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Youtube Videos, ROUSSEAU - Le dĂ©sir 📏 (2)

ROUSSEAU - Le dĂ©sir 📏 (2)

entraĂźne le contraire du plaisir et que

donc il ne doit pas ĂȘtre satisfait voilĂ 

pourquoi la troisiÚme sorte de désir

selon epicure les désirs non naturelle

et non nécessaires doivent absolument

ĂȘtre banni car ce sont des dĂ©sirs qui

sont fondamentalement incapable de nous

rendre heureux

pour epicure satisfaire ses désirs ça

doit avoir pour but le bonheur est donc

si on est dans une sorte de course

effrénée aux plaisirs sans prendre en

compte la contrepartie de ces plaisirs

lĂ  ce moment lĂ  on se condamne au

malheur on se condamne au manque on se

condamne aux conséquences négatives de

ces plaisirs et donc finalement on passe

complÚtement à cÎté notre objectif on

peut s'arrĂȘter ici pour la conception

ancienne du désir le désir comme pathos

le désir qui doit passer sous le

contrĂŽle de la raison chez les stoĂŻciens

et le dĂ©sir qui doit ĂȘtre satisfait avec

modération chez les épicuriens et on en

arrive ici Ă  la conception moderne du

désir vous allez voir qu'on va assister

un véritable basculement dans la

représentation du désir on va passer de

la représentation d'un désir qu'il faut

maĂźtriser qu'il faut garder sous le

contrĂŽle de la raison qu'il faut tenir

en laisse un désir comme qualités

positives de l'ĂȘtre humain et pour le

comprendre il va falloir qu'on comprenne

ce que l'on entend par désir à l'époque

moderne Ă  l'Ă©poque moderne

la notion de désir est quasiment un

synonyme de puissance le désir c'est de

la puissance est l'un des premiers

auteurs modernes à défendre cette idée

c'est spinoza spinoza nous explique que

le désir c'est une propriété essentielle

de tous les ĂȘtres qui existe et vous

aurez remarqué que je n'ai pas dis

seulement des ĂȘtres vivants mais bien

des ĂȘtres qui existent de ce que

heidegger appellerait des Ă©tangs Ă©tant

le participe prĂ©sent du verbe ĂȘtre des

Ă©tangs des choses qui sont qui se

dĂ©finissent par le fait d'ĂȘtre alors

déjà on va expliquer en quoi le désire

peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une propriĂ©tĂ©

essentielle des ĂȘtres vivants parce que

c'est plus facile Ă  comprendre si on

comprend que la notion de désir renvoie

à ce que d'autres ont appelé l'élan

vital ce que spinoza lui-mĂȘme appel d'un

terme latin le conatus c'est Ă  dire la

tendance Ă  persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre Ă 

persévérer

dans l'existence lĂ  ce moment lĂ  on peut

comprendre en quoi tout ĂȘtre vivant est

un ĂȘtre de dĂ©sir le dĂ©sir ne signifie

ici rien d'autre que le désir de se

conserver le désir de se maintenir dans

la vie notre instinct de conservation et

il est vrai que tout ĂȘtre vivant va

toujours pour suivre sa propre survie et

va toujours lutter pour sa survie

et bien cette force qui nous pousse Ă 

lutter pour notre survie

cette force qui n'ad'autre travail que

de combattre la mort cette force lĂ 

c'est le désir

vous voyez qu'on est passé à une autre

définition du désir ça c'est quelque

chose que les philosophes ont trĂšs

souvent ils redéfinissent les termes y

compris les termes de l' usage courant

il en donne une nouvelle définition qui

parfois peut nous déconcerter

et ce qui est intéressant dans cette

nouvelle définition du désir selon

spinoza c'est que ce désir là n'a pas

nécessairement d'objets n'a vu tout à

l'heure que le désir était toujours

désir de ce qui nous manque

désir de l'objet absents chez spinoza

le désir est une tendance spontanée

tendance spontanĂ©e intĂ©rieur Ă  l'ĂȘtre

vivant qui va agir comme le moteur du

maintien dans l'existence c'est ça le

désir le moteur du maintien dans

l'existence est donc lĂ  vous allez me

dire d'accord pour les ĂȘtres vivants on

peut comprendre cette idée d'un désir

qui nous maintient dans les distances

cet instinct de survie qui fait qu'on va

sans cesse vouloir repousser les limites

de la mort c'est finalement ce désir qui

se manifeste dans l'appétit

le fait d'avoir faim c'est bien

l'expression d'un désir de se maintenir

en vie c'est bien notre corps qui nous

fait éprouver un désir sans lequel nous

nous laisserions littéralement mourir et

c'est l'une des raisons pour lesquelles

l'appétit est souvent considérée comme

un signe de bonne santé c'est à dire

l'expression du désir de se maintenir et

de s'affirmer dans l'existence mais

qu'en est il des objets inanimés

qu'en est il des objets qui ne sont pas

traversé par un élan vital parce que

dire que le micro qui est en face de moi

exprime un désir

ça sent trÚs étrange

semblait mĂȘme complĂštement loufoque

comment un objet inerte pourrait-il

avoir du désir est bien là encore si on

remplace le mot désir par l'expression

de principe de maintien dans l'existence

maintien dans l'existence matérielle et

Ă  ce moment lĂ  il n'est plus totalement

absurde de parler de désir pour un objet

inerte

parce que cet objet inerte qui est en

face de vous ce smartphone cet Ă©cran

d'ordinateur

peu importe n'importe quel objet qui est

autour de vous vous ĂȘtes bien l'accord

qui se maintient dans l'existence Ă 

chaque seconde

ce que je veux dire par l'arm c'est que

cet objet il ne se dissout pas dans les

airs il reste solide

il reste présent dans l'existence et le

fait que cet objet ne se dissolve pas

dans les airs le fait qu'ils ne

disparaissent pas qu'il ne

s'anéantissent pas c'est la preuve qu'il

est pour ainsi dire

animés d'un principe de maintien dans

l'existence alors oui ce qui fait que

cet objet se maintient dans l'existence

ce sont les molécules qui le composent

qui sont elles mĂȘmes formĂ© d'atomes bien

sûr mais justement justement ce qui fait

que la matiĂšre se conservent ce qui fait

que la matiĂšre continue d'exister Ă 

chaque seconde qui s'Ă©coule

c'est quelque chose ans maintenant dans

l'existence la matiĂšre est active

les molécules sont actives les atomes

sont actifs

l'Ă©nergie qui se trouve dans un atome

cette Ă©nergie elle existe

factuellement il n'y a pas besoin d'ĂȘtre

physiciens pour admettre cette idée

d'Ă©nergie de l'atome autrement dit

d'Ă©nergie contenue dans la matiĂšre

et bien c'est ça que spinoza appelle le

désir le désir c'est le principe qu'on

trouve au sein mĂȘme de la matiĂšre et qui

explique le maintien de la matiĂšre dans

l'existence se maintenir ce n'est pas

rien

c'est l'expression d'une Ă©nergie c'est

l'expression d'un désir donc ses skis

qu'on peut dire que chez spinoza le

désir et le principe de tout ce qui

existe

donc vous voyez que c'est quand mĂȘme au

prix d'un renversement de la définition

du désir qu'on est passé d'un statut

globalement négatif du désir chez les

anciens un statut positif chez les

modernes

la définition que donne espinosa du

désir n'est pas une définition qui a

fait l'unanimité chez les philosophes

qui lui ont succédé donc rigoureusement

parlant il ne serait pas trĂšs fidĂšle Ă 

la réalité de dire que le désir au sens

moderne se réduire et à la définition

qu'en donne espinosa mais c'Ă©tait

simplement pour vous montrer que les

représentations philosophie du désir ont

varié dans le temps et ça c'est ce qui

va nous permettre de comprendre en quoi

la position de rousseau se trouve Ă  la

croisée des chemins

on va voir en quoi le désir chez

rousseau est Ă  la fois une force mais

une force qui ne réclament pas

nĂ©cessairement d'ĂȘtre satisfaites

chez rousseau le désir ne doit pas

nĂ©cessairement ĂȘtre satisfait et ça va

mĂȘme encore plus loin

c'est Ă  dire que pour rousseau c'est

lorsque le désir n'est pas satisfait qu

il nous conduit au bonheur et c'est ça

qui fait l'originalité de la thÚse de

rousseau le bonheur c'est la non

satisfaction de son désir car pour

rousseau ce qui conduit au bonheur n'est

pas la satisfaction du désir

ce qui conduit au bonheur c'est le désir

lui-mĂȘme ce qui conduit au bonheur c'est

le fait de désirer

alors avant de rentrer dans le détail de

cette conception

je vous propose de lire l'extrait de la

nouvelle héloïse dans lequel rousseau

exposé justement cette conception du

rapport entre désir et bonheur je cite

malheur à qui n'a plus rien à désirer il

perd pour ainsi dire tout ce qu'ils

possĂšdent

on juil - de ce qu'on obtient que de ce

qu'on espĂšre et l'on est heureux

qu'avant d'ĂȘtre heureux en effet l'homme

à vide et bornés fait pour tout vouloir

et peut obtenir a reçu du ciel une force

consolante qui rapproche de lui tout ce

qu'il désire qui le soumet à son

imagination qui le lui rend présent et

sensible qui le lui livre en quelque

sorte

et pour lui rendre cet imaginaire

propriété plus douce le modifie au gré

de sa passion mais tout ce prestige

disparaĂźt devant l'objet lui mĂȘme rien

embellie plus cet objet aux yeux de son

possesseur

on se figure points ce convoi

l'imagination ne pars plus rien de ce

qu'on possĂšde

l'illusion cesse oĂč commence la

jouissance le pays des chimĂšres et en ce

monde le seul digne d'ĂȘtre habitĂ© et

elle est le néant des choses humaines

encore l'ĂȘtre existants par lui-mĂȘme il

n'y a rien de beau que ce qui n'est pas

qu'est-ce que rousseau essaie de nous

dire Ă  travers ce texte

ils essaient de nous dire quelque chose

d'extrĂȘmement simple c'est que lorsqu'on

désire lorsqu'on désire quelque chose

lorsqu'on désire quelqu'un on ne désire

pas ce quelque chose et on ne désire pas

ce quelqu'un ce qu'on désire c'est la

représentation que l'on s'en fait

rousseau nous dit que dans tout désir

il y a une part d'imagination on imagine

l'objet davantage qu'on le perçoit

autrement dit on désire quelque chose

sans forcément le connaßtre comme on

peut désirer un plat sans forcément

savoir quel goût il a ce qui veut bien

dire que votre perception a fait naĂźtre

en vous une image de la chose une

représentation représentations sur

laquelle va naßtre votre désir mais

votre désir ne va pas naßtre d'une

connaissance réelle de la chose

maintenant

appliquons ça au désir envers un autre

ĂȘtre humain au dĂ©sir que l'on peut

éprouver pour une personne désirée

quelqu'un désirez avoir une relation

sexuelle avec sept personnes désiraient

passer du temps avec elle

partager une relation intime dans tous

les cas il y à l'idée d'une attirance le

désir pour une personne c'est

l'attirance pour cette personne

l'attirance l'attraction c'est ce qui

nous tire vers l'objet et voyez que lĂ 

encore on utilise un mot issu du champ

lexical de la physique l'objet agit sur

nous comme un aimant et l'amant est un

aimant mais ce qui nous attire chez la

personne c'est d'abord ce que l'on

perçoit d'elle

est ce que notre imagination va

construire Ă  partir de cette perception

c'est Ă  dire que ce n'est jamais la

perception seul qui alimentent notre

désir notre désir est alimenté par

l'imagination c'est Ă  dire par le

prolongement de la perception par notre

imagination imagination c'est Ă  dire

littéralement le fait de se forger une

image une image par opposition Ă  la

réalité

on retrouve ici

l'idée platonicienne du simulacre de

l'illusion du fantasme

nous désirons chez l'autre l'objet de

notre fantasme nous désirons chez

l'autre les qualités que nous lui

prĂȘtons par notre imagination et donc ce

que nous dit rousseau c'est que quand on

désire quelqu'un on ne désire pas

quelqu'un on désire la projection qu'on

se fait de cette personne on ne désire

pas quelqu'un on désire la

représentation qu'on s'en fait dans son

texte

rousseau décrit l'imagination comme une

force consolante faut bien comprendre ce

que ça veut dire une force consolante

une force consolante c'est la faculté

que nous avons d'adapter notre

perception de la réalité à ce que nous

voudrions qu'elle soit si vous préférez

c'est agréable de se représenter les

choses telles que nous voudrions qu'elle

soit et c'est parce que c'est agréable

que nous avons tous cette tendance Ă 

voir dans les choses

ce que nous voudrions ivoire a projeté


ROUSSEAU - Le dĂ©sir 📏 (2)

entraĂźne le contraire du plaisir et que

donc il ne doit pas ĂȘtre satisfait voilĂ 

pourquoi la troisiÚme sorte de désir

selon epicure les désirs non naturelle

et non nécessaires doivent absolument

ĂȘtre banni car ce sont des dĂ©sirs qui

sont fondamentalement incapable de nous

rendre heureux

pour epicure satisfaire ses désirs ça

doit avoir pour but le bonheur est donc

si on est dans une sorte de course

effrénée aux plaisirs sans prendre en

compte la contrepartie de ces plaisirs

lĂ  ce moment lĂ  on se condamne au

malheur on se condamne au manque on se

condamne aux conséquences négatives de

ces plaisirs et donc finalement on passe

complÚtement à cÎté notre objectif on

peut s'arrĂȘter ici pour la conception

ancienne du désir le désir comme pathos

le désir qui doit passer sous le

contrĂŽle de la raison chez les stoĂŻciens

et le dĂ©sir qui doit ĂȘtre satisfait avec

modération chez les épicuriens et on en

arrive ici Ă  la conception moderne du

désir vous allez voir qu'on va assister

un véritable basculement dans la

représentation du désir on va passer de

la représentation d'un désir qu'il faut

maĂźtriser qu'il faut garder sous le

contrĂŽle de la raison qu'il faut tenir

en laisse un désir comme qualités

positives de l'ĂȘtre humain et pour le

comprendre il va falloir qu'on comprenne

ce que l'on entend par désir à l'époque

moderne Ă  l'Ă©poque moderne

la notion de désir est quasiment un

synonyme de puissance le désir c'est de

la puissance est l'un des premiers

auteurs modernes à défendre cette idée

c'est spinoza spinoza nous explique que

le désir c'est une propriété essentielle

de tous les ĂȘtres qui existe et vous

aurez remarqué que je n'ai pas dis

seulement des ĂȘtres vivants mais bien

des ĂȘtres qui existent de ce que

heidegger appellerait des Ă©tangs Ă©tant

le participe prĂ©sent du verbe ĂȘtre des

Ă©tangs des choses qui sont qui se

dĂ©finissent par le fait d'ĂȘtre alors

déjà on va expliquer en quoi le désire

peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une propriĂ©tĂ©

essentielle des ĂȘtres vivants parce que

c'est plus facile Ă  comprendre si on

comprend que la notion de désir renvoie

à ce que d'autres ont appelé l'élan

vital ce que spinoza lui-mĂȘme appel d'un

terme latin le conatus c'est Ă  dire la

tendance Ă  persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre Ă 

persévérer

dans l'existence lĂ  ce moment lĂ  on peut

comprendre en quoi tout ĂȘtre vivant est

un ĂȘtre de dĂ©sir le dĂ©sir ne signifie

ici rien d'autre que le désir de se

conserver le désir de se maintenir dans

la vie notre instinct de conservation et

il est vrai que tout ĂȘtre vivant va

toujours pour suivre sa propre survie et

va toujours lutter pour sa survie

et bien cette force qui nous pousse Ă 

lutter pour notre survie

cette force qui n'ad'autre travail que

de combattre la mort cette force lĂ 

c'est le désir

vous voyez qu'on est passé à une autre

définition du désir ça c'est quelque

chose que les philosophes ont trĂšs

souvent ils redéfinissent les termes y

compris les termes de l' usage courant

il en donne une nouvelle définition qui

parfois peut nous déconcerter

et ce qui est intéressant dans cette

nouvelle définition du désir selon

spinoza c'est que ce désir là n'a pas

nécessairement d'objets n'a vu tout à

l'heure que le désir était toujours

désir de ce qui nous manque

désir de l'objet absents chez spinoza

le désir est une tendance spontanée

tendance spontanĂ©e intĂ©rieur Ă  l'ĂȘtre

vivant qui va agir comme le moteur du

maintien dans l'existence c'est ça le

désir le moteur du maintien dans

l'existence est donc lĂ  vous allez me

dire d'accord pour les ĂȘtres vivants on

peut comprendre cette idée d'un désir

qui nous maintient dans les distances

cet instinct de survie qui fait qu'on va

sans cesse vouloir repousser les limites

de la mort c'est finalement ce désir qui

se manifeste dans l'appétit

le fait d'avoir faim c'est bien

l'expression d'un désir de se maintenir

en vie c'est bien notre corps qui nous

fait éprouver un désir sans lequel nous

nous laisserions littéralement mourir et

c'est l'une des raisons pour lesquelles

l'appétit est souvent considérée comme

un signe de bonne santé c'est à dire

l'expression du désir de se maintenir et

de s'affirmer dans l'existence mais

qu'en est il des objets inanimés

qu'en est il des objets qui ne sont pas

traversé par un élan vital parce que

dire que le micro qui est en face de moi

exprime un désir

ça sent trÚs étrange

semblait mĂȘme complĂštement loufoque

comment un objet inerte pourrait-il

avoir du désir est bien là encore si on

remplace le mot désir par l'expression

de principe de maintien dans l'existence

maintien dans l'existence matérielle et

Ă  ce moment lĂ  il n'est plus totalement

absurde de parler de désir pour un objet

inerte

parce que cet objet inerte qui est en

face de vous ce smartphone cet Ă©cran

d'ordinateur

peu importe n'importe quel objet qui est

autour de vous vous ĂȘtes bien l'accord

qui se maintient dans l'existence Ă 

chaque seconde

ce que je veux dire par l'arm c'est que

cet objet il ne se dissout pas dans les

airs il reste solide

il reste présent dans l'existence et le

fait que cet objet ne se dissolve pas

dans les airs le fait qu'ils ne

disparaissent pas qu'il ne

s'anéantissent pas c'est la preuve qu'il

est pour ainsi dire

animés d'un principe de maintien dans

l'existence alors oui ce qui fait que

cet objet se maintient dans l'existence

ce sont les molécules qui le composent

qui sont elles mĂȘmes formĂ© d'atomes bien

sûr mais justement justement ce qui fait

que la matiĂšre se conservent ce qui fait

que la matiĂšre continue d'exister Ă 

chaque seconde qui s'Ă©coule

c'est quelque chose ans maintenant dans

l'existence la matiĂšre est active

les molécules sont actives les atomes

sont actifs

l'Ă©nergie qui se trouve dans un atome

cette Ă©nergie elle existe

factuellement il n'y a pas besoin d'ĂȘtre

physiciens pour admettre cette idée

d'Ă©nergie de l'atome autrement dit

d'Ă©nergie contenue dans la matiĂšre

et bien c'est ça que spinoza appelle le

désir le désir c'est le principe qu'on

trouve au sein mĂȘme de la matiĂšre et qui

explique le maintien de la matiĂšre dans

l'existence se maintenir ce n'est pas

rien

c'est l'expression d'une Ă©nergie c'est

l'expression d'un désir donc ses skis

qu'on peut dire que chez spinoza le

désir et le principe de tout ce qui

existe

donc vous voyez que c'est quand mĂȘme au

prix d'un renversement de la définition

du désir qu'on est passé d'un statut

globalement négatif du désir chez les

anciens un statut positif chez les

modernes

la définition que donne espinosa du

désir n'est pas une définition qui a

fait l'unanimité chez les philosophes

qui lui ont succédé donc rigoureusement

parlant il ne serait pas trĂšs fidĂšle Ă 

la réalité de dire que le désir au sens

moderne se réduire et à la définition

qu'en donne espinosa mais c'Ă©tait

simplement pour vous montrer que les

représentations philosophie du désir ont

varié dans le temps et ça c'est ce qui

va nous permettre de comprendre en quoi

la position de rousseau se trouve Ă  la

croisée des chemins

on va voir en quoi le désir chez

rousseau est Ă  la fois une force mais

une force qui ne réclament pas

nĂ©cessairement d'ĂȘtre satisfaites

chez rousseau le désir ne doit pas

nĂ©cessairement ĂȘtre satisfait et ça va

mĂȘme encore plus loin

c'est Ă  dire que pour rousseau c'est

lorsque le désir n'est pas satisfait qu

il nous conduit au bonheur et c'est ça

qui fait l'originalité de la thÚse de

rousseau le bonheur c'est la non

satisfaction de son désir car pour

rousseau ce qui conduit au bonheur n'est

pas la satisfaction du désir

ce qui conduit au bonheur c'est le désir

lui-mĂȘme ce qui conduit au bonheur c'est

le fait de désirer

alors avant de rentrer dans le détail de

cette conception

je vous propose de lire l'extrait de la

nouvelle héloïse dans lequel rousseau

exposé justement cette conception du

rapport entre désir et bonheur je cite

malheur à qui n'a plus rien à désirer il

perd pour ainsi dire tout ce qu'ils

possĂšdent

on juil - de ce qu'on obtient que de ce

qu'on espĂšre et l'on est heureux

qu'avant d'ĂȘtre heureux en effet l'homme

à vide et bornés fait pour tout vouloir

et peut obtenir a reçu du ciel une force

consolante qui rapproche de lui tout ce

qu'il désire qui le soumet à son

imagination qui le lui rend présent et

sensible qui le lui livre en quelque

sorte

et pour lui rendre cet imaginaire

propriété plus douce le modifie au gré

de sa passion mais tout ce prestige

disparaĂźt devant l'objet lui mĂȘme rien

embellie plus cet objet aux yeux de son

possesseur

on se figure points ce convoi

l'imagination ne pars plus rien de ce

qu'on possĂšde

l'illusion cesse oĂč commence la

jouissance le pays des chimĂšres et en ce

monde le seul digne d'ĂȘtre habitĂ© et

elle est le néant des choses humaines

encore l'ĂȘtre existants par lui-mĂȘme il

n'y a rien de beau que ce qui n'est pas

qu'est-ce que rousseau essaie de nous

dire Ă  travers ce texte

ils essaient de nous dire quelque chose

d'extrĂȘmement simple c'est que lorsqu'on

désire lorsqu'on désire quelque chose

lorsqu'on désire quelqu'un on ne désire

pas ce quelque chose et on ne désire pas

ce quelqu'un ce qu'on désire c'est la

représentation que l'on s'en fait

rousseau nous dit que dans tout désir

il y a une part d'imagination on imagine

l'objet davantage qu'on le perçoit

autrement dit on désire quelque chose

sans forcément le connaßtre comme on

peut désirer un plat sans forcément

savoir quel goût il a ce qui veut bien

dire que votre perception a fait naĂźtre

en vous une image de la chose une

représentation représentations sur

laquelle va naßtre votre désir mais

votre désir ne va pas naßtre d'une

connaissance réelle de la chose

maintenant

appliquons ça au désir envers un autre

ĂȘtre humain au dĂ©sir que l'on peut

éprouver pour une personne désirée

quelqu'un désirez avoir une relation

sexuelle avec sept personnes désiraient

passer du temps avec elle

partager une relation intime dans tous

les cas il y à l'idée d'une attirance le

désir pour une personne c'est

l'attirance pour cette personne

l'attirance l'attraction c'est ce qui

nous tire vers l'objet et voyez que lĂ 

encore on utilise un mot issu du champ

lexical de la physique l'objet agit sur

nous comme un aimant et l'amant est un

aimant mais ce qui nous attire chez la

personne c'est d'abord ce que l'on

perçoit d'elle

est ce que notre imagination va

construire Ă  partir de cette perception

c'est Ă  dire que ce n'est jamais la

perception seul qui alimentent notre

désir notre désir est alimenté par

l'imagination c'est Ă  dire par le

prolongement de la perception par notre

imagination imagination c'est Ă  dire

littéralement le fait de se forger une

image une image par opposition Ă  la

réalité

on retrouve ici

l'idée platonicienne du simulacre de

l'illusion du fantasme

nous désirons chez l'autre l'objet de

notre fantasme nous désirons chez

l'autre les qualités que nous lui

prĂȘtons par notre imagination et donc ce

que nous dit rousseau c'est que quand on

désire quelqu'un on ne désire pas

quelqu'un on désire la projection qu'on

se fait de cette personne on ne désire

pas quelqu'un on désire la

représentation qu'on s'en fait dans son

texte

rousseau décrit l'imagination comme une

force consolante faut bien comprendre ce

que ça veut dire une force consolante

une force consolante c'est la faculté

que nous avons d'adapter notre

perception de la réalité à ce que nous

voudrions qu'elle soit si vous préférez

c'est agréable de se représenter les

choses telles que nous voudrions qu'elle

soit et c'est parce que c'est agréable

que nous avons tous cette tendance Ă 

voir dans les choses

ce que nous voudrions ivoire a projeté