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Introduction to French Poetry, François de Malherbe (1555-1628) : Paraphrase du psaume CXLV (extrait)

François de Malherbe (1555-1628) : Paraphrase du psaume CXLV (extrait)

En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris et ployer les genoux. Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous sommes, Véritablement hommes, Et meurent comme nous.

Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière Que cette majesté si pompeuse et si fière Dont l'éclat orgueilleux étonne l'univers ; Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers.

Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ; Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.

François de Malherbe (1555-1628) : Paraphrase du psaume CXLV (extrait) François de Malherbe (1555-1628) : Paraphrase of Psalm CXLV (excerpt) François de Malherbe (1555-1628) : Paráfrasis del salmo CXLV (extracto) François de Malherbe (1555-1628) : Paráfrase do salmo CXLV (excerto)

En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris et ployer les genoux. In vain, to satisfy our cowardly desires, We spend all the time of our lives near kings, Suffering scorn and bending our knees. Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous sommes, Véritablement hommes, Et meurent comme nous. What they can do is nothing; they are as we are, truly men, and die as we do.

Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière Que cette majesté si pompeuse et si fière Dont l'éclat orgueilleux étonne l'univers ; Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers. And in these great tombs, where their haughty souls are still vain, They are eaten by worms.

Là se perdent ces noms de maîtres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ; Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs. There are lost those names of masters of the earth, Arbiters of peace, thunderbolts of war; As they have no more sceptre, they have no more flatterers; And fall with them in a common fall All those whom their fortune Made their servants.