(#17) Napoléon (Partie 3) - Le déclin (1812 - 1821) - YouTube
Napoléon contrôle presque tout le continent européen.
Il a soumis la Prusse et l'Autriche et s'impose difficilement en Espagne.
A L'Ouest, le Royaume Uni a toujours été son plus gros adversaire.
L'île est trop bien défendue par sa puissante Royal Navy pour être envahie,
et le pays a envoyé des armées au Portugal pour chasser les français avec l'appui des forces locales.
Ils menacent maintenant de reprendre l'Espagne.
A l'Est, la Russie, bien qu'elle soit officiellement alliée à la France se montre froide et fermée.
Elle n'a jamais soutenu Napoléon dans ses guerres et refuse désormais de pratiquer
le blocus continental imposé par ce dernier au Royaume-Uni.
Pour Napoléon c'en est trop, il veut envahir la Russie.
Il rassemble aux frontières plus de 650 000 soldats en provenance de toute l'Europe.
De son côté, la Russie signe la paix avec l'Empire ottoman puis prépare ses troupes aux frontières.
Napoléon espère une attaque éclaire et une victoire facile qui obligerait le Tsar à négocier la paix.
Ses armées traversent le fleuve Niémen en direction des armées russes.
Son aile Sud est couverte par l'armée autrichienne et son aile Nord par la Prusse.
Mais les armées russes, largement en infériorité numérique,
évitent le combat et s'enfoncent dans les terres.
Napoléon accélère alors le rythme pour tenter de les rattraper.
Ses lignes d'approvisionnement s'étirent trop rapidement,
ce qui demande une excellente organisation et beaucoup d'hommes.
D'autant plus qu'en reculant, les russes pratiquent la politique de la terre brûlée,
ne laissant aucunes ressources aux assaillants.
Éprouvés par la chaleur, de nombreux soldats meurent d'épuisement en chemin.
Finalement, aux portes de Moscou, Napoléon et les 130 000 hommes qui lui restent,
Font face à 120 000 russes.
La bataille est une hécatombe, les français l'emportent difficilement.
Napoléon et ses 100 000 hommes entrent dans Moscou qui a été vidée de sa population.
Une semaine plus tard, des soldats russes mettent le feu à la ville.
Pendant 5 semaines, Napoléon tente à tout prix de négocier la paix avec le Tsar,
mais il ne reçoit aucune réponse de sa part.
Finalement, voyant l'hiver approcher, Napoléon est contraint de battre en retraite.
En chemin, son arrière-garde est harcelée, alors que plus à l'Ouest,
deux armées russes s'apprêtent à le bloquer dans sa retraite.
Napoléon comprend qu'il doit foncer si il ne veut pas que son armée soit anéantie.
Ses troupes, épuisées et affamées, subissent maintenant le gel et la neige.
Les chevaux meurent d'épuisement et sont mangés, alors que l'artillerie est abandonnée.
Arrivé au fleuve Bérézina, une armée russe est postée en face du pont afin de les bloquer.
Napoléon envoie discrètement des hommes plus au Nord pour construire deux ponts.
Finalement, alors que les troupes françaises traversent le fleuve,
l'armée russe du Nord les rattrape.
Pour empêcher leur poursuite, les ponts sont brûlés,
condamnant 10 000 soldats qui n'ont pu traverser à temps.
Seuls quelques dizaines de milliers de soldats parviennent à quitter la Russie,
alors que Napoléon part seul pour Paris.
Arrivé à Paris, Napoléon lève en urgence une nouvelle armée.
De son côté, le Tsar, bien qu'épuisé par cet épisode,
continue l'offensive car il sait qu'il a beaucoup à gagner à être le libérateur de l'Europe.
Il se rapproche diplomatiquement de la Prusse
qui y voit la possibilité de libérer la Confédération du Rhin et d'y devenir la nouvelle puissance influente.
Le roi de Prusse prépare discrètement ses armées.
L'Autriche choisi de rester neutre pour le moment,
alors que la confédération du Rhin reste fidèle à Napoléon.
Une fois l'armée russe aux portes de Berlin,
la Prusse déclare la guerre à la France.
Ensemble, les coalisés partent en Saxe pour y battre le reste de la Grande armée.
Mais ceux ci sont finalement rejoints par la nouvelle armée de Napoléon
qui en quelques victoires oblige la Prusse et la Russie à demander une trêve.
Pendant ce temps dans la péninsule ibérique,
l'armée de Wellington, avec les forces portugaises et espagnoles s'est emparée de Madrid
et s'apprête à chasser les français du pays.
Pendant la trêve, alors que les armées sont renforcées dans les deux camps,
la bataille se joue au niveau diplomatique.
La Suède rejoint la coalition alors que l'Autriche offre une médiation à Napoléon.
Elle propose de revenir aux frontières dites naturelles de la France contre la paix.
Mais Napoléon ne fait pas suite à cette offre, l'Autriche rejoint alors la coalition.
La trêve est interrompue puis trois grandes armées marchent sur la Confédération du Rhin.
Leur avancée oblige Napoléon à jouer la carte défensive.
Il recule jusqu'à Leipzig où a lieu la bataille décisive qui oppose un demi million d'hommes
Pendant trois jours, les français et leurs alliés résistent à l'offensive,
mais assiégés sur 3 fronts, ils doivent finalement battre en retraite.
Dans leur fuite, l'unique pont est détruit trop tôt, condamnant ⅓ de l'armée française.
Napoléon passe le Rhin avec seulement 70 000 hommes,
alors que la Confédération du Rhin rejoint la coalition.
En Espagne aussi, l'armée française, poursuivie par Wellington, a été repoussée jusqu'aux frontières.
Les armées, en nette infériorité numérique, résistent tant bien que mal à l'avancée des coalisés.
Mais finalement ceux-ci entrent dans Paris.
Napoléon qui s'est réfugié à Fontainebleau est contraint d'abdiquer.
Napoléon perd tout ses pouvoirs. Il est ensuite contraint par les coalisés de s'exiler
avec quelques centaines d'hommes sur l'île d'Elbe dont il devient le souverain.
En France, la monarchie est rétablie, le roi Louis XVIII monte sur le trône.
A Vienne, les vainqueurs se réunissent pendant plusieurs mois
pour y négocier les nouvelles frontières du continent et tenter d'établir un nouvel ordre pacifique.
Les représentants des petits états n'ont pas vraiment leur mots à dire.
Ce sont surtout les grandes puissances qui mènent les débats et qui se partagent les territoires.
Le duché de Varsovie est majoritairement annexé à la Russie
La Prusse s'étend vers l'Ouest
alors que la Confédération du Rhin, devient la Confédération germanique.
L'Autriche récupère de nombreux territoires perdus,
alors qu'en Italie renaissent les anciens royaumes.
Le Royaume-Uni des Pays-Bas et la Suède Norvège sont créés.
Enfin, la neutralité de la Suisse est reconnue par tous.
Depuis son île, Napoléon suit de près l'évolution sur le continent et surtout en France.
Sachant l'arrivée du roi Louis XVIII peu appréciée par la population,
il décide de retenter sa chance et repart secrètement vers la France.
Napoléon débarque près de Cannes avec quelques centaines d'hommes.
En chemin vers Paris, il est acclamé dans les villes qu'il traverse, alors que les armées françaises le rejoignent.
Arrivé dans la capitale, le roi a déjà fuit, Napoléon récupère le pouvoir.
Mais à Vienne, les chefs d'états forment une Septième Coalition.
Napoléon déclare alors la mobilisation générale, tout le pays se prépare à la guerre.
Au Pays-Bas, une armée sous le commandement du Duc de Wellington se prépare,
alors qu'en Prusse l'armée de Blücher part à sa rencontre.
A l'Est, une armée autrichienne attend d'être rejointe par l'armée russe
qui devrait arriver plusieurs mois plus tard.
Pour Napoléon, il faut prendre l'initiative.
Si il empêche la jonction entre le Duc de Wellington et Blücher,
il aura peut-être le temps d'ensuite empêcher la jonction entre l'Autriche et la Russie.
Il part donc sans tarder avec 125 000 hommes.
A son arrivée, l'armée prussienne est étirée et désorganisée,
alors que l'armée du Duc de Wellington, composée de Britanniques, d'Hollandais et d'États allemands
est postée près de Bruxelles.
Napoléon réussit de justesse à empêcher la jonction et a repousser les deux armées plus au Nord.
Une armée de 30 000 hommes part à la poursuite des prussiens,
tandis que Napoléon part à la rencontre de Wellington qui s'est positionné sur une crête.
Le lendemain, l'armée française qui arrive à Wavre voit le gros de l'armée prussienne partir vers l'Ouest
et au lieu de les poursuivre s'attaque aux garnisons restées dans la ville.
A l'Ouest, Napoléon et Wellington entament une bataille acharnée.
En fin d'après-midi, alors que Napoléon prend le dessus, les premiers prussiens arrivent à l'Est.
Il est contraint de concentrer des hommes sur ce nouveau front, ce qui lui fait perdre la bataille.
Napoléon rentre à Paris, il tente une dernière fois d'obtenir du gouvernement de monter une armée,
mais cette fois il n'obtient rien.
Il part alors incognito à Rochefort, d'où il espère embarquer dans un bateau vers les États-Unis.
Mais le port est contrôlé par des soldats britanniques.
Après plusieurs jours d'errance, se sachant recherché,
il tente sa chance et demande aux britanniques de l'emmener aux États-Unis.
Ceux-ci l'embarquent directement dans un bateau,
mais l'envoient vers l'île de Sainte-Hélène qui sera sa dernière prison.
Isolé au milieu de l'Atlantique, il ne pourra plus influencer personne.
Surveillé de près, Napoléon s'y ennuie profondément.
Il écrit ses mémoires, puis tombe malade.
Il meurt le 5 Mai 1821.
D'abord enterré sur l'île, son corps est exhumé en 1840 pour être ramené aux invalides à Paris.