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French LingQ Podcast 1.0, #80 Serge & Marianne – Social Issues

#80 Serge & Marianne – Social Issues

Serge: J'ai... écoute, j'ai entendu à la radio cet après-midi un débat sur les rapports entre les policiers et les jeunes justement, des banlieues. Et il y avait un jeune… enfin, un représentant des jeunes, un éducateur, au niveau des banlieues, qui disait que les policiers étaient très très mal formés pour opérer dans ces zones et en plus, comme tu dis, c'était les derniers de promo qui, donc forcément pas les meilleurs, plutôt les plus mauvais, bien qui héritaient des places les plus dures... Marianne: Oui, malheureusement.

Serge: Dans certaines banlieues très très chaudes et donc euh...alors que la logique voudrait que ce soit les meilleurs mais moi, je peux comprendre que le meilleur, il a bossé justement pour éviter ce genre de trucs et il préfère être policier sur la Côte d'Azur ou à Cannes ou à Nice. Marianne: Bien sûr.

Serge: Oh quoi qu'à Nice, ce n'est pas forcément simple. Je sais qu'il y a pas mal de délinquance mais bon... Marianne: Oh ça, il y en a partout. Mais tu sais, policier c'est pareil, ce n'est pas un métier que j'aimerais faire. Il y a des...du pour et du contre. Je ne sais pas si tu as entendu récemment les problèmes qu'il y eu à Royan? Et puis dans les…d'autres villes aussi aux alentours. Serge: Ah non. A Royan?

Marianne: Oui.

Serge: Je n'ai pas entendu. Marianne: Cette histoire a été relatée dans les journaux. Peut-être deux jours après à la télé, un ou deux jours après à la télévision. A la télé, on essaye d'assouplir, de trouver des excuses. Donc, c'est assez...enfin, c'est que…il y a eu, oh je crois que c'était une trentaine de jeunes de la région parisienne qui sont allés à Royan et puis là-bas, il y avait du racket, des agressions, enfin tout un tas de trucs et puis il y a eu des plaintes des habitants et puis des commerçants sans qu'il n'y ait de réaction. La police ne bougeait pas et au bout d'un certain temps, les habitants en ont eu marre donc ils ont décidé de se rassembler et d'aller trouver l'endroit où se trouvaient ces jeunes. Et là, la police est intervenue.

Serge: Oh zut.

Marianne: Pour séparer justement les riverains des jeunes. Pour éviter les problèmes, ils ont...

Serge: Il a fallu en arriver à là pour qu'ils bougent. Marianne: Voilà.

Ils ont…pour éviter plus de problèmes et que, enfin que ça tourne en bagarre, ils auraient...enfin, ils disent ‘pris' les jeunes et puis...les mettre dans les trains direction région parisienne mais apparemment, ils seraient descendus à la station suivante et puis revenus dans la ville. Dans le journal, ils ont marqué que la justice, enfin les responsables cherchaient comment faire pour...

Serge: Pour faire respecter...

Marianne: Oui, mais pour éviter que...de la façon qu'ils tournaient ça, c'était pour s'en prendre aux riverains parce qu'ils s'étaient rassemblés, ils voulaient s'en prendre aux jeunes. Alors...

Serge: On défendait en fait les délinquants.

Marianne: De toute façon, ils défendent… même à la télévision, de la façon qu'ils en parlent, c'est les défendre. Alors personne ne bougeait. Ils se faisaient racketter, ils se faisaient tabasser certains, personne ne bougeait. Les personnes…les gens en ont eu marre, ils se réassemblés pour se défendre et là, les policiers ont bougés et on veut s'en prendre à ces citoyens. Ca, c'est un cas parmi d'autres parce qu'il y en a énormément comme ça. Dans le journal, ils en ont parlé et puis à la télé, je crois aussi un peu, le ministre de l'intérieur qui disait "on n'acceptera aucune violence. Il va y avoir des sanctions, etc." moi, je dis que c'est pour calmer mais c'est du pipo parce que, de toute façon, rien est fait. Il y a énormément d'autres cas qui se passent que rien ne se fait. Là, à Royan, les gens se sont rassemblés pour se défendre. Moi, ça ne me dit rien de bon, ça. Il va se passer quelque chose que les gens vont en avoir marre. Malheureusement, ça me…ce n'est pas bon. Serge: Bien, c'est plus facile de punir les citoyens, tu sais, qui sont stables, qui ont des revenus réguliers. On peut toujours leur remettre des amendes, et voilà mais c'est plus facile que d'attraper des délinquants qui ont déserté l'école depuis des années, dont les parents ne s'occupent même plus, qui sont réunis en bande et puis heu...alors que c'est eux les coupables, déjà. Marianne: Bien, c'est tout un système parce que même aussi c'est vrai que les parents, il y en a beaucoup ils ne veulent pas s'occuper des enfants, il y en a d'autres qui supportent leurs enfants, en les encourageant. Mais aussi, il y a des cas où les parents ne peuvent pas faire grand chose parce que de la façon que les lois sont faites...

Serge: Mais enfin...

Marianne: Les enfants peuvent appeler, ils peuvent se plaindre, etc. Ca se retourne contre les…

Serge: Enfin bon. Il y a déjà eu une loi qu'il suffirait d'une loi qu'il suffirait d'appliquer puisqu'elle existe mais personne ne l'applique et quand on veut l'appliquer, il y a un tôlé général au niveau des associations de défense, etc. Hein? Eh bien, ce sont les allocations familiales qui sont prévus pour scolariser les enfants.

Marianne: Ah oui.

Serge: A partir du moment où le jeune, il déserte l'école ou il y est en pointillé, c'est à dire une fois dans la semaine de temps en temps, eh bien on peut considérer qu'il n'est pas scolarisé donc les parents n'ont plus à toucher les allocations. Marianne: Ah oui, mais ça, ce n'est pas possible. Il y a eu...

Serge: Oui mais si la loi est appliquée.

Marianne: Combien de lois ne sont pas appliquées?

Serge: Toi, si tu n'appliques pas la loi. Marianne: Oh mais c'est différent. Serge: Si tu bafoues une loi, tu vas être sanctionné. Si tu fais une infraction au code de la route, tu vas être sanctionné parce que tu n'auras pas suivi la loi. Ici la loi, elle existe et bien on a peur de l'appliquer. Marianne: Mais on ne veut pas.

Serge: A chaque fois qu'ils veulent l'appliquer, ils disent "oui, vous vous rendez compte. Ces gens-là, il sont déjà…ils ont déjà des problèmes financiers." Bien oui, ils en auront un peu plus mais ils surveilleront leurs gosses et après ils en auront moins.

Marianne: Oui mais on ne veut pas l'appliquer. Combien il y a de choses comme ça, que ce soient concernant les allocations familiales ou autre chose? Il suffit qu'il y ait un maire dans une ville qui veut appliquer une loi, ou dans un département, ou même le gouvernement qui veut faire quelque chose, on entend tout de suite, comme tu dis, un tôlé. Il y a des manifestations, tu ne peux rien faire.

Serge: Voilà. Tiens aujourd'hui encore, ce matin, c'est à Biarritz. Il y a la communauté Rom, tu sais qui se déplace et à cette époque de l'année il y a… donc, il y a différentes communautés qui ne s'entendent pas vraiment et donc le maire de Biarritz avait appliqué la loi en créant deux zones réservées aux gens du voyage donc qui puissent…vont se poser. Marianne: Oui.

Serge: Poser, ranger leurs caravanes et puis voilà. Donc c'était deux fois, deux trucs de deux cent cinquante places, deux emplacements. Et en fait, ils sont arrivés à 500 et donc, ils ont squatté un terrain de football, sur un stade municipal. Donc, le maire a voulu faire appliquer la loi puisque la loi existe, c'est à dire qu'il avait le droit de les faire expulser puisqu'il y avait deux aires de prévues pour les accueillir. Marianne: Oui.

Serge: Eh bien, les...il y a eu...des juges ont...il y a eu une jurisprudence, ils ont cassé le jugement en disant non. Ils ont donné tort au maire, voilà. Donc le maire, il parlait à la radio. Il a dit "écoutez, de toute façon qu'on applique la loi ou qu'on ne l'applique pas, de toute façon on aura toujours tort et on ne peut pas gérer ces gens-là. Ils arrivent sans prévenir. Ils arrivent plus que ce qui est prévu." et après, ils ont interviewé le représentant de ces Rom, là. Alors, il disait "écoutez, les touristes quand ils viennent, bien ils ne préviennent pas. Je ne vois pas pourquoi nous, on préviendrait et puis on est Français à part entière donc on a le droit de circuler où on veut, comme on veut." Ce qu'il oublie...alors, il disait "on nous a proposé une aire mais qui est insalubre." Mais ce qu'il oubliait de dire aussi là, c'est que les touristes quand ils viennent, ou même les Français quand ils vont en vacances, eh bien ils payent le camping, ils payent pour manger, ils payent leur eau, ils payent tout. Alors que eux, ils arrivent et il faudrait tout leur donner et après, ils disent "oui mais attendez, on vit dans des conditions… C'est insalubre." Ah oui, mais vous n'avez qu'à aller au camping à ce moment-là. Et voilà, et le maire, il était vraiment à bout. Il ne savait vraiment plus qui faire. Et même la loi, tu vois, les juges lui ont donné tort. Alors maintenant, il en appelle au ministre pour...

Marianne: Il n'y aura rien. Serge: Et puis le ministre, qu'est-ce qu'il va faire? Marianne: Rien.

Serge: Et comme il ne veut surtout pas qu'on dise oui, c'est du racisme et tout ce qu'on veut. Il va leur trouver une solution.

Marianne: Tous, tout ce qu'ils font de toute façon, c'est qu'ils s'écrasent. C'est tout, ça s'arrête là. Serge: Donc, de toute façon, c'est très connu en France on n'applique pas la loi de la même façon pour tout le monde et voilà. Donc à partir de ce moment-là, à partir du moment où on ne l'applique pas de la même façon pour tout le monde, je ne vois pas pourquoi...ah, j'espère que... Marianne: Téléphone...

Serge: Oui, j'ai le téléphone. Mon épouse va...ah, ça y est. Elle a décroché. Et bien, les gens n'ont pas forcément envie de la respecter. A partir du moment où elle n'est pas la même pour tout le monde, il n'y a plus ce...on nous baratine toujours, la France liberté, égalité, fraternité. Ecoute liberté, j'ai l'impression qu'il y en a de moins en moins puisque les gens empiètent sur ta propre liberté, donc tu n'es plus libre. La fraternité, et bien on devient de plus en plus égoïste. Et le troisième, j'ai oublié...Liberté, égalité, fraternité. Oui c'était l'égalité, et bien écoute l'égalité, je pense que c'est le pire dans les trois. C'est que là, il n'y a vraiment pas d'égalité. L'écart se creuse entre, c'est vrai, les gens très aisés et puis le bas. Alors bon...Voilà c'est... Marianne: Le mot de la fin pouah.

Serge: Oui, le mot de la fin pouah. C'est désolant! Marianne: Oui enfin moi, ça ne me dit rien qui vaille tout ça.

Serge: Oui mais bon.

Marianne: Ah, tu as vu il y a un nouveau maillot de bain.

Serge: Nouveau quoi?

Marianne: Maillot de bain.

Serge: Un nouveau maillot mais...c'est à dire? Marianne: Le style, je parle.

Serge: Ah oui?

Bah, je ne sais pas. Pourtant moi, je suis à côté de la plage. Bon, je n'y vais pas mais... Marianne: Le burkini.

Serge: Alors? Ca ressemble à quoi?

Marianne: Le burkini.

Tu connais la burka?

Serge: Ah oui, oui.

Marianne: Voilà et bien, ça existe le burkini.

Serge: Le burkini? Ah, c'est pour les femmes musulmanes alors? Marianne: Oui, parce qu'il y a eu le cas d'une femme, je ne sais plus dans quel patelin ici, et elle a voulu aller à la piscine avec un burkini et elle a été refusée. Oh, elle est venue une fois pour se baigner et puis la deuxième fois, elle a voulu entrer et ça a été refusé. Et donc, ça a fait tout un plat. Je ne sais pas où ça en est maintenant mais ça a fait tout un plat parce que bah le burkini, c'est…bon, elle est habillé. Elle a le pantalon, elle a une tunique, le ...comment l'espèce de voile, mais qui ne couvre pas le visage mais qui couvre tous les cheveux, qui est relié avec la tunique. Donc, ça s'appelle le burkini. Alors, elle avait menacé qu'elle a droit de se baigner comme elle le veut et puis que si ça ne va pas, elle quitte la France. Voilà, donc c'est un nouveau style de maillot de bain. Il y a la burka, maintenant il y a le burkini. Bikini, burkini.

Serge: D'accord. Marianne: Pas mal, hein.

Serge: Bikini, burkini. C'est vrai? Ce n'est pas... Marianne: Non, non. Oui, c'est vrai. Serge: Eh bien écoute, un jour elles vont aller accoucher en burka et je ne sais pas le toubib, il va s'amuser, la sage-femme... Marianne: Non, non: Une. Non, si c'est un homme, c'est refusé. C'est une femme. Serge: De?

Marianne: Bien, qui doit accoucher la patiente.

Serge: Bien, le jour où il y en a plus, bien elle ira le faire chez elle, son petit. Des fois, tu sais que sage-femme...d'ailleurs, ça n'a plus ce nom là, on appelle ça…je ne sais plus parce que justement c'est ouvert aux hommes et le problème, c'est que c'était...il y a un nom. Marianne: Oui, mais je ne sais plus.

Serge: Je ne sais plus comment ça s'appelle, enfin bref. Ah oui, le burkini. C'est pas mal. Marianne: Ah, tu n'avais pas vu ça? Serge: Tiens, en fait, j'ai l'impression qu'ils essayent de voir jusqu'où ils peuvent aller. Nous défier...de défier les gens parce que qu'est-ce qu'il y a comme débats, à la télé, au sujet de la burka et etc. Marianne: Oui.

Bien ça, ça n'a pas l'air d'être nouveau parce qu'ils ont montré là c'est une sorte de catalogue où les femmes musulmanes peuvent choisir ce burkini, là. Donc, c'est vrai qu'il y en a de plusieurs styles, plusieurs couleurs donc ça n'a pas l'air d'être nouveau. Et peut-être qu'avec cette histoire de burka qu'il y a eu, bon bah là ça fait... Serge: Mais en fait, qu'est-ce qui gênait au niveau de la piscine? C'est...qu'est-ce qu'ils ont donné comme excuse? C'était....ce n'est pas hygiénique? Marianne: Voilà.

Serge: C'est...je ne sais pas. Ah bon?

Marianne: Bien, il y a quelques années, il y a eu le cas mais par contre c'était avec des hommes qui...les musulmans, tu sais, ils n'ont pas les maillots de bain. Ils ont des espèces de bermuda.

Serge: Oui, les bermudas.

Marianne: De ça, il y a quelques années. C'avait été…Il y a eu un problème. Serge: Oui, dans les piscines, oui.

Marianne: Bien même encore maintenant parce que là, j'ai vu avec le coup de la piscine avec cette femme là...Il y avait une affiche en montrant le...il y avait l'image du bermuda et c'est interdit donc là, le burkini, c'est interdit aussi. Oui, ils disent que c'est à propos de l'hygiène. Serge: Ah oui?

Marianne: Voilà.

Donc, je ne sais pas mais...

Serge: Oui, quand tu vas à la piscine, avant de rentrer dans les bains, je crois que les douches c'est obligatoire. Marianne: Oui.

Serge: Là, si elle se douche, ça ne sert à rien. Si elle se douche avec sa burka, ça ne sert à rien effectivement donc au niveau hygiène, peut-être que c'est...Oui, c'est un problème d'hygiène mais qui va être tourné en un problème de liberté de culte, de religion. Marianne: Ah, c'est sûr. Serge: Et puis voilà. Alors qu'au départ, ce n'est qu'un problème d'hygiène. Je veux dire, on n'a même pas à se poser la question, à savoir musulman ou quoi que ce soit. C'est une question d'hygiène. Pour l'hygiène, on est censé...bon, les bonnets de bains ne sont peut-être pas obligatoire partout. Moi, je sais, à la piscine où je vais, le bonnet de bain est obligatoire. C'est pour une question d'hygiène. Ce n'est pas une histoire d'être juif, tu sais qu'il faut rester couvert. C'est pour tout le monde. Je ne sois pas pourquoi il y aurait là aussi à nouveau des règlements différents suivant ta religion, suivant ta...tes convictions politiques, etc. Il y a un règlement qui s'applique pour une raison bien précise...ou bien des.... Marianne: Ou alors, ils n'ont qu'à faire des piscines réservées aux musulmans ou des piscines réservées à nous. Serge: Oui mais après, ils vont dire que c‘est...après, ça va être un problème d'intégration... Marianne: Oui mais...

Serge: Comme des ghettos...

Marianne: Mais comment on fait dans ce cas-là?

Serge: Bien voilà. Comment on fait? Un peu plus de fermeté; il y a un règlement, une loi, on l'applique. On ne l'applique pas, on est sanctionné. C'est tout et puis, il n'y a même pas à discuter. Il y a une loi, c'est pour...on doit rouler à droite en voiture. Bon ben, si ça leur prenait l'envie parce qu'untel a dit de rouler à gauche, on va rouler à gauche? Non.

Il y a une loi. Bon ben, si tu ne roules pas à droite en France, tu es sanctionné.

Marianne: Oui, mais regarde

Serge: Il y a des règlements, des lois, il suffit de les appliquer, on ne veut pas. On ne veut pas ou alors c'est difficile à appliquer. Marianne: On ne veut pas. Regarde, il n'y a pas longtemps...il y a eu le cas, il y a eu plusieurs semaines, c'était un jeune en mobylette qui s'est tué. Serge: Oui, oui.

Marianne: Oui, il y a eu un cas il y a plusieurs semaines et puis là, c'est arrivé la semaine dernière encore. Serge: Oui, il y en a eu un récemment en moto.

Marianne: Voilà et il s'est tué et tu as vu, il a été dit que c'était la voiture de police qui est rentré dans...enfin, qui a foncé dans la mobylette et puis qui a tué le jeune. Et puis tu as vu dans la ville? Ils ont cassé, ils ont brulé des voitures et tout ça, donc...

Serge: Parce que s'il en arrive à en attraper un ou deux et bien, ils ne sont pas sanctionnés comme ils devraient et puis heu...regarde les policiers là qui sont...qui se font tirer dessus à fusil...avec des...tu sais, des trucs de chasses là, au niveau de...dans une des colonies là, chez nous, en Nouvelle-Calédonie. Le préfet, il disait "attendez, c'est...là, c'est un acte de guerre. Ce n'est même plus un acte syndicaliste, c'est un acte de guerre, de délinquants." Eh bien, on ne doit plus se comporter comme si on avait en face de nous des syndicalistes parce que le droit de grève, il est reconnu en France. Les syndicats, on doit respecter leur...les syndicats, mais là ce n'était plus une manifestation de syndicalistes. C'était une manifestation de gens qui voulait tuer. Donc, on ne doit plus se comporter de la même façon. C'est-à-dire à partir du moment où les policiers, ils sont menacés de mort, ce n'est plus des balles en caoutchouc qu'ils doivent tirer, c'est légitime défense, c'est... Voilà, eh bien le problème, c'est qu'effectivement si jamais un policier devait, en cas de légitime défense, répliquer... Marianne: C'est lui qui se retrouve en prison. Serge: C'est lui qui aurait des comptes à rendre. On trouverait encore...je fais confiance aux associations ou aux syndicats à trouver quelque chose.

Marianne: Non, mais c'est déjà arriver. Serge: Oui, voilà. Donc, c'est impossible à s'en sortir. A partir du moment où le policier, ce sera à lui de toujours s'expliquer, de rendre des comptes, de prouver qu'il a agit comme ça en face du délinquant euh...bon, ben le délinquant, il va sortir se sortit fort. La justice ou le sanctionnera très peu, ou même lui donnera raison, ce qui fait que...bien pourquoi, il ne continuera pas? C'est un super jeu ça, tu sais. Marianne: Oui, bien sûr.

Serge: Pouvoir tirer sur les flics comme ça, impunément. C'est génial, hein? C'est mieux que de jouer avec des jeux, avec des logiciels, tu sais, c'est avec des...voilà. Mais ça c'est donc, c'est l'Etat qui le veut et donc il va...c'est lui qui va récupérer cette situation. Le problème, c'est que c'est les citoyens qui en subissent les conséquences alors qu'ils ne sont pas responsables de l'Etat qui ne fait pas son travail. Bon ben, c'est dommage mais... Marianne: Mais ça, c'est... Serge: Ca, je crois que tu en verras de plus en plus. Là effectivement oui, coup sur coup il y en a eu quelques unes des affaires comme ça. Oui, où pour échapper à un contrôle de police...

Marianne: Pourquoi, ils ne mettent pas de caméras aux voitures de police?

Serge: Mais je ne sais pas. Bah de toute façon, même si on mettait une caméra, ils diraient "attendez, c'est trafiquer" Puisqu'on peut tellement faire ce qu'on veut avec la vidéo maintenant. Tu sais, c'est... Marianne: Bien, il y a une chose aussi qu'ils ne voulaient pas c'est, tu sais, avec l'affaire d'Outreau. Le...il y avait un scandale quand même avec l'attitude des policiers, des magistrats et tout ça, et puis les policiers n'étaient pas vraiment d'accord pour mettre une caméra dans les commissariats. Serge: Ah ben oui, parce que ça pourrait leur desservir aussi.

Marianne: Voilà, parce que les policiers, ils subissent pas mal. Moi, ce n'est pas un métier que j'aimerais. Mais ils ont aussi leurs torts.

Serge: Bien, ils ont des...oui.

Marianne: Ils ont des attitudes bon, qui laissent à désirer donc euh...Bon, pas tous mais certains.

Serge: Et ils ne sont pas forcément exempt de tout reproche et puis bien voilà, ils ne sont forcément irréprochables. Ce qui fait que effectivement quand tu as affaire à...et ça, pour en revenir au jeune qui représentait les...tu sais, l'animateur d'une banlieue, là qui représentait les jeunes et il disait "oui, où à partir du moment où les gendarmes n'ont pas une attitude...et la police, une attitude irréprochable, les jeunes ont du mal à respecter les lois." Il a raison en partie. Moi, je ne pense pas qu'ils ne respectent pas les lois parce que la police ne respecte pas, hein? Marianne: Non.

Serge: Mais bon, ce n'est pas simple. Et la première chose, c'est les sanctions hein. A mon avis, à partir du moment où les sanctions...et après qu'on leur donne raison... Marianne: Bien, tu sais, il y a eu le coup, il y a quelques années, c'était une femme qui s'était fait voler sa voiture. C'était trois personnes, je ne sais plus s'il y avait un ou deux mineurs à l'intérieur. La voiture, elle a...il y a eu un problème mécanique. Je crois que c'est une des personnes qui est décédé, les deux autres je ne sais plus. Enfin, en tout cas, il y a eu un accident et les voleurs...et oui, ça s'est retourné contre la propriétaire de la voiture. Alors il faut surtout faire attention, quand tu te fais voler ta voiture, il faut qu'elle soit en très bon état. Serge: Ah oui, bien sûr. C'est normal, tu ne vas quand même pas te laisser voler une voiture pourrie. Ces pauvres là, ils te volent une voiture, c'est déjà difficile, ils prennent des risques. Si en plus, tu leur laisses une voiture qui a des problèmes, c'est honteux quand même. Marianne: Et quand tu es chez toi, qu'il y a quelqu'un qui rentre, il ne faut surtout pas te défendre parce qu'il faut que ce soit...comment on dit? Serge: La réplique soit proportionnelle à l'attaque. Marianne: Voilà.

La réplique doit être proportionnelle. Alors quand ce sont des…je ne sais pas...admettons une personne de vingt-cinq ans qui rentre et que toi, tu es handicapé ou alors...

Serge: âgé.

Marianne: Comment la réplique peut être proportionnée? Alors si tu te défends, tu prends un fusil, tu tires. Bon, sans tuer la personne mais si tu fais ça, c'est à toi qu'on va causer des problèmes. Enfin là, je crois qu'on peut continuer comme ça. Je ne pense pas que...malheureusement oui, c'est comme ça. Serge: Et puis comme j'ai un cours après donc de toute façon... Marianne: Voilà.

Donc on va arrêter là. On ne peut pas dire que ça a été très...

Serge: Bien, on ne va pas changer…de toute façon, on ne va pas changer les lois ou le comportement des gens avec une discussion. Ce serait trop facile. J'aimerais bien mais ce serait trop facile, ce serait trop simple. Marianne: On ne peut pas changer. On ne peut que constater.

Serge: Oui, constater et se lamenter.

Marianne: Que malheureusement, c'est de pire en pire. Qui que ce soit qui soit au gouvernement, rien ne change. Et puis, sur ce...

Serge: Oui. Sur ce, bonne soirée. J'espère que ça ne va pas t'empêcher de dormir tout ça. Marianne: Oh, ça ne m'empêche pas de dormir. Depuis le temps, tu sais...

Serge: C'est l'essentiel. Marianne: Mais non, je dors. Heureusement parce que sinon je serais dans un sacré état depuis le temps.

Serge: C'est vrai. Ok.

Bon ben écoute, bonne soirée et puis bonne nuit puisque ça ne t'empêche pas de dormir. Et puis jeudi prochain, alors je ne sais pas, on va réfléchir un petit peu...

Marianne: Oui, on verra.

Serge: A moins que quelqu'un nous suggère quelque chose. J'aimerais bien... Marianne: Ah bien, oui. Il ne faudrait pas hésiter.

Serge: Que les gens qui ont l'habitude de nous écouter qu‘ils nous disent "hep, hep, on aimerait bien que vous nous parliez de ça." Moi, ce sera avec plaisir, donc heu.

Marianne: Oui.

Serge: Donc c'est un appel solennel à tous ceux qui... Marianne: Qui nous écoute.

Serge: Qui ont l'honneur...qui nous écoute, qui nous font la gentillesse de nous écouter. Bien voilà, faites des suggestions. N'hésitez pas. Ecrivez sur les forums. Même si vous n'aimez pas, il faut l'écrire aussi même si elle n'est pas en notre faveur, voilà. Donc Marianne répondra à ceux qui ne sont pas d'accord et ceux qui aiment nos podcasts bien moi, je leur répondrais. C'est équitable? Marianne: Oui, bien sûr.

Serge: Tu voulais qu'il y ait parité entre hommes et femmes donc voilà, la parité. Marianne: Il n'y a pas de problèmes. De toute façon, chacun a son opinion. Moi, ça ne me dérange pas d'écouter tous le monde. Serge: Ok.

Marianne: Donc, dites ce que vous pensez, vous aimez, vous n'aimez pas, allez-y. Et puis oui, suggérez des thèmes.

Serge: Des sujets, oui. Ce n'est pas évident de trouver des thèmes. Oui, c'est vrai. Voilà.

Marianne: Très bien. Alors bonne soirée, très bonne discussion.

Serge: Merci.

Marianne: Et puis à la semaine prochaine.

Serge: Oui, entendu. Allez, salut Marianne. A bientôt.

Marianne: Salut Serge


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Serge: J'ai... écoute, j'ai entendu à la radio cet après-midi un débat sur les rapports entre les policiers et les jeunes justement, des banlieues. Serge: Ich habe... Ich habe heute Nachmittag im Radio eine Debatte über die Beziehungen zwischen der Polizei und den Jugendlichen in den Vorstädten gehört. Et il y avait un jeune… enfin, un représentant des jeunes, un éducateur, au niveau des banlieues, qui disait que les policiers étaient très très mal formés pour opérer dans ces zones et en plus, comme tu dis, c'était les derniers de promo qui, donc forcément pas les meilleurs, plutôt les plus mauvais, bien qui héritaient des places les plus dures... Und es gab einen jungen Mann... na ja, einen Vertreter der Jugendlichen, einen Erzieher, der in den Vorstädten tätig war, der sagte, dass die Polizisten sehr, sehr schlecht ausgebildet seien, um in diesen Gebieten zu operieren, und außerdem, wie du sagst, waren es die letzten des Jahrgangs, die, also nicht unbedingt die besten, sondern eher die schlechtesten, die die härtesten Plätze erben würden... Marianne: Oui, malheureusement.

Serge: Dans certaines banlieues très très chaudes et donc euh...alors que la logique voudrait que ce soit les meilleurs mais moi, je peux comprendre que le meilleur, il a bossé justement pour éviter ce genre de trucs et il préfère être policier sur la Côte d'Azur ou à Cannes ou à Nice. Marianne: Bien sûr.

Serge: Oh quoi qu'à Nice, ce n'est pas forcément simple. Je sais qu'il y a pas mal de délinquance mais bon... I know there is a lot of delinquency but ... Marianne: Oh ça, il y en a partout. Mais tu sais, policier c'est pareil, ce n'est pas un métier que j'aimerais faire. Il y a des...du pour et du contre. Je ne sais pas si tu as entendu récemment les problèmes qu'il y eu à Royan? Et puis dans les…d'autres villes aussi aux alentours. Serge: Ah non. A Royan?

Marianne: Oui.

Serge: Je n'ai pas entendu. Marianne: Cette histoire a été relatée dans les journaux. Peut-être deux jours après à la télé, un ou deux jours après à la télévision. A la télé, on essaye d'assouplir, de trouver des excuses. Donc, c'est assez...enfin, c'est que…il y a eu, oh je crois que c'était une trentaine de jeunes de la région parisienne qui sont allés à Royan et puis là-bas, il y avait du racket, des agressions, enfin tout un tas de trucs et puis il y a eu des plaintes des habitants et puis des commerçants sans qu'il n'y ait de réaction. La police ne bougeait pas et au bout d'un certain temps, les habitants en ont eu marre donc ils ont décidé de se rassembler et d'aller trouver l'endroit où se trouvaient ces jeunes. Et là, la police est intervenue.

Serge: Oh zut.

Marianne: Pour séparer justement les riverains des jeunes. Pour éviter les problèmes, ils ont...

Serge: Il a fallu en arriver à là pour qu'ils bougent. Marianne: Voilà.

Ils ont…pour éviter plus de problèmes et que, enfin que ça tourne en bagarre, ils auraient...enfin, ils disent ‘pris' les jeunes et puis...les mettre dans les trains direction région parisienne mais apparemment, ils seraient descendus à la station suivante et puis revenus dans la ville. Dans le journal, ils ont marqué que la justice, enfin les responsables cherchaient comment faire pour...

Serge: Pour faire respecter...

Marianne: Oui, mais pour éviter que...de la façon qu'ils tournaient ça, c'était pour s'en prendre aux riverains parce qu'ils s'étaient rassemblés, ils voulaient s'en prendre aux jeunes. Alors...

Serge: On défendait en fait les délinquants.

Marianne: De toute façon, ils défendent… même à la télévision, de la façon qu'ils en parlent, c'est les défendre. Alors personne ne bougeait. Ils se faisaient racketter, ils se faisaient tabasser certains, personne ne bougeait. Les personnes…les gens en ont eu marre, ils se réassemblés pour se défendre et là, les policiers ont bougés et on veut s'en prendre à ces citoyens. Ca, c'est un cas parmi d'autres parce qu'il y en a énormément comme ça. Dans le journal, ils en ont parlé et puis à la télé, je crois aussi un peu, le ministre de l'intérieur qui disait "on n'acceptera aucune violence. Il va y avoir des sanctions, etc." moi, je dis que c'est pour calmer mais c'est du pipo parce que, de toute façon, rien est fait. Il y a énormément d'autres cas qui se passent que rien ne se fait. Là, à Royan, les gens se sont rassemblés pour se défendre. Moi, ça ne me dit rien de bon, ça. Il va se passer quelque chose que les gens vont en avoir marre. Malheureusement, ça me…ce n'est pas bon. Serge: Bien, c'est plus facile de punir les citoyens, tu sais, qui sont stables, qui ont des revenus réguliers. On peut toujours leur remettre des amendes, et voilà mais c'est plus facile que d'attraper des délinquants qui ont déserté l'école depuis des années, dont les parents ne s'occupent même plus, qui sont réunis en bande et puis heu...alors que c'est eux les coupables, déjà. Marianne: Bien, c'est tout un système parce que même aussi c'est vrai que les parents, il y en a beaucoup ils ne veulent pas s'occuper des enfants, il y en a d'autres qui supportent leurs enfants, en les encourageant. Mais aussi, il y a des cas où les parents ne peuvent pas faire grand chose parce que de la façon que les lois sont faites...

Serge: Mais enfin...

Marianne: Les enfants peuvent appeler, ils peuvent se plaindre, etc. Ca se retourne contre les…

Serge: Enfin bon. Il y a déjà eu une loi qu'il suffirait d'une loi qu'il suffirait d'appliquer puisqu'elle existe mais personne ne l'applique et quand on veut l'appliquer, il y a un tôlé général au niveau des associations de défense, etc. Hein? Eh bien, ce sont les allocations familiales qui sont prévus pour scolariser les enfants.

Marianne: Ah oui.

Serge: A partir du moment où le jeune, il déserte l'école ou il y est en pointillé, c'est à dire une fois dans la semaine de temps en temps, eh bien on peut considérer qu'il n'est pas scolarisé donc les parents n'ont plus à toucher les allocations. Marianne: Ah oui, mais ça, ce n'est pas possible. Il y a eu...

Serge: Oui mais si la loi est appliquée.

Marianne: Combien de lois ne sont pas appliquées?

Serge: Toi, si tu n'appliques pas la loi. Marianne: Oh mais c'est différent. Serge: Si tu bafoues une loi, tu vas être sanctionné. Si tu fais une infraction au code de la route, tu vas être sanctionné parce que tu n'auras pas suivi la loi. Ici la loi, elle existe et bien on a peur de l'appliquer. Marianne: Mais on ne veut pas.

Serge: A chaque fois qu'ils veulent l'appliquer, ils disent "oui, vous vous rendez compte. Ces gens-là, il sont déjà…ils ont déjà des problèmes financiers." Bien oui, ils en auront un peu plus mais ils surveilleront leurs gosses et après ils en auront moins.

Marianne: Oui mais on ne veut pas l'appliquer. Combien il y a de choses comme ça, que ce soient concernant les allocations familiales ou autre chose? Il suffit qu'il y ait un maire dans une ville qui veut appliquer une loi, ou dans un département, ou même le gouvernement qui veut faire quelque chose, on entend tout de suite, comme tu dis, un tôlé. Il y a des manifestations, tu ne peux rien faire.

Serge: Voilà. Tiens aujourd'hui encore, ce matin, c'est à Biarritz. Il y a la communauté Rom, tu sais qui se déplace et à cette époque de l'année il y a… donc, il y a différentes communautés qui ne s'entendent pas vraiment et donc le maire de Biarritz avait appliqué la loi en créant deux zones réservées aux gens du voyage donc qui puissent…vont se poser. Marianne: Oui.

Serge: Poser, ranger leurs caravanes et puis voilà. Donc c'était deux fois, deux trucs de deux cent cinquante places, deux emplacements. Et en fait, ils sont arrivés à 500 et donc, ils ont squatté un terrain de football, sur un stade municipal. Donc, le maire a voulu faire appliquer la loi puisque la loi existe, c'est à dire qu'il avait le droit de les faire expulser puisqu'il y avait deux aires de prévues pour les accueillir. Marianne: Oui.

Serge: Eh bien, les...il y a eu...des juges ont...il y a eu une jurisprudence, ils ont cassé le jugement en disant non. Ils ont donné tort au maire, voilà. Donc le maire, il parlait à la radio. Il a dit "écoutez, de toute façon qu'on applique la loi ou qu'on ne l'applique pas, de toute façon on aura toujours tort et on ne peut pas gérer ces gens-là. Ils arrivent sans prévenir. Ils arrivent plus que ce qui est prévu." et après, ils ont interviewé le représentant de ces Rom, là. Alors, il disait "écoutez, les touristes quand ils viennent, bien ils ne préviennent pas. Je ne vois pas pourquoi nous, on préviendrait et puis on est Français à part entière donc on a le droit de circuler où on veut, comme on veut." Ce qu'il oublie...alors, il disait "on nous a proposé une aire mais qui est insalubre." Mais ce qu'il oubliait de dire aussi là, c'est que les touristes quand ils viennent, ou même les Français quand ils vont en vacances, eh bien ils payent le camping, ils payent pour manger, ils payent leur eau, ils payent tout. Alors que eux, ils arrivent et il faudrait tout leur donner et après, ils disent "oui mais attendez, on vit dans des conditions… C'est insalubre." Ah oui, mais vous n'avez qu'à aller au camping à ce moment-là. Et voilà, et le maire, il était vraiment à bout. Il ne savait vraiment plus qui faire. Et même la loi, tu vois, les juges lui ont donné tort. Alors maintenant, il en appelle au ministre pour...

Marianne: Il n'y aura rien. Serge: Et puis le ministre, qu'est-ce qu'il va faire? Marianne: Rien.

Serge: Et comme il ne veut surtout pas qu'on dise oui, c'est du racisme et tout ce qu'on veut. Il va leur trouver une solution.

Marianne: Tous, tout ce qu'ils font de toute façon, c'est qu'ils s'écrasent. C'est tout, ça s'arrête là. Serge: Donc, de toute façon, c'est très connu en France on n'applique pas la loi de la même façon pour tout le monde et voilà. Donc à partir de ce moment-là, à partir du moment où on ne l'applique pas de la même façon pour tout le monde, je ne vois pas pourquoi...ah, j'espère que... Marianne: Téléphone...

Serge: Oui, j'ai le téléphone. Mon épouse va...ah, ça y est. Elle a décroché. Et bien, les gens n'ont pas forcément envie de la respecter. A partir du moment où elle n'est pas la même pour tout le monde, il n'y a plus ce...on nous baratine toujours, la France liberté, égalité, fraternité. Ecoute liberté, j'ai l'impression qu'il y en a de moins en moins puisque les gens empiètent sur ta propre liberté, donc tu n'es plus libre. La fraternité, et bien on devient de plus en plus égoïste. Et le troisième, j'ai oublié...Liberté, égalité, fraternité. Oui c'était l'égalité, et bien écoute l'égalité, je pense que c'est le pire dans les trois. C'est que là, il n'y a vraiment pas d'égalité. L'écart se creuse entre, c'est vrai, les gens très aisés et puis le bas. Alors bon...Voilà c'est... Marianne: Le mot de la fin pouah.

Serge: Oui, le mot de la fin pouah. C'est désolant! Marianne: Oui enfin moi, ça ne me dit rien qui vaille tout ça.

Serge: Oui mais bon.

Marianne: Ah, tu as vu il y a un nouveau maillot de bain.

Serge: Nouveau quoi?

Marianne: Maillot de bain.

Serge: Un nouveau maillot mais...c'est à dire? Marianne: Le style, je parle.

Serge: Ah oui?

Bah, je ne sais pas. Pourtant moi, je suis à côté de la plage. Bon, je n'y vais pas mais... Marianne: Le burkini.

Serge: Alors? Ca ressemble à quoi?

Marianne: Le burkini.

Tu connais la burka?

Serge: Ah oui, oui.

Marianne: Voilà et bien, ça existe le burkini.

Serge: Le burkini? Ah, c'est pour les femmes musulmanes alors? Marianne: Oui, parce qu'il y a eu le cas d'une femme, je ne sais plus dans quel patelin ici, et elle a voulu aller à la piscine avec un burkini et elle a été refusée. Oh, elle est venue une fois pour se baigner et puis la deuxième fois, elle a voulu entrer et ça a été refusé. Et donc, ça a fait tout un plat. Je ne sais pas où ça en est maintenant mais ça a fait tout un plat parce que bah le burkini, c'est…bon, elle est habillé. Elle a le pantalon, elle a une tunique, le ...comment l'espèce de voile, mais qui ne couvre pas le visage mais qui couvre tous les cheveux, qui est relié avec la tunique. Donc, ça s'appelle le burkini. Alors, elle avait menacé qu'elle a droit de se baigner comme elle le veut et puis que si ça ne va pas, elle quitte la France. Voilà, donc c'est un nouveau style de maillot de bain. Il y a la burka, maintenant il y a le burkini. Bikini, burkini.

Serge: D'accord. Marianne: Pas mal, hein.

Serge: Bikini, burkini. C'est vrai? Ce n'est pas... Marianne: Non, non. Oui, c'est vrai. Serge: Eh bien écoute, un jour elles vont aller accoucher en burka et je ne sais pas le toubib, il va s'amuser, la sage-femme... Marianne: Non, non: Une. Non, si c'est un homme, c'est refusé. C'est une femme. Serge: De?

Marianne: Bien, qui doit accoucher la patiente.

Serge: Bien, le jour où il y en a plus, bien elle ira le faire chez elle, son petit. Des fois, tu sais que sage-femme...d'ailleurs, ça n'a plus ce nom là,  on appelle ça…je ne sais plus parce que justement c'est ouvert aux hommes et le problème, c'est que c'était...il y a un nom. Marianne: Oui, mais je ne sais plus.

Serge: Je ne sais plus comment ça s'appelle, enfin bref. Ah oui, le burkini. C'est pas mal. Marianne: Ah, tu n'avais pas vu ça? Serge: Tiens, en fait, j'ai l'impression qu'ils essayent de voir jusqu'où ils peuvent aller. Nous défier...de défier les gens parce que qu'est-ce qu'il y a comme débats, à la télé, au sujet de la burka et etc. Marianne: Oui.

Bien ça, ça n'a pas l'air d'être nouveau parce qu'ils ont montré là c'est une sorte de catalogue où les femmes musulmanes peuvent choisir ce burkini, là. Donc, c'est vrai qu'il y en a de plusieurs styles, plusieurs couleurs donc ça n'a pas l'air d'être nouveau. Et peut-être qu'avec cette histoire de burka qu'il y a eu, bon bah là ça fait... Serge: Mais en fait, qu'est-ce qui gênait au niveau de la piscine? C'est...qu'est-ce qu'ils ont donné comme excuse? C'était....ce n'est pas hygiénique? Marianne: Voilà.

Serge: C'est...je ne sais pas. Ah bon?

Marianne: Bien, il y a quelques années, il y a eu le cas mais par contre c'était avec des hommes qui...les musulmans, tu sais, ils n'ont pas les maillots de bain. Ils ont des espèces de bermuda.

Serge: Oui, les bermudas.

Marianne: De ça, il y a quelques années. C'avait été…Il y a eu un problème. Serge: Oui, dans les piscines, oui.

Marianne: Bien même encore maintenant parce que là, j'ai vu avec le coup de la piscine avec cette femme là...Il y avait une affiche en montrant le...il y avait l'image du bermuda et c'est interdit donc là, le burkini, c'est interdit aussi. Oui, ils disent que c'est à propos de l'hygiène. Serge: Ah oui?

Marianne: Voilà.

Donc, je ne sais pas mais...

Serge: Oui, quand tu vas à la piscine, avant de rentrer dans les bains, je crois que les douches c'est obligatoire. Marianne: Oui.

Serge: Là, si elle se douche, ça ne sert à rien. Si elle se douche avec sa burka, ça ne sert à rien effectivement donc au niveau hygiène, peut-être que c'est...Oui, c'est un problème d'hygiène mais qui va être tourné en un problème de liberté de culte, de religion. Marianne: Ah, c'est sûr. Serge: Et puis voilà. Alors qu'au départ, ce n'est qu'un problème d'hygiène. Je veux dire, on n'a même pas à se poser la question, à savoir musulman ou quoi que ce soit. C'est une question d'hygiène. Pour l'hygiène, on est censé...bon, les bonnets de bains ne sont peut-être pas obligatoire partout. Moi, je sais, à la piscine où je vais, le bonnet de bain est obligatoire. C'est pour une question d'hygiène. Ce n'est pas une histoire d'être juif, tu sais qu'il faut rester couvert. C'est pour tout le monde. Je ne sois pas pourquoi il y aurait là aussi à nouveau des règlements différents suivant ta religion, suivant ta...tes convictions politiques, etc. Il y a un règlement qui s'applique pour une raison bien précise...ou bien des.... Marianne: Ou alors, ils n'ont qu'à faire des piscines réservées aux musulmans ou des piscines réservées à nous. Serge: Oui mais après, ils vont dire que c‘est...après, ça va être un problème d'intégration... Marianne: Oui mais...

Serge: Comme des ghettos...

Marianne: Mais comment on fait dans ce cas-là?

Serge: Bien voilà. Comment on fait? Un peu plus de fermeté; il y a un règlement, une loi, on l'applique. On ne l'applique pas, on est sanctionné. C'est tout et puis, il n'y a même pas à discuter. Il y a une loi, c'est pour...on doit rouler à droite en voiture. Bon ben, si ça leur prenait l'envie parce qu'untel a dit de rouler à gauche, on va rouler à gauche? Non.

Il y a une loi. Bon ben, si tu ne roules pas à droite en France, tu es sanctionné.

Marianne: Oui, mais regarde

Serge: Il y a des règlements, des lois, il suffit de les appliquer, on ne veut pas. On ne veut pas ou alors c'est difficile à appliquer. Marianne: On ne veut pas. Regarde, il n'y a pas longtemps...il y a eu le cas, il y a eu plusieurs semaines, c'était un jeune en mobylette qui s'est tué. Serge: Oui, oui.

Marianne: Oui, il y a eu un cas il y a plusieurs semaines et puis là, c'est arrivé la semaine dernière encore. Serge: Oui, il y en a eu un récemment en moto.

Marianne: Voilà et il s'est tué et tu as vu, il a été dit que c'était la voiture de police qui est rentré dans...enfin, qui a foncé dans la mobylette et puis qui a tué le jeune. Et puis tu as vu dans la ville? Ils ont cassé, ils ont brulé des voitures et tout ça, donc...

Serge: Parce que s'il en arrive à en attraper un ou deux et bien, ils ne sont pas sanctionnés comme ils devraient et puis heu...regarde les policiers là qui sont...qui se font tirer dessus à fusil...avec des...tu sais, des trucs de chasses là, au niveau de...dans une des colonies là, chez nous, en Nouvelle-Calédonie. Le préfet, il disait "attendez, c'est...là, c'est un acte de guerre. Ce n'est même plus un acte syndicaliste, c'est un acte de guerre, de délinquants." Eh bien, on ne doit plus se comporter comme si on avait en face de nous des syndicalistes parce que le droit de grève, il est reconnu en France. Les syndicats, on doit respecter leur...les syndicats, mais là ce n'était plus une manifestation de syndicalistes. C'était une manifestation de gens qui voulait tuer. Donc, on ne doit plus se comporter de la même façon. C'est-à-dire à partir du moment où les policiers, ils sont menacés de mort, ce n'est plus des balles en caoutchouc qu'ils doivent tirer, c'est légitime défense, c'est... Voilà, eh bien le problème, c'est qu'effectivement si jamais un policier devait, en cas de légitime défense, répliquer... Marianne: C'est lui qui se retrouve en prison. Serge: C'est lui qui aurait des comptes à rendre. On trouverait encore...je fais confiance aux associations ou aux syndicats à trouver quelque chose.

Marianne: Non, mais c'est déjà arriver. Serge: Oui, voilà. Donc, c'est impossible à s'en sortir. A partir du moment où le policier, ce sera à lui de toujours s'expliquer, de rendre des comptes, de prouver qu'il a agit comme ça en face du délinquant euh...bon, ben le délinquant, il va sortir se sortit fort. La justice ou le sanctionnera très peu, ou même lui donnera raison, ce qui fait que...bien pourquoi, il ne continuera pas? C'est un super jeu ça, tu sais. Marianne: Oui, bien sûr.

Serge: Pouvoir tirer sur les flics comme ça, impunément. C'est génial, hein? C'est mieux que de jouer avec des jeux, avec des logiciels, tu sais, c'est avec des...voilà. Mais ça c'est donc, c'est l'Etat qui le veut et donc il va...c'est lui qui va récupérer cette situation. Le problème, c'est que c'est les citoyens qui en subissent les conséquences alors qu'ils ne sont pas responsables de l'Etat qui ne fait pas son travail. Bon ben, c'est dommage mais... Marianne: Mais ça, c'est... Serge: Ca, je crois que tu en verras de plus en plus. Là effectivement oui, coup sur coup il y en a eu quelques unes des affaires comme ça. Oui, où pour échapper à un contrôle de police...

Marianne: Pourquoi, ils ne mettent pas de caméras aux voitures de police?

Serge: Mais je ne sais pas. Bah de toute façon, même si on mettait une caméra, ils diraient "attendez, c'est trafiquer" Puisqu'on peut tellement faire ce qu'on veut avec la vidéo maintenant. Tu sais, c'est... Marianne: Bien, il y a une chose aussi qu'ils ne voulaient pas c'est, tu sais, avec l'affaire d'Outreau. Le...il y avait un scandale quand même avec l'attitude des policiers, des magistrats et tout ça, et puis les policiers n'étaient pas vraiment d'accord pour mettre une caméra dans les commissariats. Serge: Ah ben oui, parce que ça pourrait leur desservir aussi.

Marianne: Voilà, parce que les policiers, ils subissent pas mal. Moi, ce n'est pas un métier que j'aimerais. Mais ils ont aussi leurs torts.

Serge: Bien, ils ont des...oui.

Marianne: Ils ont des attitudes bon, qui laissent à désirer donc euh...Bon, pas tous mais certains.

Serge: Et ils ne sont pas forcément exempt de tout reproche et puis bien voilà, ils ne sont forcément irréprochables. Ce qui fait que effectivement quand tu as affaire à...et ça, pour en revenir au jeune qui représentait les...tu sais, l'animateur d'une banlieue, là qui représentait les jeunes et il disait "oui, où à partir du moment où les gendarmes n'ont pas une attitude...et la police, une attitude irréprochable, les jeunes ont du mal à respecter les lois." Il a raison en partie. Moi, je ne pense pas qu'ils ne respectent pas les lois parce que la police ne respecte pas, hein? Marianne: Non.

Serge: Mais bon, ce n'est pas simple. Et la première chose, c'est les sanctions hein. A mon avis, à partir du moment où les sanctions...et après qu'on leur donne raison... Marianne: Bien, tu sais, il y a eu le coup, il y a quelques années, c'était une femme qui s'était fait voler sa voiture. C'était trois personnes, je ne sais plus s'il y avait un ou deux mineurs à l'intérieur. La voiture, elle a...il y a eu un problème mécanique. Je crois que c'est une des personnes qui est décédé, les deux autres je ne sais plus. Enfin, en tout cas, il y a eu un accident et les voleurs...et oui, ça s'est retourné contre la propriétaire de la voiture. Alors il faut surtout faire attention, quand tu te fais voler ta voiture, il faut qu'elle soit en très bon état. Serge: Ah oui, bien sûr. C'est normal, tu ne vas quand même pas te laisser voler une voiture pourrie. Ces pauvres là, ils te volent une voiture, c'est déjà difficile, ils prennent des risques. Si en plus, tu leur laisses une voiture qui a des problèmes, c'est honteux quand même. Marianne: Et quand tu es chez toi, qu'il y a quelqu'un qui rentre, il ne faut surtout pas te défendre parce qu'il faut que ce soit...comment on dit? Serge: La réplique soit proportionnelle à l'attaque. Marianne: Voilà.

La réplique doit être proportionnelle. Alors quand ce sont des…je ne sais pas...admettons une personne de vingt-cinq ans qui rentre et que toi, tu es handicapé ou alors...

Serge: âgé.

Marianne: Comment la réplique peut être proportionnée? Alors si tu te défends, tu prends un fusil, tu tires. Bon, sans tuer la personne mais si tu fais ça, c'est à toi qu'on va causer des problèmes. Enfin là, je crois qu'on peut continuer comme ça. Je ne pense pas que...malheureusement oui, c'est comme ça. Serge: Et puis comme j'ai un cours après donc de toute façon... Marianne: Voilà.

Donc on va arrêter là. On ne peut pas dire que ça a été très...

Serge: Bien, on ne va pas changer…de toute façon, on ne va pas changer les lois ou le comportement des gens avec une discussion. Ce serait trop facile. J'aimerais bien mais ce serait trop facile, ce serait trop simple. Marianne: On ne peut pas changer. On ne peut que constater.

Serge: Oui, constater et se lamenter.

Marianne: Que malheureusement, c'est de pire en pire. Qui que ce soit qui soit au gouvernement, rien ne change. Et puis, sur ce...

Serge: Oui. Sur ce, bonne soirée. J'espère que ça ne va pas t'empêcher de dormir tout ça. Marianne: Oh, ça ne m'empêche pas de dormir. Depuis le temps, tu sais...

Serge: C'est l'essentiel. Marianne: Mais non, je dors. Heureusement parce que sinon je serais dans un sacré état depuis le temps.

Serge: C'est vrai. Ok.

Bon ben écoute, bonne soirée et puis bonne nuit puisque ça ne t'empêche pas de dormir. Et puis jeudi prochain, alors je ne sais pas, on va réfléchir un petit peu...

Marianne: Oui, on verra.

Serge: A moins que quelqu'un nous suggère quelque chose. J'aimerais bien... Marianne: Ah bien, oui. Il ne faudrait pas hésiter.

Serge: Que les gens qui ont l'habitude de nous écouter qu‘ils nous disent "hep, hep, on aimerait bien que vous nous parliez de ça." Moi, ce sera avec plaisir, donc heu.

Marianne: Oui.

Serge: Donc c'est un appel solennel à tous ceux qui... Marianne: Qui nous écoute.

Serge: Qui ont l'honneur...qui nous écoute, qui nous font la gentillesse de nous écouter. Bien voilà, faites des suggestions. N'hésitez pas. Ecrivez sur les forums. Même si vous n'aimez pas, il faut l'écrire aussi même si elle n'est pas en notre faveur, voilà. Donc Marianne répondra à ceux qui ne sont pas d'accord et ceux qui aiment nos podcasts bien moi, je leur répondrais. C'est équitable? Marianne: Oui, bien sûr.

Serge: Tu voulais qu'il y ait parité entre hommes et femmes donc voilà, la parité. Marianne: Il n'y a pas de problèmes. De toute façon, chacun a son opinion. Moi, ça ne me dérange pas d'écouter tous le monde. Serge: Ok.

Marianne: Donc, dites ce que vous pensez, vous aimez, vous n'aimez pas, allez-y. Et puis oui, suggérez des thèmes.

Serge: Des sujets, oui. Ce n'est pas évident de trouver des thèmes. Oui, c'est vrai. Voilà.

Marianne: Très bien. Alors bonne soirée, très bonne discussion.

Serge: Merci.

Marianne: Et puis à la semaine prochaine.

Serge: Oui, entendu. Allez, salut Marianne. A bientôt.

Marianne: Salut Serge