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Youtube Videos, ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (2)

ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (2)

courage et sur sa vertu pour survivre

pour rousseau si l'homme à l'état de

nature et plus vertueux que l'homme

moderne c'est tout simplement parce que

à l'état de nature

l'homme est obligé d'être courageux

l'homme est obligé d'être vertueux

l'homme ne peut pas se cacher derrière

l'hypocrisie sociale il ne peut pas se

cacher derrière l'intriguent la

manipulation il est obligé d'assumer le

poids du réel il est obligé d'en assumer

les contraintes et s'il n'assume pas ses

contraintes là et disparaît c'est aussi

simple que ça la nature ne se pose pas

la question de savoir quel est le statut

social ou quelle est la réputation de

tel ou tel individu

le problème de la réputation il apparaît

quand on a résolu le problème de la

survie pas avant donc tous rosso nous

sommes tous des dépravés nous sommes

tous des dépravés parce que nous vivons

dans une société de confort dans

laquelle nous n'avons pas besoin d'être

courageux vertueux et vigoureux on n'a

pas besoin est en réalité c'est même ça

le drame de l'histoire c'est que souvent

le plus courageux ou le plus vertueux

sera complètement écrasé dans la société

moderne

il sera ridiculiser sera marginalisé il

sera neutralisée par ceux qui possèdent

le meilleur statut dans la société par

exemple la classe bourgeoise et la

bourgeoisie c'est vraiment ce que

rousseau vomi c'est vraiment ce que

rousseau mais prise au plus haut point

parce qu'ils méprisent l'hypocrisie

parce qu'ils méprisent l'attachement à

l'image l'attachement à la

représentation

l'attachement au statut au singh à la

position car pour lui tous ces avantages

sont des avantages artificielle créée

par des hommes qui ont perdu toute vertu

créé par des hommes qui n'ayant plus la

force d'imposer le respect ne pouvant

plus se faire respecter par leur

exemplarité haut parleurs héroïsme vont

utiliser les armes du faible

c'est-à-dire la manigance et la

manipulation tout ce qui se trouve aux

antipodes de l'idéal vertueux de l'idéal

héroïque de l'idéal antique

pour rousseau c'est à l'état de nature

que l'homme est bon ce n'est pas à

l'état civil n'est pas à l'état social

parce que l'état social c'est l'état de

l'apprentissage des bonnes manières

c'est l'état de l'apprentissage des

codes des conventions des usages qui

font qu'on va être

accepter qu'on va être intégré dans la

société mais qu'ils sont que des russes

formelle qui ne sont que des faux

semblants les conventions sociales pour

rousseau ce sont les ombres dans la

caverne de platon

ce sont des images qui n'ont aucune

autre valeur que d'être des images

tandis que l'homme à l'état de nature et

doit affronter les prédateurs il doit

affronter les intempéries

et si l'homme ne sait pas se défendre

contre cette hostilité de la nature si

l'homme ne s'est pas survivre si l'homme

n'est pas capable de courage et

d'abnégation

à ce moment là il ne survit pas et c'est

parce qu'il est confronté à cette

nécessité de la survie que l'homme

allait telle nature et vertueux selon

rousseau il n'est pas vertueux du fait

d'une élection divine

il est vertueux du fait de sa condition

il est vertueux du fait de ses

conditions matérielles d'existence et

cette nudité de l'homme à l'état de

nature

le fait que l'homme soit littéralement

sans connaissance sans culture sans

intelligence technique là pour os n'est

pas un handicap c'est au contraire une

force parce que c'est la force de

l'homme pur et l'impur chez rousseau

c'est l'homme qui est dépouillée de tous

les artifices culturel de tous les

artifices sociaux idéologiques ou

politiques qui vont donner un certain

zone un sentiment de supériorité

un sentiment d'être les maîtres du monde

un sentiment d'être plus fort que la

nature et ça c'est quelque chose que

vous saurez que ce totalement ça fait

partie selon lui de ce vice de l'homme

moderne qui pour se donner une valeur

supérieure à sa valeur réelle va

s'imaginer que ses connaissances le

place au dessus du monde et ça c'est un

petit peu l'idée qu'on retrouvait chez

descartes lorsqu'il disait que l'homme

devait se faire comme maître et

possesseur de la nature comme maître et

possesseur de la nature

ça signifie que en vertu de son

intelligence en vertu de sa capacité de

compréhension du monde

l'homme peut s'émanciper des contraintes

de la nature et peut l'exploiter à son

profit

rousseau c'est une totale illusion mais

une illusion mortifère une illusion

funeste parce que cette illusion de

toute puissance de l'homme sur la nature

selon au saut va le conduire à sa perte

cette illusion va le conduire à la

déchéance

alors oui c'est un discours extrêmement

radical mais cette radicalité a pour

avantage de reposer la question du

progrès qu'est ce qu'on appelle le

progrès et c'est vrai que c'est une

question à laquelle il est difficile de

répondre parce que spontanément quand on

parle de progrès on a tendance à penser

soit au progrès matériel par exemple aux

progrès technologiques

on a aussi tendance à penser aux progrès

des libertés mais on pense très rarement

aux progrès de la vertu on pense très

rarement aux progrès moral et c'est

justement ça que veut dire rousseau

c'est que le progrès en soi ça ne veut

rien dire

la question c'est de quel progrès par le

ton est ce que le fait d'avoir remplacé

le combat physique par des poursuites

judiciaires par des calomnies par des

stratégies

est-ce que ça c'est vraiment le progrès

est ce qu'on peut parler de progrès

lorsqu'on a affaire à de la fourberie

lorsqu'on a affaire au règne de la

représentation c'est la question que

pose au saut est-ce qu'on peut encore

parler de progrès

alors évidemment pour rousseau c'est une

question rhétorique sa réponse est toute

faite

on peut pas parler de progrès ou en tout

cas on ne peut pas confondre on peut pas

associer le progrès des connaissances

avec le progrès moral ou sous nous dit

qu'à mesure que l'humanité progressé sur

le plan des connaissances elle régresser

sur le plan moral et d'ailleurs c'est

intéressant d'illustrer sa part une

distinction conceptuel que fait rousseau

dans son oeuvre qui est la distinction

entre l'amour de soi et l'amour propre

aujourd'hui si on emploie l'expression

d' amour de soi on va penser qu'on fait

référence justement à une forme

d'égoïsme à une forme d'égocentrisme

alors qu'en fait pour rousseau c'est le

contraire l'amour de soi c'est tout

simplement l'attachement à sa propre vie

c'est le désir de persévérer dans sa vie

c'est ce qu'on appellerait l'instinct de

conservation et selon rousseau cet

instinct de conservation

il produit naturellement de l'empathie

il produit naturellement de la

compassion pour autrui et d'ailleurs

c'est quelque chose qui peut aujourd'hui

se justifier sur le plan scientifique

par la mise en évidence des neurones

miroirs les neurones miroirs qui font

que lorsque l'on va avoir quelques uns

souffrir on va reconnaître sur son

visage par exemple les signes de la

souffrance qu'ils vont nous ramener à

notre propre expérience de la souffrance

donc une certaine manière les neurones

miroirs valide la thèse de rousseau sur

la compassion naturelle de l'être humain

nous ne sommes pas naturellement

égoïstes nous ne voulons pas le mal

d'autrui nous ne voulons pas que l'autre

souffre nous voulons simplement nous

conserver dans la vie et éviter la

souffrance

donc ça c'est l'amour de soi et rousseau

oppose donc l'amour de soi à l'amour

propre et l'amour propre c'est quoi bien

c'est l'orgueil

c'est l'ego c'est ce qui fait qu'on veut

être au dessus de l'autre qu'on va être

meilleure que l'autre qu'on veut écraser

l'autre c'est ça l'amour propre

l'amour propre c'est ne pas accepter que

quelqu'un fasse quelque chose mieux que

nous parce que ça lui donne le sentiment

d'une perte de valeur de soi ça nous

donne l'impression d'une diminution de

la valeur de soi

et ce sentiment nous dit rousseau ce

n'est pas un sentiment naturel d'un

sentiment culturelle c'est un sentiment

lié à notre condition d'individus qui

vivent en société qui vivent dans la

civilisation qui vivent dans la

comparaison permanente qui fait que la

stratégie la ruse on remplaçait la force

et la vigueur

c'est ça l'amour propre donc vous voyez

on a bien affaire à deux anthropologie

totalement opposé l'anthropologie

pessimiste d'europe ce qui repose sur

l'idée que l'homme est naturellement

égoïste est mauvais et l'anthropologie

optimiste de rousseau qui part du

principe que l'homme est naturellement

bon et bienveillant alors je ferai quand

même une petite parenthèse là dessus

parce que de nombreux spécialistes de

rousseau vous diront ils ont raison que

rousseau ne dit pas à proprement parler

que l'homme est naturellement bon mais

l'homme est naturellement innocent et le

moins innocent est intéressant parce que

timo logiquement ça veut dire qui ne

nuit par qui ne cherche pas à faire du

mal c'est ça innocent c'est l'absence de

nos sens donc il ne s'agit pas de dire

que l'homme est bon au sens moderne de

généreux ou de serviable ou peu importe

c'est de dire que l'homme est d'abord

attaché à la conservation de soi et

qu'il considère l'autre comme sont

légales comme sont semblables qui est

également attaché à la conservation de

soi

l'homme à l'état de nature par exemple

ne va pas provoquer des conflits sans

raison l'homme à l'état de nature ne va

pas créer un conflit pour en tirer un

intérêt ne va pas chercher à créer des

intrigues politiques pour augmenter son

pouvoir pour augmenter son emprise et sa

capacité de domination sur les autres

l'homme à la nature va se contenter de

survivre et parce que c'est son seul

horizon parce que c'est son seul

objectif bien n'a aucun intérêt à faire

du mal aux autres

il n'a aucun intérêt à vouloir se

construire une image de soi

il n'a aucun intérêt à vouloir

entretenir une réputation qui ne lui

apportera strictement rien dans la

nature

c'est ça qui fait dire à rousseau que

l'homme est naturellement bon il est bon

au sens où il est animé que par l'amour

de soi et par l'amour de la vie alors

ici j'aimerais développer un peu sur la

question des conventions sociales que

rousseau critique fortement et

d'ailleurs c'est quelque chose qui lui

est très souvent reproché le fait que

rousseau n'accorde aucun crédit aucune

valeur aux règles et aux conventions

sociales pourra prendre un exemple

concret n'est tous c'est celui de la

politesse lorsqu'on est enfant nos

parents nous apprennent la politesse

nous apprennent à dire merci à dire s'il

vous plaît et pourquoi est ce qu'on

apprend la politesse bien tout

simplement pour s'intégrer à la

communauté parce que lorsqu'on vit en

communauté on est obligé de tenir compte

de l'autre on ne peut pas vivre comme si

on était seul au monde donc à première

vue on pourrait dire que les règles de

politesse vont justement à l'encontre de

l'égoïsme que dénonce rousseau on dira

que la politesse c'est ce qui fait qu'on

va accorder à l'autre le droit d'exister

accordées à l'autre la reconnaissance de

son existence

c'est ça la politesse bien pour rousseau

non pour au saut la politesse ce n'est

qu'un habillage culturel de l'hypocrisie

politesse c'est du vent politesse c'est

de la comédie

d'ailleurs c'est intéressant parce que

l'étymologie du mot politesse c'est

police qui en grec signifie la cité

c'est à dire la communauté la société

donc la politesse c'est ce dont nous

avons besoin pour pouvoir vivre en

communauté

il est évident que comme le disait freud

si nous laissions libre cours à nos

pulsions violentes nos pulsions

agressives nos pulsions sexuelles et à

la vie en communauté serait tout

simplement impossible

on ne pourrait pas coexister les uns

avec les autres imaginer le genre de

scènes auxquelles ça pourrait donner

lieu dans la rue si chacun n'avaient en

vue que la satisfaction de son désir

pulsionnel ça deviendrait assez

rapidement ingérable

donc la politesse va faire effet de

coussin amortisseur dans notre rapport à


ROUSSEAU - L'homme est bon par nature 📏 (2) ROUSSEAU - Der Mensch ist von Natur aus gut 📏 (2) ROUSSEAU - Man is good by nature 📏 (2)

courage et sur sa vertu pour survivre

pour rousseau si l'homme à l'état de

nature et plus vertueux que l'homme

moderne c'est tout simplement parce que

à l'état de nature

l'homme est obligé d'être courageux

l'homme est obligé d'être vertueux

l'homme ne peut pas se cacher derrière

l'hypocrisie sociale il ne peut pas se

cacher derrière l'intriguent la

manipulation il est obligé d'assumer le

poids du réel il est obligé d'en assumer

les contraintes et s'il n'assume pas ses

contraintes là et disparaît c'est aussi

simple que ça la nature ne se pose pas

la question de savoir quel est le statut

social ou quelle est la réputation de

tel ou tel individu

le problème de la réputation il apparaît

quand on a résolu le problème de la

survie pas avant donc tous rosso nous

sommes tous des dépravés nous sommes

tous des dépravés parce que nous vivons

dans une société de confort dans

laquelle nous n'avons pas besoin d'être

courageux vertueux et vigoureux on n'a

pas besoin est en réalité c'est même ça

le drame de l'histoire c'est que souvent

le plus courageux ou le plus vertueux

sera complètement écrasé dans la société

moderne

il sera ridiculiser sera marginalisé il

sera neutralisée par ceux qui possèdent

le meilleur statut dans la société par

exemple la classe bourgeoise et la

bourgeoisie c'est vraiment ce que

rousseau vomi c'est vraiment ce que

rousseau mais prise au plus haut point

parce qu'ils méprisent l'hypocrisie

parce qu'ils méprisent l'attachement à

l'image l'attachement à la

représentation

l'attachement au statut au singh à la

position car pour lui tous ces avantages

sont des avantages artificielle créée

par des hommes qui ont perdu toute vertu

créé par des hommes qui n'ayant plus la

force d'imposer le respect ne pouvant

plus se faire respecter par leur

exemplarité haut parleurs héroïsme vont

utiliser les armes du faible

c'est-à-dire la manigance et la

manipulation tout ce qui se trouve aux

antipodes de l'idéal vertueux de l'idéal

héroïque de l'idéal antique

pour rousseau c'est à l'état de nature

que l'homme est bon ce n'est pas à

l'état civil n'est pas à l'état social

parce que l'état social c'est l'état de

l'apprentissage des bonnes manières

c'est l'état de l'apprentissage des

codes des conventions des usages qui

font qu'on va être

accepter qu'on va être intégré dans la

société mais qu'ils sont que des russes

formelle qui ne sont que des faux

semblants les conventions sociales pour

rousseau ce sont les ombres dans la

caverne de platon

ce sont des images qui n'ont aucune

autre valeur que d'être des images

tandis que l'homme à l'état de nature et

doit affronter les prédateurs il doit

affronter les intempéries

et si l'homme ne sait pas se défendre

contre cette hostilité de la nature si

l'homme ne s'est pas survivre si l'homme

n'est pas capable de courage et

d'abnégation

à ce moment là il ne survit pas et c'est

parce qu'il est confronté à cette

nécessité de la survie que l'homme

allait telle nature et vertueux selon

rousseau il n'est pas vertueux du fait

d'une élection divine

il est vertueux du fait de sa condition

il est vertueux du fait de ses

conditions matérielles d'existence et

cette nudité de l'homme à l'état de

nature

le fait que l'homme soit littéralement

sans connaissance sans culture sans

intelligence technique là pour os n'est

pas un handicap c'est au contraire une

force parce que c'est la force de

l'homme pur et l'impur chez rousseau

c'est l'homme qui est dépouillée de tous

les artifices culturel de tous les

artifices sociaux idéologiques ou

politiques qui vont donner un certain

zone un sentiment de supériorité

un sentiment d'être les maîtres du monde

un sentiment d'être plus fort que la

nature et ça c'est quelque chose que

vous saurez que ce totalement ça fait

partie selon lui de ce vice de l'homme

moderne qui pour se donner une valeur

supérieure à sa valeur réelle va

s'imaginer que ses connaissances le

place au dessus du monde et ça c'est un

petit peu l'idée qu'on retrouvait chez

descartes lorsqu'il disait que l'homme

devait se faire comme maître et

possesseur de la nature comme maître et

possesseur de la nature

ça signifie que en vertu de son

intelligence en vertu de sa capacité de

compréhension du monde

l'homme peut s'émanciper des contraintes

de la nature et peut l'exploiter à son

profit

rousseau c'est une totale illusion mais

une illusion mortifère une illusion

funeste parce que cette illusion de

toute puissance de l'homme sur la nature

selon au saut va le conduire à sa perte

cette illusion va le conduire à la

déchéance

alors oui c'est un discours extrêmement

radical mais cette radicalité a pour

avantage de reposer la question du

progrès qu'est ce qu'on appelle le

progrès et c'est vrai que c'est une

question à laquelle il est difficile de

répondre parce que spontanément quand on

parle de progrès on a tendance à penser

soit au progrès matériel par exemple aux

progrès technologiques

on a aussi tendance à penser aux progrès

des libertés mais on pense très rarement

aux progrès de la vertu on pense très

rarement aux progrès moral et c'est

justement ça que veut dire rousseau

c'est que le progrès en soi ça ne veut

rien dire

la question c'est de quel progrès par le

ton est ce que le fait d'avoir remplacé

le combat physique par des poursuites

judiciaires par des calomnies par des

stratégies

est-ce que ça c'est vraiment le progrès

est ce qu'on peut parler de progrès

lorsqu'on a affaire à de la fourberie

lorsqu'on a affaire au règne de la

représentation c'est la question que

pose au saut est-ce qu'on peut encore

parler de progrès

alors évidemment pour rousseau c'est une

question rhétorique sa réponse est toute

faite

on peut pas parler de progrès ou en tout

cas on ne peut pas confondre on peut pas

associer le progrès des connaissances

avec le progrès moral ou sous nous dit

qu'à mesure que l'humanité progressé sur

le plan des connaissances elle régresser

sur le plan moral et d'ailleurs c'est

intéressant d'illustrer sa part une

distinction conceptuel que fait rousseau

dans son oeuvre qui est la distinction

entre l'amour de soi et l'amour propre

aujourd'hui si on emploie l'expression

d' amour de soi on va penser qu'on fait

référence justement à une forme

d'égoïsme à une forme d'égocentrisme

alors qu'en fait pour rousseau c'est le

contraire l'amour de soi c'est tout

simplement l'attachement à sa propre vie

c'est le désir de persévérer dans sa vie

c'est ce qu'on appellerait l'instinct de

conservation et selon rousseau cet

instinct de conservation

il produit naturellement de l'empathie

il produit naturellement de la

compassion pour autrui et d'ailleurs

c'est quelque chose qui peut aujourd'hui

se justifier sur le plan scientifique

par la mise en évidence des neurones

miroirs les neurones miroirs qui font

que lorsque l'on va avoir quelques uns

souffrir on va reconnaître sur son

visage par exemple les signes de la

souffrance qu'ils vont nous ramener à

notre propre expérience de la souffrance

donc une certaine manière les neurones

miroirs valide la thèse de rousseau sur

la compassion naturelle de l'être humain

nous ne sommes pas naturellement

égoïstes nous ne voulons pas le mal

d'autrui nous ne voulons pas que l'autre

souffre nous voulons simplement nous

conserver dans la vie et éviter la

souffrance

donc ça c'est l'amour de soi et rousseau

oppose donc l'amour de soi à l'amour

propre et l'amour propre c'est quoi bien

c'est l'orgueil

c'est l'ego c'est ce qui fait qu'on veut

être au dessus de l'autre qu'on va être

meilleure que l'autre qu'on veut écraser

l'autre c'est ça l'amour propre

l'amour propre c'est ne pas accepter que

quelqu'un fasse quelque chose mieux que

nous parce que ça lui donne le sentiment

d'une perte de valeur de soi ça nous

donne l'impression d'une diminution de

la valeur de soi

et ce sentiment nous dit rousseau ce

n'est pas un sentiment naturel d'un

sentiment culturelle c'est un sentiment

lié à notre condition d'individus qui

vivent en société qui vivent dans la

civilisation qui vivent dans la

comparaison permanente qui fait que la

stratégie la ruse on remplaçait la force

et la vigueur

c'est ça l'amour propre donc vous voyez

on a bien affaire à deux anthropologie

totalement opposé l'anthropologie

pessimiste d'europe ce qui repose sur

l'idée que l'homme est naturellement

égoïste est mauvais et l'anthropologie

optimiste de rousseau qui part du

principe que l'homme est naturellement

bon et bienveillant alors je ferai quand

même une petite parenthèse là dessus

parce que de nombreux spécialistes de

rousseau vous diront ils ont raison que

rousseau ne dit pas à proprement parler

que l'homme est naturellement bon mais

l'homme est naturellement innocent et le

moins innocent est intéressant parce que

timo logiquement ça veut dire qui ne

nuit par qui ne cherche pas à faire du

mal c'est ça innocent c'est l'absence de

nos sens donc il ne s'agit pas de dire

que l'homme est bon au sens moderne de

généreux ou de serviable ou peu importe

c'est de dire que l'homme est d'abord

attaché à la conservation de soi et

qu'il considère l'autre comme sont

légales comme sont semblables qui est

également attaché à la conservation de

soi

l'homme à l'état de nature par exemple

ne va pas provoquer des conflits sans

raison l'homme à l'état de nature ne va

pas créer un conflit pour en tirer un

intérêt ne va pas chercher à créer des

intrigues politiques pour augmenter son

pouvoir pour augmenter son emprise et sa

capacité de domination sur les autres

l'homme à la nature va se contenter de

survivre et parce que c'est son seul

horizon parce que c'est son seul

objectif bien n'a aucun intérêt à faire

du mal aux autres

il n'a aucun intérêt à vouloir se

construire une image de soi

il n'a aucun intérêt à vouloir

entretenir une réputation qui ne lui

apportera strictement rien dans la

nature

c'est ça qui fait dire à rousseau que

l'homme est naturellement bon il est bon

au sens où il est animé que par l'amour

de soi et par l'amour de la vie alors

ici j'aimerais développer un peu sur la

question des conventions sociales que

rousseau critique fortement et

d'ailleurs c'est quelque chose qui lui

est très souvent reproché le fait que

rousseau n'accorde aucun crédit aucune

valeur aux règles et aux conventions

sociales pourra prendre un exemple

concret n'est tous c'est celui de la

politesse lorsqu'on est enfant nos

parents nous apprennent la politesse

nous apprennent à dire merci à dire s'il

vous plaît et pourquoi est ce qu'on

apprend la politesse bien tout

simplement pour s'intégrer à la

communauté parce que lorsqu'on vit en

communauté on est obligé de tenir compte

de l'autre on ne peut pas vivre comme si

on était seul au monde donc à première

vue on pourrait dire que les règles de

politesse vont justement à l'encontre de

l'égoïsme que dénonce rousseau on dira

que la politesse c'est ce qui fait qu'on

va accorder à l'autre le droit d'exister

accordées à l'autre la reconnaissance de

son existence

c'est ça la politesse bien pour rousseau

non pour au saut la politesse ce n'est

qu'un habillage culturel de l'hypocrisie

politesse c'est du vent politesse c'est

de la comédie

d'ailleurs c'est intéressant parce que

l'étymologie du mot politesse c'est

police qui en grec signifie la cité

c'est à dire la communauté la société

donc la politesse c'est ce dont nous

avons besoin pour pouvoir vivre en

communauté

il est évident que comme le disait freud

si nous laissions libre cours à nos

pulsions violentes nos pulsions

agressives nos pulsions sexuelles et à

la vie en communauté serait tout

simplement impossible

on ne pourrait pas coexister les uns

avec les autres imaginer le genre de

scènes auxquelles ça pourrait donner

lieu dans la rue si chacun n'avaient en

vue que la satisfaction de son désir

pulsionnel ça deviendrait assez

rapidement ingérable

donc la politesse va faire effet de

coussin amortisseur dans notre rapport à