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French LingQ Podcast 1.0, #72 Marianne & Serge – Economic Reforms, Part 2

#72 Marianne & Serge – Economic Reforms, Part 2

Marianne : et puis notre président, j'ai entendu là, veut… il a un petit projet en tête… Serge : ouh !

J'aime pas trop quand il a une idée derrière la tête… Marianne : enfin c'est… Serge : c'est jamais de bonnes idées ! Marianne : oui, ce n'est pas encore fait, mais enfin il a lancé l'idée… il aimerait que les lycées soient ouverts sept jours sur sept, douze mois sur douze. Serge : ah bon ! Quelle drôle d'idée ! Marianne : oui !

Serge : je préfèrerais qu'il fasse ouvrir les mairies le samedi parce que… quand tu travaille toute la semaine et puis que tu rentres pas avant 18h00 ou 18h30, et bien… tu vois, moi j'ai une carte d'identité à récupérer pour faire mon passeport et bien je ne sais pas quand j'irai la récupérer parce que j'ai pas envie de prendre un jour de congé pour aller à la mairie pour récupérer une carte d'identité ! Marianne : malheureusement les horaires des administrations…

Serge : ah voilà !

Marianne : comme la préfecture tout çà…

Serge : et il me semble pendant un moment, justement il en avait parlé. Alors est-ce que c'est pendant sa campagne ou après ? De faire ouvrir le samedi matin, et moi j'avais trouvé çà pas bête parce que pour tous les gens qui travaillent, le seul moment où tu peux régler tous ces problèmes administratifs, et bien c'est le samedi ! Marianne : ben nous, elle est ouverte le samedi matin !

Serge : ah oui ! Ben dis donc, c'est bien, nous je sais pas si c'est parce que c'est une station balnéaire, mais nous non, le vendredi à 17 :00, hop, ils ferment boutique et çà ré ouvre le lundi à 9h00 ou un truc comme çà. Marianne : nous, la plage horaire est quand même plus grande, le samedi matin c'est ouvert. Serge : ah oui, ben moi çà m'arrangerait bien. Alors bon, ben la carte d'identité, ben elle doit être faite hein, parce que depuis le temps mais… Marianne : ouais, donc là pour son projet, je ne sais pas trop. L'idée est lancée, maintenant faut voir parce que çà va coûter de l'argent, faut voir comment çà va être organisé, comment çà va être payé, et les différents types de personnel qu'il va… Serge : quel est le but du jeu ? De faire çà, sept jour sur sept ?

Marianne : et bien ce serait tu sais pour des activités extra scolaires qui devraient se dérouler au lycée au lieu de actuellement…

Serge : dans des associations…

Marianne : actuellement oui, actuellement çà se déroule dans des associations. Donc il souhaiterait que çà se passe plus au sein du lycée. Que ce soit sportif ou alors avoir accès aux bibliothèques. Enfin vraiment que les jeunes aient accès à leur lycée, sept jours sur sept. Mais alors déjà dans les associations y a quelques problèmes alors les problèmes vont être déplacés dans les lycées, çà va être très bien. Puis comme ils ont dit les jeunes si… ben il faut que ce soit vraiment des lycéens et pas d'autres qui viennent. Et puis oui, quel personnel ? S'il y a un roulement et puis si çà va être récupérable ou payé. Je sais pas si c'est dans tous les établissements, mais je pense qu'en gros oui ! Les heures supplémentaires que l'on peut faire s'il nous en est demandé de faire, ce n'est pas payé ! Serge : oui, vous les récupérez ?

Marianne : on les récupère.

Serge : bien sûr, il préfère les faire récupérer, çà leur coûte moins cher.

Marianne : voilà, s'il veut faire un système comme çà, récupérable, bon çà… je pense pas que çà intéresse énormément de monde. Bon déjà nous le lycée où je travaille, pendant les… on appelle çà des permanences mais c'est pendant les vacances scolaires, l'établissement est ouvert, parce qu'il y a … le lycée est regroupé avec un centre qui donne des cours pour adulte. Donc pendant les vacances scolaires, il y a des cours pour adulte au sein du lycée. Il y a quelques personnels qui travaillent, donc là, il y a des roulements, mais ces jours sont récupérables. C'est sur la base du volontariat, mais il faut toujours quelqu'un. Mais si lui il veut faire maintenant sept jours sur sept et douze mois sur douze, ben… récupérer, je sais pas, ben il va falloir voir çà.

Serge : bon, c'est peut-être qu'une idée, il va… Marianne : ah pour l'instant c'est une idée, çà peut être… je sais pas, pour l'instant moi je ne me prononce pas, çà peut être bien… je ne sais pas trop. De toute façon le lycée il est déjà ouvert donc… mais faudrait voir comment çà va se dérouler.

Serge : c'est assez bizarre puisque déjà on voit que tout ce qui est gendarmerie, tout ce qui est police municipale, de plus en plus ils ont aussi des horaires, et ils sont fermés le week-end alors que avant, la gendarmerie était ouverte sept jours sur sept. Tu pouvais être reçu… y avait toujours… on appelait çà un planton, et donc y avait toujours quelqu'un. Maintenant, y a plus et donc avant de vouloir ouvrir les lycées, faut commencer moi je pense à ouvrir tous ces… ben les administrations au moins le samedi pour tout le monde, justement pour avoir accès plus facilement à ce genre de choses et puis… même pour les toubibs, tu sais ils regroupent maintenant et puis bien souvent, si tu veux te faire soigner le week-end, et bien dans ta ville il y a rien, il faut que tu ailles dans la ville d'à côté alors que des médecins, il y en a et il peuvent en former. Parce que je vois cette année, ils ont encore baissé le… j'ai oublié le terme… zut ! Enfin, il y aura moins de postes puisque tu vois, la première année…

Marianne : le recrutement ?

Serge : oui mais il y a un nom particulier très connu… enfin pas si connu que çà puisque je l'ai oublié. En fait un quota on va dire, bon c'est pas un quota, un quota c'est plus pour les… on pense plus quota : produits laitiers tu vois mais enfin çà veut dire la même chose… et cette année par exemple, Anne dans sa fac, l'année dernière ils en prenaient cent vingt, cent trente ben ils ont diminué… ou cent dix sept places, ils ont diminué de quatre, cent treize, alors qu'ils savent que ben qu'il y aura un très, très gros problèmes dans les années à venir, de médecins qui ne seront pas remplacés. Beaucoup de départs à la retraite, tu sais le fameux baby boom, donc le papy boom. Et il y a beaucoup… il va manquer de médecins, énormément. Ils devraient en former plus et en fait ils en forment moins.

Marianne : c'est le même problème qu'il y a eu avec les infirmières ! Serge : oui donc… c'est bien oui comme tu dis, pourquoi pas ouvrir les lycées sept jours sur sept. Si çà peut améliorer les choses mais…

Marianne : faut voir !

Serge : il ne donnera pas les moyens. Il est en train d'essayer de réduire les effectifs partout, et il faudrait faire plus avec beaucoup moins d'effectifs. Tu me diras, des fois c'est utile, enfin c'est utile… j'ai entendu à la télé que les contrôles fiscaux étaient moins nombreux et moins approfondis par manque de personnel… Marianne : oui mais çà je pense aussi c'est parce que c'est mal organisé. Serge : Parce qu'en plus ils ont perdu des effectifs apparemment. Marianne : oui mais il y a des services où il y a trop de personnel par rapport au travail, dans les services fiscaux… et d'autres services où ils en manquent. Donc ils devraient réorganiser les services, et les personnels pour que çà corresponde un peu plus. Ben c'est comme, bon dans l'éducation, tous les fonctionnaires étaient fonctionnaires d'état… depuis… alors je sais, je crois que c'est au début des années 90, et il y a la construction et tout ce qui est gérance des établissements sont passés aux régions et départements, et il y a quelques temps là, tous les personnels… enfin un certain type de personnels, ont été également attribués si je peux dire aux régions et aux départements. Maintenant c'est plus l'Etat. Comme moi maintenant je ne sui plus fonctionnaire d'Etat, je suis fonctionnaire, qui dépend de la région. Serge : oui, l'Etat se désengage de plus en plus, il laisse de plus en plus de prérogatives pour les régions. Marianne : bon, c'était au choix, donc çà s'est fait il y a trois ans, donc moi j'ai décidé tout de suite de changer. C'était étalé sur deux ans, et à partir de cette année, donc au premier janvier, tous les fonctionnaires qui n'ont pas décidé de… enfin le type de personnels qui devaient changer et qui n'avaient pas choisi, ont été détachés d'office, donc ils sont à la région. Bon moi je ne suis pas détachée, je suis intégrée, et puis… bon moi je trouve que c'est bien, mais le problème quand çà s'est décidé, et puis quand çà s'est fait, c'est que l'argent attribué pour le… ben tous les fonctionnaires n'a pas été en totalité donné aux régions. Serge : bien sûr ! Mais c'est çà le plus gros problème ! Marianne : çà c'est le problème parce que çà fait une charge quand même en plus sur les régions et les départements, parce que çà fait quand même des milliers de fonctionnaires, donc évidemment, comme il a été dit et puis qu'on a constaté, les impôts locaux ont augmenté… mais l'argent que l'Etat avait pour notre fonctionnement… ce qui n'a pas été attribué, il est dépensé dans quoi ? Serge : je ne sais pas, ben j'espère qu'au moins ils remboursent la dette avec çà ! Le problème, c'est pas pour donner plus d'autonomie aux régions ou aux départements, c'est en fait pour justement avoir moins de financement à donner et il arrive comme çà lui à être plus ou moins équilibré. Son budget est plus ou moins équilibré par çà, mais le problème il est déplacé ailleurs parce que maintenant ce sont les régions, les départements qui doivent assumer toutes les dépenses et eux comme tu dis, qu'est-ce qu'ils font ? Et bien ils répercutent sur les impôts locaux, ils n'ont pas le choix. Marianne : oui mais normalement…

Serge : les seules recettes fiscales, c'est çà. Marianne : oui mais normalement la totalité de l'argent que l'Etat se servait pour nous rétribuer, aurait du aller aux régions et aux départements, ce qui est normal ! Moi je trouve que c'est pas une mauvaise idée, de toute façon j'ai changé tout de suite quand le choix m'a été donné. C'est plus centralisé mais c'est question finance et çà… qu'on change les choses, ok, çà peut être bien, mais il faut que ce soit pensé en totalité… Serge : là, tu leur en demande trop ! Il ne sont pas là pour penser, ils sont là pour prendre des décisions et ils réfléchissent après, une fois que la décision est prise…

Marianne : et çà, c'est peu importe les politiciens ! Ils agissent et après ils pensent !

Serge : quel que soit le bord, oui. D'ailleurs je crois que c'est une qualité pour pouvoir faire politicien, si tu n'as pas cette qualité-là, de réfléchir après avoir agit, tu ne peux pas être dans la politique… c'est compliqué pour être politicien. Marianne : rappelles-toi le coup des trente cinq heures ! Cà été mis en place et puis après : « ben oui, mais comment on va financer çà ? Serge : et puis maintenant on traîne ce boulet…

Marianne : et faut surtout pas les changer !

Serge : ah ben c'est difficile après de reprendre… quand tu as donné tu sais, quand tu as donné un os à un chien, essaye de lui reprendre, tu vas voir ! Tu peux essayer mais je pense que tu as de grandes chances de te faire mordre.

Marianne : ici, les réformes c'est pas quelque chose que… le pays est renommé pour… Bon, ben mis à part çà… qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Serge : si, il y a eu le résultat des élections Européennes donc qui touchent toute l'Europe, donc c'est quand même intéressant mais bon… en France je sais que le parti grand vainqueur, c'est les abstentions déjà… Marianne : mais çà on devait s'en douter ! Serge : et puis après, j'ai vu des extraits de… des extraits du débat qui avait eu un petit peu avant avec Arlette Chabot la journaliste… Marianne : avec Cohn-Bendit et Bayrou…

Serge : apparemment oui, çà été épique…

Marianne : je n'ai pas regardé non plus mais j'ai eu des échos et… Serge : même Arlette Chabot apparemment n'a pas tenu son rôle. Le seul truc peut-être qu'elle a dit qu'était sensé, c'est… elle a dit : « ben dis donc, si on a fait cette émission pour donner l'envie aux gens de voter, je crois que c'est raté ! Marianne : ben c'est raté, parce que les personnes qui m'en ont parlé elles m'ont dit… Serge : tu vois çà, t'es écoeuré. En fait, ils ne se battent pas pour l'Europe, ils se battent pour eux, ils réglaient leurs comptes personnels en vue de se placer plus tard pour les présidentielles, donc ils travaillaient en fait pour eux alors que… en fait, c'était pour élire des députés européens qui sont sensés travailler pour l'Europe, donc pour nous, pour nos agriculteurs, pour… enfin, pour toutes les classes socioprofessionnelles et en fait, effectivement ils sont venus sur le plateau pour régler leurs comptes, pour essayer de se positionner pour les prochaines échéances électorales… Marianne : mais c'est pour n'importe quelles élections parce que regarde pour les présidentielles, dès que Sarkozy a été élu, si c'est pas le soir même au moins c'est le lendemain, on entendait parler des élections présidentielles de 2012 ! Il y a un nouveau président qui vient d'être élu, et on parle déjà de cinq ans après ? Serge : ben oui parce que les grands perdants… eux c'était leur échéance alors eux ils voient tout de suite à plus tard au lieu de se consacrer… Marianne : faut déjà travailler pour le pays et puis…

Serge : voilà, faut travailler qu'on soit… même si on est dans l'opposition, on peut travailler… on peut apporter des choses même en étant dans l'opposition. C'est fait pour avancer dans les réformes… Marianne : non mais eux, ils ne voient pas çà, ils sont dans l'opposition… Serge : donc il faut critiquer, quoi qu'il arrive… Marianne : quand c'est elle qui est au pouvoir, ben la gauche elle s'oppose, et quand c'est l'inverse, c'est la même chose, mais... çà doit pas être çà, les deux camps doivent travailler pour le pays ! Et non, c'est pas ce qui est fait ! Quand tu vois tout ce qui se passe, tout ce qui se fait…


#72 Marianne & Serge – Economic Reforms, Part 2 #72 Marianne & Serge - Wirtschaftsreformen, Teil 2 #72 Marianne & Serge - Economic Reforms, Part 2 #72 Marianne & Serge - Reformas económicas, 2ª parte #72 Marianne & Serge - Riforme economiche, parte 2 #72 マリアンヌ&セルジュ - 経済改革 その2 #72번 마리안느와 서지 - 경제 개혁, 2부 #72 Marianne & Serge - Economische hervormingen, deel 2 #72 Marianne & Serge - Reformas económicas, Parte 2 #72 Марианна и Серж - Экономические реформы, часть 2 #72 Marianne & Serge - Ekonomiska reformer, del 2 #72 Маріанна та Серж - Економічні реформи, частина 2 #72 Marianne 和 Serge – 经济改革,第 2 部分

Marianne : et puis notre président, j'ai entendu là, veut… il a un petit projet en tête… Marianne: Und dann, da habe ich gehört, will unser Präsident … er hat ein kleines Projekt im Sinn … Serge : ouh !

J'aime pas trop quand il a une idée derrière la tête… Marianne : enfin c'est… Serge : c'est jamais de bonnes idées ! Marianne : oui, ce n'est pas encore fait, mais enfin il a lancé l'idée… il aimerait que les lycées soient ouverts sept jours sur sept, douze mois sur douze. Serge : ah bon ! Quelle drôle d'idée ! Marianne : oui !

Serge : je préfèrerais qu'il fasse ouvrir les mairies le samedi parce que… quand tu travaille toute la semaine et puis que tu rentres pas avant 18h00 ou 18h30, et bien… tu vois, moi j'ai une carte d'identité à récupérer pour faire mon passeport et bien je ne sais pas quand j'irai la récupérer parce que j'ai pas envie de prendre un jour de congé pour aller à la mairie pour récupérer une carte d'identité ! Marianne : malheureusement les horaires des administrations…

Serge : ah voilà !

Marianne : comme la préfecture tout çà…

Serge : et il me semble pendant un moment, justement il en avait parlé. Serge: and it seems to me for a moment, precisely he had talked about it. Alors est-ce que c'est pendant sa campagne ou après ? De faire ouvrir le samedi matin, et moi j'avais trouvé çà pas bête parce que pour tous les gens qui travaillent, le seul moment où tu peux régler tous ces problèmes administratifs, et bien c'est le samedi ! Marianne : ben nous, elle est ouverte le samedi matin !

Serge : ah oui ! Ben dis donc, c'est bien, nous je sais pas si c'est parce que c'est une station balnéaire, mais nous non, le vendredi à 17 :00, hop, ils ferment boutique et çà ré ouvre le lundi à 9h00 ou un truc comme çà. Marianne : nous, la plage horaire est quand même plus grande, le samedi matin c'est ouvert. Serge : ah oui, ben moi çà m'arrangerait bien. Alors bon, ben la carte d'identité, ben elle doit être faite hein, parce que depuis le temps mais… Marianne : ouais, donc là pour son projet, je ne sais pas trop. L'idée est lancée, maintenant faut voir parce que çà va coûter de l'argent, faut voir comment çà va être organisé, comment çà va être payé, et les différents types de personnel qu'il va… Serge : quel est le but du jeu ? De faire çà, sept jour sur sept ?

Marianne : et bien ce serait tu sais pour des activités extra scolaires qui devraient se dérouler au lycée au lieu de actuellement…

Serge : dans des associations…

Marianne : actuellement oui, actuellement çà se déroule dans des associations. Donc il souhaiterait que çà se passe plus au sein du lycée. Que ce soit sportif ou alors avoir accès aux bibliothèques. Enfin vraiment que les jeunes aient accès à leur lycée, sept jours sur sept. Mais alors déjà dans les associations y a quelques problèmes alors les problèmes vont être déplacés dans les lycées, çà va être très bien. Puis comme ils ont dit les jeunes si… ben il faut que ce soit vraiment des lycéens et pas d'autres qui viennent. Et puis oui, quel personnel ? S'il y a un roulement et puis si çà va être récupérable ou payé. Je sais pas si c'est dans tous les établissements, mais je pense qu'en gros oui ! Les heures supplémentaires que l'on peut faire s'il nous en est demandé de faire, ce n'est pas payé ! Serge : oui, vous les récupérez ?

Marianne : on les récupère.

Serge : bien sûr, il préfère les faire récupérer, çà leur coûte moins cher.

Marianne : voilà, s'il veut faire un système comme çà,  récupérable, bon çà… je pense pas que çà intéresse énormément de monde. Bon déjà nous le lycée où je travaille, pendant les… on appelle çà des permanences mais c'est pendant les vacances scolaires, l'établissement est ouvert, parce qu'il y a … le lycée est regroupé avec un centre qui donne des cours pour adulte. Donc pendant les vacances scolaires, il y a des cours pour adulte au sein du lycée. Il y a quelques personnels qui travaillent, donc là, il y a des roulements, mais ces jours sont récupérables. C'est sur la base du volontariat, mais il faut toujours quelqu'un. Mais si lui il veut faire maintenant sept jours sur sept et douze mois sur douze, ben… récupérer, je sais pas, ben il va falloir voir çà.

Serge : bon, c'est peut-être qu'une idée, il va… Marianne : ah pour l'instant c'est une idée, çà peut être… je sais pas, pour l'instant moi je ne me prononce pas, çà peut être bien… je ne sais pas trop. De toute façon le lycée il est déjà ouvert donc… mais faudrait voir comment çà va se dérouler.

Serge : c'est assez bizarre puisque déjà on voit que tout ce qui est gendarmerie, tout ce qui est police municipale, de plus en plus ils ont aussi des horaires, et ils sont fermés le week-end alors que avant, la gendarmerie était ouverte sept jours sur sept. Tu pouvais être reçu… y avait toujours… on appelait çà un planton, et donc y avait toujours quelqu'un. Maintenant, y a plus et donc avant de vouloir ouvrir les lycées,  faut commencer moi je pense à ouvrir tous ces… ben les administrations au moins le samedi pour tout le monde, justement pour avoir accès plus facilement à ce genre de choses et puis… même pour les toubibs, tu sais ils regroupent maintenant et puis bien souvent, si tu veux te faire soigner le week-end, et bien dans ta ville il y a rien, il faut que tu ailles dans la ville d'à côté alors que des médecins, il y en a et il peuvent en former. Parce que je vois cette année, ils ont encore baissé le… j'ai oublié le terme… zut ! Enfin, il y aura moins de postes puisque tu vois, la première année…

Marianne : le recrutement ?

Serge : oui mais il y a un nom particulier très connu… enfin pas si connu que çà puisque je l'ai oublié. En fait un quota on va dire, bon c'est pas un quota, un quota c'est plus pour les… on pense plus quota : produits laitiers tu vois mais enfin çà veut dire la même chose… et cette année par exemple, Anne dans sa fac, l'année dernière ils en prenaient cent vingt, cent trente ben ils ont diminué… ou cent dix sept places, ils ont diminué de quatre, cent treize, alors qu'ils savent que ben qu'il y aura un très, très gros problèmes dans les années à venir, de médecins qui ne seront pas remplacés. Beaucoup de départs à la retraite, tu sais le fameux baby boom, donc le papy boom. Et il y a beaucoup… il va manquer de médecins, énormément. Ils devraient en former plus et en fait ils en forment moins.

Marianne : c'est le même problème qu'il y a eu avec les infirmières ! Serge : oui donc… c'est bien oui comme tu dis,  pourquoi pas ouvrir les lycées sept jours sur sept. Si çà peut améliorer les choses mais…

Marianne : faut voir !

Serge : il ne donnera pas les moyens. Il est en train d'essayer de réduire les effectifs partout, et il faudrait faire plus avec beaucoup moins d'effectifs. Tu me diras, des fois c'est utile, enfin c'est utile… j'ai entendu à la télé que les contrôles fiscaux étaient moins nombreux et moins approfondis par manque de personnel… Marianne : oui mais çà je pense aussi c'est parce que c'est mal organisé. Serge : Parce qu'en plus ils ont perdu des effectifs apparemment. Marianne : oui mais il y a des services où il y a trop de personnel par rapport au travail, dans les services fiscaux… et d'autres services où ils en manquent. Donc ils devraient réorganiser les services, et les personnels pour que çà corresponde un peu plus. Ben c'est comme, bon dans l'éducation, tous les fonctionnaires étaient fonctionnaires d'état… depuis… alors je sais, je crois que c'est au début des années 90, et il y a la construction et tout ce qui est gérance des établissements sont passés aux régions et départements, et il y a quelques temps là, tous les personnels… enfin un certain type de personnels, ont été également attribués si je peux dire aux régions et aux départements. Maintenant c'est plus l'Etat. Comme moi maintenant je ne sui plus fonctionnaire d'Etat, je suis fonctionnaire, qui dépend de la région. Serge : oui, l'Etat se désengage de plus en plus, il laisse de plus en plus de prérogatives pour les régions. Marianne : bon, c'était au choix, donc çà s'est fait il y a trois ans, donc moi j'ai décidé tout de suite de changer. C'était étalé sur deux ans, et à partir de cette année, donc au premier janvier, tous les fonctionnaires qui n'ont pas décidé de… enfin le type de personnels qui devaient changer et qui n'avaient pas choisi, ont été détachés d'office, donc ils sont à la région. Bon moi je ne suis pas détachée, je suis intégrée, et puis… bon moi je trouve que c'est bien, mais le problème quand çà s'est décidé, et puis quand çà s'est fait, c'est que l'argent attribué pour le… ben tous les fonctionnaires n'a pas été en totalité donné aux régions. Serge : bien sûr ! Mais c'est çà le plus gros problème ! Marianne : çà c'est le problème parce que çà fait une charge quand même en plus sur les régions et les départements, parce que çà fait quand même des milliers de fonctionnaires, donc évidemment, comme il a été dit et puis qu'on a constaté, les impôts locaux ont augmenté… mais l'argent que l'Etat avait pour notre fonctionnement… ce qui n'a pas été attribué, il est dépensé dans quoi ? Serge : je ne sais pas, ben j'espère qu'au moins ils remboursent la dette avec çà ! Le problème, c'est pas pour donner plus d'autonomie aux régions ou aux départements, c'est en fait pour justement avoir moins de financement à donner et il arrive comme çà lui à être plus ou moins équilibré. Son budget est plus ou moins équilibré par çà, mais le problème il est déplacé ailleurs parce que maintenant ce sont les régions, les départements qui doivent assumer toutes les dépenses et eux comme tu dis, qu'est-ce qu'ils font ? Et bien ils répercutent sur les impôts locaux, ils n'ont pas le choix. Marianne : oui mais normalement…

Serge : les seules recettes fiscales, c'est çà. Marianne : oui mais normalement la totalité de l'argent que l'Etat se servait pour nous rétribuer, aurait du aller aux régions et aux départements, ce qui est normal ! Moi je trouve que c'est pas une mauvaise idée, de toute façon j'ai changé tout de suite quand le choix m'a été donné. C'est plus centralisé mais c'est question finance et çà… qu'on change les choses, ok, çà peut être bien, mais il faut que ce soit pensé en totalité… Serge : là, tu leur en demande trop ! Il ne sont pas là pour penser, ils sont là pour prendre des décisions et ils réfléchissent après, une fois que la décision est prise…

Marianne : et çà, c'est peu importe les politiciens ! Ils agissent et après ils pensent !

Serge : quel que soit le bord, oui. D'ailleurs je crois que c'est une qualité pour pouvoir faire politicien, si tu n'as pas cette qualité-là, de réfléchir après avoir agit, tu ne peux pas être dans la politique… c'est compliqué pour être politicien. Marianne : rappelles-toi le coup des trente cinq heures ! Cà été mis en place et puis après : « ben oui, mais comment on va financer çà ? Serge : et puis maintenant on traîne ce boulet…

Marianne : et faut surtout pas les changer !

Serge : ah ben c'est difficile après  de reprendre… quand tu as donné tu sais, quand tu as donné un os à un chien, essaye de lui reprendre, tu vas voir ! Tu peux essayer mais je pense que tu as de grandes chances de te faire mordre.

Marianne : ici, les réformes c'est pas quelque chose que… le pays est renommé pour… Bon, ben mis à part çà… qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Serge : si, il y a eu le résultat des élections Européennes donc qui touchent toute l'Europe, donc c'est quand même intéressant mais bon… en France je sais que le parti grand vainqueur, c'est les abstentions déjà… Marianne : mais çà on devait s'en douter ! Marianne: but that we must have suspected! Serge : et puis après, j'ai vu des extraits de… des extraits du débat qui avait eu un petit peu avant avec Arlette Chabot la journaliste… Marianne : avec Cohn-Bendit et Bayrou…

Serge : apparemment oui, çà été épique…

Marianne : je n'ai pas regardé non plus mais j'ai eu des échos et… Serge : même Arlette Chabot apparemment n'a pas tenu son rôle. Le seul truc peut-être qu'elle a dit qu'était sensé, c'est… elle a dit : «  ben dis donc, si on a fait cette émission pour donner l'envie aux gens de voter, je crois que c'est raté ! Marianne : ben c'est raté, parce que les personnes qui m'en ont parlé elles m'ont dit… Serge : tu vois çà, t'es écoeuré. En fait, ils ne se battent pas pour l'Europe, ils se battent pour eux, ils réglaient leurs comptes personnels en vue de se placer plus tard pour les présidentielles, donc ils travaillaient en fait pour eux alors que… en fait, c'était pour élire des députés européens qui sont sensés travailler pour l'Europe, donc pour nous, pour nos agriculteurs, pour… enfin, pour toutes les classes socioprofessionnelles et en fait, effectivement ils sont venus sur le plateau pour régler leurs comptes, pour essayer de se positionner pour les prochaines échéances électorales… Marianne : mais c'est pour n'importe quelles élections parce que regarde pour les présidentielles, dès que Sarkozy a été élu, si c'est pas le soir même  au moins c'est le lendemain, on entendait parler des élections présidentielles de 2012 ! Il y a un nouveau président qui vient d'être élu, et on parle déjà de cinq ans après ? Serge : ben oui parce que les grands perdants… eux c'était leur échéance alors eux ils voient tout de suite à plus tard au lieu de se consacrer… Marianne : faut déjà travailler pour le pays et puis…

Serge : voilà, faut travailler qu'on soit… même si on est dans l'opposition, on peut travailler… on peut apporter des choses même en étant dans l'opposition. C'est fait pour avancer dans les réformes… Marianne : non mais eux, ils ne voient pas çà, ils sont dans l'opposition… Serge : donc il faut critiquer, quoi qu'il arrive… Marianne : quand c'est elle qui est au pouvoir, ben la gauche elle s'oppose, et quand c'est l'inverse, c'est la même chose, mais... çà doit pas être çà, les deux camps doivent travailler pour le pays ! Et non, c'est pas ce qui est fait ! Quand tu vois tout ce qui se passe, tout ce qui se fait… When you see everything that is happening, everything that is being done...