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Le Dessous des Cartes - E201-400, 2011 01 22 Le basculement de la richesse

2011 01 22 Le basculement de la richesse

dans un récent numéro du dessous des

cartes nous avons tenté un classement

entre les pays une sorte d'étiquetage de

l'économie mondiale sauf que la

situation est de plus en plus complexes

tout simplement parce qu'il y a de plus

en plus de pays émergents ce qui

redéfinit le concept de puissance donc

nous poursuivons aujourd'hui ce travail

de classement et de cartographie

économique du monde

voici une carte du monde économie tel

que défini par les nations unies c'est

une carte somme toute classique que nous

avons déjà analysé dans un autre numéro

on y voit les pays développés qui

recouvre en partie le cd eux les pays en

transition c'est à dire issus de

l'ancien bloc communiste et enfin les

pays en développement

mais cette dernière catégorie referme

elle même de très nombreux stades de

développement et beaucoup d'inégalités

de richesse donc allons plus dans le

détail pour comprendre ce qu'on entend

par pays en développement

souvenez vous dans les années soixante

dix on a parlé d un pays et nouveaux

pays industrialisés où les dragons

asiatiques qui étaient entraînés dans le

sillage de la croissance japonaise

puis dans les années 80 90 on a parlé

des tigres avant de passer à une

catégorie plus large

nommé pays émergents alors où sont ils

les pays émergents

et bien c'est difficile de les faire

figurer sur ce planisphère car les

critères sont variables et il n'y a pas

trop consensus entre évaluateurs si on

se base sur les différentes motions

adoptées par les organismes financiers

comme le fmi ou les agences de notation

comme standard and poor's

on peut le définir comme des pays à

population importante doter

d'institutions stables d'un marché

intérieur en expansion et d'une

croissance économique rapide

sommes un pays qui présente de bonnes

opportunités d'investissement et qui n'a

pas barrières protectionnistes et ceux

qui font consensus ce sont les briques

c'est à dire brésil russie inde chine

les briques couvre 25 % des terres

émergées dans le monde

ils représentent 42 % de la population

mondiale et 15 % du pib mondial et

chacun de ces quatre états offrent un

avantage comparatif des produits

agricoles pour le brésil

des ressources énergétiques pour la

russie et services tertiaires et même

qu'à terme air pour l'inde et les biens

manufacturés pour la chine au cours des

dix dernières années tous ont connu une

forte croissance moyenne annuelle alors

que celles de l'union européenne par

exemple a été de 1,5 pour cent en

moyenne

l'acronyme bric date de 2001 il se

transforme tantôt ambrx incluant

l'afrique du sud tantôt en basic

excluant la russie qui est fragilisée

par son hiver démographique et sa

dépendance aux exportations

d'hydrocarbures et ce terme de briques a

d'ailleurs fait l'objet d'une véritable

réappropriation par les pays concernés

en juin 2009 ils se sont retrouvés en

russie pour un sommet rails et catherine

bourgault comme pour confirmer ce statut

de puissance émergente et ne pas le

limiter au seul domaine économique

par exemple lors de ce sommet les quatre

ont fait connaître leur désapprobation à

propos de l'indépendance du kosovo

soutenue elle par les pays occidentaux

ce qui n'a rien d'étonnant puisque à

l'exception du brésil les briques sont

confrontés à des mouvements

indépendantistes

la russie fait face au séparatisme dans

le caucase au daguestan et en

tchétchénie

l'un doit contrer le mouvement des

naxalites qui sont des révolutionnaires

maoïste présent notamment dans l'est du

pays la chine on le sait s'oppose à

toute velléité d'autonomie au tibet et

au soutien

ces quatre pays par ailleurs sont loin

de parler d'une seule voix sur tous les

dossiers il y a toujours ce conflit

frontalier entre l'inde et la chine

à l'ouest la xai chinook à chenilles et

à l'est en arunachal pradesh ou encore à

l'om sait il y as opposition des

intérêts indiens et brésiliens sur les

négociations agricoles dans le cadre du

cycle de doha

mais malgré ces différends les bric ont

beaucoup d'atouts pour peser sur les

futurs du monde parmi eux on trouve des

géants énergétiques t géant

démographique des puissances nucléaires

et des membres permanents du conseil de

sécurité actuels ou potentiels

les briques ou d'une façon plus générale

les pays émergents milite pour que soit

redistribué les cartes dans les

instances internationales

héritière de la seconde guerre mondiale

comme le conseil de sécurité des nations

unies dont la composition n'est

désormais obsolètes les émergents

revendiquent aussi un rééquilibrage des

droits de vote et des quotes parts au

sein de la banque mondiale et du fmi

regardez ce tableau le pib en parité de

pouvoir d'achat à accumuler

rien que pour les briques et 2,17

milliards de dollars par an ce qui est

plus important que celui des états unis

qui est de 14 mille milliards de dollars

or jusqu'à la fin 2010 le droit de vote

des briques au sein du fonds monétaire

international comptait seulement pour

neuf et demi pour cent du total contre

17% pour les seuls états unis

allons plus loin dans le raisonnement

d'autres pays font leur apparition

confortant l'idée d'un rattrapage

économique des pays émergents sur les

pays le c d e

la banque sino britannique hsbc a

proposé en 2010 un nouvel acronyme celui

de civette civette cela veut dire

colombie indonésie vietnam egypte

turquie et afrique du sud six pays qui

sont en train de décoller et eux aussi

cumule les avantages d'une économie

dynamique en voie de diversification

d'une politique intérieure relativement

stable et d'une population jeune

nombreuses et en croissance

une autre étude venant du cabinet

d'audit pricewaterhousecoopers parle non

plus de briques ou deux s'il est mais de

ys seven imaging seven clé is even

correspondent aux quatre briques auquel

s'ajoute le mexique l'indonésie la

turquie est selon cette étude ces

puissances du lycée veine dépasseront en

pib celle du g7

on prévoit d'ailleurs que la chine

pourrait passer devant le pib des etats

unis vers 2025 donc une quinzaine

d'années ce qui n'est pas forcément très

surprenant puisque elle est passée à la

deuxième place en 2010 alors les raisons

de ce développement économique sont

nombreuses

l'ouverture de pays dont les économies

était autrefois dirigée comme la russie

et la chine et même celle de l'inde ont

augmenté la main d'oeuvre disponible au

niveau mondial diminuer le coût de

fabrication des biens de consommation et

favoriser la croissance de ces pays

à son tour cette croissance a accru la

demande de consommation de carburant de

minéraux entraînant par ricochet la

croissance d'autres régions du monde

riche en matières premières ou en

hydrocarbures les échanges commerciaux

depuis 1990 ont été multipliées par

quatre en valeurs monétaires et par dix

si on ne compte que les échanges entre

pays en développement et la réduction

des barrières douanières et est aussi

pour beaucoup

sur cette courbe de l'oecd eux vous

pouvez voir l'évolution de la part des

classes moyennes chinoises et indiennes

par rapport à la classe moyenne mondiale

elle passe d'environ 7% en 2010 à plus

de la moitié en 2050 bien alors toute

redéfinition des cartes économique

entraîne une redéfinition des alliances

et une recomposition des enceintes de

décision le cadre du g6 qui était un

club élitiste

né en 1975 en plein choc pétrolier

ensuite cette étendue à 7 puis à 8

membres

et bien ce club paraît de moins en moins

représentatifs pour trouver une solution

aux problèmes mondiaux

ta croissant des pays émergents et leur

résilience face à la crise qui met à

l'épreuve les économies riches du g8

opère une redéfinition de la puissance

économique mondiale

ce club restreint s'est donc élargie en

2009 se transforme en officiellement en

g20 lors du sommet de pittsburgh

il rassemble les 20 premières puissances

économiques du monde soit environ 90% du

pib mondial 80% du commerce et 65% de la

population mondiale et donc il semble

plus représentatif du monde actuel c'est

lors du g20 de fin 2010 à séoul en corée

du sud que les membres du fmi se sont

accordés quant à une redistribution des

quotas et du droit de vote au sein de

l'organisation

on voit là les dix premiers

contributeurs au budget du fmi

et voici maintenant la situation lorsque

la réforme sera effective

les briques figureront dans ce palmarès

est le nouveau visage de l'institution

financière reproduira le g20 à quelques

exceptions près

un autre domaine en mal de gouvernance

est bien celui de l'environnement et

plus particulièrement de la lutte contre

le changement climatique

là aussi la géographie économique entre

au jeu avec des conséquences politiques

et pratiques très importante

la géographie du protocole de kyoto

issue du sommet de rio 1992 il vise le

monde en deux zones distinctes

d'un côté les économies développées avec

la plupart des membres de l' ocde et

certains des anciens du bloc communiste

c'est à dire les pays dits de la nex 1

soumis à des objectifs contraignants et

de l'autre la masse des pays en

développement soient les pays dits hors

annexes

seulement on vient de le voir la

croissance économique de certains pays

figurant dans ce groupe français

division désormais totalement absurde

hormis la russie et la turquie les

grands pays émergents figurent toujours

hors annexes

or du fait de leur croissance ce sont 1

maintenant qu'ils sont parmi les

principaux émetteurs de gaz à effet de

serre en valeur absolue donc devant

l'obligation de fixer des objectifs plus

ambitieux pour réussir à réduire les

émissions de gaz à effet de serre trois

visions différentes s'opposent

maintenant

d'abord du côté des pays riches

l'introduction de toutes nouvelles

contraintes et suspendu à l'entrée des

grandes puissances émergentes dans l'

annexe 1

deuxièmement cette vision est d'ailleurs

la même chez les plus pauvres qui

justement sont les plus vulnérables aux

changements climatiques et ne

comprennent pas comment ils peuvent être

rangés dans la même catégorie que la

chine

et puis troisièmement de leur côté

évidemment les grands pays émergents

refusent d'être mis au même niveau que

les pays riches qu'ils estiment

historiquement responsables des

émissions de gaz à effet de serre et

donc ils refusent les engagements de

réduction contraignants

voilà on l'a compris le rôle de ces

nouveaux pays émergents est à la fois

nouveau et un peu hésitante leur poids

croissant redéfini les cartes de

l'économie mondiale il y a comme une

demande de nouvel ordre international

une plus juste gouvernance peut-être

plus de place dans les institutions

internationales comme le fmi ou au

conseil de sécurité des nations unies

mais en même temps ces pays semblent

hésitants à assumer les responsabilités

qui en découlent

et cela se mesure dans leur position

dans les négociations sur le changement

climatique ou encore ce qu'on appelle la

guerre des monnaies en tout cas pour moi

ce nouvel ordre international qui se

dessine

interroge la finalité même de l'idée de

progrès

[Musique]

2011 01 22 Le basculement de la richesse 2011 01 22 Das Kippen des Wohlstands 2011 01 22 The tipping point of wealth

dans un récent numéro du dessous des

cartes nous avons tenté un classement

entre les pays une sorte d'étiquetage de

l'économie mondiale sauf que la

situation est de plus en plus complexes

tout simplement parce qu'il y a de plus

en plus de pays émergents ce qui

redéfinit le concept de puissance donc

nous poursuivons aujourd'hui ce travail

de classement et de cartographie

économique du monde

voici une carte du monde économie tel

que défini par les nations unies c'est

une carte somme toute classique que nous

avons déjà analysé dans un autre numéro

on y voit les pays développés qui

recouvre en partie le cd eux les pays en

transition c'est à dire issus de

l'ancien bloc communiste et enfin les

pays en développement

mais cette dernière catégorie referme

elle même de très nombreux stades de

développement et beaucoup d'inégalités

de richesse donc allons plus dans le

détail pour comprendre ce qu'on entend

par pays en développement

souvenez vous dans les années soixante

dix on a parlé d un pays et nouveaux

pays industrialisés où les dragons

asiatiques qui étaient entraînés dans le

sillage de la croissance japonaise

puis dans les années 80 90 on a parlé

des tigres avant de passer à une

catégorie plus large

nommé pays émergents alors où sont ils

les pays émergents

et bien c'est difficile de les faire

figurer sur ce planisphère car les

critères sont variables et il n'y a pas

trop consensus entre évaluateurs si on

se base sur les différentes motions

adoptées par les organismes financiers

comme le fmi ou les agences de notation

comme standard and poor's

on peut le définir comme des pays à

population importante doter

d'institutions stables d'un marché

intérieur en expansion et d'une

croissance économique rapide

sommes un pays qui présente de bonnes

opportunités d'investissement et qui n'a

pas barrières protectionnistes et ceux

qui font consensus ce sont les briques

c'est à dire brésil russie inde chine

les briques couvre 25 % des terres

émergées dans le monde

ils représentent 42 % de la population

mondiale et 15 % du pib mondial et

chacun de ces quatre états offrent un

avantage comparatif des produits

agricoles pour le brésil

des ressources énergétiques pour la

russie et services tertiaires et même

qu'à terme air pour l'inde et les biens

manufacturés pour la chine au cours des

dix dernières années tous ont connu une

forte croissance moyenne annuelle alors

que celles de l'union européenne par

exemple a été de 1,5 pour cent en

moyenne

l'acronyme bric date de 2001 il se

transforme tantôt ambrx incluant

l'afrique du sud tantôt en basic

excluant la russie qui est fragilisée

par son hiver démographique et sa

dépendance aux exportations

d'hydrocarbures et ce terme de briques a

d'ailleurs fait l'objet d'une véritable

réappropriation par les pays concernés

en juin 2009 ils se sont retrouvés en

russie pour un sommet rails et catherine

bourgault comme pour confirmer ce statut

de puissance émergente et ne pas le

limiter au seul domaine économique

par exemple lors de ce sommet les quatre

ont fait connaître leur désapprobation à

propos de l'indépendance du kosovo

soutenue elle par les pays occidentaux

ce qui n'a rien d'étonnant puisque à

l'exception du brésil les briques sont

confrontés à des mouvements

indépendantistes

la russie fait face au séparatisme dans

le caucase au daguestan et en

tchétchénie

l'un doit contrer le mouvement des

naxalites qui sont des révolutionnaires

maoïste présent notamment dans l'est du

pays la chine on le sait s'oppose à

toute velléité d'autonomie au tibet et

au soutien

ces quatre pays par ailleurs sont loin

de parler d'une seule voix sur tous les

dossiers il y a toujours ce conflit

frontalier entre l'inde et la chine

à l'ouest la xai chinook à chenilles et

à l'est en arunachal pradesh ou encore à

l'om sait il y as opposition des

intérêts indiens et brésiliens sur les

négociations agricoles dans le cadre du

cycle de doha

mais malgré ces différends les bric ont

beaucoup d'atouts pour peser sur les

futurs du monde parmi eux on trouve des

géants énergétiques t géant

démographique des puissances nucléaires

et des membres permanents du conseil de

sécurité actuels ou potentiels

les briques ou d'une façon plus générale

les pays émergents milite pour que soit

redistribué les cartes dans les

instances internationales

héritière de la seconde guerre mondiale

comme le conseil de sécurité des nations

unies dont la composition n'est

désormais obsolètes les émergents

revendiquent aussi un rééquilibrage des

droits de vote et des quotes parts au

sein de la banque mondiale et du fmi

regardez ce tableau le pib en parité de

pouvoir d'achat à accumuler

rien que pour les briques et 2,17

milliards de dollars par an ce qui est

plus important que celui des états unis

qui est de 14 mille milliards de dollars

or jusqu'à la fin 2010 le droit de vote

des briques au sein du fonds monétaire

international comptait seulement pour

neuf et demi pour cent du total contre

17% pour les seuls états unis

allons plus loin dans le raisonnement

d'autres pays font leur apparition

confortant l'idée d'un rattrapage

économique des pays émergents sur les

pays le c d e

la banque sino britannique hsbc a

proposé en 2010 un nouvel acronyme celui

de civette civette cela veut dire

colombie indonésie vietnam egypte

turquie et afrique du sud six pays qui

sont en train de décoller et eux aussi

cumule les avantages d'une économie

dynamique en voie de diversification

d'une politique intérieure relativement

stable et d'une population jeune

nombreuses et en croissance

une autre étude venant du cabinet

d'audit pricewaterhousecoopers parle non

plus de briques ou deux s'il est mais de

ys seven imaging seven clé is even

correspondent aux quatre briques auquel

s'ajoute le mexique l'indonésie la

turquie est selon cette étude ces

puissances du lycée veine dépasseront en

pib celle du g7

on prévoit d'ailleurs que la chine

pourrait passer devant le pib des etats

unis vers 2025 donc une quinzaine

d'années ce qui n'est pas forcément très

surprenant puisque elle est passée à la

deuxième place en 2010 alors les raisons

de ce développement économique sont

nombreuses

l'ouverture de pays dont les économies

était autrefois dirigée comme la russie

et la chine et même celle de l'inde ont

augmenté la main d'oeuvre disponible au

niveau mondial diminuer le coût de

fabrication des biens de consommation et

favoriser la croissance de ces pays

à son tour cette croissance a accru la

demande de consommation de carburant de

minéraux entraînant par ricochet la

croissance d'autres régions du monde

riche en matières premières ou en

hydrocarbures les échanges commerciaux

depuis 1990 ont été multipliées par

quatre en valeurs monétaires et par dix

si on ne compte que les échanges entre

pays en développement et la réduction

des barrières douanières et est aussi

pour beaucoup

sur cette courbe de l'oecd eux vous

pouvez voir l'évolution de la part des

classes moyennes chinoises et indiennes

par rapport à la classe moyenne mondiale

elle passe d'environ 7% en 2010 à plus

de la moitié en 2050 bien alors toute

redéfinition des cartes économique

entraîne une redéfinition des alliances

et une recomposition des enceintes de

décision le cadre du g6 qui était un

club élitiste

né en 1975 en plein choc pétrolier

ensuite cette étendue à 7 puis à 8

membres

et bien ce club paraît de moins en moins

représentatifs pour trouver une solution

aux problèmes mondiaux

ta croissant des pays émergents et leur

résilience face à la crise qui met à

l'épreuve les économies riches du g8

opère une redéfinition de la puissance

économique mondiale

ce club restreint s'est donc élargie en

2009 se transforme en officiellement en

g20 lors du sommet de pittsburgh

il rassemble les 20 premières puissances

économiques du monde soit environ 90% du

pib mondial 80% du commerce et 65% de la

population mondiale et donc il semble

plus représentatif du monde actuel c'est

lors du g20 de fin 2010 à séoul en corée

du sud que les membres du fmi se sont

accordés quant à une redistribution des

quotas et du droit de vote au sein de

l'organisation

on voit là les dix premiers

contributeurs au budget du fmi

et voici maintenant la situation lorsque

la réforme sera effective

les briques figureront dans ce palmarès

est le nouveau visage de l'institution

financière reproduira le g20 à quelques

exceptions près

un autre domaine en mal de gouvernance

est bien celui de l'environnement et

plus particulièrement de la lutte contre

le changement climatique

là aussi la géographie économique entre

au jeu avec des conséquences politiques

et pratiques très importante

la géographie du protocole de kyoto

issue du sommet de rio 1992 il vise le

monde en deux zones distinctes

d'un côté les économies développées avec

la plupart des membres de l' ocde et

certains des anciens du bloc communiste

c'est à dire les pays dits de la nex 1

soumis à des objectifs contraignants et

de l'autre la masse des pays en

développement soient les pays dits hors

annexes

seulement on vient de le voir la

croissance économique de certains pays

figurant dans ce groupe français

division désormais totalement absurde

hormis la russie et la turquie les

grands pays émergents figurent toujours

hors annexes

or du fait de leur croissance ce sont 1

maintenant qu'ils sont parmi les

principaux émetteurs de gaz à effet de

serre en valeur absolue donc devant

l'obligation de fixer des objectifs plus

ambitieux pour réussir à réduire les

émissions de gaz à effet de serre trois

visions différentes s'opposent

maintenant

d'abord du côté des pays riches

l'introduction de toutes nouvelles

contraintes et suspendu à l'entrée des

grandes puissances émergentes dans l'

annexe 1

deuxièmement cette vision est d'ailleurs

la même chez les plus pauvres qui

justement sont les plus vulnérables aux

changements climatiques et ne

comprennent pas comment ils peuvent être

rangés dans la même catégorie que la

chine

et puis troisièmement de leur côté

évidemment les grands pays émergents

refusent d'être mis au même niveau que

les pays riches qu'ils estiment

historiquement responsables des

émissions de gaz à effet de serre et

donc ils refusent les engagements de

réduction contraignants

voilà on l'a compris le rôle de ces

nouveaux pays émergents est à la fois

nouveau et un peu hésitante leur poids

croissant redéfini les cartes de

l'économie mondiale il y a comme une

demande de nouvel ordre international

une plus juste gouvernance peut-être

plus de place dans les institutions

internationales comme le fmi ou au

conseil de sécurité des nations unies

mais en même temps ces pays semblent

hésitants à assumer les responsabilités

qui en découlent

et cela se mesure dans leur position

dans les négociations sur le changement

climatique ou encore ce qu'on appelle la

guerre des monnaies en tout cas pour moi

ce nouvel ordre international qui se

dessine

interroge la finalité même de l'idée de

progrès

[Musique]