Journal en français facile 20/07/2020 20h00 GMT
#Français de l'actualité Raphaël Delvolve : Vous écoutez Radio France Internationale, il est 20h en temps universel, 22h dans nos studios à Paris. Il est l'heure du Journal en français facile. Et avec moi pour présenter ce Journal en français facile, William de Lesseux. Bonsoir William.
William de Lesseux : Bonsoir Raphaël.
RD : Dans ce journal, nous irons tout d'abord à Bruxelles. La capitale belge accueille, depuis 4 jours maintenant, les négociations entre les 27 pays de l'Union européenne sur un plan de relance économique visant à mieux supporter les conséquences de la crise sanitaire. Les discussions sont difficiles et nous essayerons de savoir pourquoi.
WL : Nous irons aussi, au Salvador où le président a décidé de reporter à plus tard le déconfinement total de l'économie du pays. Il a été obligé de faire cela car le nombre de malades du coronavirus ne fait qu'augmenter. RD : Et puis nous parlerons de football, car pour la première fois depuis 1956, le Ballon d'or ne sera pas remis. Il n'y aura aucun lauréat aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Vous l'aurez compris, cette décision a été prise en raison de la crise sanitaire. ------
WL : Les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne sont toujours à Bruxelles ce lundi. RD : Ils essaient, depuis quatre jours maintenant, de se mettre d'accord pour un plan de relance économique après la crise du coronavirus. Les discussions sont très difficiles car des pays comme les Pays-Bas ou encore l'Autriche, veulent que l'argent qui sera débloqué soit bien utilisé par les pays qui en profiteront. Nous sommes en direct avec Pierre Benazet. Pierre, une solution va-t-elle être trouvée ce lundi ?
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RD : Merci Pierre. Pierre Benazet, notre correspondant en Belgique, à Bruxelles.
WL : D'après le dernier bilan de la pandémie de coronavirus, on compte 600 000 morts du Covid-19 dans le monde. Beaucoup de pays continuent encore de restreindre les déplacements de leur population. Notamment le Salvador, situé en Amérique Centrale.
RD : Depuis que certains secteurs de production du pays ont été rouverts, le nombre de personnes infectées par le virus n'a cessé d'augmenter. Normalement, toute l'économie aurait dû reprendre demain, mardi, mais le président du pays, Nayib Bukele, a décidé de le faire plus tard, sans donner de date exacte. Les hôpitaux au Salvador sont en état de saturation, c'est-à-dire qu'ils atteignent leur capacité d'accueil maximale. Plus de précisions avec Marie Normand.
C'est dans un tweet que le président salvadorien a annoncé qu'il suspendait la phase 2 de la réouverture de l'économie. « Il faut à nouveau, assure-t-il, un confinement strict ». La réouverture des restaurants, des entreprises de service ou encore la reprise des transports publics avait déjà été repoussée au début du mois et Nayib Bukele disait encore samedi ne pas envisager un nouveau report. Il annonce avoir finalement changé d'avis après avoir écouté les experts et la ministre de la Santé. Cette mesure apparait aussi comme la seule en sa possession. L'Assemblée nationale qui l'accuse d'autoritarisme, a refusé de voter sa demande de mise en place d'une nouvelle quarantaine nationale de 15 jours. Ce pays pauvre d'Amérique centrale a déjà connu 100 jours de confinement strict. Mais de nouvelles mesures drastiques sont réclamées par les médecins qui ont manifesté la semaine dernière. Ils demandent aussi des renforts en personnel et davantage d'équipements de protections. Selon le syndicat salvadorien des médecins, au moins 65 personnels soignants sont morts du Covid-19.
RD : Et puis en Europe, des pays voient le nombre de nouveaux malades repartir à la hausse. Ainsi en Espagne, une nouvelle région, la Murcie a décidé ce lundi de fermer les bars de nuit sans terrasse et les discothèques. J'ajoute également cette déclaration de l'OMS. L'Organisation mondiale de la Santé s'inquiète de, je cite, « l'accélération de la circulation du coronavirus en Afrique ». WL : Évoquons maintenant, une autre conséquence de la crise du coronavirus. Allons pour cela dans un pays du continent asiatique, la Malaisie.
RD : Là-bas les autorités, qui ont pourtant fermé les frontières du pays, ont annoncé la découverte récente d'une cargaison contenant une grande quantité de déchets. Des déchets, de surcroit, dangereux et arrivés illégalement de Roumanie. Gabrielle Maréchaux, notre journaliste présente en Malaisie nous en dit plus.
Vu de l'extérieur, rien d'anormal dans ces 110 conteneurs au milieu du port de Tanjung Pelepas qui en compte des milliers. Mais à l'intérieur, les autorités ont découvert 1 864 tonnes de poussières de four à arc électrique, un déchet issu de la production d'acier qui contient plusieurs métaux lourds toxiques comme le zinc, le cadmium et le plomb. Ce genre de cargaison aussi illégale que dangereuse est devenu une trouvaille courante des ports malaisiens et indonésiens, depuis que la Chine a décidé d'arrêter d'importer des déchets en 2018. Mais la taille de ce chargement en provenance de Roumanie est inédite et les autorités malaisiennes n'ont pas tardé à riposter en demandant à Interpol d'enquêter sur cette cargaison mais aussi à la Roumanie de rapatrier ses déchets. Une demande qui n'est pas non plus une première, en Janvier 2020, 150 conteneurs chargés de plastiques illégaux cette fois-ci avaient été rapatriés vers l'Europe et l'Amérique du Nord. Les autorités malaisiennes avaient alors assuré « notre pays n'est pas la décharge du monde ». RD : Une autre information à retenir. Le Hajj, le traditionnel pèlerinage des musulmans à la Mecque, débutera cette année le 29 juillet. L'épidémie de coronavirus posant évidemment problème, le nombre de pèlerins sera limité cette année. Une nouvelle étude sur l'environnement publiée ce lundi donne des nouvelles particulièrement alarmantes. C'est-à-dire des informations négatives pour la planète. Cette étude est publié par la revue Nature Climate Change et qu'au rythme actuel du réchauffement climatique les ours polaires, les ours vivants dans l'Arctique, pourraient disparaitre de la Terre d'ici l'année 2100. WL : Ça n'était jamais arrivé dans l'histoire du football. Cette année, le Ballon d'or ne sera remis à personne. Ni chez les dames, ni chez les hommes.
RD : Le magazine France Football, qui s'occupe du trophée récompensant la meilleure joueuse ou le meilleur joueur de l'année, a pris cette décision en raison du coronavirus. La pandémie a beaucoup changé les calendriers des différents championnats. Hugo Moissonnier.
Son design et son prestige sont immuables mais le Ballon d'or n'aura pas résisté à la crise. Pour la première fois, le magazine hebdomadaire France Football ne récompensera pas le meilleur joueur de la planète grâce son trophée, la statuette convoitée et remise chaque année depuis 1956. Mais en 2020, les conditions ne sont pas réunies pour désigner les successeurs de Lionel Messi et de Megan Rapinoe. Les organisateurs estiment qu'une année aussi singulière ne peut - ni ne doit - être traitée comme une année ordinaire. La propagation du Covid-19 a largement perturbé la saison en cours, mettant notamment en cause l'équité de l'élection. De potentiels prétendants ont vu leur championnat annulé, on pense à Neymar et Mbappé en France. D'autres ont achevé leurs compétitions nationales dans des conditions particulières, en accéléré et à huis clos. Une configuration qui sera également celle du dénouement de la Ligue des champions au mois d'août. Un tournoi qui en temps normal peut servir à départager les joueurs en lice pour le Ballon d'or. Autre potentiel juge de paix : l'Euro prévu cet été mais reporté d'un an. Récemment, la Confédération africaine de football a pris une décision similaire en annulant la remise de son trophée du meilleur joueur continental de l'année 2020.