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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Jo voisine V

Jo voisine V

Laurie ouvrait la bouche pour lui faire une autre question, quand il se rappela juste à temps que ce n'était pas poli de faire trop de questions. Mais Jo, à qui Laurie plaisait beaucoup, ne demandait pas mieux que de le faire rire un peu, fût-ce aux dépens de la tante Marsch. Elle lui fit une description très amusante de la vieille dame, de ses impatiences, de son gros chien, du perroquet qui parlait espagnol et de la bibliothèque qui avait tant de charme pour elle.

Laurie riait de tout son coeur, de si bon coeur qu'une bonne, tout étonnée, vint voir ce qui se passait. Jo lui racontait précisément qu'un vieux monsieur était venu un jour demander la main de tante Marsch, et qu'au milieu d'une belle phrase, Polly, le perroquet, avait sauté sur le monsieur et lui avait arraché sa perruque en lui criant : « Silence ! »

« Oh ! cela me fait tant de bien de rire ! Continuez, je vous en prie », lui dit-il, encore tout rouge d'avoir tant ri.

Jo, excitée par son succès, continua à parler de leurs jeux, de leurs projets, de leurs espérances, de leurs craintes pour leur père et des événements les plus intéressants du petit monde dans lequel elles vivaient. Ils parlèrent ensuite de livres, et Jo trouva, à sa grande joie, que Laurie les aimait autant qu'elle et en avait même lu davantage.

« Si vous les aimez tant, venez voir les nôtres, lui dit Laurie en se levant. Mon grand-père est sorti ; n'ayez pas peur.

– Je n'ai peur de rien ! répliqua Jo avec un fier mouvement de tête.

– Je le crois », répondit le jeune garçon avec admiration, tout en pensant que si Jo rencontrait le vieux monsieur dans un de ses accès de mauvaise humeur, elle aurait, malgré son courage, de bonnes raisons d'être effrayée.

Toute la maison était chauffée par un calorifère, et Laurie put, malgré son rhume, promener Jo dans toutes les pièces et la laisser examiner à son aise tout ce qui lui plaisait. Lorsqu'ils arrivèrent dans la bibliothèque, Jo se mit à battre des mains et à danser, comme elle faisait toujours quand elle était particulièrement charmée.

« Que de belles, que d'utiles choses ! soupira- t-elle en s'enfonçant dans les profondeurs d'un fauteuil capitonné et promenant un oeil d'admiration sur l'immense quantité de livres et de tableaux qui tapissaient les murs, et sur les statues, les bronzes et les curiosités artistiques qui remplissaient la chambre. Théodore Laurentz, vous êtes la plus heureuse personne du monde, ajouta-t-elle d'un air convaincu.

– On ne peut pas vivre rien qu'avec des livres, répondit Laurie en se penchant sur une table vis- à-vis d'elle. Je donnerais tout ce qui est ici pour avoir des soeurs... »

Mais, avant qu'il eût pu continuer, on entendit un coup de sonnette, et Jo se leva en toute hâte en s'écriant :

« Miséricorde ! C'est votre grand-papa !

– Eh bien, qu'est-ce que cela fait ? Vous n'avez peur de rien, vous savez, lui répondit malicieusement Laurie.

– Je crois que j'ai un peu peur de lui, mais je ne sais vraiment pas pourquoi j'aurais peur ; maman a dit que je pouvais venir, et je ne pense pas que vous en soyez plus malade, dit Jo en se rasseyant et paraissant plus rassurée, quoique ses yeux fussent toujours fixés sur la porte.

– Je vais bien mieux, au contraire, et je vous en suis très reconnaissant ; seulement, j'ai peur que vous ne vous soyez fatiguée en parlant. C'était si agréable de vous écouter, que je n'avais pas le courage de vous arrêter, dit Laurie.

– Monsieur, ce n'est pas votre grand-père, c'est le docteur ! » dit la servante.

Laurie respira, et se tournant vers Jo :

« Ne vous en allez pas, permettez-moi seulement de vous laisser seule pendant une minute. Je suppose que je dois aller vers le docteur, dit Laurie.

– Ne vous inquiétez pas de moi ; je suis heureuse comme une reine, ici », répondit Jo.

Et, Laurie étant parti, elle s'amusa à regarder toutes les charmantes choses qui ornaient la chambre.

Elle était debout devant un beau portrait de M. Laurentz, lorsqu'elle entendit ouvrir la porte, et croyant que c'était Laurie, elle dit sans se retourner, d'un air décidé :

« Maintenant, je suis sûre de ne pas avoir peur de votre grand-papa, car il a les yeux pleins de bonté, quoique sa bouche soit sévère et qu'il paraisse avoir une terrible volonté. Il n'est peut- être pas tout à fait aussi beau que mon grand- père, mais il me plaît.

– Merci, madame ! » dit derrière elle une voix refrognée.

Et Jo, se retournant toute surprise, aperçut le vieux monsieur Laurentz.

La pauvre Jo devint cramoisie, et son coeur battit bien fort lorsqu'elle se rappela ce qu'elle venait de dire. Pendant une minute, elle eut une grande envie de fuir, mais cela n'eût pas été courageux, et ses soeurs, en apprenant sa fuite, se seraient moquées d'elle ; elle se décida donc à rester et à se tirer d'affaire comme elle le pourrait. En regardant de nouveau le vieux monsieur, elle vit que ses yeux avaient, sous ses effrayants sourcils, un air de bonté encore plus grand que ceux du portrait, et qu'on entrevoyait, dans ces mêmes yeux, une ombre de malice qui diminua beaucoup sa crainte. Après une pause terrible, le vieux monsieur dit d'une voix plus refrognée que jamais :

« Ainsi, vous n'avez pas peur de moi ?

– Pas beaucoup, monsieur.

– Et vous ne trouvez pas que je sois aussi bien que votre grand-père ?

– Non, monsieur, pas tout à fait...

– Et vous pensez que j'ai une volonté terrible ?

– J'ai dit seulement que je le supposais.

– Cependant, je vous plais malgré cela ?

– Oui, monsieur. »

Le vieux monsieur parut content des réponses de Jo et, se mettant à rire, lui donna une poignée de main ; puis, rapprochant doucement sa main du menton de Jo et attirant sa figure vers lui, il l'examina attentivement et lui dit gravement en rendant la liberté à sa tête :

« Vous avez l'esprit de votre grand-père, si vous n'en avez pas la figure ; il était beau, ma chère, mais ce qui valait mieux, il était brave et honnête, et j'étais fier d'être son ami.

– Merci, monsieur, répondit Jo, qui se retrouvait dans son état habituel.

– Qu'est-ce que vous avez fait à mon petit-fils, hein ? demanda ensuite le vieux monsieur.

– J'ai seulement essayé de l'égayer », dit Jo.

Et elle raconta comment sa visite était venue.

« Vous pensez qu'il a besoin d'être égayé ?

– Oui, monsieur, il paraît un peu seul, et peut- être la compagnie d'autres enfants lui ferait-elle du bien. Nous ne sommes que des petites filles, monsieur, mais nous serions très contentes de pouvoir faire quelque chose pour lui, car nous n'avons pas oublié le splendide cadeau de Noël que vous nous avez envoyé, dit Jo avec animation.

– Chut ! chut ! C'était l'affaire de M. Laurie. Comment va la pauvre femme Hummel ?

– Très bien, monsieur, maintenant. »

Et Jo lui raconta comme quoi sa mère avait su intéresser à cette pauvre femme des personnes plus riches qu'elle.

« C'est tout à fait comme cela que faisait son père ! Dites-lui que j'irai la voir au premier jour de beau temps. Mais voici la cloche du thé. Venez le prendre avec nous. Voulez-vous ?

– Oui, monsieur, si vous êtes bien sûr que cela ne doive pas vous ennuyer.

– Vous le demanderais-je si cela ne me plaisait pas ? » répondit M. Laurentz en lui offrant son bras, d'après les règles de la vieille politesse.

« Que dira Meg de tout ceci ? » se disait Jo en marchant.

Et ses yeux brillaient de plaisir à cette pensée.

« Eh bien ! qu'est-ce qui lui arrive ? demanda le vieux monsieur en voyant Laurie descendre les escaliers quatre à quatre, et prendre un air de profond étonnement en apercevant Jo au bras de son redoutable grand-père.

– Je ne savais pas que vous étiez revenu, monsieur, dit-il en échangeant avec Jo un regard de triomphe.

– C'était évident d'après la manière dont vous dégringoliez les escaliers. Venez prendre votre thé, monsieur, et conduisez-vous convenablement », dit M. Laurentz en lui tirant les cheveux par manière de caresse.

Et il continua à marcher, tandis que Laurie exécutait derrière son dos une série de mouvements qui indiquaient son contentement.

Le vieux monsieur ne parla pas beaucoup en buvant ses quatre tasses de thé, mais, en revanche, il examina les deux jeunes gens qui bavardaient et riaient comme de vieux amis ; et le changement de son petit-fils ne lui échappa pas. Il y avait alors des couleurs, de la vie et du plaisir sur la figure du jeune garçon, de la vivacité dans ses manières et de la gaieté dans son rire.

« Elle a raison, se dit-il, l'enfant est trop seul. Il faut que je voie ce que ces petites filles pourraient faire pour lui. »

Jo lui plaisait à cause de ses manières originales et spirituelles, et elle paraissait comprendre Laurie aussi bien que si elle était un petit garçon. Si les Laurentz avaient été ce que Jo appelait des « gens raides et guindés », elle ne leur aurait pas plu du tout, car elle aurait été gauche et contrainte avec eux ; mais, comme ils étaient bienveillants et simples, elle resta elle- même et leur fit une très bonne impression.

Quand ils sortirent de table, Jo parla de s'en aller ; mais, Laurie lui dit qu'il avait encore quelque chose à lui montrer et la conduisit dans la serre, qui avait été illuminée exprès pour elle. Jo se crut dans un endroit féerique lorsqu'elle se promena au milieu de ces rangées d'arbustes et de fleurs rares, que les nombreuses lumières embellissaient encore ; mais son plaisir fut plus grand lorsque Laurie, qui avait fait un gros bouquet des plus belles fleurs de la serre, le lui donna en lui disant avec un air heureux qui fit plaisir à Jo :

« Voudriez-vous donner ceci à madame votre mère et l'assurer que j'aime beaucoup le médecin qu'elle m'a envoyé ? »

En rentrant dans le grand salon, ils trouvèrent M. Laurentz assis au coin du feu ; mais l'attention de Jo fut entièrement absorbée par la vue d'un beau piano à queue.

« Jouez-vous du piano ? demanda-t-elle à Laurie d'un air respectueux.

– Un peu, répondit-il modestement.

– Oh ! je vous en prie, jouez-moi quelque chose. Je voudrais tant vous entendre afin de pouvoir le raconter à Beth.

– Jouez d'abord, vous.

– Je ne sais pas jouer ; je suis trop stupide pour apprendre, mais j'aime extrêmement la musique. »

Laurie jouait remarquablement bien pour son âge ; il ne se fit pas prier, et Jo l'écouta avec béatitude, le nez voluptueusement enfoui dans de l'héliotrope et des roses. Ah ! elle aurait bien désiré que Beth pût l'entendre aussi ; mais elle ne le dit pas et fit seulement tant de compliments à Laurie qu'il en fut tout à fait honteux, et que son grand-père se mit à dire :

« Assez ! assez ! jeune fille ; trop de sucres d'orge ne lui valent rien. Il ne joue pas mal, mais j'espère qu'il réussira aussi bien dans des affaires plus importantes. Vous partez ? Je vous suis très reconnaissant de votre visite, et j'espère que vous reviendrez bientôt. Bonsoir, docteur Jo. Mes amitiés à votre mère. »

Il était très aimable, mais quelque chose dans son air fit craindre à Jo d'avoir fait quelque méprise, et elle le demanda à Laurie, quand ils furent seuls.

« Non, c'était moi, répondit Laurie : il n'aime pas m'entendre faire de la musique.

– Pourquoi ?

– Je vous le dirai une autre fois. John va vous reconduire chez vous, puisque je ne le puis pas.

– Ce n'est pas la peine, il n'y a que deux pas à faire. Soignez-vous bien.

– Oui, mais vous reviendrez, n'est-ce pas ?

– Si vous me promettez de venir nous voir quand vous serez guéri.

– Je vous le promets.

– Bonsoir, Laurie.

– Bonsoir, Jo, bonsoir. »

Quand Jo eut raconté ses aventures, toute la famille éprouva le désir d'aller dans la maison à côté, car chacune se trouvait attirée par quelque chose. Mme Marsch désirait parler de son père avec le vieillard qui en parlait si bien et ne l'avait pas oublié ; Meg aurait voulu voir la serre ; Beth soupirait après le piano à queue et désirait admirer les beaux tableaux et les statues.

« Mère, pourquoi M. Laurentz n'aime-t-il pas entendre Laurie jouer du piano ? demanda Jo, qui voulait toujours savoir le pourquoi des choses.

– Je crois, mais je n'en suis pas sûre, que son fils, le père de Laurie, avait épousé une grande artiste italienne ; cette union avait déplu au vieillard, qui était très orgueilleux. La dame était cependant charmante, très distinguée et estimée de tous. Mais ces genres de mariage sont si rarement heureux que le préjugé fut le plus tenace chez M. Laurentz. Il ne voulut jamais revoir son fils. Le père et la mère de Laurie moururent loin de lui en Europe pendant l'enfance de Laurie, et ce ne fut qu'alors que son grand-père fit venir son petit-fils chez lui. Je crois que Laurie, qui est né en Italie, n'est pas d'une constitution robuste et que c'est pour cela que M. Laurentz semble toujours inquiet pour sa santé. Laurie ressemble à sa mère ; il a hérité d'elle son goût pour la musique, et je m'imagine que son grand-père a peur qu'il ne veuille devenir à son tour un artiste. En tous cas, les aptitudes musicales de Laurie lui rappellent sans doute, plus qu'il ne le voudrait, la femme de son fils qu'il n'aimait pas, et je pense que c'est pour cela qu'il s'assombrit, comme dit Jo, quand le pauvre Laurie joue du piano.

– Mon Dieu ! Que cette histoire de Laurie est triste et romanesque ! s'écria Meg.

– Qu'on laisse donc Laurie être artiste s'il en a vraiment la vocation, s'écria Jo, et qu'on ne gâte pas sa vie en le forçant à aller à l'université !

– Aller à l'université ne gâte rien, répondit Mme Marsch. Il manque toujours quelque chose aux artistes qui ignorent tout en dehors de leur spécialité.

– C'est parce que sa mère était Italienne qu'il a de si beaux yeux et de si beaux cheveux noirs et son teint mat si distingué ; les Italiens sont toujours beaux, dit Meg qui était un peu sentimentale.

– Qu'est-ce que vous savez de son air et de ses yeux ? C'est à peine si vous lui avez parlé, s'écria Jo qui, elle, n'était pas du tout sentimentale.

– Ne l'ai-je pas vu à la soirée des Gardiner ? Et d'ailleurs je vois bien, d'après tout ce que vous me dites, qu'il est très aimable. C'est très joli cette phrase qu'il a dite sur ce que maman lui avait envoyé.

– Il parlait du blanc-manger, je suppose.

– Que vous êtes donc étonnante, Jo ! Il parlait de vous, c'est évident.

– Vous croyez, Meg ? répondit Jo, en ouvrant les yeux comme si l'idée ne lui en était jamais venue.

– Je n'ai jamais vu une jeune fille comme vous ! Vous ne savez même pas reconnaître quand on vous fait un compliment, dit Meg, de l'air d'une personne qui croit connaître très bien toutes ces choses-là.

– Ce sont toujours des bêtises les compliments, et vous gâtez mon plaisir. Laurie est un gentil garçon, il me plaît. Nous serons bonnes pour lui parce qu'il n'a plus de mère, et il pourra venir nous voir, n'est-ce pas, mère ?

– Oui, Jo ; votre petit ami sera le bienvenu ici. Je sais qu'il est doux, poli et réservé, et j'espère que Meg se rappellera que les enfants doivent rester enfants le plus longtemps possible.

– Je ne me considère plus comme une enfant, fit observer la petite Amy. Et vous, Beth, qu'en pensez-vous ?

– Je ne sais qu'en penser, dit Beth ; j'aime mieux songer au plaisir que j'aurais à voir un jour le beau palais et le grand piano du grand-père de Laurie. »


Jo voisine V Jo voisine V 옆집 조 V Jo next door V

Laurie ouvrait la bouche pour lui faire une autre question, quand il se rappela juste à temps que ce n'était pas poli de faire trop de questions. Laurie was opening her mouth to ask him another question, when he remembered just in time that it wasn't polite to ask too many questions. Mais Jo, à qui Laurie plaisait beaucoup, ne demandait pas mieux que de le faire rire un peu, fût-ce aux dépens de la tante Marsch. But Jo, who liked Laurie very much, was eager to make him laugh a little, even if it was at Aunt Marsch's expense. Elle lui fit une description très amusante de la vieille dame, de ses impatiences, de son gros chien, du perroquet qui parlait espagnol et de la bibliothèque qui avait tant de charme pour elle. She gave him a very amusing description of the old lady, her impatience, her big dog, the parrot that spoke Spanish and the library that had so much charm for her.

Laurie riait de tout son coeur, de si bon coeur qu'une bonne, tout étonnée, vint voir ce qui se passait. Laurie laughed heartily, so heartily that a maid came over to see what was going on. Laurie se rió a carcajadas, tan a carcajadas que una criada, asombrada, vino a ver qué pasaba. Jo lui racontait précisément qu'un vieux monsieur était venu un jour demander la main de tante Marsch, et qu'au milieu d'une belle phrase, Polly, le perroquet, avait sauté sur le monsieur et lui avait arraché sa perruque en lui criant : « Silence ! Jo told her specifically that an old man had once come to ask for Aunt Marsch's hand in marriage, and in the middle of a beautiful sentence, Polly the parrot had jumped on the man and ripped off his wig, shouting, "Silence! »

« Oh ! cela me fait tant de bien de rire ! it makes me laugh so much! Continuez, je vous en prie », lui dit-il, encore tout rouge d'avoir tant ri. Please continue," he said, still red from laughing so hard.

Jo, excitée par son succès, continua à parler de leurs jeux, de leurs projets, de leurs espérances, de leurs craintes pour leur père et des événements les plus intéressants du petit monde dans lequel elles vivaient. Jo, excited by her success, continued to talk about their games, their plans, their hopes, their fears for their father, and the most interesting events of the little world in which they lived. Ils parlèrent ensuite de livres, et Jo trouva, à sa grande joie, que Laurie les aimait autant qu'elle et en avait même lu davantage. They then talked about books, and Jo found, to her delight, that Laurie liked them as much as she did and had even read more.

« Si vous les aimez tant, venez voir les nôtres, lui dit Laurie en se levant. "If you like them so much, come and see ours," Laurie told her as she stood up. Mon grand-père est sorti ; n'ayez pas peur. My grandfather is out; don't be afraid.

– Je n'ai peur de rien ! - I'm not afraid of anything! répliqua Jo avec un fier mouvement de tête. Jo replied with a proud shake of her head.

– Je le crois », répondit le jeune garçon avec admiration, tout en pensant que si Jo rencontrait le vieux monsieur dans un de ses accès de mauvaise humeur, elle aurait, malgré son courage, de bonnes raisons d'être effrayée. - I believe so," the boy replied admiringly, thinking that if Jo met the old man in one of her moods, she would, despite her courage, have good reason to be frightened.

Toute la maison était chauffée par un calorifère, et Laurie put, malgré son rhume, promener Jo dans toutes les pièces et la laisser examiner à son aise tout ce qui lui plaisait. The whole house was heated by a calorifier, and Laurie was able, despite her cold, to walk Jo through all the rooms and let her examine at her leisure anything she liked. Lorsqu'ils arrivèrent dans la bibliothèque, Jo se mit à battre des mains et à danser, comme elle faisait toujours quand elle était particulièrement charmée. When they arrived in the library, Jo began to clap and dance, as she always did when she was particularly charmed.

« Que de belles, que d'utiles choses ! "What beautiful, what useful things! soupira- t-elle en s'enfonçant dans les profondeurs d'un fauteuil capitonné et promenant un oeil d'admiration sur l'immense quantité de livres et de tableaux qui tapissaient les murs, et sur les statues, les bronzes et les curiosités artistiques qui remplissaient la chambre. she sighed as she sank into the depths of an upholstered armchair and gazed in admiration at the immense quantity of books and paintings that lined the walls, and at the statues, bronzes and artistic curiosities that filled the room. Théodore Laurentz, vous êtes la plus heureuse personne du monde, ajouta-t-elle d'un air convaincu. Theodore Laurentz, you are the happiest person in the world," she added with an air of conviction.

– On ne peut pas vivre rien qu'avec des livres, répondit Laurie en se penchant sur une table vis- à-vis d'elle. - You can't live on books alone," Laurie replied, leaning over a table to face her. Je donnerais tout ce qui est ici pour avoir des soeurs... » I would give anything here to have sisters..."

Mais, avant qu'il eût pu continuer, on entendit un coup de sonnette, et Jo se leva en toute hâte en s'écriant : But before he could continue, a knock was heard on the doorbell, and Jo hurriedly got up, exclaiming:

« Miséricorde ! "Mercy! C'est votre grand-papa ! It's your grandpa! ¡Es tu abuelo!

– Eh bien, qu'est-ce que cela fait ? - Well, what does that do? Vous n'avez peur de rien, vous savez, lui répondit malicieusement Laurie. You're not afraid of anything, you know," Laurie replied mischievously.

– Je crois que j'ai un peu peur de lui, mais je ne sais vraiment pas pourquoi j'aurais peur ; maman a dit que je pouvais venir, et je ne pense pas que vous en soyez plus malade, dit Jo en se rasseyant et paraissant plus rassurée, quoique ses yeux fussent toujours fixés sur la porte. - I think I'm a little afraid of him, but I really don't know why I should be; Mama said I could come, and I don't think you'd be any sicker for it," said Jo, sitting back down and looking more reassured, though her eyes were still fixed on the door. - Creo que le tengo un poco de miedo, pero en realidad no sé por qué debería tenerlo; mamá dijo que podía venir, y no creo que estés más enferma por ello -dijo Jo, sentándose de nuevo y pareciendo más tranquila, aunque sus ojos seguían fijos en la puerta-.

– Je vais bien mieux, au contraire, et je vous en suis très reconnaissant ; seulement, j'ai peur que vous ne vous soyez fatiguée en parlant. - I am much better, on the contrary, and I am very grateful to you; only I am afraid that you have grown tired while talking. C'était si agréable de vous écouter, que je n'avais pas le courage de vous arrêter, dit Laurie. It was so nice to listen to you, I didn't have the courage to stop you," said Laurie.

– Monsieur, ce n'est pas votre grand-père, c'est le docteur ! - Sir, it's not your grandfather, it's the doctor! » dit la servante. "said the maid.

Laurie respira, et se tournant vers Jo : Laurie breathed, and turning to Jo:

« Ne vous en allez pas, permettez-moi seulement de vous laisser seule pendant une minute. "Don't go away, just allow me to leave you alone for a minute. Je suppose que je dois aller vers le docteur, dit Laurie. I guess I have to go to the doctor," says Laurie.

– Ne vous inquiétez pas de moi ; je suis heureuse comme une reine, ici », répondit Jo. - Don't worry about me; I'm happy as a queen here," Jo replied.

Et, Laurie étant parti, elle s'amusa à regarder toutes les charmantes choses qui ornaient la chambre. And with Laurie gone, she enjoyed looking at all the lovely things that adorned the room.

Elle était debout devant un beau portrait de M. Laurentz, lorsqu'elle entendit ouvrir la porte, et croyant que c'était Laurie, elle dit sans se retourner, d'un air décidé : She was standing in front of a beautiful portrait of Mr. Laurentz, when she heard the door open, and thinking it was Laurie, she said without turning around, with a decided look:

« Maintenant, je suis sûre de ne pas avoir peur de votre grand-papa, car il a les yeux pleins de bonté, quoique sa bouche soit sévère et qu'il paraisse avoir une terrible volonté. "Now I am sure I am not afraid of your grandfather, for his eyes are full of kindness, though his mouth is stern and he seems to have a terrible will. Il n'est peut- être pas tout à fait aussi beau que mon grand- père, mais il me plaît. He may not be quite as handsome as my grandfather, but I like him.

– Merci, madame ! - Thank you, ma'am! » dit derrière elle une voix refrognée. " said a sullen voice behind her. ", dijo una voz hosca detrás de ella.

Et Jo, se retournant toute surprise, aperçut le vieux monsieur Laurentz. And Jo, turning around in surprise, saw old Monsieur Laurentz.

La pauvre Jo devint cramoisie, et son coeur battit bien fort lorsqu'elle se rappela ce qu'elle venait de dire. Poor Jo turned crimson, and her heart pounded as she remembered what she'd just said. Pendant une minute, elle eut une grande envie de fuir, mais cela n'eût pas été courageux, et ses soeurs, en apprenant sa fuite, se seraient moquées d'elle ; elle se décida donc à rester et à se tirer d'affaire comme elle le pourrait. For a minute she had a great desire to flee, but that would not have been brave, and her sisters, on learning of her flight, would have laughed at her; so she decided to stay and get out of the way as best she could. Por un momento, sintió un fuerte deseo de huir, pero eso no habría sido valiente, y sus hermanas, al enterarse de su huida, se habrían reído de ella; así que decidió quedarse y salir de la situación lo mejor posible. En regardant de nouveau le vieux monsieur, elle vit que ses yeux avaient, sous ses effrayants sourcils, un air de bonté encore plus grand que ceux du portrait, et qu'on entrevoyait, dans ces mêmes yeux, une ombre de malice qui diminua beaucoup sa crainte. Looking again at the old man, she saw that his eyes had, under his frightening eyebrows, an air of goodness even greater than those of the portrait, and that one glimpsed, in these same eyes, a shadow of malice which diminished her fear greatly. Après une pause terrible, le vieux monsieur dit d'une voix plus refrognée que jamais : After a terrible pause, the old man said in a voice more refrogatory than ever:

« Ainsi, vous n'avez pas peur de moi ? "So you are not afraid of me?

– Pas beaucoup, monsieur. - Not much, sir.

– Et vous ne trouvez pas que je sois aussi bien que votre grand-père ? - And you don't think I'm as good as your grandfather?

– Non, monsieur, pas tout à fait... - No, sir, not quite...

– Et vous pensez que j'ai une volonté terrible ? - And you think I have a terrible will? - ¿Y crees que tengo una fuerza de voluntad terrible?

– J'ai dit seulement que je le supposais. - I only said that I assumed it.

– Cependant, je vous plais malgré cela ? - However, you like me despite this?

– Oui, monsieur. »

Le vieux monsieur parut content des réponses de Jo et, se mettant à rire, lui donna une poignée de main ; puis, rapprochant doucement sa main du menton de Jo et attirant sa figure vers lui, il l'examina attentivement et lui dit gravement en rendant la liberté à sa tête : The old gentleman seemed pleased with Jo's answers and, breaking into laughter, gave him a handshake; then, gently bringing his hand to Jo's chin and drawing his face toward him, he examined him carefully and said gravely as he gave his head back its freedom: El anciano pareció complacido con las respuestas de Jo y, riendo, le estrechó la mano; luego, llevando suavemente su mano a la barbilla de Jo y atrayendo su rostro hacia él, la examinó cuidadosamente y dijo con gravedad mientras le soltaba la cabeza:

« Vous avez l'esprit de votre grand-père, si vous n'en avez pas la figure ; il était beau, ma chère, mais ce qui valait mieux, il était brave et honnête, et j'étais fier d'être son ami. "You have your grandfather's spirit, if you don't have his face; he was handsome, my dear, but what was better, he was brave and honest, and I was proud to be his friend.

– Merci, monsieur, répondit Jo, qui se retrouvait dans son état habituel. - Thank you, sir," replied Jo, who was back to her usual self.

– Qu'est-ce que vous avez fait à mon petit-fils, hein ? - What did you do to my grandson, huh? demanda ensuite le vieux monsieur. the old man then asked.

– J'ai seulement essayé de l'égayer », dit Jo. - I just tried to brighten it up," says Jo.

Et elle raconta comment sa visite était venue. And she told us how her visit had come about.

« Vous pensez qu'il a besoin d'être égayé ? "Do you think it needs to be brightened up?

– Oui, monsieur, il paraît un peu seul, et peut- être la compagnie d'autres enfants lui ferait-elle du bien. - Yes, sir, he does seem a bit lonely, and perhaps the company of other children would do him good. Nous ne sommes que des petites filles, monsieur, mais nous serions très contentes de pouvoir faire quelque chose pour lui, car nous n'avons pas oublié le splendide cadeau de Noël que vous nous avez envoyé, dit Jo avec animation. We're just little girls, sir, but we'd be very happy to do something for him, because we haven't forgotten the wonderful Christmas present you sent us," said Jo cheerfully.

– Chut ! - Hush! - ¡Silencio! chut ! C'était l'affaire de M. Laurie. This was Mr. Laurie's case. Era asunto del Sr. Laurie. Comment va la pauvre femme Hummel ? How is the poor Hummel woman?

– Très bien, monsieur, maintenant. »

Et Jo lui raconta comme quoi sa mère avait su intéresser à cette pauvre femme des personnes plus riches qu'elle. And Jo told her how her mother had been able to interest people richer than her in this poor woman.

« C'est tout à fait comme cela que faisait son père ! "That's exactly how his father did it! Dites-lui que j'irai la voir au premier jour de beau temps. Tell her I'll go see her on the first day of good weather. Mais voici la cloche du thé. But here comes the tea bell. Pero aquí viene la campana del té. Venez le prendre avec nous. Come and take it with us. Voulez-vous ? Do you want to?

– Oui, monsieur, si vous êtes bien sûr que cela ne doive pas vous ennuyer. - Yes, sir, if you're sure it won't bother you.

– Vous le demanderais-je si cela ne me plaisait pas ? - Would I ask you if I didn't like it? - ¿Te lo pediría si no me gustara? » répondit M. Laurentz en lui offrant son bras, d'après les règles de la vieille politesse. " replied Mr. Laurentz, offering him his arm, according to the rules of old politeness.

« Que dira Meg de tout ceci ? "What will Meg say about all this? » se disait Jo en marchant. "Jo thought to herself as she walked.

Et ses yeux brillaient de plaisir à cette pensée. And his eyes shone with pleasure at the thought.

« Eh bien ! qu'est-ce qui lui arrive ? what happens to him? demanda le vieux monsieur en voyant Laurie descendre les escaliers quatre à quatre, et prendre un air de profond étonnement en apercevant Jo au bras de son redoutable grand-père. asked the old man as he saw Laurie come down the stairs four at a time, and look deeply surprised when he saw Jo on the arm of her formidable grandfather. preguntó el anciano caballero mientras Laurie bajaba las escaleras de cuatro en cuatro, y luego pareció profundamente sorprendido al ver a Jo del brazo de su temible abuelo.

– Je ne savais pas que vous étiez revenu, monsieur, dit-il en échangeant avec Jo un regard de triomphe. - I didn't know you were back, sir," he said, exchanging a look of triumph with Jo.

– C'était évident d'après la manière dont vous dégringoliez les escaliers. - It was obvious from the way you were going down the stairs. Venez prendre votre thé, monsieur, et conduisez-vous convenablement », dit M. Laurentz en lui tirant les cheveux par manière de caresse. Come and have your tea, sir, and behave yourself," said Mr. Laurentz, pulling his hair in a caressing manner. Venga a tomar el té, señor, y pórtese bien -dijo el señor Laurentz, tirándole del pelo con gesto cariñoso-.

Et il continua à marcher, tandis que Laurie exécutait derrière son dos une série de mouvements qui indiquaient son contentement. And he walked on, while Laurie made a series of movements behind his back that indicated his contentment.

Le vieux monsieur ne parla pas beaucoup en buvant ses quatre tasses de thé, mais, en revanche, il examina les deux jeunes gens qui bavardaient et riaient comme de vieux amis ; et le changement de son petit-fils ne lui échappa pas. The old man did not speak much as he drank his four cups of tea, but he did look at the two young men who were chatting and laughing like old friends; and the change in his grandson did not escape him. Il y avait alors des couleurs, de la vie et du plaisir sur la figure du jeune garçon, de la vivacité dans ses manières et de la gaieté dans son rire. There was color, life and pleasure in the boy's face, vivacity in his manner and gaiety in his laughter.

« Elle a raison, se dit-il, l'enfant est trop seul. She's right," he said, "the child is too lonely. Il faut que je voie ce que ces petites filles pourraient faire pour lui. I need to see what these little girls could do for him. »

Jo lui plaisait à cause de ses manières originales et spirituelles, et elle paraissait comprendre Laurie aussi bien que si elle était un petit garçon. She liked Jo because of her quirky, witty manner, and she seemed to understand Laurie as well as if she were a little boy. Si les Laurentz avaient été ce que Jo appelait des « gens raides et guindés », elle ne leur aurait pas plu du tout, car elle aurait été gauche et contrainte avec eux ; mais, comme ils étaient bienveillants et simples, elle resta elle- même et leur fit une très bonne impression. If the Laurenzes had been what Jo called "stiff and stuffy people," they would not have liked her at all, for she would have been awkward and constrained with them; but, as they were kind and simple, she remained herself and made a very good impression on them. Si los laurenzes hubieran sido lo que Jo llamaba "gente estirada y estirada", no les habría caído nada bien, porque se habría sentido torpe y constreñida con ellos; pero, como eran benévolos y sencillos, siguió siendo ella misma y les causó muy buena impresión.

Quand ils sortirent de table, Jo parla de s'en aller ; mais, Laurie lui dit qu'il avait encore quelque chose à lui montrer et la conduisit dans la serre, qui avait été illuminée exprès pour elle. When they left the table, Jo talked about leaving, but Laurie told her that he still had something to show her and led her into the greenhouse, which had been lit up especially for her. Jo se crut dans un endroit féerique lorsqu'elle se promena au milieu de ces rangées d'arbustes et de fleurs rares, que les nombreuses lumières embellissaient encore ; mais son plaisir fut plus grand lorsque Laurie, qui avait fait un gros bouquet des plus belles fleurs de la serre, le lui donna en lui disant avec un air heureux qui fit plaisir à Jo : Jo thought she was in a fairy-tale place as she walked among the rows of shrubs and rare flowers, which the many lights further embellished; but her pleasure was greater when Laurie, who had made a large bouquet of the finest flowers in the greenhouse, gave it to her, saying with a happy air that pleased Jo:

« Voudriez-vous donner ceci à madame votre mère et l'assurer que j'aime beaucoup le médecin qu'elle m'a envoyé ? "Would you give this to your mother and assure her that I like the doctor she sent me very much? »

En rentrant dans le grand salon, ils trouvèrent M. Laurentz assis au coin du feu ; mais l'attention de Jo fut entièrement absorbée par la vue d'un beau piano à queue. When they returned to the large living room, they found Mr. Laurentz sitting by the fire; but Jo's attention was entirely absorbed by the sight of a beautiful grand piano.

« Jouez-vous du piano ? demanda-t-elle à Laurie d'un air respectueux. she asked Laurie respectfully.

– Un peu, répondit-il modestement. - A little," he answered modestly.

– Oh ! je vous en prie, jouez-moi quelque chose. please play something for me. Je voudrais tant vous entendre afin de pouvoir le raconter à Beth. I would love to hear from you so I can tell Beth.

– Jouez d'abord, vous. - You play first.

– Je ne sais pas jouer ; je suis trop stupide pour apprendre, mais j'aime extrêmement la musique. - I can't play; I'm too stupid to learn, but I love music immensely. »

Laurie jouait remarquablement bien pour son âge ; il ne se fit pas prier, et Jo l'écouta avec béatitude, le nez voluptueusement enfoui dans de l'héliotrope et des roses. Laurie played remarkably well for his age; he didn't mind, and Jo listened blissfully, her nose voluptuously buried in heliotrope and roses. Laurie tocaba extraordinariamente bien para su edad; no preguntó, y Jo escuchó dichosa, con la nariz voluptuosamente enterrada en heliotropos y rosas. Ah ! elle aurait bien désiré que Beth pût l'entendre aussi ; mais elle ne le dit pas et fit seulement tant de compliments à Laurie qu'il en fut tout à fait honteux, et que son grand-père se mit à dire : she wished Beth could have heard it too; but she did not say so, and only complimented Laurie so much that he was quite ashamed of it, and his grandfather began to say:

« Assez ! "Enough! assez ! enough! jeune fille ; trop de sucres d'orge ne lui valent rien. girl; too much candy is not worth it. Demasiados dulces no son buenos para ella. Il ne joue pas mal, mais j'espère qu'il réussira aussi bien dans des affaires plus importantes. He's not playing badly, but I hope he does as well in bigger cases. Vous partez ? Are you leaving? Je vous suis très reconnaissant de votre visite, et j'espère que vous reviendrez bientôt. I am very grateful for your visit, and I hope you will come back soon. Bonsoir, docteur Jo. Good evening, Dr. Jo. Mes amitiés à votre mère. My best to your mother. »

Il était très aimable, mais quelque chose dans son air fit craindre à Jo d'avoir fait quelque méprise, et elle le demanda à Laurie, quand ils furent seuls. He was very friendly, but something in his air made Jo fear that she had made some mistake, and she asked Laurie about it when they were alone. Era muy amable, pero había algo en su aire que hizo temer a Jo que había cometido un error, y le preguntó a Laurie cuando se quedaron solos.

« Non, c'était moi, répondit Laurie : il n'aime pas m'entendre faire de la musique. "No, it was me," Laurie replied: "He doesn't like to hear me make music.

– Pourquoi ? - Why?

– Je vous le dirai une autre fois. - I'll tell you another time. John va vous reconduire chez vous, puisque je ne le puis pas. John will drive you home, since I can't.

– Ce n'est pas la peine, il n'y a que deux pas à faire. - It is not necessary, there are only two steps to make. Soignez-vous bien. Take care of yourself.

– Oui, mais vous reviendrez, n'est-ce pas ? - Yes, but you will come back, won't you?

– Si vous me promettez de venir nous voir quand vous serez guéri. - If you promise to come and see us when you are well.

– Je vous le promets. - I promise.

– Bonsoir, Laurie. - Good evening, Laurie.

– Bonsoir, Jo, bonsoir. - Good evening, Jo, good evening. »

Quand Jo eut raconté ses aventures, toute la famille éprouva le désir d'aller dans la maison à côté, car chacune se trouvait attirée par quelque chose. When Jo told her adventures, the whole family felt the urge to go to the next house, as everyone found themselves drawn to something. Mme Marsch désirait parler de son père avec le vieillard qui en parlait si bien et ne l'avait pas oublié ; Meg aurait voulu voir la serre ; Beth soupirait après le piano à queue et désirait admirer les beaux tableaux et les statues. Mrs. Marsch wanted to talk about her father with the old man who spoke so well of him and had not forgotten him; Meg wanted to see the greenhouse; Beth sighed after the grand piano and wanted to admire the beautiful paintings and statues.

« Mère, pourquoi M. Laurentz n'aime-t-il pas entendre Laurie jouer du piano ? "Mother, why doesn't Mr. Laurentz like to hear Laurie play the piano? demanda Jo, qui voulait toujours savoir le pourquoi des choses. Jo asked, still wanting to know the why of things.

– Je crois, mais je n'en suis pas sûre, que son fils, le père de Laurie, avait épousé une grande artiste italienne ; cette union avait déplu au vieillard, qui était très orgueilleux. - I believe, but I am not sure, that his son, Laurie's father, had married a great Italian artist; this union had displeased the old man, who was very proud. La dame était cependant charmante, très distinguée et estimée de tous. The lady was however charming, very distinguished and esteemed by all. Mais ces genres de mariage sont si rarement heureux que le préjugé fut le plus tenace chez M. Laurentz. But these kinds of marriages are so rarely happy that the prejudice was most persistent in Mr. Laurentz. Pero este tipo de matrimonios son tan raramente felices que el prejuicio fue el más persistente en el caso del Sr. Laurentz. Il ne voulut jamais revoir son fils. He never wanted to see his son again. Le père et la mère de Laurie moururent loin de lui en Europe pendant l'enfance de Laurie, et ce ne fut qu'alors que son grand-père fit venir son petit-fils chez lui. Laurie's father and mother died far away in Europe during Laurie's childhood, and it was only then that his grandfather brought his grandson to his home. Je crois que Laurie, qui est né en Italie, n'est pas d'une constitution robuste et que c'est pour cela que M. Laurentz semble toujours inquiet pour sa santé. I believe that Laurie, who was born in Italy, is not of a robust constitution and that is why Mr. Laurentz always seems worried about his health. Laurie ressemble à sa mère ; il a hérité d'elle son goût pour la musique, et je m'imagine que son grand-père a peur qu'il ne veuille devenir à son tour un artiste. Laurie looks like his mother; he inherited her taste for music, and I imagine his grandfather is afraid that he will want to become an artist in his own right. En tous cas, les aptitudes musicales de Laurie lui rappellent sans doute, plus qu'il ne le voudrait, la femme de son fils qu'il n'aimait pas, et je pense que c'est pour cela qu'il s'assombrit, comme dit Jo, quand le pauvre Laurie joue du piano. In any case, Laurie's musical abilities probably remind him, more than he would like, of his son's wife, whom he did not love, and I think that is why he goes dark, as Jo says, when poor Laurie plays the piano. En cualquier caso, la habilidad musical de Laurie probablemente le recuerda, más de lo que le gustaría, a la mujer de su hijo, a la que no amaba, y creo que por eso se vuelve oscuro, como dice Jo, cuando la pobre Laurie toca el piano.

– Mon Dieu ! - My God! Que cette histoire de Laurie est triste et romanesque ! Laurie's story is so sad and romantic! ¡La historia de Laurie es tan triste y romántica! s'écria Meg. Meg exclaimed.

– Qu'on laisse donc Laurie être artiste s'il en a vraiment la vocation, s'écria Jo, et qu'on ne gâte pas sa vie en le forçant à aller à l'université ! - Let Laurie be an artist if he really has the vocation," cried Jo, "and don't spoil his life by forcing him to go to college!

– Aller à l'université ne gâte rien, répondit Mme Marsch. - Going to college doesn't spoil anything," said Mrs. Marsch. - Ir a la universidad no estropea nada", respondió la señora Marsch. Il manque toujours quelque chose aux artistes qui ignorent tout en dehors de leur spécialité. There is always something missing for artists who don't know anything outside their specialty.

– C'est parce que sa mère était Italienne qu'il a de si beaux yeux et de si beaux cheveux noirs et son teint mat si distingué ; les Italiens sont toujours beaux, dit Meg qui était un peu sentimentale. - It's because his mother was Italian that he has such beautiful eyes and black hair and his distinguished matte complexion; Italians are always beautiful," said Meg, who was a bit sentimental.

– Qu'est-ce que vous savez de son air et de ses yeux ? - What do you know about her look and her eyes? C'est à peine si vous lui avez parlé, s'écria Jo qui, elle, n'était pas du tout sentimentale. You barely spoke to her," exclaimed Jo, who was not at all sentimental. Apenas has hablado con ella", exclamó Jo, que no era nada sentimental.

– Ne l'ai-je pas vu à la soirée des Gardiner ? - Didn't I see him at the Gardiner party? Et d'ailleurs je vois bien, d'après tout ce que vous me dites, qu'il est très aimable. And besides, I can see from everything you tell me that he is very kind. C'est très joli cette phrase qu'il a dite sur ce que maman lui avait envoyé. It's very nice this sentence he said about what mom had sent him.

– Il parlait du blanc-manger, je suppose. - He was talking about the blancmange, I guess.

– Que vous êtes donc étonnante, Jo ! - How amazing you are, Jo! Il parlait de vous, c'est évident. He was obviously talking about you.

– Vous croyez, Meg ? - You think so, Meg? répondit Jo, en ouvrant les yeux comme si l'idée ne lui en était jamais venue. Jo answered, opening her eyes as if the idea had never occurred to her.

– Je n'ai jamais vu une jeune fille comme vous ! - I have never seen a girl like you! Vous ne savez même pas reconnaître quand on vous fait un compliment, dit Meg, de l'air d'une personne qui croit connaître très bien toutes ces choses-là. You don't even know when you're being complimented," said Meg, with the air of someone who thinks she knows all about these things.

– Ce sont toujours des bêtises les compliments, et vous gâtez mon plaisir. - Compliments are always nonsense, and you spoil my fun. Laurie est un gentil garçon, il me plaît. Laurie is a nice guy, I like him. Nous serons bonnes pour lui parce qu'il n'a plus de mère, et il pourra venir nous voir, n'est-ce pas, mère ? We will be good for him because he doesn't have a mother anymore, and he will be able to come and see us, won't he, mother?

– Oui, Jo ; votre petit ami sera le bienvenu ici. - Yes, Jo; your boyfriend will be welcome here. Je sais qu'il est doux, poli et réservé, et j'espère que Meg se rappellera que les enfants doivent rester enfants le plus longtemps possible. I know he is sweet, polite and reserved, and I hope Meg remembers that children should stay children for as long as possible. Sé que es amable, educado y reservado, y espero que Meg recuerde que los niños deben seguir siendo niños el mayor tiempo posible.

– Je ne me considère plus comme une enfant, fit observer la petite Amy. - I don't think of myself as a child anymore," remarked little Amy. Et vous, Beth, qu'en pensez-vous ? And you, Beth, what do you think?

– Je ne sais qu'en penser, dit Beth ; j'aime mieux songer au plaisir que j'aurais à voir un jour le beau palais et le grand piano du grand-père de Laurie. - I don't know what to think," said Beth, "I'd rather think of the pleasure I'd have in seeing Laurie's grandfather's beautiful palace and grand piano some day. »