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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Le camp de Laurentz XII

Le camp de Laurentz XII

« Commencez, s'il vous plaît, monsieur Brooke, dit Kate avec un geste impérieux qui surprit beaucoup Meg, car tout le monde traitait le précepteur de Laurie avec le respect que méritait son caractère. »

M. Brooke était couché sur l'herbe ; il n'eut pas l'air ému le moins du monde de l'injonction de miss Kate, et commença l'histoire en tenant ses beaux yeux bruns fixés sur la rivière miroitante au soleil :

« Une fois un chevalier, qui n'avait que son épée et son bouclier, alla dans le monde pour y chercher fortune. Il voyagea longtemps, près de vingt-huit ans, en étant très malheureux, et arriva enfin au palais d'un bon vieux roi qui avait offert une récompense à quiconque pourrait apprivoiser et dresser un beau cheval très emporté et très sauvage, qu'il aimait beaucoup. Le chevalier demanda à essayer, et réussit, quoique lentement. Le beau cheval était très bon et apprit bientôt à aimer son nouveau maître. Tous les jours, pour exercer le coursier favori du roi, le chevalier quittait le palais monté sur la noble bête, et la conduisait à travers les promenades de la ville capitale, et même au-delà, dans la campagne.

Un jour qu'il traversait un lieu très désert, il aperçut, à la fenêtre d'un château en ruines, une charmante figure qu'il reconnut pour l'avoir vue en rêve. Il demanda qui habitait ce vieux château ; on lui répondit que de belles et malheureuses princesses y étaient retenues captives par un enchantement, et qu'elles y resteraient tant qu'elles n'auraient pas filé assez de laine pour payer leur rançon. Le chevalier résolut d'entrer, par un moyen quelconque, dans le château et d'offrir ses services aux malheureuses princesses. Il s'arma de toutes pièces et frappa résolument du pommeau de son épée à la porte du château, et, à son grand étonnement, la grande porte s'ouvrit tout au large, et il vit... »

M. Brooke s'était arrêté.

« Une ravissante jeune fille qui s'écria avec un cri de joie : « Enfin ! enfin ! », continua Kate qui avait lu de vieux romans de chevalerie français.

« – C'est elle ! » s'écria le comte Gustave.

« Et il tomba à ses pieds dans une extase de joie.

« – Oh ! relevez-vous ! dit-elle en lui tendant une main d'une blancheur de marbre.

« – Pas avant que vous m'ayez dit comment je peux vous délivrer, dit le chevalier toujours agenouillé.

« – Hélas ! devant la tâche impossible qui nous est imposée, le sort cruel me condamne, ainsi que mes soeurs, à rester ici jusqu'à ce que mon tyran soit mis à mort ou se soit rendu à merci.

« – Où est-il ce misérable ? s'écria le comte.

« – Dans le salon mauve. Va, brave coeur, et sauve-moi du désespoir.

« – Je reviendrai victorieux ou je mourrai.

« Et après ces paroles émouvantes, il courut du côté de la porte du salon mauve, et, l'enfonçant d'un coup de sa robuste épaule, il allait y pénétrer lorsqu'il reçut...

« – Sur la tête un gros dictionnaire grec qu'un monsieur en habit noir lui avait jeté, reprit Ned Moffat. Il se remit bientôt de ce coup étourdissant, et, jetant le tyran par la fenêtre, il se préparait à aller rejoindre sa dame pour la délivrer. Mais il trouva fermée la porte de la chambre où il l'avait laissée, et il s'y attendait si peu qu'il se fit une grosse bosse au front contre cette porte qui était de bois dur. Il déchira alors les rideaux d'une haute fenêtre du vestibule pour s'en faire une échelle de corde et remonter d'en bas jusqu'à la captive ; mais il n'était pas arrivé à moitié chemin que l'échelle se rompit, et il alla choir dans un fossé plein d'eau qui entourait le château. Il nageait comme un poisson et tourna autour du vieux domaine jusqu'à ce qu'il fût arrivé à une petite porte. Cette porte-là était gardée par deux géants ; il prit leur tête de chacune de ses mains et les frappa l'une contre l'autre comme deux cymbales ; puis, par un simple effort de sa force prodigieuse, il enfonça la porte et, monta des escaliers couverts de deux pieds de vase, d'énormes crapauds et d'araignées tellement grandes que leur seule vue eût sufi à donner des attaques de nerfs à tout autre que lui. Au haut des escaliers il vit quelque chose qui glaça son sang dans ses veines...

« – C'était une grande forme toute blanche, avec un voile sur la figure et une bougie à la main, continua Meg. La forme lui fit signe de la suivre, et, marchant sans bruit devant lui, le conduisit tout le long d'un corridor aussi noir et aussi froid qu'un tombeau ; de chaque côté se trouvaient des statues armées ; un silence mortel y régnait ; la flamme de la lampe y était toute bleue, et la forme toute blanche se retournait de temps en temps et lui montrait des yeux terribles au travers de son voile blanc. Enfin ils arrivèrent devant une porte fermée par des portières de soie rouge et derrière laquelle on entendait une charmante musique. Il s'élança pour entrer, mais le spectre le retint et, étendant le bras devant lui d'un air menaçant...

« – Il lui offrit, dans une superbe tabatière, une prise de tabac très frais, dit Jo d'un ton sépulcral qui fit éclater de rire toute la compagnie.

« – Je vous remercie, dit poliment le chevalier en prenant une prise. Mais il se mit alors à éternuer sept fois de suite si violemment, que sa tête se détacha de son corps. Ha ha ! ha ! Tu ne t'attendais pas à celle-là, s'écria le spectre. La trouves-tu bonne ?

« S'étant alors assuré, en regardant par le trou de la serrure, que les princesses filaient, filaient toujours, le spectre releva le corps de sa victime et le serra avec soin dans une grande boîte en fer- blanc où se trouvaient déjà onze autres chevaliers empaquetés ensemble, et sans tête, comme des sardines. À la vue de ce nouveau venu, ces sardines d'un nouveau genre se levèrent toutes et se mirent...

« – À danser une gigue, dit Fred lorsque Jo s'arrêta pour reprendre haleine. Et, pendant qu'ils dansaient, le vieux château devint un grand bateau de guerre.

« – Serrez les voiles ! Abordez ! s'écriait le capitaine.

« Un pirate portugais marchait à toute vapeur sur lui avec son pavillon noir comme de l'encre.

« – Courage ! mes enfants ! Abordons ce noir bandit ! dit le capitaine.

« Et une bataille rangée commença. Les Anglais furent vainqueurs, ils le sont toujours. Le capitaine anglais fit jeter le chef des pirates à la mer ; mais le rusé Portugais plongea et, allant sous le vaisseau anglais, il l'entraîna au fond de la mer, mer, mer, où...

« – Oh ! mon Dieu, qu'est-ce que je vais dire ? s'écria Sallie lorsque Fred eut fini sa rigmarole... Ah ! au fond de la mer. Ils y furent très gracieusement reçus par une très jolie sirène qui fut très fâchée de voir tous les chevaliers sans tête. Elle les fit placer très soigneusement dans une grotte de corail dont elle avait la clé, afin de les conserver. Étant femme, elle était curieuse et très décidée à découvrir ce mystère. Quelque temps après, un plongeur étant, par un grand hasard, descendu vers elle, la sirène lui dit : « Si vous voulez me porter ces messieurs là-haut, je vous donnerai une boîte de perles. » Elle avait fini par se dire que les pauvres chevaliers ne retrouveraient pas leur tête en restant dans sa grotte. Mais elle n'avait pas le pouvoir de les ramener à la surface. Le plongeur les y ramena donc, mais combien il fut désappointé en ouvrant la boîte de n'y trouver que des chevaliers sans tête. Il les laissa dans un grand champ solitaire où ils furent trouvés par...

« – Une petite gardeuse d'oies, qui conduisait cent oies grasses dans un champ, continua Amy. La petite fille fut très fâchée en les voyant et demanda à une vieille femme ce qu'elle pourrait faire pour leur être agréable, pour leur faire du bien. « Vos oies vous le diront, elles savent tout », répondit la vieille. Elle leur demanda donc ce qu'elle devait faire pour procurer de nouvelles têtes à ces pauvres chevaliers, et les oies ouvrirent leurs cent becs et crièrent : « Chouchou. »

– Des choux ! s'écria promptement Laurie.

« – C'est très bien », pensa la petite fille. Et elle courut dans le jardin en chercher douze beaux, et les ayant placés sur les épaules des chevaliers, ils reprirent immédiatement connaissance, la remercièrent et continuèrent leur chemin pour aller chacun à ses affaires. » Ce qu'ils devinrent avec leurs têtes de choux, c'est leur affaire et non la nôtre ! Et si vous êtes de mon avis, nous n'aurons pas l'indiscrétion d'en demander plus long à Beth, qui se cache là, derrière sa maman Jo...

– Oh non ! oh non ! s'écria une petite voix suppliante derrière Jo. Ne me demandez rien ; j'aimerais mieux mourir que d'essayer d'ajouter un mot à une si difficile histoire. Je ne peux pas, je ne peux pas ; je ne joue jamais à ce jeu-là...

– Beth a raison, s'écria Jo.

– S'il en est ainsi, dit M. Brooke, nous allons être obligés de planter là le pauvre chevalier et ses compagnons ; espérons que, quant à lui, il aura retrouvé sa princesse. Voilà longtemps que nous nous reposons, je propose que nous finissions notre journée par une belle promenade au bord de la rivière !

– Bravo ! » s'écria toute l'assistance.

En un clin d'oeil, tout le monde fut debout et se mit à gambader. Frank, le pauvre petit estropié, était resté assis un peu à l'écart ; il essaya de se lever, mais, dans un mouvement de dépit ou d'humeur, il avait jeté sa béquille à quelques pas de lui. Beth, voyant son embarras, prit son courage à deux mains et alla la lui ramasser.

« Puis-je faire autre chose pour vous ? lui dit- elle.

– Parlez-moi, s'il vous plaît. C'est triste d'être assis tout seul, répondit Frank, qui était évidemment gâté chez lui. »

S'il avait demandé à la timide Beth de lui débiter un discours latin, la tâche n'aurait pas paru à celle-ci plus ardue ; mais il n'y avait pas d'endroit pour se cacher, point de Jo pour se mettre devant elle, et le pauvre petit garçon la regardait d'un air si malheureux qu'elle résolut bravement d'essayer.

« De quoi aimez-vous à entendre parler ? demanda-t-elle.

– Eh bien ! j'aime à entendre parler de crocket, de pêche et de chasse, dit Frank, qui, depuis son accident, n'avait pas encore appris à proportionner ses amusements à son état actuel.

– Mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire ? se dit Beth. Je ne connais rien à tout cela. »

Et oubliant, dans son agitation, le malheur du petit garçon, elle dit, dans l'espoir de le faire parler :

« Je n'ai jamais vu chasser, mais je suppose que vous connaissez toutes ces choses-là.

– Oui, j'ai chassé une fois, mais je ne chasserai plus jamais. Je chassais quand je suis tombé en sautant par-dessus une maudite barrière. C'est à partir de ce jour-là que j'ai eu besoin d'une béquille. Il n'y aura plus de chevaux ni de chiens pour moi. »

Frank termina sa réponse par un soupir douloureux qui fit que Beth maudit intérieurement son innocente bévue.

« Vos cerfs anglais sont bien plus jolis que nos lourds buffles », dit-elle en se tournant vers la prairie comme pour avoir de l'aide, et se réjouissant d'avoir lu un des livres de petit garçon que Jo adorait, pour pouvoir répondre au désir du petit Frank.

Les buffles amenèrent une conversation satisfaisante entre les deux enfants, et, dans son désir d'amuser une autre personne, Beth s'oublia elle-même et tint compagnie à Frank pendant la

promenade.

« Elle le plaint et elle est bonne pour lui, dit Jo en la regardant de loin.

– J'ai toujours dit qu'elle était une vraie petite soeur de charité », ajouta Meg.

La promenade au bord de l'eau, le jeu du renard et de l'oie et une partie de crocket (cette fois très amicale) remplirent très agréablement l'après-midi.

Au coucher du soleil, la tente fut enlevée, les paniers empaquetés et les bateaux chargés. Toute la compagnie y prit place et descendit la rivière en chantant.

Les invités de Laurie se séparèrent dans l'allée où ils s'étaient réunis à leur arrivée. Ils se dirent adieu, car la famille Vangh allait partir pour le Canada, et on ne devait plus se revoir.

Lorsque les quatre soeurs rentrèrent chez elles par leur jardin, Kate, demeurée en arrière avec M. Brooke, quitta son ton protecteur, et s'adressant à M. Brooke, dont elle appréciait le mérite, elle lui dit :

« Malgré leurs manières démonstratives, les Américaines sont très gentilles quand on les connaît.

– Je suis tout à fait de votre avis, répondit M. Brooke.

– La pauvre Meg, je la plains pourtant, ajouta Kate ; si jolie, sans fortune et obligée de travailler, d'être gouvernante, pour aider sa famille, c'est terrible !

– Ne la plaignez pas tant, répondit vivement M. Brooke ; Meg, riche et brillante de jeunesse et de beauté, n'eût peut-être jamais eu l'occasion de développer les qualités et de perdre les petits défauts qu'elle tenait de la nature, elle n'eût été qu'une charmante oisive comme tant d'autres. Elle deviendra, au contraire, avec le temps, une femme vraiment distinguée, digne du respect des coeurs et des esprits sérieux.

D'ailleurs, miss Kate, l'Amérique n'est ni l'Angleterre ni la France ; une femme qui doit à son travail et à son courage son indépendance et sa liberté, est estimée ici l'égale de celle qui n'a à apporter en dot à un mari que la fortune qu'elle doit à ses parents, et les gens intelligents la préfèrent souvent à toute autre. Un Américain rougirait de penser à la dot de sa fiancée, et, s'il lui arrivait de s'en inquiéter et de s'en enquérir, il ne trouverait plus une fille honorable qui consentît à porter son nom. »

Miss Kate resta quelques minutes sans répondre, mais comme elle ne manquait ni de jugement ni de bonté :

« Monsieur Brooke, dit-elle, Dieu veuille qu'en vieillissant l'Amérique ne perde pas ces sages principes. Le sort des femmes, assurées d'être choisies pour ce qu'elles valent et pour elles-mêmes, y serait digne d'envie. »

Le camp de Laurentz XII The Laurentz XII camp El campamento Laurentz XII Il campo Laurentz XII

« Commencez, s'il vous plaît, monsieur Brooke, dit Kate avec un geste impérieux qui surprit beaucoup Meg, car tout le monde traitait le précepteur de Laurie avec le respect que méritait son caractère. "Begin, please, Mr. Brooke," said Kate, with an imperious gesture that surprised Meg greatly, for everyone treated Laurie's tutor with the respect his character deserved. »

M. Brooke était couché sur l'herbe ; il n'eut pas l'air ému le moins du monde de l'injonction de miss Kate, et commença l'histoire en tenant ses beaux yeux bruns fixés sur la rivière miroitante au soleil : Mr. Brooke was lying on the grass; he did not seem in the least moved by Miss Kate's injunction, and began the story by holding his beautiful brown eyes fixed on the river glistening in the sun:

« Une fois un chevalier, qui n'avait que son épée et son bouclier, alla dans le monde pour y chercher fortune. "Once a knight, who had only his sword and shield, went out into the world to seek his fortune. Il voyagea longtemps, près de vingt-huit ans, en étant très malheureux, et arriva enfin au palais d'un bon vieux roi qui avait offert une récompense à quiconque pourrait apprivoiser et dresser un beau cheval très emporté et très sauvage, qu'il aimait beaucoup. He traveled for a long time, nearly twenty-eight years, being very unhappy, and finally arrived at the palace of a good old king who had offered a reward to anyone who could tame and train a beautiful, very spirited and very wild horse, which he loved very much. Viajó durante mucho tiempo, casi veintiocho años, siendo muy infeliz, y finalmente llegó al palacio de un viejo y buen rey que había ofrecido una recompensa a quien pudiera domar y entrenar a un hermoso caballo muy salvaje, al que quería mucho. Le chevalier demanda à essayer, et réussit, quoique lentement. The knight asked to try, and succeeded, albeit slowly. El caballero pidió intentarlo, y lo consiguió, aunque lentamente. Le beau cheval était très bon et apprit bientôt à aimer son nouveau maître. The beautiful horse was very good and soon learned to love his new master. El hermoso caballo era muy bueno y pronto aprendió a querer a su nuevo amo. Tous les jours, pour exercer le coursier favori du roi, le chevalier quittait le palais monté sur la noble bête, et la conduisait à travers les promenades de la ville capitale, et même au-delà, dans la campagne. Every day, in order to exercise the king's favorite steed, the knight left the palace mounted on the noble beast, and led it through the promenades of the capital city, and even beyond, into the countryside. Todos los días, para ejercitar al corcel favorito del rey, el caballero salía de palacio montado en la noble bestia y la conducía por los paseos de la capital, e incluso más allá, hasta el campo.

Un jour qu'il traversait un lieu très désert, il aperçut, à la fenêtre d'un château en ruines, une charmante figure qu'il reconnut pour l'avoir vue en rêve. One day, as he was passing through a very deserted place, he saw, at the window of a ruined castle, a charming figure that he recognized for having seen it in a dream. Il demanda qui habitait ce vieux château ; on lui répondit que de belles et malheureuses princesses y étaient retenues captives par un enchantement, et qu'elles y resteraient tant qu'elles n'auraient pas filé assez de laine pour payer leur rançon. He asked who lived in this old castle, and was told that some beautiful and unfortunate princesses were held captive by an enchantment, and that they would remain there until they had spun enough wool to pay their ransom. Preguntó quién vivía en aquel viejo castillo, y le dijeron que unas hermosas e infelices princesas estaban allí cautivas por un encantamiento, y que permanecerían allí hasta que hubieran hilado suficiente lana para pagar su rescate. Le chevalier résolut d'entrer, par un moyen quelconque, dans le château et d'offrir ses services aux malheureuses princesses. The knight resolved to enter, by some means, the castle and offer his services to the unfortunate princesses. Il s'arma de toutes pièces et frappa résolument du pommeau de son épée à la porte du château, et, à son grand étonnement, la grande porte s'ouvrit tout au large, et il vit... » He armed himself with all his might and struck the castle door with the pommel of his sword, and to his astonishment, the great door opened wide, and he saw..." Amartilló su espada y golpeó la puerta del castillo con el pomo de su espada y, para su asombro, la gran puerta se abrió de par en par y vio... "

M. Brooke s'était arrêté. Mr. Brooke had stopped.

« Une ravissante jeune fille qui s'écria avec un cri de joie : « Enfin ! "A lovely young girl who cried out with joy, 'At last! "Una hermosa joven exclamó con un grito de alegría: "¡Por fin! enfin ! », continua Kate qui avait lu de vieux romans de chevalerie français. ", continued Kate, who had read old French chivalry novels.

« – C'est elle ! "It's her! » s'écria le comte Gustave. ", exclamó el conde Gustave.

« Et il tomba à ses pieds dans une extase de joie. "And he fell at her feet in an ecstasy of joy. "Y cayó a sus pies en un éxtasis de alegría.

« – Oh ! relevez-vous ! get up! dit-elle en lui tendant une main d'une blancheur de marbre. she said, holding out a hand as white as marble. dijo, tendiendo su mano blanca como el mármol.

« – Pas avant que vous m'ayez dit comment je peux vous délivrer, dit le chevalier toujours agenouillé. "- Not until you tell me how I can deliver you," said the knight still kneeling. No hasta que me digas cómo puedo rescatarte", dijo el caballero, aún arrodillado.

« – Hélas ! devant la tâche impossible qui nous est imposée, le sort cruel me condamne, ainsi que mes soeurs, à rester ici jusqu'à ce que mon tyran soit mis à mort ou se soit rendu à merci. In the face of the impossible task imposed upon us, cruel fate condemns me and my sisters to remain here until my tyrant is put to death or has surrendered at mercy. Ante la tarea imposible que se nos impone, el cruel destino nos condena a mí y a mis hermanas a permanecer aquí hasta que mi tirano sea ajusticiado o se haya rendido a nuestra merced.

« – Où est-il ce misérable ? "- Where is this wretch? s'écria le comte.

« – Dans le salon mauve. "- In the purple room. "En el salón púrpura. Va, brave coeur, et sauve-moi du désespoir. Go, brave heart, and save me from despair. Ve, corazón valiente, y sálvame de la desesperación.

« – Je reviendrai victorieux ou je mourrai.

« Et après ces paroles émouvantes, il courut du côté de la porte du salon mauve, et, l'enfonçant d'un coup de sa robuste épaule, il allait y pénétrer lorsqu'il reçut... "And after these moving words, he ran to the side of the door of the purple room, and, breaking it down with a blow of his robust shoulder, he was about to enter it when he received... "Y tras estas conmovedoras palabras, corrió hacia la puerta del salón malva y, derribándola con su fuerte hombro, estaba a punto de entrar cuando recibió...

« – Sur la tête un gros dictionnaire grec qu'un monsieur en habit noir lui avait jeté, reprit Ned Moffat. "- On his head a large Greek dictionary which a gentleman in a black suit had thrown at him," said Ned Moffat. Il se remit bientôt de ce coup étourdissant, et, jetant le tyran par la fenêtre, il se préparait à aller rejoindre sa dame pour la délivrer. He soon recovered from this stunning blow, and, throwing the tyrant out of the window, he prepared to go to his lady to deliver her. Mais il trouva fermée la porte de la chambre où il l'avait laissée, et il s'y attendait si peu qu'il se fit une grosse bosse au front contre cette porte qui était de bois dur. But he found the door of the room where he had left her closed, and he expected it so little that he made a big bump on his forehead against this door which was of hard wood. Pero encontró cerrada la puerta de la habitación donde la había dejado, y tan poco se lo esperaba que se hizo un gran chichón en la frente contra la puerta, que era de dura madera. Il déchira alors les rideaux d'une haute fenêtre du vestibule pour s'en faire une échelle de corde et remonter d'en bas jusqu'à la captive ; mais il n'était pas arrivé à moitié chemin que l'échelle se rompit, et il alla choir dans un fossé plein d'eau qui entourait le château. He then tore the curtains of a high window of the vestibule to make a rope ladder and to go up from below to the captive; but he had not arrived half way that the ladder broke, and he went to fall in a ditch full of water which surrounded the castle. Entonces arrancó las cortinas de una ventana alta del vestíbulo para hacer una escalera de cuerda y subir al cautivo desde abajo; pero no había llegado a la mitad cuando la escalera se rompió y cayó en una zanja llena de agua que rodeaba el castillo. Il nageait comme un poisson et tourna autour du vieux domaine jusqu'à ce qu'il fût arrivé à une petite porte. He swam like a fish and circled around the old estate until he came to a small door. Cette porte-là était gardée par deux géants ; il prit leur tête de chacune de ses mains et les frappa l'une contre l'autre comme deux cymbales ; puis, par un simple effort de sa force prodigieuse, il enfonça la porte et, monta des escaliers couverts de deux pieds de vase, d'énormes crapauds et d'araignées tellement grandes que leur seule vue eût sufi à donner des attaques de nerfs à tout autre que lui. That door was guarded by two giants; he took their heads with each of his hands and struck them against each other like two cymbals; then, by a simple effort of his prodigious strength, he broke down the door and climbed the stairs covered with two feet of slime, enormous toads and spiders so large that the mere sight of them would have given anyone else a nervous breakdown. Esta puerta estaba custodiada por dos gigantes; tomó sus cabezas con cada una de sus manos y las golpeó entre sí como si fueran dos címbalos; luego, con un simple esfuerzo de su prodigiosa fuerza, derribó la puerta y subió las escaleras cubiertas por medio metro de cieno, enormes sapos y arañas tan grandes que su mera visión habría provocado ataques a cualquiera que no fuera él. Au haut des escaliers il vit quelque chose qui glaça son sang dans ses veines... At the top of the stairs he saw something that made his blood run cold... En lo alto de la escalera vio algo que le heló la sangre en las venas...

« – C'était une grande forme toute blanche, avec un voile sur la figure et une bougie à la main, continua Meg. "- It was a tall, white form with a veil over its face and a candle in its hand," continued Meg. La forme lui fit signe de la suivre, et, marchant sans bruit devant lui, le conduisit tout le long d'un corridor aussi noir et aussi froid qu'un tombeau ; de chaque côté se trouvaient des statues armées ; un silence mortel y régnait ; la flamme de la lampe y était toute bleue, et la forme toute blanche se retournait de temps en temps et lui montrait des yeux terribles au travers de son voile blanc. The form beckoned him to follow it, and, walking noiselessly before him, led him along a corridor as black and as cold as a tomb; on either side were armed statues; a deadly silence reigned there; the flame of the lamp was all blue, and the all-white form turned round from time to time and showed him terrible eyes through its white veil. Enfin ils arrivèrent devant une porte fermée par des portières de soie rouge et derrière laquelle on entendait une charmante musique. Finally they arrived at a door closed with red silk doors and behind which they could hear charming music. Por fin llegaron a una puerta cerrada con puertas de seda roja, detrás de las cuales se oía una música encantadora. Il s'élança pour entrer, mais le spectre le retint et, étendant le bras devant lui d'un air menaçant... He rushed to enter, but the specter held him back and, extending his arm in front of him with a threatening air... Se apresuró a entrar, pero el espectro lo retuvo y, extendiendo el brazo amenazadoramente...

« – Il lui offrit, dans une superbe tabatière, une prise de tabac très frais, dit Jo d'un ton sépulcral qui fit éclater de rire toute la compagnie. "- He offered her, in a superb snuffbox, a very fresh plug of tobacco," said Jo in a sepulchral tone that made the whole company burst out laughing. Le ofreció un tapón de tabaco muy fresco en una soberbia tabaquera -dijo Jo en un tono sepulcral que hizo estallar en carcajadas a toda la compañía.

« – Je vous remercie, dit poliment le chevalier en prenant une prise. "- I thank you," said the knight politely, taking a hold. Gracias -dijo cortésmente el caballero, cogiendo un asidero. Mais il se mit alors à éternuer sept fois de suite si violemment, que sa tête se détacha de son corps. But then he began to sneeze seven times in a row so violently that his head fell off his body. Pero entonces empezó a estornudar tan violentamente siete veces seguidas que se le cayó la cabeza del cuerpo. Ha ha ! ha ! Tu ne t'attendais pas à celle-là, s'écria le spectre. You didn't expect that one," cried the specter. Esa no te la esperabas", gritó el espectro. La trouves-tu bonne ? Do you find it good?

« S'étant alors assuré, en regardant par le trou de la serrure, que les princesses filaient, filaient toujours, le spectre releva le corps de sa victime et le serra avec soin dans une grande boîte en fer- blanc où se trouvaient déjà onze autres chevaliers empaquetés ensemble, et sans tête, comme des sardines. "Having then made sure, by looking through the keyhole, that the princesses were still spinning, the specter lifted the body of his victim and squeezed it carefully into a large tin box where eleven other knights were already packed together, and without heads, like sardines. "Después de asegurarse, mirando por el ojo de la cerradura, de que las princesas seguían girando y girando, el espectro levantó el cuerpo de su víctima y lo metió cuidadosamente en una gran caja de hojalata donde ya había otros once caballeros apiñados, descabezados como sardinas. À la vue de ce nouveau venu, ces sardines d'un nouveau genre se levèrent toutes et se mirent... At the sight of this newcomer, these sardines of a new kind all stood up and began to... A la vista de este recién llegado, todas estas sardinas de nuevo cuño se pusieron en pie y comenzaron...

« – À danser une gigue, dit Fred lorsque Jo s'arrêta pour reprendre haleine. "- To dancing a jig," said Fred when Jo stopped to catch her breath. Bailando una giga", dijo Fred cuando Jo se detuvo para recuperar el aliento. Et, pendant qu'ils dansaient, le vieux château devint un grand bateau de guerre. And as they danced, the old castle became a great warship.

« – Serrez les voiles ! "- Tighten the sails! "¡Ajusten las velas! Abordez ! s'écriait le capitaine.

« Un pirate portugais marchait à toute vapeur sur lui avec son pavillon noir comme de l'encre. "A Portuguese pirate was steaming towards him with his flag as black as ink.

« – Courage ! mes enfants ! Abordons ce noir bandit ! dit le capitaine.

« Et une bataille rangée commença. "And a pitched battle began. Les Anglais furent vainqueurs, ils le sont toujours. Los ingleses salieron victoriosos, y siguen siéndolo. Le capitaine anglais fit jeter le chef des pirates à la mer ; mais le rusé Portugais plongea et, allant sous le vaisseau anglais, il l'entraîna au fond de la mer, mer, mer, où... The English captain had the pirate leader thrown into the sea, but the cunning Portuguese dived in and, going under the English ship, he dragged him to the bottom of the sea, sea, sea, where... El capitán inglés hizo arrojar al mar al jefe de los piratas, pero el astuto portugués se zambulló y, pasando por debajo del barco inglés, lo arrastró hasta el fondo del mar, mar, mar, donde...

« – Oh ! mon Dieu, qu'est-ce que je vais dire ? My God, what am I going to say? s'écria Sallie lorsque Fred eut fini sa rigmarole... Ah ! exclaimed Sallie when Fred had finished his joke... Ah! exclamó Sallie cuando Fred hubo terminado su broma-. ¡Ah! au fond de la mer. Ils y furent très gracieusement reçus par une très jolie sirène qui fut très fâchée de voir tous les chevaliers sans tête. They were very graciously received by a very pretty mermaid who was very angry to see all the knights without heads. Elle les fit placer très soigneusement dans une grotte de corail dont elle avait la clé, afin de les conserver. She had them placed very carefully in a coral cave to which she had the key, in order to preserve them. Las hizo colocar con mucho cuidado en una gruta de coral de la que tenía la llave, para conservarlas. Étant femme, elle était curieuse et très décidée à découvrir ce mystère. Being a woman, she was curious and very determined to discover this mystery. Quelque temps après, un plongeur étant, par un grand hasard, descendu vers elle, la sirène lui dit : « Si vous voulez me porter ces messieurs là-haut, je vous donnerai une boîte de perles. Some time later, a diver having, by a great chance, gone down to her, the mermaid said to him: "If you want to bring me these gentlemen up there, I will give you a box of pearls. Algún tiempo después, un buzo bajó por casualidad hasta ella, y la sirena le dijo: "Si quieres llevar arriba a estos señores, te daré una caja de perlas. » Elle avait fini par se dire que les pauvres chevaliers ne retrouveraient pas leur tête en restant dans sa grotte. "She had come to believe that the poor knights would not find their heads by staying in her cave. "Había llegado a creer que los pobres caballeros nunca recuperarían la cabeza si se quedaban en su cueva. Mais elle n'avait pas le pouvoir de les ramener à la surface. But she had no power to bring them to the surface. Le plongeur les y ramena donc, mais combien il fut désappointé en ouvrant la boîte de n'y trouver que des chevaliers sans tête. So the diver brought them back, but how disappointed he was when he opened the box to find only headless knights. Así que el buzo los llevó allí, pero qué decepción se llevó cuando al abrir la caja sólo encontró caballeros sin cabeza. Il les laissa dans un grand champ solitaire où ils furent trouvés par... He left them in a large, lonely field where they were found by...

« – Une petite gardeuse d'oies, qui conduisait cent oies grasses dans un champ, continua Amy. "- A little goose keeper, who was driving a hundred fat geese in a field," continued Amy. "- Un pequeño guardián de gansos, conduciendo cien gansos gordos a un campo", continuó Amy. La petite fille fut très fâchée en les voyant et demanda à une vieille femme ce qu'elle pourrait faire pour leur être agréable, pour leur faire du bien. The little girl was very angry when she saw them and asked an old woman what she could do to make them happy, to do them good. « Vos oies vous le diront, elles savent tout », répondit la vieille. "Your geese will tell you, they know everything," replied the old woman. Elle leur demanda donc ce qu'elle devait faire pour procurer de nouvelles têtes à ces pauvres chevaliers, et les oies ouvrirent leurs cent becs et crièrent : « Chouchou. So she asked them what she should do to get new heads for these poor knights, and the geese opened their hundred beaks and shouted, "Chouchou. Así que les preguntó qué debía hacer para conseguir nuevas cabezas para estos pobres caballeros, y los gansos abrieron sus cien picos y gritaron: "Chouchou. »

– Des choux ! - ¡Coles! s'écria promptement Laurie.

« – C'est très bien », pensa la petite fille. Et elle courut dans le jardin en chercher douze beaux, et les ayant placés sur les épaules des chevaliers, ils reprirent immédiatement connaissance, la remercièrent et continuèrent leur chemin pour aller chacun à ses affaires. And she ran into the garden to fetch twelve beautiful ones, and having placed them on the shoulders of the knights, they immediately regained consciousness, thanked her and went on their way to go each to his business. » Ce qu'ils devinrent avec leurs têtes de choux, c'est leur affaire et non la nôtre ! "What they became with their cabbage heads is their business, not ours! "¡Lo que les haya pasado a ellos y a sus cabezas de repollo es asunto suyo, no nuestro! Et si vous êtes de mon avis, nous n'aurons pas l'indiscrétion d'en demander plus long à Beth, qui se cache là, derrière sa maman Jo... And if you agree with me, we won't have the indiscretion to ask Beth, who is hiding there behind her mother Jo, for more information... Y si estás de acuerdo conmigo, no seremos tan indiscretos como para hacerle más preguntas a Beth, que está ahí escondida detrás de su madre Jo...

– Oh non ! oh non ! s'écria une petite voix suppliante derrière Jo. cried a small, pleading voice behind Jo. Ne me demandez rien ; j'aimerais mieux mourir que d'essayer d'ajouter un mot à une si difficile histoire. Don't ask me; I'd rather die than try to add a word to such a difficult story. Je ne peux pas, je ne peux pas ; je ne joue jamais à ce jeu-là... I can't, I can't; I never play that game...

– Beth a raison, s'écria Jo.

– S'il en est ainsi, dit M. Brooke, nous allons être obligés de planter là le pauvre chevalier et ses compagnons ; espérons que, quant à lui, il aura retrouvé sa princesse. - If this is so," said Mr. Brooke, "we shall be obliged to leave the poor knight and his companions there; let us hope that, as for him, he will have found his princess. - Si es así -dijo el señor Brooke-, tendremos que dejar al pobre caballero y a sus compañeros en la estacada; esperemos que encuentre a su princesa. Voilà longtemps que nous nous reposons, je propose que nous finissions notre journée par une belle promenade au bord de la rivière ! We have been resting for a long time, I suggest that we end our day with a nice walk along the river!

– Bravo ! » s'écria toute l'assistance. "The whole audience cried out.

En un clin d'oeil, tout le monde fut debout et se mit à gambader. In the blink of an eye, everyone was up and about. En un abrir y cerrar de ojos, todo el mundo estaba en pie. Frank, le pauvre petit estropié, était resté assis un peu à l'écart ; il essaya de se lever, mais, dans un mouvement de dépit ou d'humeur, il avait jeté sa béquille à quelques pas de lui. Frank, the poor little cripple, had been sitting a little way off; he tried to get up, but in a movement of spite or temper, he had thrown his crutch a few steps away. Frank, el pobre tullido, se había quedado sentado un poco lejos; intentó levantarse, pero, en un movimiento de despecho o de humor, había arrojado su muleta a unos pasos de él. Beth, voyant son embarras, prit son courage à deux mains et alla la lui ramasser. Beth, seeing his embarrassment, took courage and went to pick it up. Beth, al ver su vergüenza, se armó de valor y fue a recogerlo.

« Puis-je faire autre chose pour vous ? "Is there anything else I can do for you? lui dit- elle.

– Parlez-moi, s'il vous plaît. C'est triste d'être assis tout seul, répondit Frank, qui était évidemment gâté chez lui. It's sad to be sitting alone," said Frank, who was obviously spoiled at home. Es triste estar sentado solo", dijo Frank, a quien, obviamente, mimaban en casa. »

S'il avait demandé à la timide Beth de lui débiter un discours latin, la tâche n'aurait pas paru à celle-ci plus ardue ; mais il n'y avait pas d'endroit pour se cacher, point de Jo pour se mettre devant elle, et le pauvre petit garçon la regardait d'un air si malheureux qu'elle résolut bravement d'essayer. If he had asked the timid Beth to spout a Latin speech to him, the task would not have seemed to her more difficult; but there was no place to hide, no Jo to stand before her, and the poor little boy looked at her so unhappily that she bravely resolved to try. Si le hubiera pedido a la tímida Beth que soltara un discurso en latín, no le habría resultado más difícil la tarea; pero no había lugar donde esconderse, ni Jo que se le pusiera delante, y el pobre chiquillo la miraba con tanta desdicha que ella resolvió valientemente intentarlo.

« De quoi aimez-vous à entendre parler ? "What do you like to hear about? demanda-t-elle.

– Eh bien ! j'aime à entendre parler de crocket, de pêche et de chasse, dit Frank, qui, depuis son accident, n'avait pas encore appris à proportionner ses amusements à son état actuel. I like to hear about crocketing, fishing and hunting," said Frank, who, since his accident, had not yet learned to proportion his amusements to his present condition. Me gusta oír hablar de ganadería, pesca y caza", dice Frank, que, desde su accidente, aún no había aprendido a adecuar sus diversiones a su estado actual.

– Mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire ? - My God, what am I going to do? se dit Beth. Je ne connais rien à tout cela. I don't know anything about it. »

Et oubliant, dans son agitation, le malheur du petit garçon, elle dit, dans l'espoir de le faire parler : And forgetting, in her agitation, the little boy's misfortune, she said, in the hope of making him talk:

« Je n'ai jamais vu chasser, mais je suppose que vous connaissez toutes ces choses-là. "I've never seen hunting, but I'm guessing you know all these things.

– Oui, j'ai chassé une fois, mais je ne chasserai plus jamais. - Yes, I have hunted once, but I will never hunt again. Je chassais quand je suis tombé en sautant par-dessus une maudite barrière. I was hunting when I fell over a damned fence. Estaba cazando cuando me caí por una maldita valla. C'est à partir de ce jour-là que j'ai eu besoin d'une béquille. It was from that day on that I needed a crutch. Il n'y aura plus de chevaux ni de chiens pour moi. There will be no more horses or dogs for me. »

Frank termina sa réponse par un soupir douloureux qui fit que Beth maudit intérieurement son innocente bévue. Frank ended his answer with a pained sigh that made Beth inwardly curse her innocent blunder. Frank terminó su respuesta con un suspiro dolorido que hizo que Beth maldijera interiormente su inocente metedura de pata.

« Vos cerfs anglais sont bien plus jolis que nos lourds buffles », dit-elle en se tournant vers la prairie comme pour avoir de l'aide, et se réjouissant d'avoir lu un des livres de petit garçon que Jo adorait, pour pouvoir répondre au désir du petit Frank. "Your English deer are much prettier than our heavy buffalo," she said, turning to the meadow as if for help, and rejoicing that she had read one of the little boy's books Jo loved, so she could fulfill little Frank's desire. "Vuestros ciervos ingleses son mucho más bonitos que nuestros pesados búfalos", dijo, volviéndose hacia el prado como en busca de ayuda, y contenta de haber leído uno de los libros infantiles que tanto le gustaban a Jo, para poder cumplir el deseo del pequeño Frank.

Les buffles amenèrent une conversation satisfaisante entre les deux enfants, et, dans son désir d'amuser une autre personne, Beth s'oublia elle-même et tint compagnie à Frank pendant la The buffaloes brought about a satisfactory conversation between the two children, and, in her desire to amuse another person, Beth forgot herself and kept Frank company during the Los búfalos propiciaron una conversación satisfactoria entre los dos niños y, en su deseo de divertir a otra persona, Beth se olvidó de sí misma y le hizo compañía a Frank durante el resto del tiempo.

promenade.

« Elle le plaint et elle est bonne pour lui, dit Jo en la regardant de loin. "She feels sorry for him and she's good for him," said Jo, looking at her from a distance.

– J'ai toujours dit qu'elle était une vraie petite soeur de charité », ajouta Meg. - I always said she was a real little sister of charity," Meg added.

La promenade au bord de l'eau, le jeu du renard et de l'oie et une partie de crocket (cette fois très amicale) remplirent très agréablement l'après-midi. A walk by the water, a game of fox and goose and a game of crocket (this time very friendly) filled the afternoon very nicely. Un paseo por la orilla del agua, una partida de zorro y oca y otra de crocket (esta vez muy amistosa) conformaron una tarde muy agradable.

Au coucher du soleil, la tente fut enlevée, les paniers empaquetés et les bateaux chargés. At sunset, the tent was removed, the baskets packed and the boats loaded. Toute la compagnie y prit place et descendit la rivière en chantant. The whole company took their places and went down the river singing.

Les invités de Laurie se séparèrent dans l'allée où ils s'étaient réunis à leur arrivée. Laurie's guests parted ways in the aisle where they had gathered upon arrival. Los invitados de Laurie se separaron en el pasillo donde se habían reunido a su llegada. Ils se dirent adieu, car la famille Vangh allait partir pour le Canada, et on ne devait plus se revoir. They said goodbye, because the Vangh family was leaving for Canada, and they were not to meet again.

Lorsque les quatre soeurs rentrèrent chez elles par leur jardin, Kate, demeurée en arrière avec M. Brooke, quitta son ton protecteur, et s'adressant à M. Brooke, dont elle appréciait le mérite, elle lui dit : When the four sisters returned home through their garden, Kate, remaining behind with Mr. Brooke, left her protective tone, and addressing Mr. Brooke, whose merit she appreciated, said: Cuando las cuatro hermanas regresaron a casa a través de su jardín, Kate, que se había quedado con el señor Brooke, abandonó su tono protector y, dirigiéndose al señor Brooke, cuyo mérito apreciaba, dijo

« Malgré leurs manières démonstratives, les Américaines sont très gentilles quand on les connaît. "Despite their demonstrative ways, American women are very nice when you get to know them. "A pesar de sus maneras demostrativas, las mujeres americanas son muy simpáticas cuando llegas a conocerlas.

– Je suis tout à fait de votre avis, répondit M. Brooke. - I couldn't agree more," said Mr. Brooke.

– La pauvre Meg, je la plains pourtant, ajouta Kate ; si jolie, sans fortune et obligée de travailler, d'être gouvernante, pour aider sa famille, c'est terrible ! - Poor Meg, I feel sorry for her," added Kate; "so pretty, and without a fortune, and obliged to work, to be a governess, to help her family, it is terrible! - Pobre Meg, me da pena -añadió Kate-, tan guapa, sin dinero y teniendo que trabajar de institutriz para ayudar a su familia, ¡es terrible!

– Ne la plaignez pas tant, répondit vivement M. Brooke ; Meg, riche et brillante de jeunesse et de beauté, n'eût peut-être jamais eu l'occasion de développer les qualités et de perdre les petits défauts qu'elle tenait de la nature, elle n'eût été qu'une charmante oisive comme tant d'autres. - Don't pity her so much," replied Mr. Brooke, "Meg, rich and bright with youth and beauty, might never have had the opportunity of developing the qualities and losing the little faults which she had by nature, she would have been a charming idler like so many others. - No la compadezcas tanto -replicó el señor Brooke-, Meg, rica y resplandeciente de juventud y belleza, nunca habría tenido la oportunidad de desarrollar las cualidades y perder los pequeños defectos que heredó de la naturaleza, habría sido una encantadora holgazana como tantas otras. Elle deviendra, au contraire, avec le temps, une femme vraiment distinguée, digne du respect des coeurs et des esprits sérieux. On the contrary, with time she will become a truly distinguished woman, worthy of the respect of serious hearts and minds.

D'ailleurs, miss Kate, l'Amérique n'est ni l'Angleterre ni la France ; une femme qui doit à son travail et à son courage son indépendance et sa liberté, est estimée ici l'égale de celle qui n'a à apporter en dot à un mari que la fortune qu'elle doit à ses parents, et les gens intelligents la préfèrent souvent à toute autre. Besides, Miss Kate, America is neither England nor France; a woman who owes her independence and freedom to her work and courage is esteemed here as the equal of one who has only the fortune she owes to her parents to bring as a dowry to a husband, and intelligent people often prefer her to any other. Además, señorita Kate, América no es Inglaterra ni Francia; una mujer que debe su independencia y su libertad a su trabajo y a su valor es estimada aquí como igual a una mujer que no tiene dote que aportar a un marido, salvo la fortuna que debe a sus padres, y la gente inteligente suele preferirla a cualquier otra. Un Américain rougirait de penser à la dot de sa fiancée, et, s'il lui arrivait de s'en inquiéter et de s'en enquérir, il ne trouverait plus une fille honorable qui consentît à porter son nom. An American would blush to think of his bride's dowry, and, if he happened to worry about it and inquire about it, he would not find an honorable girl who would consent to bear his name. Un estadounidense se sonrojaría al pensar en la dote de su prometida, y si se preocupara y preguntara por ella, ya no encontraría una muchacha honorable que aceptara llevar su nombre. »

Miss Kate resta quelques minutes sans répondre, mais comme elle ne manquait ni de jugement ni de bonté : Miss Kate remained for some minutes without answering, but as she was not lacking in judgment or kindness : La señorita Kate permaneció en silencio durante unos minutos, pero como no le faltaba ni juicio ni amabilidad :

« Monsieur Brooke, dit-elle, Dieu veuille qu'en vieillissant l'Amérique ne perde pas ces sages principes. Mr. Brooke," she said, "God forbid that as America grows older it should lose these wise principles. Señor Brooke", dijo, "Dios quiera que América no pierda estos sabios principios a medida que envejece. Le sort des femmes, assurées d'être choisies pour ce qu'elles valent et pour elles-mêmes, y serait digne d'envie. The fate of women, assured of being chosen for what they are worth and for themselves, would be worthy of envy. El destino de las mujeres, seguras de ser elegidas por lo que valen y por sí mismas, sería digno de envidia. »