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Le Précepteur - channe youtube, NIETZSCHE - Le nihilisme 📏 (1)

NIETZSCHE - Le nihilisme 📏 (1)

bonjour

après avoir parlé d'eux

mieux la liaison me semblait tout trouvé

pour vous reparler d'un auteur qu'on a

déjà eu l'occasion d'aborder plusieurs

fois sur cette chaîne un auteur qui

revient en force à notre époque à savoir

nietzsche

et quand on parle de nietzsche il y un

concept qui revient assez régulièrement

un concept souvent mal compris mais

qu'on ne peut pas ne pas connaître

si on veut véritablement comprendre

l'essence de la philosophie

nietzschéenne

concept c'est le nihilisme

pour comprendre ce que signifie le

concept de nihilisme chez nietzsche

la pierre d erreur serait de regarder la

définition de ce mot dans le

dictionnaire

parce que le sens courant du mot

nihilisme risque fort de créer un

contresens par rapport au sens dans

lequel l'emploi nietzsche

et si nous ne comprenons pas le mot nous

ne comprendrons pas la réalité derrière

le mot

si nous comprenons pas le sens du mot

nihilisme dans l'oeuvre de nietzsche on

passe à côté du noyau dur de sa critique

de la critique qu'il adresse au monde

moderne

et alors sa réponse au monde moderne ne

pourra pas être comprise et entendu

alors qu reproche exactement nietzsche

au monde moderne

il faudrait plutôt dire au monde moderne

européen

c'est d'être l'héritier de valeur

mortifère

ces cinq reproche nietzsche à l'occident

moderne et même à l'occident depuis

socrate

être porteur de valeurs mortifère

évidemment la question c'est que

recouvre l'adjectif mortifère

quoi renvoie-t-il dans l'esprit de

nietzsche

et là vous pourriez croire que lorsqu'il

parle de valeurs mortifère nietzsche

fait référence à des choses telles que

la guerre ou la destruction de la nature

et la biodiversité

harari rappelé dans son livre qu'homo

sapiens avait toujours été un serial

killer écologique

l'homme est un être destructeur un être

qui se complaît dans la violence et

d'une certaine manière il n'est pas

injustifiée de considérer que l'occident

a été historiquement un agent de mort et

de destruction sur terre

est ce que c'est ça dont parle le

nietzsche

non

ou pas

ça n'a rien à voir avec ça

on pourrait même dire que c'est

exactement le contraire

leur mortifère selon nietzsche ce sont

les valeurs par lesquelles nous

exprimons notre rejet de la force vitale

et la force vitale qu'est ce que c'est

c'est l'énergie qui anime toute chose

vivante

et qui à pouce à persévérer dans son

existence

les plus habitués d'entre vous auront

sans doute fini par s'apercevoir de ce

fil conducteur conceptuel qu'on retrouve

chez plusieurs auteurs à savoir l'idée

que tout ce qui existe est animé par une

force

chez schopenhauer cette force appelle la

volonté

chez spinoza c'est le conatus

chez freud de la pulsion

et chez nietzsche cette force

gravitationnelle qui régit le monde et

les interactions au sein du monde sait

ce qu'il appelle la volonté de puissance

bien si vous comprenez ce qu'est la

volonté de puissance

vous comprendrez du même coup ce qu'est

le nihilisme

car le nihilisme

c'est le rejet de la valeur de la

volonté de puissance

août et je vais avoir beaucoup de choses

à vous dire pour expliciter tout ça

et pour sam je vais commencer par vous

demander de vous représenter un tableau

de l'antiquité

qu'est ce qu'on trouve sur ce tableau

trouve par exemple des dieux et des demi

dieux

on trouve the avec sa cinquantaine de

maîtresses

ceusses qui occupait son temps à faire

la guerre à son père

on retrouve également prométhée prom

était condamné à se faire dévorer fois

chaque jour par un aigle

parce qu'il avait volé le feu sacré

odieux

sur ce tableau de l'antiquité on trouve

aussi les androgynes

ces créatures à la fois mâle et femelle

coupée en deux pour avoir défié les

dieux est condamné à rechercher leur

moitié manquante toute leur vie

et du côté des mortels on trouve des

héros tragique

dayraut trajet qui subissent la volonté

des dieux qui se déchirent entre devoir

moral et passion amoureuse qui se

suicident désespoir parce que la

pression des passions est trop forte en

eux

cette fresque que je viens de vous

décrire

c'est la fresque de la vie

c'est la fresque de la force vitale qui

s'exprime au travers de nous et qui en

fin de compte des cris notre condition

la vie se

pas le repos

10 c'est le mouvement c'est par

définition le mouvement

dire que cette fresque est la fresque de

la vie ce n'est pas adopté une position

de légitimation

ce n'est pas d'hier c'est bien ou c'est

mal

c'est dire c'est comme ça

c'est la vie qui est conçu ainsi

qu'on le veuille ou non

et le nier ne changera pas le fait que

c'est comme ça

fresque de la vie cette fresque de la

volonté de puissance

nietzsche veut la célébrer

il veut célébrer la vie sous toutes ses

formes

la vie dans le spectre infinie de ces

variations

la vie qui fait qu'on rit ou qu'on

pleure qu'on aime ou qu'on aime

vous qu'on assassine

bref la vie dans tout

f

la vie

fait les reliefs parce qu'elle est

profusion d'énergie à travers la matière

comme une terre montagneuse qui

témoignent des secousses sismiques

et si j'ai choisi d'illustrer sa part un

tableau de l'antiquité mythologiques et

tragique

c'est parce que c'est ça la vie selon

nietzsche

un torrent de force qui se déchaînent

un concert de vitalité qui ne laisse

jamais le monde en repos

pour le repos n'est pas le but de

l'existence selon nietzsche

existence il n'y en a qu'un

c'est de vivre

ces dons bras c'est la vie

serré jusqu'à l'asphyxié

et la glorifier jusqu'à épuisement la

lumière

la tragédie antique vient du fait que la

tragédie était une synthèse esthétique

de la condition humaine

une condition humaine marqué par la

lutte entre les passions et la raison et

le triomphe des forces si rationnelle la

tragédie

c'est l'union du johnny diack et de la

polignan

c'est l'union

l'ivresse et de la mesure

font de la vie et dionysiaque

font de la vie et forcé non sens

et apollon le raisonnable l'organisateur

vient introduire du sens dans ce qui

fondamentalement n'en a pas

la liste ce

on des adorateurs d'apollon

lui et du côté de

je disais

et parce que la vie n'a pas d'autre sens

ni d'autres buts qu elle même parce

qu'il est vain de croire dans des

abstractions métaphysique qui ne font

que détourner nos yeux de son absurdité

radical il faut s'empresser de vivre

vivre intensément

vivre comme si on voulait que notre vie

se répète éternellement

on imagine bien

que la santé fragile de nietzsche et pu

l'amener à une sorte de fascination pour

la vie

c'est d'ailleurs le premier à dire que

notre philosophie est d'abord le produit

de notre corps

c'est la physiologie qui détermine la

psychologie

c'est l'avis du cor l'avis des

profondeurs qui modélise la vie des

idées

et c'est cette cyber sensibilité à la

vitalité cet enthousiasme pour la vie

que nietzsche voit partout condamné

depuis des milliers d'années

nietzsche a l'impression que cette

exaltation de la vie l'histoire la

rejette

les hommes la rejette

rejettent ils il la rejette parce que

notre civilisation leur a appris à la

rejeter

parce que l'exaltation de la vie a été

battue en brèche par tous les systèmes

de valeurs dominant depuis l'antiquité

et qu'ont en commun tous ces systèmes de

valeurs

ils ont en commun

restructuré autour de l'idée du bien

jce du bien dictée par dieu qu'il

s'agisse du bien de socrate et platon du

bien moral ou du bien politique

tous les systèmes de valeurs ont en

commun de tendre vers une idée du bien

si les définitions du bien sont

multiples et parfois contradictoires

entre elles le fait est que cette

référence aux biens a toujours été une

constante des sociétés humaines

sauf que là un problème se pose

un problème de taille

parce que qui décrète ce qu'est le bien

quelle instance détient l'autorité pour

définir ce qu'est le bien est ce qu est

le mal

c'est ça la question que pose nietzsche

qui décide du bien

de respecter son prochain et qu'il est

mal de tuer

très bien mais pourquoi

on dit qu'il est mal de détruire qu'il

aime

avoir recours à la force

pourquoi qui fixe les limites du

légitime et du non légitime

et en posant cette question

nietzsche c'est qu'il pose la question

fatidique

nietzsche est qu il pose une question à

laquelle la réponse ne peut être qu

arbitre r

car il est évident que ce qu'on appelle

le bien on l'appelle bien par rapport à

nous

nous vivons dans la croyance selon

laquelle le bien serait quelque chose

d'absolu

quelque chose de parfaitement

indépendant du point de vue humain comme

si le bien était une sorte d'idée

flottante qui planait au dessus du monde

on retrouve ici d'ailleurs le champ

lexical platonicien

la référence au ciel des idées

des idées qui seraient des réalités

immuable qui existeraient indépendamment

de l'esprit humain

mais nietzsche dément totalement cette

croyance

pour lui les idées ne sont pas des

réalités métaphysique et transcendante

les idées ne sont pas des entités qui

flottent au dessus du monde

les idées sont des produits de notre

intérêt

c'est ça que nietzsche cherche à

affirmer

nos idées nos valeurs ne sont que la

traduction de notre intérêt

et de la même façon qu'on qualifie les

moustiques d'insectes nuisibles

parce qu'il nous dérange de la même

façon on qualifie de nuisibles et de

mauvaises l'ensemble des actions qui

portent préjudice à notre intérêt

car en tant qu êtres doués de

sensibilité

en tant qu'être capable d'éprouver de la

douleur nous définissons comme

appartenant au mal tout ce qui nous

occasionne de la douleur

à commencer par la violence

donc si nous condamnons la violence si

nous la rendons dans la catégorie du mal

ce n'est pas parce qu'il existerait au

dessus de nous un concept du mal dont la

violence serait l'une des versions

la condamnation de la violence ne vient

pas d'une entité abstraite et

métaphysique

la condamnation de la violence vient du

fait que nous la subissons

[Musique]

et nous ne voulons pas la subir

1 pour nietzsche l'origine de nos

concepts moraux la traduction sous forme

de valeurs de ce qui correspond en

réalité à notre intérêt

c'est d'ailleurs ce que disait le

fondateur de l'utilitarisme jeremy

bentham quand il disait que tous les

systèmes moreau étaient en fait des

systèmes visant à maximiser le bien-être

humain de manière indirecte

c'est parce que nous désirons le

bien-être et rouge dont la douleur que

nous adaptons nos concepts moraux à

cette aspiration du corps

que ce soit pour bentham haut pour

nietzsche les créations de l'intellect

répondent d'abord à des besoins du corps

et selon eux il est totalement hypocrite

de dire que nos conceptions morales sont

indépendantes du rapport à notre corps

il est hypocrite d'affirmer que nos

valeurs morales serait désintéressée

nos valeurs morales ne sont pas

désintéressés

elles ne sont pas le fruit d'un élan

spontané à la moralité

nous avons la morale de nos espoirs

physiologique

donc si nous rejetons la violence si

nous la rangeant dans le camp du mal

c'est parce que nous voulons

fondamentalement éviter d'y être

confronté

c'est ce qu'on appelle l'atteinte à

l'intégrité qu'elle soit physique ou

morale et qui correspond à la

formulation juridique de notre rejet

viscéral de la violence

alors certes la violence est approuvé

dans de nombreux systèmes de valeurs

mais quand elle l'est c'est en général

en tant que modalités de la sanction

on utilise la violence pour sanctionner

un crime ou un méfait

une autre manière de dire que la morale

devient ce qu'elle condamne quand il

s'agit de punir

pour revenir à la question du mal et à

la conception morale du mal nietzsche

perçoit dans la représentation moral de

la violence la marque d'un parti-pris

philosophique et ce parti-pris

philosophique pose problème à nietzsche


NIETZSCHE - Le nihilisme 📏 (1)

bonjour

après avoir parlé d'eux

mieux la liaison me semblait tout trouvé

pour vous reparler d'un auteur qu'on a

déjà eu l'occasion d'aborder plusieurs

fois sur cette chaîne un auteur qui

revient en force à notre époque à savoir

nietzsche

et quand on parle de nietzsche il y un

concept qui revient assez régulièrement

un concept souvent mal compris mais

qu'on ne peut pas ne pas connaître

si on veut véritablement comprendre

l'essence de la philosophie

nietzschéenne

concept c'est le nihilisme

pour comprendre ce que signifie le

concept de nihilisme chez nietzsche

la pierre d erreur serait de regarder la

définition de ce mot dans le

dictionnaire

parce que le sens courant du mot

nihilisme risque fort de créer un

contresens par rapport au sens dans

lequel l'emploi nietzsche

et si nous ne comprenons pas le mot nous

ne comprendrons pas la réalité derrière

le mot

si nous comprenons pas le sens du mot

nihilisme dans l'oeuvre de nietzsche on

passe à côté du noyau dur de sa critique

de la critique qu'il adresse au monde

moderne

et alors sa réponse au monde moderne ne

pourra pas être comprise et entendu

alors qu reproche exactement nietzsche

au monde moderne

il faudrait plutôt dire au monde moderne

européen

c'est d'être l'héritier de valeur

mortifère

ces cinq reproche nietzsche à l'occident

moderne et même à l'occident depuis

socrate

être porteur de valeurs mortifère

évidemment la question c'est que

recouvre l'adjectif mortifère

quoi renvoie-t-il dans l'esprit de

nietzsche

et là vous pourriez croire que lorsqu'il

parle de valeurs mortifère nietzsche

fait référence à des choses telles que

la guerre ou la destruction de la nature

et la biodiversité

harari rappelé dans son livre qu'homo

sapiens avait toujours été un serial

killer écologique

l'homme est un être destructeur un être

qui se complaît dans la violence et

d'une certaine manière il n'est pas

injustifiée de considérer que l'occident

a été historiquement un agent de mort et

de destruction sur terre

est ce que c'est ça dont parle le

nietzsche

non

ou pas

ça n'a rien à voir avec ça

on pourrait même dire que c'est

exactement le contraire

leur mortifère selon nietzsche ce sont

les valeurs par lesquelles nous

exprimons notre rejet de la force vitale

et la force vitale qu'est ce que c'est

c'est l'énergie qui anime toute chose

vivante

et qui à pouce à persévérer dans son

existence

les plus habitués d'entre vous auront

sans doute fini par s'apercevoir de ce

fil conducteur conceptuel qu'on retrouve

chez plusieurs auteurs à savoir l'idée

que tout ce qui existe est animé par une

force

chez schopenhauer cette force appelle la

volonté

chez spinoza c'est le conatus

chez freud de la pulsion

et chez nietzsche cette force

gravitationnelle qui régit le monde et

les interactions au sein du monde sait

ce qu'il appelle la volonté de puissance

bien si vous comprenez ce qu'est la

volonté de puissance

vous comprendrez du même coup ce qu'est

le nihilisme

car le nihilisme

c'est le rejet de la valeur de la

volonté de puissance

août et je vais avoir beaucoup de choses

à vous dire pour expliciter tout ça

et pour sam je vais commencer par vous

demander de vous représenter un tableau

de l'antiquité

qu'est ce qu'on trouve sur ce tableau

trouve par exemple des dieux et des demi

dieux

on trouve the avec sa cinquantaine de

maîtresses

ceusses qui occupait son temps à faire

la guerre à son père

on retrouve également prométhée prom

était condamné à se faire dévorer fois

chaque jour par un aigle

parce qu'il avait volé le feu sacré

odieux

sur ce tableau de l'antiquité on trouve

aussi les androgynes

ces créatures à la fois mâle et femelle

coupée en deux pour avoir défié les

dieux est condamné à rechercher leur

moitié manquante toute leur vie

et du côté des mortels on trouve des

héros tragique

dayraut trajet qui subissent la volonté

des dieux qui se déchirent entre devoir

moral et passion amoureuse qui se

suicident désespoir parce que la

pression des passions est trop forte en

eux

cette fresque que je viens de vous

décrire

c'est la fresque de la vie

c'est la fresque de la force vitale qui

s'exprime au travers de nous et qui en

fin de compte des cris notre condition

la vie se

pas le repos

10 c'est le mouvement c'est par

définition le mouvement

dire que cette fresque est la fresque de

la vie ce n'est pas adopté une position

de légitimation

ce n'est pas d'hier c'est bien ou c'est

mal

c'est dire c'est comme ça

c'est la vie qui est conçu ainsi

qu'on le veuille ou non

et le nier ne changera pas le fait que

c'est comme ça

fresque de la vie cette fresque de la

volonté de puissance

nietzsche veut la célébrer

il veut célébrer la vie sous toutes ses

formes

la vie dans le spectre infinie de ces

variations

la vie qui fait qu'on rit ou qu'on

pleure qu'on aime ou qu'on aime

vous qu'on assassine

bref la vie dans tout

f

la vie

fait les reliefs parce qu'elle est

profusion d'énergie à travers la matière

comme une terre montagneuse qui

témoignent des secousses sismiques

et si j'ai choisi d'illustrer sa part un

tableau de l'antiquité mythologiques et

tragique

c'est parce que c'est ça la vie selon

nietzsche

un torrent de force qui se déchaînent

un concert de vitalité qui ne laisse

jamais le monde en repos

pour le repos n'est pas le but de

l'existence selon nietzsche

existence il n'y en a qu'un

c'est de vivre

ces dons bras c'est la vie

serré jusqu'à l'asphyxié

et la glorifier jusqu'à épuisement la

lumière

la tragédie antique vient du fait que la

tragédie était une synthèse esthétique

de la condition humaine

une condition humaine marqué par la

lutte entre les passions et la raison et

le triomphe des forces si rationnelle la

tragédie

c'est l'union du johnny diack et de la

polignan

c'est l'union

l'ivresse et de la mesure

font de la vie et dionysiaque

font de la vie et forcé non sens

et apollon le raisonnable l'organisateur

vient introduire du sens dans ce qui

fondamentalement n'en a pas

la liste ce

on des adorateurs d'apollon

lui et du côté de

je disais

et parce que la vie n'a pas d'autre sens

ni d'autres buts qu elle même parce

qu'il est vain de croire dans des

abstractions métaphysique qui ne font

que détourner nos yeux de son absurdité

radical il faut s'empresser de vivre

vivre intensément

vivre comme si on voulait que notre vie

se répète éternellement

on imagine bien

que la santé fragile de nietzsche et pu

l'amener à une sorte de fascination pour

la vie

c'est d'ailleurs le premier à dire que

notre philosophie est d'abord le produit

de notre corps

c'est la physiologie qui détermine la

psychologie

c'est l'avis du cor l'avis des

profondeurs qui modélise la vie des

idées

et c'est cette cyber sensibilité à la

vitalité cet enthousiasme pour la vie

que nietzsche voit partout condamné

depuis des milliers d'années

nietzsche a l'impression que cette

exaltation de la vie l'histoire la

rejette

les hommes la rejette

rejettent ils il la rejette parce que

notre civilisation leur a appris à la

rejeter

parce que l'exaltation de la vie a été

battue en brèche par tous les systèmes

de valeurs dominant depuis l'antiquité

et qu'ont en commun tous ces systèmes de

valeurs

ils ont en commun

restructuré autour de l'idée du bien

jce du bien dictée par dieu qu'il

s'agisse du bien de socrate et platon du

bien moral ou du bien politique

tous les systèmes de valeurs ont en

commun de tendre vers une idée du bien

si les définitions du bien sont

multiples et parfois contradictoires

entre elles le fait est que cette

référence aux biens a toujours été une

constante des sociétés humaines

sauf que là un problème se pose

un problème de taille

parce que qui décrète ce qu'est le bien

quelle instance détient l'autorité pour

définir ce qu'est le bien est ce qu est

le mal

c'est ça la question que pose nietzsche

qui décide du bien

de respecter son prochain et qu'il est

mal de tuer

très bien mais pourquoi

on dit qu'il est mal de détruire qu'il

aime

avoir recours à la force

pourquoi qui fixe les limites du

légitime et du non légitime

et en posant cette question

nietzsche c'est qu'il pose la question

fatidique

nietzsche est qu il pose une question à

laquelle la réponse ne peut être qu

arbitre r

car il est évident que ce qu'on appelle

le bien on l'appelle bien par rapport à

nous

nous vivons dans la croyance selon

laquelle le bien serait quelque chose

d'absolu

quelque chose de parfaitement

indépendant du point de vue humain comme

si le bien était une sorte d'idée

flottante qui planait au dessus du monde

on retrouve ici d'ailleurs le champ

lexical platonicien

la référence au ciel des idées

des idées qui seraient des réalités

immuable qui existeraient indépendamment

de l'esprit humain

mais nietzsche dément totalement cette

croyance

pour lui les idées ne sont pas des

réalités métaphysique et transcendante

les idées ne sont pas des entités qui

flottent au dessus du monde

les idées sont des produits de notre

intérêt

c'est ça que nietzsche cherche à

affirmer

nos idées nos valeurs ne sont que la

traduction de notre intérêt

et de la même façon qu'on qualifie les

moustiques d'insectes nuisibles

parce qu'il nous dérange de la même

façon on qualifie de nuisibles et de

mauvaises l'ensemble des actions qui

portent préjudice à notre intérêt

car en tant qu êtres doués de

sensibilité

en tant qu'être capable d'éprouver de la

douleur nous définissons comme

appartenant au mal tout ce qui nous

occasionne de la douleur

à commencer par la violence

donc si nous condamnons la violence si

nous la rendons dans la catégorie du mal

ce n'est pas parce qu'il existerait au

dessus de nous un concept du mal dont la

violence serait l'une des versions

la condamnation de la violence ne vient

pas d'une entité abstraite et

métaphysique

la condamnation de la violence vient du

fait que nous la subissons

[Musique]

et nous ne voulons pas la subir

1 pour nietzsche l'origine de nos

concepts moraux la traduction sous forme

de valeurs de ce qui correspond en

réalité à notre intérêt

c'est d'ailleurs ce que disait le

fondateur de l'utilitarisme jeremy

bentham quand il disait que tous les

systèmes moreau étaient en fait des

systèmes visant à maximiser le bien-être

humain de manière indirecte

c'est parce que nous désirons le

bien-être et rouge dont la douleur que

nous adaptons nos concepts moraux à

cette aspiration du corps

que ce soit pour bentham haut pour

nietzsche les créations de l'intellect

répondent d'abord à des besoins du corps

et selon eux il est totalement hypocrite

de dire que nos conceptions morales sont

indépendantes du rapport à notre corps

il est hypocrite d'affirmer que nos

valeurs morales serait désintéressée

nos valeurs morales ne sont pas

désintéressés

elles ne sont pas le fruit d'un élan

spontané à la moralité

nous avons la morale de nos espoirs

physiologique

donc si nous rejetons la violence si

nous la rangeant dans le camp du mal

c'est parce que nous voulons

fondamentalement éviter d'y être

confronté

c'est ce qu'on appelle l'atteinte à

l'intégrité qu'elle soit physique ou

morale et qui correspond à la

formulation juridique de notre rejet

viscéral de la violence

alors certes la violence est approuvé

dans de nombreux systèmes de valeurs

mais quand elle l'est c'est en général

en tant que modalités de la sanction

on utilise la violence pour sanctionner

un crime ou un méfait

une autre manière de dire que la morale

devient ce qu'elle condamne quand il

s'agit de punir

pour revenir à la question du mal et à

la conception morale du mal nietzsche

perçoit dans la représentation moral de

la violence la marque d'un parti-pris

philosophique et ce parti-pris

philosophique pose problème à nietzsche