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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Meg va à la foire aux vanités IX

Meg va à la foire aux vanités IX

Mais, à la fin de la soirée, elle entendit par hasard quelques mots d'une conversation qui la troublèrent extrêmement ; elle était assise dans la serre et attendait une glace que son danseur était allé lui chercher, lorsqu'elle entendit une voix demander de l'autre côté du mur de fleurs :

« Quel âge a-t-il ?

– Seize ou dix-sept ans, je crois.

– Ce serait un très beau parti pour une de ces petites filles. Sallie dit qu'ils sont très intimes maintenant, et le vieux monsieur raffole d'elle.

– Mme Marsch y a peut-être bien pensé ; mais la jeune fille n'y pense évidemment pas encore, dit une voix que Meg reconnut pour être celle de Mme Moffat.

– Elle a cependant énormément rougi quand les fleurs sont arrivées. Pauvre petite fille ! Elle serait si jolie si elle était habillée. Pensez-vous qu'elle s'offenserait si nous lui offrions de lui prêter une robe pour jeudi ? demanda la voix de Clara.

– Elle est fière, mais je ne crois pas qu'elle s'en fâcherait, car elle n'a que cette robe de tarlatane. Elle peut y faire quelque accroc ce soir, ce qui sera un bon prétexte pour lui en offrir une nouvelle.

– Nous verrons ! J'inviterai ce petit Laurentz, soi-disant pour faire plaisir à Pâquerette, et nous nous amuserons à les voir ensemble. »

Au même moment, le danseur de Meg arriva et la trouva rouge comme un coquelicot et très excitée. Son orgueil lui fut utile dans ce moment- là ; il l'aida à cacher sa mortification de ce qu'elle venait d'entendre, car, quelque innocente et simple qu'elle fût, elle ne pouvait s'empêcher de comprendre le sens du bavardage de ses amies : Mme Marsch y a pensé ; – Elle a rougi ; – et sa robe de tarlatane. Elle s'était sentie au moment de pleurer et elle aurait voulu s'enfuir chez elle, dire ses troubles et demander des avis à sa mère ; mais, comme c'était impossible, elle avait fait tous ses efforts pour paraître gaie et, étant un peu excitée, elle y avait assez réussi pour que personne ne pût soupçonner combien cela lui coûtait.

Pour tout dire, elle fut très contente quand, à la fin de la soirée elle put aller tranquillement dans son lit. Une fois seule, quelques larmes vinrent rafraîchir ses joues brûlantes. Les paroles de ses amies, relatives à sa mère et à Laurie, avaient ouvert un nouveau monde à Meg et troublaient la paix de l'ancien, où jusqu'alors elle avait vécu aussi heureuse qu'une enfant. Son amitié innocente pour Laurie était gâtée par les quelques mots qu'elle avait entendus ; sa foi en sa mère était un peu blessée par les plans mondains que lui attribuait M me Moffat, laquelle jugeait les autres d'après elle- même, et sa bonne résolution de se contenter de la simplicité de toilette qui convenait à une jeune fille pauvre était affaiblie par la pitié de ses amies, qui semblaient penser qu'une robe comme la sienne était le plus grand malheur du monde.

La pauvre Meg passa la nuit sans dormir et se leva malheureuse, à moitié fâchée contre ses amies, et à moitié honteuse d'elle-même. Personne n'était en train de rien faire ce matin-là, et il était plus de midi lorsque les jeunes filles retrouvèrent assez d'énergie pour reprendre leur tapisserie. Quelque chose dans les manières de ses amies frappa immédiatement Meg ; elles la traitaient avec plus de respect, pensait-elle, prenaient un tendre intérêt à tout ce qu'elle disait, et la regardaient avec des yeux qui montraient visiblement de la curiosité. Tout cela la surprit et la flatta ; mais elle n'en comprit la raison que lorsque miss Belle, levant les yeux de dessus la lettre qu'elle écrivait, dit d'un air sentimental :

« Pâquerette, j'ai envoyé à votre ami M. Laurentz une invitation pour jeudi ; nous aimerions à le connaître, et ce sera pour nous un partner agréable. »

Meg rougit, et une idée malicieuse de taquiner les jeunes filles lui fit répondre modestement :

« Vous êtes bien bonne, mais je crains bien qu'il ne vienne pas.

– Pourquoi, chérie ?

– Il est trop vieux.

– Qu'est-ce que vous voulez dire, mon enfant ? demanda miss Clara. Quel âge a-t-il ?

– Près de soixante-dix ans, je crois, répondit Meg en comptant les points de son dessin, afin de cacher la gaieté qui brillait dans ses yeux.

– Oh ! la petite rusée ! Nous parlions naturellement du jeune homme, dit miss Belle en riant.

– Il n'y a pas de jeune homme auprès de M. Laurentz ; Laurie est un petit garçon. »

Et Meg rougit du regard bizarre qu'échangèrent les deux soeurs.

« Il a à peu près votre âge ? demanda Annie.

– Non, il a plutôt celui de ma soeur Jo.

– C'est très gentil à lui de vous avoir envoyé des fleurs, n'est-ce pas ? demanda Annie, prenant sans motif un air grave.

– Oui, il nous en envoie souvent à toutes ; leur maison en est toute remplie, et nous les aimons tant ! Ma mère et le vieux M. Laurentz sont grands amis, et il est tout naturel que nous jouions ensemble, dit Meg qui espérait que ses amies en diraient davantage.

– Il est évident que Pâquerette ne sait encore rien, dit miss Clara à Belle.

– Je vais aller acheter quelques petits objets de toilette pour mes filles. Puis-je faire quelque chose pour vous, mesdemoiselles ? demanda Mme Moffat, qui entra dans la chambre en marchant avec la légèreté d'un éléphant.

– Non, merci, madame, répond Sallie ; j'ai ma robe de soie rose qui est toute neuve, et je n'ai besoin de rien.

– Ni moi... » commença Meg.

Mais elle s'arrêta court, car il lui vint tout à coup à l'idée qu'elle aurait grand besoin de plusieurs objets, mais qu'elle ne pouvait pas les acheter.

« Qu'est-ce que vous mettrez ? demanda Sallie.

– Encore ma vieille robe blanche, si je peux la raccommoder assez bien pour qu'on ne voie pas la grande déchirure que j'y ai faite hier, dit Meg en essayant de parler librement ; mais la vérité est qu'elle ne se sentait pas du tout à son aise.

– Pourquoi n'en envoyez-vous pas chercher une autre chez vous ? demanda Sallie qui n'avait pas beaucoup de tact.

– Pour une excellente raison, miss ; je n'en ai pas d'autre ! »

Il fallut un certain courage à Meg pour dire cela. Sallie ne s'en doutait pas, car elle s'écria avec une surprise naïve :

« Pas d'autre ! Que c'est drôle de... »

Mais Belle, lui adressant un regard de reproche, l'empêcha de finir sa phrase et dit avec bonté :

« Rien n'est plus naturel ! À quoi lui servirait d'avoir plusieurs robes, puisqu'elle ne va pas encore dans le monde ? – D'ailleurs, Pâquerette, quand vous en auriez une douzaine chez vous, vous n'auriez pas besoin de les envoyer chercher ; j'ai une jolie robe de soie bleue toute neuve, qu'à mon grand regret, il m'a fallu mettre de côté parce que j'avais grandi trop vite ; vous la porterez pour me faire plaisir, n'est-ce pas, chérie ?

– Vous êtes très bonne, mais cela ne m'ennuie pas de mettre ma vieille robe, si cela ne vous fait rien à vous-même ; elle est bien assez belle pour une petite fille comme moi.

– Oh ! je vous en prie, laissez-moi vous habiller ; cela me fera beaucoup de plaisir, et vous serez une vraie petite beauté quand je vous aurai arrangée à ma manière. Je ne vous laisserai voir à personne jusqu'à ce que vous soyez prête, et nous arriverons comme Cendrillon et sa marraine », dit Belle de son ton le plus persuasif.

Meg ne pouvait pas refuser une offre faite avec tant de bonne grâce, et un désir secret, de voir si elle serait en effet « une vraie petite beauté », la décida à accepter et lui fit oublier tous ses petits griefs envers la famille Moffat.

Meg va à la foire aux vanités IX Meg geht auf den Jahrmarkt der Eitelkeiten IX Meg goes to vanity fair IX Meg va a Vanity Fair IX Meg va a Vanity Fair IX Meg, 베니티 페어 IX에 참가하다

Mais, à la fin de la soirée, elle entendit par hasard quelques mots d'une conversation qui la troublèrent extrêmement ; elle était assise dans la serre et attendait une glace que son danseur était allé lui chercher, lorsqu'elle entendit une voix demander de l'autre côté du mur de fleurs : But, at the end of the evening, she overheard a few words of a conversation that disturbed her extremely; she was sitting in the greenhouse waiting for an ice cream that her dancer had gone to get for her, when she heard a voice asking from the other side of the flower wall: Estaba sentada en el invernadero esperando un helado que le había traído su bailarina, cuando oyó una voz que preguntaba desde el otro lado del muro de flores:

« Quel âge a-t-il ? "How old is he?

– Seize ou dix-sept ans, je crois. - Sixteen or seventeen, I think.

– Ce serait un très beau parti pour une de ces petites filles. - It would be a beautiful party for one of these little girls. Sallie dit qu'ils sont très intimes maintenant, et le vieux monsieur raffole d'elle. Sallie says they are very intimate now, and the old man is very fond of her. Sallie dice que ahora son muy íntimos y que el viejo está loco por ella.

– Mme Marsch y a peut-être bien pensé ; mais la jeune fille n'y pense évidemment pas encore, dit une voix que Meg reconnut pour être celle de Mme Moffat. - Mrs. Marsch may well have thought of it; but the girl obviously hasn't yet," said a voice Meg recognized as Mrs. Moffat's. - Puede que la señora Marsch lo haya pensado, pero es evidente que la niña aún no -dijo una voz que Meg reconoció como la de la señora Moffat.

– Elle a cependant énormément rougi quand les fleurs sont arrivées. - However, she blushed a lot when the flowers arrived. - Pero se sonrojó mucho cuando llegaron las flores. Pauvre petite fille ! Poor little girl! Elle serait si jolie si elle était habillée. She would be so pretty if she was dressed. Estaría tan guapa si llevara ropa. Pensez-vous qu'elle s'offenserait si nous lui offrions de lui prêter une robe pour jeudi ? Do you think she would be offended if we offered to lend her a dress for Thursday? demanda la voix de Clara.

– Elle est fière, mais je ne crois pas qu'elle s'en fâcherait, car elle n'a que cette robe de tarlatane. - She's proud, but I don't think she'd be mad about it, because she only has this tarlatan dress. Elle peut y faire quelque accroc ce soir, ce qui sera un bon prétexte pour lui en offrir une nouvelle. She may have a few snags tonight, which will be a good excuse to give her a new one. Puede que esta noche se enganche un poco, lo que será una buena excusa para darle uno nuevo.

– Nous verrons ! - We will see! J'inviterai ce petit Laurentz, soi-disant pour faire plaisir à Pâquerette, et nous nous amuserons à les voir ensemble. I'll invite this little Laurentz, supposedly to please Pâquerette, and we'll have fun seeing them together. Invitaré a este pequeño Laurentz, supuestamente para complacer a Pâquerette, y nos divertiremos viéndolos juntos. »

Au même moment, le danseur de Meg arriva et la trouva rouge comme un coquelicot et très excitée. At the same time, Meg's dancer arrived and found her red as a poppy and very excited. Al mismo tiempo, la bailarina de Meg llegó para encontrarla roja como una amapola y muy excitada. Son orgueil lui fut utile dans ce moment- là ; il l'aida à cacher sa mortification de ce qu'elle venait d'entendre, car, quelque innocente et simple qu'elle fût, elle ne pouvait s'empêcher de comprendre le sens du bavardage de ses amies : Mme Marsch y a pensé ; – Elle a rougi ; – et sa robe de tarlatane. Her pride was useful to her at that moment; it helped her to hide her mortification at what she had just heard, for, however innocent and simple she was, she could not help but understand the meaning of her friends' chatter: Mrs. Marsch thought about it; - she blushed; - and her tarlatan dress. Su orgullo le fue útil en aquel momento; le ayudó a ocultar su mortificación por lo que acababa de oír, pues, por muy inocente y sencilla que fuera, no podía evitar comprender el significado de la cháchara de sus amigas: Madame Marsch pensó en ello -se ruborizó- y en su vestido de tarlatana. Elle s'était sentie au moment de pleurer et elle aurait voulu s'enfuir chez elle, dire ses troubles et demander des avis à sa mère ; mais, comme c'était impossible, elle avait fait tous ses efforts pour paraître gaie et, étant un peu excitée, elle y avait assez réussi pour que personne ne pût soupçonner combien cela lui coûtait. She had felt at the point of crying, and she would have liked to run home, tell her troubles, and ask her mother for advice; but, as this was impossible, she had made every effort to appear cheerful, and, being a little excited, had succeeded enough that no one could suspect how much it cost her. Pero como esto era imposible, se había esforzado por parecer alegre y, estando un poco excitada, lo había conseguido lo suficiente como para que nadie sospechara lo mucho que le estaba costando.

Pour tout dire, elle fut très contente quand, à la fin de la soirée elle put aller tranquillement dans son lit. To tell the truth, she was very happy when, at the end of the evening, she could go quietly to her bed. Une fois seule, quelques larmes vinrent rafraîchir ses joues brûlantes. Once alone, a few tears came to cool her burning cheeks. Les paroles de ses amies, relatives à sa mère et à Laurie, avaient ouvert un nouveau monde à Meg et troublaient la paix de l'ancien, où jusqu'alors elle avait vécu aussi heureuse qu'une enfant. The words of her friends, about her mother and Laurie, had opened up a new world for Meg and disturbed the peace of the old one, where until then she had lived as happily as a child. Las palabras de sus amigas, sobre su madre y Laurie, habían abierto un mundo nuevo para Meg y perturbado la paz del viejo, donde hasta entonces había vivido tan feliz como una niña. Son amitié innocente pour Laurie était gâtée par les quelques mots qu'elle avait entendus ; sa foi en sa mère était un peu blessée par les plans mondains que lui attribuait M me Moffat, laquelle jugeait les autres d'après elle- même, et sa bonne résolution de se contenter de la simplicité de toilette qui convenait à une jeune fille pauvre était affaiblie par la pitié de ses amies, qui semblaient penser qu'une robe comme la sienne était le plus grand malheur du monde. Her innocent friendship for Laurie was spoiled by the few words she had heard; her faith in her mother was a little hurt by the worldly plans attributed to her by Mrs. Moffat, who judged others by herself; and her good resolution to be content with the simplicity of dress befitting a poor girl was weakened by the pity of her friends, who seemed to think that a dress like hers was the greatest misfortune in the world. Su inocente amistad por Laurie se vio estropeada por las pocas palabras que había oído; su fe en su madre se vio un poco herida por los planes mundanos que le atribuía la señora Moffat, que juzgaba a los demás por sí misma; y su buena resolución de contentarse con la sencillez de vestido propia de una niña pobre se vio debilitada por la lástima de sus amigas, que parecían pensar que un vestido como el suyo era la mayor desgracia del mundo.

La pauvre Meg passa la nuit sans dormir et se leva malheureuse, à moitié fâchée contre ses amies, et à moitié honteuse d'elle-même. Poor Meg spent the night without sleep and woke up unhappy, half angry at her friends and half ashamed of herself. La pobre Meg pasó la noche sin dormir y se despertó descontenta, medio enfadada con sus amigos y medio avergonzada de sí misma. Personne n'était en train de rien faire ce matin-là, et il était plus de midi lorsque les jeunes filles retrouvèrent assez d'énergie pour reprendre leur tapisserie. No one was doing anything that morning, and it was past noon when the girls regained enough energy to resume their tapestry. Nadie estaba haciendo nada aquella mañana, y ya había pasado el mediodía cuando las chicas recuperaron la energía suficiente para reanudar su tapiz. Quelque chose dans les manières de ses amies frappa immédiatement Meg ; elles la traitaient avec plus de respect, pensait-elle, prenaient un tendre intérêt à tout ce qu'elle disait, et la regardaient avec des yeux qui montraient visiblement de la curiosité. Something in the manners of her friends struck Meg at once; they treated her with more respect, she thought, took a tender interest in everything she said, and looked at her with eyes that showed obvious curiosity. Algo en la manera de ser de sus amigas llamó inmediatamente la atención de Meg; la trataban con más respeto, pensó, se interesaban tiernamente por todo lo que decía y la miraban con ojos que mostraban una evidente curiosidad. Tout cela la surprit et la flatta ; mais elle n'en comprit la raison que lorsque miss Belle, levant les yeux de dessus la lettre qu'elle écrivait, dit d'un air sentimental : All this surprised and flattered her; but she did not understand the reason until Miss Belle, looking up from the letter she was writing, said with a sentimental air: Todo esto la sorprendió y halagó; pero no comprendió la razón hasta que la señorita Belle, levantando la vista de la carta que estaba escribiendo, dijo con aire sentimental:

« Pâquerette, j'ai envoyé à votre ami M. Laurentz une invitation pour jeudi ; nous aimerions à le connaître, et ce sera pour nous un partner agréable. "Pâquerette, I have sent your friend Mr. Laurentz an invitation for Thursday; we would like to know him, and it will be a pleasant partner for us. »

Meg rougit, et une idée malicieuse de taquiner les jeunes filles lui fit répondre modestement : Meg blushed, and a mischievous idea of teasing the girls made her answer modestly: Meg se sonrojó, y una idea maliciosa de tomar el pelo a las jovencitas le hizo responder con modestia:

« Vous êtes bien bonne, mais je crains bien qu'il ne vienne pas. "You're very good, but I'm afraid he won't come.

– Pourquoi, chérie ?

– Il est trop vieux. - It is too old.

– Qu'est-ce que vous voulez dire, mon enfant ? - What do you mean, my child? demanda miss Clara. Quel âge a-t-il ?

– Près de soixante-dix ans, je crois, répondit Meg en comptant les points de son dessin, afin de cacher la gaieté qui brillait dans ses yeux. - Nearly seventy, I think," replied Meg, counting the dots in her drawing to hide the mirth that shone in her eyes. - Casi setenta, creo -respondió Meg, contando los puntos de su dibujo para ocultar la alegría que brillaba en sus ojos-.

– Oh ! la petite rusée ! the little trickster! ¡la niña astuta! Nous parlions naturellement du jeune homme, dit miss Belle en riant.

– Il n'y a pas de jeune homme auprès de M. Laurentz ; Laurie est un petit garçon. - There is no young man near Mr. Laurentz; Laurie is a little boy. »

Et Meg rougit du regard bizarre qu'échangèrent les deux soeurs. And Meg blushed at the strange look the two sisters exchanged. Y Meg se sonrojó ante la extraña mirada que intercambiaron las dos hermanas.

« Il a à peu près votre âge ? "Is he about your age? demanda Annie.

– Non, il a plutôt celui de ma soeur Jo. - No, he has my sister Jo's instead.

– C'est très gentil à lui de vous avoir envoyé des fleurs, n'est-ce pas ? - It was very nice of him to send you flowers, wasn't it? demanda Annie, prenant sans motif un air grave.

– Oui, il nous en envoie souvent à toutes ; leur maison en est toute remplie, et nous les aimons tant ! - Yes, he often sends them to all of us; their house is full of them, and we love them so much! Ma mère et le vieux M. Laurentz sont grands amis, et il est tout naturel que nous jouions ensemble, dit Meg qui espérait que ses amies en diraient davantage. My mother and old Mr. Laurentz are great friends, and it is only natural that we should play together," said Meg, who hoped her friends would say more. Mi madre y el viejo señor Laurentz son grandes amigos, y es natural que juguemos juntos -dijo Meg, esperando que sus amigos dijeran algo más.

– Il est évident que Pâquerette ne sait encore rien, dit miss Clara à Belle. - It's obvious that Pâquerette doesn't know anything yet," said Miss Clara to Belle.

– Je vais aller acheter quelques petits objets de toilette pour mes filles. - I'm going to go buy some small toiletries for my girls. Puis-je faire quelque chose pour vous, mesdemoiselles ? Is there anything I can do for you, ladies? demanda Mme Moffat, qui entra dans la chambre en marchant avec la légèreté d'un éléphant. Mrs. Moffat asked, walking into the room with the lightness of an elephant.

– Non, merci, madame, répond Sallie ; j'ai ma robe de soie rose qui est toute neuve, et je n'ai besoin de rien. - No, thank you, ma'am," said Sallie, "I have my new pink silk dress, and I need nothing.

– Ni moi... » commença Meg.

Mais elle s'arrêta court, car il lui vint tout à coup à l'idée qu'elle aurait grand besoin de plusieurs objets, mais qu'elle ne pouvait pas les acheter. But she stopped short, for it suddenly occurred to her that she would need several items, but she could not buy them. Pero se detuvo en seco, porque de repente se le ocurrió que necesitaría varios artículos, pero que no podía comprarlos.

« Qu'est-ce que vous mettrez ? "What will you wear? "¿Qué te vas a poner? demanda Sallie.

– Encore ma vieille robe blanche, si je peux la raccommoder assez bien pour qu'on ne voie pas la grande déchirure que j'y ai faite hier, dit Meg en essayant de parler librement ; mais la vérité est qu'elle ne se sentait pas du tout à son aise. - Still my old white dress, if I can mend it well enough so that the great tear I made in it yesterday will not be seen," said Meg, trying to speak freely; but the truth is, she did not feel at all comfortable.

– Pourquoi n'en envoyez-vous pas chercher une autre chez vous ? - Why don't you send another one home? - ¿Por qué no mandas a buscar otro a casa? demanda Sallie qui n'avait pas beaucoup de tact. asked Sallie, who was not very tactful.

– Pour une excellente raison, miss ; je n'en ai pas d'autre ! - For a very good reason, miss; I don't have another one! »

Il fallut un certain courage à Meg pour dire cela. It took some courage for Meg to say this. Sallie ne s'en doutait pas, car elle s'écria avec une surprise naïve : Sallie had no idea, for she exclaimed with naive surprise: Sallie no tenía ni idea, pues exclamó con ingenua sorpresa:

« Pas d'autre ! Que c'est drôle de... » How funny to..."

Mais Belle, lui adressant un regard de reproche, l'empêcha de finir sa phrase et dit avec bonté : But Belle, giving him a reproachful look, prevented him from finishing his sentence and said kindly:

« Rien n'est plus naturel ! "Nothing is more natural! "¡Nada podría ser más natural! À quoi lui servirait d'avoir plusieurs robes, puisqu'elle ne va pas encore dans le monde ? What good would it do her to have several dresses, since she is not yet going out into the world? – D'ailleurs, Pâquerette, quand vous en auriez une douzaine chez vous, vous n'auriez pas besoin de les envoyer chercher ; j'ai une jolie robe de soie bleue toute neuve, qu'à mon grand regret, il m'a fallu mettre de côté parce que j'avais grandi trop vite ; vous la porterez pour me faire plaisir, n'est-ce pas, chérie ? - Besides, Pâquerette, when you have a dozen of them at home, you don't need to send for them; I have a pretty new blue silk dress, which, to my great regret, I had to put aside because I had grown up too fast; you will wear it to please me, won't you, dear? - Además, Pâquerette, cuando tuvieras una docena en casa, no necesitarías mandar a buscarlos; tengo un bonito vestido nuevo de seda azul, que muy a mi pesar tuve que dejar de lado porque crecí demasiado deprisa; te lo pondrás para complacerme, ¿verdad, cariño?

– Vous êtes très bonne, mais cela ne m'ennuie pas de mettre ma vieille robe, si cela ne vous fait rien à vous-même ; elle est bien assez belle pour une petite fille comme moi. - You are very good, but I don't mind putting on my old dress, if it doesn't do anything to you; it's nice enough for a little girl like me. - Es usted muy amable, pero no me importa llevar mi vestido viejo, si a usted le da lo mismo; es bastante bonito para una niña como yo.

– Oh ! je vous en prie, laissez-moi vous habiller ; cela me fera beaucoup de plaisir, et vous serez une vraie petite beauté quand je vous aurai arrangée à ma manière. Please let me dress you; it will give me great pleasure, and you will be a real little beauty when I have arranged you in my own way. Por favor, déjame vestirte; me dará mucho placer, y serás una verdadera belleza cuando te haya arreglado a mi manera. Je ne vous laisserai voir à personne jusqu'à ce que vous soyez prête, et nous arriverons comme Cendrillon et sa marraine », dit Belle de son ton le plus persuasif. I won't let anyone see you until you're ready, and then we'll arrive like Cinderella and her godmother," said Belle in her most persuasive tone. No dejaré que nadie te vea hasta que estés lista, y entonces llegaremos como Cenicienta y su madrina", dice Bella en su tono más persuasivo.

Meg ne pouvait pas refuser une offre faite avec tant de bonne grâce, et un désir secret, de voir si elle serait en effet « une vraie petite beauté », la décida à accepter et lui fit oublier tous ses petits griefs envers la famille Moffat. Meg could not refuse an offer made with such good grace, and a secret desire, to see if she would indeed be "a real little beauty," decided her to accept and made her forget all her little grievances against the Moffat family. Meg no podía rechazar una oferta hecha con tan buen talante, y un secreto deseo de ver si realmente sería "una verdadera beldad" la persuadió a aceptar y le hizo olvidar todos sus mezquinos agravios contra la familia Moffat.