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Élysée, Sommet de la Francophonie (3)

Sommet de la Francophonie (3)

Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'on voit ces ambassadeurs et qu'on les entende parler.

On a cette idée de créer des capsules d'ici à 2024, des capsules vidéo avec des gens qui parlent français de manière différente, bien, parfois avec des erreurs ou avec des accents qui viennent de partout dans le monde, et qu'on entende aussi cette diversité du français, qu'on entende un français qui n'est pas arrogant, qui n'est pas forcément parfait, qui n'est pas un français de salon, mais qui est un français qui peut être celui de quelqu'un qui a appris le français pour cuisiner, qui a appris le français parce qu'il aime la chanson française ou qu'il aime Céline Dion, qui a appris le français parce qu'il est tombé amoureux ou je n'en sais rien, mais qu'on entende en tout cas ces différentes façons de parler français et qu'on décomplexe aussi des gens qui ont le sentiment que c'est une langue difficile à apprendre mais que c'est surtout une langue difficile à parler, parce qu'on a le sentiment que, si on ne la parle pas parfaitement, les gens vont vous juger et du coup on renonce.

Je vous vois hocher la tête.

Cela, on le voit beaucoup dans nos pays, ce sentiment que, si on a un accent ou qu'on ne le parle pas parfaitement, on va renoncer à le parler.

Je crois que c'est aussi ça votre rôle d'ambassadeur, quand vous rencontrez des gens qui sont en train de commencer à apprendre, que vous leur disiez qu'il n'y a pas de complexe à avoir, tout comme, quand on commence à parler l'anglais, souvent on n'a pas de complexe à parler l'anglais avec au début un vocabulaire qui peut être un peu limité.

Je crois que c'est très important aujourd'hui de décomplexer les jeunes sur l'usage du français et de leur dire qu'on n'est pas obligés, dès le départ, de le parler parfaitement.

C'est à mon avis un des projets sur lequel on va s'investir avec les jeunes ambassadeurs.

Monsieur le Président, si vous le permettez, je sais qu'on a plein d'enjeux pour 2024.

J'ai lancé, il y a un an et demi, peut-être que c'était une folie mais je ne pense pas que ça le soit aujourd'hui, l'idée des 1 000 ambassadeurs pour 2024.

Si vous l'acceptez tous et toutes, j'ai demandé à Yseult, éventuellement d'accepter d'être la marraine des 1 000 jeunes ambassadeurs francophones, et je voulais vous montrer ce petit logo.

Ce petit logo a été fabriqué de toutes pièces, pas revu, par les jeunes lycéens de Villers-Cotterêts.

Ils ont décidé de s'appeler Promotion Senghor 2022-2023.

Oui, c'est un petit clin d'oeil à vous deux.

Je vous le remets, si vous le souhaitez, Monsieur le Président.

Vous le remettrez à Yseult pour qu'elle parraine et qu'elle marraine peut-être cet enjeu de 2024.

Je vous laisse la parole.

D'accord.

Je dis oui.

Il n'y a pas la bague mais je dis oui quand même, mais c'est la bague.

Merci beaucoup.

Merci à vous.

D'abord, merci d'être là et engagés.

Comme Leïla l'a dit, ça fait maintenant cinq ans qu'on avance et qu'on chemine.

Pour vous dire comment moi je vois les choses, vous avez eu des propos très positifs, très beaux et très forts sur le français.

Moi, je les partage et on y croit.

On défend cette langue à la fois dans ce qu'elle a d'académique et dans son pluriel, si je puis dire, c'est-à-dire dans le fait que c'est une langue qui doit être aussi hospitalière, et je crois beaucoup à cette idée.

Ce que Leïla a dit est très important, c'est-à-dire qu'il y a des Français et il y a une francophonie qui charrient des patois, d'ailleurs la France s'est constituée ainsi.

Il y a toujours eu une volonté d'uniformiser la langue, il y a toujours eu des résistances de mots qui se sont d'ailleurs ensuite invités dans la langue française et qui sont devenus académiques après beaucoup de résistances.

Cette langue, elle s'est confrontée à d'autres continents par les hasards, les blessures ou les morsures de l'histoire.

D'ailleurs, chaque continent ensuite injectait ses mots dans la langue française, et des mots qui viennent de tous vos pays d'origine que vous avez évoqués sont là, dans la langue française, et sont devenus des mots français.

Beaucoup de gens d'ailleurs, quelles que soient leur idées, les ont adoptés et les utilisent chaque jour, etc.

Cela va continuer de se faire comme ça.

C'est la force de la langue française qui n'est pas suffisamment mise en lumière, mais elle doit continuer à être inventive, et elle l'est à travers les usages du quotidien, le travail, la création et la chanson, etc.

Après, il y a une réalité, c'est que le français, la francophonie, s'étend si je puis dire par la démographie de certains pays qui sont dans la francophonie, mais qu'il y a aussi des vrais reculs qui sont là, ces dernières décennies. Il faut être lucides.

Dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu'il y a 20 ou 30 ans, c'est une réalité, parce qu'il y a eu parfois des formes de résistances quasi politiques ; il y a eu cette union qui a pu paraître plus difficile ; il y a eu une volonté de réhabiliter d'autres langues en se disant c'est comme ça qu'on trouve notre chemin politique ; parce qu'il y a aussi un anglais qui, si je puis dire, est le nouvel esperanto qui s'est développé avec cette facilité d'usage, et où finalement les gens ont accepté un espace linguistique où on se dit qu'avec quelques mots et un usage imparfait, on se retrouve entre nous, personne ne nous juge et on arrive à communiquer partout.

Ce qui fait que la francophonie a un peu reculé à cet égard.

Mais voir votre génération qui le porte est très important.

Moi, je pense qu'on doit avoir un projet derrière, qui est un projet de reconquête, qui passe par créer en français.

Je pense que c'est très important parce que, quand on a un imaginaire, des héros ou des héroïnes, des chansons qu'on aime et qui nous touchent, des livres qui nous ont bouleversés, c'est comme ça qu'on va vers une langue et qu'à ce moment-là tous les efforts sont possibles.

Ensuite, c'est, comme ça a été dit, de rendre à nouveau cette langue hospitalière par vos générations et de montrer, dans tous les pays, qu'on peut parler un français qui n'est pas forcément le français académique, mais qui est la langue qui va nous permettre de faire du commerce, de parler et de nous retrouver.

Je pense, en particulier pour le continent africain, que c'est la vraie langue universelle du continent africain.

C'est celle qui permet de créer l'unité à laquelle je crois beaucoup.

La francophonie, c'est la langue du panafricanisme, si je devais faire un combat politique à l'envers, si je puis dire, mais c'est vrai.

Je crois que c'est celle qui porte aussi des vraies valeurs universelles, d'Haïti au continent africain, en passant par une partie du continent sud-américain, l'Asie du sud-est et le Pacifique.

Donc c'est ce combat qu'on doit mener mais ça suppose d'avoir une stratégie, et c'est celle que vous devez porter, Leïla l'évoquait très bien, donc on doit aussi l'assumer et la poursuivre.

Donc il y a la création dans des contenus, cela on doit absolument le porter et je pense qu'il faut trouver des artistes de toutes générations qui sont prêts à s'y engager.

Il y a l'éducation, on a pris des engagements et d'ailleurs on en prend ici qui sont forts, pas simplement pour développer notre propre réseau, mais aider au renforcement du français et de la francophonie dans les réseaux éducatifs, ici tunisiens mais on veut le faire un peu partout, je pense que c'est un élément très important, et le faire en lien, vous l'avez fait, avec des systèmes de parrainages et de connexions qui existent depuis très longtemps mais ont des succès divers et ont parfois été un peu oubliés, et pouvoir le faire à travers le réseau de nos volontaires ou nos jeunes qui, par des concours ou des initiatives, peuvent le promouvoir, est une très bonne chose.

Donc oui pour les 1 000 ambassadrices et ambassadeurs pour 2024, parce qu'en 2024 on a proposé qu'on puisse accueillir le Sommet de la Francophonie en France.

Donc on fonce, merci à la marraine d'avoir accepté.

Merci à vous.

On va lancer d'autres initiatives et Leïla va porter plusieurs autres initiatives pour ce sujet qui, en même temps, va mettre la francophonie à quelques semaines d'intervalle avec les Jeux Olympiques et les Jeux paralympiques, ce qui va être aussi une manière de rayonner et de montrer, on parle beaucoup de l'éducation et de la culture, qu'il y a aussi le sport qui est un formidable levier pour la francophonie, et d'utiliser la Cité à Villers-Cotterêts comme l'épicentre de tout cela parce que moi, ce que j'aime dans Villers-Cotterêts, pour tout vous dire, c'est son histoire et ce qu'on est en train de réinventer.

C'est-à-dire que c'est un lieu où un roi français a décidé que la langue française serait la langue des textes administratifs, et il a en quelque sorte fait de la langue un instrument politique pour unifier le pays.

Ensuite, ça a été une cité qui a abrité un grand soldat napoléonien mulâtre, qui était le père d'Alexandre Dumas, Alexandre Dumas qui est un de nos plus grands auteurs et qui a fait rayonner dans le monde entier.

Beaucoup de gens sont venus au français en lisant Dumas, fils d'esclave libéré et affranchi, et qui était devenu un grand soldat dont la statue trône à Villers-Cotterêt.

Mais la statue ne dit pas la couleur du père, et donc c'est un magnifique symbole.

Je crois que cette ville qui a ce château sublime qu'on a réhabilité, on ne l'a pas simplement restaurée, même si ça a été un immense travail de restauration, on veut en faire là une cité qui va montrer le voyage parce que la langue française, c'est un voyage.

C'est un voyage à travers le temps.

C'est un voyage à travers les continents et c'est un voyage qui est continu.

Moi, c'est ça qui m'importe.

Des ambassadrices et ambassadeurs, ce sont celles et ceux qui, utilisant ce projet, vont aussi contribuer à le transformer en permettant aussi à des artistes, des créateurs, des lycéennes et des lycéens venant d'un peu partout dans le monde de montrer que cette odyssée se poursuit.

Merci beaucoup d'avoir été là ce matin, mais moi, ce qui m'importe, c'est qu'on soit conscients de la responsabilité qui est la nôtre.

Il faut porter une volonté de reconquête, parfois de résistance mais aussi de reconquête.

J'ai oublié, il y a un sujet qui me tient à coeur, qu'il faut qu'on avance aussi, c'est celui de la traduction et de la diffusion de livres à très bas prix, parce qu'en particulier dans tout le Maghreb, c'est beaucoup plus cher d'acheter aujourd'hui des livres en français.

D'autant plus aujourd'hui, où le papier coûte très cher.

Exactement, et où il y a des projets, si je puis dire, alternatifs, pour rester pudique, qui diffusent à très bas prix voire à 0 des livres dans d'autres langues qui portent d'autres valeurs, si on se dit les choses, qui ne sont pas forcément celles de l'ouverture, de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la dignité de tous les êtres humains, parce que c'est aussi ça que charrie la francophonie, parce qu'elle a aussi été ce voyage, ça n'a pas toujours été vrai, mais je pense que c'est très important, il ne faut pas l'oublier.

Voilà, merci infiniment.

Avant que le Sommet ne commence, ce qui m'importait, c'était aussi d'envoyer le message que la francophonie ne doit pas être un espace institutionnel.

Ça doit être un espace vivant qui est tout à la fois un espace de résistance et de reconquête, très important.

Ce mot a été parfois pris par d'autres, à mes yeux, à mauvais escient, mais c'est un vrai mot d'ambition portée et de voyage qui doit se poursuivre, et je suis très heureux que vous preniez ce flambeau et que vous le fassiez avancer.


Sommet de la Francophonie (3) Francophonie Summit (3) Vertice della Francofonia (3)

Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'on voit ces ambassadeurs et qu'on les entende parler.

On a cette idée de créer des capsules d'ici à 2024, des capsules vidéo avec des gens qui parlent français de manière différente, bien, parfois avec des erreurs ou avec des accents qui viennent de partout dans le monde, et qu'on entende aussi cette diversité du français, qu'on entende un français qui n'est pas arrogant, qui n'est pas forcément parfait, qui n'est pas un français de salon, mais qui est un français qui peut être celui de quelqu'un qui a appris le français pour cuisiner, qui a appris le français parce qu'il aime la chanson française ou qu'il aime Céline Dion, qui a appris le français parce qu'il est tombé amoureux ou je n'en sais rien, mais qu'on entende en tout cas ces différentes façons de parler français et qu'on décomplexe aussi des gens qui ont le sentiment que c'est une langue difficile à apprendre mais que c'est surtout une langue difficile à parler, parce qu'on a le sentiment que, si on ne la parle pas parfaitement, les gens vont vous juger et du coup on renonce.

Je vous vois hocher la tête.

Cela, on le voit beaucoup dans nos pays, ce sentiment que, si on a un accent ou qu'on ne le parle pas parfaitement, on va renoncer à le parler.

Je crois que c'est aussi ça votre rôle d'ambassadeur, quand vous rencontrez des gens qui sont en train de commencer à apprendre, que vous leur disiez qu'il n'y a pas de complexe à avoir, tout comme, quand on commence à parler l'anglais, souvent on n'a pas de complexe à parler l'anglais avec au début un vocabulaire qui peut être un peu limité.

Je crois que c'est très important aujourd'hui de décomplexer les jeunes sur l'usage du français et de leur dire qu'on n'est pas obligés, dès le départ, de le parler parfaitement.

C'est à mon avis un des projets sur lequel on va s'investir avec les jeunes ambassadeurs.

Monsieur le Président, si vous le permettez, je sais qu'on a plein d'enjeux pour 2024.

J'ai lancé, il y a un an et demi, peut-être que c'était une folie mais je ne pense pas que ça le soit aujourd'hui, l'idée des 1 000 ambassadeurs pour 2024.

Si vous l'acceptez tous et toutes, j'ai demandé à Yseult, éventuellement d'accepter d'être la marraine des 1 000 jeunes ambassadeurs francophones, et je voulais vous montrer ce petit logo.

Ce petit logo a été fabriqué de toutes pièces, pas revu, par les jeunes lycéens de Villers-Cotterêts.

Ils ont décidé de s'appeler Promotion Senghor 2022-2023.

Oui, c'est un petit clin d'oeil à vous deux.

Je vous le remets, si vous le souhaitez, Monsieur le Président.

Vous le remettrez à Yseult pour qu'elle parraine et qu'elle marraine peut-être cet enjeu de 2024.

Je vous laisse la parole.

D'accord.

Je dis oui.

Il n'y a pas la bague mais je dis oui quand même, mais c'est la bague.

Merci beaucoup.

Merci à vous.

D'abord, merci d'être là et engagés.

Comme Leïla l'a dit, ça fait maintenant cinq ans qu'on avance et qu'on chemine.

Pour vous dire comment moi je vois les choses, vous avez eu des propos très positifs, très beaux et très forts sur le français.

Moi, je les partage et on y croit.

On défend cette langue à la fois dans ce qu'elle a d'académique et dans son pluriel, si je puis dire, c'est-à-dire dans le fait que c'est une langue qui doit être aussi hospitalière, et je crois beaucoup à cette idée.

Ce que Leïla a dit est très important, c'est-à-dire qu'il y a des Français et il y a une francophonie qui charrient des patois, d'ailleurs la France s'est constituée ainsi.

Il y a toujours eu une volonté d'uniformiser la langue, il y a toujours eu des résistances de mots qui se sont d'ailleurs ensuite invités dans la langue française et qui sont devenus académiques après beaucoup de résistances.

Cette langue, elle s'est confrontée à d'autres continents par les hasards, les blessures ou les morsures de l'histoire.

D'ailleurs, chaque continent ensuite injectait ses mots dans la langue française, et des mots qui viennent de tous vos pays d'origine que vous avez évoqués sont là, dans la langue française, et sont devenus des mots français.

Beaucoup de gens d'ailleurs, quelles que soient leur idées, les ont adoptés et les utilisent chaque jour, etc.

Cela va continuer de se faire comme ça.

C'est la force de la langue française qui n'est pas suffisamment mise en lumière, mais elle doit continuer à être inventive, et elle l'est à travers les usages du quotidien, le travail, la création et la chanson, etc.

Après, il y a une réalité, c'est que le français, la francophonie, s'étend si je puis dire par la démographie de certains pays qui sont dans la francophonie, mais qu'il y a aussi des vrais reculs qui sont là, ces dernières décennies. Il faut être lucides.

Dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu'il y a 20 ou 30 ans, c'est une réalité, parce qu'il y a eu parfois des formes de résistances quasi politiques ; il y a eu cette union qui a pu paraître plus difficile ; il y a eu une volonté de réhabiliter d'autres langues en se disant c'est comme ça qu'on trouve notre chemin politique ; parce qu'il y a aussi un anglais qui, si je puis dire, est le nouvel esperanto qui s'est développé avec cette facilité d'usage, et où finalement les gens ont accepté un espace linguistique où on se dit qu'avec quelques mots et un usage imparfait, on se retrouve entre nous, personne ne nous juge et on arrive à communiquer partout.

Ce qui fait que la francophonie a un peu reculé à cet égard.

Mais voir votre génération qui le porte est très important.

Moi, je pense qu'on doit avoir un projet derrière, qui est un projet de reconquête, qui passe par créer en français.

Je pense que c'est très important parce que, quand on a un imaginaire, des héros ou des héroïnes, des chansons qu'on aime et qui nous touchent, des livres qui nous ont bouleversés, c'est comme ça qu'on va vers une langue et qu'à ce moment-là tous les efforts sont possibles.

Ensuite, c'est, comme ça a été dit, de rendre à nouveau cette langue hospitalière par vos générations et de montrer, dans tous les pays, qu'on peut parler un français qui n'est pas forcément le français académique, mais qui est la langue qui va nous permettre de faire du commerce, de parler et de nous retrouver.

Je pense, en particulier pour le continent africain, que c'est la vraie langue universelle du continent africain.

C'est celle qui permet de créer l'unité à laquelle je crois beaucoup.

La francophonie, c'est la langue du panafricanisme, si je devais faire un combat politique à l'envers, si je puis dire, mais c'est vrai.

Je crois que c'est celle qui porte aussi des vraies valeurs universelles, d'Haïti au continent africain, en passant par une partie du continent sud-américain, l'Asie du sud-est et le Pacifique.

Donc c'est ce combat qu'on doit mener mais ça suppose d'avoir une stratégie, et c'est celle que vous devez porter, Leïla l'évoquait très bien, donc on doit aussi l'assumer et la poursuivre.

Donc il y a la création dans des contenus, cela on doit absolument le porter et je pense qu'il faut trouver des artistes de toutes générations qui sont prêts à s'y engager.

Il y a l'éducation, on a pris des engagements et d'ailleurs on en prend ici qui sont forts, pas simplement pour développer notre propre réseau, mais aider au renforcement du français et de la francophonie dans les réseaux éducatifs, ici tunisiens mais on veut le faire un peu partout, je pense que c'est un élément très important, et le faire en lien, vous l'avez fait, avec des systèmes de parrainages et de connexions qui existent depuis très longtemps mais ont des succès divers et ont parfois été un peu oubliés, et pouvoir le faire à travers le réseau de nos volontaires ou nos jeunes qui, par des concours ou des initiatives, peuvent le promouvoir, est une très bonne chose.

Donc oui pour les 1 000 ambassadrices et ambassadeurs pour 2024, parce qu'en 2024 on a proposé qu'on puisse accueillir le Sommet de la Francophonie en France.

Donc on fonce, merci à la marraine d'avoir accepté.

Merci à vous.

On va lancer d'autres initiatives et Leïla va porter plusieurs autres initiatives pour ce sujet qui, en même temps, va mettre la francophonie à quelques semaines d'intervalle avec les Jeux Olympiques et les Jeux paralympiques, ce qui va être aussi une manière de rayonner et de montrer, on parle beaucoup de l'éducation et de la culture, qu'il y a aussi le sport qui est un formidable levier pour la francophonie, et d'utiliser la Cité à Villers-Cotterêts comme l'épicentre de tout cela parce que moi, ce que j'aime dans Villers-Cotterêts, pour tout vous dire, c'est son histoire et ce qu'on est en train de réinventer.

C'est-à-dire que c'est un lieu où un roi français a décidé que la langue française serait la langue des textes administratifs, et il a en quelque sorte fait de la langue un instrument politique pour unifier le pays.

Ensuite, ça a été une cité qui a abrité un grand soldat napoléonien mulâtre, qui était le père d'Alexandre Dumas, Alexandre Dumas qui est un de nos plus grands auteurs et qui a fait rayonner dans le monde entier.

Beaucoup de gens sont venus au français en lisant Dumas, fils d'esclave libéré et affranchi, et qui était devenu un grand soldat dont la statue trône à Villers-Cotterêt.

Mais la statue ne dit pas la couleur du père, et donc c'est un magnifique symbole.

Je crois que cette ville qui a ce château sublime qu'on a réhabilité, on ne l'a pas simplement restaurée, même si ça a été un immense travail de restauration, on veut en faire là une cité qui va montrer le voyage parce que la langue française, c'est un voyage.

C'est un voyage à travers le temps.

C'est un voyage à travers les continents et c'est un voyage qui est continu.

Moi, c'est ça qui m'importe.

Des ambassadrices et ambassadeurs, ce sont celles et ceux qui, utilisant ce projet, vont aussi contribuer à le transformer en permettant aussi à des artistes, des créateurs, des lycéennes et des lycéens venant d'un peu partout dans le monde de montrer que cette odyssée se poursuit.

Merci beaucoup d'avoir été là ce matin, mais moi, ce qui m'importe, c'est qu'on soit conscients de la responsabilité qui est la nôtre.

Il faut porter une volonté de reconquête, parfois de résistance mais aussi de reconquête.

J'ai oublié, il y a un sujet qui me tient à coeur, qu'il faut qu'on avance aussi, c'est celui de la traduction et de la diffusion de livres à très bas prix, parce qu'en particulier dans tout le Maghreb, c'est beaucoup plus cher d'acheter aujourd'hui des livres en français.

D'autant plus aujourd'hui, où le papier coûte très cher.

Exactement, et où il y a des projets, si je puis dire, alternatifs, pour rester pudique, qui diffusent à très bas prix voire à 0 des livres dans d'autres langues qui portent d'autres valeurs, si on se dit les choses, qui ne sont pas forcément celles de l'ouverture, de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la dignité de tous les êtres humains, parce que c'est aussi ça que charrie la francophonie, parce qu'elle a aussi été ce voyage, ça n'a pas toujours été vrai, mais je pense que c'est très important, il ne faut pas l'oublier.

Voilà, merci infiniment.

Avant que le Sommet ne commence, ce qui m'importait, c'était aussi d'envoyer le message que la francophonie ne doit pas être un espace institutionnel.

Ça doit être un espace vivant qui est tout à la fois un espace de résistance et de reconquête, très important.

Ce mot a été parfois pris par d'autres, à mes yeux, à mauvais escient, mais c'est un vrai mot d'ambition portée et de voyage qui doit se poursuivre, et je suis très heureux que vous preniez ce flambeau et que vous le fassiez avancer.