Le Journal en français facile du vendredi 3 février 2023
À l'écoute d'RFI en direct de Paris. Il est 17 h - 16 h temps universel. L'heure de votre Journal en français facile.
Le journal.
Le Journal en français facile. Adrien Delgrange accompagné de Marion Cazanove pour vous le présenter. Bonjour Marion.
Bonjour Adrien, bonjour à tous.
Nous sommes le vendredi 3 février.
Au sommaire de cette édition.
Un ballon chinois dans le ciel américain. Un ballon espion qui crée des tensions entre les deux pays. Anthony Blinken, un haut responsable américain, va reporter sa visite qui était prévue ce week-end en Chine.
« Le futur de l'Ukraine est avec l'Union européenne ». Les mots de Charles Michel aujourd'hui à Kiev. Charles Michel, le président du Conseil européen.
Après la République démocratique du Congo, le pape François est arrivé dans la journée au Soudan du Sud.
Et puis enfin, nous avons appris la mort d'un célèbre couturier espagnol. Paco Rabanne s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 88 ans.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
La Chine «regrette» l'entrée d'un ballon sans pilote dans l'espace aérien américain.
Les Américains sont sur le qui-vive. Ils font attention et se méfient, car un ballon dirigeable, une sorte de montgolfière guidée à distance survole le nord du territoire américain. Ce ballon a été aperçu à l'oeil nu au-dessus, notamment du Montana, État proche du Canada. Et depuis, les spéculations s'enchaînent. Que fait ce ballon chinois au dessus des États-Unis? Est-ce une manière d'espionner, de surveiller le territoire américain? Et les Chinois cherchaient-ils à être vus? Cléa Broadhurst, vous revenez sur cet incident.
Cet incident n'a rien d'anodin et les Chinois s'attendaient certainement à être vus. On peut même se demander si ce n'était pas l'objectif. Pourquoi? Deux raisons. D'une part, cela peut-être une manière plus ou moins subtile de la part de la Chine de mettre les États-Unis dans l'embarras. Si des ballons provenant d'autres pays peuvent vraiment pénétrer sans difficulté le ciel au dessus de certains États, cela ne fait que prouver que le système de défense aérienne des États-Unis est complètement décoratif et qu'on ne peut pas lui faire confiance. C'est un bonus. Et également, si au passage on peut récupérer des informations. Même si la Chine possède beaucoup de satellites militaires et d'espionnage qui sont bien plus importants et efficaces qu'un ballon pour surveiller les États-Unis.
Alors, quelle serait la seconde raison?
Et bien cela fait aussi prendre conscience à Washington que Pékin suit secrètement sa technologie et qu'elle est en mesure de la reproduire. C'est une façon de déclarer : « Tout ce que vous pouvez faire, nous pouvons le faire mieux, et vous n'avez encore rien vu ». Seulement, l'intrusion de ce ballon sur le territoire américain va repousser, vous le disiez, la venue d'Anthony Blinken à Pékin, qui devait s'y rendre dimanche, ce qui devait être la première visite d'un secrétaire d'État américain en Chine depuis octobre 2018.
Anthony Blinken « reprogrammera » sa visite en Chine, comme vous le disiez, quand « les conditions seront réunies », nous fait part un responsable américain, c'était Clea Broadhurst
L'Union européenne salue les efforts considérables de l'Ukraine pour sa candidature à l'adhésion à l'UE.
Un encouragement et des louanges, mais guère davantage. C'est ce qui ressort du sommet UE-Ukraine qui s'est tenu aujourd'hui à Kiev. L'Union européenne ne donne pas de calendrier précis à l'Ukraine, alors que Kiev souhaite accélérer le processus d'adhésion à l'Union européenne. Déception pour Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, même si ses interlocuteurs européens ont assuré de leur soutien.
Le pape François a posé le pied à Juba.
Capitale du Soudan du Sud. Et c'est la première fois que le pape se rend dans ce pays. Une visite placée sous le signe d'un « pèlerinage de paix ». Le Soudan du Sud est déchiré par une guerre civile et est également confronté à l'extrême pauvreté.
Place à présent au Petit Journal de l'Environnement.
Changer d'air, avec Pauline Gleize aujourd'hui. Bonjour Pauline.
Bonjour Adrien, bonjour à tous.
Couler, polluer, ce n'est pas une nouvelle version du célèbre jeu La Bataille navale, mais bien le triste sort, la triste fin du porte-avions Foch puisque le glas a sonné le concernant, autrement dit la fin de vie de l'ancien fleuron de la marine française, passé sous pavillon brésilien il y a maintenant 22 ans.
Le navire sera coulé dans l'Atlantique. Des ONG qualifient l'opération de crime environnemental car la vieille coque est remplie selon eux, d'amiante en isolant de peintures et d'autres déchets toxiques. Ironie du sort, Adrien, si le Foch finit au fond de l'océan, c'est en partie parce que les autorités environnementales turques puis le Brésil n'ont pas voulu l'accepter dans un port tellement le navire était délabré, en mauvais état.
Tout autre sujet qui nous emmène en RDC, en République Démocratique du Congo, Pauline, avec la vente de blocs pétroliers de nouveau au centre de l'attention.
L'attribution de 27 zones où pourraient être prélevé du pétrole fait polémique depuis déjà longtemps. Certains se trouvent dans des zones naturelles sensibles et voilà que les autorités ont récemment repoussé la date limite de l'appel d'offres de plusieurs mois. Alors, coup dur pour le projet ? Pas forcément. L'objectif, selon des médias locaux, serait de maximiser le nombre de candidats. Qu'est-ce qui pourrait représenter un frein pour les majors pétrolières et les grandes entreprises du secteur ? Thierry Vircoulon, chercheur à l'Ifri, avance quelques explications.
« Le problème fondamental, c'est qu'ils sont situés dans des zones difficiles, c'est-à-dire coûteuses d'exploitation, puisqu'il y a peu de voies de communication. Deuxièmement, il y a un risque politico-écologique très élevé parce que certains de ces blocs sont situés dans des zones protégées, d'autres sont carrément dans la forêt tropicale, ce qu'on appelle la cuvette centrale au Congo. Et donc il est sûr qu'il y aura une opposition des milieux environnementalistes à de tels développements. Une troisième cause, évidemment, c'est qu'il y a un certain nombre de ces blocs aussi qui sont situés dans des zones à haut risque. »
C'était Thierry Vircoulon qui répondait à Charlotte Cosset, dans le Petit Journal de l'environnement sur RFI.
Et la suite du Journal en français facile nous emmène au Japon où c'est une fierté nationale... Je parle bien sûr des sushis, Adrien.
Spécialité japonaise à base de riz et accompagné de morceaux de poisson cru. Les sushis sont au coeur d'une vidéo, Marion. Vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, vue plusieurs millions de fois, des images peu ragoûtantes, qui ne sont pas appétissantes. La suite, c'est Frédéric Charles à Tokyo qui nous la raconte.
Sur une des vidéos, on voit un adolescent en train de lécher une bouteille de sauce de soja. Puis il se lèche les doigts avant de toucher en riant un sushi sur le comptoir tournant. La vidéo a été filmée dans un restaurant de la chaîne Sushiro à Gifu dans le centre du Japon. Elle a été visionnée près de 40 millions de fois. En une seule séance l'action de la chaîne Sushiro à la Bourse de Tokyo a cédé 5 % de sa valeur. L'indignation est grande au Japon, pays connu pour son hygiène au dessus de tout soupçon. La chaîne a porté plainte au civil d'abord contre l'adolescent, peut-être ensuite au pénal. D'autres chaînes réagissent avec la même fermeté et elles envisagent d'installer des caméras pour surveiller les clients. La chaîne Sushiro a remplacé toutes ses bouteilles de sauce soja, toutes les tasses de son restaurant à Gifu. Mais elle ne cache pas son émotion en apprenant qu'une campagne de soutien, « Sauver Sushiro », a été lancée sur les réseaux sociaux. Fréderic Charles, Tokyo RFI.
Enfin, on apprend aujourd'hui la mort du couturier espagnol Paco Rabanne.
Paco Rabanne a commencé sa carrière en créant notamment des accessoires, des bijoux, des cravates, des boutons, qu'il proposait à de grandes maisons comme Dior, Saint Laurent ou encore Cardin, avant de se lancer lui-même, seul, dans la mode. Il habilla notamment Jane Fonda, Lady Gaga, Brigitte Bardot ou encore Françoise Hardy. Il s'est éteint aujourd'hui en France à l'âge de 88 ans. Il vivait dans un petit village en Bretagne. Ainsi se referme ce journal. Merci à tous de l'avoir écouté. Merci Marion.
Merci Adrien. Rendez-vous vous dès lundi pour un nouveau journal.
Rendez-vous du lundi au vendredi précisément à 16 h temps universel pour le Journal en français facile. Un journal que vous pouvez écouter et lire quand vous voulez sur notre site internet francaisfacile.rfi.fr