#103 - Travailler avec les Français (2)
Hugo : Et tu as évoqué la fameuse pause déjeuner, la pause déj des Français. Est-ce que justement, dans cette agence de tourisme dont le directeur était français, est-ce que vous faisiez la pause déj ? Est-ce qu'il avait réussi à imposer ça ou pas ? Ania : Nous, dans notre agence, on avait une pause de 30 minutes, donc un peu plus de ce qui est prévu normalement par la loi polonaise parce que dans notre loi, la pause déj dure seulement 15 minutes donc…
Hugo : On peut rien faire en 15 minutes !
Ania : On peut rien faire.
Hugo : On a même pas le temps d'acheter un sandwich. Ania : Exact. Donc 30 minutes me semble vraiment un minimum. Donc oui, donc, quand on faisait la pause déj plutôt à la polonaise, mais un peu plus longue. Oui, mais je sais… Je sais que c'est cette fameuse pause déj c'est quelque chose de très important dans la culture française. Et ça, il faut aussi prendre ça en considération quand on travaille avec des Français, que c'est impossible de les joindre à cette heure-là et voilà qu'il faut leur donner du temps et reprendre après, après la pause. Hugo : Effectivement. Donc la pause déj en général, c'est une heure entre 13h et 14h. Parfois, c'est même 1h30 dans certaines entreprises, de 12h30 à 14h. Et c'est vraiment quelque chose de sacré donc on ne peut pas mettre de réunion pendant la pause déj. N'essayez pas d'appeler quelqu'un parce que voilà … La personne ne sera pas joignable ou si vous arrivez à la joindre, ça veut dire qu'elle passe sa pause déj devant son ordinateur parce qu'elle a vraiment du retard au niveau de son travail et elle va pas être de bonne humeur. Dans tous les cas, c'est une mauvaise idée. Hugo : Et qu'est-ce que t'en penses, toi, de cette pause déj ? Est-ce que tu préfères… Donc 30 minutes pour toi c'est suffisant ou est-ce que tu préfères avoir une vraie pause qui divise ta journée en deux ? Ania : Pour moi, 30 minutes, c'était suffisant. Mais j'ai aussi l'impression que les Polonais, ils savent pas trop faire des pauses quand ils travaillent. 30 minutes, me semble suffisant. Une heure ? Je sais pas. J'ai peur que ce soit un peu… un peu trop et que je sais pas… je me déconcentre ou je… je sais pas. Je préfère aussi finir le travail, tu sais, un peu plus tôt que plus tard, donc vraiment… Manger quelque chose assez vite ou faire une petite promenade, ça me suffit pour retrouver mes forces et vraiment rentrer dans… rentrer au travail. Donc non, moi, j'aimerais pas avoir une pause d'une heure ou une heure et demie au travail. Hugo : Moi, j'ai l'impression que les Polonais, vous travaillez plutôt en un seul bloc quasiment. Vous arrivez assez tôt au travail et vous faites tout ce que vous avez à faire pour après ne pas finir trop tard.
Ania : Oui, ça, c'est l'autre extrême, donc il faudrait trouver le juste milieu entre, tu sais, 15 minutes et une heure de pause déjeuner. Il me semble que 30 minutes, c'est vraiment une bonne solution. Hugo : Ouais, c'est vrai que nous, on justifie ça en disant que ça permet de se remettre les idées au clair et l'après midi, on est plus efficace parce qu'on a vraiment eu une coupure entre le matin et l'après midi. Mais c'est vrai…. Moi, parfois, donc quand j'étais en stage par exemple, ou même quand j'ai commencé à travailler à Paris, on avait des pauses déj d'une heure, donc on allait au restaurant et c'était vraiment un repas avec entrée, plat, dessert. Ce qui fait qu'ensuite, quand on rentre de 14h à 15h, personne n'arrive vraiment à travailler parce qu'on est tous en train de digérer. Donc c'est pas toujours très… Hugo : Et le résultat, c'est qu'on finit plus tard en général. C'est vrai… À Paris en tout cas, et dans les grandes entreprises, c'est assez rare de finir avant 18h et même la règle, c'est plutôt de terminer vers 19h parce qu'on a cette pause. Et le matin, en général, nous, on arrive entre 9 et 10h. Donc, j'ai l'impression que c'est un peu la même chose en Pologne, non ? Ania : En Pologne, je dirais que c'est plutôt à partir de 8h, même 7h30 pour certaines entreprises. Moi, par exemple, dans mon entreprise, la première Capgemini, je pense que oui, on pouvait commencer à 8h, à partir de 8h, entre 8h et 9h.
Hugo : Ok, ok. Donc vous commencez plus tôt le matin. Et tu disais aussi que le relationnel est très important pour les Français. Donc c'est pas le cas pour les Polonais ? On traite les collègues seulement comme des robots et voilà on n'essaye pas d'en savoir plus sur eux ou de partager ? Ania : Non, non, pas du tout. Les relations au travail en Pologne sont aussi très, très importantes. Mais ce que je voulais dire, c'est que…C'est ce que j'ai remarqué un peu… Encore une fois, comme toi, comme tu as dit au début, c'est juste… on a juste un échantillon de clients français. Mais j'ai eu cette impression que les Français, ils sont quand-même un peu plus susceptibles de, par exemple, d'accepter des propositions de quelqu'un ou de… je sais pas, de faire du business avec une personne avec laquelle ils sont sur la même longueur d'onde, avec laquelle ils se comprennent très bien. Ania : Je sais pas si c'est une particularité des Français, mais bon… Quelqu'un pourrait dire que c'est pas très professionnel, qu'on peut faire du business avec chaque personne, que c'est pas… C'est pas important si on partage, si on a une passion en commun ou pas. Mais j'ai l'impression un peu que pour les Français, c'est assez important. Ils ne font… ils ne le font pas exprès, peut-être, mais oui.. Cette relation quand ils se sentent un peu plus proches de cette personne, ils sont… ils sont aussi voilà… plus susceptibles d'arriver à un compromis avec cette personne, par exemple. Hugo : Je suis assez d'accord. Et moi d'ailleurs, c'est quelque chose qui m'a un peu dégoûté du monde de l'entreprise parce que c'est très… On peut dire que c'est le relationnel, mais c'est un côté aussi assez politique, dans le sens où…je pense que c'est un peu le cas dans tous les pays, on ne va pas se mentir, mais pour monter dans la hiérarchie et obtenir une promotion, etc. ça aide d'avoir des bonnes relations avec son supérieur et si on a des points communs, des sujets de conversation, ça peut vraiment être bénéfique pour notre carrière. Donc on n'est pas toujours jugés seulement sur nos mérites et nos compétences, mais l'aspect relationnel, effectivement, est plutôt important. Je pense que c'est le cas, bon, c'est peut-être un stéréotype, mais dans les pays latins en général, c'est quelque chose d'assez répandu à mon avis. Ania : Oui, en parlant de la hiérarchie, c'est ce que j'ai remarqué, c'est que ce sentiment de la hiérarchie, justement, est très, très fort chez les Français. C'est très bien marqué, la position de la chef ou du chef dans l'entreprise ou dans l'équipe. J'ai remarqué ça, par exemple, bon moi, en tant que prof, je m'intéresse à la langue et j'ai remarqué ça même dans la façon dont on s'adresse au sein de l'entreprise. Ania : Donc, nous, par exemple, en polonais, on n'a que deux formes : on peut soit se tutoyer, soit se vouvoyer, et en français, il y a, on peut dire, une forme hybride. Donc, même si on a de bonnes relations avec quelqu'un, même si on travaille avec cette personne depuis longtemps, on utilise par exemple la forme…je sais pas : «Camille, est-ce que vous avez vu…?» Donc, on appelle cette personne par son prénom «Camille», comme si on était vraiment proches, mais après, on continue avec «vous» et ça met une certaine distance. Et ça, pour moi, c'était très, très étonnant cette forme que vraiment… On est proches, mais on garde une certaine distance parce qu'on respecte cette hiérarchie et ça, c'est bien particulier, mais c'est à cause de la langue. C'est la particularité de la langue qui est un peu voilà… un miroir des relations dans l'entreprise. Hugo : C'est vrai, c'est vrai. Non, complètement. Et cette dimension de hiérarchie, on la retrouve beaucoup dans les études, justement, qui analysent les différences de style managériaux d'un pays à l'autre. Et les managers français sont connus pour avoir un respect assez strict de la hiérarchie pour, comme tu l'as dit, vouloir garder une certaine distance avec leurs employés parce que, selon eux, c'est ça qui leur donne une autorité. Et ça peut être problématique dans certaines cultures où ces rapports sont moins marqués, où l'autorité du manager vient non pas de cette distance et de cette formalité, mais de son expertise ou de ses compétences. Hugo : Mais ça aussi, c'est quelque chose qui change, j'ai l'impression. Notamment parce que les managers maintenant, dont j'aurais pu faire partie, si j'avais continué ma carrière comme c'était prévu, ont eu des expériences à l'étranger, ont fait des stages à l'étranger, ont été exposés à différents types, justement, de management et se rendent compte que ça fonctionne mieux quand on implique les gens pour prendre des décisions plutôt que de le faire de manière unilatérale. En France, ce qu'on fait en général, c'est qu'on organise une réunion, le chef organise une réunion pour discuter de tout ça et puis après, il dit : «Voilà la décision que j'ai prise.» Les employés ont pas forcément leur mot à dire. C'est… voilà. Il y a eu un temps d'échange, mais au final, il y a une personne qui tranche, une personne qui décide, c'est le chef. Et il n'essaye pas vraiment de les convaincre avec des arguments. Mais l'argument ultime, c'est : «moi, je suis le chef.» Ania : Oui sa position est légitime donc il a tout son droit à annoncer des décisions. Mais oui, c'est vrai. Moi aussi, j'ai cette impression que les décisions sont plutôt prises de manière arbitraire. Il y a pas… C'est pas de vraies réunions du brainstorming où on essaye de voir plusieurs possibilités. Dans la plupart des cas, je pense que c'est comme ça. Et toi ? Parce que toi, tu as fait ton stage à Londres, n'est-ce pas ? Et quelles sont tes observations par rapport au style britannique du management ?
Hugo : Justement, j'ai trouvé que c'était beaucoup plus informel et que la structure hiérarchique était beaucoup plus plate ou plus horizontale, on va dire. Par exemple, je me souviens… Donc, moi, j'ai fait un stage pour un grand label de musique qui s'appelle EMI, qui n'existe plus maintenant, mais c'était vraiment une énorme entreprise. Et deux semaines après avoir commencé mon stage, il y avait une conférence interne organisée avec des équipes des filiales du monde entier. Et moi, petit stagiaire français, j'étais à la table avec un directeur de label, de label de musique country, je crois. Enfin, voilà, avec des personnes vraiment qui avaient beaucoup d'expérience. Et il y avait des exercices de brainstorming pour retrouver des nouvelles idées, etc.
Hugo : Et ce directeur me demandait mon avis, par exemple, et il savait très bien que j'étais seulement stagiaire, mais on… Voilà, il se disait : «Bah, peut-être que lui, il a un point de vue différent, il a quelque chose… Il peut nous apporter quelque chose.» Et ça, j'ai beaucoup de mal à imaginer une situation similaire dans une entreprise française où voilà… J'aurais même pas pu être assis à la table de cette personne déjà. Hugo : Et c'était pas quelque chose de complètement superficiel parce qu'ensuite je me souviens, il y avait une petite pause déjeuner aussi, même si on était à Londres, pendant cette pause déjeuner les… il y avait pas la table des directeurs, la table des stagiaires, etc. mais c'était plutôt par équipe. Et moi, j'étais avec mon équipe, avec aussi bien les directeurs que mes managers, etc. Alors que, en France, c'est vrai que quand on faisait un stage systématiquement, les stagiaires restaient avec les stagiaires des différentes équipes, se retrouvaient pour leur pause déjeuner, parce qu'on n'était pas vraiment invités à aller manger avec nos managers, par exemple. Ania : Ouais.
Hugo : Donc, ces rapports hiérarchiques sont assez marqués.
Ania : Ce que tu dis, ça me fait penser aussi à une autre étude assez intéressante qui a été publiée par une société qui s'appelle le Steelcase, il me semble (entreprise). C'est une entreprise qui est spécialisée dans le mobilier de bureau et aménagement d'espaces de travail. Et même eux, ils ont remarqué que dans des bureaux français, il y a pas vraiment beaucoup de salles de réunion pour toute l'équipe. Il y a seulement des salles de… pour les supérieurs, et que tous les espaces des travailleurs sont bien marqués, bien séparés et qu'il y a… il y a pas cette ambiance de partage, bah nulle part à vrai dire. Donc c'est même visible dans la… tu sais, dans l'aménagement des bureaux français qu'il y a une telle hiérarchie, une division. Hugo : C'est vrai. Et souvent une bonne pratique managériale pour un manager qui a un bureau, c'est d'avoir… de garder, de laisser sa porte ouverte pour montrer qu'il est ouvert à la discussion, etc. Mais j'ai remarqué qu'en France en général, les managers qui ont leur bureau, ont leur porte fermée pour montrer qu'ils font un travail important. C'est ça… On ne doit pas les déranger. Et c'est plus difficile, effectivement, de communiquer. Hugo : Ça veut pas dire qu'en France, il y a pas d'open space. Evidemment, il y a… l'open space s'est imposé aussi depuis une quinzaine d'années, donc il y a beaucoup d'entreprises où il y a des open space, mais souvent à partir d'un certain rang, d'un certain niveau hiérarchique, les managers ont leur propre bureau séparé et dans ce bureau, ils ont un petit espace de réunion, par exemple pour pouvoir organiser des réunions et les stagiaires sont rarement invités à ces réunions. Ania : C'est dommage, c'est bien dommage. Hugo : Mais c'est drôle parce que je pensais qu'avec votre histoire, parce que la hiérarchie, c'était aussi quelque chose de très important à l'époque du communisme en Pologne, que peut-être, ça serait un héritage, quelque chose qui serait resté. Mais bon, j'ai l'impression que ce n'est pas forcément le cas. Ania : Pas trop. Ou peut-être je sais pas, on veut réaliser un peu l'American dream, on a adopté un peu le style américain, je sais pas, ou vraiment… voilà donc le style des réunions ouvertes où chacun peut s'exprimer. Je sais pas, mais quand je pense… Quand je pense à la base de ces habitudes…je me…. je réfléchis aussi… Par exemple, je ne sais pas…. Est-ce qu'en France, tu travaillais beaucoup en groupe à l'école où ça se faisait pas ? Hugo : À l'université oui, pendant mes études supérieures. Mais c'est vrai qu'à l'école primaire, collège et lycée, très, très peu, c'était assez rare. Ania : Parce que je pense que j'ai lu une interview avec le cofondateur… C'était un cofondateur d'un cabinet de conseil, donc un cabinet qui accompagnait les entreprises dans leur développement, transformation, etc. Et il a dit que selon lui, c'est ce schéma scolaire qui est assez vertical, disons, qui est adopté aussi dans nos entreprises et que voilà.. Il y a souvent… il y a toujours cette… ce personnage d'un enseignant qui s'adresse à la classe et que les élèves, ils travaillent très peu et très rarement à l'école en groupe. Et je pense que ça se fait assez souvent en Pologne quand même. Donc, on a cette habitude de travailler en groupe, je sais pas. Peut-être ça, c'est… ça pourrait être la réponse à cette question. Hugo : C'est vrai. Je pense que ça doit être une des raisons. Et en France, en général, on valorise plus les mérites individuels. Donc, chacun est censé se développer et on croit plus qu'une personne plus intelligente ou plus douée que les autres va trouver la solution toute seule plutôt qu'un groupe entier voilà, en travaillant ou en faisant un brainstorming. Hugo : Donc ça, ça se retrouve aussi dans les réunions c'est… en fait, c'est très rare de faire des réunions pour faire des brainstorming. En général, c'est plutôt pour répartir les différentes tâches, pour voilà, organiser le travail, mais pas vraiment pour essayer de trouver une solution tous ensemble, etc. En général, on pense que le chef ou, voilà, il y a une personne qui est responsable de trouver une solution à ce problème et ensuite elle organise toute l'équipe pour mettre en place, pour implémenter cette solution. Mais bon, également en France, c'est vrai qu'on a aussi maintenant cette… on regarde vers les Etats-Unis, vers l'Allemagne, vers les pays nordiques pour le management donc on s'adapte aussi et c'est quelque chose qui est en train de changer. Hugo : Il y avait un point qui me semblait intéressant quand on a discuté pour préparer cet épisode, c'était un paradoxe que tu as évoqué entre d'un côté, la logique et de l'autre, les sentiments. Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Ania : Je voulais dire que j'ai l'impression que les Français, ils sont très dans la logique, ça veut dire que pour présenter un projet, par exemple pour, je sais pas, ou pour qu'une décision soit prise, il faut vraiment présenter des arguments concrets, logiques. Il faut…il faut bien montrer quelles seraient les conséquences d'une telle ou telle action. Et ça m'étonne pas parce que toute cette philosophie du rationalisme est très, très bien… très fortement ancrée dans la culture française. Ania : Mais de l'autre côté, je me souviens d'avoir entendu plusieurs fois cette question… Donc, on discute, on discute d'un projet ou, je sais pas, d'une tâche à faire et puis, il y a cette question de la part d'un Français ou d'une Française : «Et toi, comment tu le sens, ce projet ? «Et toi, comment tu le sens ?» Et donc, tout d'un coup… moi, je…voilà on se réfère à nos sentiments, on fait référence à nos sentiments. Oui, et ça, ça m'a étonnée. Au début, ça, ça m'a vraiment étonnée. Et je sais pas, à vrai dire, quelle est la raison et pourquoi ils ont posé cette question. Mais c'est comme je sais pas… c'est comme s'ils recouraient à l'intuition ou… C'était bizarre. Hugo : Peut-être que ouais… On a tous ces arguments et tous ces plans, ces stratégies, mais on essaye aussi de laisser une place, peut-être à l'instinct, en particulier les personnes qui ont beaucoup d'expérience. Ça, je me rappelle que j'avais rencontré ce cas aussi à Londres où, en fait, moi, j'étais dans une équipe qui, donc c'était le Consumer Insight. Donc, en fait, on analysait comment tel artiste fonctionnait auprès de tel groupe, dans la population, auprès des jeunes, auprès des femmes célibataires donc, on avait différents segments comme ça.
Hugo : Et en fonction de ces données, de ces études, on essayait de choisir quel single… On essayait de choisir un titre qui serait le single principal d'un album, par exemple. Ou alors, comment faire la promotion ? Quels canaux de communication utiliser en fonction de nos cibles ? Donc, on avait toutes ces données, toutes ces études, mais en face, parfois, il y avait un directeur de label qui disait : «Oui, ok, c'est très bien tous ces chiffres, mais moi, ça fait 20 ans que je fais ce métier. Je sais quel single va fonctionner et j'ai pas besoin que vous me donniez de conseils». Donc ça aussi, je pense que c'est quelque chose qui vient avec l'âge, avec l'expérience, voilà. On est très confiant… on a énormément confiance en son instinct et on se réfère moins à la logique et à la rationalité peut-être.
Ania : Oui, les chiffres, c'est pas tout. Hugo : Ok. je pense qu'on a fait le tour des points qu'on voulait évoquer. Bon, en conclusion, travailler avec des Français, c'est cool, pas cool ? Qu'est-ce que t'en penses ? Ania : C'est trop cool ! C'est toujours cool de travailler avec des gens d'une autre culture. Donc oui !
Hugo : Ok, très bien. Si vous aussi, vous avez des témoignages, des expériences, des commentaires, des choses à partager sur ce sujet, n'hésitez pas à aller sur innerfrench.com et laisser un petit commentaire sur la page de l'épisode. Je suis sûr qu'il va y avoir des discussions et des débats enflammés. Et nous, on vous dit à bientôt et on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode. Ciao !
Ania : À bientôt !