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Élysée, Discours à la communauté française aux États-Unis (2)

Discours à la communauté française aux États-Unis (2)

Notre objectif, c'est en quelque sorte de montrer que nous défendons le français par notre réseau, par les actions que nous menons avec nos amis américains et les initiatives prises il y a cinq ans qui se développent, mais on veut aussi que la langue française soit une langue pour toutes et tous, et que nous rénovions ainsi l'image du français aux États-Unis, qui est parfois peut-être vu comme élitiste par certains, qu'il soit vu aussi comme une langue d'émancipation, en particulier pour des milliers de jeunes à travers les États-Unis qui peuvent venir des Caraïbes et du continent africain, qui se retrouvent sur cette terre et qui veulent pouvoir vivre aussi dans un multilinguisme, un voyage entre les langues, et entre la langue anglaise qui est la leur ici et notre langue.

C'est très important.

Avec l'apprentissage du français, c'est aussi l'opportunité de faire un séjour, comme étudiant américain, en France, ou dans l'autre sens, comme étudiant français aux États-Unis, qui est clé pour nous.

Et donc ce que nous voulons aussi défendre et porter, ici et dans les prochaines années, c'est de renforcer nos programmes de mobilité universitaire et scientifique et de continuer à les encourager.

Je veux saluer, à cet égard, le dynamisme de nos programmes de coopération dans ces domaines, qui permettent à beaucoup d'étudiants, mais aussi de nombreux chercheurs, souvent de premier plan, de traverser l'Atlantique.

Plusieurs d'ailleurs de nos dirigeants d'organismes de recherche, CNRS, CEA, CNES sont à mes côtés, et je les remercie pour cette visite, et c'est un engagement très important, et ils sont aux côtés de la ministre et des ministres pour porter cette ambition, mais ce qui est important, c'est la circulation des talents, c'est de continuer à développer des coopérations.

Et donc pour ce faire, nous voulons aussi continuer à renforcer ces mobilités universitaires et scientifiques.

Et donc nous avons l'ambition de développer trente nouveaux doubles diplômes franco-américains d'ici à 2030 et d'augmenter ces échanges étudiants de 30 % sur ce même horizon.

Un autre levier, c'est aussi la culture.

L'art de vivre à la française, cet art d'être français dont j'ai souvent parlé, que vous portez ici.

Depuis longtemps et aujourd'hui encore, les créateurs français rayonnent jusque sur ce continent.

C'est notre cinéma, Agnès Varda venait d'être la première réalisatrice au monde à recevoir un Oscar d'honneur quand je venais vous voir la dernière fois, Euzhan Palcy a reçu il y a quelques jours, à nouveau, une formidable reconnaissance du monde du cinéma américain et mondial, et nous savons combien notre culture, notre cinéma, mais aussi notre musique, notre création, nos designers, nos architectes, sont ici aimés et appréciés.

Et donc nous voulons continuer de développer ce lien, de le porter, de le faire fructifier, de le montrer, mais aussi de le faire vivre.

Et à cet égard, dans ce contexte si complexe mais stimulant, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a engagé il y a un an un projet particulièrement ambitieux, celui de créer une Villa Médicis à l'échelle américaine, c'est la Villa Albertine.

Mais je n'ai pas besoin ici de la présenter, tant en une année seulement, elle est rentrée dans le paysage, n'est-ce pas, Monsieur l'Ambassadeur, et avec quatre-vingt-dix résidents, créateurs de toutes les disciplines, penseurs de tous horizons, directeurs de musées, etc, ils se sont déjà déployés dans une trentaine de villes à travers les États-Unis pour mener, à chaque fois, un projet d'exploration sur-mesure, de création en lien avec des dizaines de partenaires culturels français, américains.

Cette villa ne ressemble à aucune autre parce qu'elle est, en quelque sorte, à l'échelle d'un pays-continent, parce qu'elle repose aussi sur un modèle innovant.

Et je veux remercier tous les artistes qui sont aussi dans notre délégation, nos présidentes et présidents et directeurs de musée qui sont aussi à nos côtés, du Louvre à l'Orangerie, en passant par Orsay, et plusieurs aussi seront à nos côtés à la Nouvelle-Orléans, mais vous portez, toutes et tous, cet amour réciproque.

Mais ce que nous avons voulu faire, avec la Villa Albertine et ce programme, c'est en quelque sorte de montrer qu'on pouvait continuer de le réinventer et de l'écrire, et que si on donnait la liberté à des artistes de nos deux pays, mais à des artistes aussi, j'insiste sur ce point, du monde entier, de pouvoir bénéficier de notre réseau.

Alors nous rendions encore cette relation bilatérale plus vivace, plus inventive, et elle est à l'image de ce qu'est la relation franco-américaine.

C'est une relation qui n'est pas simplement bilatérale.

Elle est plus grande qu'elle-même.

Elle porte nos imaginaires réciproques à l'échelle du monde.

Et puis enfin, évidemment, je voulais insister sur la relation économique, avec un courant d'échanges bilatéral en croissance, avec des entreprises dans tous les secteurs, et passant de la culture à l'économie, je veux évidemment parler de nous, de notre gastronomie, de notre savoir-faire.

Et je m'exprime devant vous aujourd'hui, dans un moment très important, celui où notre baguette a été reconnue patrimoine immatériel de l'UNESCO.

Tiens, venez !

World Bread Heroes, avec une farine française, Label rouge, me disait notre chef, notre boulanger, mais je voulais dire, ici, ça fait des années qu'on se bat, qu'à chaque cérémonie de la galette à l'Élysée, avec nos boulangers, nos boulangers-pâtissiers, nos artisans, on se bat pour dire qu'on veut que ce soit reconnu par l'UNESCO.

On a réussi, enfin !

Et il se trouve que le président, figurez-vous, des boulangers de France, le président Dominique Anract, au moment où je vous parle, je crois, est à New-York, avec plusieurs de vos collègues.

Mais je veux dire ici que dans ces quelques centimètres de savoir-faire, passés de main en main, il y a exactement l'esprit du savoir-faire français.

C'est-à-dire que c'est quelque chose d'inimitable.

Ça paraît être juste matériel, mais non !

Mais la baguette représente ça.

Il y a notre vin !

Monsieur Colombo est là aussi, avec un travail formidable qu'il a fait sur nos Côte-Rôtie.

Il a rendu hommage à l'histoire et l'amitié entre nos pays.

Notre gastronomie, nos chefs sont adorés.

Nos spiritueux, que plusieurs d'entre vous portent, nos restaurants, ça a une valeur inestimable, parce que derrière, ce sont des emplois sur le territoire.

C'est des rêves qu'on offre à nos enfants, en leur montrant qu'on peut commencer tout au bas de l'échelle. Mais avec des jours et des nuits, en apprenant ces savoir-faire qui sont passés de main en main, et qui viennent du fin fond des siècles, parce qu'on ne compte pas ses jours et ses nuits, on a un produit qui est inimitable.

Beaucoup ont essayé de le faire.

Ils ont fait un truc industriel qui n'a pas de goût !

Pourquoi ça a du goût ?

Parce que personne n'a partagé le brevet, parce ce qu'il se passe de main en main, parce ce que c'est inimitable, la baguette française !

Eh bien, c'est la même chose que je veux qu'on déploie dans tous les secteurs, et c'est exactement ce que vous portez.

C'est la même chose qu'on a dans ce qu'on sait faire, en termes d'intelligence, d'instruments dans le spatial, de technologies dans le dans le nucléaire, de ce qu'on sait faire dans la tech française.

Il y a cette french touch, pour le dire en bas-breton, et cette french touch qu'on a dans notre baguette, c'est celle qu'on a dans d'autres secteurs.

C'est qu'il y a en quelque sorte un petit savoir-faire en plus et une part d'âme en plus.

Donc félicitations à notre baguette pour aujourd'hui.

Et donc ce qu'on veut faire, vous l'avez compris, c'est montrer à quel point c'est inimitable, au reste du monde, continuer à l'exporter, parce qu'il n'y a aucune raison que pendant tant d'années on ait eu ces chiffres de la balance commerciale.

On continue à ne pas avoir de bons chiffres parce qu'on n'exporte pas assez.

On est en train de réindustrialiser, mais ce qu'on veut faire partout, c'est produire plus sur le sol français, mais avoir plus de partenariats, exporter et montrer la force de ce modèle.

Eh bien, en effet, de nos PME à nos grands groupes, dans tous les secteurs que j'ai déjà évoqués, en passant par l'aéronautique, le luxe et d'autres, c'est ce que la Team France Export veut faire avec Business France, Bpifrance, les CCI France, nos régions, et au fond, avec une capacité à nous unir pour porter, justement, tous ces projets.

Et donc, ce que nous voulons faire dans les années qui viennent, c'est passer à la vitesse supérieure, avoir encore plus de projets d'investissements conjoints, d'où l'importance de ce dialogue stratégique post-IRA.

On doit, nous, rattraper le retard mais se resynchroniser, mais on veut avoir beaucoup plus de projets d'investissements.

Je le disais, la France est le pays le plus attractif.

On compte bien le rester.

Et donc aidez-nous à avoir encore plus d'investissements américains sur le sol français, et aidez-nous à développer encore plus d'investissements français et européens sur le sol américain, dans lesquels vous pourrez, justement, donner des opportunités à vos enfants et à vos amis.

Évidemment, tout ça passe par les échanges humains.

La France accueille aussi chaque année près de 5 millions de touristes américains, et malgré la crise sanitaire, tout ce secteur essentiel, et je salue tous les acteurs du tourisme ici présents, qui sont aussi un secteur d'excellence pour nous, qui continuent de se battre et vont continuer de se battre.

Nous voulons renforcer, dans tous les secteurs, ces échanges.

À cet égard, hier midi, avant de vous rejoindre, j'étais avec le premier conseil franco-américain d'affaires, qu'on réunissait.

On a parlé de beaucoup de sujets sectoriels, beaucoup de sujets d'investissements à venir.

Je vous rassure, ils ont, je crois, porté votre voix pour nous dire que sur les visas, en particulier E1 et E2, nous devions obtenir des avancées, et donc dans le cadre de cette visite, avec les ministres, nous allons évidemment porter l'échange, pour qu'on puisse avoir retrouvé un traitement normal et qu'on puisse avoir des visas à beaucoup plus long terme, des capacités à échanger et, au-delà de ces visas, plus largement, qu'on puisse avoir une simplification des situations, parce que je sais que beaucoup d'entre vous ont eu à subir beaucoup de contraintes dans les années passées, en particulier depuis le changement de 2019.

Donc ce n'est pas simplement qu'on se bat, mais on va bâtir avec nos amis américains des relations extrêmement renouvelées sur ce point, et obtenir des avancées.

Et puis je veux remercier vraiment l'ensemble de nos communautés d'affaires, de nos administrations ici présentes et nos parlementaires, qui font vivre aussi cette relation.

C'était très important que nos parlementaires soient au caucus ce midi, à mes côtés.

Ils seront évidemment, aussi, demain après-midi avec nous, mais je tiens à les remercier pour leur présence, parce que c'est ainsi qu'on bâtit, sur des sujets particuliers et dans tous les secteurs, une intimité extrêmement forte.

J'aurais pu couvrir beaucoup d'autres sujets.

Je ne veux pas ici prolonger parce que je veux passer un peu de temps avec vous avant de retrouver le président Biden, mais les années qui viennent sont clés pour renforcer la relation bilatérale, pour aller beaucoup plus vite et plus fort sur le sujet du climat, qui est absolument essentiel.

On a aujourd'hui une administration qui pense comme nous et donc on doit multiplier les projets, mais réussir aussi à recréer de la dynamique à l'international, beaucoup plus qu'on ne l'a fait ces derniers mois, et c'était l'objet de nos discussions, là aussi.

Et la France, dans les prochains mois, va tenir des sommets importants, sur la biodiversité et les forêts au premier trimestre, pour le financement des changements climatiques au Sud, en juin prochain, où nous travaillerons main dans la main avec nos partenaires américains, et évidemment aussi sur les sujets de défense et les sujets les plus stratégiques, le ministre est là aussi, à nos côtés.


Discours à la communauté française aux États-Unis (2) Address to the French community in the United States (2)

Notre objectif, c'est en quelque sorte de montrer que nous défendons le français par notre réseau, par les actions que nous menons avec nos amis américains et les initiatives prises il y a cinq ans qui se développent, mais on veut aussi que la langue française soit une langue pour toutes et tous, et que nous rénovions ainsi l'image du français aux États-Unis, qui est parfois peut-être vu comme élitiste par certains, qu'il soit vu aussi comme une langue d'émancipation, en particulier pour des milliers de jeunes à travers les États-Unis qui peuvent venir des Caraïbes et du continent africain, qui se retrouvent sur cette terre et qui veulent pouvoir vivre aussi dans un multilinguisme, un voyage entre les langues, et entre la langue anglaise qui est la leur ici et notre langue.

C'est très important.

Avec l'apprentissage du français, c'est aussi l'opportunité de faire un séjour, comme étudiant américain, en France, ou dans l'autre sens, comme étudiant français aux États-Unis, qui est clé pour nous.

Et donc ce que nous voulons aussi défendre et porter, ici et dans les prochaines années, c'est de renforcer nos programmes de mobilité universitaire et scientifique et de continuer à les encourager.

Je veux saluer, à cet égard, le dynamisme de nos programmes de coopération dans ces domaines, qui permettent à beaucoup d'étudiants, mais aussi de nombreux chercheurs, souvent de premier plan, de traverser l'Atlantique.

Plusieurs d'ailleurs de nos dirigeants d'organismes de recherche, CNRS, CEA, CNES sont à mes côtés, et je les remercie pour cette visite, et c'est un engagement très important, et ils sont aux côtés de la ministre et des ministres pour porter cette ambition, mais ce qui est important, c'est la circulation des talents, c'est de continuer à développer des coopérations.

Et donc pour ce faire, nous voulons aussi continuer à renforcer ces mobilités universitaires et scientifiques.

Et donc nous avons l'ambition de développer trente nouveaux doubles diplômes franco-américains d'ici à 2030 et d'augmenter ces échanges étudiants de 30 % sur ce même horizon.

Un autre levier, c'est aussi la culture.

L'art de vivre à la française, cet art d'être français dont j'ai souvent parlé, que vous portez ici.

Depuis longtemps et aujourd'hui encore, les créateurs français rayonnent jusque sur ce continent.

C'est notre cinéma, Agnès Varda venait d'être la première réalisatrice au monde à recevoir un Oscar d'honneur quand je venais vous voir la dernière fois, Euzhan Palcy a reçu il y a quelques jours, à nouveau, une formidable reconnaissance du monde du cinéma américain et mondial, et nous savons combien notre culture, notre cinéma, mais aussi notre musique, notre création, nos designers, nos architectes, sont ici aimés et appréciés.

Et donc nous voulons continuer de développer ce lien, de le porter, de le faire fructifier, de le montrer, mais aussi de le faire vivre.

Et à cet égard, dans ce contexte si complexe mais stimulant, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a engagé il y a un an un projet particulièrement ambitieux, celui de créer une Villa Médicis à l'échelle américaine, c'est la Villa Albertine.

Mais je n'ai pas besoin ici de la présenter, tant en une année seulement, elle est rentrée dans le paysage, n'est-ce pas, Monsieur l'Ambassadeur, et avec quatre-vingt-dix résidents, créateurs de toutes les disciplines, penseurs de tous horizons, directeurs de musées, etc, ils se sont déjà déployés dans une trentaine de villes à travers les États-Unis pour mener, à chaque fois, un projet d'exploration sur-mesure, de création en lien avec des dizaines de partenaires culturels français, américains.

Cette villa ne ressemble à aucune autre parce qu'elle est, en quelque sorte, à l'échelle d'un pays-continent, parce qu'elle repose aussi sur un modèle innovant.

Et je veux remercier tous les artistes qui sont aussi dans notre délégation, nos présidentes et présidents et directeurs de musée qui sont aussi à nos côtés, du Louvre à l'Orangerie, en passant par Orsay, et plusieurs aussi seront à nos côtés à la Nouvelle-Orléans, mais vous portez, toutes et tous, cet amour réciproque.

Mais ce que nous avons voulu faire, avec la Villa Albertine et ce programme, c'est en quelque sorte de montrer qu'on pouvait continuer de le réinventer et de l'écrire, et que si on donnait la liberté à des artistes de nos deux pays, mais à des artistes aussi, j'insiste sur ce point, du monde entier, de pouvoir bénéficier de notre réseau.

Alors nous rendions encore cette relation bilatérale plus vivace, plus inventive, et elle est à l'image de ce qu'est la relation franco-américaine.

C'est une relation qui n'est pas simplement bilatérale.

Elle est plus grande qu'elle-même.

Elle porte nos imaginaires réciproques à l'échelle du monde.

Et puis enfin, évidemment, je voulais insister sur la relation économique, avec un courant d'échanges bilatéral en croissance, avec des entreprises dans tous les secteurs, et passant de la culture à l'économie, je veux évidemment parler de nous, de notre gastronomie, de notre savoir-faire.

Et je m'exprime devant vous aujourd'hui, dans un moment très important, celui où notre baguette a été reconnue patrimoine immatériel de l'UNESCO.

Tiens, venez !

World Bread Heroes, avec une farine française, Label rouge, me disait notre chef, notre boulanger, mais je voulais dire, ici, ça fait des années qu'on se bat, qu'à chaque cérémonie de la galette à l'Élysée, avec nos boulangers, nos boulangers-pâtissiers, nos artisans, on se bat pour dire qu'on veut que ce soit reconnu par l'UNESCO.

On a réussi, enfin !

Et il se trouve que le président, figurez-vous, des boulangers de France, le président Dominique Anract, au moment où je vous parle, je crois, est à New-York, avec plusieurs de vos collègues.

Mais je veux dire ici que dans ces quelques centimètres de savoir-faire, passés de main en main, il y a exactement l'esprit du savoir-faire français.

C'est-à-dire que c'est quelque chose d'inimitable.

Ça paraît être juste matériel, mais non !

Mais la baguette représente ça.

Il y a notre vin !

Monsieur Colombo est là aussi, avec un travail formidable qu'il a fait sur nos Côte-Rôtie.

Il a rendu hommage à l'histoire et l'amitié entre nos pays.

Notre gastronomie, nos chefs sont adorés.

Nos spiritueux, que plusieurs d'entre vous portent, nos restaurants, ça a une valeur inestimable, parce que derrière, ce sont des emplois sur le territoire.

C'est des rêves qu'on offre à nos enfants, en leur montrant qu'on peut commencer tout au bas de l'échelle. Mais avec des jours et des nuits, en apprenant ces savoir-faire qui sont passés de main en main, et qui viennent du fin fond des siècles, parce qu'on ne compte pas ses jours et ses nuits, on a un produit qui est inimitable.

Beaucoup ont essayé de le faire.

Ils ont fait un truc industriel qui n'a pas de goût !

Pourquoi ça a du goût ?

Parce que personne n'a partagé le brevet, parce ce qu'il se passe de main en main, parce ce que c'est inimitable, la baguette française !

Eh bien, c'est la même chose que je veux qu'on déploie dans tous les secteurs, et c'est exactement ce que vous portez.

C'est la même chose qu'on a dans ce qu'on sait faire, en termes d'intelligence, d'instruments dans le spatial, de technologies dans le dans le nucléaire, de ce qu'on sait faire dans la tech française.

Il y a cette french touch, pour le dire en bas-breton, et cette french touch qu'on a dans notre baguette, c'est celle qu'on a dans d'autres secteurs.

C'est qu'il y a en quelque sorte un petit savoir-faire en plus et une part d'âme en plus.

Donc félicitations à notre baguette pour aujourd'hui.

Et donc ce qu'on veut faire, vous l'avez compris, c'est montrer à quel point c'est inimitable, au reste du monde, continuer à l'exporter, parce qu'il n'y a aucune raison que pendant tant d'années on ait eu ces chiffres de la balance commerciale.

On continue à ne pas avoir de bons chiffres parce qu'on n'exporte pas assez.

On est en train de réindustrialiser, mais ce qu'on veut faire partout, c'est produire plus sur le sol français, mais avoir plus de partenariats, exporter et montrer la force de ce modèle.

Eh bien, en effet, de nos PME à nos grands groupes, dans tous les secteurs que j'ai déjà évoqués, en passant par l'aéronautique, le luxe et d'autres, c'est ce que la Team France Export veut faire avec Business France, Bpifrance, les CCI France, nos régions, et au fond, avec une capacité à nous unir pour porter, justement, tous ces projets.

Et donc, ce que nous voulons faire dans les années qui viennent, c'est passer à la vitesse supérieure, avoir encore plus de projets d'investissements conjoints, d'où l'importance de ce dialogue stratégique post-IRA.

On doit, nous, rattraper le retard mais se resynchroniser, mais on veut avoir beaucoup plus de projets d'investissements.

Je le disais, la France est le pays le plus attractif.

On compte bien le rester.

Et donc aidez-nous à avoir encore plus d'investissements américains sur le sol français, et aidez-nous à développer encore plus d'investissements français et européens sur le sol américain, dans lesquels vous pourrez, justement, donner des opportunités à vos enfants et à vos amis.

Évidemment, tout ça passe par les échanges humains.

La France accueille aussi chaque année près de 5 millions de touristes américains, et malgré la crise sanitaire, tout ce secteur essentiel, et je salue tous les acteurs du tourisme ici présents, qui sont aussi un secteur d'excellence pour nous, qui continuent de se battre et vont continuer de se battre.

Nous voulons renforcer, dans tous les secteurs, ces échanges.

À cet égard, hier midi, avant de vous rejoindre, j'étais avec le premier conseil franco-américain d'affaires, qu'on réunissait.

On a parlé de beaucoup de sujets sectoriels, beaucoup de sujets d'investissements à venir.

Je vous rassure, ils ont, je crois, porté votre voix pour nous dire que sur les visas, en particulier E1 et E2, nous devions obtenir des avancées, et donc dans le cadre de cette visite, avec les ministres, nous allons évidemment porter l'échange, pour qu'on puisse avoir retrouvé un traitement normal et qu'on puisse avoir des visas à beaucoup plus long terme, des capacités à échanger et, au-delà de ces visas, plus largement, qu'on puisse avoir une simplification des situations, parce que je sais que beaucoup d'entre vous ont eu à subir beaucoup de contraintes dans les années passées, en particulier depuis le changement de 2019.

Donc ce n'est pas simplement qu'on se bat, mais on va bâtir avec nos amis américains des relations extrêmement renouvelées sur ce point, et obtenir des avancées.

Et puis je veux remercier vraiment l'ensemble de nos communautés d'affaires, de nos administrations ici présentes et nos parlementaires, qui font vivre aussi cette relation.

C'était très important que nos parlementaires soient au caucus ce midi, à mes côtés.

Ils seront évidemment, aussi, demain après-midi avec nous, mais je tiens à les remercier pour leur présence, parce que c'est ainsi qu'on bâtit, sur des sujets particuliers et dans tous les secteurs, une intimité extrêmement forte.

J'aurais pu couvrir beaucoup d'autres sujets.

Je ne veux pas ici prolonger parce que je veux passer un peu de temps avec vous avant de retrouver le président Biden, mais les années qui viennent sont clés pour renforcer la relation bilatérale, pour aller beaucoup plus vite et plus fort sur le sujet du climat, qui est absolument essentiel.

On a aujourd'hui une administration qui pense comme nous et donc on doit multiplier les projets, mais réussir aussi à recréer de la dynamique à l'international, beaucoup plus qu'on ne l'a fait ces derniers mois, et c'était l'objet de nos discussions, là aussi.

Et la France, dans les prochains mois, va tenir des sommets importants, sur la biodiversité et les forêts au premier trimestre, pour le financement des changements climatiques au Sud, en juin prochain, où nous travaillerons main dans la main avec nos partenaires américains, et évidemment aussi sur les sujets de défense et les sujets les plus stratégiques, le ministre est là aussi, à nos côtés.