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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 21/04/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 21/04/2021 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris. 16h00 à Washington.

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté en compagnie de Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.

CP : Aux États-Unis, le président Joe Biden souhaite mettre fin au racisme dans la police. Il demande au Sénat de voter la loi « Georges Floyd », du nom de cet afro-américain tué par un policier blanc.

SB : Le Covid-19 fait des ravages en Inde. Le pays a enregistré plus de 300 000 nouvelles contaminations en une journée. Les hôpitaux sont saturés. Nous retrouverons notre correspondant à Bangalore.

CP : En Allemagne, la nouvelle loi contre le Covid-19 passe mal. Les autorités ont décrété un couvre-feu fédéral de 22h00 à 5h00 du matin. L'opposition dénonce une atteinte aux libertés.

SB : Enfin, on parlera football avec la SuperLeague. Deux nouvelles équipes ont annoncé qu'elles se retiraient de ce projet de compétition, lancé par douze clubs européens.

-----

SB : Une réforme de la police est-elle possible aux États-Unis ? C'est en tout cas le souhait des autorités, après le verdict rendu dans le procès du policier Dereck Chauvin.

CP : Dereck Chauvin a été reconnu coupable de la mort de l'afro-américain Georges Floyd. Le président Joe Biden a promis à la famille de la victime de tout faire pour éradiquer le racisme au sein des forces de l'ordre. Une loi portant le nom de Georges Floyd a déjà été adoptée, l'été dernier, par la Chambre des représentants. Elle doit maintenant être votée au Sénat. Si ce texte est adopté, il aura des répercussions importantes. Mais ce n'est pas encore gagné. À Washington, Anne Corpet.

La « loi George Floyd sur la justice dans la police » était la première réponse des démocrates aux manifestations qui avaient suivi sa mort. Le texte prévoit de faciliter les poursuites judiciaires à l'encontre des policiers violents, d'améliorer le traitement des prisonniers et il priverait les policiers de l'équipement de type militaire dont ils assurent avoir besoin pour garantir leur sécurité. Ce mardi, Joe Biden et Kamala Harris ont enjoint les sénateurs à voter cette loi qui n'a toujours pas été examinée par la Chambre haute. Et pour cause : il faudrait que dix sénateurs républicains se rallient aux démocrates afin que le texte soit adopté et les républicains refusent de briser la forme d'immunité dont bénéficient actuellement les forces de l'ordre. En fait, les initiatives locales ont plus de chance d'aboutir pour réformer la police. L'enquête lancée ce mercredi par le ministère de la Justice sur la police de Minneapolis pourrait par exemple déboucher sur des poursuites fédérales qui imposeraient des changements. Plusieurs villes et États ont déjà amorcé des réformes du fonctionnement de leur police. Anne Corpet, Washington, RFI.

SB : Une rencontre a eu lieu aujourd'hui à Moscou, en Russie, entre des diplomates russes et des diplomates américains.

CP : Les discussions ont porté sur la réponse de la Russie, aux dernières sanctions américaines. Le département d'État américain affirme que les échanges vont se poursuivre dans les prochains jours. L'ambassadeur des États-Unis à Moscou, John Sullivan, est attendu cette semaine à Washington, pour des consultations. Un sommet pourrait se tenir entre les président Joe Biden et Vladimir Poutine.

SB : La crise sanitaire s'aggrave en Inde.

CP : Plus de 300 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures. Le pays fait face à une deuxième vague du virus intense et fulgurante, autrement dit, qui se propage très rapidement. Les hôpitaux sont aujourd'hui submergés, débordés, par le nombre de malades. Ils manquent de tout. Illustration dans la ville de Bangalore, avec Côme Bastin.

Il y a quelques semaines la deuxième vague de Covid en Inde était concentrée dans les villes de Pune et Bombay. Mais aujourd'hui, toutes les grandes métropoles sont foudroyées par la reprise des contaminations. À Bangalore, grande ville du sud du pays, les patients ne parviennent pas à se faire traiter dans les hôpitaux publics et privés. Le docteur Tawfique Chowdhury avait créé une ONG pour les plus démunis lors de la première vague. Il explique que la deuxième est encore pire : « Depuis deux, trois jours, la situation est terrifiante. On n'a même pas un tiers de ce qui est nécessaire. Nous avons ouvert une ligne d'aide et nous recevons des appels de personnes qui ont besoin de plasma, d'oxygène, d'ambulances. Et dans les cimetières et les crématoriums, il faut faire la queue avant de pouvoir dire adieu à ses proches. » Au moins 146 personnes sont mortes ce mardi dans le Karnataka. On y compte 160 000 cas actifs dont plus de 110 000 juste à Bangalore. Des chiffres qui, selon le docteur, pourraient bien être sous-estimés : « Il y a encore beaucoup de stigmatisation envers les malades. Ils attendent la dernière minute pour se faire traiter. Ils évitent de se faire tester. Et ils ont peur d'avouer qu'ils ont le Covid. Ils vont dire qu'ils ont une pneumonie, un rhume ou de la fièvre. » L'Inde a enregistré hier près de 300 000 nouveaux cas. Face à la tempête, les États demandent l'aide du gouvernement central. Le ministre de la Santé vient d'ouvrir la vaccination aux plus de 18 ans.

CP : L'Inde est le deuxième pays le plus touché par le Covid-19, juste derrière les États-Unis. L'Irak vient, quant à elle, de dépasser le million de contaminations. Il y a en revanche des pays où la situation reste stable. C'est le cas, par exemple, au Danemark. Le pays a rouvert ses cafés et ses restaurants. La France pourrait, elle aussi, bientôt alléger ses restrictions sanitaires, le mois prochain. L'objectif du gouvernement est de rouvrir les terrasses à la mi-mai, grâce à l'accélération de la vaccination.

SB : Pas d'assouplissement en perspective en Allemagne. Le pays durcit ses mesures sanitaires contre le Covid-19.

CP : La chancelière allemande, Angela Merkel, reprochait à certaines régions de ne pas respecter leurs engagements. Le Parlement a donc adopté un texte, aujourd'hui, pour permettre au gouvernement fédéral d'imposer ses propres restrictions dans les zones les plus touchées par le virus. Un couvre-feu a été décrété entre 22h00 et 5h00 du matin. La mesure suscite beaucoup de critiques et de protestations. Correspondance en Allemagne de Pascal Thibaut.

Le feu couve sous le couvre-feu. Autour du Parlement, au Bundestag, dans les médias : la mesure, appliquée dans plusieurs pays, suscite de nombreuses oppositions. Comme en novembre dernier, des groupes rejetant les mesures anti-Covid et la nouvelle loi ont mobilisé dans le quartier gouvernemental à Berlin. La dispersion par la police des manifestations en raison du non-respect des gestes barrières a donné lieu à des violences et des dizaines d'interpellations. Au Parlement, les débats, avant l'adoption de la loi par la majorité, ont été houleux. L'opposition dénonce une mesure attentatoire aux libertés individuelles et exagérée. Cette disposition a beau être limitée dans le temps, elle rappelle à beaucoup l'héritage de régimes autoritaires comme le nazisme ou le communisme. L'efficacité du couvre-feu est aussi mise en doute. Le texte qui permet à l'État fédéral d'imposer cette mesure là où l'incidence virale dépasse les 100 rompt avec les compromis du passé avec les régions. Il égratigne aussi le fédéralisme, pilier du système politique allemand de l'après-guerre. De nombreux experts doutent par ailleurs du bien-fondé juridique du couvre-feu. La Cour constitutionnelle a été saisie et devra comme souvent en Allemagne trancher. Pascal Thibaut, Berlin, RFI.

SB : Dans l'actualité en bref, un sous-marin indonésien avec 53 hommes à bord a disparu au large de Bali.

CP : La marine indonésienne a lancé des recherches. Une nappe d'hydrocarbures a été repérée dans l'eau, dans la zone où le dernier signal du sous-marin a été envoyé. Le ministère indonésien de la défense affirme que plusieurs pays ont proposé leur aide. C'est le cas de Singapour, de l'Australie et de l'Inde.

SB : Une explosion a eu lieu aujourd'hui dans un hôtel de luxe au Pakistan.

CP : Trois personnes sont mortes, onze autres ont été blessées. Ça s'est passé dans le sud-ouest du pays, à Quetta, au Baloutchistan. Cette province est le théâtre d'une insurrection menée par des nationalistes locaux, depuis plusieurs années.

SB : En football, le projet de Super League n'aura pas duré très longtemps.

CP : Deux nouveaux clubs ont décidé de se retirer de ce projet de compétition, censé concurrencer la Ligue des Champions. Hier soir aussi, les clubs anglais ont fait défection. Ce projet de Super League, lancé par douze clubs européens, tombe donc à l'eau. Mais il aura fait trembler le monde du foot pendant 48 heures. Sarah Lou Bakouche.

Le projet aussi clivant qu'éphémère de la Super League restera tout de même inscrit comme les 48 heures qui ont failli changer la face du football européen. Ce sont finalement les supporters qui auront eu sa peau. Ils étaient des centaines rassemblés mardi soir devant le stade de Chelsea à scander leur colère. Manchester City a été le premier à céder en se retirant, suivi par les cinq autres clubs anglais. Mercredi matin, c'était au tour de l'Inter Milan et de l'Atlético Madrid d'abandonner le navire. Alors pour la Juventus Turin, c'est clair : cette compétition a « peu de chances » de voir le jour « dans la forme sous laquelle elle a été initialement conçue ». Une compétition qui n'avait d'ailleurs pas recueilli les suffrages de tous les grands d'Europe, à l'image du Paris Saint-Germain et du Bayern Munich. Ce tournoi privé et quasi fermé était pensé par de grands clubs pour supplanter l'historique Ligue des champions de l'UEFA, l'instance du football européen qui se réunit en comité exécutif vendredi. Alors que la mutinerie prend fin. Mais cette Super League morte née pourrait avoir des conséquences pour les clubs et aussi influencer la mise en place de la nouvelle Ligue des Champions votée lundi par l'UEFA, une formule davantage favorable aux gros clubs qui risque d'être contestée. Après la bataille gagnée contre la Super League, la guerre, elle, n'est pas finie.

CP : C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi et merci à vous Sylvie Berruet de m'avoir accompagné.

Journal en français facile 21/04/2021 20h00 GMT Zeitung in leichtem Französisch 21/04/2021 20:00 GMT Journal en français facile 21/04/2021 20h00 GMT Journal en français facile 21/04/2021 20h00 GMT Journal en français facile 21/04/2021 20h00 GMT

Merci d'écouter RFI. Il est 22h00 à Paris. 16h00 à Washington.

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté en compagnie de Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Clémentine, bonsoir à tous.

CP : Aux États-Unis, le président Joe Biden souhaite mettre fin au racisme dans la police. Il demande au Sénat de voter la loi « Georges Floyd », du nom de cet afro-américain tué par un policier blanc.

SB : Le Covid-19 fait des ravages en Inde. Le pays a enregistré plus de 300 000 nouvelles contaminations en une journée. Les hôpitaux sont saturés. Nous retrouverons notre correspondant à Bangalore.

CP : En Allemagne, la nouvelle loi contre le Covid-19 passe mal. Les autorités ont décrété un couvre-feu fédéral de 22h00 à 5h00 du matin. L'opposition dénonce une atteinte aux libertés.

SB : Enfin, on parlera football avec la SuperLeague. Deux nouvelles équipes ont annoncé qu'elles se retiraient de ce projet de compétition, lancé par douze clubs européens.

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SB : Une réforme de la police est-elle possible aux États-Unis ? C'est en tout cas le souhait des autorités, après le verdict rendu dans le procès du policier Dereck Chauvin.

CP : Dereck Chauvin a été reconnu coupable de la mort de l'afro-américain Georges Floyd. Le président Joe Biden a promis à la famille de la victime de tout faire pour éradiquer le racisme au sein des forces de l'ordre. Une loi portant le nom de Georges Floyd a déjà été adoptée, l'été dernier, par la Chambre des représentants. Elle doit maintenant être votée au Sénat. Si ce texte est adopté, il aura des répercussions importantes. Mais ce n'est pas encore gagné. À Washington, Anne Corpet.

La « loi George Floyd sur la justice dans la police » était la première réponse des démocrates aux manifestations qui avaient suivi sa mort. Le texte prévoit de faciliter les poursuites judiciaires à l'encontre des policiers violents, d'améliorer le traitement des prisonniers et il priverait les policiers de l'équipement de type militaire dont ils assurent avoir besoin pour garantir leur sécurité. Ce mardi, Joe Biden et Kamala Harris ont enjoint les sénateurs à voter cette loi qui n'a toujours pas été examinée par la Chambre haute. Et pour cause : il faudrait que dix sénateurs républicains se rallient aux démocrates afin que le texte soit adopté et les républicains refusent de briser la forme d'immunité dont bénéficient actuellement les forces de l'ordre. En fait, les initiatives locales ont plus de chance d'aboutir pour réformer la police. L'enquête lancée ce mercredi par le ministère de la Justice sur la police de Minneapolis pourrait par exemple déboucher sur des poursuites fédérales qui imposeraient des changements. Plusieurs villes et États ont déjà amorcé des réformes du fonctionnement de leur police. Anne Corpet, Washington, RFI.

SB : Une rencontre a eu lieu aujourd'hui à Moscou, en Russie, entre des diplomates russes et des diplomates américains.

CP : Les discussions ont porté sur la réponse de la Russie, aux dernières sanctions américaines. Le département d'État américain affirme que les échanges vont se poursuivre dans les prochains jours. L'ambassadeur des États-Unis à Moscou, John Sullivan, est attendu cette semaine à Washington, pour des consultations. Un sommet pourrait se tenir entre les président Joe Biden et Vladimir Poutine.

SB : La crise sanitaire s'aggrave en Inde.

CP : Plus de 300 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures. Le pays fait face à une deuxième vague du virus intense et fulgurante, autrement dit, qui se propage très rapidement. Les hôpitaux sont aujourd'hui submergés, débordés, par le nombre de malades. Ils manquent de tout. Illustration dans la ville de Bangalore, avec Côme Bastin.

Il y a quelques semaines la deuxième vague de Covid en Inde était concentrée dans les villes de Pune et Bombay. Mais aujourd'hui, toutes les grandes métropoles sont foudroyées par la reprise des contaminations. À Bangalore, grande ville du sud du pays, les patients ne parviennent pas à se faire traiter dans les hôpitaux publics et privés. Le docteur Tawfique Chowdhury avait créé une ONG pour les plus démunis lors de la première vague. Il explique que la deuxième est encore pire : « Depuis deux, trois jours, la situation est terrifiante. On n'a même pas un tiers de ce qui est nécessaire. Nous avons ouvert une ligne d'aide et nous recevons des appels de personnes qui ont besoin de plasma, d'oxygène, d'ambulances. Et dans les cimetières et les crématoriums, il faut faire la queue avant de pouvoir dire adieu à ses proches. » Au moins 146 personnes sont mortes ce mardi dans le Karnataka. On y compte 160 000 cas actifs dont plus de 110 000 juste à Bangalore. Des chiffres qui, selon le docteur, pourraient bien être sous-estimés : « Il y a encore beaucoup de stigmatisation envers les malades. Ils attendent la dernière minute pour se faire traiter. Ils évitent de se faire tester. Et ils ont peur d'avouer qu'ils ont le Covid. Ils vont dire qu'ils ont une pneumonie, un rhume ou de la fièvre. » L'Inde a enregistré hier près de 300 000 nouveaux cas. Face à la tempête, les États demandent l'aide du gouvernement central. Le ministre de la Santé vient d'ouvrir la vaccination aux plus de 18 ans.

CP : L'Inde est le deuxième pays le plus touché par le Covid-19, juste derrière les États-Unis. L'Irak vient, quant à elle, de dépasser le million de contaminations. Il y a en revanche des pays où la situation reste stable. C'est le cas, par exemple, au Danemark. Le pays a rouvert ses cafés et ses restaurants. La France pourrait, elle aussi, bientôt alléger ses restrictions sanitaires, le mois prochain. L'objectif du gouvernement est de rouvrir les terrasses à la mi-mai, grâce à l'accélération de la vaccination.

SB : Pas d'assouplissement en perspective en Allemagne. Le pays durcit ses mesures sanitaires contre le Covid-19.

CP : La chancelière allemande, Angela Merkel, reprochait à certaines régions de ne pas respecter leurs engagements. Le Parlement a donc adopté un texte, aujourd'hui, pour permettre au gouvernement fédéral d'imposer ses propres restrictions dans les zones les plus touchées par le virus. Un couvre-feu a été décrété entre 22h00 et 5h00 du matin. La mesure suscite beaucoup de critiques et de protestations. Correspondance en Allemagne de Pascal Thibaut.

Le feu couve sous le couvre-feu. Autour du Parlement, au Bundestag, dans les médias : la mesure, appliquée dans plusieurs pays, suscite de nombreuses oppositions. Comme en novembre dernier, des groupes rejetant les mesures anti-Covid et la nouvelle loi ont mobilisé dans le quartier gouvernemental à Berlin. La dispersion par la police des manifestations en raison du non-respect des gestes barrières a donné lieu à des violences et des dizaines d'interpellations. Au Parlement, les débats, avant l'adoption de la loi par la majorité, ont été houleux. L'opposition dénonce une mesure attentatoire aux libertés individuelles et exagérée. Cette disposition a beau être limitée dans le temps, elle rappelle à beaucoup l'héritage de régimes autoritaires comme le nazisme ou le communisme. L'efficacité du couvre-feu est aussi mise en doute. Le texte qui permet à l'État fédéral d'imposer cette mesure là où l'incidence virale dépasse les 100 rompt avec les compromis du passé avec les régions. Il égratigne aussi le fédéralisme, pilier du système politique allemand de l'après-guerre. También araña el federalismo, pilar del sistema político alemán de posguerra. De nombreux experts doutent par ailleurs du bien-fondé juridique du couvre-feu. La Cour constitutionnelle a été saisie et devra comme souvent en Allemagne trancher. Pascal Thibaut, Berlin, RFI.

SB : Dans l'actualité en bref, un sous-marin indonésien avec 53 hommes à bord a disparu au large de Bali.

CP : La marine indonésienne a lancé des recherches. Une nappe d'hydrocarbures a été repérée dans l'eau, dans la zone où le dernier signal du sous-marin a été envoyé. Le ministère indonésien de la défense affirme que plusieurs pays ont proposé leur aide. C'est le cas de Singapour, de l'Australie et de l'Inde.

SB : Une explosion a eu lieu aujourd'hui dans un hôtel de luxe au Pakistan.

CP : Trois personnes sont mortes, onze autres ont été blessées. Ça s'est passé dans le sud-ouest du pays, à Quetta, au Baloutchistan. Cette province est le théâtre d'une insurrection menée par des nationalistes locaux, depuis plusieurs années.

SB : En football, le projet de Super League n'aura pas duré très longtemps.

CP : Deux nouveaux clubs ont décidé de se retirer de ce projet de compétition, censé concurrencer la Ligue des Champions. Hier soir aussi, les clubs anglais ont fait défection. Ce projet de Super League, lancé par douze clubs européens, tombe donc à l'eau. Mais il aura fait trembler le monde du foot pendant 48 heures. Sarah Lou Bakouche.

Le projet aussi clivant qu'éphémère de la Super League restera tout de même inscrit comme les 48 heures qui ont failli changer la face du football européen. Ce sont finalement les supporters qui auront eu sa peau. Al final, fueron los aficionados quienes se lo llevaron. Ils étaient des centaines rassemblés mardi soir devant le stade de Chelsea à scander leur colère. Manchester City a été le premier à céder en se retirant, suivi par les cinq autres clubs anglais. Mercredi matin, c'était au tour de l'Inter Milan et de l'Atlético Madrid d'abandonner le navire. Alors pour la Juventus Turin, c'est clair : cette compétition a « peu de chances » de voir le jour « dans la forme sous laquelle elle a été initialement conçue ». Une compétition qui n'avait d'ailleurs pas recueilli les suffrages de tous les grands d'Europe, à l'image du Paris Saint-Germain et du Bayern Munich. Ce tournoi privé et quasi fermé était pensé par de grands clubs pour supplanter l'historique Ligue des champions de l'UEFA, l'instance du football européen qui se réunit en comité exécutif vendredi. Alors que la mutinerie prend fin. Mais cette Super League morte née pourrait avoir des conséquences pour les clubs et aussi influencer la mise en place de la nouvelle Ligue des Champions votée lundi par l'UEFA, une formule davantage favorable aux gros clubs qui risque d'être contestée. Après la bataille gagnée contre la Super League, la guerre, elle, n'est pas finie.

CP : C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi et merci à vous Sylvie Berruet de m'avoir accompagné.