×

Nós usamos os cookies para ajudar a melhorar o LingQ. Ao visitar o site, você concorda com a nossa política de cookies.


image

Journal en français facile RFI, Journal en français facile 08/09/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 08/09/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sébastien Duhamel, bonsoir Sébastien.

Sébastien Duhamel : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une ce soir, les provocations de Salah Abdeslam. Le seul survivant des commandos du 13 novembre 2015 en France a défié la Cour d'assises à l'ouverture d'un procès hors normes en France, prévu pour durer neuf mois.

SD : Nouvelle illustration de la répression à Hong Kong avec l'arrestation de plusieurs membres d'une association qui organise chaque année une veillée de commémoration de la répression de Tiananmen. Ils avaient refusé de coopérer à une enquête menée au nom de la loi sur la sécurité nationale.

RA : Dans cette édition également, une statue symbole du passé esclavagiste des États-Unis déboulonnée en Virginie.

SD : Et beaucoup de tristesse à RFI après la mort d'Amobé Mévégué à l'âge de 52 ans. Il avait présenté pendant 15 ans l'émission Plein Sud avant de passer chez nos collègues de France 24. Retour sur sa carrière à la fin de ce Journal en français facile.

-----

SD : C'est un jour qui fera date dans l'histoire judiciaire en France.

RA : L'un des plus grands procès s'est ouvert, le procès des attentats du 13 novembre 2015, les pires attaques ayant touché le pays avec un bilan de 130 morts et plus de 400 blessés. Première audience aujourd'hui -il devrait y en avoir 140, pour un procès prévu pour durer neuf mois- une première journée marquée par les provocations de Salah Abdeslam. C'est le seul survivant des commandos du 13 novembre 2015. Parmi les parties civiles, beaucoup ne se disent pas surprises par ce comportement. Au palais de justice de Paris pour RFI, Pierre Olivier.

Appelés par ordre alphabétique, Salah Abdeslam est le premier à se lever pour décliner son identité devant la Cour. Il lance alors à la salle d'audience : « Je voudrais dire qu'il n'y a pas de divinité à part Allah. Mohamed est son serviteur et son messager ». Une prise de parole que Catherine Orsenne résume en deux termes : « Le mépris et l'arrogance ». Blessée au Stade de France, elle s'est constituée partie civile : « À ce moment-là, il y a quand même un peu de colère. Pour qui se prend-il autrement dit ? ».

Face à l'assurance de Salah Abdeslam, Dominique Kielemoes, mère d'une victime et membre d'une association a des sentiments partagés : « Moi, personnellement, en tant que mère d'un jeune garçon de 24 ans assassiné à La Belle équipe, Victor, évidemment ça me fait mal. En tant que vice-présidente d'association, j'ai deux casquettes ici, on n'en attendait pas plus. Et puis, on a tellement de mépris pour lui que finalement, ça ne nous touche pas tant que ça. » Une déclaration intempestive que certaines parties civiles qualifient de fanfaronnades. Dominique Kieloemoes, elle, y voit autre chose : « C'est sa manière de tenir debout aussi, sûrement. Parce que s'il change d'attitude, ses crimes sont des vrais crimes et n'ont plus de justifications à ces yeux. » En attendant la suite du procès, nombreuses sont les victimes à espérer que Salah Abdeslam se montrera aussi prolixe qu'aujourd'hui lorsqu'il devra s'expliquer sur ses actes. Pierre Olivier, au palais de justice de Paris, RFI.

RA : Et à noter que Salah Abdeslam s'est à nouveau fait remarquer en fin d'après-midi, après une courte suspension de séance. Il a interrompu le président de la Cour pour dénoncer ses conditions de détention et celles des dix autres personnes qui étaient présentes aujourd'hui le box des accusés. « On est traités comme des chiens », a lancé le Franco-Marocain de 31 ans en pointant son doigt vers le président. Cette première journée d'audience a également été marquée par le long recensement des parties civiles, elles sont près de 1 800 dans ce procès. L'audience reprendra demain à la mi-journée.

SD : En bref, la Guinée suspendue de la Cédéao.

RA : Les dirigeants des États ouest-africains tenaient cet après-midi un sommet virtuel. À propos du coup d'État de dimanche, le chef de l'État ghanéen Nana Akufo-Addo a évoqué une « violation claire de notre charte sur la bonne gouvernance ». On rappelle que le Ghana assure la présidence tournante de l'organisation. Le respect de l'intégrité physique du président Alpha Condé est réclamé ainsi que le retour à l'ordre constitutionnel. En revanche, pas de sanction économique annoncée. En tout cas, pas pour le moment. Une mission de la Cédéao doit être évoquée en Guinée demain, jeudi.

SD : À Hong Kong, une nouvelle illustration de l'application de la loi sur la sécurité nationale.

RA : Cette loi adoptée en juin 2020 est considérée comme un nouveau recul en matière de de droits de l'Homme à Hong Kong. C'est donc dans le cadre de cette loi que plusieurs membres de l'organisation Hong Kong Alliance ont été arrêtés ce mercredi. Hong Kong Alliance, c'est une association qui chaque année organise une veillée en mémoire de la répression de Tiananmen en Chine, répression qui reste un tabou dans le pays. Christophe Paget.

Chow Hang-tung, vice-présidente de l'Alliance pour Hong Kong et avocate renommée, est sortie ce matin de son bureau les menottes aux poignets, escortée par la police. La police qui avait donné jusqu'à ce mardi à l'association pour remettre toutes les informations en sa possession sur ses membres depuis sa création en 1989, tous ses comptes-rendus de réunion, ses informations financières et tout échange qu'elle aurait eu avec des ONG œuvrant pour les droits de l'Homme en Chine. Mais à la place, l'association a donné à police une lettre expliquant que sa requête était illégale et rejetant les accusations selon lesquelles elle serait un « agent étranger ». Ces dernières années, de plus en plus de monde se pressait à la commémoration du 4 juin organisée par l'Alliance, alors que la colère enflait sur la manière dont Pékin diriger la cité. Mais depuis les gigantesques manifestations pro-démocratie de 2019, les deux dernières veillées en mémoire de la répression de Tiananmen ont été interdites, et aujourd'hui, les pro-Pékin font pression pour que l'association soit dissoute. En plus des quatre personnes arrêtées ce matin, deux membres de l'association étaient déjà en prison, plusieurs avaient démissionné en juillet dernier. Depuis l'adoption de la loi sur la sécurité, des dizaines de figures pro-démocraties ont été arrêtées, d'autres se sont exilées, et une campagne a été lancée pour purger la cité de tout élément jugé « antipatriotiques ».

SD : Le plus important monument symbolisant le passé esclavagiste des États-Unis a été déboulonné.

RA : Déboulonné cela veut dire démonter, détruire. On parle souvent du déboulonnage de statues symbole de l'esclavage. C'est donc le cas de cette statue du général Lee, l'ancien chef militaire des armées du sud des États-Unis. Le monument se trouvait à Richmond en Virginie. Guillaume Naudin est l'envoyé spécial permanent de RFI aux États-Unis.

Des cris de joie, des applaudissements et des slogans saluent le démontage d'une statue très controversée. Il aura fallu moins d'une heure pour déboulonner la sculpture de 12 tonnes du général Lee, chef des armées sudistes pendant la guerre de sécession. Moins d'une heure, mais une année de bataille judiciaire pour mettre à bas ce monument de Richmond, ancienne capitale de la Confédération et toujours capitale de la Virginie. Mais la Virginie a changé. C'est ce le message du gouverneur démocrate Ralph Northam. Et c'est ce qu'a confirmé la semaine dernière la Cour suprême de l'État en autorisant le démontage. La statue a ensuite été déposée au sol avant d'être découpée en plusieurs morceaux, puis stockée avant de décider quoi en faire. Largement recouvert de graffitis après les manifestations du mouvement Black Lives Matter qui ont suivi la mort de George Floyd à Minneapolis, l'énorme piédestal, va lui rester comme un symbole de lutte et de victoire pour les militants droits civiques et des droits des Noirs. Guillaume Naudin, Washington, RFI.

SD : Il était une figure de RFI : Amobé Mévégué est mort aujourd'hui à l'âge de 52 ans.

RA : L'émotion est forte dans la radio du monde. Amobé Mévégué avait présenté pendant 15 ans l'émission Plein Sud, il était ces dernières années sur France 24. Et avait travaillé dans de nombreux autres médias. Retour sur sa carrière avec Isabelle Chenu.

Amobé Mévégué va beaucoup nous manquer, son beau visage, son sourire, sa gentillesse et son grand talent évident sur un plateau de télévision comme au micro de la radio depuis tant d'années. C'était un homme d'une grande culture notamment musicale, il portait haut toutes les cultures africaines qu'il faisait vivre depuis 2010 sur France 24 dans le journal de la musique. Originaire du Cameroun, il avait grandi en France et se disait citoyen d'Afrique. À partir de 1994, sur les ondes de RFI, il est aux manettes de Plein Sud tout en coproduisant en parallèle Africa Musica, le premier hit-parade des musiques africaines. Les téléspectateurs de TV5 Monde le connaissent bien également. Il avait reçu, au début des années 2000, sur son plateau les plus grands noms de la musique internationale. Amobé Mévégué était peut-être avant tout un entrepreneur, producteur audiovisuel depuis plus de 20 ans. Il avait fondé avec succès la chaîne Ubiznews TV, accessible dans 40 pays d'Afrique, une plateforme multimédia. C'était un créatif, Amobé, avec une grande envie de faire et de faire partager, un désir de rencontres qu'il a fait vivre dans de nombreux médias.

RA : Isabelle Chenu, chef du service culture de RFI.

C'est ainsi que s'achève le Journal en français facile.

Journal en français facile 08/09/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. You are listening to RFI, it is 10 p.m. in Paris, 8 p.m. in universal time.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sébastien Duhamel, bonsoir Sébastien.

Sébastien Duhamel : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une ce soir, les provocations de Salah Abdeslam. Le seul survivant des commandos du 13 novembre 2015 en France a défié la Cour d'assises à l'ouverture d'un procès hors normes en France, prévu pour durer neuf mois. The only survivor of the commandos of November 13, 2015 in France challenged the Assize Court at the opening of an extraordinary trial in France, scheduled to last nine months.

SD : Nouvelle illustration de la répression à Hong Kong avec l'arrestation de plusieurs membres d'une association qui organise chaque année une veillée de commémoration de la répression de Tiananmen. Ils avaient refusé de coopérer à une enquête menée au nom de la loi sur la sécurité nationale.

RA : Dans cette édition également, une statue symbole du passé esclavagiste des États-Unis déboulonnée en Virginie. RA: Also in this edition, a statue symbolizing the slavery past of the United States unbolted in Virginia.

SD : Et beaucoup de tristesse à RFI après la mort d'Amobé Mévégué à l'âge de 52 ans. Il avait présenté pendant 15 ans l'émission Plein Sud avant de passer chez nos collègues de France 24. Retour sur sa carrière à la fin de ce Journal en français facile.

-----

SD : C'est un jour qui fera date dans l'histoire judiciaire en France.

RA : L'un des plus grands procès s'est ouvert, le procès des attentats du 13 novembre 2015, les pires attaques ayant touché le pays avec un bilan de 130 morts et plus de 400 blessés. Première audience aujourd'hui -il devrait y en avoir 140, pour un procès prévu pour durer neuf mois- une première journée marquée par les provocations de Salah Abdeslam. C'est le seul survivant des commandos du 13 novembre 2015. Parmi les parties civiles, beaucoup ne se disent pas surprises par ce comportement. Au palais de justice de Paris pour RFI, Pierre Olivier.

Appelés par ordre alphabétique, Salah Abdeslam est le premier à se lever pour décliner son identité devant la Cour. Il lance alors à la salle d'audience : « Je voudrais dire qu'il n'y a pas de divinité à part Allah. Mohamed est son serviteur et son messager ». Une prise de parole que Catherine Orsenne résume en deux termes : « Le mépris et l'arrogance ». Blessée au Stade de France, elle s'est constituée partie civile : « À ce moment-là, il y a quand même un peu de colère. Pour qui se prend-il autrement dit ? ».

Face à l'assurance de Salah Abdeslam, Dominique Kielemoes, mère d'une victime et membre d'une association a des sentiments partagés : « Moi, personnellement, en tant que mère d'un jeune garçon de 24 ans assassiné à La Belle équipe, Victor, évidemment ça me fait mal. En tant que vice-présidente d'association, j'ai deux casquettes ici, on n'en attendait pas plus. Et puis, on a tellement de mépris pour lui que finalement, ça ne nous touche pas tant que ça. » Une déclaration intempestive que certaines parties civiles qualifient de fanfaronnades. Dominique Kieloemoes, elle, y voit autre chose : « C'est sa manière de tenir debout aussi, sûrement. Parce que s'il change d'attitude, ses crimes sont des vrais crimes et n'ont plus de justifications à ces yeux. » En attendant la suite du procès, nombreuses sont les victimes à espérer que Salah Abdeslam se montrera aussi prolixe qu'aujourd'hui lorsqu'il devra s'expliquer sur ses actes. Pending the continuation of the trial, many victims hope that Salah Abdeslam will be as verbose as he is today when he has to explain his actions. Pierre Olivier, au palais de justice de Paris, RFI.

RA : Et à noter que Salah Abdeslam s'est à nouveau fait remarquer en fin d'après-midi, après une courte suspension de séance. Il a interrompu le président de la Cour pour dénoncer ses conditions de détention et celles des dix autres personnes qui étaient présentes aujourd'hui le box des accusés. « On est traités comme des chiens », a lancé le Franco-Marocain de 31 ans en pointant son doigt vers le président. Cette première journée d'audience a également été marquée par le long recensement des parties civiles, elles sont près de 1 800 dans ce procès. L'audience reprendra demain à la mi-journée. The hearing will resume tomorrow at midday.

SD : En bref, la Guinée suspendue de la Cédéao.

RA : Les dirigeants des États ouest-africains tenaient cet après-midi un sommet virtuel. À propos du coup d'État de dimanche, le chef de l'État ghanéen Nana Akufo-Addo a évoqué une « violation claire de notre charte sur la bonne gouvernance ». On rappelle que le Ghana assure la présidence tournante de l'organisation. Le respect de l'intégrité physique du président Alpha Condé est réclamé ainsi que le retour à l'ordre constitutionnel. En revanche, pas de sanction économique annoncée. En tout cas, pas pour le moment. Une mission de la Cédéao doit être évoquée en Guinée demain, jeudi.

SD : À Hong Kong, une nouvelle illustration de l'application de la loi sur la sécurité nationale.

RA : Cette loi adoptée en juin 2020 est considérée comme un nouveau recul en matière de de droits de l'Homme à Hong Kong. C'est donc dans le cadre de cette loi que plusieurs membres de l'organisation Hong Kong Alliance ont été arrêtés ce mercredi. Hong Kong Alliance, c'est une association qui chaque année organise une veillée en mémoire de la répression de Tiananmen en Chine, répression qui reste un tabou dans le pays. Christophe Paget.

Chow Hang-tung, vice-présidente de l'Alliance pour Hong Kong et avocate renommée, est sortie ce matin de son bureau les menottes aux poignets, escortée par la police. La police qui avait donné jusqu'à ce mardi à l'association pour remettre toutes les informations en sa possession sur ses membres depuis sa création en 1989, tous ses comptes-rendus de réunion, ses informations financières et tout échange qu'elle aurait eu avec des ONG œuvrant pour les droits de l'Homme en Chine. Mais à la place, l'association a donné à police une lettre expliquant que sa requête était illégale et rejetant les accusations selon lesquelles elle serait un « agent étranger ». Ces dernières années, de plus en plus de monde se pressait à la commémoration du 4 juin organisée par l'Alliance, alors que la colère enflait sur la manière dont Pékin diriger la cité. Mais depuis les gigantesques manifestations pro-démocratie de 2019, les deux dernières veillées en mémoire de la répression de Tiananmen ont été interdites, et aujourd'hui, les pro-Pékin font pression pour que l'association soit dissoute. En plus des quatre personnes arrêtées ce matin, deux membres de l'association étaient déjà en prison, plusieurs avaient démissionné en juillet dernier. Depuis l'adoption de la loi sur la sécurité, des dizaines de figures pro-démocraties ont été arrêtées, d'autres se sont exilées, et une campagne a été lancée pour purger la cité de tout élément jugé « antipatriotiques ».

SD : Le plus important monument symbolisant le passé esclavagiste des États-Unis a été déboulonné.

RA : Déboulonné cela veut dire démonter, détruire. On parle souvent du déboulonnage de statues symbole de l'esclavage. C'est donc le cas de cette statue du général Lee, l'ancien chef militaire des armées du sud des États-Unis. Le monument se trouvait à Richmond en Virginie. Guillaume Naudin est l'envoyé spécial permanent de RFI aux États-Unis.

Des cris de joie, des applaudissements et des slogans saluent le démontage d'une statue très controversée. Il aura fallu moins d'une heure pour déboulonner la sculpture de 12 tonnes du général Lee, chef des armées sudistes pendant la guerre de sécession. Moins d'une heure, mais une année de bataille judiciaire pour mettre à bas ce monument de Richmond, ancienne capitale de la Confédération et toujours capitale de la Virginie. Mais la Virginie a changé. C'est ce le message du gouverneur démocrate Ralph Northam. Et c'est ce qu'a confirmé la semaine dernière la Cour suprême de l'État en autorisant le démontage. La statue a ensuite été déposée au sol avant d'être découpée en plusieurs morceaux, puis stockée avant de décider quoi en faire. Largement recouvert de graffitis après les manifestations du mouvement Black Lives Matter qui ont suivi la mort de George Floyd à Minneapolis, l'énorme piédestal, va lui rester comme un symbole de lutte et de victoire pour les militants droits civiques et des droits des Noirs. Guillaume Naudin, Washington, RFI.

SD : Il était une figure de RFI : Amobé Mévégué est mort aujourd'hui à l'âge de 52 ans.

RA : L'émotion est forte dans la radio du monde. Amobé Mévégué avait présenté pendant 15 ans l'émission Plein Sud, il était ces dernières années sur France 24. Et avait travaillé dans de nombreux autres médias. Retour sur sa carrière avec Isabelle Chenu.

Amobé Mévégué va beaucoup nous manquer, son beau visage, son sourire, sa gentillesse et son grand talent évident sur un plateau de télévision comme au micro de la radio depuis tant d'années. C'était un homme d'une grande culture notamment musicale, il portait haut toutes les cultures africaines qu'il faisait vivre depuis 2010 sur France 24 dans le journal de la musique. Originaire du Cameroun, il avait grandi en France et se disait citoyen d'Afrique. À partir de 1994, sur les ondes de RFI, il est aux manettes de Plein Sud tout en coproduisant en parallèle Africa Musica, le premier hit-parade des musiques africaines. Les téléspectateurs de TV5 Monde le connaissent bien également. Il avait reçu, au début des années 2000, sur son plateau les plus grands noms de la musique internationale. Amobé Mévégué était peut-être avant tout un entrepreneur, producteur audiovisuel depuis plus de 20 ans. Il avait fondé avec succès la chaîne Ubiznews TV, accessible dans 40 pays d'Afrique, une plateforme multimédia. C'était un créatif, Amobé, avec une grande envie de faire et de faire partager, un désir de rencontres qu'il a fait vivre dans de nombreux médias.

RA : Isabelle Chenu, chef du service culture de RFI.

C'est ainsi que s'achève le Journal en français facile.