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French in Action Part 2, Leçon 33 - Résidences II

Leçon 33 - Résidences II

(Jeudi soir, appartement des Belleau. Un coup de sonnette impérieux.)

Marie-Laure: Ça, c'est Hubert! Je reconnais son coup de sonnette!

(Mme Belleau va ouvrir.)

Hubert: Mes hommages, Madame.

Mme Belleau: Hubert, quel plaisir de vous voir! Merci pour votre magnifique bouquet!

Hubert: Mais je vous en prie, Madame. C'est la moindre des choses. Je sais que vous aimez les roses.

Mme Belleau: Mais vraiment, vous n'auriez pas dû!

Marie-Laure: Bonsoir, Hubert!

Hubert: Bonjour, toi! Bonsoir, Colette. Bonsoir! Ça va? (Ça va!) Tu es fraîche comme une rose!

(Mireille présente Robert à Hubert, et tout le monde se dirige vers la salle à manger.)

Mme Belleau: Tout le monde à table! Voyons, Monsieur Taylor à ma droite, Hubert à ma gauche, Colette, et Mireille à côté d'Hubert. Toi, Marie-Laure, à côté de Papa.

(Tout le monde s'installe, se sert.)

Mme Belleau: Un peu plus de foie gras, Monsieur Taylor?

Robert: Ah, je veux bien. Il est délicieux.

Mme Belleau: C'est la maman de Mme Courtois qui les fait elle-même. Marie-Laure, tiens-toi bien, s'il te plaît, ou tu vas aller dans ta chambre!

(Pendant le repas, Robert est un peu surpris de la façon de parler d'Hubert.)

Hubert: Soyez sûr que je partage entièrement votre opinion, cher Monsieur! Ayez la bonté de me croire, chère Madame. Veuillez avoir l'obligeance de me passer le sel. Cher Monsieur, sachez qu'il n'y a de bons vins qu'en France.

Robert: Il y a de bons vins du côté de Provins?

Hubert: Oh, pour les grands vins, il faut aller un petit peu plus loin, jusqu'en Bourgogne.

Robert: Ah, oui! Beaune, AloxeCorton, Nuits-Saint-Georges, Vosne-Romanée, Vougeot, Chambolle-Musigny, Gevrey-Chambertin, Fixin. Oui, oui, je connais très bien! Excellent, excellent!

(À Colette) Si je comprends bien, Mademoiselle, vous habitez Provins?

Colette: Oui, mais je viens souvent à Paris; presque tous les jours, en fait.

Robert: Ah, je comprends, oui. La province, ça doit être un peu ennuyeux.

Colette: Oh, non! Pas du tout! Vous savez, entre Paris et la province, moi, je crois que je préfère la province. J'aime bien Provins.

Hubert: Province pour province, moi, je préfère la Provence à Provins!

Marie-Laure: Ce qu'il est bête!

Mme Belleau: Marie-Laure, tais toi, s'il te plaît! Tiens-toi bien!

Marie-Laure: Oh, si on ne peut même plus rire, maintenant!

Colette: Notre villa n'est pas bien grande, mais nous avons un petit jardin avec quelques pommiers au bout. C'est agréable. On se sent chez soi derrière les haies, les murs, la grille. C'est la campagne, et pourtant je suis à Paris en une heure, au plus!

M. Belleau: Alors, comment ça va, la construction? Les affaires marchent?

Hubert: Ah, ne m'en parlez pas! Ce sont mes oncles qui s'en occupent; mais ils ne font rien de bien fascinant. On a fait pas mal de choses intéressantes! Regardez la Défense, Beaubourg, la Villette, le Palais Omnisport de Bercy, l'Opéra de la Bastille, le Grand Louvre, le Forum des Halles. Mais eux, mes oncles, ils ne font que des cages à lapins, des HLM, des logements ouvriers. Vous voyez le genre! Qu'est-ce que vous voulez, de nos jours, il n'y en a plus que pour la classe ouvrière! Les ouvriers veulent avoir le tout-à-l'égout, l'eau courante, le chauffage central, le gaz, l'électricité, tout le confort moderne! Il leur faut des lave-vaisselle, des réfrigérateurs, des aspirateurs, des téléviseurs, des vide-ordures. Mais il y a seulement cent ans, tous ces gens-là habitaient à dix dans une pièce sans éclairage, avec l'eau à la pompe et les cabinets au fond de la cour! Ils se débrouillaient très bien sans baignoire ni bidet! Et ils n'étaient pas plus malheureux pour ça!

(Robert ne peut s'empêcher d'intervenir.)

Robert: Ils n'étaient pas plus malheureux pour ça? Ça, c'est vous qui le dites, cher Monsieur! Moi, je n'en suis pas si sûr! J'aimerais vous voir, vous, loger à dix dans un taudis infect, sans votre bain quotidien, ou votre douche, sans votre téléphone, vos ascenseurs, vos domestiques! Je ne suis pas sûr que vous seriez si heureux que ça! Sachez que la classe ouvrière a les mêmes droits au confort que les descendants des oppresseurs du Moyen Age!

Mme Belleau: À propos de Moyen Age, est-ce que vous êtes allés voir l'exposition des manuscrits carolingiens au Petit Palais?

Leçon 33 - Résidences II Lektion 33 - Residenzen II Lesson 33 - Residences II レッスン 33 - 住居 II Aula 33 - Residências II Урок 33 - Резиденции II 第 33 课 - 住宅 II

(Jeudi soir, appartement des Belleau. (Donnerstagabend, Belleaus Wohnung. (Thursday evening, Belleau's apartment. Un coup de sonnette impérieux.) Eine herrische Glocke.) An imperious bell.) Um sino imperioso.) Властный звон колокольчика).

Marie-Laure: Ça, c'est Hubert! Je reconnais son coup de sonnette! Marie-Laure: Das ist Hubert! Ich erkenne sein Klingeln! Marie-Laure: That's Hubert! I recognize his ringing! Marie-Laure: Esse é o Hubert! Eu reconheço seu sino tocando! Мари-Лор: Это Юбер! Я узнаю его звонок!

(Mme Belleau va ouvrir.) (Ms. Belleau will open.)

Hubert: Mes hommages, Madame. Hubert: My respects, Madame. Hubert: Meus respeitos, madame.

Mme Belleau: Hubert, quel plaisir de vous voir! Ms Belleau: Hubert, what a pleasure to see you! Sra. Belleau: Hubert, que prazer em vê-lo! Merci pour votre magnifique bouquet! Thank you for your beautiful bouquet!

Hubert: Mais je vous en prie, Madame. Hubert: But please, Madam. C'est la moindre des choses. Je sais que vous aimez les roses. That's the lesser of it. I know you like roses.

Mme Belleau: Mais vraiment, vous n'auriez pas dû! Ms Belleau: But really, you shouldn't have! Ms Belleau: Mas realmente, você não deveria ter!

Marie-Laure: Bonsoir, Hubert!

Hubert: Bonjour, toi! Hubert: Hello, you! Bonsoir, Colette. Bonsoir! Ça va? (Ça va!) Tu es fraîche comme une rose! You are fresh as a rose! Você é fresco como uma rosa!

(Mireille présente Robert à Hubert, et tout le monde se dirige vers la salle à manger.) (Mireille introduces Robert to Hubert, and everyone goes to the dining room.) (Mireille apresenta Robert a Hubert e todos vão para a sala de jantar.)

Mme Belleau: Tout le monde à table! Ms Belleau: Everyone at the table! Voyons, Monsieur Taylor à ma droite, Hubert à ma gauche, Colette, et Mireille à côté d'Hubert. Let's see, Monsieur Taylor on my right, Hubert on my left, Colette, and Mireille next to Hubert. Toi, Marie-Laure, à côté de Papa. You, Marie-Laure, next to Papa.

(Tout le monde s'installe, se sert.) (Everyone sits down, helps themselves.) (Todos se sentam, se servem.)

Mme Belleau: Un peu plus de foie gras, Monsieur Taylor? Ms Belleau: A little more foie gras, Mr. Taylor? Sra. Belleau: Um pouco mais de foie gras, Sr. Taylor?

Robert: Ah, je veux bien. Il est délicieux. Robert: Ah, I will. It's delicious. Roberto: Ah, eu vou. É delicioso.

Mme Belleau: C'est la maman de Mme Courtois qui les fait elle-même. Ms Belleau: Ms Courtois' mother makes them herself. Ms Belleau: A mãe da Sra. Courtois os faz ela mesma. Marie-Laure, tiens-toi bien, s'il te plaît, ou tu vas aller dans ta chambre! Marie-Laure, please behave, or you'll go to your room! Marie-Laure, por favor, comporte-se, ou você irá para o seu quarto!

(Pendant le repas, Robert est un peu surpris de la façon de parler d'Hubert.) (During the meal, Robert is a little surprised at the way Hubert speaks.)

Hubert: Soyez sûr que je partage entièrement votre opinion, cher Monsieur! Hubert: Be sure that I entirely share your opinion, dear sir! Hubert: Certifique-se de que compartilho inteiramente de sua opinião, caro senhor! Ayez la bonté de me croire, chère Madame. Have the kindness to believe me, dear Madame. Tenha a gentileza de acreditar em mim, querida Madame. Veuillez avoir l'obligeance de me passer le sel. Please pass me the salt. Por favor, passe-me o sal. Cher Monsieur, sachez qu'il n'y a de bons vins qu'en France. Dear Sir, know that there are good wines only in France. Caro senhor, saiba que só existem bons vinhos na França.

Robert: Il y a de bons vins du côté de Provins? Robert: Are there good wines near Provins? Robert: Existem bons vinhos perto de Provins?

Hubert: Oh, pour les grands vins, il faut aller un petit peu plus loin, jusqu'en Bourgogne. Hubert: Oh, for great wines, you have to go a little further, to Burgundy. Hubert: Oh, para grandes vinhos, você tem que ir um pouco mais longe, para a Borgonha.

Robert: Ah, oui! Beaune, AloxeCorton, Nuits-Saint-Georges, Vosne-Romanée, Vougeot, Chambolle-Musigny, Gevrey-Chambertin, Fixin. Beaune, Aloxe-Corton, Nuits-Saint-Georges, Vosne-Romanée, Vougeot, Chambolle-Musigny, GevreyChambertin, Fixin. Oui, oui, je connais très bien! Excellent, excellent! Yes, yes, I know very well! Excellent, excellent!

(À Colette) Si je comprends bien, Mademoiselle, vous habitez Provins? (To Colette) If I understand correctly, Miss, you live in Provins?

Colette: Oui, mais je viens souvent à Paris; presque tous les jours, en fait. Colette: Yes, but I often come to Paris; almost every day, in fact. Colette: Sim, mas venho frequentemente a Paris; quase todos os dias, na verdade.

Robert: Ah, je comprends, oui. Robert: Ah, I understand, yes. La province, ça doit être un peu ennuyeux. The province must be a bit boring.

Colette: Oh, non! Pas du tout! Colette: Oh no! No way! Vous savez, entre Paris et la province, moi, je crois que je préfère la province. J'aime bien Provins. You know, between Paris and the provinces, I think I prefer the provinces. I like Provins.

Hubert: Province pour province, moi, je préfère la Provence à Provins! Hubert: Province for province, I prefer Provence to Provins! Hubert: Província por província, prefiro Provence a Provins!

Marie-Laure: Ce qu'il est bête! Marie-Laure: How stupid! Marie-Laure: Que estúpido!

Mme Belleau: Marie-Laure, tais toi, s'il te plaît! Ms. Belleau: Marie-Laure, shut up, please! Sra. Belleau: Marie-Laure, cale a boca, por favor! Tiens-toi bien! Behave yourself! Comporte-se!

Marie-Laure: Oh, si on ne peut même plus rire, maintenant! Marie-Laure: Oh, if we can't even laugh now!

Colette: Notre villa n'est pas bien grande, mais nous avons un petit jardin avec quelques pommiers au bout. Colette: Our villa is not very big, but we have a small garden with some apple trees at the end. C'est agréable. It's nice. On se sent chez soi derrière les haies, les murs, la grille. C'est la campagne, et pourtant je suis à Paris en une heure, au plus! You feel at home behind the hedges, the walls, the gate. It's the countryside, and yet I'm in Paris in an hour, at most! Você se sente em casa atrás das sebes, dos muros, do portão. É o campo, mas estou em Paris em uma hora, no máximo!

M. Belleau: Alors, comment ça va, la construction? Mr. Belleau: So how's the construction going? Les affaires marchent? Business going? Negócios indo?

Hubert: Ah, ne m'en parlez pas! Hubert: Oh, don't talk to me about it! Hubert: Oh, não fale comigo sobre isso! Ce sont mes oncles qui s'en occupent; mais ils ne font rien de bien fascinant. My uncles take care of it; but they don't do anything very fascinating. Meus tios cuidam disso; mas eles não fazem nada muito fascinante. On a fait pas mal de choses intéressantes! We did a lot of interesting things! Fizemos muitas coisas interessantes! Regardez la Défense, Beaubourg, la Villette, le Palais Omnisport de Bercy, l'Opéra de la Bastille, le Grand Louvre, le Forum des Halles. Look at La Défense, Beaubourg, La Villette, the Palais Omnisport de Bercy, the Opéra de la Bastille, the Grand Louvre, the Forum des Halles. Olhe para La Défense, Beaubourg, La Villette, o Palais Omnisport de Bercy, a Opéra de la Bastille, o Grand Louvre, o Forum des Halles. Mais eux, mes oncles, ils ne font que des cages à lapins, des HLM, des logements ouvriers. Vous voyez le genre! But them, my uncles, they only make rabbit cages, HLMs, workers' housing. You know what I mean! Mas eles, meus tios, só fazem gaiolas para coelhos, HLMs, moradias para trabalhadores. Você sabe o que eu quero dizer! Qu'est-ce que vous voulez, de nos jours, il n'y en a plus que pour la classe ouvrière! What do you want, these days it's only for the working class! O que você quer, hoje em dia é só para a classe trabalhadora! Les ouvriers veulent avoir le tout-à-l'égout, l'eau courante, le chauffage central, le gaz, l'électricité, tout le confort moderne! The workers want to have mains drainage, running water, central heating, gas, electricity, all modern conveniences! Os trabalhadores querem esgoto, água encanada, aquecimento central, gás, eletricidade, todas as conveniências modernas! Il leur faut des lave-vaisselle, des réfrigérateurs, des aspirateurs, des téléviseurs, des vide-ordures. They need dishwashers, refrigerators, vacuum cleaners, televisions, garbage chutes. Eles precisam de máquinas de lavar louça, geladeiras, aspiradores de pó, televisores, calhas de lixo. Mais il y a seulement cent ans, tous ces gens-là habitaient à dix dans une pièce sans éclairage, avec l'eau à la pompe et les cabinets au fond de la cour! But only a hundred years ago, there were ten of these people living in an unlit room, with the water at the pump and the toilets at the back of the yard! Mas apenas cem anos atrás, havia dez dessas pessoas morando em uma sala sem iluminação, com a água na bomba e os banheiros no fundo do quintal! Ils se débrouillaient très bien sans baignoire ni bidet! They did just fine without a bath or bidet! Et ils n'étaient pas plus malheureux pour ça! One does not get more unhappy for that!

(Robert ne peut s'empêcher d'intervenir.) (Robert can't help intervening.)

Robert: Ils n'étaient pas plus malheureux pour ça? Robert: They weren't more unhappy for that? Ça, c'est vous qui le dites, cher Monsieur! That is what you say, dear sir! Moi, je n'en suis pas si sûr! Me, I'm not so sure! J'aimerais vous voir, vous, loger à dix dans un taudis infect, sans votre bain quotidien, ou votre douche, sans votre téléphone, vos ascenseurs, vos domestiques! I would like to see you, ten of you, living in a filthy hovel, without your daily bath, or your shower, without your telephone, your elevators, your servants! Gostaria de ver vocês, dez de vocês, morando num casebre imundo, sem banho diário, sem chuveiro, sem telefone, sem elevador, sem criados! Je ne suis pas sûr que vous seriez si heureux que ça! I'm not sure you would be that happy! Sachez que la classe ouvrière a les mêmes droits au confort que les descendants des oppresseurs du Moyen Age! Know that the working class has the same rights to comfort as the descendants of the oppressors of the Middle Ages! Saiba que a classe trabalhadora tem os mesmos direitos de conforto que os descendentes dos opressores da Idade Média!

Mme Belleau: À propos de Moyen Age, est-ce que vous êtes allés voir l'exposition des manuscrits carolingiens au Petit Palais? Ms Belleau: Speaking of the Middle Ages, did you go to see the exhibition of Carolingian manuscripts at the Petit Palais?