Un âge d'or : Les années Rouché - L'Opéra de Paris, toute une histoire ! #9
Avoir du goût, aimer les artistes, être un bon gestionnaire, disposer d'un bon carnet d'adresses : voilà d'importantes qualités pour devenir directeur d'opéra. Encore mieux, avoir sous la main une fortune personnelle... conséquente.
Jacques Rouché fut l'un des plus grands directeur de l'Opéra de Paris.
C'est grâce à lui que l'Opéra de Paris a découvert Tosca, La Traviata, Le Chevalier à la Rose. À lui encore que l'on doit des créations flamboyantes au ballet, comme le Boléro de Ravel et Ida Rubinstein, Pulcinella de Stravinsky par les Ballets Russes.
C'est toujours grâce à lui que les plus grands peintres de l'époque, Picasso, Matisse, Maurice Denis, croisent les compositeurs en vogue : Falla, Prokofiev, Honegger, Stravinsky.
Celui qui pendant trente ans, entre 1914 et '45, va faire de l'Opéra de Paris l'une des premières scènes lyriques internationales s'appelle Jacques Rouché. Polytechnicien, il a fréquenté les cabinets ministériels, et puis il a fait fortune dans les parfums. Il est l'homme de la situation pour reprendre l'Opéra en main. Et s'il le faut, il puisera dans sa fortune personnelle pour rétablir les comptes, ce qui fera dire à un député en 1924 : « C'est M. Rouché qui subventionne l'Etat, pour avoir l'honneur de diriger l'Opéra ».
Roché est un homme délicat, curieux de tout. Pendant trente ans, ballets, création contemporaines, entrées au répertoire seront le fer de lance de sa politique et feront souffler un incroyable vent de modernité sur l'Opéra de Paris.
L'Opéra de Paris, toute une histoire.
épisode 9, Un âge d'or.