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Le Précepteur - channe youtube, LA BOÉTIE - La servitude volontaire 📏 (1)

LA BOÉTIE - La servitude volontaire 📏 (1)

bon jeu

oui on va

et détiennent de labo

si la boétie état

de lettres français du 16e siècle il

appartient au mouvement de l'humanisme

et il est principalement connu pour un

texte dont vous connaissez probablement

le titre qui s'intitule le discours de

la servitude volontaire un texte écrit

aux alentours de 1546 et publié une

trentaine d'années plus tard est ce

qu'il faut noter c'est que la bo ici

n'avaient pas plus de 18 ans lorsqu'il a

écrit ce texte ce qui témoigne de la

précocité de cet auteur et de sa grande

maturité intellectuelle

d'ailleurs certains commentateurs n'ont

pas hésité à définir la boétie comme un

rimbaud de la pensée savait que rimbaud

a écrit son oeuvre poétique entre 16 et

18 ans et qu'il est mort très jeune à 37

ans la boétie quant à lui est temps mort

à 32 ans il se trouve que c'est ce

discours de la servitude volontaire qui

a déclenché la célèbre amitié entre la

boétie et montaigne puisqu'après avoir

lu ce texte

montaigne voulu rencontrer son auteur et

il est vrai que montaigne et la boétie

partagés etc la voyance une subtilité et

une finesse d'analysé qui ne pouvait que

les réunir

et donc le discours de la servitude

volontaire fut la seule véritable oeuvre

écrite de la boétie

il s'agit d'un ouvrage qui a

particulièrement marqué les esprits un

ouvrage extrêmement bref qui se lit en à

peine une heure et qui constitue un

réquisitoire contre le pouvoir absolu

c'est un texte d'une grande radicalité

d'une radicalité qui n'a rien à envier

aux textes anarchistes du 19e siècle et

même si au 16e siècle

l'anarchisme à proprement parler

n'existe pas on peut voir dans le

discours de la servitude volontaire une

forme de proto anarchisme dont les

courants libertaires modernes se sont

grandement inspiré

seulement voilà la grande différence

entre la vision de la boétie et la

vision des anarchistes moderne c'est que

selon la boétie

si le peuple est dominé c'est parce

qu'il accepte d'être dominés

pour la boétie la servitude des opprimés

est une servitude consentis

en d'autres termes les opprimés sont

tout autant voire davantage responsables

de leur situation que les oppresseurs

et donc le grand contresens a surtout

pas commettre à propos de ce texte

ce serait de croire qu'il pourrait se

résumer à une dénonciation de la

tyrannie

mais en résumant le discours de la

servitude volontaire à une dénonciation

de la tyrannie on passe à côté du

message véritable de ce texte on passe à

côté de son sens profond

car la particularité de la boétie c'est

qu'ils critiquent la tyrannie non pas du

point de vue du tyran non pas du point

de vue de celui qui exerce la tyrannie

mais du point de vue de ceux qui la

subissent

du point de vue du peuple

et vous allez voir dans cet audio à quel

point cet élément a son importance

comprendre la particularité de la thèse

de la boétie il est nécessaire de partir

de la croyance collective qui circulent

notamment dans les milieux dits

contestataires à propos de la domination

politique

cette idée consiste à dire que défendre

la cause des opprimés impliquerait

automatiquement de faire porter notre

discours sur le pouvoir

défendre la cause des opprimés se serait

dénoncé les oppresseurs

et c'est ainsi que s'est constitué au

fil du temps une véritable tradition de

la critique une tradition de la critique

guidés par une stratégie de dénonciation

des puissants

dénonciation des puissants leurs

privilèges de leur mépris à l'égard des

catégories populaires

si bien qu'on a intériorisé l'idée que

le problème à l'origine de tous nos maux

c'était nos dirigeants

le paradigme contestataires c'est la

vision du monde dans laquelle on impute

aux dirigeants politiques la

responsabilité de l'asservissement des

catégories populaires

et là je suis certain que beaucoup

d'entre vous en entendant ces mots vont

se dire bah oui

c'est normal s'il ya des dominés c'est

parce qu'il ya des dominants

et si les dominer souffrent de leur

situation de domination la faute en

revient aux dominants

à qui d'autre

et bien si vous pensez ça sachez qu'il

s'agit là d'un point de désaccord

fondamental avec la thèse de la boétie

pour la boétie

les responsables de la domination ne

sont pas et dominant les responsables de

la domination

ce sont les dominer

en d'autres termes le problème de la

domination c'est nous

alors voilà une allégation qui ne fait

pas du tout plaisir à entendre et qui

fait d'autant moins que les airs

entendre que nous sommes conditionnés à

ne pas vouloir l'entendre

ne sont pas conditionnées à vouloir

entendre que la responsabilité de la

domination revient aux dominés nous

sommes au contraire conditionnée à

penser que si nous sommes dominés

c'est de la faute du dominant

et que soto attribué la responsabilité

de notre domination

c'est ajouter l'injure à l'injustice

et c'est la raison pour laquelle le

discours de la servitude volontaire et

d'un texte choc un texte radical au sens

étymologique radical signifiant qui

prend les choses à la racine

et la racine c'est ce qui est enfoui

dans les profondeurs or il est enfoui

dans les profondeurs de notre esprit une

croyance indéracinable dans la

responsabilité des dirigeants de la

domination des opprimés

ce qu'accomplit la boétie dans son

discours ce n'est rien moins que le

déracinement de cette croyance originel

et donc si on veut comprendre la

démarche de la boue estime il faut

comprendre que contrairement à la

plupart des porte-parole des opprimés

labo ici ne cherche pas un objet de

complaintes

il ne cherche pas un coupable extérieur

parce que reprocher à l'oppresseur

d'être un oppresseur ça ne fait pas

avancer la cause des opprimés

et parce qu'il ne dépend pas de nous que

le pouvoir veulent nous opprimer

il dépend de nous c'est d'accepter ou

non d'être des opprimés

et là on retrouve en filigrane le

précepte des stoïciens le précepte qui

nous recommandent de nous soucier

uniquement de ce qui dépend de nous

et de ne pas nous soucier de ce qui ne

dépend pas de nous

or il ne dépend pas de nous que le

pouvoir veille nous opprimer

en revanche il dépend entièrement de

nous de nous laisser aux primaires

alors oui c'est très confortable d'avoir

un coupable à désigner ça permet de se

décharger de la responsabilité de la

situation ont subi

mais la question est est-ce que c'est

rendre service au peuple que de lui

faire croire qu'il n'a aucune influence

dans la situation qu'il subit

est-ce que c'est rendre service au

peuple que de continuer à pointer un

responsable du doigt alors même que

cette condamnation n'aura aucun effet

sur la situation objective du peuple

désigné le pouvoir comme coupables de la

servitude du peuple ce n'est ni rendre

service au peuple ni lui rendre hommage

car alors saigné aux individus leur

pouvoir d'auto détermination

c'est considérer les individus comme des

êtres sans puissance et sans volonté

et c'est là que se trouve la véritable

injure l'injure de l'infantilisation

injures de la déresponsabilisation

de la déshumanisation

il ya donc un point de rupture

absolument fondamentale entre le proto

anarchisme de la boétie et le pseudo

anarchisme démagogues et victimaire

celui qui ôte au sujet dominer toute

capacité d'autodétermination

et qui préfèrent dénoncer le bafouement

des droits qu'inciter à la prise en

charge de soi

parce que la boétie n'est pas là pour

dire aux méchants qui sont méchants il

est là pour dire aux victimes des

méchants qu'ils ne sont pas des victimes

que s'ils sont des victimes c'est parce

qu'ils le veulent bien

et qu aussi longtemps qu'ils se poseront

en victime ils resteront des victimes

ils se poseront en victime ils

repousseront le moment de s'affranchir

de leur condition de dominer

parce que dénoncer c'est bien beau mais

qu'est ce que ça apporte dans les faits

à part l'autosatisfaction de se dire

qu'on fait parti des opprimés

à part le confort de la bonne conscience

coucher en position foetale

quelles améliorations obtient ton dans

la pratique

réponse est simple aucune

et c'est là toute la quintessence du

discours de la servitude volontaire la

responsabilisation

la responsabilisation des opprimés

plutôt que la culpabilisation des

oppresseurs

parce qu'on aura beau retourner le

problème dans tous les sens aussi

longtemps qu'on attendra des oppresseurs

qu'ils cessent d'être des oppresseurs au

restera des opprimés

l'oppression n'est pas oppresseurs par

accident

n'est pas oppresseurs involontairement

il est oppresseurs parce qu'ils veulent

être et dont toutes les tentatives pour

faire prendre conscience à l'oppresseur

que ce qu'il fait est injuste n'auront

aucune conséquence sinon plus confirmé

que les opprimés ne cherche pas à se

libérer

la seule conséquence de la dénonciation

de l'oppresseur c'est la confirmation du

pouvoir de l'oppresseur

et vouloir culpabiliser l'oppresseur

d'être un oppresseur c'est lui envoyer

un message très clair

c'est lui dire qu'il a gagné

réalité selon la boétie c'est que si

nous sommes dans un état de servitude

c'est parce que nous consentons à l'être

si nous sommes esclaves c'est parce que

nous voulons être esclave

vouloir être esclave ça ne veut pas

forcément dire le vouloir consciemment

on peut vouloir quelque chose sans

admettre qu'on le veut

sans l'assumer

de fait vous trouverez assez peu de

personne pour vous dire qu'elles sont

heureuses de vivre dans la servitude

l'expression de servitude volontaire

sonne évidemment comme un oxymore

et pour bien comprendre le propos de la

boétie il est indispensable de préciser

ce qu'est la servitude volontaire et ce

qu'elle n'est pas

la notion de servitude volontaire ne

renvoie pas à la psychologie du syndrome

de stockholm

le syndrome de stockholm correspondant à

l'attachement de la victime à son

oppresseur plus précisément à la

sympathique consciente de l'otage pour

son geôlier

la servitude volontaire dont parle la

boétie ce n'est pas le désir de

servitude 2

mais à bien y songer c'est peut-être

quelque chose d'encore plus graves

la servitude volontaire c'est l'abandon

de sa liberté en échange d'un confort

psychologique

avec une volontaire s'est trouvé un

intérêt à se soumettre et il ya

plusieurs intérêts à se soumettre au

pouvoir

premier intérêt c'est ce qu'on pourrait

appeler l'intérêt pratique clabaut ici

appelle l'habitude

pour la boétie la première cause de la

servitude c'est l'habitude c'est parce

que nous sommes éduqués à l'obéissance

de la servitude est devenue pour nous

une sorte de seconde nature

autrement dit c'est la dimension

culturelle de l'être humain qui lui a

fait accepter la servitude comme une

condition normale d'existence

l'acceptation la servitude n'est pas lié

à un tempérament naturel des hommes la

boétie explique bien que le tempérament

naturel des hommes les portes à la

liberté mais parce que nous sommes des

êtres culturel parce que nous sommes des

êtres qui superpose à leur nature

originelle une seconde nature

nous acceptons que notre liberté soient

bridées dès lors que nous y sommes

habitués depuis l'enfance

et en expliquant la servitude par

l'habitude la boétie va à l'encontre de

l'hypothèse généralement avancés pour

expliquer la soumission des hommes à

l'autorité à savoir la peur

pour la boétie la peur n'est pas

l'origine de la servitude

apple serait un motif suffisant pour

obéir si les dirigeants étaient nombreux

et lourdement armés ce qui est

d'ailleurs le cas dans les dictatures

militaires dans lesquels l'obéissance

est bel et bien obtenu par la peur

mais quand le souverain et seul tandis

que le peuple est constitué de millions

d'individus

l'explication par la peur ne suffit plus

il faut qu'il y ait quelque chose

d'autre il faut qu'il y ait un moteur

interne de la servitude

il faut que la servitude soient

consentis

et l'habitude à ce pouvoir de nous faire

accepter ce que nous n'accepterions pas

naturellement l'habitude a le pouvoir

nous dit la boe cible de nous apprendre

à avaler le venin de la servitude sans

le trouver à mr

en d'autres termes c'est la capacité

d'adaptation de l'homme qui le rend

enclin à accepter sa servitude


LA BOÉTIE - La servitude volontaire 📏 (1) LA BOÉTIE - Vrijwillige dienstbaarheid 📏 (1)

bon jeu

oui on va

et détiennent de labo

si la boétie état

de lettres français du 16e siècle il

appartient au mouvement de l'humanisme

et il est principalement connu pour un

texte dont vous connaissez probablement

le titre qui s'intitule le discours de

la servitude volontaire un texte écrit

aux alentours de 1546 et publié une

trentaine d'années plus tard est ce

qu'il faut noter c'est que la bo ici

n'avaient pas plus de 18 ans lorsqu'il a

écrit ce texte ce qui témoigne de la

précocité de cet auteur et de sa grande

maturité intellectuelle

d'ailleurs certains commentateurs n'ont

pas hésité à définir la boétie comme un

rimbaud de la pensée savait que rimbaud

a écrit son oeuvre poétique entre 16 et

18 ans et qu'il est mort très jeune à 37

ans la boétie quant à lui est temps mort

à 32 ans il se trouve que c'est ce

discours de la servitude volontaire qui

a déclenché la célèbre amitié entre la

boétie et montaigne puisqu'après avoir

lu ce texte

montaigne voulu rencontrer son auteur et

il est vrai que montaigne et la boétie

partagés etc la voyance une subtilité et

une finesse d'analysé qui ne pouvait que

les réunir

et donc le discours de la servitude

volontaire fut la seule véritable oeuvre

écrite de la boétie

il s'agit d'un ouvrage qui a

particulièrement marqué les esprits un

ouvrage extrêmement bref qui se lit en à

peine une heure et qui constitue un

réquisitoire contre le pouvoir absolu

c'est un texte d'une grande radicalité

d'une radicalité qui n'a rien à envier

aux textes anarchistes du 19e siècle et

même si au 16e siècle

l'anarchisme à proprement parler

n'existe pas on peut voir dans le

discours de la servitude volontaire une

forme de proto anarchisme dont les

courants libertaires modernes se sont

grandement inspiré

seulement voilà la grande différence

entre la vision de la boétie et la

vision des anarchistes moderne c'est que

selon la boétie

si le peuple est dominé c'est parce

qu'il accepte d'être dominés

pour la boétie la servitude des opprimés

est une servitude consentis

en d'autres termes les opprimés sont

tout autant voire davantage responsables

de leur situation que les oppresseurs

et donc le grand contresens a surtout

pas commettre à propos de ce texte

ce serait de croire qu'il pourrait se

résumer à une dénonciation de la

tyrannie

mais en résumant le discours de la

servitude volontaire à une dénonciation

de la tyrannie on passe à côté du

message véritable de ce texte on passe à

côté de son sens profond

car la particularité de la boétie c'est

qu'ils critiquent la tyrannie non pas du

point de vue du tyran non pas du point

de vue de celui qui exerce la tyrannie

mais du point de vue de ceux qui la

subissent

du point de vue du peuple

et vous allez voir dans cet audio à quel

point cet élément a son importance

comprendre la particularité de la thèse

de la boétie il est nécessaire de partir

de la croyance collective qui circulent

notamment dans les milieux dits

contestataires à propos de la domination

politique

cette idée consiste à dire que défendre

la cause des opprimés impliquerait

automatiquement de faire porter notre

discours sur le pouvoir

défendre la cause des opprimés se serait

dénoncé les oppresseurs

et c'est ainsi que s'est constitué au

fil du temps une véritable tradition de

la critique une tradition de la critique

guidés par une stratégie de dénonciation

des puissants

dénonciation des puissants leurs

privilèges de leur mépris à l'égard des

catégories populaires

si bien qu'on a intériorisé l'idée que

le problème à l'origine de tous nos maux

c'était nos dirigeants

le paradigme contestataires c'est la

vision du monde dans laquelle on impute

aux dirigeants politiques la

responsabilité de l'asservissement des

catégories populaires

et là je suis certain que beaucoup

d'entre vous en entendant ces mots vont

se dire bah oui

c'est normal s'il ya des dominés c'est

parce qu'il ya des dominants

et si les dominer souffrent de leur

situation de domination la faute en

revient aux dominants

à qui d'autre

et bien si vous pensez ça sachez qu'il

s'agit là d'un point de désaccord

fondamental avec la thèse de la boétie

pour la boétie

les responsables de la domination ne

sont pas et dominant les responsables de

la domination

ce sont les dominer

en d'autres termes le problème de la

domination c'est nous

alors voilà une allégation qui ne fait

pas du tout plaisir à entendre et qui

fait d'autant moins que les airs

entendre que nous sommes conditionnés à

ne pas vouloir l'entendre

ne sont pas conditionnées à vouloir

entendre que la responsabilité de la

domination revient aux dominés nous

sommes au contraire conditionnée à

penser que si nous sommes dominés

c'est de la faute du dominant

et que soto attribué la responsabilité

de notre domination

c'est ajouter l'injure à l'injustice

et c'est la raison pour laquelle le

discours de la servitude volontaire et

d'un texte choc un texte radical au sens

étymologique radical signifiant qui

prend les choses à la racine

et la racine c'est ce qui est enfoui

dans les profondeurs or il est enfoui

dans les profondeurs de notre esprit une

croyance indéracinable dans la

responsabilité des dirigeants de la

domination des opprimés

ce qu'accomplit la boétie dans son

discours ce n'est rien moins que le

déracinement de cette croyance originel

et donc si on veut comprendre la

démarche de la boue estime il faut

comprendre que contrairement à la

plupart des porte-parole des opprimés

labo ici ne cherche pas un objet de

complaintes

il ne cherche pas un coupable extérieur

parce que reprocher à l'oppresseur

d'être un oppresseur ça ne fait pas

avancer la cause des opprimés

et parce qu'il ne dépend pas de nous que

le pouvoir veulent nous opprimer

il dépend de nous c'est d'accepter ou

non d'être des opprimés

et là on retrouve en filigrane le

précepte des stoïciens le précepte qui

nous recommandent de nous soucier

uniquement de ce qui dépend de nous

et de ne pas nous soucier de ce qui ne

dépend pas de nous

or il ne dépend pas de nous que le

pouvoir veille nous opprimer

en revanche il dépend entièrement de

nous de nous laisser aux primaires

alors oui c'est très confortable d'avoir

un coupable à désigner ça permet de se

décharger de la responsabilité de la

situation ont subi

mais la question est est-ce que c'est

rendre service au peuple que de lui

faire croire qu'il n'a aucune influence

dans la situation qu'il subit

est-ce que c'est rendre service au

peuple que de continuer à pointer un

responsable du doigt alors même que

cette condamnation n'aura aucun effet

sur la situation objective du peuple

désigné le pouvoir comme coupables de la

servitude du peuple ce n'est ni rendre

service au peuple ni lui rendre hommage

car alors saigné aux individus leur

pouvoir d'auto détermination

c'est considérer les individus comme des

êtres sans puissance et sans volonté

et c'est là que se trouve la véritable

injure l'injure de l'infantilisation

injures de la déresponsabilisation

de la déshumanisation

il ya donc un point de rupture

absolument fondamentale entre le proto

anarchisme de la boétie et le pseudo

anarchisme démagogues et victimaire

celui qui ôte au sujet dominer toute

capacité d'autodétermination

et qui préfèrent dénoncer le bafouement

des droits qu'inciter à la prise en

charge de soi

parce que la boétie n'est pas là pour

dire aux méchants qui sont méchants il

est là pour dire aux victimes des

méchants qu'ils ne sont pas des victimes

que s'ils sont des victimes c'est parce

qu'ils le veulent bien

et qu aussi longtemps qu'ils se poseront

en victime ils resteront des victimes

ils se poseront en victime ils

repousseront le moment de s'affranchir

de leur condition de dominer

parce que dénoncer c'est bien beau mais

qu'est ce que ça apporte dans les faits

à part l'autosatisfaction de se dire

qu'on fait parti des opprimés

à part le confort de la bonne conscience

coucher en position foetale

quelles améliorations obtient ton dans

la pratique

réponse est simple aucune

et c'est là toute la quintessence du

discours de la servitude volontaire la

responsabilisation

la responsabilisation des opprimés

plutôt que la culpabilisation des

oppresseurs

parce qu'on aura beau retourner le

problème dans tous les sens aussi

longtemps qu'on attendra des oppresseurs

qu'ils cessent d'être des oppresseurs au

restera des opprimés

l'oppression n'est pas oppresseurs par

accident

n'est pas oppresseurs involontairement

il est oppresseurs parce qu'ils veulent

être et dont toutes les tentatives pour

faire prendre conscience à l'oppresseur

que ce qu'il fait est injuste n'auront

aucune conséquence sinon plus confirmé

que les opprimés ne cherche pas à se

libérer

la seule conséquence de la dénonciation

de l'oppresseur c'est la confirmation du

pouvoir de l'oppresseur

et vouloir culpabiliser l'oppresseur

d'être un oppresseur c'est lui envoyer

un message très clair

c'est lui dire qu'il a gagné

réalité selon la boétie c'est que si

nous sommes dans un état de servitude

c'est parce que nous consentons à l'être

si nous sommes esclaves c'est parce que

nous voulons être esclave

vouloir être esclave ça ne veut pas

forcément dire le vouloir consciemment

on peut vouloir quelque chose sans

admettre qu'on le veut

sans l'assumer

de fait vous trouverez assez peu de

personne pour vous dire qu'elles sont

heureuses de vivre dans la servitude

l'expression de servitude volontaire

sonne évidemment comme un oxymore

et pour bien comprendre le propos de la

boétie il est indispensable de préciser

ce qu'est la servitude volontaire et ce

qu'elle n'est pas

la notion de servitude volontaire ne

renvoie pas à la psychologie du syndrome

de stockholm

le syndrome de stockholm correspondant à

l'attachement de la victime à son

oppresseur plus précisément à la

sympathique consciente de l'otage pour

son geôlier

la servitude volontaire dont parle la

boétie ce n'est pas le désir de

servitude 2

mais à bien y songer c'est peut-être

quelque chose d'encore plus graves

la servitude volontaire c'est l'abandon

de sa liberté en échange d'un confort

psychologique

avec une volontaire s'est trouvé un

intérêt à se soumettre et il ya

plusieurs intérêts à se soumettre au

pouvoir

premier intérêt c'est ce qu'on pourrait

appeler l'intérêt pratique clabaut ici

appelle l'habitude

pour la boétie la première cause de la

servitude c'est l'habitude c'est parce

que nous sommes éduqués à l'obéissance

de la servitude est devenue pour nous

une sorte de seconde nature

autrement dit c'est la dimension

culturelle de l'être humain qui lui a

fait accepter la servitude comme une

condition normale d'existence

l'acceptation la servitude n'est pas lié

à un tempérament naturel des hommes la

boétie explique bien que le tempérament

naturel des hommes les portes à la

liberté mais parce que nous sommes des

êtres culturel parce que nous sommes des

êtres qui superpose à leur nature

originelle une seconde nature

nous acceptons que notre liberté soient

bridées dès lors que nous y sommes

habitués depuis l'enfance

et en expliquant la servitude par

l'habitude la boétie va à l'encontre de

l'hypothèse généralement avancés pour

expliquer la soumission des hommes à

l'autorité à savoir la peur

pour la boétie la peur n'est pas

l'origine de la servitude

apple serait un motif suffisant pour

obéir si les dirigeants étaient nombreux

et lourdement armés ce qui est

d'ailleurs le cas dans les dictatures

militaires dans lesquels l'obéissance

est bel et bien obtenu par la peur

mais quand le souverain et seul tandis

que le peuple est constitué de millions

d'individus

l'explication par la peur ne suffit plus

il faut qu'il y ait quelque chose

d'autre il faut qu'il y ait un moteur

interne de la servitude

il faut que la servitude soient

consentis

et l'habitude à ce pouvoir de nous faire

accepter ce que nous n'accepterions pas

naturellement l'habitude a le pouvoir

nous dit la boe cible de nous apprendre

à avaler le venin de la servitude sans

le trouver à mr

en d'autres termes c'est la capacité

d'adaptation de l'homme qui le rend

enclin à accepter sa servitude