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Bernadette, Sœur Marie-Bernard (Henri Lasserre), Livre 1 - La Vie Publique (24)

Livre 1 - La Vie Publique (24)

Bien que le Mandement de l'Évêque eût reconnu la vérité des divins événements de la Grotte, l'Église, en effet, n'avait encore pris possession, par aucune cérémonie publique, de ce sol à jamais sacré. Cette prise de possession eut lieu solennellement le 4 avril 1864, par l'inauguration et la bénédiction d'une superbe statue de la sainte Vierge, qui fut placée, avec toute la pompe usitée en pareil cas, dans cette niche rustique, bordée de plantes sauvages, où la Mère de Dieu était apparue à la fille des hommes.

(Cette statue, en beau marbre de Carrare, de grandeur naturelle, fut offerte à la Grotte de Lourdes par deux nobles et pieuses soeurs du diocèse de Lyon, mesdames de Lacour. Elle fut exécutée, sur les minutieuses indications de Bernadette, par M. Fabish, l'éminent sculpteur lyonnais. La Vierge est représentée telle que l'a décrite la Voyante, avec un scrupuleux respect des moindres détails et un rare talent d'exécution.)

Le temps était magnifique. Le jeune soleil du printemps s'était levé et s'avançait dans un dôme d'azur, que ne ternissait aucun nuage.

La ville de Lourdes était pavoisée de fleurs, d'oriflammes, de guirlandes, d'arcs de triomphe. A la haute tour de la paroisse, à toutes les chapelles de la cité, à toutes les églises des environs, les bourdons, les cloches et les campaniles sonnaient à toute volée. Des peuples immenses étaient accourus à cette grande fète de la Terre et du Ciel. Une procession, comme on n'en avait jamais vu de mémoire d'homme, se mit en marche pour aller de l'église de Lourdes à la Grotte de l'Apparition. Des troupes, avec toutes les richesses et tout l'éclat de l'appareil militaire, tenaient la tête. A leur suite, les confréries de Lourdes, les Sociétés de secours mutuels, toutes les Corporations de ces contrées, portant leurs bannières et leur croix; la Congrégation des Enfants de Marie, dont les traînantes robes avaient l'éclat de la neige; les Soeurs de Nevers, avec leur long voile noir; les Filles de la Charité, aux grandes coiffes blanches; les Soeurs de Saint-Joseph, enveloppées dans leur manteau sombre; les ordres religieux d'hommes, les Carmes, les Frères de l'Instruction et des Écoles chrétiennes; des multitudes prodigieuses de pèlerins, hommes, femmes, enfants, vieillards; cinquante à soixante mille hommes, rangés en deux interminables files, serpentaient le long du chemin fleuri qui conduisait aux Roches illustres de Massabielle. D'espace en espace des choeurs de voix humaines et d'instruments faisaient entendre des fanfares, des cantiques, toutes les explosions de l'enthousiasme populaire. Ensuite, fermant ce cortège inouï, s'avançait solennellement, entouré de quatre cents prêtres en habit de choeur, de ses grands vicaires, des dignitaires et du chapitre de son église cathédrale, très haut et très éminent Prélat, Sa Grandeur Monseigneur Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes, la mitre au front, revêtu de son costume pontifical, d'une main bénissant les peuples, de l'autre s'appuyant sur son grand bâton d'or.

Une émotion indescriptible, une ivresse comme en connaissent seules les multitudes chrétiennes assemblées sous le regard de Dieu, remplissait tous les coeurs. Il était enfin venu, après tant de peines, tant de luttes, tant de traverses, le jour lumineux de la justice et du triomphe. Des larmes de bonheur, de sainte exaltation et d'amour coulaient sur les visages émus de ces peuples, remués par le souffle de Dieu.

Quelle joie indicible devait, au milieu de cette fête universelle, remplir le coeur de Bernadette, marchant sans doute en tête de la Congrégation des Enfants de Marie! Quels sentiments d'écrasante félicité devaient inonder l'âme du vénérable Curé de Lourdes, chantant sans doute, à côté de l'Évèque, l'Hosanna de la victoire divine! Ayant été tous deux à la peine, le moment était pour eux arrivé d'être tous deux à la gloire.

Hélas! parmi les Enfants de Marie, on cherchait en vain Bernadette; parmi le Clergé qui entourait le Prélat, on cherchait en vain le Curé Peyramale. Il est des joies trop vives pour la terre et qui sont réservées pour le Ciel. Ici-bas, Dieu les refuse à ses fils les plus chers.

A cette heure où tout était en fête, et où le soleil heureux éclairait le triomphe des fidèles et des croyants, le Curé de Lourdes, atteint d'une maladie que l'on jugeait mortelle, était en proie à d'atroces souffrances physiques. Il était étendu sur son lit de douleur, au chevet duquel veillaient et priaient nuit et jour deux religieuses hospitalières. Il voulut se faire lever pour voir passer le grand cortège; mais les forces lui manquèrent, et il n'eut même pas la vision fugitive de toutes ces splendeurs. A travers les rideaux fermés de sa chambre, le son joyeux des cloches argentines ne lui arrivait que comme un glas funèbre.

Quant à Bernadette, Dieu lui marquait également sa prédilection, comme il a coutume de le faire pour ses élus, en la soumettant, elle aussi, à la grande épreuve de la douleur. Tandis que, dominant l'immense procession des Fidèles, Sa Grandeur Mgr Laurence, évêque de Tarbes, allait, au nom de l'Église, prendre possession des Roches Massabielle et inaugurer solennellement le culte de la Vierge qui était apparue à la Voyante, Bernadette, comme le prêtre éminent dont nous venons de parler, était frappée par la maladie; et la maternelle Providence, redoutant peut-être pour son enfant bien-aimée la tentation de quelque vaine gloire, lui dérobait le spectacle de ces fêtes inouïes, où elle eût entendu son nom acclamé par des milliers de bouches et glorifié du haut de la chaire chrétienne par l'ardente parole des prédicateurs. Trop indigente pour être soignée en sa maison, où ni elle ni les siens n'avaient jamais voulu recevoir aucun don, Bernadette avait été transportée à l'hôpital, où elle gisait sur l'humble grabat de la charité publique, au milieu de ces pauvres que le Monde qui passe appelle malheureux, mais que Jésus-Christ a bénis, en les déclarant les bienheureux de son Royaume éternel.

Quelques années s'écoulèrent encore. Le vaste Temple était presque achevé : il s'élevait jusqu'à la naissance des voûtes, et il y avait longtemps déjà que l'on célébrait le saint Sacrifice à tous les autels de la crypte souterraine. Des Missionnaires diocésains de la congrégation de Garaison avaient été installés par l'Évêque à quelques pas de la Grotte et de l'église, pour distribuer aux pèlerins la parole apostolique, les sacrements et le Corps du Seigneur...

La main du Tout-Puissant continuait de répandre au lieu où sa Mère apparut, des grâces de toute nature. Les miracles y étaient fréquents.

Dieu avait fait son oeuvre. Et de même qu'au septième jour, quand il rentra dans son repas, il avait remis aux hommes le soin de cette oeûvrfylcar laissant la faculté redoutable de la developper ou de la compromettre. Tout Bien, venu d'en haut? est confié à la liberté humaine, comme lui fut confié à l'origine le Paradis terrestre, lequel contenait tous les Biens, à la condition de savoir le travailler et le garder, ut operaretur et custodiret illum. Prions Dieu que les hommes ne perdent et ne détruisent jamais ce que la Providence a fait pour eux, et que, par des idées terrestres ou des actes anti-évangéliques, ils ne brisent point, dans leurs mains coupables ou maladroites, le vase des grâces divines, le vase sacré dont ils ont reçu le dépôt.

M. l'abbé Peyramale avait guéri de la cruelle maladie dont nous parlions plus haut. Il était toujours le vénéré Pasteur de cette chrétienne ville de Lourdes, où sa personnalité, puissante dans le bien, est à jamais marquée en traits ineffaçables. Longtemps, très longtemps après lui, alors que seront couchées sous les herbes les générations qu'il a formées au Seigneur, alors que les successeurs de ses successeurs habiteront en son presbytère et occuperont à l'église son grand fauteuil de bois, sa pensée sera encore vivante dans l'âme de tous; et quand on dira ces mots: « le Curé de Lourdes, » c'est à lui que l'on pensera.

Louise Soubirous, la mère de Bernadette, était morte le 8 décembre 1866, le jour même de la fête de l'Immaculée Conception. En choisissant cette fête pour arracher la mère aux misères de ce monde, Celle qui avait dit à l'enfant: « Je suis l'Immaculée Conception, » semble avoir voulu tempérer, dans le coeur de Bernadette, l'amertume d'une telle mort, et, lui rappeler, comme un gage certain d'espérance et de bienheureuse résurrection, le souvenir de son Apparition rayonnante.

Tandis que les millions se dirigeaient vers la Grotte pour faire achever le Temple auguste, le père Soubirous était demeuré un pauvre meunier, vivant péniblement du labeur de ses mains. Marie, celle de ses filles qui était avec la Voyante lors de la première Apparition, avait épousé un bon paysan, qui est devenu meunier et qui travaille avec son beau-père.

Quant à Bernadette, elle avait, suivant l'expression du divin Maître, choisi la meilleure part. Elle s'était fiancée au céleste Époux et avait pris son humble rang parmi les Vierges du Seigneur.

C'est au couvent de Saint-Gildard, chez les Soeurs de la Charité de Nevers, que nous la retrouverons dans l'étude intime que l'on va lire, et dont ces longs extraits de Notre-Dame de Lourdes ont dû former l'introduction naturelle.


Livre 1 - La Vie Publique (24) Book 1 - Public Life (24)

Bien que le Mandement de l'Évêque eût reconnu la vérité des divins événements de la Grotte, l'Église, en effet, n'avait encore pris possession, par aucune cérémonie publique, de ce sol à jamais sacré. Cette prise de possession eut lieu solennellement le 4 avril 1864, par l'inauguration et la bénédiction d'une superbe statue de la sainte Vierge, qui fut placée, avec toute la pompe usitée en pareil cas, dans cette niche rustique, bordée de plantes sauvages, où la Mère de Dieu était apparue à la fille des hommes.

(Cette statue, en beau marbre de Carrare, de grandeur naturelle, fut offerte à la Grotte de Lourdes par deux nobles et pieuses soeurs du diocèse de Lyon, mesdames de Lacour. Elle fut exécutée, sur les minutieuses indications de Bernadette, par M. Fabish, l'éminent sculpteur lyonnais. La Vierge est représentée telle que l'a décrite la Voyante, avec un scrupuleux respect des moindres détails et un rare talent d'exécution.)

Le temps était magnifique. Le jeune soleil du printemps s'était levé et s'avançait dans un dôme d'azur, que ne ternissait aucun nuage.

La ville de Lourdes était pavoisée de fleurs, d'oriflammes, de guirlandes, d'arcs de triomphe. A la haute tour de la paroisse, à toutes les chapelles de la cité, à toutes les églises des environs, les bourdons, les cloches et les campaniles sonnaient à toute volée. Des peuples immenses étaient accourus à cette grande fète de la Terre et du Ciel. Une procession, comme on n'en avait jamais vu de mémoire d'homme, se mit en marche pour aller de l'église de Lourdes à la Grotte de l'Apparition. Des troupes, avec toutes les richesses et tout l'éclat de l'appareil militaire, tenaient la tête. A leur suite, les confréries de Lourdes, les Sociétés de secours mutuels, toutes les Corporations de ces contrées, portant leurs bannières et leur croix; la Congrégation des Enfants de Marie, dont les traînantes robes avaient l'éclat de la neige; les Soeurs de Nevers, avec leur long voile noir; les Filles de la Charité, aux grandes coiffes blanches; les Soeurs de Saint-Joseph, enveloppées dans leur manteau sombre; les ordres religieux d'hommes, les Carmes, les Frères de l'Instruction et des Écoles chrétiennes; des multitudes prodigieuses de pèlerins, hommes, femmes, enfants, vieillards; cinquante à soixante mille hommes, rangés en deux interminables files, serpentaient le long du chemin fleuri qui conduisait aux Roches illustres de Massabielle. D'espace en espace des choeurs de voix humaines et d'instruments faisaient entendre des fanfares, des cantiques, toutes les explosions de l'enthousiasme populaire. Ensuite, fermant ce cortège inouï, s'avançait solennellement, entouré de quatre cents prêtres en habit de choeur, de ses grands vicaires, des dignitaires et du chapitre de son église cathédrale, très haut et très éminent Prélat, Sa Grandeur Monseigneur Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes, la mitre au front, revêtu de son costume pontifical, d'une main bénissant les peuples, de l'autre s'appuyant sur son grand bâton d'or.

Une émotion indescriptible, une ivresse comme en connaissent seules les multitudes chrétiennes assemblées sous le regard de Dieu, remplissait tous les coeurs. Il était enfin venu, après tant de peines, tant de luttes, tant de traverses, le jour lumineux de la justice et du triomphe. Des larmes de bonheur, de sainte exaltation et d'amour coulaient sur les visages émus de ces peuples, remués par le souffle de Dieu.

Quelle joie indicible devait, au milieu de cette fête universelle, remplir le coeur de Bernadette, marchant sans doute en tête de la Congrégation des Enfants de Marie! Quels sentiments d'écrasante félicité devaient inonder l'âme du vénérable Curé de Lourdes, chantant sans doute, à côté de l'Évèque, l'__Hosanna__ de la victoire divine! Ayant été tous deux à la peine, le moment était pour eux arrivé d'être tous deux à la gloire.

Hélas! parmi les Enfants de Marie, on cherchait en vain Bernadette; parmi le Clergé qui entourait le Prélat, on cherchait en vain le Curé Peyramale. Il est des joies trop vives pour la terre et qui sont réservées pour le Ciel. Ici-bas, Dieu les refuse à ses fils les plus chers.

A cette heure où tout était en fête, et où le soleil heureux éclairait le triomphe des fidèles et des croyants, le Curé de Lourdes, atteint d'une maladie que l'on jugeait mortelle, était en proie à d'atroces souffrances physiques. Il était étendu sur son lit de douleur, au chevet duquel veillaient et priaient nuit et jour deux religieuses hospitalières. Il voulut se faire lever pour voir passer le grand cortège; mais les forces lui manquèrent, et il n'eut même pas la vision fugitive de toutes ces splendeurs. A travers les rideaux fermés de sa chambre, le son joyeux des cloches argentines ne lui arrivait que comme un glas funèbre.

Quant à Bernadette, Dieu lui marquait également sa prédilection, comme il a coutume de le faire pour ses élus, en la soumettant, elle aussi, à la grande épreuve de la douleur. Tandis que, dominant l'immense procession des Fidèles, Sa Grandeur Mgr Laurence, évêque de Tarbes, allait, au nom de l'Église, prendre possession des Roches Massabielle et inaugurer solennellement le culte de la Vierge qui était apparue à la Voyante, Bernadette, comme le prêtre éminent dont nous venons de parler, était frappée par la maladie; et la maternelle Providence, redoutant peut-être pour son enfant bien-aimée la tentation de quelque vaine gloire, lui dérobait le spectacle de ces fêtes inouïes, où elle eût entendu son nom acclamé par des milliers de bouches et glorifié du haut de la chaire chrétienne par l'ardente parole des prédicateurs. Trop indigente pour être soignée en sa maison, où ni elle ni les siens n'avaient jamais voulu recevoir aucun don, Bernadette avait été transportée à l'hôpital, où elle gisait sur l'humble grabat de la charité publique, au milieu de ces pauvres que le Monde qui passe appelle malheureux, mais que Jésus-Christ a bénis, en les déclarant les bienheureux de son Royaume éternel.

Quelques années s'écoulèrent encore. Le vaste Temple était presque achevé : il s'élevait jusqu'à la naissance des voûtes, et il y avait longtemps déjà que l'on célébrait le saint Sacrifice à tous les autels de la crypte souterraine. Des Missionnaires diocésains de la congrégation de Garaison avaient été installés par l'Évêque à quelques pas de la Grotte et de l'église, pour distribuer aux pèlerins la parole apostolique, les sacrements et le Corps du Seigneur...

La main du Tout-Puissant continuait de répandre au lieu où sa Mère apparut, des grâces de toute nature. Les miracles y étaient fréquents.

Dieu avait fait son oeuvre. Et de même qu'au septième jour, quand il rentra dans son repas, il avait remis aux hommes le soin de cette oeûvrfylcar laissant la faculté redoutable de la developper ou de la compromettre. Tout Bien, venu d'en haut? est confié à la liberté humaine, comme lui fut confié à l'origine le Paradis terrestre, lequel contenait tous les Biens, à la condition de savoir le travailler et le garder, __ut operaretur et custodiret illum__. Prions Dieu que les hommes ne perdent et ne détruisent jamais ce que la Providence a fait pour eux, et que, par des idées terrestres ou des actes anti-évangéliques, ils ne brisent point, dans leurs mains coupables ou maladroites, le vase des grâces divines, le vase sacré dont ils ont reçu le dépôt.

M. l'abbé Peyramale avait guéri de la cruelle maladie dont nous parlions plus haut. Il était toujours le vénéré Pasteur de cette chrétienne ville de Lourdes, où sa personnalité, puissante dans le bien, est à jamais marquée en traits ineffaçables. Longtemps, très longtemps après lui, alors que seront couchées sous les herbes les générations qu'il a formées au Seigneur, alors que les successeurs de ses successeurs habiteront en son presbytère et occuperont à l'église son grand fauteuil de bois, sa pensée sera encore vivante dans l'âme de tous; et quand on dira ces mots: « le Curé de Lourdes, » c'est à lui que l'on pensera.

Louise Soubirous, la mère de Bernadette, était morte le 8 décembre 1866, le jour même de la fête de l'Immaculée Conception. En choisissant cette fête pour arracher la mère aux misères de ce monde, Celle qui avait dit à l'enfant: « Je suis l'Immaculée Conception, » semble avoir voulu tempérer, dans le coeur de Bernadette, l'amertume d'une telle mort, et, lui rappeler, comme un gage certain d'espérance et de bienheureuse résurrection, le souvenir de son Apparition rayonnante.

Tandis que les millions se dirigeaient vers la Grotte pour faire achever le Temple auguste, le père Soubirous était demeuré un pauvre meunier, vivant péniblement du labeur de ses mains. Marie, celle de ses filles qui était avec la Voyante lors de la première Apparition, avait épousé un bon paysan, qui est devenu meunier et qui travaille avec son beau-père.

Quant à Bernadette, elle avait, suivant l'expression du divin Maître, choisi la meilleure part. Elle s'était fiancée au céleste Époux et avait pris son humble rang parmi les Vierges du Seigneur.

C'est au couvent de Saint-Gildard, chez les Soeurs de la Charité de Nevers, que nous la retrouverons dans l'étude intime que l'on va lire, et dont ces longs extraits de __Notre-Dame de Lourdes__ ont dû former l'introduction naturelle.