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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Amy passe dans la vallée de l'humiliation VII

Amy passe dans la vallée de l'humiliation VII

VII

Amy passe dans la vallée de l'humiliation

« Ce garçon est un vrai cyclope, n'est-ce pas ? dit un jour Amy en voyant passer Laurie à cheval.

– Comment osez-vous dire cela, quand il a de si beaux yeux ? s'écria Jo, qui ressentait profondément tout ce qu'on disait de son ami.

– Je n'ai rien dit de ses yeux, et je ne vois pas pourquoi vous vous fâchez de ce que j'admire sa manière de monter à cheval.

– Oh ! si c'est possible ! s'écria Jo en éclatant de rire, cette petite bête qui l'appelle cyclope, quand elle veut dire un centaure.

– Vous pourriez bien ne pas être si impolie, c'est un « lapse de lingue », comme dit M. Davis, répondit Amy.

– Lapsus linguae, dit Jo.

– Lapse ou lapsus, dit Amy piquée, qu'est-ce que cela fait ? L'un est la traduction de l'autre, et cela se comprend. »

Jo avait bien envie de rire encore de cette rechute d'Amy ; mais elle sut se retenir, et Amy ajouta, comme si elle se parlait à elle-même, mais tout en espérant que ses soeurs l'entendraient :

« Je voudrais bien avoir un peu de l'argent que Laurie dépense avec son cheval.

– Pourquoi faire ? demanda Meg avec bonté, tandis que Jo continuait à rire, à part elle, du latin et du français d'Amy.

– J'ai tant de dettes !

– Des dettes, Amy ! Que voulez-vous dire ? demanda Meg d'un air sévère.

– Oui, je dois au moins une douzaine de sucres d'orge, et je ne peux pas les payer, puisque je n'ai pas d'argent et que maman me défend d'acheter à crédit.

– Est-ce que c'est maintenant, à votre pension, la mode des sucres d'orge ? L'autre jour, c'était celle des petits morceaux de gomme élastique pour faire des balles, dit Meg en tâchant de garder son sérieux, car Amy avait l'air de trouver cela si grave et si important qu'elle ne voulut pas la blesser en riant.

– Toutes mes compagnes en achètent et considèrent celles qui ne font pas de même comme des avares ou des pauvresses. On les suce pendant la classe dans son pupitre, et on les échange contre des crayons, des plumes, des bagues en perles, des poupées en papier ou d'autres choses. Si l'une de nous en aime une autre, elle lui donne un sucre d'orge ; si elle est fâchée contre une autre, elle en mange un à son nez sans lui en offrir. Quand on en a partagé avec d'autres, elles doivent vous les rendre, et on m'en a beaucoup donné que je n'ai pas encore rendus, et ce sont des dettes d'honneur, vous savez.

– Combien vous faut-il pour payer toutes vos dettes, Amy ? demanda Meg en tirant sa bourse de sa poche.

– Un shilling sera plus que suffisant, et il vous restera encore quelques sucres d'orge pour vous. Les aimez-vous ?

– Pas beaucoup ; je vous donne ma part. Voici votre argent ; je n'en ai pas beaucoup ; ainsi faites-le durer le plus longtemps possible.

– Oh ! merci. Que vous êtes donc heureuse, ma bonne Meg, d'avoir de l'argent de poche ! Je vais m'acquitter et aussi me régaler ; je n'ai pas mangé un seul sucre d'orge cette semaine, parce que je n'aimais pas en accepter quand je ne pouvais pas les rendre. »

Le lendemain, Amy arriva en classe un peu en retard, mais portant un petit paquet enveloppé de papier brun, qu'elle ne put s'empêcher de montrer à ses compagnes, avec un orgueil pardonnable, avant de le cacher dans les profondeurs de son pupitre. Aussitôt la rumeur qu'Amy Marsch avait vingt-quatre délicieux sucres d'orge à la menthe (elle en avait mangé un sur sa route) circula dans « sa bande », et les attentions de ses amies devinrent accablantes.

Katy Brown l'invita immédiatement pour sa prochaine réunion ; Mary Ringoley insista pour lui prêter sa montre, et Jenny Snow, une jeune fille satirique, qui avait bassement jeté au nez d'Amy, la veille encore, qu'elle n'avait jamais de bonbons, enterra promptement le différend et offrit à Amy de faire un échange. Mais Amy n'avait pas oublié les remarques piquantes de miss Snow sur « les personnes dont le nez n'était pas trop petit pour sentir les sucres d'orge des autres et celles qui n'étaient pas trop orgueilleuses pour en demander », et elle détruisit immédiatement les espérances de cette « petite Snow » par le télégramme suivant : « Votre politesse n'a plus de mérite, nous ne ferons aucune affaire ensemble. »

Un personnage distingué venant à ce moment visiter la pension, les belles cartes, bien dessinées par Amy, reçurent des louanges qui envenimèrent l'âme de son ennemie, miss Snow, et firent prendre à miss Marsch les airs d'un studieux jeune paon. Mais, hélas ! hélas ! la roche Tarpéienne n'est jamais loin du Capitole, et « la petite Snow » parvint à changer du tout au tout la face des choses. Le visiteur était à peine sorti que, sous prétexte de faire une demande importante à M. Davis, elle eut la bassesse d'aller l'informer qu'Amy Marsch avait vingt-quatre sucres d'orge dans son pupitre.

Or M. Davis avait déclaré récemment que les sucres d'orge seraient désormais considérés par lui comme un article de contrebande, et que quiconque en ferait entrer dans la classe serait puni du supplice de la férule.

C'était un moment malheureux pour dénoncer Amy, et la rancunière petite le savait bien. Le mot sucres d'orge fut pour M. Davis comme le feu à la poudre ; sa figure devint pourpre, et il tapa sur son pupitre d'une manière énergique, qui renvoya la dénonciatrice à sa place beaucoup plus lestement encore qu'elle ne l'avait quittée.

« Attention, s'il vous plaît, mesdemoiselles ! »

Aussitôt le bruit cessa, et plus de cent paires d'yeux bleus, gris, noirs ou bruns se fixèrent avec obéissance sur sa figure terrible.

« Miss Marsch, venez ici ! »

Amy se leva avec un calme apparent ; mais les sucres d'orge pesaient sur sa conscience, et une crainte secrète l'oppressait.

« Apportez avec vous les sucres d'orge que vous avez dans votre pupitre », fut l'ordre inattendu qu'elle reçut avant même d'être sortie de sa place.

« Ne prenez pas tout », murmura sa voisine, jeune personne d'une grande présence d'esprit.

Amy en ôta vite une demi-douzaine et déposa le reste devant M. Davis, en pensant que ce délicieux parfum de menthe adoucirait le coeur de toute créature humaine. Malheureusement M. Davis détestait particulièrement cette odeur à la mode, et elle ne fit qu'ajouter encore à sa colère.

« Est-ce tout ?

– Pas tout à fait, balbutia Amy.

– Apportez immédiatement le reste. »

Elle obéit en jetant un regard de désespoir à ses amies.

« Vous n'en avez plus d'autres ?

– Je ne mens jamais, monsieur.

– Je le vois. Maintenant, prenez ces dégoûtantes choses deux à deux et jetez-les par la fenêtre. »

Un soupir de douleur répondit sur tous les bancs à cet ordre barbare.

Amy, écarlate de honte et de colère, alla douze fois à la fenêtre jeter deux sucres d'orge, qui, tombant à regret de ses mains, paraissaient si beaux et si bons que l'eau en venait à la bouche de ses compagnes, et, chaque fois, on entendait dans la rue les cris de joie de petits mendiants irlandais qui se trouvaient là, comme si on les y eût depuis huit jours conviés. Cela c'était trop, et toutes les élèves lancèrent à l'inexorable M. Davis des regards d'indignation et de supplication ; il y eut même une adoratrice passionnée de sucres d'orge qui fondit en larmes.

Quand Amy eut jeté les derniers sucres d'orge, M. Davis fit entendre un hum ! de mauvais augure, et dit de son air le plus péremptoire :

« Mesdemoiselles, vous vous rappelez ce que je vous ai dit il y a huit jours. Je suis fâché que vous me forciez à m'en souvenir ; mais je ne peux pas permettre qu'on transgresse mes ordres, et je tiens toujours ma parole. Miss Marsch, tendez la main. »

Amy tressaillit et mit ses deux mains derrière son dos, en jetant à son maître un regard suppliant qui plaidait mieux sa cause que les paroles qu'il lui aurait été impossible de prononcer. La pauvre Amy était une des favorites du « vieux Davis », comme l'appelaient naturellement ses élèves, et mon idée particulière est qu'il n'aurait pas été jusqu'au bout, si une maladroite et audacieuse petite fille ne s'était mise à siffler dans une clef à la vue de la férule. Ce fatal coup de sifflet irrita le vieux maître et décida du sort de la coupable.

« Votre main, miss Marsch », fut la seule réponse que reçut la muette supplication d'Amy, et celle-ci, trop orgueilleuse pour pleurer ou demander grâce, serra les dents les unes contre les autres et, rejetant la tête en arrière, reçut, sans pousser un gémissement, plusieurs coups de férule sur sa petite main. Les coups n'étaient ni nombreux ni très forts ; mais cela ne faisait aucune différence à ses yeux, et pour elle c'était un affront aussi grand que si M. Davis l'eût fouettée.


Amy passe dans la vallée de l'humiliation VII Amy passes through the valley of humiliation VII Amy atraviesa el valle de la humillación VII 에이미가 굴욕의 계곡을 통과하다 VII

VII

Amy passe dans la vallée de l'humiliation Amy passes through the valley of humiliation

« Ce garçon est un vrai cyclope, n'est-ce pas ? "This boy is a real Cyclops, isn't he? dit un jour Amy en voyant passer Laurie à cheval. Amy said one day as Laurie rode by on horseback.

– Comment osez-vous dire cela, quand il a de si beaux yeux ? - How dare you say that, when he has such beautiful eyes? s'écria Jo, qui ressentait profondément tout ce qu'on disait de son ami. cried Jo, who deeply felt everything that was said about her friend.

– Je n'ai rien dit de ses yeux, et je ne vois pas pourquoi vous vous fâchez de ce que j'admire sa manière de monter à cheval. - I didn't say anything about his eyes, and I don't see why you should be upset that I admire the way he rides.

– Oh ! si c'est possible ! s'écria Jo en éclatant de rire, cette petite bête qui l'appelle cyclope, quand elle veut dire un centaure. cried Jo, bursting into laughter, that little beast who calls him a cyclops, when he means a centaur.

– Vous pourriez bien ne pas être si impolie, c'est un « lapse de lingue », comme dit M. Davis, répondit Amy. - "You might not be so rude, it's a 'lapse in language,' as Mr. Davis says," Amy replied.

– Lapsus linguae, dit Jo.

– Lapse ou lapsus, dit Amy piquée, qu'est-ce que cela fait ? - Lapse or slip of the tongue," said a stung Amy, "what does it matter? L'un est la traduction de l'autre, et cela se comprend. »

Jo avait bien envie de rire encore de cette rechute d'Amy ; mais elle sut se retenir, et Amy ajouta, comme si elle se parlait à elle-même, mais tout en espérant que ses soeurs l'entendraient : Jo felt like laughing again at Amy's relapse; but she knew to restrain herself, and Amy added, as if talking to herself, but still hoping her sisters would hear her:

« Je voudrais bien avoir un peu de l'argent que Laurie dépense avec son cheval. "I wish I had some of the money Laurie spends with her horse.

– Pourquoi faire ? demanda Meg avec bonté, tandis que Jo continuait à rire, à part elle, du latin et du français d'Amy. Meg asked good-naturedly, while Jo continued to laugh, besides herself, at Amy's Latin and French.

– J'ai tant de dettes ! - I have so many debts!

– Des dettes, Amy ! Que voulez-vous dire ? demanda Meg d'un air sévère.

– Oui, je dois au moins une douzaine de sucres d'orge, et je ne peux pas les payer, puisque je n'ai pas d'argent et que maman me défend d'acheter à crédit. - Yes, I owe at least a dozen barley sugars, and I can't pay for them, since I have no money and mom forbids me to buy on credit.

– Est-ce que c'est maintenant, à votre pension, la mode des sucres d'orge ? - Is it now, at your pension, the fashion for candy canes? L'autre jour, c'était celle des petits morceaux de gomme élastique pour faire des balles, dit Meg en tâchant de garder son sérieux, car Amy avait l'air de trouver cela si grave et si important qu'elle ne voulut pas la blesser en riant. The other day it was the one about the little pieces of rubber band for making balls," Meg said, trying to keep a straight face, because Amy seemed to think it was so serious and important that she didn't want to hurt her feelings by laughing.

– Toutes mes compagnes en achètent et considèrent celles qui ne font pas de même comme des avares ou des pauvresses. - All my friends buy them and consider those who don't as greedy or poor. On les suce pendant la classe dans son pupitre, et on les échange contre des crayons, des plumes, des bagues en perles, des poupées en papier ou d'autres choses. We suck them during class in our desks, and exchange them for pencils, feathers, beaded rings, paper dolls or other things. Si l'une de nous en aime une autre, elle lui donne un sucre d'orge ; si elle est fâchée contre une autre, elle en mange un à son nez sans lui en offrir. If one of us loves another, she gives her a candy cane; if she is angry with another, she eats one under her breath without offering her any. Quand on en a partagé avec d'autres, elles doivent vous les rendre, et on m'en a beaucoup donné que je n'ai pas encore rendus, et ce sont des dettes d'honneur, vous savez. When you've shared it with others, they have to give it back to you, and I've been given a lot that I haven't given back yet, and those are debts of honor, you know.

– Combien vous faut-il pour payer toutes vos dettes, Amy ? demanda Meg en tirant sa bourse de sa poche. Meg asked, pulling her purse from her pocket.

– Un shilling sera plus que suffisant, et il vous restera encore quelques sucres d'orge pour vous. - One shilling will be more than enough, and you will still have a few barley sugars left for yourself. Les aimez-vous ?

– Pas beaucoup ; je vous donne ma part. - Not much; I'll give you my share. Voici votre argent ; je n'en ai pas beaucoup ; ainsi faites-le durer le plus longtemps possible. Here's your money; I don't have much, so make it last as long as possible.

– Oh ! merci. Que vous êtes donc heureuse, ma bonne Meg, d'avoir de l'argent de poche ! Je vais m'acquitter et aussi me régaler ; je n'ai pas mangé un seul sucre d'orge cette semaine, parce que je n'aimais pas en accepter quand je ne pouvais pas les rendre. I'm going to acquit myself and also treat myself; I haven't eaten a single candy cane this week, because I didn't like to accept them when I couldn't return them. »

Le lendemain, Amy arriva en classe un peu en retard, mais portant un petit paquet enveloppé de papier brun, qu'elle ne put s'empêcher de montrer à ses compagnes, avec un orgueil pardonnable, avant de le cacher dans les profondeurs de son pupitre. The next day, Amy arrived at class a little late, but carrying a small package wrapped in brown paper, which she could not help but show to her companions, with forgivable pride, before hiding it in the depths of her desk. Aussitôt la rumeur qu'Amy Marsch avait vingt-quatre délicieux sucres d'orge à la menthe (elle en avait mangé un sur sa route) circula dans « sa bande », et les attentions de ses amies devinrent accablantes. Immediately the rumor that Amy Marsch had twenty-four delicious peppermint candies (she had eaten one on her way home) circulated among "her gang," and the attentions of her friends became overwhelming.

Katy Brown l'invita immédiatement pour sa prochaine réunion ; Mary Ringoley insista pour lui prêter sa montre, et Jenny Snow, une jeune fille satirique, qui avait bassement jeté au nez d'Amy, la veille encore, qu'elle n'avait jamais de bonbons, enterra promptement le différend et offrit à Amy de faire un échange. Katy Brown immediately invited her to her next meeting; Mary Ringoley insisted on lending her watch, and Jenny Snow, a satirical girl, who had basely thrown in Amy's face only the day before that she never had any candy, promptly buried the dispute and offered Amy a trade. Mais Amy n'avait pas oublié les remarques piquantes de miss Snow sur « les personnes dont le nez n'était pas trop petit pour sentir les sucres d'orge des autres et celles qui n'étaient pas trop orgueilleuses pour en demander », et elle détruisit immédiatement les espérances de cette « petite Snow » par le télégramme suivant : « Votre politesse n'a plus de mérite, nous ne ferons aucune affaire ensemble. But Amy had not forgotten Miss Snow's pungent remarks about "people whose noses were not too small to smell other people's candy and those who were not too proud to ask for it," and she immediately destroyed this "little Snow's" hopes with the following telegram: "Your politeness has no more merit, we will do no business together. »

Un personnage distingué venant à ce moment visiter la pension, les belles cartes, bien dessinées par Amy, reçurent des louanges qui envenimèrent l'âme de son ennemie, miss Snow, et firent prendre à miss Marsch les airs d'un studieux jeune paon. A distinguished personage was visiting the boarding house at that time, and the beautiful cards, well drawn by Amy, received praise which envenomed the soul of her enemy, Miss Snow, and made Miss Marsch assume the airs of a studious young peacock. Una persona distinguida visitaba la pensión en ese momento, y los mapas bien dibujados de Amy fueron elogiados de una manera que enfureció a su enemiga, la señorita Snow, e hizo que la señorita Marsch pareciera un joven pavo real estudioso. Mais, hélas ! hélas ! la roche Tarpéienne n'est jamais loin du Capitole, et « la petite Snow » parvint à changer du tout au tout la face des choses. the Tarpeian Rock is never far from the Capitol, and "little Snow" managed to change the face of things completely. La Roca Tarpeya nunca está lejos del Capitolio, y la "pequeña Nieve" consiguió cambiar por completo la faz de las cosas. Le visiteur était à peine sorti que, sous prétexte de faire une demande importante à M. Davis, elle eut la bassesse d'aller l'informer qu'Amy Marsch avait vingt-quatre sucres d'orge dans son pupitre. The visitor had scarcely gone out when, under the pretext of making an important request of Mr. Davis, she had the baseness to go and inform him that Amy Marsch had twenty-four candy canes in her desk.

Or M. Davis avait déclaré récemment que les sucres d'orge seraient désormais considérés par lui comme un article de contrebande, et que quiconque en ferait entrer dans la classe serait puni du supplice de la férule. Mr. Davis had recently declared that barley sugar would henceforth be considered by him as contraband, and that anyone who brought it into the classroom would be punished by the ordeal of the ferule.

C'était un moment malheureux pour dénoncer Amy, et la rancunière petite le savait bien. It was an unfortunate time to tell on Amy, and the resentful little one knew it well. Le mot sucres d'orge fut pour M. Davis comme le feu à la poudre ; sa figure devint pourpre, et il tapa sur son pupitre d'une manière énergique, qui renvoya la dénonciatrice à sa place beaucoup plus lestement encore qu'elle ne l'avait quittée. The word candy cane was to Mr. Davis like fire to gunpowder; his face turned crimson, and he tapped his desk in a forceful manner, which sent the informer back to her seat much more quickly than she had left it. La palabra azúcar de cebada fue para el señor Davis como fuego para la pólvora; su rostro se tornó carmesí y golpeó su escritorio con fuerza, lo que hizo que la informadora volviera a su asiento mucho más rápido de lo que lo había dejado.

« Attention, s'il vous plaît, mesdemoiselles ! »

Aussitôt le bruit cessa, et plus de cent paires d'yeux bleus, gris, noirs ou bruns se fixèrent avec obéissance sur sa figure terrible. Immediately the noise ceased, and more than a hundred pairs of blue, gray, black or brown eyes fixed themselves obediently on his terrible face.

« Miss Marsch, venez ici ! »

Amy se leva avec un calme apparent ; mais les sucres d'orge pesaient sur sa conscience, et une crainte secrète l'oppressait. Amy rose with apparent calm; but the candy canes weighed on her conscience, and a secret fear oppressed her.

« Apportez avec vous les sucres d'orge que vous avez dans votre pupitre », fut l'ordre inattendu qu'elle reçut avant même d'être sortie de sa place. "Bring with you the candy canes you have in your desk," was the unexpected order she received before she even got out of her seat.

« Ne prenez pas tout », murmura sa voisine, jeune personne d'une grande présence d'esprit. "Don't take it all," muttered her neighbor, a young person of great presence of mind.

Amy en ôta vite une demi-douzaine et déposa le reste devant M. Davis, en pensant que ce délicieux parfum de menthe adoucirait le coeur de toute créature humaine. Amy quickly removed half a dozen and placed the rest in front of Mr. Davis, thinking that the delicious mint scent would soften the heart of any human creature. Malheureusement M. Davis détestait particulièrement cette odeur à la mode, et elle ne fit qu'ajouter encore à sa colère. Unfortunately, Mr. Davis particularly disliked this fashionable smell, and it only added to his anger.

« Est-ce tout ?

– Pas tout à fait, balbutia Amy. - Not quite," stammered Amy.

– Apportez immédiatement le reste. »

Elle obéit en jetant un regard de désespoir à ses amies. She obeyed with a look of despair at her friends.

« Vous n'en avez plus d'autres ?

– Je ne mens jamais, monsieur. - I never lie, sir.

– Je le vois. Maintenant, prenez ces dégoûtantes choses deux à deux et jetez-les par la fenêtre. Now take these disgusting things two by two and throw them out the window. »

Un soupir de douleur répondit sur tous les bancs à cet ordre barbare. A sigh of pain answered on all the benches to this barbaric order.

Amy, écarlate de honte et de colère, alla douze fois à la fenêtre jeter deux sucres d'orge, qui, tombant à regret de ses mains, paraissaient si beaux et si bons que l'eau en venait à la bouche de ses compagnes, et, chaque fois, on entendait dans la rue les cris de joie de petits mendiants irlandais qui se trouvaient là, comme si on les y eût depuis huit jours conviés. Amy, scarlet with shame and anger, went twelve times to the window to throw two barley-sugars, which, falling reluctantly from her hands, appeared so beautiful and so good that the water came to the mouth of her companions, and, each time, one heard in the street the cries of joy of small Irish beggars who were there, as if they had been invited there for eight days. Amy, escarlata de vergüenza y de cólera, se acercó doce veces a la ventana para arrojar dos azucarillos de cebada, que, cayendo de mala gana de sus manos, tenían un aspecto tan hermoso y tan bueno que hacían la boca agua a sus compañeras, y cada vez se oían en la calle los gritos de alegría de los pequeños mendigos irlandeses que allí se encontraban, como si llevaran ocho días allí invitados. Cela c'était trop, et toutes les élèves lancèrent à l'inexorable M. Davis des regards d'indignation et de supplication ; il y eut même une adoratrice passionnée de sucres d'orge qui fondit en larmes. This was too much, and all the students gave the inexorable Mr. Davis looks of indignation and pleading. Davis with looks of indignation and pleading; there was even a passionate candy cane worshipper who burst into tears. Aquello era demasiado, y todos los alumnos dirigieron al inexorable señor Davis miradas indignadas y suplicantes. Davis con miradas de indignación y súplica; hubo incluso una apasionada adoradora del azúcar de cebada que rompió a llorar.

Quand Amy eut jeté les derniers sucres d'orge, M. Davis fit entendre un hum ! When Amy had thrown away the last of the candy canes, Mr. Davis let out a hum! Cuando Amy hubo tirado lo que quedaba de azúcar de cebada, el Sr. Davis soltó un zumbido. de mauvais augure, et dit de son air le plus péremptoire : and said in his most peremptory tone:

« Mesdemoiselles, vous vous rappelez ce que je vous ai dit il y a huit jours. "Ladies, you remember what I told you eight days ago. Je suis fâché que vous me forciez à m'en souvenir ; mais je ne peux pas permettre qu'on transgresse mes ordres, et je tiens toujours ma parole. I am angry that you force me to remember this; but I cannot allow my orders to be transgressed, and I always keep my word. Miss Marsch, tendez la main. Miss Marsch, hold out your hand. »

Amy tressaillit et mit ses deux mains derrière son dos, en jetant à son maître un regard suppliant qui plaidait mieux sa cause que les paroles qu'il lui aurait été impossible de prononcer. Amy flinched and put both hands behind her back, giving her master a pleading look that pleaded her case better than the words it would have been impossible for her to utter. Amy se estremeció y se llevó las manos a la espalda, dirigiendo a su amo una mirada suplicante que hablaba más alto que cualquier palabra que hubiera podido pronunciar. La pauvre Amy était une des favorites du « vieux Davis », comme l'appelaient naturellement ses élèves, et mon idée particulière est qu'il n'aurait pas été jusqu'au bout, si une maladroite et audacieuse petite fille ne s'était mise à siffler dans une clef à la vue de la férule. Poor Amy was a favorite of "old Davis," as his pupils naturally called him, and my peculiar idea is that he would not have gone through with it, had not a clumsy, bold little girl whistled in a key at the sight of the ferule. La pobre Amy era una de las favoritas del "viejo Davis", como naturalmente le llamaban sus alumnos, y mi idea particular es que no habría seguido adelante con ella, si una niña torpe y audaz no se hubiera puesto a silbar en clave a la vista de la férula. Ce fatal coup de sifflet irrita le vieux maître et décida du sort de la coupable. This fatal whistle irritated the old master and decided the fate of the culprit. Este silbido fatal irritó al viejo maestro y decidió el destino del culpable.

« Votre main, miss Marsch », fut la seule réponse que reçut la muette supplication d'Amy, et celle-ci, trop orgueilleuse pour pleurer ou demander grâce, serra les dents les unes contre les autres et, rejetant la tête en arrière, reçut, sans pousser un gémissement, plusieurs coups de férule sur sa petite main. "Your hand, Miss Marsch," was the only answer Amy's mute entreaty received, and she, too proud to weep or beg for mercy, clenched her teeth together, and, throwing back her head, received, without uttering a groan, several blows of the ferule on her little hand. Les coups n'étaient ni nombreux ni très forts ; mais cela ne faisait aucune différence à ses yeux, et pour elle c'était un affront aussi grand que si M. Davis l'eût fouettée. The blows were neither numerous nor very strong; but it made no difference to her, and to her it was as great an affront as if Mr. Davis had whipped her.