SÉQUESTRATION 2009-04-11
Le mot de la semaine, celui qui est revenu incessamment dans les commentaires de la presse française, c'est « séquestration », puisque ce mode d'action, de pression semble se populariser : des travailleurs, des employés séquestrent leur patron, pour une durée variable, pour ensuite discuter de la sécurité de leur emploi (vont-ils être licenciés ou pas ? ), des conditions de leur travail, de leur salaire etc. Ils séquestrent leur patron, c'est-à-dire ? C'est simple : ils l'enferment, ils le bloquent, ils le privent de liberté en l'empêchant de sortir de son bureau, de son entreprise, ou même de sa voiture. Est-ce que c'est une prise d'otage ? Pas exactement, mais ça ressemble : c'est un peu comme une garantie que le patron en question va discuter, donner des réponses, peut-être prendre des engagements. Il n'y a pas d'échappatoire, il ne peut pas dire « plus tard », « prenons rendez-vous, j'en discuterai avec vos représentants ». Alors il s'agit bien sûr d'un coup de force, d'une action violente qui bouscule le processus ordinaire des négociations. Et le mot « séquestration » est toujours utilisé quand il s'agit d'isoler, d'emprisonner quelqu'un de façon illégale : on ne parlera pas spontanément de séquestration à propos de quelqu'un qui est condamné à une peine de prison. Retrouvez Les mots de la semaine dans les journaux en français facile du week-end. Chaque semaine, Yvan Amar répond aux questions d'un auditeur.