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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 10 avril 2019

Journal en français facile 10 avril 2019

Clément Fraioli : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Un journal que je présenterai en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin !

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clément, bonsoir à toutes et à tous !

CF : À la une, ce nouveau suspens à Bruxelles autour du Brexit. Un Conseil européen extraordinaire se tient en ce moment. Les 27 états membres devraient décider d'un nouveau report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Mais les conditions et la durée de ce nouveau délai restent à déterminer.

ZK : Et puis en Israël, la victoire de Benyamin Netanyahu aux législatives d'hier ne semble plus faire de doute. Son rival du centre droit, Benny Gantz, a reconnu sa défaite. La gauche, elle, est loin derrière.

CF : Dans ce journal également, une première dans l'histoire de l'astronomie. La photo d'un trou noir a été révélée. Il se trouve dans une autre galaxie, à 53 millions d'années-lumière de la Terre.

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ZK : Un sommet européen extraordinaire se déroule ce soir à Bruxelles, avec à l'ordre du jour un nouveau report du Brexit.

CF : La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne était prévue ce vendredi, mais la Première ministre britannique Theresa May demande un nouveau délai. Elle souhaite ainsi éviter une sortie sans accord. Les responsables européens semblent d'accord pour ce nouveau report. Mais « rien n'est acquis » a affirmé le président français Emmanuel Macron. Les conditions et la durée de ce délai font débat. Paris ne souhaite pas voir traîner les choses, mais l'Allemagne se dit prête à donner un peu plus de temps. Comme l'a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel, devant son Parlement aujourd'hui.

« La prolongation du délai avant le Brexit devrait être aussi courte que possible. Mais elle doit malgré tout avoir une durée nous permettant de travailler sereinement sans avoir des sommets extraordinaires incessants. Notre souhait que le Brexit ait lieu conformément à un accord conclu avec le Royaume-Uni n'a pas changé. C'est pourquoi je plaide pour qu'une prolongation de plusieurs mois soit décidée, si une majorité se dégage pour cette solution ce soir. Mais ce délai supplémentaire doit rester flexible et permettre à la Grande-Bretagne dès que les conditions seront réunies de quitter l'Union européenne. Le gouvernement allemand souhaite toujours que le Brexit se fasse de la façon la plus coordonnée possible. » CF : La chancelière allemande Angela Merkel. ZK : En Israël, Benyamin Netanyahu se dirige vers un 5e mandat de Premier ministre.

CF : Au lendemain des élections législatives, le Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, est au coude à coude avec l'alliance de centre droit menée par Benny Gantz. Mais le Premier ministre sortant est le mieux placé pour former une coalition gouvernementale, c'est-à-dire une alliance avec d'autres partis. Benny Gantz a d'ailleurs reconnu sa défaite. La gauche, elle, subit un lourd revers. Une défaite difficile à encaisser, comme a pu le constater Murielle Paradon dans le quartier de Jaffa à Tel-Aviv.

Jaffa, son marché aux puces et ses restaurants branchés, à deux pas de la mer. C'est le repère d'une jeunesse de gauche. Aujourd'hui, cette jeunesse a la gueule de bois. Noa, 37 ans, aurait voulu que Netanyahou perde les élections, elle avait bon espoir dans la soirée « Aujourd'hui je suis très déçue. J'espérais. Je suis allée me coucher, je me suis dit qu'il ne fallait pas que je regarde mon téléphone dans la nuit, je me réveille souvent à cause des enfants, je le savais que les résultats allaient changer, je m'en doutais ». Attablé à un café, devant un brunch avec ses amis, Orad, jeune graphiste trentenaire n'est pas tellement surpris. « C'est la même chose qui s'est passée il y a 4 ans. Je ne sais pas, ça fait partie d'un phénomène global. Vous avez le Brexit, Trump, Bibi, c'est un monde global de droite qui ne veut pas à la même chose que nous. » Dans sa boutique de bijoux bohème, Ruth, longue chevelure blonde, se dit écœurée. « Encore une fois, la même histoire, les mêmes mots, le même dirigeant, rien ne change ! Je pense que maintenant je vais me concentrer sur ma vie personnelle, ne pas penser au gouvernement, il n'y a pas d'avenir avec lui. » Ces jeunes de Jaffa attendent maintenant la suite des évènements, entre amertume et détachement. Murielle Paradon, Tel-Aviv RFI.

ZK : On connaît la date de l'élection présidentielle en Algérie.

CF : Le président par intérim, Abdelkader Bensalah a signé un décret, fixant au 4 juillet prochain le scrutin présidentiel. Aujourd'hui également, le chef de l'état-major a assuré que l'armée veillerait à la « transparence », et à « l'intégrité » du processus de transition. Ce dernier a aussi mis en garde les Algériens contre la poursuite des manifestations anti régime. Au lendemain de la nomination d'Abdelkader Bensalah à la présidence par intérim, de nouvelles manifestations ont eu lieu à Alger. Les manifestants réclamaient dans un premier temps le départ du président Abdelaziz Bouteflika, qui a fini par démissionner le 2 avril dernier. Les contestataires veulent désormais la fin du « système » dans son ensemble.

ZK : L'OTAN s'inquiète des combats en Libye.

CF : Son secrétaire général s'est dit profondément préoccupé et appelle à une solution politique, « seul moyen de garantir la paix et la stabilité » selon lui. Aujourd'hui, les combats se sont intensifiés autour de Tripoli entre les forces du maréchal Haftar et celles du gouvernement d'union nationale. L'armée nationale libyenne du maréchal Haftar, homme fort de l'Est libyen, mène depuis près d'une semaine une offensive pour prendre la capitale.

ZK : Et on part à Cuba Clément, où depuis maintenant plusieurs semaines, des étudiants de la République Démocratique du Congo réclament le versement de leur bourse.

CF : Des bourses qui ne sont plus versées depuis plus de deux ans. Les étudiants dénoncent également les conditions d'hébergement mises en place par les autorités cubaines. Il y a deux jours, un groupe d'étudiants a manifesté sur un des campus universitaires de La Havane. Une manifestation qui n'a pas plus aux autorités locales. Des agents de police et des forces anti émeutes ont été envoyés. Quatre étudiants auraient été blessés, et cinq autres arrêtés selon certains médias. Les précisions de Romain Lemaresquier.

« Ils réclament le versement de leur bourse qui ne leur a pas été payé depuis maintenant 27 mois. Ces étudiants de la République du Congo de la faculté de médecine de La Havane n'en sont pas à leur premier fait d'armes. Mais c'est suite à la manifestation de ce lundi, qualifiée de violente par les autorités, que la presse officielle cubaine a mentionné pour la première fois ce problème. Car deux semaines avant, ces mêmes étudiants manifestaient devant l'ambassade de leur pays à La Havane, déjà pour réclamer le versement de leur bourse. Une manifestation qui avait été réprimée par les forces de l'ordre, mais qui était passée inaperçue dans les pages des quotidiens cubains. Selon un de ces étudiants, interrogés par un média cubain indépendant, les autorités congolaises auraient accepté de verser 6 mois de bourse, mais pas les 27 réclamés. Ces étudiants ont refusé. Depuis la fin du mois de mars, ils font grève et ne se rendent plus au cours. Une situation qui met les autorités cubaines en porte-à-faux. Ces dernières expliquent que c'est au ministère congolais de l'éducation supérieur de résoudre ce problème, mais dans un communiqué elles préviennent également ces étudiants qu'elles ne toléreront aucune indiscipline et que des mesures appropriées seront prochainement annoncées. Du côté des autorités congolaises, c'est le silence qui prévaut. Un silence qui dure depuis 27 mois pour ces nombreux étudiants. » CF : Explications signées Romain Lemaresquier. ZK : Dans l'actualité également Clément, cette première dans l'histoire de l'astronomie. La photo d'un trou noir a été révélée aujourd'hui.

CF : Un « monstre cosmique », plus de 6 milliards de fois plus lourd que notre soleil, et qui se trouve dans une autre galaxie. Cette prouesse, cet exploit, a été rendue possible par la coopération de scientifiques du monde entier. Et Simon Rozé, cela prouve encore une fois qu'Albert Einstein avait raison.

Un disque orange qui tire sur le rouge, et au centre une masse noire. L'image n'est pas spectaculaire, mais elle est pourtant historique. Voici le trou noir super massif qui trône au centre de la galaxie M87. Le premier jamais photographié par l'humanité. Que nous apprend cette image ? Eh bien une nouvelle fois qu'Albert Einstein était dans le vrai. Sa théorie de la relativité générale avait permis d'anticiper ce à quoi pouvait ressembler un tel objet, en réalisant des simulations numériques. Cette première image confirme que les modèles utilisés étaient bons et précis. Le cercle orange c'est la matière qui tourne autour du trou noir. Elle est sur le point d'être absorbée. Plus elle s'en approche plus elle va vite, jusqu'à rougeoyer, trahissant du coup le trou en son centre. Cette masse noire circulaire dont rien ne sortira plus jamais, même pas la lumière. Pour y parvenir, il a fallu réaliser un véritable tour de force : ce trou noir se trouve à 53 millions d'années-lumière de la terre. 5 milliards de milliards de kilomètres de nous. Pour le photographier, il a fallu réaliser une sorte de télescope virtuel faisant la taille de la terre, en synchronisant des télescopes du monde entier. Des centaines de scientifiques de dizaines de nationalités différentes ont été impliqués.

CF : Simon Rozé. C'est la fin de ce Journal en Français en facile. Merci de l'avoir écouté et merci à Zéphyrin Kouadio de m'avoir aidé à le présenter.


Journal en français facile 10 avril 2019 Journal en français facile April 10, 2019

Clément Fraioli : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Clément Fraioli: You listen to RFI, it is 22h in Paris, 20h in universal time. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Un journal que je présenterai en compagnie de Zéphyrin Kouadio. A newspaper that I will present with Zephyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin ! Good evening Zephyrin!

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clément, bonsoir à toutes et à tous !

CF : À la une, ce nouveau suspens à Bruxelles autour du Brexit. CF: In the news, this new suspense in Brussels around the Brexit. Un Conseil européen extraordinaire se tient en ce moment. Les 27 états membres devraient décider d'un nouveau report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Mais les conditions et la durée de ce nouveau délai restent à déterminer.

ZK : Et puis en Israël, la victoire de Benyamin Netanyahu aux législatives d'hier ne semble plus faire de doute. Son rival du centre droit, Benny Gantz, a reconnu sa défaite. La gauche, elle, est loin derrière.

CF : Dans ce journal également, une première dans l'histoire de l'astronomie. La photo d'un trou noir a été révélée. Il se trouve dans une autre galaxie, à 53 millions d'années-lumière de la Terre.

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ZK : Un sommet européen extraordinaire se déroule ce soir à Bruxelles, avec à l'ordre du jour un nouveau report du Brexit.

CF : La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne était prévue ce vendredi, mais la Première ministre britannique Theresa May demande un nouveau délai. Elle souhaite ainsi éviter une sortie sans accord. Les responsables européens semblent d'accord pour ce nouveau report. Mais « rien n'est acquis » a affirmé le président français Emmanuel Macron. Les conditions et la durée de ce délai font débat. Paris ne souhaite pas voir traîner les choses, mais l'Allemagne se dit prête à donner un peu plus de temps. Comme l'a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel, devant son Parlement aujourd'hui.

« La prolongation du délai avant le Brexit devrait être aussi courte que possible. Mais elle doit malgré tout avoir une durée nous permettant de travailler sereinement sans avoir des sommets extraordinaires incessants. Notre souhait que le Brexit ait lieu conformément à un accord conclu avec le Royaume-Uni n'a pas changé. C'est pourquoi je plaide pour qu'une prolongation de plusieurs mois soit décidée, si une majorité se dégage pour cette solution ce soir. Mais ce délai supplémentaire doit rester flexible et permettre à la Grande-Bretagne dès que les conditions seront réunies de quitter l'Union européenne. Le gouvernement allemand souhaite toujours que le Brexit se fasse de la façon la plus coordonnée possible. » CF : La chancelière allemande Angela Merkel. ZK : En Israël, Benyamin Netanyahu se dirige vers un 5e mandat de Premier ministre.

CF : Au lendemain des élections législatives, le Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, est au coude à coude avec l'alliance de centre droit menée par Benny Gantz. Mais le Premier ministre sortant est le mieux placé pour former une coalition gouvernementale, c'est-à-dire une alliance avec d'autres partis. Benny Gantz a d'ailleurs reconnu sa défaite. La gauche, elle, subit un lourd revers. Une défaite difficile à encaisser, comme a pu le constater Murielle Paradon dans le quartier de Jaffa à Tel-Aviv.

Jaffa, son marché aux puces et ses restaurants branchés, à deux pas de la mer. Jaffa, its flea market and trendy restaurants, just steps from the sea. C'est le repère d'une jeunesse de gauche. This is the landmark of a youth on the left. Aujourd'hui, cette jeunesse a la gueule de bois. Noa, 37 ans, aurait voulu que Netanyahou perde les élections, elle avait bon espoir dans la soirée « Aujourd'hui je suis très déçue. J'espérais. Je suis allée me coucher, je me suis dit qu'il ne fallait pas que je regarde mon téléphone dans la nuit, je me réveille souvent à cause des enfants, je le savais que les résultats allaient changer, je m'en doutais ». Attablé à un café, devant un brunch avec ses amis, Orad, jeune graphiste trentenaire n'est pas tellement surpris. « C'est la même chose qui s'est passée il y a 4 ans. Je ne sais pas, ça fait partie d'un phénomène global. Vous avez le Brexit, Trump, Bibi, c'est un monde global de droite qui ne veut pas à la même chose que nous. » Dans sa boutique de bijoux bohème, Ruth, longue chevelure blonde, se dit écœurée. « Encore une fois, la même histoire, les mêmes mots, le même dirigeant, rien ne change ! Je pense que maintenant je vais me concentrer sur ma vie personnelle, ne pas penser au gouvernement, il n'y a pas d'avenir avec lui. I think now I'm going to focus on my personal life, not thinking about the government, there's no future with it. » Ces jeunes de Jaffa attendent maintenant la suite des évènements, entre amertume et détachement. Murielle Paradon, Tel-Aviv RFI.

ZK : On connaît la date de l'élection présidentielle en Algérie.

CF : Le président par intérim, Abdelkader Bensalah a signé un décret, fixant au 4 juillet prochain le scrutin présidentiel. Aujourd'hui également, le chef de l'état-major a assuré que l'armée veillerait à la « transparence », et à « l'intégrité » du processus de transition. Ce dernier a aussi mis en garde les Algériens contre la poursuite des manifestations anti régime. Au lendemain de la nomination d'Abdelkader Bensalah à la présidence par intérim, de nouvelles manifestations ont eu lieu à Alger. Les manifestants réclamaient dans un premier temps le départ du président Abdelaziz Bouteflika, qui a fini par démissionner le 2 avril dernier. Les contestataires veulent désormais la fin du « système » dans son ensemble.

ZK : L'OTAN s'inquiète des combats en Libye.

CF : Son secrétaire général s'est dit profondément préoccupé et appelle à une solution politique, « seul moyen de garantir la paix et la stabilité » selon lui. Aujourd'hui, les combats se sont intensifiés autour de Tripoli entre les forces du maréchal Haftar et celles du gouvernement d'union nationale. L'armée nationale libyenne du maréchal Haftar, homme fort de l'Est libyen, mène depuis près d'une semaine une offensive pour prendre la capitale.

ZK : Et on part à Cuba Clément, où depuis maintenant plusieurs semaines, des étudiants de la République Démocratique du Congo réclament le versement de leur bourse.

CF : Des bourses qui ne sont plus versées depuis plus de deux ans. Les étudiants dénoncent également les conditions d'hébergement mises en place par les autorités cubaines. Il y a deux jours, un groupe d'étudiants a manifesté sur un des campus universitaires de La Havane. Une manifestation qui n'a pas plus aux autorités locales. An event that has no more to the local authorities. Des agents de police et des forces anti émeutes ont été envoyés. Quatre étudiants auraient été blessés, et cinq autres arrêtés selon certains médias. Les précisions de Romain Lemaresquier.

« Ils réclament le versement de leur bourse qui ne leur a pas été payé depuis maintenant 27 mois. Ces étudiants de la République du Congo de la faculté de médecine de La Havane n'en sont pas à leur premier fait d'armes. Mais c'est suite à la manifestation de ce lundi, qualifiée de violente par les autorités, que la presse officielle cubaine a mentionné pour la première fois ce problème. Car deux semaines avant, ces mêmes étudiants manifestaient devant l'ambassade de leur pays à La Havane, déjà pour réclamer le versement de leur bourse. Une manifestation qui avait été réprimée par les forces de l'ordre, mais qui était passée inaperçue dans les pages des quotidiens cubains. Selon un de ces étudiants, interrogés par un média cubain indépendant, les autorités congolaises auraient accepté de verser 6 mois de bourse, mais pas les 27 réclamés. Ces étudiants ont refusé. Depuis la fin du mois de mars, ils font grève et ne se rendent plus au cours. Since the end of March, they go on strike and no longer go to class. Une situation qui met les autorités cubaines en porte-à-faux. A situation that puts Cuban authorities at odds. Ces dernières expliquent que c'est au ministère congolais de l'éducation supérieur de résoudre ce problème, mais dans un communiqué elles préviennent également ces étudiants qu'elles ne toléreront aucune indiscipline et que des mesures appropriées seront prochainement annoncées. Du côté des autorités congolaises, c'est le silence qui prévaut. Un silence qui dure depuis 27 mois pour ces nombreux étudiants. » CF : Explications signées Romain Lemaresquier. ZK : Dans l'actualité également Clément, cette première dans l'histoire de l'astronomie. La photo d'un trou noir a été révélée aujourd'hui.

CF : Un « monstre cosmique », plus de 6 milliards de fois plus lourd que notre soleil, et qui se trouve dans une autre galaxie. CF: A "cosmic monster", more than 6 billion times heavier than our sun, and found in another galaxy. Cette prouesse, cet exploit, a été rendue possible par la coopération de scientifiques du monde entier. Et Simon Rozé, cela prouve encore une fois qu'Albert Einstein avait raison.

Un disque orange qui tire sur le rouge, et au centre une masse noire. L'image n'est pas spectaculaire, mais elle est pourtant historique. Voici le trou noir super massif qui trône au centre de la galaxie M87. Le premier jamais photographié par l'humanité. Que nous apprend cette image ? Eh bien une nouvelle fois qu'Albert Einstein était dans le vrai. Sa théorie de la relativité générale avait permis d'anticiper ce à quoi pouvait ressembler un tel objet, en réalisant des simulations numériques. Cette première image confirme que les modèles utilisés étaient bons et précis. Le cercle orange c'est la matière qui tourne autour du trou noir. Elle est sur le point d'être absorbée. Plus elle s'en approche plus elle va vite, jusqu'à rougeoyer, trahissant du coup le trou en son centre. The closer she gets, the faster she goes, until she glows, betraying the hole in her center. Cette masse noire circulaire dont rien ne sortira plus jamais, même pas la lumière. This circular black mass from which nothing will ever come out again, not even light. Pour y parvenir, il a fallu réaliser un véritable tour de force : ce trou noir se trouve à 53 millions d'années-lumière de la terre. 5 milliards de milliards de kilomètres de nous. Pour le photographier, il a fallu réaliser une sorte de télescope virtuel faisant la taille de la terre, en synchronisant des télescopes du monde entier. Des centaines de scientifiques de dizaines de nationalités différentes ont été impliqués.

CF : Simon Rozé. C'est la fin de ce Journal en Français en facile. Merci de l'avoir écouté et merci à Zéphyrin Kouadio de m'avoir aidé à le présenter.