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Youtube Videos, ÉPICURE - La mort n'est rien 📏 (2)

ÉPICURE - La mort n'est rien 📏 (2)

nous dit epicure

il nous dit que l'existence peut se

résumer à la sensation en ce sens

epicure préfigurent ce qu'on appellera

plus tard l'empirisme c'est à dire le

courant qui considère que tout n'est

qu'expérience expérience au sens de ce

que l'on éprouve de ce que l'on vit sur

le plan sensorielle pour epicure tout

n'est que sensations et la séparation de

l'âme et du corps qui se produit au

moment de la mort

cette séparation signe la fin de toutes

sensations la fin de toute expérience

sensible de la réalité et donc si la

mort n'est rien d'autre que la fin de la

sensation que la cessation de toute

expérience sensorielle et bien ça

justifie l'idée que la mort n'est rien

car comment la cessation de toute

expérience pourrait-elle être quelque

chose comme en l'absence de toute chose

pourrait-elle être considéré comme

quelque chose pour epicure il n'y a pas

lieu de craindre la mort car la mort au

niveau de l'individu

ce n'est rien d'autre que l'absence ce

n'est rien d'autre que le néant

or dans le néant il se produit rien il

ne se passe rien tout ça

parce que faire l'expérience du néant

c'est une contradiction dans les termes

il ne peut pas y avoir d'expérience du

néant la mort n'est rien parce qu'en

l'absence de toute sensation

il est impossible d prouver quoi que ce

soit

l'idée des piqûres c'est qu'on ne

rencontre jamais la mort on la rencontre

jamais parce que tant qu'on est en vie

la mort n'est pas là et quand on meurt

on n'est plus là pour faire l'expérience

de la mort on ne rencontre jamais la

mort parce que pour rencontrer quelque

chose il faut en éprouver la sensation

or au moment notre mort nous n'avons

plus de sensations donc nous ne pouvons

pas faire l'expérience de la mort la

mort

c'est ce qui met fin à notre expérience

en résumé la mort ne nous concerne pas

la mort nous la rencontrons jamais et

parce que nous la rencontrons jamais

nous n'avons aucune raison d'en avoir

peur alors évidemment vous constatez

qu'il y a dans cette conception des

piqûres ce qu'on pourrait appeler une

approche logique de la mort n'approche

logique de la mort ça signifie qu'on se

pose la question de ce qu'est la mort

fondamentalement de sa définition

technique et c'est à partir de cette

définition technique qu on en conclut

qu'il n'ya pas en avoir peur si la mort

ne peut pas se définir comme une réalité

dont on fait l'expérience

mais justement comme l'absence de toute

expérience ça signifie que pour

l'individu la mort n'existe pas et pour

vous le faire comprendre

je vais vous poser une simple question

avez vous déjà eu peur de n'être avez

vous déjà eu peur de venir au monde et

là normalement en entendant cette

question vous avez un petit franchement

de sourcils

ans y at-il à demander si on a déjà eu

peur de n'être on n'a jamais eu peur de

n'être parce qu'avant de naître on ne

pouvait pas avoir peur pour avoir peur

il faut exister il faut déjà être né

vous n'avez jamais eu peur de n'être pas

ce que vous ne pouvez avoir peur qu'à

partir du moment où vous êtes déjà

et donc quand vous n'existiez pas vous

ne vous posiez aucune question

par définition

ce que nous dit epicure c'est que c'est

exactement la même chose avec la mort on

se pose la question de la mort

on s'inquiète de la mort parce qu'on est

vivant il faut être vivant pour être

inquiet mais ce faisant on est inquiet

de quelque chose qui n'existe pas et

s'inquiétait de quelque chose qui

n'existe pas s'inquiéter de quelque

chose dont nous ne ferons jamais

l'expérience ça n'a pas de sens la mort

n'est rien si ce n'est un problème de

vivant si ce n'est un problème

d'individus qui ne sont pas confrontés à

ce problème

tout simplement parce qu'on peut pas

être confronté à ce problème nous n'y

serons jamais confrontés nous ne vivront

jamais notre mort en réalité la mort que

nous vivons c'est la mort des autres

c'est la mort de nos proches et qui a

l'occasion nous rappelle qu'un jour ou

l'autre c'est nous qui allons mourir

mais notre confrontation à la mort

ce n'est pas et ce ne sera jamais la

confrontation à notre propre mort ce

sera toujours la confrontation à la mort

d'autrui

ce qui nous affecte dans la morne ce qui

nous attriste ce qui nous fait de la

peine c'est la perte d'un être cher ce

qui nous attriste dans la mort c'est de

ne plus pouvoir faire l'expérience de

ceux que nous aimons c'est de ne plus

pouvoir rire avec eux parler avec eux

vivre avec eux au fond ce qui nous

attriste dans la mort c'est le manque

que cette mort créés chez nous au fond

si la main

rend triste c'est par égoïsme les larmes

que vous versez à la mort d'un proche

ce sont les larmes du manque ce sont les

larmes de l'absence l'absence qui vous

fait du mal l'absence qui vous fait

souffrir mais la souffrance liée à la

mort c'est d'abord votre souffrance

c'est pas la souffrance du défunt c'est

pas la souffrance de celui qui est mort

parce que celui qui est mort ne

souffrent plus et ce n'est pas sa mort

qui l'a fait souffrir

c'est ce qui a précédé sa mort pour le

mourant le plus difficile n'est pas la

mort le plus difficile c'est tout ce qui

précède la mort et si le mourant souffre

avant de partir il faut bien le dire

sa mort est pour lui une libération

la mort nous attriste pour des raisons

égoïstes pour des raisons égocentrique

l'égocentrisme peut parfois porter le

vêtement la sensibilité ce qui nous

attriste dans la mort d'un proche

ce n'est pas la mort de ce proche

c'est le fait qu'il va nous manquer

c'est le fait que nous soyons privé de

sa présence privé des rires qui nous

procurer ou de la tendresse qu'il nous

offrait et c'est bien normal

il ne s'agit pas de changer sans qu'il

s'agisse

en avoir conscience et de l'assumer il

s'agit

entendre et d'accepter que la mort des

autres nous fait du mal à nous c'est à

nous qu'elle fait du mal la mort des

autres ce n'est pas à ceux qui partent

c'est à ceux qui restent car pour

souffrir

il faut être là et la mort des autres

est un rappel de notre propre mort à

venir une mort que nous associons

forcément à la tristesse que la mort des

autres engendre ce n'est pas la douleur

liée à la mort qui nous fait peur c'est

la tristesse que notre mort va laisser

derrière elle mais l'angoissé de la mort

ce n'est pas seulement ça c'est aussi

l'angoissent de ne plus être celle

angoisses liées à la conscience que nous

ne sommes pas immortels

or nous avons un désir d'immortalité

nous avons un désir d'exister au-delà

des limites naturelles

au delà des limites imposées par

l'univers les anciens auraient qualifié

sa du bri la démesure la déraison le

fait de désirer

au delà de ce qui est prévu par la

nature on se

que pour les stoïciens désirer quelque

chose qui ne dépend pas de nous

c'est pure folie

le désir d'être immortel est indésirable

sur deux car c'est le désir de

l'impossible n'ont pas de l'impossible à

nos yeux non pas d'un impossible qui

pourrait devenir possible par l'audace

l'espoir et la persévérance d'un

impossible non négociables d'un

impossible qui ne demande pas notre avis

nous avons le désir d'immortalité

car dans la mort nous perdons tous nous

perdons absolument tout c'est pour ça

que

trouvons refuge dans le divertissement

parce que le divertissement nous

dispense de trouver l'acceptation or

l'acceptation et le seul chemin possible

si l'on peut dire

nous accepterons notre mort de gré ou de

force

mais si pour epicure nous devons

accepter la mort c'est parce que dans la

mort l'angoissent disparaît la

souffrance disparaît le regret disparaît

dans la mort tout disparaît y compris

toutes les raisons pour lesquelles nous

craignons la mort

nous craignons la mort parce que nous

sommes vivants mais c'est parce que nous

sommes vivants que craindre la mort est

absurde

au fond la peur de la mort et bien une

peur humaine c'est à dire la peur d'une

projection la peur d'une représentation

d'une non réalité

la peur est liée à notre capacité à

envisager envisager des scénarios

envisagés des situations des situations

qui n'existent pas au moment où nous les

envisageons mais qui se retrouvent à

exister virtuellement sous la forme de

représentation

nous sommes très forts pour nous créer

une réalité secondaire une réalité

mentale qui nous rend volontiers

masochistes nous aimons imaginer le pire

nous aimons imaginer ce qu'il n'irait

pas ce qui pourrait venir troubler le

moment présent car pour peu que vous ne

soyez pas dans un état de souffrance

physique permanente bien vous verrez que

votre souffrance mentale

c'est une souffrance liée à la

projection

c'est une souffrance liée non pas à une

réalité dont vous faites actuellement

l'expérience mais une réalité dont vous

pensez que vous pourriez faire

l'expérience

notre angoisse de la mort est

fondamentalement lié à notre inaptitude

à nous ancrer dans l'état présent c'est

parce que nous sommes incapables de

vivre l'instant présent autrement qu en

y injectant des pensées étrangères des

pensées qui n'ont rien à y faire que

nous sommes malheureux au fond se rendre

malheureux au présent du futur c'est

quelque chose dont nous sommes nous

mêmes responsables et ne pas être

présent au monde ne pas être présent à

cette seconde infinie qu'est notre vie

c'est quelque chose dont nous sommes

seuls coupables

je vais maintenant vous lire le texte

des piqûres dans lequel il expose cette

conception de la mort ce texte est

extrait de la lettre à ménécée je cite

prend l'habitude de penser que la mort

n'est rien pour nous car tout bien et

tout mal réside dans la sensation

or la mort et privations de toutes

sensations

par conséquent la connaissance de cette

vérité que la mort n'est rien pour nous

nous rend capables de jouir de cette vie

mortelle

non pas en y ajoutant la perspective

d'une durée infinie mais en nous

enlevant le désir de l'immortalité

car il ne reste plus rien à redouter

dans la vie pour qui a vraiment compris

que hors de la vie il n'y a rien de

redoutable on prononce donc de vaines

paroles quand on soutient que la mort

est à craindre

non pas parce qu elle sera douloureuse

et en réaliser mais parce qu'il est

douloureux de l'attendre

ce serait en effet une crainte veine est

sans objet que celle qui serait produite

par la tante d'une chose qui ne causent

aucun trouble par sa présence ainsi

celui de tous les maux qui nous donne le

plus d'horreur la mort n'est rien pour

nous puisque tant que nous existons la

mort n'est pas et que quand la mort

existe nous ne sommes plus donc la mort

n'existe ni pour les vivants ni pour les

morts puisqu'elle n'a rien à faire avec

les premiers et que les seconds ne sont

plus mais la multitude tantôt fui la

mort comme le pire des maux tantôt

l'appel comme le terme des maux de la

vie

lesage au contraire ne fait pas fi de la

vie et il n'a pas peur non plus de ne

plus vivre car la vie ne lui est pas à

charge et il n'estime pas non plus qu'il

y ait le moindre mal à ne plus vivre

il est fort possible que notre peur de

la mort ne soit rien d'autre que le

masque de notre peur de vivre car avoir

peur de la mort vivre dans cette

angoisse de la mort c'est se donner des


ÉPICURE - La mort n'est rien 📏 (2)

nous dit epicure

il nous dit que l'existence peut se

résumer à la sensation en ce sens

epicure préfigurent ce qu'on appellera

plus tard l'empirisme c'est à dire le

courant qui considère que tout n'est

qu'expérience expérience au sens de ce

que l'on éprouve de ce que l'on vit sur

le plan sensorielle pour epicure tout

n'est que sensations et la séparation de

l'âme et du corps qui se produit au

moment de la mort

cette séparation signe la fin de toutes

sensations la fin de toute expérience

sensible de la réalité et donc si la

mort n'est rien d'autre que la fin de la

sensation que la cessation de toute

expérience sensorielle et bien ça

justifie l'idée que la mort n'est rien

car comment la cessation de toute

expérience pourrait-elle être quelque

chose comme en l'absence de toute chose

pourrait-elle être considéré comme

quelque chose pour epicure il n'y a pas

lieu de craindre la mort car la mort au

niveau de l'individu

ce n'est rien d'autre que l'absence ce

n'est rien d'autre que le néant

or dans le néant il se produit rien il

ne se passe rien tout ça

parce que faire l'expérience du néant

c'est une contradiction dans les termes

il ne peut pas y avoir d'expérience du

néant la mort n'est rien parce qu'en

l'absence de toute sensation

il est impossible d prouver quoi que ce

soit

l'idée des piqûres c'est qu'on ne

rencontre jamais la mort on la rencontre

jamais parce que tant qu'on est en vie

la mort n'est pas là et quand on meurt

on n'est plus là pour faire l'expérience

de la mort on ne rencontre jamais la

mort parce que pour rencontrer quelque

chose il faut en éprouver la sensation

or au moment notre mort nous n'avons

plus de sensations donc nous ne pouvons

pas faire l'expérience de la mort la

mort

c'est ce qui met fin à notre expérience

en résumé la mort ne nous concerne pas

la mort nous la rencontrons jamais et

parce que nous la rencontrons jamais

nous n'avons aucune raison d'en avoir

peur alors évidemment vous constatez

qu'il y a dans cette conception des

piqûres ce qu'on pourrait appeler une

approche logique de la mort n'approche

logique de la mort ça signifie qu'on se

pose la question de ce qu'est la mort

fondamentalement de sa définition

technique et c'est à partir de cette

définition technique qu on en conclut

qu'il n'ya pas en avoir peur si la mort

ne peut pas se définir comme une réalité

dont on fait l'expérience

mais justement comme l'absence de toute

expérience ça signifie que pour

l'individu la mort n'existe pas et pour

vous le faire comprendre

je vais vous poser une simple question

avez vous déjà eu peur de n'être avez

vous déjà eu peur de venir au monde et

là normalement en entendant cette

question vous avez un petit franchement

de sourcils

ans y at-il à demander si on a déjà eu

peur de n'être on n'a jamais eu peur de

n'être parce qu'avant de naître on ne

pouvait pas avoir peur pour avoir peur

il faut exister il faut déjà être né

vous n'avez jamais eu peur de n'être pas

ce que vous ne pouvez avoir peur qu'à

partir du moment où vous êtes déjà

et donc quand vous n'existiez pas vous

ne vous posiez aucune question

par définition

ce que nous dit epicure c'est que c'est

exactement la même chose avec la mort on

se pose la question de la mort

on s'inquiète de la mort parce qu'on est

vivant il faut être vivant pour être

inquiet mais ce faisant on est inquiet

de quelque chose qui n'existe pas et

s'inquiétait de quelque chose qui

n'existe pas s'inquiéter de quelque

chose dont nous ne ferons jamais

l'expérience ça n'a pas de sens la mort

n'est rien si ce n'est un problème de

vivant si ce n'est un problème

d'individus qui ne sont pas confrontés à

ce problème

tout simplement parce qu'on peut pas

être confronté à ce problème nous n'y

serons jamais confrontés nous ne vivront

jamais notre mort en réalité la mort que

nous vivons c'est la mort des autres

c'est la mort de nos proches et qui a

l'occasion nous rappelle qu'un jour ou

l'autre c'est nous qui allons mourir

mais notre confrontation à la mort

ce n'est pas et ce ne sera jamais la

confrontation à notre propre mort ce

sera toujours la confrontation à la mort

d'autrui

ce qui nous affecte dans la morne ce qui

nous attriste ce qui nous fait de la

peine c'est la perte d'un être cher ce

qui nous attriste dans la mort c'est de

ne plus pouvoir faire l'expérience de

ceux que nous aimons c'est de ne plus

pouvoir rire avec eux parler avec eux

vivre avec eux au fond ce qui nous

attriste dans la mort c'est le manque

que cette mort créés chez nous au fond

si la main

rend triste c'est par égoïsme les larmes

que vous versez à la mort d'un proche

ce sont les larmes du manque ce sont les

larmes de l'absence l'absence qui vous

fait du mal l'absence qui vous fait

souffrir mais la souffrance liée à la

mort c'est d'abord votre souffrance

c'est pas la souffrance du défunt c'est

pas la souffrance de celui qui est mort

parce que celui qui est mort ne

souffrent plus et ce n'est pas sa mort

qui l'a fait souffrir

c'est ce qui a précédé sa mort pour le

mourant le plus difficile n'est pas la

mort le plus difficile c'est tout ce qui

précède la mort et si le mourant souffre

avant de partir il faut bien le dire

sa mort est pour lui une libération

la mort nous attriste pour des raisons

égoïstes pour des raisons égocentrique

l'égocentrisme peut parfois porter le

vêtement la sensibilité ce qui nous

attriste dans la mort d'un proche

ce n'est pas la mort de ce proche

c'est le fait qu'il va nous manquer

c'est le fait que nous soyons privé de

sa présence privé des rires qui nous

procurer ou de la tendresse qu'il nous

offrait et c'est bien normal

il ne s'agit pas de changer sans qu'il

s'agisse

en avoir conscience et de l'assumer il

s'agit

entendre et d'accepter que la mort des

autres nous fait du mal à nous c'est à

nous qu'elle fait du mal la mort des

autres ce n'est pas à ceux qui partent

c'est à ceux qui restent car pour

souffrir

il faut être là et la mort des autres

est un rappel de notre propre mort à

venir une mort que nous associons

forcément à la tristesse que la mort des

autres engendre ce n'est pas la douleur

liée à la mort qui nous fait peur c'est

la tristesse que notre mort va laisser

derrière elle mais l'angoissé de la mort

ce n'est pas seulement ça c'est aussi

l'angoissent de ne plus être celle

angoisses liées à la conscience que nous

ne sommes pas immortels

or nous avons un désir d'immortalité

nous avons un désir d'exister au-delà

des limites naturelles

au delà des limites imposées par

l'univers les anciens auraient qualifié

sa du bri la démesure la déraison le

fait de désirer

au delà de ce qui est prévu par la

nature on se

que pour les stoïciens désirer quelque

chose qui ne dépend pas de nous

c'est pure folie

le désir d'être immortel est indésirable

sur deux car c'est le désir de

l'impossible n'ont pas de l'impossible à

nos yeux non pas d'un impossible qui

pourrait devenir possible par l'audace

l'espoir et la persévérance d'un

impossible non négociables d'un

impossible qui ne demande pas notre avis

nous avons le désir d'immortalité

car dans la mort nous perdons tous nous

perdons absolument tout c'est pour ça

que

trouvons refuge dans le divertissement

parce que le divertissement nous

dispense de trouver l'acceptation or

l'acceptation et le seul chemin possible

si l'on peut dire

nous accepterons notre mort de gré ou de

force

mais si pour epicure nous devons

accepter la mort c'est parce que dans la

mort l'angoissent disparaît la

souffrance disparaît le regret disparaît

dans la mort tout disparaît y compris

toutes les raisons pour lesquelles nous

craignons la mort

nous craignons la mort parce que nous

sommes vivants mais c'est parce que nous

sommes vivants que craindre la mort est

absurde

au fond la peur de la mort et bien une

peur humaine c'est à dire la peur d'une

projection la peur d'une représentation

d'une non réalité

la peur est liée à notre capacité à

envisager envisager des scénarios

envisagés des situations des situations

qui n'existent pas au moment où nous les

envisageons mais qui se retrouvent à

exister virtuellement sous la forme de

représentation

nous sommes très forts pour nous créer

une réalité secondaire une réalité

mentale qui nous rend volontiers

masochistes nous aimons imaginer le pire

nous aimons imaginer ce qu'il n'irait

pas ce qui pourrait venir troubler le

moment présent car pour peu que vous ne

soyez pas dans un état de souffrance

physique permanente bien vous verrez que

votre souffrance mentale

c'est une souffrance liée à la

projection

c'est une souffrance liée non pas à une

réalité dont vous faites actuellement

l'expérience mais une réalité dont vous

pensez que vous pourriez faire

l'expérience

notre angoisse de la mort est

fondamentalement lié à notre inaptitude

à nous ancrer dans l'état présent c'est

parce que nous sommes incapables de

vivre l'instant présent autrement qu en

y injectant des pensées étrangères des

pensées qui n'ont rien à y faire que

nous sommes malheureux au fond se rendre

malheureux au présent du futur c'est

quelque chose dont nous sommes nous

mêmes responsables et ne pas être

présent au monde ne pas être présent à

cette seconde infinie qu'est notre vie

c'est quelque chose dont nous sommes

seuls coupables

je vais maintenant vous lire le texte

des piqûres dans lequel il expose cette

conception de la mort ce texte est

extrait de la lettre à ménécée je cite

prend l'habitude de penser que la mort

n'est rien pour nous car tout bien et

tout mal réside dans la sensation

or la mort et privations de toutes

sensations

par conséquent la connaissance de cette

vérité que la mort n'est rien pour nous

nous rend capables de jouir de cette vie

mortelle

non pas en y ajoutant la perspective

d'une durée infinie mais en nous

enlevant le désir de l'immortalité

car il ne reste plus rien à redouter

dans la vie pour qui a vraiment compris

que hors de la vie il n'y a rien de

redoutable on prononce donc de vaines

paroles quand on soutient que la mort

est à craindre

non pas parce qu elle sera douloureuse

et en réaliser mais parce qu'il est

douloureux de l'attendre

ce serait en effet une crainte veine est

sans objet que celle qui serait produite

par la tante d'une chose qui ne causent

aucun trouble par sa présence ainsi

celui de tous les maux qui nous donne le

plus d'horreur la mort n'est rien pour

nous puisque tant que nous existons la

mort n'est pas et que quand la mort

existe nous ne sommes plus donc la mort

n'existe ni pour les vivants ni pour les

morts puisqu'elle n'a rien à faire avec

les premiers et que les seconds ne sont

plus mais la multitude tantôt fui la

mort comme le pire des maux tantôt

l'appel comme le terme des maux de la

vie

lesage au contraire ne fait pas fi de la

vie et il n'a pas peur non plus de ne

plus vivre car la vie ne lui est pas à

charge et il n'estime pas non plus qu'il

y ait le moindre mal à ne plus vivre

il est fort possible que notre peur de

la mort ne soit rien d'autre que le

masque de notre peur de vivre car avoir

peur de la mort vivre dans cette

angoisse de la mort c'est se donner des