5 minutes pour décrypter le Brexit - YouTube
Le 23 juin, les britanniques voteront, ou non, pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne.
C'est ce que l'on appelle le Brexit, contraction de Britain et Exit.
Ce vote, c'est une promesse de campagne du conservateur David Cameron, l'actuel premier ministre.
Mais comment fonctionne ce vote, qui est pour, qui est contre,
quels sont les arguments de chacun et quel est l'enjeu ?
C'est ce que l'on va essayer de voir aujourd'hui.
(D'accord, faisons comme ça.)
La campagne a débuté la semaine dernière, le 15 avril et deux camps officiels ont été désignés.
Celui en faveur du maintien dans l'Union Européenne s'appelle “The In Campaign”,
alors que celui au contraire qui est pro-Brexit se nomme “Vote Leave”.
Les deux camps ont jusqu'au 23 juin pour convaincre la population qui a le droit de vote,
à savoir la population du Royaume-Uni mais aussi de l'Irlande et des pays du CommonWealth.
Commençons donc par voir ce qui se dit du côté de ceux en faveur du Brexit,
menés notamment par UKIP, le parti eurosceptique de Nigel Farage,
ou encore une partie des conservateurs, notamment le maire de Londres Boris Johnson.
D'abord pour eux, l'Union Européenne est synonyme de coûts exorbitants.
C'est vrai, pour faire partie de l'Union Européenne, le Royaume-Uni paie beaucoup,
aux alentours de 10 milliards de livres par an soit environ 13 milliards d'euros.
Cet argent qui va au budget européen ne bénéficie pas vraiment au Royaume-Uni
puisqu'il paie plus qu'il ne reçoit, un peu comme la France ou l'Allemagne.
(Et si y'avait pas les français et les anglais pour le tenir, quand on voit le bordel que c'est dans la rue, ah oui!)
Cet argent pourrait donc être réinvesti au sein de l'économie britannique, ce qui permettrait d'augmenter la production, surtout que, d'après eux, l'Union Européenne n'est pas essentielle au Royaume-Uni
du fait des autres partenaires économique qu'à le pays.
L'autre argument majeur concerne l'immigration.
La peur de l'immigration on l'observe un peu partout en Europe,
avec des nuances, mais on l'observe donc aussi de l'autre côté de la Manche.
L'immigration en question c'est celle des réfugiés que connaissent beaucoup de pays européens,
mais aussi l'immigration venant de l'Union Européenne, de pays de l'Est tels que la Roumanie ou la Pologne.
Des partis comme UKIP jugent ainsi cette immigration incontrôlée et souhaite donc reprendre le contrôle sur les frontières, en quittant l'UE. Enfin, le pro-Brexit est le plus souvent alimenté par un discours souverainiste très fort:
l'Union Européenne est pointée du doigt pour son manque de démocratie, ou encore une bureaucratie trop importante.
(Maitre Gims - Est-ce que tu m'aimes ?)
Il faut savoir que l'histoire du Royaume-Uni et l'Union Européenne n'a pas toujours été très très simple.
De Gaulle était opposé à leur présence au sein de la communauté européenne dans les années 60,
Thatcher militait déjà dans les années 70 pour leur départ, bref, ça n'a pas toujours été qu'une histoire d'amour.
Alors maintenant, on va essayer de comprendre le point de vue
de ceux qui sont pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union Européenne.
Ils sont menés notamment par David Cameron, par une partie des conservateurs,
des entrepreneurs du monde de la finance, mais aussi par le Parti Travailliste et son chef Jeremy Corbyn.
On va donc commencer par l'aspect économique : pour eux, quitter l'Union Européenne, c'est abandonner de nombreux avantages.
L'Union Européenne, c'est ainsi le premier partenaire économique du pays,
et un Brexit signifierait notamment le retour des droits de douane
et donc, en conséquence, une baisse des échanges.
Les milliards d'euros qui vont au budget européen seraient donc selon eux, le prix à payer pour participer à cette zone de libre-échange.
Concernant l'immigration, il y a d'abord ceux qui pensent que c'est une réelle chance pour le pays.
Ainsi, l'immigration peut être synonyme de rentrées d'argent, par le biais des impôts notamment.
Une étude du centre pour la recherche et l'analyse des migrations
indique ainsi que les migrants venants de l'Union Européenne rapportent 34% plus qu'ils ne coûtent au Royaume-Uni.
Et pour la question des réfugiés, l'Union Européenne est synonyme selon eux d'aide au contrôle.
Ainsi, pour le moment, les migrants souhaitant aller au Royaume-Uni
ne sont pas pris en charge de l'autre côté de la Manche mais à Calais, depuis les accords du Touquet de 2003
mais Emmanuel Macron a fait savoir récemment qu'une sortie du Royaume-Uni
de l'Union Européenne entrainerait une fin de la retenue de ces migrants à Calais.
Selon eux, un maintien dans l'Union Européenne est donc synonyme de coopération sur la question des migrants.
Il est aussi intéressant de voir les arguments du chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn.
Lui est fortement opposé à l'Union Européenne dans son état actuel, mais pour autant il ne souhaite pas le Brexit. Il espère ainsi pouvoir changer l'Union Européenne, pour en faire une Europe davantage sociale et souhaite donc l'améliorer plutôt que la quitter. (Musique de campagne de François Hollande, le changement, c'est maintenant)
Dans tout ce débat, David Cameron joue un rôle essentiel.
(J'aime me battre)
En février, il se rendait à Bruxelles pour négocier un compromis avec l'Europe,
compromis suffisant selon lui pour voter un maintien du Royaume-Uni,
avec un texte qui donne selon Cameron un statut spécial au Royaume-Uni dans l'UE.
Mais David Cameron se retrouve aussi fragilisé avec le scandale des Panama Papers,
L'impact sur les intentions de vote se ressent, puisque aujourd'hui les sondages annoncent un vote à quasiment 50/50
Bien sûr, un Brexit ne serait pas sans conséquences pour l'Union Européenne.
D'ailleurs, beaucoup craignent que cela entraine un effet boule de neige :
la sortie de l'UE d'un pays, laisserait la chance à d'autres pays eurosceptiques d'éventuellement tenter leur chance.
J'espère que cette vidéo vous aura plu, si vous voulez en savoir plus sur les arguments de chacun,
vous retrouverez dans la description un certain nombre d'articles que j'ai sélectionné pour vous,
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