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InnerFrench - Vol. 2, 103 - Travailler avec les Français (1)

103 - Travailler avec les Français (1)

Hugo : Salut à toutes et à tous, bienvenue ! Aujourd'hui, comme vous l'avez entendu, on va passer dans le monde professionnel. On va parler de travail et de différences culturelles. Je dis «on», parce que ça va être une discussion avec Ania qui me rejoint pour cet épisode.

Ania : Salut, salut !

Hugo : Alors Ania, on va parler un peu de tes expériences parce que toi, tu as travaillé avec des Français… dans des entreprises françaises ou c'étaient des entreprises polonaises ? Ania : Alors, ma première expérience, c'était dans une entreprise internationale, à vrai dire, mais je travaillais ici à Cracovie. Et la deuxième entreprise, c'est une agence de tourisme, on disait toujours «franco-polonaise» parce que mon patron était français, mais l'équipe était polonaise. Hugo : D'accord, ok. Donc l'idée, c'est vraiment de parler de ces expériences. On a essayé aussi d'élargir un peu nos horizons, autrement dit d'approfondir nos connaissances en lisant des études qu'on a pu trouver, qui comparent les différences culturelles au niveau managérial, par exemple. Moi, c'est aussi quelque chose que j'ai un peu étudié pendant mes études en école de commerce, mais voilà… Ne prenez pas ce qu'on va dire pour argent comptant. Ça veut dire ne prenez pas ça comme une réalité absolue. C'est vraiment nos expériences. Hugo : Évidemment, il y a des différences entre… selon les secteurs, selon les différentes tailles d'entreprise, etc., selon les personnalités aussi, tous les chefs n'ont pas les mêmes personnalités, tous les employés non plus. Donc voilà, là, c'est vraiment l'idée d'avoir une discussion plutôt informelle sur le sujet. Et j'espère que… on espère que vous allez trouver ça utile. Peut-être que vous, vous avez justement l'expérience d'avoir travaillé avec des Français ou dans des entreprises françaises. Peut-être que c'est votre cas en ce moment, donc vous allez être d'accord ou pas avec ce qu'on va raconter. Bref, on va voir.

Hugo Alors, cette première expérience, Ania, tu disais que c'était dans une entreprise internationale, est-ce que tu peux la nommer ou c'est top secret ? Ania : Je pense que oui. Cette entreprise, c'est Capgemini. C'est une entreprise assez connue, j'ai l'impression et c'est une entreprise française, elle a été fondée par des Français, mais qui maintenant a des filiales vraiment un peu partout dans le monde. Hugo : Qu'est-ce que c'est une filiale ? Ania : Alors filiale c'est une… Comment expliquer ça en français ? C'est une entreprise… bon, c'est une représentation d'une entreprise qui existe dans une autre ville, dans un autre pays. Hugo : Exactement. On peut dire «une branche» aussi.

Ania : Une branche, voilà.

Hugo : Une branche d'une entreprise. Donc, par exemple, il y a Capgemini France, qui est l'entreprise principale, et sa filiale polonaise Capgemini en Pologne. Donc, toi, tu étais dans la filiale polonaise à Cracovie.

Ania : C'est ça. Et en plus, c'était ma première expérience après mes études. Donc voilà, beaucoup, beaucoup d'émotions. Hugo : Et c'est une entreprise qui fait quoi, pour ceux qui ne la connaissent pas ? Ania : C'est une entreprise de outsourcing, donc, c'est-à-dire que c'est une entreprise qui travaille pour une autre, qui fait des services pour une autre entreprise qui a décidé de déléguer certains services, certaines tâches. Et moi, j'ai travaillé là-bas pendant un an. Et j'ai travaillé… Mon équipe était polonaise, mais on travaillait surtout avec des Français, un peu avec des Belges aussi, des Belges francophones. Et comme dans une entreprise de outsourcing, les personnes qui y travaillent le savent très bien, ça fonctionne comme ça qu'on a deux management, on peut dire, donc on a un management dans mon cas à Cracovie, et on a un management dans l'entreprise pour laquelle on travaille, cette entreprise qui a délégué ses services. Donc mon premier management c'était le management polonais, et le deuxième, c'était le management français. Hugo : Ok, ok. Et qui était dans les bureaux à Cracovie ou qui était en France ?

Ania : Qui était en France.

Hugo : D'accord, ok. Donc vous échangiez avec eux principalement par email, au téléphone, mais vous, voilà, vous aviez pas de contact physique avec eux.

Ania : Non, pas de contact physique. Je me rappelle qu'une fois, mes deux patrons nous ont rendu visite. Elles étaient… elles sont venues à Cracovie, mais au quotidien, c'était un contact par téléphone et par email surtout. Hugo : Et justement, tu m'as dit que les Français ne sont pas toujours très comment dire… très modernes en ce qui concerne le digital et qu'ils préfèrent les formats plutôt papier. Ania : C'est vrai. C'est vrai qu'ils se méfient un peu de tout ce qui est numérique et digital. Ils préfèrent… j'ai l'impression qu'ils préfèrent des formes plus traditionnelles, donc, donc des emails, par exemple. Et je… je me souviens que quand j'étais à l'université, l'une de nos profs nous a dit, je sais pas si c'est vrai, toi tu peux confirmer ou pas, que tout ce qui est écrit pour les Français, c'est sacré. Donc vraiment tout ce qui est… tout ce qui est écrit et moi, j'ajouterais aussi tout ce qui est imprimé parce que les Français, je sais pas pourquoi, mais ils adorent imprimer des documents. Ils adorent imprimer tout, avoir vraiment tout sous la main, sur le papier. Et ça, c'est vraiment une particularité des Français, je pense. Donc travailler avec avec eux en utilisant, je sais pas, des outils comme des drives ou des je sais pas… des fichiers sur l'ordi, ça fonctionne pas vraiment très, très bien. Eux, ils préfèrent avoir tout, tout imprimé, tout sur eux, sur le papier.

Hugo : Donc ça, c'est quelque chose que t'as remarqué plutôt, avec le… dans l'autre entreprise, dans l'agence de voyages, avec le directeur, c'est ça ? qui voulait tout avoir en format imprimé ?

Ania : Avec lui non, pas vraiment parce que mon patron, même s'il est français il habite depuis 15 ans en Pologne, donc on peut dire qu'il est un peu naturalisé polonais. Hugo : Il a adopté le digital.

Ania : Oui, il a adopté le digital, il se débrouille très, très bien avec tout ça. Donc, lui, il a une approche un peu différente. Mais oui, j'ai remarqué ça avec nos clients, dans l'agence, avec nos groupes, parce que dans mon agence de voyages, on s'occupait le plus souvent des groupes. Des groupes de jeunes ou de groupes d'adultes qui, à chaque fois, venaient avec leurs dossiers imprimés même s'ils avaient tout ça, je ne sais pas, tout ça sous d'autres formes (formes digitale). Et j'ai remarqué ça donc dans mon agence, mais aussi dans Capgemini, donc dans mon premier lieu de travail. Hugo : Ok. C'est vrai qu'on a tendance à penser que tout ce qui est écrit est sacré. On a un grand respect pour les documents et le format papier, pour les livres aussi. Je n'ai pas vu d'études sur le sujet, mais de manière générale, les livres papiers dans le monde entier sont toujours plus populaires que les livres au format numérique. Mais ça me surprendrait pas qu'en France, ce soit encore plus le cas qu'ailleurs. Bon, nous chez innerFrench, on est plutôt modernes, je pense, parce que c'est vrai qu'on a tout sur le cloud, sur le drive. On a très peu de format papier, mais… Donc c'est vrai… Hugo : J'ai recruté Ingrid, par exemple, via… Donc Ingrid est en France maintenant, donc j'ai dû ouvrir une filiale d'innerFrench, quelque chose d'assez simplifié. Mais j'ai trouvé que c'était plus simple de créer une entreprise en Pologne que d'en créer une en France, alors que je suis français parce qu'il y a encore beaucoup de paperasse, on dit. Donc la paperasse, c'est le… voilà tous ces documents papier, c'est un mot un peu familier pour se plaindre de cette bureaucratie, de tous ces documents dont on a besoin. En Pologne, on peut vraiment tout faire, c'est vrai, sur Internet. Et pour créer l'entreprise, on n'a même pas besoin de se déplacer, on peut le faire entièrement sur Internet. En France, ça commence à devenir le cas, mais il y a encore de temps en temps un document, on ne sait pas pourquoi, qu'il faut imprimer et envoyer par la poste, qu'on ne peut pas envoyer par email. Donc ça change, mais effectivement, ça prend un peu de temps.

Ania : Ça a changé aussi un peu, je pense à cause du covid, de cette contrainte qu'on a et.. Oui, j'ai remarqué ça aussi en Pologne que ça a changé ces derniers temps. Donc maintenant, et c'est encore plus facile d'envoyer certains documents, il y a des plateformes, il y a plus de plateformes, il y a plus de possibilités pour vraiment rester chez soi et envoyer ce qu'il doit… ce qu'il faut envoyer par email. Hugo : C'est vrai. Et tu disais aussi que les Français préfèrent en général le contact par téléphone plutôt que par email, d'après ton expérience. Ania : J'ai l'impression qu'ils préfèrent le contact par téléphone parce que… ils sont en général, ils sont très dans le relationnel. Donc les relations pour eux, j'ai l'impression, les relations au travail sont très importantes. Et ce contact par téléphone, je pense qu'il est particulièrement important quand c'est le premier contact. Donc, quand on ne connait pas la personne qu'on contacte, c'est vraiment bien de téléphoner, de connaître sa voix et ça crée déjà une certaine relation, un tout petit plus proche que par email. Et aussi, je pense que le contact par téléphone est la meilleure solution quand il y a un problème qu'il faut résoudre. Ania : Et là, je sais que les Français, ils vraiment… ils apprécient ce contact parce que ça montre aussi qu'on est réactif, qu'on est dynamique, parce que ce contact par téléphone a toujours un peu plus de dynamique. Et oui, ça… Par exemple, dans l'agence de tourisme où je travaillais, ça on le pratiquait toujours. Donc le premier contact, c'était toujours… Même si on envoyait un email, on téléphonait aussi à notre client. Et puis, s'il y a un problème, s'il y avait un problème, on le contactait aussi plutôt par téléphone. Hugo : C'est vrai. Ça aussi, j'ai l'impression que c'est en train de changer, que c'est quelque chose d'assez générationnel. Et chez les gens de ma génération et les gens encore plus jeunes, maintenant, on préfère les mails parce qu'il y a plusieurs études qui montrent, au niveau international, que les jeunes ont de plus en plus une espèce de phobie du téléphone et qu'on préfère la forme écrite. Hugo : Mais c'est vrai que c'est assez apprécié par les managers quand quelqu'un n'a pas peur de prendre le téléphone pour appeler le client et résoudre un problème tout de suite parce que ça peut éviter certaines confusions. Et souvent, on dit qu'il faut parler de vive voix, ce qui est un peu bizarre parce qu'on ne peut pas vraiment parler d'une autre manière. Mais voilà, parler de vive voix, ça veut dire qu'on va… on va résoudre un problème en parlant à l'oral et pas par écrit, donc voilà. Parler de quelque chose de vive voix, en direct, ensemble, même si c'est par téléphone. Donc oui, c'est vrai que le téléphone, ça reste quelque chose d'assez important et c'est une forme de communication que les Français continuent…, en tout cas au travail, une forme de communication qui est privilégiée. Hugo D'ailleurs, ça me fait penser… Est-ce que tu as entendu parler de cette loi qui est passée en France? Le droit à la déconnexion ?

Ania : Ah Non, non, pas encore.

Hugo : Ça, c'est une loi qui est passée en 2016 dans le cadre plus général de la loi travail. Et ça a été… (on en a pas mal discuté même, j'ai vu ça, dans certains journaux aux Etats-Unis, des journaux britanniques aussi) où en fait, c'est une loi qui est censée protéger les salariés en leur accordant le droit de ne pas répondre au téléphone ou de ne pas être joignable de manière générale, en dehors de leurs horaires de travail. Ania : Et de la fameuse pause déjeuner j'imagine, parce que là, c'est… Hugo : Non, ça ne prend pas en compte la pause déjeuner, mais c'est justement après, en fait, que voilà, ton chef n'a pas le droit d‘exiger ou d'attendre de toi que tu sois disponible pour répondre à 22h, par exemple, s'il y a un problème. Hugo : Donc c'est ce qu'on appelle ce droit à la déconnexion qui est vraiment important maintenant parce que c'est… Effectivement avec le télétravail il y a de moins en moins cette séparation entre vie professionnelle et vie privée, mais dans la réalité, c'est une loi qui ne prévoit pas de sanction, qui n'est pas contraignante, donc elle est assez peu appliquée. Les journaux en ont beaucoup parlé, mais finalement, elle n'a pas eu… trop d'impact. Et parce qu'il me semble que justement, dans cette agence de tourisme, tu me disais que ça t'est arrivé plusieurs fois qu'on t'appelle en plein milieu de la nuit à cause d'un problème avec un groupe, etc. Il n'y avait pas encore ce droit à la déconnexion… Ania : Oui, mais c'étaient mes chers clients, c'étaient mes chers groupes. C'était pas mon patron ou mes collègues et c'était vraiment dans des situations difficiles ou des situations imprévisibles. Mais ce n'était pas… C'était pas quelque chose qui se fait normalement mais le tourisme, c'est un domaine vraiment très, très spécifique. Donc tu peux imaginer que c'est pas… Si quelqu'un a son vol à 10h du soir et qu'il perd son bagage. Qu'est-ce qu'il fait ? Il téléphone à l'agence pour demander de l'aide. Donc ce sont des situations… C'étaient plutôt des situations comme ça. Hugo : Sinon, est-ce que toi chez… parmi les Polonais tu as l'impression qu'il y a vraiment cette séparation entre la vie privée et la vie professionnelle. Est-ce que les entreprises respectent ça et les managers ?

Ania : Je pense qu'en général, oui. Mais j'ai remarqué la même chose qui se passe en France. C'est-à-dire que maintenant, avec le covid, avec le télétravail, beaucoup de gens travaillent chez eux… Il y a ce problème qu'ils travaillent plus et que le patron se donne un peu ce droit de leur téléphoner après 17h, 18h. Donc, je sais pas… Je vois un certain danger qui est apparu avec le covid et avec ce télétravail. Mais pour l'instant, je pense pas qu'il y ait des… une loi ou une intervention de la part de l'État, pour l'instant non… J'ai rien entendu là-dessus. Mais la situation a changé. Avant, je pense que non, que ce n'était pas un problème. Hugo : Ok, donc c'est un phénomène assez récent aussi. Ania : Oui, je dirais oui.

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Hugo : Salut à toutes et à tous, bienvenue ! Hugo: Hi everyone, welcome! Хьюго: Привіт усім, ласкаво просимо! Aujourd'hui, comme vous l'avez entendu, on va passer dans le monde professionnel. Today, as you have heard, we are going to move into the professional world. Сьогодні, як ви чули, ми перейдемо до професійного світу. On va parler de travail et de différences culturelles. We are going to talk about work and cultural differences. Ми будемо говорити про роботу та культурні відмінності. Je dis «on», parce que ça va être une discussion avec Ania qui me rejoint pour cet épisode. I say "we", because it's going to be a discussion with Ania who joins me for this episode. Я кажу «ми», тому що це буде обговорення з Анею, яка приєднується до мене в цьому епізоді.

Ania : Salut, salut ! Anya: Hello, hello!

Hugo : Alors Ania, on va parler un peu de tes expériences parce que toi, tu as travaillé avec des Français… dans des entreprises françaises ou c'étaient des entreprises polonaises ? Hugo: So Ania, let's talk a bit about your experiences because you worked with French people… in French companies or were they Polish companies? Ania : Alors, ma première expérience, c'était dans une entreprise internationale, à vrai dire, mais je travaillais ici à Cracovie. Ania: So my first experience was in an international company, actually, but I was working here in Krakow. Et la deuxième entreprise, c'est une agence de tourisme, on disait toujours «franco-polonaise» parce que mon patron était français, mais l'équipe était polonaise. And the second company is a tourism agency, we always said “Franco-Polish” because my boss was French, but the team was Polish. Hugo : D'accord, ok. Hugo: Alright, okay. Donc l'idée, c'est vraiment de parler de ces expériences. So the idea is really to talk about those experiences. On a essayé aussi d'élargir un peu nos horizons, autrement dit d'approfondir nos connaissances en lisant des études qu'on a pu trouver, qui comparent les différences culturelles au niveau managérial, par exemple. We also tried to broaden our horizons a little, in other words to deepen our knowledge by reading studies that we could find, which compare cultural differences at the managerial level, for example. Moi, c'est aussi quelque chose que j'ai un peu étudié pendant mes études en école de commerce, mais voilà… Ne prenez pas ce qu'on va dire pour argent comptant. Me, it's also something that I studied a bit during my studies in business school, but here it is… Don't take what we are going to say at face value. Eu, também é algo que estudei um pouco durante meus estudos na faculdade de administração, mas aqui está... Não leve o que vamos dizer ao pé da letra. Ça veut dire ne prenez pas ça comme une réalité absolue. It means don't take it as an absolute reality. C'est vraiment nos expériences. It really is our experiences. Hugo : Évidemment, il y a des différences entre… selon les secteurs, selon les différentes tailles d'entreprise, etc., selon les personnalités aussi, tous les chefs n'ont pas les mêmes personnalités, tous les employés non plus. Hugo: Obviously, there are differences between… according to the sectors, according to the different sizes of company, etc., according to the personalities too, all the leaders do not have the same personalities, and all the employees neither. Donc voilà, là, c'est vraiment l'idée d'avoir une discussion plutôt informelle sur le sujet. So there you have it, it's really the idea of having a rather informal discussion on the subject. Et j'espère que… on espère que vous allez trouver ça utile. And I hope… we hope you find it useful. Peut-être que vous, vous avez justement l'expérience d'avoir travaillé avec des Français ou dans des entreprises françaises. Perhaps you have had the experience of working with French people or in French companies. Peut-être que c'est votre cas en ce moment, donc vous allez être d'accord ou pas avec ce qu'on va raconter. Maybe you are right now, so you're going to agree or disagree with what we're going to say. Bref, on va voir. Anyway, we'll see.

Hugo Alors, cette première expérience, Ania, tu disais que c'était dans une entreprise internationale, est-ce que tu peux la nommer ou c'est top secret ? Hugo So, this first experience, Ania, you said it was in an international company, can you name it or is it top secret? Ania : Je pense que oui. Ania: I think so. Cette entreprise, c'est Capgemini. This company is Capgemini. C'est une entreprise assez connue, j'ai l'impression et c'est une entreprise française, elle a été fondée par des Français, mais qui maintenant a des filiales vraiment un peu partout dans le monde. It is a fairly well-known company, I have the impression and it is a French company, it was founded by French people, but which now has subsidiaries really all over the world. Hugo : Qu'est-ce que c'est une filiale ? Hugo: What is a subsidiary? Ania : Alors filiale c'est une… Comment expliquer ça en français ? Ania: So a subsidiary is a… How do you explain that in French? C'est une entreprise… bon, c'est une représentation d'une entreprise qui existe dans une autre ville, dans un autre pays. It's a business ... well, it's a representation of a business that exists in another city, in another country. Hugo : Exactement. Hugo: Exactly. On peut dire «une branche» aussi. We can also say "a branch".

Ania : Une branche, voilà. Ania: A branch, there you go.

Hugo : Une branche d'une entreprise. Hugo: A branch of a company. Donc, par exemple, il y a Capgemini France, qui est l'entreprise principale, et sa filiale polonaise Capgemini en Pologne. So, for example, there is Capgemini France, which is the main company, and its Polish subsidiary Capgemini in Poland. Donc, toi, tu étais dans la filiale polonaise à Cracovie. So you were in the Polish branch in Krakow.

Ania : C'est ça. Ania: That's it. Et en plus, c'était ma première expérience après mes études. And besides, it was my first experience after my studies. Donc voilà, beaucoup, beaucoup d'émotions. So there you have it, lots and lots of emotions. Hugo : Et c'est une entreprise qui fait quoi, pour ceux qui ne la connaissent pas ? Hugo: And it's a company that does what, for those who don't know it? Ania : C'est une entreprise de outsourcing, donc, c'est-à-dire que c'est une entreprise qui travaille pour une autre, qui fait des services pour une autre entreprise qui a décidé de déléguer certains services, certaines tâches. Ania: It is an outsourcing company, therefore, that is to say that it is a company that works for another, which provides services for another company which has decided to delegate certain services, certain tasks. Et moi, j'ai travaillé là-bas pendant un an. And I worked there for a year. Et j'ai travaillé… Mon équipe était polonaise, mais on travaillait surtout avec des Français, un peu avec des Belges aussi, des Belges francophones. And I worked… My team was Polish, but we mainly worked with French people, a little with Belgians too, French-speaking Belgians. Et comme dans une entreprise de outsourcing, les personnes qui y travaillent le savent très bien, ça fonctionne comme ça qu'on a deux management, on peut dire, donc on a un management dans mon cas à Cracovie, et on a un management dans l'entreprise pour laquelle on travaille, cette entreprise qui a délégué ses services. And as in an outsourcing company, the people who work there know it very well, it works like this that we have two management, we can say, therefore we have a management in my case in Krakow, and we have a management in the company we work for, this company that has delegated its services. Donc mon premier management c'était le management polonais, et le deuxième, c'était le management français. So my first management was Polish management, and the second was French management. Hugo : Ok, ok. Hugo: Ok, ok. Et qui était dans les bureaux à Cracovie ou qui était en France ? And who was in the offices in Krakow or who was in France? E quem estava nos escritórios em Cracóvia ou quem estava na França?

Ania : Qui était en France. Ania: Who was in France.

Hugo : D'accord, ok. Hugo: Okay, okay. Donc vous échangiez avec eux principalement par email, au téléphone, mais vous, voilà, vous aviez pas de contact physique avec eux. So you interacted with them mainly by email, on the phone, but there you were, you had no physical contact with them.

Ania : Non, pas de contact physique. Ania: No, no physical contact. Je me rappelle qu'une fois, mes deux patrons nous ont rendu visite. I remember that once my two bosses visited us. Elles étaient… elles sont venues à Cracovie, mais au quotidien, c'était un contact par téléphone et par email surtout. They were… they came to Krakow, but on a daily basis, it was contact by phone and email above all. Hugo : Et justement, tu m'as dit que les Français ne sont pas toujours très comment dire… très modernes en ce qui concerne le digital et qu'ils préfèrent les formats plutôt papier. Hugo: And precisely, you told me that the French are not always very how to put it ... very modern when it comes to digital and that they prefer more paper formats. Ania : C'est vrai. Anya: It's true. C'est vrai qu'ils se méfient un peu de tout ce qui est numérique et digital. It is true that they are a little wary of everything digital and digital. Ils préfèrent… j'ai l'impression qu'ils préfèrent des formes plus traditionnelles, donc, donc des emails, par exemple. They prefer… I have the impression that they prefer more traditional forms, therefore, so emails, for example. Et je… je me souviens que quand j'étais à l'université, l'une de nos profs nous a dit, je sais pas si c'est vrai, toi tu peux confirmer ou pas, que tout ce qui est écrit pour les Français, c'est sacré. And I… I remember that when I was at the university, one of our teachers told us, I don't know if it's true, you can confirm or not, that everything that is written for French is sacred. Donc vraiment tout ce qui est… tout ce qui est écrit et moi, j'ajouterais aussi tout ce qui est imprimé parce que les Français, je sais pas pourquoi, mais ils adorent imprimer des documents. So really everything that is… everything that is written and I would also add everything that is printed because the French, I don't know why, but they love to print documents. Ils adorent imprimer tout, avoir vraiment tout sous la main, sur le papier. They love to print everything, really have everything on hand, on paper. Et ça, c'est vraiment une particularité des Français, je pense. And that is really a particularity of the French, I think. Donc travailler avec avec eux en utilisant, je sais pas, des outils comme des drives ou des je sais pas… des fichiers sur l'ordi, ça fonctionne pas vraiment très, très bien. So working with them using, I don't know, tools like drives or I don't know… files on the computer, it doesn't really work very, very well. Eux, ils préfèrent avoir tout, tout imprimé, tout sur eux, sur le papier. They prefer to have everything, everything printed, everything on them, on paper.

Hugo : Donc ça, c'est quelque chose que t'as remarqué plutôt, avec le… dans l'autre entreprise, dans l'agence de voyages, avec le directeur, c'est ça ? Hugo: So that's something you noticed rather, with the… in the other company, in the travel agency, with the manager, is that it? qui voulait tout avoir en format imprimé ? who wanted to have everything in print?

Ania : Avec lui non, pas vraiment parce que mon patron, même s'il est français il habite depuis 15 ans en Pologne, donc on peut dire qu'il est un peu naturalisé polonais. Ania: With him no, not really because my boss, even if he is French, he has lived in Poland for 15 years, so we can say that he is a bit naturalized Polish. Hugo : Il a adopté le digital. Hugo: He adopted digital.

Ania : Oui, il a adopté le digital, il se débrouille très, très bien avec tout ça. Ania: Yes, he adopted digital, he is doing very, very well with all of that. Donc, lui, il a une approche un peu différente. So he has a slightly different approach. Mais oui, j'ai remarqué ça avec nos clients, dans l'agence, avec nos groupes, parce que dans mon agence de voyages, on s'occupait le plus souvent des groupes. But yes, I noticed that with our clients, in the agency, with our groups, because in my travel agency, we usually looked after groups. Des groupes de jeunes ou de groupes d'adultes qui, à chaque fois, venaient avec leurs dossiers imprimés même s'ils avaient tout ça, je ne sais pas, tout ça sous d'autres formes (formes digitale). Groups of young people or groups of adults who, each time, came with their printed files even if they had all that, I don't know, all that in other forms (digital forms). Et j'ai remarqué ça donc dans mon agence, mais aussi dans Capgemini, donc dans mon premier lieu de travail. And I noticed that in my agency, but also in Capgemini, so in my first place of work. Hugo : Ok. Hugo: Okay. C'est vrai qu'on a tendance à penser que tout ce qui est écrit est sacré. It is true that we tend to think that everything that is written is sacred. On a un grand respect pour les documents et le format papier, pour les livres aussi. We have great respect for documents and the paper format, for books as well. Je n'ai pas vu d'études sur le sujet, mais de manière générale, les livres papiers dans le monde entier sont toujours plus populaires que les livres au format numérique. I haven't seen any studies on the subject, but in general, paper books around the world are still more popular than digital books. Mais ça me surprendrait pas qu'en France, ce soit encore plus le cas qu'ailleurs. But that wouldn't surprise me that in France, this is even more the case than elsewhere. Pero no me extrañaría que esto fuera aún más así en Francia que en otros lugares. Bon, nous chez innerFrench, on est plutôt modernes, je pense, parce que c'est vrai qu'on a tout sur le cloud, sur le drive. Well, we at innerFrench are rather modern, I think, because it's true that we have everything on the cloud, on the drive. Bueno, en innerFrench somos bastante modernos, creo, porque es verdad que lo tenemos todo en la nube, en el disco. On a très peu de format papier, mais… Donc c'est vrai… We have very little paper format, but… So it's true… Hugo : J'ai recruté Ingrid, par exemple, via… Donc Ingrid est en France maintenant, donc j'ai dû ouvrir une filiale d'innerFrench, quelque chose d'assez simplifié. Hugo: I recruited Ingrid, for example, via… So Ingrid is in France now, so I had to open a subsidiary of innerFrench, something quite simplified. Hugo: Eu recrutei a Ingrid, por exemplo, via… Então a Ingrid está na França agora, então tive que abrir uma subsidiária da innerFrench, algo bem simplificado. Mais j'ai trouvé que c'était plus simple de créer une entreprise en Pologne que d'en créer une en France, alors que je suis français parce qu'il y a encore beaucoup de paperasse, on dit. But I found that it was easier to start a business in Poland than to create one in France, even though I am French because there is still a lot of paperwork, they say. Donc la paperasse, c'est le… voilà tous ces documents papier, c'est un mot un peu familier pour se plaindre de cette bureaucratie, de tous ces documents dont on a besoin. So the paperwork is the ... here are all these paper documents, it's a little familiar word to complain about this bureaucracy, all these documents that we need. En Pologne, on peut vraiment tout faire, c'est vrai, sur Internet. In Poland, you can really do anything, it's true, on the Internet. Et pour créer l'entreprise, on n'a même pas besoin de se déplacer, on peut le faire entièrement sur Internet. And to start the business, you don't even have to travel, you can do it entirely on the Internet. En France, ça commence à devenir le cas, mais il y a encore de temps en temps un document, on ne sait pas pourquoi, qu'il faut imprimer et envoyer par la poste, qu'on ne peut pas envoyer par email. In France, this is starting to become the case, but from time to time there is still a document, we don't know why, that has to be printed and sent by post, that cannot be sent by email. Donc ça change, mais effectivement, ça prend un peu de temps. So that changes, but indeed, it takes a little time.

Ania : Ça a changé aussi un peu, je pense à cause du covid, de cette contrainte qu'on a et.. Oui, j'ai remarqué ça aussi en Pologne que ça a changé ces derniers temps. Ania: It has also changed a little, I think because of the covid, of this constraint that we have and ... Yes, I noticed that also in Poland that it has changed lately. Donc maintenant, et c'est encore plus facile d'envoyer certains documents, il y a des plateformes, il y a plus de plateformes, il y a plus de possibilités pour vraiment rester chez soi et envoyer ce qu'il doit… ce qu'il faut envoyer par email. So now, and it's even easier to send certain documents, there are platforms, there are more platforms, there are more possibilities to really stay at home and send what he owes ... 'you must send by email. Hugo : C'est vrai. Hugo: It's true. Et tu disais aussi que les Français préfèrent en général le contact par téléphone plutôt que par email, d'après ton expérience. And you also said that the French generally prefer contact by phone rather than by email, in your experience. Ania : J'ai l'impression qu'ils préfèrent le contact par téléphone parce que… ils sont en général, ils sont très dans le relationnel. Ania: I have the impression that they prefer the contact by telephone because… they are in general, they are very in the relationship. Donc les relations pour eux, j'ai l'impression, les relations au travail sont très importantes. So relationships for them, I feel, relationships at work are very important. Et ce contact par téléphone, je pense qu'il est particulièrement important quand c'est le premier contact. And this contact by phone, I think it's especially important when it's the first contact. Donc, quand on ne connait pas la personne qu'on contacte, c'est vraiment bien de téléphoner, de connaître sa voix et ça crée déjà une certaine relation, un tout petit plus proche que par email. So, when you don't know the person you're contacting, it's really good to call, to know their voice and that already creates a certain relationship, a little closer than by email. Et aussi, je pense que le contact par téléphone est la meilleure solution quand il y a un problème qu'il faut résoudre. Also, I think contact by phone is the best solution when there is a problem that needs to be resolved. Ania : Et là, je sais que les Français, ils vraiment… ils apprécient ce contact parce que ça montre aussi qu'on est réactif, qu'on est dynamique, parce que ce contact par téléphone a toujours un peu plus de dynamique. Ania: And there, I know that the French, they really… they appreciate this contact because it also shows that we are reactive, that we are dynamic, because this contact by telephone always has a little more dynamism. Et oui, ça… Par exemple, dans l'agence de tourisme où je travaillais, ça on le pratiquait toujours. And yes, that… For example, in the tourism agency where I worked, that we always practiced. Donc le premier contact, c'était toujours… Même si on envoyait un email, on téléphonait aussi à notre client. So the first contact was always… Even if we sent an email, we also phoned our client. Et puis, s'il y a un problème, s'il y avait un problème, on le contactait aussi plutôt par téléphone. And then, if there is a problem, if there was a problem, we also contacted him rather by phone. Hugo : C'est vrai. Hugo: It's true. Ça aussi, j'ai l'impression que c'est en train de changer, que c'est quelque chose d'assez générationnel. That too, I have the impression that it is changing, that it is something quite generational. Et chez les gens de ma génération et les gens encore plus jeunes, maintenant, on préfère les mails parce qu'il y a plusieurs études qui montrent, au niveau international, que les jeunes ont de plus en plus une espèce de phobie du téléphone et qu'on préfère la forme écrite. And among people of my generation and even younger people, now, we prefer emails because there are several studies which show, at the international level, that young people have more and more a kind of phobia of the telephone and that we prefer the written form. Hugo : Mais c'est vrai que c'est assez apprécié par les managers quand quelqu'un n'a pas peur de prendre le téléphone pour appeler le client et résoudre un problème tout de suite parce que ça peut éviter certaines confusions. Hugo: But it's true that it's quite appreciated by managers when someone is not afraid to take the phone to call the customer and solve a problem right away because that can avoid some confusion. Et souvent, on dit qu'il faut parler de vive voix, ce qui est un peu bizarre parce qu'on ne peut pas vraiment parler d'une autre manière. And a lot of times we say you have to speak face to face, which is a bit weird because you can't really speak any other way. Mais voilà, parler de vive voix, ça veut dire qu'on va… on va résoudre un problème en parlant à l'oral et pas par écrit, donc voilà. But now, speaking verbally, that means that we are going ... we are going to solve a problem by speaking orally and not in writing, so there you go. Parler de quelque chose de vive voix, en direct, ensemble, même si c'est par téléphone. Talking about something in person, live, together, even if it's over the phone. Donc oui, c'est vrai que le téléphone, ça reste quelque chose d'assez important et c'est une forme de communication que les Français continuent…, en tout cas au travail, une forme de communication qui est privilégiée. So yes, it is true that the telephone is still something quite important and it is a form of communication that the French continue…, at least at work, a form of communication that is privileged. Hugo D'ailleurs, ça me fait penser… Est-ce que tu as entendu parler de cette loi qui est passée en France? Hugo By the way, that makes me think… Have you heard of this law which was passed in France? Le droit à la déconnexion ? The right to disconnect?

Ania : Ah Non, non, pas encore. Ania: Ah No, no, not yet.

Hugo : Ça, c'est une loi qui est passée en 2016 dans le cadre plus général de la loi travail. Hugo: That is a law that was passed in 2016 within the more general framework of the labor law. Et ça a été… (on en a pas mal discuté même, j'ai vu ça, dans certains journaux aux Etats-Unis, des journaux britanniques aussi) où en fait, c'est une loi qui est censée protéger les salariés en leur accordant le droit de ne pas répondre au téléphone ou de ne pas être joignable de manière générale, en dehors de leurs horaires de travail. And it was ... (we even discussed it a lot, I saw it, in certain newspapers in the United States, British newspapers too) where in fact, it is a law which is supposed to protect employees in their granting the right not to answer the phone or not to be generally reachable, outside of their working hours. E isso foi... (até discutimos bastante, eu vi isso, em alguns jornais dos Estados Unidos, jornais britânicos também) onde, na verdade, é uma lei que deveria proteger os funcionários ao conceder o direito de não atender ou não o telefone em geral, fora do horário de trabalho. Ania : Et de la fameuse pause déjeuner j'imagine, parce que là, c'est… Ania: And the famous lunch break I imagine, because that's ... Hugo : Non, ça ne prend pas en compte la pause déjeuner, mais c'est justement après, en fait, que voilà, ton chef n'a pas le droit d‘exiger ou d'attendre de toi que tu sois disponible pour répondre à 22h, par exemple, s'il y a un problème. Hugo: No, that does not take into account the lunch break, but it is precisely after, in fact, that there is, your boss does not have the right to require or to expect from you that you are available to answer at 10 p.m., for example, if there is a problem. Hugo : Donc c'est ce qu'on appelle ce droit à la déconnexion qui est vraiment important maintenant parce que c'est… Effectivement avec le télétravail il y a de moins en moins cette séparation entre vie professionnelle et vie privée, mais dans la réalité, c'est une loi qui ne prévoit pas de sanction, qui n'est pas contraignante, donc elle est assez peu appliquée. Hugo: So it's what we call this right to disconnect which is really important now because it is… Indeed, with teleworking there is less and less this separation between professional and private life, but in the In reality, it is a law which does not provide for penalties, which is not binding, so it is not applied very much. Les journaux en ont beaucoup parlé, mais finalement, elle n'a pas eu… trop d'impact. The newspapers talked about it a lot, but in the end, it didn't have ... too much of an impact. Et parce qu'il me semble que justement, dans cette agence de tourisme, tu me disais que ça t'est arrivé plusieurs fois qu'on t'appelle en plein milieu de la nuit à cause d'un problème avec un groupe, etc. And because it seems to me that, in this tourist agency, you told me that it happened to you several times that you were called in the middle of the night because of a problem with a group, etc. . Il n'y avait pas encore ce droit à la déconnexion… There was not yet this right to disconnect ... Ania : Oui, mais c'étaient mes chers clients, c'étaient mes chers groupes. Ania: Yes, but they were my dear clients, they were my dear bands. C'était pas mon patron ou mes collègues et c'était vraiment dans des situations difficiles ou des situations imprévisibles. It wasn't my boss or my coworkers and it was really in difficult or unpredictable situations. Mais ce n'était pas… C'était pas quelque chose qui se fait normalement mais le tourisme, c'est un domaine vraiment très, très spécifique. But it wasn't… It wasn't something that is done normally, but tourism is a very, very specific area. Donc tu peux imaginer que c'est pas… Si quelqu'un a son vol à 10h du soir et qu'il perd son bagage. So you can imagine it's not ... If someone has their flight at 10 at night and loses their luggage. Qu'est-ce qu'il fait ? What is he doing ? Il téléphone à l'agence pour demander de l'aide. He phones the agency to ask for help. Donc ce sont des situations… C'étaient plutôt des situations comme ça. So these are situations… They were more like situations like that. Hugo : Sinon, est-ce que toi chez… parmi les Polonais tu as l'impression qu'il y a vraiment cette séparation entre la vie privée et la vie professionnelle. Hugo: If not, do you among… among the Poles you have the impression that there is really this separation between private and professional life. Est-ce que les entreprises respectent ça et les managers ? Do the companies respect that and the managers?

Ania : Je pense qu'en général, oui. Ania: I think in general, yes. Mais j'ai remarqué la même chose qui se passe en France. But I noticed the same thing happening in France. C'est-à-dire que maintenant, avec le covid, avec le télétravail, beaucoup de gens travaillent chez eux… Il y a ce problème qu'ils travaillent plus et que le patron se donne un peu ce droit de leur téléphoner après 17h, 18h. That is to say that now, with covid, with teleworking, a lot of people work at home… There is this problem that they work more and that the boss gives himself the right to call them after 5pm. , 6 p.m. Donc, je sais pas… Je vois un certain danger qui est apparu avec le covid et avec ce télétravail. So, I don't know… I see a certain danger that has arisen with the covid and with this teleworking. Mais pour l'instant, je pense pas qu'il y ait des… une loi ou une intervention de la part de l'État, pour l'instant non… J'ai rien entendu là-dessus. But for now, I don't think there is any ... law or state intervention, for now no ... I haven't heard anything about it. Mais la situation a changé. But the situation has changed. Avant, je pense que non, que ce n'était pas un problème. Before, I don't think it was a problem. Hugo : Ok, donc c'est un phénomène assez récent aussi. Hugo: Ok, so this is quite a recent phenomenon as well. Ania : Oui, je dirais oui. Ania: Yes, I would say yes.