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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 02 mai 2018

Journal en français facile 02 mai 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en TU. C'est l'heure de votre journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir, Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : Peut-être la fin de la crise politique en Arménie. Après plus de deux semaines de manifestations, l'opposant Nikol Pachinian affirme que désormais tous les partis politiques soutiennent sa candidature au poste de Premier ministre.

SB : La fin d'ETA. L'organisation armée basque annonce sa dissolution, après plus de quarante ans d'un conflit qui a fait plusieurs centaines de morts.

RA : Et puis la suite de la tournée du Président français Emmanuel Macron en Australie. Plusieurs contrats ont été signés entre les deux pays. Objectif : faire face à l'appétit de la Chine, qui possède de nombreux marchés dans la région.

-----

SB : En Arménie, l'opposant numéro 1 appelle à la fin des manifestations.

RA : Nikol Pachinian s'est exprimé devant plusieurs dizaines de milliers de personnes à Erevan. Dans la capitale arménienne, les manifestations sont quotidiennes depuis plus de deux semaines. Elles ont notamment mené à la démission du Premier ministre Serge Sarkissian. Nikol Pachinian semble donc bien parti pour lui succéder. 24h après le rejet de sa candidature au Parlement, il affirme avoir désormais reçu le soutien de tous les groupes politiques. Une déclaration synonyme de victoire pour ses soutiens. À Erevan pour RFI, Anastasia Becchio.

C'est la liesse dans les rues d'Erevan. Des centaines de personnes quittent la place de la République dans une ambiance survoltée, les autoradios diffusent de la musique à plein volume, les automobilistes klaxonnent. Les gens agitent des drapeaux arméniens et lèvent le poing, le peuple fête déjà une victoire qui reste pourtant encore à formaliser. Ce soir sur une place de la République noire de monde, Nikol Pachinian a annoncé la suspension du mouvement de contestation. Il aura des discussions avec le parti au pouvoir, le parti républicain qui a laissé entendre que ses députés pourraient finalement voter en sa faveur. Aujourd'hui, au lendemain d'une première session au Parlement qui n'a pas permis à Nikol Pachinian d'être élu Premier ministre, l'opposition a mis une pression maximale, de nombreux axes ont été bloqués, la route menant à l'aéroport ou à la frontière géorgienne. Le centre d'Erevan s'est transformé en une énorme zone piétonne. De nombreux magasins étaient fermés, des milliers de personnes se sont réunies faisant des rondes, dansants perchées sur des camionnettes et scandant régulièrement Nikol Premier ministre. Une journée qui se termine en apothéose donc pour les manifestants qui se mobilisent depuis plus de deux semaines et qui veulent croire que mardi prochain, c'est leur meneur, Nikol Pachinian qui prendra la tête d'un gouvernement provisoire.

SB : Polémique à propos du futur budget européen.

RA : Ce mercredi à Bruxelles la Commission étudiait le budget de l'Union pour la période 2021-2027, donc après le Brexit. Voilà ce qu'elle recommande : un budget en hausse, mais également des coupes dans certains secteurs clés. C'est le cas de la Politique agricole commune, le PAC, dont le financement pourrait être revu à la baisse de 5%. Les critiques sont vives. Par exemple en France le ministère de l'Agriculture prévient qu'il « ne pourra accepter aucune baisse de revenu direct pour les agriculteurs ».

SB : Également en Europe : c'était attendu, c'est désormais officiel : l'ETA annonce sa dissolution.

RA : C'est la fin de la dernière insurrection armée d'Europe occidentale. L'annonce a été faite dans une lettre datée du 16 avril, et publiée ce jour sur internet. Une annonce synonyme de point final à un conflit de plus de 40 ans, ayant fait plusieurs centaines de morts. Béatrice Leveillé.

Ce communiqué augure de la fin d'une sale guerre entre un régime dictatorial qui n'hésitait pas à utiliser la torture et des exécutions sommaires et des terroristes qui plaçaient des charges explosives devant des commissariats de police et des casernes de la garde civile, mais également dans les lieux publics . La première victime d'ETA est un bébé de 22 mois après l'explosion d'une bombe dans la gare de Saint-Sébastien en 1960. Fondée en 1959 pour résister au régime franquiste, ETA a un sinistre bilan de 829 morts et de milliers de blessés. La mort du dictateur Franco en 1977 n'arrêtera pas les attentats, les enlèvements ainsi que les extorsions de fonds appelés Impôt révolutionnaire. À partir de 1995, ETA cible des élus, des intellectuels et des policiers basques considérés comme « traîtres ». En 1998, L'organisation annonce une trêve unilatérale et la rompt un an plus tard. Le dernier attentat qui lui est attribué a lieu le 30 décembre 2006 à l'aéroport de Barajas à Madrid. Il faudra attendre 2011 pour que l'ETA décrète un nouveau cessez-le-feu. Il y a une douzaine de jours, l'organisation demandait pour la première fois « pardon » à ses victimes. Et ces victimes ont réagi à l'annonce de la dissolution. Leurs représentants étaient réunis lors d'une conférence de presse au Pays basque. Ils "exigent que l'ETA « reconnaisse ses responsabilités ».

SB : RFI 16h05 à Washington. Des propos du rappeur Kanye West font polémiques.

RA : Il n'avait plus fait parler de lui depuis de longs mois, après avoir fermé son compte Twitter. Le voilà de nouveau au cœur de la controverse. Kanye West s'est exprimé sur TMZ, le média américain en ligne. Et il déclare que l'esclavage a été un choix. Retour sur cette polémique avec Victor Zammit.

Après un an de cure médiatique, le retour de Kanye West n'est pas passé inaperçu. S'il avait déjà déclenché par le passé un torrent de réactions en déclarant son amour à Trump, cette fois, ce sont ses propos sur l'esclavage qui ont suscité une avalanche de réactions. « On entend parler de l'esclavage, il a duré pendant 400 ans. Pendant quatre-cents ans! Ça ressemble à un choix selon moi. Je veux dire: c'est là depuis 400 ans et ça vous concerne tous. C'est comme si nous étions enfermés dans une prison mentale ». Tout de suite, sur le plateau de TMZ, le journaliste Van Lathan réagit face au rappeur : « tes commentaires sont sans fondement » ! Puis sur Twitter NAACP, l'association de défense des droits civiques, emboite le pas : « Il y a beaucoup de fausses informations qui ont été sorties. Le peuple noir a combattu l'esclavage dès le moment où il a mis le pied sur ce continent ». Réponse immédiate de Kanye West : « Bien sûr je sais que les esclaves n'ont pas été enchaînés et embarqués sur des bateaux de leur propre chef. Je voulais dire que le fait d'être resté dans cet état alors que nous étions plus nombreux signifie que nous étions mentalement des esclaves ». Depuis sa sortie de l'hôpital, il y a quelques mois où il avait été traité pour une dépendance aux opiacés, le rappeur ne semble plus vouloir se taire, postant jusqu'à 20 « tweets » par heure pour exprimer je cite « certaines découvertes que j'ai faite depuis ma sortie de l'hôpital ».

SB : Direction à présent Sydney où Emmanuel Macron poursuit sa tournée en Australie.

RA : Et ce sont les relations économiques entre les deux pays qui étaient au programme du jour. France et Australie ont décidé d'approfondir leur partenariat. Cela s'est traduit par de nombreux accords signés par le Président français et le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. Objectif : empêcher que la Chine possède tous les marchés de la région. Envoyé spécial de RFI en Australie, Anthony Lattier.

(Transcription manquante)

SB : Et depuis l'Australie le Président français a réagi aux violences qui se sont produites en marge du défilé parisien du 1er mai

RA : "Le 1er mai est la journée des travailleurs, pas la journée des casseurs" a dit Emmanuel Macron. Les autorités françaises sont critiquées après ces violences. Des voitures ont été incendiées et des commerces dégradés. Ce soir Édouard Philippe le Premier ministre a rejeté toute défaillance de l'État. Et il affirme qu'il pourrait demander la dissolution de certaines associations, afin d'éviter de nouvelles violences.

SB : Enfin en football, on suit actuellement la deuxième demi-finale de la Ligue des champions.

RA : Les Italiens de l'AS Rome doivent réaliser un exploit pour se qualifier. Face à Liverpool ils avaient été battus 5-2 lors du match aller. Et pour le moment c'est très bien parti pour les Anglais. 2 buts partout. Le premier but côté Britanniques a été inscrit par le Sénégalais Sadio Mané. Le vainqueur de la rencontre sera opposé au Real Madrid en finale.

Journal en français facile 02 mai 2018 Journal en français facile May 02, 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en TU. C’est l’heure de votre journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir, Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l’actualité ce soir : Peut-être la fin de la crise politique en Arménie. Après plus de deux semaines de manifestations, l’opposant Nikol Pachinian affirme que désormais tous les partis politiques soutiennent sa candidature au poste de Premier ministre.

SB : La fin d’ETA. L’organisation armée basque annonce sa dissolution, après plus de quarante ans d’un conflit qui a fait plusieurs centaines de morts.

RA : Et puis la suite de la tournée du Président français Emmanuel Macron en Australie. Plusieurs contrats ont été signés entre les deux pays. Objectif : faire face à l’appétit de la Chine, qui possède de nombreux marchés dans la région.

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SB : En Arménie, l’opposant numéro 1 appelle à la fin des manifestations.

RA : Nikol Pachinian s’est exprimé devant plusieurs dizaines de milliers de personnes à Erevan. Dans la capitale arménienne, les manifestations sont quotidiennes depuis plus de deux semaines. Elles ont notamment mené à la démission du Premier ministre Serge Sarkissian. Nikol Pachinian semble donc bien parti pour lui succéder. 24h après le rejet de sa candidature au Parlement, il affirme avoir désormais reçu le soutien de tous les groupes politiques. Une déclaration synonyme de victoire pour ses soutiens. À Erevan pour RFI, Anastasia Becchio.

C’est la liesse dans les rues d’Erevan. Des centaines de personnes quittent la place de la République dans une ambiance survoltée, les autoradios diffusent de la musique à plein volume, les automobilistes klaxonnent. Les gens agitent des drapeaux arméniens et lèvent le poing, le peuple fête déjà une victoire qui reste pourtant encore à formaliser. Ce soir sur une place de la République noire de monde, Nikol Pachinian a annoncé la suspension du mouvement de contestation. Il aura des discussions avec le parti au pouvoir, le parti républicain qui a laissé entendre que ses députés pourraient finalement voter en sa faveur. Aujourd’hui, au lendemain d’une première session au Parlement qui n’a pas permis à Nikol Pachinian d’être élu Premier ministre, l’opposition a mis une pression maximale, de nombreux axes ont été bloqués, la route menant à l’aéroport ou à la frontière géorgienne. Le centre d’Erevan s’est transformé en une énorme zone piétonne. De nombreux magasins étaient fermés, des milliers de personnes se sont réunies faisant des rondes, dansants perchées sur des camionnettes et scandant régulièrement Nikol Premier ministre. Une journée qui se termine en apothéose donc pour les manifestants qui se mobilisent depuis plus de deux semaines et qui veulent croire que mardi prochain, c’est leur meneur, Nikol Pachinian qui prendra la tête d’un gouvernement provisoire.

SB : Polémique à propos du futur budget européen.

RA : Ce mercredi à Bruxelles la Commission étudiait le budget de l’Union pour la période 2021-2027, donc après le Brexit. Voilà ce qu’elle recommande : un budget en hausse, mais également des coupes dans certains secteurs clés. C’est le cas de la Politique agricole commune, le PAC, dont le financement pourrait être revu à la baisse de 5%. Les critiques sont vives. Par exemple en France le ministère de l’Agriculture prévient qu’il « ne pourra accepter aucune baisse de revenu direct pour les agriculteurs ».

SB : Également en Europe : c’était attendu, c’est désormais officiel : l’ETA annonce sa dissolution.

RA : C’est la fin de la dernière insurrection armée d’Europe occidentale. L’annonce a été faite dans une lettre datée du 16 avril, et publiée ce jour sur internet. Une annonce synonyme de point final à un conflit de plus de 40 ans, ayant fait plusieurs centaines de morts. Béatrice Leveillé.

Ce communiqué augure de la fin d’une sale guerre entre un régime dictatorial qui n’hésitait pas à utiliser la torture et des exécutions sommaires et des terroristes qui plaçaient des charges explosives devant des commissariats de police et des casernes de la garde civile, mais également dans les lieux publics . La première victime d’ETA est un bébé de 22 mois après l’explosion d’une bombe dans la gare de Saint-Sébastien en 1960. Fondée en 1959 pour résister au régime franquiste, ETA a un sinistre bilan de 829 morts et de milliers de blessés. La mort du dictateur Franco en 1977 n’arrêtera pas les attentats, les enlèvements ainsi que les extorsions de fonds appelés Impôt révolutionnaire. À partir de 1995, ETA cible des élus, des intellectuels et des policiers basques considérés comme « traîtres ». En 1998, L’organisation annonce une trêve unilatérale et la rompt un an plus tard. Le dernier attentat qui lui est attribué a lieu le 30 décembre 2006 à l’aéroport de Barajas à Madrid. Il faudra attendre 2011 pour que l’ETA décrète un nouveau cessez-le-feu. Il y a une douzaine de jours, l’organisation demandait pour la première fois « pardon » à ses victimes. Et ces victimes ont réagi à l’annonce de la dissolution. Leurs représentants étaient réunis lors d’une conférence de presse au Pays basque. Ils "exigent que l’ETA « reconnaisse ses responsabilités ».

SB : RFI 16h05 à Washington. Des propos du rappeur Kanye West font polémiques.

RA : Il n’avait plus fait parler de lui depuis de longs mois, après avoir fermé son compte Twitter. Le voilà de nouveau au cœur de la controverse. Kanye West s’est exprimé sur TMZ, le média américain en ligne. Et il déclare que l’esclavage a été un choix. Retour sur cette polémique avec Victor Zammit.

Après un an de cure médiatique, le retour de Kanye West n’est pas passé inaperçu. S’il avait déjà déclenché par le passé un torrent de réactions en déclarant son amour à Trump, cette fois, ce sont ses propos sur l’esclavage qui ont suscité une avalanche de réactions. « On entend parler de l’esclavage, il a duré pendant 400 ans. Pendant quatre-cents ans! Ça ressemble à un choix selon moi. Je veux dire: c’est là depuis 400 ans et ça vous concerne tous. C’est comme si nous étions enfermés dans une prison mentale ». Tout de suite, sur le plateau de TMZ, le journaliste Van Lathan réagit face au rappeur : « tes commentaires sont sans fondement » ! Puis sur Twitter NAACP, l’association de défense des droits civiques, emboite le pas : « Il y a beaucoup de fausses informations qui ont été sorties. Le peuple noir a combattu l’esclavage dès le moment où il a mis le pied sur ce continent ». Réponse immédiate de Kanye West : « Bien sûr je sais que les esclaves n’ont pas été enchaînés et embarqués sur des bateaux de leur propre chef. Je voulais dire que le fait d’être resté dans cet état alors que nous étions plus nombreux signifie que nous étions mentalement des esclaves ». Depuis sa sortie de l’hôpital, il y a quelques mois où il avait été traité pour une dépendance aux opiacés, le rappeur ne semble plus vouloir se taire, postant jusqu’à 20 « tweets » par heure pour exprimer je cite « certaines découvertes que j’ai faite depuis ma sortie de l’hôpital ».

SB : Direction à présent Sydney où Emmanuel Macron poursuit sa tournée en Australie.

RA : Et ce sont les relations économiques entre les deux pays qui étaient au programme du jour. France et Australie ont décidé d’approfondir leur partenariat. Cela s’est traduit par de nombreux accords signés par le Président français et le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. Objectif : empêcher que la Chine possède tous les marchés de la région. Envoyé spécial de RFI en Australie, Anthony Lattier.

(Transcription manquante)

SB : Et depuis l’Australie le Président français a réagi aux violences qui se sont produites en marge du défilé parisien du 1er mai

RA : "Le 1er mai est la journée des travailleurs, pas la journée des casseurs" a dit Emmanuel Macron. Les autorités françaises sont critiquées après ces violences. Des voitures ont été incendiées et des commerces dégradés. Ce soir Édouard Philippe le Premier ministre a rejeté toute défaillance de l’État. Et il affirme qu’il pourrait demander la dissolution de certaines associations, afin d’éviter de nouvelles violences.

SB : Enfin en football, on suit actuellement la deuxième demi-finale de la Ligue des champions.

RA : Les Italiens de l’AS Rome doivent réaliser un exploit pour se qualifier. Face à Liverpool ils avaient été battus 5-2 lors du match aller. Et pour le moment c’est très bien parti pour les Anglais. 2 buts partout. Le premier but côté Britanniques a été inscrit par le Sénégalais Sadio Mané. Le vainqueur de la rencontre sera opposé au Real Madrid en finale.