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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 21/04/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 21/04/2020 20h00 GMT

Jérome Bastion : Bienvenue sur Radio France internationale, il est 22h à Paris, 20h en temps universel, et c'est l'heure de votre Journal en français facile ! À la Une ce lundi 20 avril, la pandémie de Covid-19 qui a désormais fait 174 000 victimes dans le monde et montre des signes de ralentissement :

- en France, la reprise, pas à pas, de l'activité industrielle alors que l'épidémie continue de tuer même si c'est à un rythme de moins en moins élevé; le bilan total s'approche des 21 000 victimes. - même si on est encore à près de 3 semaines de la fin progressive du confinement, le ministre de l'Éducation a commencé à esquisser le plan de rentrée scolaire avec précaution et flexibilité. - la pandémie est loin d'être stoppée sur la planète, même si elle marque çà et là le pas; et comme en Chine, où le Covid-19 semblait sous contrôle depuis quelques semaines, ce sont maintenant les cas importés qui inquiètent. ------

JB : En France, 531 nouveaux décès enregistrés depuis lundi. La maladie a déjà couté la vie à près de 20 800 personnes, toutefois la pression sur les hôpitaux continue de baisser. Et il faut penser à relancer l'activité économique, avec toutes les précautions de distanciation sociale ! L'usine Toyota d'Onnaing dans le Nord de la France reprend progressivement son activité. 400 personnes étaient sur site ce mardi, ils seront 800 demain et les effectifs augmenteront encore dans les jours qui viennent, même si l'usine tournera avec une seule équipe sur trois pour le moment. Pour l'instant la chaine de production n'a pas redémarré. La première voiture devrait sortir jeudi. L'heure était plutôt aux derniers préparatifs. Et si certains salariés sont au travail depuis quelques jours déjà, certains ont fait leur rentrée après plus d'un mois d'arrêt. Reportage de Pauline Gleize.

Des chapiteaux blancs ont été installés à l'entrée de l'usine. Les salariés y sont accueillis, reçoivent un kit sanitaire de bienvenue et sont guidés dans l'application des nouvelles règles. Certains ont encore du mal à mettre le masque dans le bon sens. Frédéric Sarpo lui n'a pas trouvé l'entrée de suite, mais pour le reste, pas de difficultés. Mais il reste mitigé sur ce retour au travail : « Enfin… Bon, moi, je trouve que c'est un peu trop rapide mais c'est économique, après, donc, maintenant… On m'a appelé, on m'a dit si je voulais ; mon état de santé est bon, donc j'ai dit oui, pourquoi pas ? » Grégory Pochet, un chef d'équipe, en est lui à son troisième jour. Il s'habitue doucement à la nouvelle vie de l'usine.« Ça change du naturel, en fait ; le plus gênant, c'est le masque : nous on travaille au bolding donc avec les lunettes, il y a de la buée. Autrement, ça va ». Des habitudes qui changent mais pas d'appréhension pour cette reprise. « Ça aurait été moi, j'aurais commencé avant. Déjà financièrement : c'est pas bon pour nous, c'est pas bon pour l'employeur ». En fin de journée, Mikael Poyet passe le portail heureux d'avoir repris le travail. « À un moment, ça commence à peser de rester chez soi, à tourner en rond, tout simplement ». Et le premier jour s'est bien passé : « La difficulté, c'est qu'on n'est pas habitué au masque, donc il faut un temps d'adaptation, après, bon il y avait des collègues qui étaient déjà là depuis un certain temps, donc si on avait des questions, on leur demande et tout se passe bien ». Mikael Poyet apprécie que les informations aient été mises en ligne en amont pour pouvoir s'adapter plus rapidement. Pauline Gleize Onnaing, RFI.

JB : Le ministre français de l'Éducation nationale a dévoilé ce mardi les pistes à l'étude pour que l'école puisse reprendre le 11 mai. Si rien n'est encore arrêté, la rentrée devrait néanmoins être très progressive et s'étaler sur 3 semaines. Le point avec Pierre Olivier.

En préambule, le ministre de l'éducation nationale a insisté sur un point : les cours reprendront oui, mais par petits groupes qui pourraient par exemple être limités à 15 élèves. Concernant le calendrier, la semaine du 11 mai, ce sont d'abord les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 qui feraient leur rentrée en premier. Les classes qui comptent déjà moins de 15 élèves, comme les CP et CE1 des zones d'éducation prioritaire, elles, rouvriraient normalement. La semaine suivante, à partir du 18 mai, ce serait au tour des collèges avec les 6e et les 3e, des lycées avec les premières et les terminales générales et professionnelles.Enfin, dans la semaine du 25 mai, l'ensemble des autres élèves pourrait retourner à l'école. Mais là encore, le ministre précise que le calendrier pourra s'adapter à chaque région. Si le confinement doit se maintenir ici ou là, ou si certains établissements ne peuvent répondre aux impératifs sanitaires, alors le recours à l'enseignement à distance sera privilégié. Idem, si les parents préfèrent ne pas envoyer leur enfant à l'école par crainte d'une contagion. Enfin, dans la perspective des vacances d'été, de nombreuses écoles pourraient rester ouvertes en juillet et en août pour accueillir les enfants et leur proposer des activités sportives et culturelles. JB : En France toujours, les syndicats de police se disent inquiets de la situation en banlieue parisienne, des violences ont encore eu lieu la nuit dernière pour la troisième nuit consécutive : un accident impliquant un motard et la police, samedi soir, dans la ville de Villeneuve-la-Garenne (dans les Hauts-de-Seine). L'accident, en plein confinement, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, alimentés par des vidéos de témoins dénonçant une « bavure » policière, et provoqué des échauffourées qui se sont étendues aux autres départements de Seine-Saint-Denis, Essonne, mais aussi l'Oise et les Yvelines. Et puis sous la pression des oppositions, le gouvernement a finalement décidé mardi que les débats à l'Assemblée nationale sur le traçage des données mobiles dans la lutte contre le coronavirus et le déconfinement progressif seraient suivis de votes, à l'issue du débat prévu le 28 avril. Et je vous le disais en titre également, lentement les mesures de déconfinement se multiplient en Europe notamment. Le port du masque sera bientôt obligatoire dans les transports en commun de Berlin dès lundi prochain 27 avril. La capitale allemande rejoindra une majorité d'États régionaux du pays. Les mesures de déconfinement se multiplient en Autriche. Les salons de coiffure et centres commerciaux rouvriront le 1er mai. Puis le 15 ce sera le tour des restaurants et des lieux de culte. De son côté l' Italie annoncera d'ici à la fin de la semaine son plan de sortie progressive du confinement à partir du 4 mai. L'Italie où le nombre de malades baisse pour le deuxième jour consécutif. L'Italie a toutefois enregistré 534 décès, en 24 heures. En Chine, 9 provinces disposant de villes frontières vont renforcer leur contrôle affirment les médias d'état ce mardi. Particulièrement surveillée la frontière sino-russe, alors que depuis deux semaines, les ressortissants chinois en provenance de Russie constituent la majorité des cas de contaminations importés. Stéphane Lagarde.

« Prenez soin de vous, mais surtout restez chez vous et ne rentrez pas au pays », disait le week-end dernier l'ambassadeur de Chine à Moscou à l'intention de ses compatriotes. Un message qui visiblement n'a pas été totalement entendu. 28 cas de contamination ont été rapportés ce mardi par la province chinoise du Shanxi, sur des voyageurs chinois arrivant de Moscou. Même chose à Harbin qui en un peu plus d'une semaine est passé de zéro à 36 cas. La réouverture des classes de lycée prévue vendredi dernier a été reportée et les contrôles ont été renforcés en ville, rapporte cette habitante jointe par téléphone, Zhang Hongye. « Les complexes d'habitations, les centres commerciaux et les bureaux à Harbin font l'objet d'un contrôle très strict. Les lieux où se rassemble la foule comme les marchés de gros sont maintenant fermés pour éviter les rassemblements. Seuls quelques centres commerciaux restent ouverts. » La capitale de la province du Heilongjiang se barricade et 18 hauts fonctionnaires dont le directeur de la commission de la santé et le maire adjoint de la ville viennent d'être sanctionnés pour « incapacité à mener la lutte contre l'épidémie. » L'hôpital du peuple numéro 2 est entièrement dédié aux soins des personnes affectées par la pneumonie virale. « On peut voir effectivement des files d'attente devant certains hôpitaux à Harbin en ce moment. Les établissements donnent des rendez-vous en ligne pour éviter les attroupements. Les files d'attente s'allongent, car il y a un nombre limité de places chaque jour et les procédures sont plus longues. Pour la ville frontière de Suifenhe, des équipes médicales sont arrivées en renfort. C'est la dernière frontière à fermer, et il y a eu des cas de contaminations importés. » À la mobilisation médicale, s'ajoute un renforcement des tests Covid-19 à la frontière sinon russe. Les personnes qui la traversent régulièrement comme les chauffeurs de camions doivent désormais se faire dépister tous les 5 jours. Mais pour l'instant pas question de passer au confinement total. Harbin ne sera pas un nouveau Wuhan, la situation est totalement sous contrôle assurent les experts sanitaires.

JB : La Chine a officiellement enregistré la mort de 4 632 personnes sur 82 758 cas de contamination, dont 11 depuis lundi.

Lundi soir en Israël, la plus longue crise politique de l'histoire du pays a pris fin quand Benyamin Netanyahou et Benny Gantz ont trouvé un accord pour former un gouvernement. Un soulagement pour de nombreux Israéliens, mais du côté de l'Autorité Palestinienne, on dénonce un gouvernement « pro-annexion ». Pour Hanan Ashrawi, du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, cela prouve que les Israéliens sont attachés à l'enracinement et à la permanence du conflit. Netanyahou a réussi à avoir ce qu'il voulait : d'abord, rester premier ministre. Deuxièmement, maintenir un système d'extrême droite, dictatorial et non démocratique en Israël. Enfin, il a aussi réussi à anéantir toute l'opposition. À plusieurs niveaux, il a donc le monopole. Et ce monopole est extrêmement dangereux parce qu'il est ancré sur l'idéologie de l'annexion, sur la déshumanisation des Palestiniens et sur le mépris total des droits de l'Homme ; ça ne fonctionnera pour personne. Quant à l'annexion, maintenant la seule différence, c'est que les Israéliens veulent la mettre en place de manière officielle et qu'ils ont un allié américain, qui leur donne une immunité totale, qui les autorise à agir en totale impunité. La question est maintenant de savoir si l'Union Européenne ou d'autres pays, individuellement, se lèveront et diront que c'est inacceptable. Et si Israël n'a pas de sanctions, ça continuera. JB : Hanan Ashrawi, dirigeante palestinienne, au micro d'Alice Froussard, correspondante à Ramallah.

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Journal en français facile 21/04/2020 20h00 GMT Journal in easy French 21/04/2020 20h00 GMT 简单法语日记 04/21/2020 8:00 p.m.

Jérome Bastion : Bienvenue sur Radio France internationale, il est 22h à Paris, 20h en temps universel, et c'est l'heure de votre Journal en français facile ! À la Une ce lundi 20 avril, la pandémie de Covid-19 qui a désormais fait 174 000 victimes dans le monde et montre des signes de ralentissement :

- en France, la reprise, pas à pas, de l'activité industrielle alors que l'épidémie continue de tuer même si c'est à un rythme de moins en moins élevé; le bilan total s'approche des 21 000 victimes. - même si on est encore à près de 3 semaines de la fin progressive du confinement, le ministre de l'Éducation a commencé à esquisser le plan de rentrée scolaire avec précaution et flexibilité. - la pandémie est loin d'être stoppée sur la planète, même si elle marque çà et là le pas; et comme en Chine, où le Covid-19 semblait sous contrôle depuis quelques semaines, ce sont maintenant les cas importés qui inquiètent. ------

JB : En France, 531 nouveaux décès enregistrés depuis lundi. La maladie a déjà couté la vie à près de 20 800 personnes, toutefois la pression sur les hôpitaux continue de baisser. Et il faut penser à relancer l'activité économique, avec toutes les précautions de distanciation sociale ! L'usine Toyota d'Onnaing dans le Nord de la France reprend progressivement son activité. 400 personnes étaient sur site ce mardi, ils seront 800 demain et les effectifs augmenteront encore dans les jours qui viennent, même si l'usine tournera avec une seule équipe sur trois pour le moment. Pour l'instant la chaine de production n'a pas redémarré. La première voiture devrait sortir jeudi. L'heure était plutôt aux derniers préparatifs. Et si certains salariés sont au travail depuis quelques jours déjà, certains ont fait leur rentrée après plus d'un mois d'arrêt. Reportage de Pauline Gleize.

Des chapiteaux blancs ont été installés à l'entrée de l'usine. Les salariés y sont accueillis, reçoivent un kit sanitaire de bienvenue et sont guidés dans l'application des nouvelles règles. Certains ont encore du mal à mettre le masque dans le bon sens. Frédéric Sarpo lui n'a pas trouvé l'entrée de suite, mais pour le reste, pas de difficultés. Mais il reste mitigé sur ce retour au travail : « Enfin… Bon, moi, je trouve que c'est un peu trop rapide mais c'est économique, après, donc, maintenant… On m'a appelé, on m'a dit si je voulais ; mon état de santé est bon, donc j'ai dit oui, pourquoi pas ? » Grégory Pochet, un chef d'équipe, en est lui à son troisième jour. Il s'habitue doucement à la nouvelle vie de l'usine.« Ça change du naturel, en fait ; le plus gênant, c'est le masque : nous on travaille au bolding donc avec les lunettes, il y a de la buée. Autrement, ça va ». Des habitudes qui changent mais pas d'appréhension pour cette reprise. « Ça aurait été moi, j'aurais commencé avant. Déjà financièrement : c'est pas bon pour nous, c'est pas bon pour l'employeur ». En fin de journée, Mikael Poyet passe le portail heureux d'avoir repris le travail. « À un moment, ça commence à peser de rester chez soi, à tourner en rond, tout simplement ». Et le premier jour s'est bien passé : « La difficulté, c'est qu'on n'est pas habitué au masque, donc il faut un temps d'adaptation, après, bon il y avait des collègues qui étaient déjà là depuis un certain temps, donc si on avait des questions, on leur demande et tout se passe bien ». Mikael Poyet apprécie que les informations aient été mises en ligne en amont pour pouvoir s'adapter plus rapidement. Pauline Gleize Onnaing, RFI.

JB : Le ministre français de l'Éducation nationale a dévoilé ce mardi les pistes à l'étude pour que l'école puisse reprendre le 11 mai. Si rien n'est encore arrêté, la rentrée devrait néanmoins être très progressive et s'étaler sur 3 semaines. Le point avec Pierre Olivier.

En préambule, le ministre de l'éducation nationale a insisté sur un point : les cours reprendront oui, mais par petits groupes qui pourraient par exemple être limités à 15 élèves. Concernant le calendrier, la semaine du 11 mai, ce sont d'abord les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 qui feraient leur rentrée en premier. Les classes qui comptent déjà moins de 15 élèves, comme les CP et CE1 des zones d'éducation prioritaire, elles, rouvriraient normalement. La semaine suivante, à partir du 18 mai, ce serait au tour des collèges avec les 6e et les 3e, des lycées avec les premières et les terminales générales et professionnelles.Enfin, dans la semaine du 25 mai, l'ensemble des autres élèves pourrait retourner à l'école. Mais là encore, le ministre précise que le calendrier pourra s'adapter à chaque région. Si le confinement doit se maintenir ici ou là, ou si certains établissements ne peuvent répondre aux impératifs sanitaires, alors le recours à l'enseignement à distance sera privilégié. Idem, si les parents préfèrent ne pas envoyer leur enfant à l'école par crainte d'une contagion. Enfin, dans la perspective des vacances d'été, de nombreuses écoles pourraient rester ouvertes en juillet et en août pour accueillir les enfants et leur proposer des activités sportives et culturelles. JB : En France toujours, les syndicats de police se disent inquiets de la situation en banlieue parisienne, des violences ont encore eu lieu la nuit dernière pour la troisième nuit consécutive : un accident impliquant un motard et la police, samedi soir, dans la ville de Villeneuve-la-Garenne (dans les Hauts-de-Seine). L'accident, en plein confinement, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, alimentés par des vidéos de témoins dénonçant une « bavure » policière, et provoqué des échauffourées qui se sont étendues aux autres départements de Seine-Saint-Denis, Essonne, mais aussi l'Oise et les Yvelines. Et puis sous la pression des oppositions, le gouvernement a finalement décidé mardi que les débats à l'Assemblée nationale sur le traçage des données mobiles dans la lutte contre le coronavirus et le déconfinement progressif seraient suivis de votes, à l'issue du débat prévu le 28 avril. Et je vous le disais en titre également, lentement les mesures de déconfinement se multiplient en Europe notamment. Le port du masque sera bientôt obligatoire dans les transports en commun de Berlin dès lundi prochain 27 avril. La capitale allemande rejoindra une majorité d'États régionaux du pays. Les mesures de déconfinement se multiplient en Autriche. Les salons de coiffure et centres commerciaux rouvriront le 1er mai. Puis le 15 ce sera le tour des restaurants et des lieux de culte. De son côté l' Italie annoncera d'ici à la fin de la semaine son plan de sortie progressive du confinement à partir du 4 mai. L'Italie où le nombre de malades baisse pour le deuxième jour consécutif. L'Italie a toutefois enregistré 534 décès, en 24 heures. En Chine, 9 provinces disposant de villes frontières vont renforcer leur contrôle affirment les médias d'état ce mardi. Particulièrement surveillée la frontière sino-russe, alors que depuis deux semaines, les ressortissants chinois en provenance de Russie constituent la majorité des cas de contaminations importés. Stéphane Lagarde.

« Prenez soin de vous, mais surtout restez chez vous et ne rentrez pas au pays », disait le week-end dernier l'ambassadeur de Chine à Moscou à l'intention de ses compatriotes. Un message qui visiblement n'a pas été totalement entendu. 28 cas de contamination ont été rapportés ce mardi par la province chinoise du Shanxi, sur des voyageurs chinois arrivant de Moscou. Même chose à Harbin qui en un peu plus d'une semaine est passé de zéro à 36 cas. La réouverture des classes de lycée prévue vendredi dernier a été reportée et les contrôles ont été renforcés en ville, rapporte cette habitante jointe par téléphone, Zhang Hongye. « Les complexes d'habitations, les centres commerciaux et les bureaux à Harbin font l'objet d'un contrôle très strict. Les lieux où se rassemble la foule comme les marchés de gros sont maintenant fermés pour éviter les rassemblements. Seuls quelques centres commerciaux restent ouverts. » La capitale de la province du Heilongjiang se barricade et 18 hauts fonctionnaires dont le directeur de la commission de la santé et le maire adjoint de la ville viennent d'être sanctionnés pour « incapacité à mener la lutte contre l'épidémie. » L'hôpital du peuple numéro 2 est entièrement dédié aux soins des personnes affectées par la pneumonie virale. « On peut voir effectivement des files d'attente devant certains hôpitaux à Harbin en ce moment. Les établissements donnent des rendez-vous en ligne pour éviter les attroupements. Les files d'attente s'allongent, car il y a un nombre limité de places chaque jour et les procédures sont plus longues. Pour la ville frontière de Suifenhe, des équipes médicales sont arrivées en renfort. C'est la dernière frontière à fermer, et il y a eu des cas de contaminations importés. » À la mobilisation médicale, s'ajoute un renforcement des tests Covid-19 à la frontière sinon russe. Les personnes qui la traversent régulièrement comme les chauffeurs de camions doivent désormais se faire dépister tous les 5 jours. Mais pour l'instant pas question de passer au confinement total. Harbin ne sera pas un nouveau Wuhan, la situation est totalement sous contrôle assurent les experts sanitaires.

JB : La Chine a officiellement enregistré la mort de 4 632 personnes sur 82 758 cas de contamination, dont 11 depuis lundi.

Lundi soir en Israël, la plus longue crise politique de l'histoire du pays a pris fin quand Benyamin Netanyahou et Benny Gantz ont trouvé un accord pour former un gouvernement. Un soulagement pour de nombreux Israéliens, mais du côté de l'Autorité Palestinienne, on dénonce un gouvernement « pro-annexion ». Pour Hanan Ashrawi, du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, cela prouve que les Israéliens sont attachés à l'enracinement et à la permanence du conflit. Netanyahou a réussi à avoir ce qu'il voulait : d'abord, rester premier ministre. Deuxièmement, maintenir un système d'extrême droite, dictatorial et non démocratique en Israël. Enfin, il a aussi réussi à anéantir toute l'opposition. À plusieurs niveaux, il a donc le monopole. Et ce monopole est extrêmement dangereux parce qu'il est ancré sur l'idéologie de l'annexion, sur la déshumanisation des Palestiniens et sur le mépris total des droits de l'Homme ; ça ne fonctionnera pour personne. Quant à l'annexion, maintenant la seule différence, c'est que les Israéliens veulent la mettre en place de manière officielle et qu'ils ont un allié américain, qui leur donne une immunité totale, qui les autorise à agir en totale impunité. La question est maintenant de savoir si l'Union Européenne ou d'autres pays, individuellement, se lèveront et diront que c'est inacceptable. Et si Israël n'a pas de sanctions, ça continuera. JB : Hanan Ashrawi, dirigeante palestinienne, au micro d'Alice Froussard, correspondante à Ramallah.