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Actualité du jour, Daech perd du terrain sur Internet

Daech perd du terrain sur Internet

Nous savions que l'État islamique reculait sur le terrain, perdant des territoires en Syrie, en Irak et en Libye, mais l'organisation terroriste recule aussi sur Internet. L'agence américaine AP a publié une dépêche expliquant que, selon l'administration Obama, le trafic de l'EI sur Twitter avait «baissé de 45% au cours des deux dernières années». Les officiels américains expliquent cette baisse par la réussite de leur lutte contre la propagande de l'EI, notamment via un déluge de messages inverses, montrant la souffrance d'une vie auprès de l'organisation. Parmi les images diffusées, énumère l'AFP: un ourson en peluche avec écrit dessus en arabe des messages se référant à l'EI qui«massacre l'enfance», «tue l'innocence», «flagelle la pureté», «humilie les enfants». Ou encore: une femme sous un niqab, des larmes de sang coulant d'un oeil au beurre noir, avec pour légende: «Les femmes sous le règne de l'EI. Esclaves. Battues. Frappées. Humiliées. Fouettées.» Le combat contre Daech en ligne n'a pas été mené tout de suite avec force, et n'a pas été mené tout de suite avec efficacité: la plupart des messages étaient en anglais, la diffusion était trop verticale. Les officiels américains affirment que ces obstacles sont levés. Différentes initiatives existent désormais. Des créations de comptes Twitter, de pages Facebook, des interventions d'étudiants issus de l'Académie militaire de West point déclenchant des discussions sur Internet sur le djihadisme, pour mieux instiller le doute sur le bien fondé, dissuader les nouvelles recrues. Les Etats-Unis ne sont d'ailleurs pas seuls, les alliés y contribuent. En France, l'armée a mis en place une cellule de contre-propagande sur le Net, comprenant une cinquantaine de spécialistes militaires, et visant en priorité les jeunes séduits par la communication djihadiste, potentiels candidats au départ. Twitter est, parmi les réseaux sociaux, le point de focalisation de l'administration, car la plateforme est largement utilisée par l'EI pour trouver de nouveaux soutiens et des djihadistes potentiels. AP, qui a pu consulter les données, constate que les comptes Twitter pro-ISIS découverts aujourd'hui rassemblent en moyenne 300 followers chacun. En 2014, de tels comptes avaient plutôt 1,500 followers. En mars 2015, une étude réalisée entre septembre et décembre 2014 et publiée début mars par la Brooklings Institution, et citée par Le Monde.fr, dénombrait entre 46.000 et 90.000 comptes Twitter utilisés pour diffuser la propagande de l'Etat islamique. LeMonde.fr précisait: «L'arabe est par ailleurs la langue la plus employée des djihadistes dans l'interface Twitter (73 % des comptes), devant l'anglais (18 %) et le français (6 %). Parmi les autres chiffres clés de l'étude, on apprend aussi que chacun de ces comptes est suivi par un millier de personnes en moyenne et qu'on peut y consulter en moyenne 2 219 tweets.» Depuis le milieu de l'année 2015, Twitter a suspendu plus de 125.000 comptes terroristes.


Daech perd du terrain sur Internet Daech loses ground on the Internet

Nous savions que l'État islamique reculait sur le terrain, perdant des territoires en Syrie, en Irak et en Libye, mais l'organisation terroriste recule aussi sur Internet. L'agence américaine AP a publié une dépêche expliquant que, selon l'administration Obama, le trafic de l'EI sur Twitter avait «baissé de 45% au cours des deux dernières années». Les officiels américains expliquent cette baisse par la réussite de leur lutte contre la propagande de l'EI, notamment via un déluge de messages inverses, montrant la souffrance d'une vie auprès de l'organisation. Parmi les images diffusées, énumère l'AFP: un ourson en peluche avec écrit dessus en arabe des messages se référant à l'EI qui«massacre l'enfance», «tue l'innocence», «flagelle la pureté», «humilie les enfants». Ou encore: une femme sous un niqab, des larmes de sang coulant d'un oeil au beurre noir, avec pour légende: «Les femmes sous le règne de l'EI. Esclaves. Battues. Frappées. Humiliées. Fouettées.» Le combat contre Daech en ligne n'a pas été mené tout de suite avec force, et n'a pas été mené tout de suite avec efficacité: la plupart des messages étaient en anglais, la diffusion était trop verticale. Les officiels américains affirment que ces obstacles sont levés. Différentes initiatives existent désormais. Des créations de comptes Twitter, de pages Facebook, des interventions d'étudiants issus de l'Académie militaire de West point déclenchant des discussions sur Internet sur le djihadisme, pour mieux instiller le doute sur le bien fondé, dissuader les nouvelles recrues. Les Etats-Unis ne sont d'ailleurs pas seuls, les alliés y contribuent. En France, l'armée a mis en place une cellule de contre-propagande sur le Net, comprenant une cinquantaine de spécialistes militaires, et visant en priorité les jeunes séduits par la communication djihadiste, potentiels candidats au départ. Twitter est, parmi les réseaux sociaux, le point de focalisation de l'administration, car la plateforme est largement utilisée par l'EI pour trouver de nouveaux soutiens et des djihadistes potentiels. AP, qui a pu consulter les données, constate que les comptes Twitter pro-ISIS découverts aujourd'hui rassemblent en moyenne 300 followers chacun. En 2014, de tels comptes avaient plutôt 1,500 followers. En mars 2015, une étude réalisée entre septembre et décembre 2014 et publiée début mars par la Brooklings Institution, et citée par Le Monde.fr, dénombrait entre 46.000 et 90.000 comptes Twitter utilisés pour diffuser la propagande de l'Etat islamique. LeMonde.fr précisait: «L'arabe est par ailleurs la langue la plus employée des djihadistes dans l'interface Twitter (73 % des comptes), devant l'anglais (18 %) et le français (6 %). Parmi les autres chiffres clés de l'étude, on apprend aussi que chacun de ces comptes est suivi par un millier de personnes en moyenne et qu'on peut y consulter en moyenne 2 219 tweets.» Depuis le milieu de l'année 2015, Twitter a suspendu plus de 125.000 comptes terroristes.