×

Mes naudojame slapukus, kad padėtume pagerinti LingQ. Apsilankę avetainėje Jūs sutinkate su mūsų slapukų politika.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 17 mars 2018

Journal en français facile 17 mars 2018

21 h Paris

20 h TU

Gilles Moreau : Bonsoir et bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir !

Dans l'actualité :

La crise diplomatique entre le Royaume Uni et la Russie. En réponse aux sanctions prises par Londres, Moscou expulse 23 diplomates britanniques en poste en Russie.

SB : Cette crise oppose les deux pays au moment où Vladimir Poutine est sur le point d'être réélu à la présidence de la Russie.

GM : Au sommaire également de ce journal :

- La fuite de dizaines de milliers de Syriens devant la violence des combats.

- A Mayotte, la législative partielle aura bien lieu demain, malgré les craintes des élus locaux.

- Le mot de la semaine en compagnie d'Yvan Amar : le mot "expulsion".

SB : 23 diplomates britanniques en poste en Russie vont être expulsés.

GM : C'est la réponse de Moscou aux sanctions prises par Londres, des expulsions de diplomates russes décidées après l'empoisonnement d'un ancien agent double russe en Angleterre. La Russie met fin par ailleurs aux activités du British Council et retire l'autorisation donnée au Royaume-Uni d'ouvrir un consulat général à Saint-Pétersbourg.

Les précisions d'Achim Lippold :

« La Grande-Bretagne s'attendait à cette réponse musclée et l'a même "anticipée", a déclaré la première ministre Theresa May. Lors d'un discours prononcé au congrès de son parti conservateur à Londres, elle a accusé la Russie d'être - je cite - coupable d'une tentative d'assassinat sur le sol britannique. Le gouvernement russe de son côté nie toute implication dans l'attaque au gaz toxique contre l'ancien espion Sergei Skripal et sa fille. Et il justifie l'expulsion des 23 diplomates britanniques par des "actions de provocation" et les "accusations sans fondement" portées par Londres contre la Russie. Vendredi, le ministre des affaires étrangères britannique Boris Johnson est allé encore plus loin. Il a directement accusé le président russe Vladimir Poutine d'avoir donné l'ordre d'empoisonner l'ancien espion. La riposte de Moscou ne se limite pas aux mesures contre le personnel diplomatique. Le Kremlin a également ordonné la fermeture du British Council, l'organisme chargé de promouvoir la culture britannique dans le monde. Va-t-on vers une escalade de la crise? Theresa May en tout cas ne semble pas exclure d'autres mesures. Nous allons réfléchir "aux prochaines étapes dans les jours qui viennent" a-t-elle déclaré ce samedi. » GM : Avec ces mesures de rétorsion russes, une nouvelle étape est franchie dans la crise diplomatique russe entre la Russie et la Grande-Bretagne, alors que Vladimir Poutine s'apprête à décrocher un quatrième mandat à la tête de son pays. Il est crédité de près de 70 % des voix dans les derniers sondages.

SB : En Syrie, des milliers de civils ont continué de fuir aujourd'hui sur les deux principales lignes de front : la Ghouta orientale et la région d'Afrine.

GM : Selon l'OSDH, au moins 37 civils ont été tués aujourd'hui par des raids aériens sur les zones de la Ghouta encore aux mains des rebelles. Et pour échapper aux bombes, plus de 20.000 personnes ont fui ces secteurs ce samedi.

Murielle Paradon :

« La télévision d'Etat syrienne montre des images de civils arrivant en colonnes dans les faubourgs de Damas. Des hommes, des femmes et des enfants, portant un simple baluchon, certains, malades ou blessés, arrivent sur des fauteuils roulants. Ils fuient la Ghouta orientale où les bombardements du régime ont redoublé d'intensité depuis un mois. Bachar el Assad veut en finir avec les rebelles qui tiennent l'enclave depuis 5 ans. Mais cela se fait au détriment des civils, qui meurent sous les bombes ou qui sont affamés. Depuis quelques jours seulement, ils parviennent à fuir. Sur un autre front, au nord de la Syrie, c'est aussi l'exode. Des milliers de Kurdes quittent la ville d'Afrine, encerclée par les Turques et leurs alliés, des rebelles syriens. Ankara a lancé une opération militaire il y a près de deux mois contre les combattants kurdes de la région, considérés comme des terroristes mais qui sont pourtant des alliés des Etats Unis ou de la France dans la lutte contre l'organisation Etat islamique. Là aussi des civils meurent. Selon plusieurs sources, l'aviation turque a bombardé le principal hôpital d'Afrine hier soir, faisant plusieurs victimes. » GM : L'opposition ivoirienne appelle à manifester le 22 mars, en vue des prochaines élections en Côte d'Ivoire : élections sénatoriales le 24 mars, puis locales cette année, et surtout la présidentielle de 2020. L'opposition veut attirer l'attention sur la Commission électorale, qu'elle accuse d'être favorable au pouvoir.

SB : Les élus de Mayotte ont réclamé le report de l'élection législative partielle prévue demain dans ce département français de l'océan indien.

GM : Ils mettent en avant "des raisons de sécurité" et les difficultés pour les candidats à faire campagne. Le département fait face à une grave crise sociale, économique et sécuritaire.

Ecoutons Mohamed Bacar, maire Les Républicains de Tsingoni :

« Nous estimons en effet que dans un contexte d'instabilité, de tensions sociales et de grogne populaire, il nous parait difficile de maintenir ces élections. La multiplication des barrages sur les routes empêche la bonne organisation du vote dans l'ensemble des communes concernées. Là ce que l'on constate c'est un déni de démocratie parce que les candidats n'ont même pas eu le temps de faire des meetings et de faire campagne, de prendre contact avec leurs électeurs. L'autre point fort c'est que vu l'insécurité qui règne nous craignons que nos agents de mairie désignés pour l'organisation des élections soient agressés physiquement par les manifestants. Et donc rien ne nous garantit que la sécurité soit présente. C'est pour cela que nous les maires avons demandé que les élections soient reportées. » GM : Propos recueillis par Tom Rossi. Le préfet de Mayotte a répondu en fin de journée : cette législative partielle aura bien lieu demain.

Rugby : l'Irlande s'impose dans le tournoi des VI nations et s'offre un grand Chelem, le 3 ème de son histoire. Dernier succès cet après-midi c/ l'Angleterre, à Twickenham 24 à 15. Coté français, déception : le XV de France s'est incliné d'un seul point au pays de Galles 14 à 13. Avec un total de 2 victoires pour 3 défaites, les Bleus terminent à la 4 ème place dans ce tournoi.

« Expulsion » : c 'est le mot de la semaine, décrypté pour nous par Yvan Amar :

« 23 diplomates expulsés de Russie. C'est la réponse russe à Theresa May. Mais bien sûr ces diplomates n'ont aucune responsabilité directe dans le problème qui oppose les deux pays. Ce mot d'expulsion n'est pas réservé à une situation où l'expulsé et toujours une victime innocente. On peut parfois expulser des habitants qui ne payent pas leur loyer à leur propriétaire. Et on a d'ailleurs, en France une trêve hivernale durant laquelle les expulsions sont interdites. Mais ce mot est le plus souvent réservé à cet usage. On l'emploie rarement dans d'autres situations : par exemple lorsqu'on qu'on ne veut plus de vous dans votre emploi, ou dans votre école, ou dans un groupe quelconque. On peut dire qu'on est expulsé - une image assez violente. Mais on dira plutôt qu'on est exclu. Là, la langue est tout à fait administrative et officielle. Alors qu'on peut être expulsé par la force et sans que ce soit légal : on sent la violence, la force concrète, le coup de pied qui vous jette dehors. On en rajoute d'ailleurs parfois pour souligner que le processus s'effectue sans ménagement : expulsé manu militari. Par la main militaire ? En tout cas il s'agit avec cette expression latine d'une expulsion par la force, contre votre volonté, même si vous résistez. Est-ce que renvoyer est un autre synonyme ? Disons que c'est le mot neutre : ni familier, ni trop abstrait, on a l'impression qu'il dit juste ce qu'il veut dire, ni plus ni moins. Mais une fois terminé le conseil de classe ou l'entretien avec le responsable des relations humaines, une fois dans le couloir, on peut parler autrement. Et on est furieux de s'être fait virer. Le terme est très fréquent, et il exprime justement la sècheresse du geste, en donnant une impression cinglante. Se faire saquer n'est pas plus aimable, et au départ il s'agit de rendre son sac à celui qu'on avait tout d'abord embauché. Mais la liste serait longue s'il fallait s'arrêter sur tous les mots qui ont ce sens là : on se fait aussi bien balancer, lourder, remercier, congédier, mettre à la porte etc. » Merci Yvan Amar, vous serez de retour demain à la même heure pour « l'Expression de la semaine ». Dans l'immédiat c'est la fin de votre Journal en français facile à retrouver sur notre site à la page RFI Savoirs.

Bonsoir à tous, bonsoir Sylvie !

Journal en français facile 17 mars 2018 Journal en français facile March 17, 2018 Journal en français facile 17 marzo 2018

21 h Paris

20 h TU

Gilles Moreau : Bonsoir et bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir !

Dans l’actualité :

La crise diplomatique entre le Royaume Uni et la Russie. En réponse aux sanctions prises par Londres, Moscou expulse 23 diplomates britanniques en poste en Russie.

SB : Cette crise oppose les deux pays au moment où Vladimir Poutine est sur le point d’être réélu à la présidence de la Russie.

GM : Au sommaire également de ce journal :

- La fuite de dizaines de milliers de Syriens devant la violence des combats.

- A Mayotte, la législative partielle aura bien lieu demain, malgré les craintes des élus locaux.

- Le mot de la semaine en compagnie d’Yvan Amar : le mot "expulsion".

SB : 23 diplomates britanniques en poste en Russie vont être expulsés.

GM : C’est la réponse  de Moscou aux sanctions prises par Londres, des expulsions de diplomates russes décidées après l’empoisonnement d’un ancien agent double russe en Angleterre. La Russie met fin par ailleurs aux activités du British Council et retire l’autorisation donnée au Royaume-Uni d’ouvrir un consulat général à Saint-Pétersbourg.

Les précisions d’Achim Lippold :

« La Grande-Bretagne s’attendait à cette réponse musclée et l’a même "anticipée", a déclaré la première ministre Theresa May. Lors d’un discours prononcé au congrès de son parti conservateur à Londres, elle a accusé la Russie d’être - je cite -  coupable d’une tentative d’assassinat sur le sol britannique. Le gouvernement russe de son côté nie toute implication dans l’attaque au gaz toxique contre l’ancien espion Sergei Skripal et sa fille. Et il justifie l’expulsion des 23 diplomates britanniques par des "actions de provocation" et les "accusations sans fondement" portées par Londres contre la Russie. Vendredi, le ministre des affaires étrangères britannique Boris Johnson est allé encore plus loin. Il a directement accusé le président russe Vladimir Poutine d’avoir donné l’ordre d’empoisonner l’ancien espion. La riposte de Moscou ne se limite pas aux mesures contre le personnel diplomatique. Le Kremlin a également ordonné la fermeture du British Council, l’organisme chargé de promouvoir la culture britannique dans le monde. Va-t-on vers une escalade de la crise? Theresa May en tout cas ne semble pas exclure d’autres mesures. Nous allons réfléchir "aux prochaines étapes dans les jours qui viennent" a-t-elle déclaré ce samedi. »   GM : Avec ces mesures de rétorsion russes, une nouvelle étape est franchie dans la crise diplomatique russe entre la Russie et la Grande-Bretagne,  alors que Vladimir Poutine s’apprête à décrocher un quatrième mandat à la tête de son pays. Il est crédité de près de 70 % des voix dans les derniers sondages.

SB : En Syrie, des milliers de civils ont continué de fuir aujourd’hui sur les deux principales lignes de front :  la Ghouta orientale et la région d’Afrine.

GM : Selon l’OSDH, au moins 37 civils ont été tués aujourd’hui  par des raids aériens sur les zones de la Ghouta encore aux mains des rebelles. Et pour échapper aux bombes, plus de 20.000 personnes ont fui ces secteurs ce samedi.

Murielle Paradon :

« La télévision d’Etat syrienne montre des images de civils arrivant en colonnes dans les faubourgs de Damas. Des hommes, des femmes et des enfants, portant un simple baluchon, certains, malades ou blessés, arrivent sur des fauteuils roulants. Ils fuient la Ghouta orientale où les bombardements du régime ont redoublé d’intensité depuis un mois. Bachar el Assad veut en finir avec les rebelles qui tiennent l’enclave depuis 5 ans. Mais cela se fait au détriment des civils, qui meurent sous les bombes ou qui sont affamés. Depuis quelques jours seulement, ils parviennent à fuir. Sur un autre front, au nord de la Syrie, c’est aussi l’exode. Des milliers de Kurdes quittent la ville d’Afrine, encerclée par les Turques et leurs alliés, des rebelles syriens. Ankara a lancé une opération militaire il y a près de deux mois contre les combattants kurdes de la région, considérés comme des terroristes mais qui sont pourtant des alliés des Etats Unis ou de la France dans la lutte contre l’organisation Etat islamique. Là aussi des civils meurent. Selon plusieurs sources,  l’aviation turque a bombardé le principal hôpital d’Afrine hier soir, faisant plusieurs victimes. » GM : L’opposition ivoirienne appelle à manifester le 22 mars, en vue des prochaines élections en Côte d’Ivoire : élections sénatoriales le 24 mars, puis locales cette année, et surtout la présidentielle de 2020. L’opposition veut attirer l’attention sur la Commission électorale, qu’elle accuse d’être favorable au pouvoir.

SB : Les élus de Mayotte ont réclamé le report de l’élection législative partielle prévue demain dans ce département français de l’océan indien.

GM : Ils mettent en avant  "des raisons de sécurité" et les difficultés pour les candidats à faire campagne. Le département fait face à une grave crise sociale, économique et sécuritaire.

Ecoutons Mohamed Bacar,  maire Les Républicains de Tsingoni  :

« Nous estimons en effet que dans un contexte d’instabilité, de tensions sociales et de grogne populaire, il nous parait difficile de maintenir ces élections. La multiplication des barrages sur les routes empêche la bonne organisation du vote dans l’ensemble des communes concernées. Là ce que l’on constate c’est un déni de démocratie parce que les candidats n’ont même pas eu le temps de faire des meetings et de faire campagne, de prendre contact avec leurs électeurs. L’autre point fort c’est que vu l’insécurité qui règne nous craignons que nos agents de mairie désignés pour l’organisation des élections soient agressés physiquement par les manifestants. Et donc rien ne nous garantit que la sécurité soit présente. C’est pour cela que nous les maires avons demandé que les élections soient reportées. » GM : Propos recueillis par Tom Rossi. Le préfet de Mayotte a répondu en fin de journée : cette législative partielle aura bien lieu demain.

Rugby : l’Irlande s’impose dans le tournoi des VI nations et s’offre un grand Chelem, le 3 ème de son histoire. Dernier succès cet après-midi c/ l’Angleterre, à Twickenham 24 à 15. Coté français, déception : le XV de France s’est incliné d’un seul point au pays de Galles 14 à 13. Avec un total de 2 victoires pour 3 défaites, les Bleus terminent à la 4 ème place dans ce tournoi.

« Expulsion » : c 'est le mot de la semaine, décrypté pour nous par Yvan Amar :

« 23 diplomates expulsés de Russie. C’est la réponse russe à Theresa May. Mais bien sûr ces diplomates n’ont aucune responsabilité directe dans le problème qui oppose les deux pays. Ce mot d’expulsion n’est pas réservé à une situation où l’expulsé et toujours une victime innocente. On peut parfois expulser des habitants qui ne payent pas leur loyer à leur propriétaire. Et on a d’ailleurs, en France une trêve hivernale durant laquelle les expulsions sont interdites. Mais ce mot est le plus souvent réservé à cet usage. On l’emploie rarement dans d’autres situations : par exemple lorsqu’on qu’on ne veut plus de vous dans votre emploi, ou dans votre école, ou dans un groupe quelconque. On peut dire qu’on est expulsé - une image assez violente. Mais on dira plutôt qu’on est exclu. Là, la langue est tout à fait administrative et officielle. Alors qu’on peut être expulsé par la force et sans que ce soit légal : on sent la violence, la force concrète, le coup de pied qui vous jette dehors. On en rajoute d’ailleurs parfois pour souligner que le processus s’effectue sans ménagement : expulsé manu militari. Par la main militaire ? En tout cas il s’agit avec cette expression latine d’une expulsion par la force, contre votre volonté, même si vous résistez. Est-ce que renvoyer est un autre synonyme ? Disons que c’est le mot neutre : ni familier, ni trop abstrait, on a l’impression qu’il dit juste ce qu’il veut dire, ni plus ni moins. Mais une fois terminé le conseil de classe ou l’entretien avec le responsable  des relations humaines, une fois dans le couloir, on peut parler autrement. Et on est furieux de s’être fait virer. Le terme est très fréquent, et il exprime justement la sècheresse du geste, en donnant une impression cinglante. Se faire saquer n’est pas plus aimable, et au départ il s’agit de rendre son sac à celui qu’on avait tout d’abord embauché. Mais la liste serait longue s’il fallait s’arrêter sur tous les mots qui ont ce sens là : on se fait aussi bien balancer, lourder, remercier, congédier, mettre à la porte etc. » Merci Yvan Amar, vous serez de retour demain à la même heure  pour « l’Expression de la semaine ». Dans l’immédiat c’est la fin de votre Journal en français facile à retrouver sur notre site à la page RFI Savoirs.

Bonsoir à tous, bonsoir Sylvie !