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Mind Parachutes, COMMUNIQUER pour être VRAIMENT entendus : la communication non violente

COMMUNIQUER pour être VRAIMENT entendus : la communication non violente

La qualité de la relation que nous entretenons avec les autres est directement proportionnelle

à la qualité de notre communication. Si on apprend à les utiliser correctement, l'empathie

et la bienveillance sont des outils extrêmement efficaces pour résoudre les problèmes de relations

interpersonnelles, même les plus complexes. L'attention que nous mettons dans notre

communication, dans les mots que nous utilisons, peut faire toute la différence entre des échanges

agressifs, défensifs ou de domination, ou des échanges qui placent l'humain au centre,

qui restent connecté à la nature bienveillante de l'être humain.

Marshall Rosenberg, psychologue à l'origine de la communication non violente, explique

quel est le processus en quatre étapes que nous pouvons suivre pour cultiver des

relations humaines plus profondes, grâce à la qualité de notre communication.

Mind Parachutes, à chaque idée des nouveaux horizons

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)

de Marshall Rosenberg

Dans le livre « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) », Marshall Rosenberg

explique le processus en quatre étapes qui est à la base de la communication non violente :

1. L'observation : dans un premier temps, nous observons ce qui se passe réellement dans une situation donnée 2. Le sentiment : ensuite, nous exprimons ce que

nous ressentons devant ce que nous observons 3. Le besoin : nous précisons quels sont les

besoins qui sont à l'origine de nos sentiments 4. La demande : nous exprimons ce que l'on

désire de la part de l'autre pour remplir notre besoin.

J'avais entendu parler de communication non violente par le passé. J'étais assez tiède

à découvrir de quoi il s'agissait, son nom me laissait assez dubitatif de l'approche.

Je doutais que derrière cette expression se trouvait une méthode qui, afin d'éviter des

potentiels conflits avec les autres, empêchait de s'exprimer ouvertement,

d'affirmer ses propres convictions. Je dois avouer que, après avoir lu le livre,

j'ai complètement changé d'avis. Non seulement cette approche à la communication permet

de nous exprimer avec sincérité, et d'être alignés à nos valeurs, à notre personnalité,

de manière encore plus profonde des habitudes de communications que l'on a déjà.

Mais elle permet en plus de changer la nature de notre relation avec les autres, par une

meilleure capacité d'écoute et d'empathie. Personnellement, je trouve qu'il s'agit d'un

des meilleurs livres que je n'ai jamais lus à propos des relations. Il y a vraiment un avant

et un après la connaissance de ses principes. Je vous propose donc de regarder une par une les 4

composantes de la communication non violente. Si vous voulez vous améliorer et progresser

constamment, dans votre vie pro et perso, abonnez-vous à Mind Parachutes. Chaque semaine,

vous ouvrez votre esprit aux meilleures idées de développement personnel.

Téléchargez gratuitement la mind carte de chaque vidéo en format pdf en vous

inscrivant sur le site mindparachutes.com. Plus d'info dans la description de la vidéo.

Une première difficulté que nous rencontrons dans nos relations est que

nous avons l'habitude de faire recours à des jugements moralisateurs envers les autres,

nous avons tendance à juger leur comportement ou leur propos comme étant « bien » ou « mal ».

Quand nous avons des réactions émotives fortes face aux paroles ou aux actes des autres,

c'est parce que nous portons notre attention sur la classification, l'analyse et l'évaluation

des torts de l'autre, plutôt que nous concentrer sur les besoins, les siens ainsi que les nôtres,

qui ne sont pas satisfaits. Avoir des jugements de valeurs est

tout à fait normale : nous apprécions certaines qualités (comme la liberté, l'honnêteté, la paix)

plus que d'autres. Cela est très différent des jugements moralisateurs, qui portent plutôt sur

les gens et leurs comportements, qui peuvent être ou pas alignés avec nos propres valeurs.

Une deuxième difficulté est d'utiliser un langage qui ne nous permet pas de voir clairement notre

responsabilité personnelle dans une situation donnée. Nous nous sentons contraints,

d'une manière ou d'une autre, à suivre une seule option imposée, en dehors de notre volonté.

Mais notre langage peut aussi nous aider à garder à l'esprit que dans n'importe quelle situation

nous avons toujours le choix. Nous sommes toujours responsables de nos actes, de nos pensées et de

nos sentiments, et nous avons toujours le choix de notre réaction face à une situation donnée.

Un dernier blocage dans nos relations est de penser que nous pouvons faire faire

quelque chose à quelqu'un. Nous avons été habitués depuis tout petits qu'un

système de récompense et punition imposé peut obliger à se comporter d'une certaine manière.

Mais ces échanges basés sur la peur ou la culpabilité ne fonctionnent que sur le court

terme, et mènent à des relations basées sur la hiérarchie et la domination. Elles ne laissent

pas exprimer toute la richesse des relations d'interdépendance et de bienveillance, qui sont

possibles par la communication non violente. Regardons comment les 4 composantes du processus

nous permettent d'éliminer ces freins, et construire des relations plus profondes.

La première étape consiste à séparer observation et évaluation. Nous n'avons

pas vraiment l'habitude de le faire, et dans notre communication nous mélangeons souvent

les deux. Ce mélange nous porte à nous exprimer par des jugements moralisateurs, qui mettent

l'accent sur les fautes et les torts de l'autre. Notre interlocuteur entend souvent ces jugements

comme une critique, que nous le voulions ou pas, et tant que c'est le cas, il lui sera

impossible de nous écouter vraiment. Pour bien réussir cette première étape nous

devons apprendre à observer sans évaluer, ce qui selon le philosophe indien Krishnamurti est la

plus haute forme d'intelligence humaine. Voilà quelques exemples de phrases qui

mélangent observation et évaluation : * Si on utilise le verbe être sans indiquer

qu'il s'agit d'un jugement : « Tu es trop généreux » est une évaluation alors que « quand je te

vois donner tout ton argent de poche, je pense que tu es trop généraux » est une observation

* Si on utilise un verbe avec une connotation d'évaluation : « Pierre

traîne dans son travail » est une évaluation, alors que « Pierre ne révise que la veille de

ses examens » est une observation. * Nous considérons notre opinion ou

prédiction comme une certitude : « Elle ne rendra pas ses devoirs» est une évaluation

alors que « Je ne pense pas qu'elle rende ses devoirs» est une observation.

Nous avons tellement l'habitude de mélanger nos observations de nos évaluations qu'il n'est

pas toujours simple de différencier les deux. Pour notre interlocuteur,

par contre, ces expressions vont susciter une réaction de défense, voire d'agression,

plutôt que d'écoute et compréhension. La deuxième étape consiste à exprimer ce que l'on ressent en conséquence de notre observation. C'est une tâche qui est aussi beaucoup moins évidente

de ce qui pourrait apparaître à première vue. Lors de notre enfance, en famille et encore plus

à l'école, nous avons été habitués à faire attention à nos pensées,

nos raisonnements. Mais on nous a pas tellement appris à faire attention à nos sentiments ; cela

a ensuite continué dans le milieu du travail. Le résultat de toute cette négligence est que nous

avons beaucoup de mal à identifier précisément nos sentiments, et aussi à savoir les exprimer.

Une erreur que l'on peut faire les premières fois que nous utilisons cette méthode est de

confondre sentiments et pensées. Pour nous aider à faire la différence, nous pouvons nous poser la

question : « Qu'est-ce que je ressens dans cette situation ». Cette attention vis-à-vis de nos

sentiments nous permet de faire une distinction entre notre réaction émotive face à une

observation, et notre interprétation des réactions ou comportements des autres à notre égard.

Nos sentiments peuvent être d'un registre négatif : nous pouvons par exemple nous sentir incompris,

ignorés, dévalorisés, provoqués, obligés, utilisés dans une situation donnée.

Ou alors, nos sentiments peuvent être d'un registre positif : nous pouvons

nous sentir confiants, émerveillés, calmes, enthousiaste, de bonne humeur, stimulés.

La troisième étape consiste à identifier les besoins qui se trouvent à l'origine

d'un sentiment. En effet, les jugements que nous portons sur les autres sont une manière détournée

d'exprimer des besoins insatisfaits. Les mots ou les gestes des autres ne peuvent

jamais être la cause d'un sentiment en nous. Ils peuvent au plus en être un

déclencheur. Ce qui cause un sentiment est la manière dont nous choisissons de

recevoir les mots et les gestes des autres. S'il s'agit d'un message négatif, nous pouvons

réagir de quatre manières possibles : 1. Nous sentir fautifs : notre estime en nous est alors impactée par des

sentiments de culpabilité, honte ou dépression. 2. Rejeter la faute sur l'autre : nous ressentons

de la colère vers notre interlocuteur, et nous répondons par des reproches

3. Ressentir nos sentiments et besoins : nous pouvons choisir de connecter avec les sentiments que ce message a déclenché en nous, et identifier nos besoins sous-jacents

4. Essayer de percevoir les sentiments et besoins de l'autre : à travers son message négatif, l'autre aussi est en train d'exprimer des sentiments et des besoins non satisfaits.

Tout comme nous pouvons nous concentrer sur nos propres sentiments et besoins,

nous pouvons aussi décider de diriger notre attention sur ceux de l'autre.

Plus nous arrivons à associer nos sentiments à nos besoins, et exprimer ces derniers de manière

explicite, plus notre interlocuteur pourra y répondre avec empathie et plus nos besoins

auront des chances d'être satisfaits. Lors d'un échange, dès que nous parlons de

nos besoins plutôt que du tort des autres, il devient plus simple de trouver les moyens

de satisfaire tout le monde. En plus des besoins physiologiques fondamentaux comme la nourriture,

l'abri et le repos, voici des exemples de besoin humain psychologiques : l'autonomie (la liberté

de choisir ses valeurs et ses projets de vie, et la manière de les réaliser), l'intégrité

(comme l'authenticité, la créativité, l'estime de soi) et l'interdépendance (comme la confiance,

l'appréciation ou le respect). Dans nos rapports à l'autre,

nous passons par trois phases : 1. L'esclavage affectif,

pendant lequel nous sommes persuadés d'être responsables des sentiments des autres. Nous

nous efforçons alors de faire plaisir à tout le monde, et cela nous mène à considérer les gens

qui nous sont les plus proches comme des poids. On pense qu'aimer quelqu'un signifie renier ses

besoins afin de s'occuper de ceux des autres. 2. La phase exécrable commence quand nous nous

rendons compte que porter la responsabilité des sentiments des autres au point d'y soumettre nos

besoins est un fardeau extrêmement lourd. Nous éprouvons de la colère,

et nous réagissons aux besoins des autres de manière désagréable. Nous avons besoin

d'apprendre à être empathiques dans nos échanges. 3. La libération affective, quand nous assumons

pleinement nos sentiments, mais pas ceux des autres, tout en étant conscients que nous ne

pouvons en aucun cas satisfaire les nôtres au détriment des autres. Nous apprenons à

réagir à leurs besoins avec bienveillance, et jamais par crainte, culpabilité ou honte.

La quatrième et dernière composante de la communication non violente consiste

à demander aux autres ce dont on a besoin, et ce qu'ils pourraient faire pour y contribuer. Comme

pour les autres étapes, apprendre à demander ce que l'on veut n'est pas si simple. En commençant

par le fait que nous ne savons pas toujours très bien ce que l'on veut, mais aussi parce

que nous ne savons pas bien le demander. Pour ce faire, nous devons dire ce que nous

voulons, plutôt que ce que nous ne voulons pas. Dire aux autres : « ne

fais pas ça » ne les aide pas à savoir ce qu'on aimerait qu'ils fassent à la place, et

provoque souvent une réaction de résistance. Il faut aussi apprendre à éviter les formulations

vagues ou abstraites, pour se concentrer sur des actes concrets, que l'autre peut réaliser.

Si nous utilisons un langage imprécis, notre interlocuteur sera confus. Un langage d'action

clair, positif et concret l'aide au contraire à comprendre ce que nous voulons vraiment.

Si nous suivons le processus de la communication non violente jusqu'à la troisième étape (celle

des besoins) sans arriver à la quatrième (celle de la demande), notre interlocuteur risque de

ne pas comprendre ce que nous voulons de lui lorsque nous lui exprimons nos sentiments.

Et si nous passons directement à la quatrième étape (la demande) sans passer par les étapes 2 et

3 (sentiments et besoins), notre demande peut être entendue comme une exigence, plus que comme une

invitation. Cela peut inciter l'autre à se mettre dans une posture de résistance ou d'attaque.

Une fois que nous avons formulé les quatre étapes de la communication non violente,

il peut être utile de demander à l'autre de reformuler ce qu'ils ont entendu pour

éviter des possibles incompréhensions. Il ne s'agit pas tellement de tester la capacité

d'écoute de notre interlocuteur, mais bien de vérifier la clarté de nos propositions.

Prendre quelques secondes pour reformuler ce que chacun a compris peut permettre d'éviter

la perte de temps et la frustration générées par un malentendu.

Ce sujet est tellement passionnant qu'il y a encore beaucoup de choses que je voudrais

partager avec vous pour comprendre et appliquer les principes de la communication non violente

lors de vos échanges. Si vous vous intéressez à comment améliorer vos relations, je vous conseille

vivement de lire le livre « Les mots sont des fenêtres » pour approfondir le processus de

communication exposé par Marshall Rosenberg. Un autre livre que je considère essentiel

pour adopter un état d'esprit bienveillant et constructif dans nos relations est « Les quatre

accords toltèques » de don Miguel Ruiz. A très vite, pour de nouvelles idées !!


COMMUNIQUER pour être VRAIMENT entendus : la communication non violente KOMMUNIKATION, um WIRKLICH gehört zu werden: gewaltfreie Kommunikation COMMUNICATE to be REALLY heard: non-violent communication KOMUNIKUJ SIĘ, aby być NAPRAWDĘ wysłuchanym: komunikacja bez przemocy COMUNICAR para ser REALMENTE ouvido: comunicação não violenta GERÇEKTEN duyulmak için İLETİŞİM KURUN: şiddetsiz iletişim

La qualité de la relation que nous entretenons  avec les autres est directement proportionnelle

à la qualité de notre communication. Si on  apprend à les utiliser correctement, l'empathie

et la bienveillance sont des outils extrêmement  efficaces pour résoudre les problèmes de relations

interpersonnelles, même les plus complexes. L'attention que nous mettons dans notre

communication, dans les mots que nous utilisons,  peut faire toute la différence entre des échanges

agressifs, défensifs ou de domination, ou  des échanges qui placent l'humain au centre,

qui restent connecté à la nature  bienveillante de l'être humain.

Marshall Rosenberg, psychologue à l'origine  de la communication non violente, explique

quel est le processus en quatre étapes  que nous pouvons suivre pour cultiver des

relations humaines plus profondes, grâce  à la qualité de notre communication.

Mind Parachutes, à chaque idée  des nouveaux horizons

Les mots sont des fenêtres  (ou bien ce sont des murs)

de Marshall Rosenberg

Dans le livre « Les mots sont des fenêtres (ou  bien ce sont des murs) », Marshall Rosenberg

explique le processus en quatre étapes qui est  à la base de la communication non violente :

1\. L'observation : dans un premier  temps, nous observons ce qui se 1\. Beobachtung: Zunächst beobachten wir, was passiert. passe réellement dans une situation donnée 2. Le sentiment : ensuite, nous exprimons ce que

nous ressentons devant ce que nous observons 3. Le besoin : nous précisons quels sont les

besoins qui sont à l'origine de nos sentiments 4. La demande : nous exprimons ce que l'on

désire de la part de l'autre  pour remplir notre besoin.

J'avais entendu parler de communication non  violente par le passé. J'étais assez tiède

à découvrir de quoi il s'agissait, son nom  me laissait assez dubitatif de l'approche. to find out what it was, his name left me quite skeptical of the approach.

Je doutais que derrière cette expression se  trouvait une méthode qui, afin d'éviter des

potentiels conflits avec les autres,  empêchait de s'exprimer ouvertement,

d'affirmer ses propres convictions. Je dois avouer que, après avoir lu le livre,

j'ai complètement changé d'avis. Non seulement  cette approche à la communication permet

de nous exprimer avec sincérité, et d'être  alignés à nos valeurs, à notre personnalité, uns aufrichtig auszudrücken und uns an unseren Werten und unserer Persönlichkeit auszurichten,

de manière encore plus profonde des  habitudes de communications que l'on a déjà.

Mais elle permet en plus de changer la nature  de notre relation avec les autres, par une

meilleure capacité d'écoute et d'empathie. Personnellement, je trouve qu'il s'agit d'un

des meilleurs livres que je n'ai jamais lus à  propos des relations. Il y a vraiment un avant

et un après la connaissance de ses principes. Je  vous propose donc de regarder une par une les 4

composantes de la communication non violente. Si vous voulez vous améliorer et progresser

constamment, dans votre vie pro et perso,  abonnez-vous à Mind Parachutes. Chaque semaine,

vous ouvrez votre esprit aux meilleures  idées de développement personnel.

Téléchargez gratuitement la mind carte  de chaque vidéo en format pdf en vous

inscrivant sur le site mindparachutes.com. Plus  d'info dans la description de la vidéo.

Une première difficulté que nous  rencontrons dans nos relations est que

nous avons l'habitude de faire recours à des  jugements moralisateurs envers les autres,

nous avons tendance à juger leur comportement ou  leur propos comme étant « bien » ou « mal ».

Quand nous avons des réactions émotives fortes  face aux paroles ou aux actes des autres,

c'est parce que nous portons notre attention  sur la classification, l'analyse et l'évaluation

des torts de l'autre, plutôt que nous concentrer  sur les besoins, les siens ainsi que les nôtres,

qui ne sont pas satisfaits. Avoir des jugements de valeurs est

tout à fait normale : nous apprécions certaines  qualités (comme la liberté, l'honnêteté, la paix)

plus que d'autres. Cela est très différent des  jugements moralisateurs, qui portent plutôt sur mehr als andere. Dies unterscheidet sich deutlich von moralisierenden Urteilen, die sich eher auf Folgendes beziehen

les gens et leurs comportements, qui peuvent être  ou pas alignés avec nos propres valeurs.

Une deuxième difficulté est d'utiliser un langage  qui ne nous permet pas de voir clairement notre

responsabilité personnelle dans une situation  donnée. Nous nous sentons contraints,

d'une manière ou d'une autre, à suivre une seule  option imposée, en dehors de notre volonté.

Mais notre langage peut aussi nous aider à garder  à l'esprit que dans n'importe quelle situation

nous avons toujours le choix. Nous sommes toujours  responsables de nos actes, de nos pensées et de

nos sentiments, et nous avons toujours le choix de  notre réaction face à une situation donnée.

Un dernier blocage dans nos relations est  de penser que nous pouvons faire faire Eine letzte Blockade in unseren Beziehungen besteht darin, dass wir glauben, wir könnten etwas bewirken.

quelque chose à quelqu'un. Nous avons  été habitués depuis tout petits qu'un

système de récompense et punition imposé peut  obliger à se comporter d'une certaine manière.

Mais ces échanges basés sur la peur ou la  culpabilité ne fonctionnent que sur le court

terme, et mènent à des relations basées sur la  hiérarchie et la domination. Elles ne laissent

pas exprimer toute la richesse des relations  d'interdépendance et de bienveillance, qui sont

possibles par la communication non violente. Regardons comment les 4 composantes du processus

nous permettent d'éliminer ces freins, et  construire des relations plus profondes.

La première étape consiste à séparer  observation et évaluation. Nous n'avons

pas vraiment l'habitude de le faire, et dans  notre communication nous mélangeons souvent

les deux. Ce mélange nous porte à nous exprimer  par des jugements moralisateurs, qui mettent beides zusammen. Diese Mischung verleitet uns dazu, uns durch moralisierende Urteile auszudrücken, die die the two. This mixture leads us to express ourselves through moralistic judgments, which put

l'accent sur les fautes et les torts de l'autre. Notre interlocuteur entend souvent ces jugements

comme une critique, que nous le voulions ou  pas, et tant que c'est le cas, il lui sera as a review, whether we like it or not, and as long as it is, it will be

impossible de nous écouter vraiment. Pour bien réussir cette première étape nous

devons apprendre à observer sans évaluer, ce qui  selon le philosophe indien Krishnamurti est la

plus haute forme d'intelligence humaine. Voilà quelques exemples de phrases qui

mélangent observation et évaluation : * Si on utilise le verbe être sans indiquer

qu'il s'agit d'un jugement : « Tu es trop généreux  » est une évaluation alors que « quand je te

vois donner tout ton argent de poche, je pense  que tu es trop généraux » est une observation

* Si on utilise un verbe avec une  connotation d'évaluation : « Pierre

traîne dans son travail » est une évaluation,  alors que « Pierre ne révise que la veille de drags in his work ”is an evaluation, while“ Pierre only revises the day before

ses examens » est une observation. * Nous considérons notre opinion ou

prédiction comme une certitude : « Elle ne  rendra pas ses devoirs» est une évaluation prediction as a certainty: "She will not return her homework" is an evaluation

alors que « Je ne pense pas qu'elle rende  ses devoirs» est une observation. while "I don't think she's doing her homework" is an observation.

Nous avons tellement l'habitude de mélanger  nos observations de nos évaluations qu'il n'est We are so used to confusing our observations with our evaluations that it is not

pas toujours simple de différencier  les deux. Pour notre interlocuteur, not always easy to differentiate the two. For our interlocutor,

par contre, ces expressions vont susciter  une réaction de défense, voire d'agression, hingegen werden diese Ausdrücke eine Abwehrreaktion oder sogar eine Aggression hervorrufen, on the other hand, these expressions will provoke a reaction of defense, even of aggression,

plutôt que d'écoute et compréhension. La deuxième étape consiste à exprimer ce que l'on rather than listening and understanding. The second step consists in expressing what we ressent en conséquence de notre observation. C'est  une tâche qui est aussi beaucoup moins évidente feels as a result of our observation. It is a task which is also much less obvious

de ce qui pourrait apparaître à première vue. Lors de notre enfance, en famille et encore plus

à l'école, nous avons été habitués  à faire attention à nos pensées,

nos raisonnements. Mais on nous a pas tellement  appris à faire attention à nos sentiments ; cela

a ensuite continué dans le milieu du travail. Le résultat de toute cette négligence est que nous

avons beaucoup de mal à identifier précisément nos  sentiments, et aussi à savoir les exprimer.

Une erreur que l'on peut faire les premières  fois que nous utilisons cette méthode est de

confondre sentiments et pensées. Pour nous aider  à faire la différence, nous pouvons nous poser la

question : « Qu'est-ce que je ressens dans cette  situation ». Cette attention vis-à-vis de nos Frage: "Wie fühle ich mich in dieser Situation". Diese Aufmerksamkeit gegenüber unseren

sentiments nous permet de faire une distinction  entre notre réaction émotive face à une Gefühle ermöglicht es uns, zwischen unserer emotionalen Reaktion auf ein bestimmtes Ereignis und unserer emotionalen Reaktion auf ein anderes Ereignis zu unterscheiden.

observation, et notre interprétation des réactions  ou comportements des autres à notre égard.

Nos sentiments peuvent être d'un registre négatif  : nous pouvons par exemple nous sentir incompris,

ignorés, dévalorisés, provoqués, obligés,  utilisés dans une situation donnée.

Ou alors, nos sentiments peuvent être  d'un registre positif : nous pouvons

nous sentir confiants, émerveillés, calmes,  enthousiaste, de bonne humeur, stimulés. uns selbstbewusst, verwundert, ruhig, begeistert, gut gelaunt und angeregt fühlen.

La troisième étape consiste à identifier  les besoins qui se trouvent à l'origine

d'un sentiment. En effet, les jugements que nous  portons sur les autres sont une manière détournée eines Gefühls zu verstehen. Denn die Urteile, die wir über andere fällen, sind ein Hintertürchen.

d'exprimer des besoins insatisfaits. Les mots ou les gestes des autres ne peuvent

jamais être la cause d'un sentiment en  nous. Ils peuvent au plus en être un

déclencheur. Ce qui cause un sentiment  est la manière dont nous choisissons de trigger. What causes a feeling is the way we choose to

recevoir les mots et les gestes des autres. S'il s'agit d'un message négatif, nous pouvons

réagir de quatre manières possibles : 1. Nous sentir fautifs : notre estime auf vier mögliche Arten reagieren: 1. uns schuldig fühlen: unsere Wertschätzung en nous est alors impactée par des in us is then impacted by

sentiments de culpabilité, honte ou dépression. 2. Rejeter la faute sur l'autre : nous ressentons feelings of guilt, shame or depression. 2. Blame it on the other: we feel

de la colère vers notre interlocuteur,  et nous répondons par des reproches

3\. Ressentir nos sentiments et besoins  : nous pouvons choisir de connecter avec les sentiments que ce message a déclenché en  nous, et identifier nos besoins sous-jacents

4\. Essayer de percevoir les sentiments et besoins  de l'autre : à travers son message négatif, l'autre aussi est en train d'exprimer des  sentiments et des besoins non satisfaits.

Tout comme nous pouvons nous concentrer  sur nos propres sentiments et besoins, Genauso wie wir uns auf unsere eigenen Gefühle und Bedürfnisse konzentrieren können,

nous pouvons aussi décider de diriger  notre attention sur ceux de l'autre.

Plus nous arrivons à associer nos sentiments à  nos besoins, et exprimer ces derniers de manière

explicite, plus notre interlocuteur pourra  y répondre avec empathie et plus nos besoins explicit, the more our interlocutor can respond with empathy and the more our needs

auront des chances d'être satisfaits. Lors d'un échange, dès que nous parlons de

nos besoins plutôt que du tort des autres,  il devient plus simple de trouver les moyens our needs rather than the harm of others, it becomes easier to find the means

de satisfaire tout le monde. En plus des besoins  physiologiques fondamentaux comme la nourriture,

l'abri et le repos, voici des exemples de besoin  humain psychologiques : l'autonomie (la liberté

de choisir ses valeurs et ses projets de vie,  et la manière de les réaliser), l'intégrité

(comme l'authenticité, la créativité, l'estime  de soi) et l'interdépendance (comme la confiance, (wie Authentizität, Kreativität, Selbstwertgefühl) und Interdependenz (wie Vertrauen,

l'appréciation ou le respect). Dans nos rapports à l'autre,

nous passons par trois phases : 1. L'esclavage affectif,

pendant lequel nous sommes persuadés d'être  responsables des sentiments des autres. Nous

nous efforçons alors de faire plaisir à tout le  monde, et cela nous mène à considérer les gens we then strive to please everyone, and this leads us to consider people

qui nous sont les plus proches comme des poids.  On pense qu'aimer quelqu'un signifie renier ses die uns am nächsten stehen, wie eine Last. Wir denken, jemanden zu lieben bedeutet, seine which are closest to us as weights. We think that loving someone means denying their

besoins afin de s'occuper de ceux des autres. 2. La phase exécrable commence quand nous nous needs in order to look after those of others. 2. The execrable phase begins when we

rendons compte que porter la responsabilité des  sentiments des autres au point d'y soumettre nos

besoins est un fardeau extrêmement  lourd. Nous éprouvons de la colère,

et nous réagissons aux besoins des autres  de manière désagréable. Nous avons besoin

d'apprendre à être empathiques dans nos échanges. 3. La libération affective, quand nous assumons

pleinement nos sentiments, mais pas ceux des  autres, tout en étant conscients que nous ne

pouvons en aucun cas satisfaire les nôtres  au détriment des autres. Nous apprenons à

réagir à leurs besoins avec bienveillance, et  jamais par crainte, culpabilité ou honte. respond to their needs with kindness, and never out of fear, guilt or shame.

La quatrième et dernière composante de  la communication non violente consiste

à demander aux autres ce dont on a besoin, et ce  qu'ils pourraient faire pour y contribuer. Comme

pour les autres étapes, apprendre à demander ce  que l'on veut n'est pas si simple. En commençant

par le fait que nous ne savons pas toujours  très bien ce que l'on veut, mais aussi parce

que nous ne savons pas bien le demander. Pour ce faire, nous devons dire ce que nous

voulons, plutôt que ce que nous ne  voulons pas. Dire aux autres : « ne

fais pas ça » ne les aide pas à savoir ce  qu'on aimerait qu'ils fassent à la place, et

provoque souvent une réaction de résistance. Il faut aussi apprendre à éviter les formulations

vagues ou abstraites, pour se concentrer sur  des actes concrets, que l'autre peut réaliser.

Si nous utilisons un langage imprécis, notre  interlocuteur sera confus. Un langage d'action

clair, positif et concret l'aide au contraire  à comprendre ce que nous voulons vraiment.

Si nous suivons le processus de la communication  non violente jusqu'à la troisième étape (celle

des besoins) sans arriver à la quatrième (celle  de la demande), notre interlocuteur risque de

ne pas comprendre ce que nous voulons de lui  lorsque nous lui exprimons nos sentiments.

Et si nous passons directement à la quatrième  étape (la demande) sans passer par les étapes 2 et

3 (sentiments et besoins), notre demande peut être  entendue comme une exigence, plus que comme une

invitation. Cela peut inciter l'autre à se mettre  dans une posture de résistance ou d'attaque.

Une fois que nous avons formulé les quatre  étapes de la communication non violente,

il peut être utile de demander à l'autre  de reformuler ce qu'ils ont entendu pour

éviter des possibles incompréhensions. Il ne  s'agit pas tellement de tester la capacité avoid possible misunderstandings. It's not so much about testing the ability

d'écoute de notre interlocuteur, mais bien  de vérifier la clarté de nos propositions.

Prendre quelques secondes pour reformuler ce  que chacun a compris peut permettre d'éviter

la perte de temps et la frustration  générées par un malentendu.

Ce sujet est tellement passionnant qu'il y  a encore beaucoup de choses que je voudrais

partager avec vous pour comprendre et appliquer  les principes de la communication non violente

lors de vos échanges. Si vous vous intéressez à  comment améliorer vos relations, je vous conseille

vivement de lire le livre « Les mots sont des  fenêtres » pour approfondir le processus de

communication exposé par Marshall Rosenberg. Un autre livre que je considère essentiel

pour adopter un état d'esprit bienveillant et  constructif dans nos relations est « Les quatre

accords toltèques » de don Miguel Ruiz. A très vite, pour de nouvelles idées !!