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Youtube Videos, NIETZSCHE - La morale d'esclave 📏 (1)

NIETZSCHE - La morale d'esclave 📏 (1)

bonjour Ă  tous aujourd'hui on va parler

de nietzsche on avait déjà parlé de

nietzsche dans une précédente vidéo

mais aujourd'hui on va s'intéresser plus

particuliĂšrement Ă  sa conception de la

morale donc nietzsche c'est un

philosophe allemand du 19e siĂšcle

il a exercé une grande influence sur sa

postĂ©ritĂ© et en mĂȘme temps c'est un

penseur Ă  contre-courant c'est un

penseur qui rejette l'héritage de la

plupart des philosophes considérés comme

des références à commencer par socrate

et il y avait hier que schopenhauer qui

trouve grĂące aux yeux de nietzsche

c'est le seul penseur au khalife est

dédié l'un de ses livres

bien qu'il s'en soit écartée par la

suite et en mĂȘme temps ça s'explique par

le fait que schopenhauer comme nietzsche

ont tous les deux développer une

approche naturaliste de la pensée c'est

Ă  dire que pour l'un comme pour l'autre

les idées étaient d'abord des

productions du corps ce qui veut dire

que pour comprendre une idée pour

comprendre son essence il faut

comprendre le corps dont elle Ă©mane

il faut comprendre son origine

physiologique et ça ça va nous permettre

de mettre en lumiĂšre la conception de la

morale de nietzsche parce que la morale

n'Ă©chappe pas Ă  cette rĂšgle et

comprendre la morale pour nietzsche

c'est comprendre qui a inventé la morale

c'est comprendre l'origine physiologique

de la morale et c'est ce dont on va

parler dans cette vidéo alors la

conception morale de nietzsche

elle est exposée dans son livre la

généalogie de la morale qui fait suite à

son autre livre par delĂ  le bien et le

mal est donc comme je le disais pour

nietzsche il est essentiel d'expliquer

d'oĂč vient la morale pour comprendre ce

qu'est la morale ce qu'elle est dans son

essence

il ya donc une dimension historique dans

la philosophie de nietzsche puisque pour

lui toute idée toute valeur est d'abord

le fruit d'une histoire une histoire qui

a un commencement qui a une naissance et

la naissance de la morale c'est la

religion

nietzsche est quelqu'un d'extrĂȘmement

critiques envers la religion

il est critique de maniÚre générale

envers toutes les philosophies qui

présuppose un arriÚre monde

alors qu'est ce que c'est

arriÚres monde bien c'est l'idée qu'il

existerait un monde

au delĂ  de notre monde physique et

matérielle s'est vidée par exemple qu'il

existerait un monde intelligible comme

on le trouve chez platon ou qu'il

existerait un paradis comme on le trouve

chez les chrétiens d'ailleurs pour

nietzsche platon et christianisme mĂȘme

combat mĂȘme combat parce qu'on a affaire

Ă  deux conceptions du monde dualiste

c'est Ă  dire des conceptions du monde

qui présuppose une séparation entre un

ici bas le monde matériel et un au delà

le monde spirituel le monde divin ce

dualisme nietzsche le rejette

parce qu'il considÚre que cela témoigne

d'un rejet de notre monde

vouloir qu'il existe un monde au delĂ 

d'une autre c'est d'une certaine maniĂšre

ne pas accueillir notre monde ne pas

s'en satisfaire

c'est avoir besoin d'un monde dans

lequel les difficultés que nous

rencontrons ici bas n'existeront plus et

donc ça pour nietzsche ça dénote une

inadaptation Ă  notre monde

ça dénote que nietzsche appellent leurs

sentiments

pour nietzsche toutes les philosophies

du dualisme sont des philosophies du

ressentiment

autrement dit ce sont des philosophies

qui condamne notre monde qui condamne le

monde la matiĂšre et mĂȘme au delĂ  qui

condamne la vie elle-mĂȘme leurs

sentiments c'est vouloir que la vie ne

soit pas la vie c'est vouloir que la vie

ne soit pas le terrain d'affrontement

des forces parce que c'est d'abord ça la

vie ces terrains d'affrontement de

forces qui s'opposent qui se télescopent

c'est ça la vie c'est un rapport de

force rapport de force permanent et dans

ce rapport de force il y en a qui sont

plus ou moins dotées qui sont plus ou

moins privilégiés par la nature

évidemment les moins privilégiés vont

ĂȘtre ceux qui vont le plus rejetĂ© ce

principe de l'affrontement des forces et

qui sont ceux qui vont rejeter ce

principe est bien pour nietzsche c'est

trĂšs clair ce sont les faibles alors on

pourrait dire d'accord les faibles

rejette le monde physique parce qu'il

est le lieu d'affrontements des forces

effectivement quand on est faible on a

plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă  Ă©viter le conflit

on a plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă  Ă©viter de ce conte

front tu es à des forces supérieures à

la nĂŽtre il en va de notre survie et

vous allez me dire quel rapport avec la

morale mais vous allez voir que c'est

trĂšs simple pour nietzsche l'invention

de la morale correspond d'abord Ă  une

stratégie des faibles pour se protéger

des forts alors qu'est ce que ça veut

dire ça veut dire que la morale elle est

fondée sur un ensemble d'interdits la

morale c'est ce qui nous dit tu dois est

tu ne dois pas tu peux oĂč tu ne peux pas

donc ce qui définit la morale c'est la

restriction ce qui définit la morale

c'est la limite Ă  notre comportement

la morale nous dit tu ne peux pas faire

tout ce que tu veux tu es obligé de

prendre en compte l'autre

et parce que l'autre existe tu ne peux

pas faire tout ce que tu veux tu ne peux

pas vivre comme si l'autre n'existait

pas ce qui veut dire que ce qui fonde la

morale c'est l'existence d'autrui et

c'est vrai que si vous vivez tout seul

dans la forĂȘt d'une certaine maniĂšre la

morale ne vous servira Ă  rien elle nous

servira Ă  rien parce que vous n'aurez

pas besoin d'un code de conduite

le code de conduite vous en avez besoin

quand vous ĂȘtes en rapport avec l'autre

pas quand vous ĂȘtes tout seul pas quand

votre objectif c'est la survie donc ce

qui fonde la morale c'est l'existence de

l'autre c'est la prise en compte de

l'autre et donc la morale nous dit que

parce que l'autre existe on doit le

respecter

on doit respecter sa dignité on doit

respecter la valeur de sa vie on ne peut

pas utiliser l'autre comme un moyen pour

parvenir Ă  nos fins c'est ce qu'on

retrouve dans la morale quand sienne

l'idĂ©e que l'autre ne peut jamais ĂȘtre

traité comme un moyen mais doit toujours

ĂȘtre traitĂ© comme une fin en soi je ne

peux pas utiliser l'autre comme un moyen

parce que l'autre est un autre moi mĂȘme

parce qu'il possĂšde une conscience parce

que sa valeur est au delĂ  de toute

marchandisation

au delĂ  de toute instrumentalisation et

parce que l'autre est un autre moi mĂȘme

je ne peux pas lui infliger je ne peux

pas lui faire subir ce que je ne

voudrais pas qu'on fasse subir

je suis donc obligé d'en rabattre sur

mes instincts sur mon animalité pour

laisser une place Ă  l'autre pour le

laisser exister à mes cÎtés donc ça

c'est ce qui fonde la morale et c'est

d'ailleurs ce qui fonde Ă©galement toute

vie sociale

il faut bien comprendre que la morale la

religion

ce sont Ă©galement des systĂšmes de

coexistence sociale

c'est ce qui permet aux individus de

cohabiter les uns à cÎté des autres de

maniĂšre pacifique

s'il n'y avait pas de morale il n'y

aurait pas de coexistence pacifique

entre les individus

autrement dit toute vie en société

serait impossible et c'est parce qu'il

est nécessaire de fixer des limites à

notre conduite que nous avons inventé

les notions de bien et de mal le bien et

le mal

ce sont d'abord des créations humaines

dont le but est de s'accorder sur ce que

l'on a le droit de faire et sur ce que

l'on a pas le droit de faire donc la

morale si on voulait la définir de

maniĂšre extrĂȘmement simple voire

simpliste c'est la valorisation du bien

et la dévalorisation du mal et quand je

dis dĂ©valorisation on peut mĂȘme aller

jusqu'Ă  dire condamnation la morale

condamne le mal est dans cette idée de

condamnation il ya un peu plus que

l'idée du simple rejet il y à l'idée de

la culpabilisation faire le mal doit

nous faire ou sentir coupable ce qu'on

appelle la mauvaise conscience

saissac cherche Ă  me dire la morale en

faisant le mal

on doit se sentir coupable et c'est

exactement là que réside le problÚme

selon nietzsche

le problÚme ne réside pas tant dans le

fait d'Ă©riger des rĂšgles de conduite y

parce qu'aprĂšs tout sans rĂšgles de

conduite on ne pourrait pas coexister

mais le véritable problÚme c'est

l'entreprise de culpabilisation qui

accompagne la morale est d'ailleurs

cette culpabilisation on la voit Ă 

l'oeuvre dans le champ lexical de la

morale et de la religion dans la

religion chrétienne on trouve trÚs

frĂ©quemment la notion de pĂ©chĂ© de pĂȘcher

et ans qui est censé nous conduire en

enfer et les sept péchés capitaux sont

lĂ  pour nous rappeler que

si on se laisse aller aux vices on sera

tĂŽt ou tard juger par le tout puissant

cette idée de jugement de jugement

dernier

elle aussi va dans le sens de cette

culpabilité et le jugement de celui qui

a fait le mal c'est le chĂątiment

autrement dit pour nietzsche les sens de

la morale c'est la culpabilité et

pourquoi la culpabilité et quelque chose

d'indispensable et bien nietzsche Ă  la

réponse c'est parce que la culpabilité

est le seul moyen d'empĂȘcher le fort

d'exprimer sa force

la culpabilitĂ© est fait pour empĂȘcher le

fort d'ĂȘtre fort pour l'empĂȘchĂ©

d'exprimer sa nature d'ĂȘtre fort alors

vous allez me dire on peut ĂȘtre fort

sans chercher Ă  nuire aux faibles sans

chercher Ă  faire subir aux faibles le

poids de notre force et c'est vrai mais

sauf que on l'a dit tout Ă  l'heure

la vie c'est d'abord le théùtre du

conflit

terrain d'affrontement des forces et

donc objectivement dans cette situation

le faible est pĂ©nalisĂ© si l'ĂȘtre humain

est d'abord un ĂȘtre des pulsions un ĂȘtre

de vitalitĂ© un hĂȘtre instinctif qui va

tout faire pour la survie il est Ă©vident

que dans ce jeu

l'espérance de vie du faible et réduites

lorsqu'il y as affrontements pour la

ressource

lorsqu'il y accomplit pour

l'appropriation du point d'eau le faible

il est un peu Ă  la remorque faible c'est

pas celui qui va nous faire triompher

c'est plutĂŽt celui qu'on va envoyer en

Ă©claireur et qui risquent d'y passer

on va pas se mentir donc dans une vie

terrestre qui se définit d'abord comme

le lieu d'affrontements des forces

le faible part avec un handicap on a

beau aujourd'hui vouloir nier cette

nature animal et instinctif de l'ĂȘtre

humain

il n'empĂȘche que la force que ce soit la

force physique ou la force psychologique

reste aujourd'hui un avantage Ă©volutif

quand bien mĂȘme les avancĂ©es

technologiques viendrait largement

relativisé cette valeur de la force

pour en revenir Ă  la notion de

culpabilité ce que nous dit nietzsche

c'est que l'idĂ©e mĂȘme de culpabilitĂ©

n'aurait pas pu naĂźtre

dans l'esprit d'un fort parce que le

fort ils s'en moquent de la culpabilité

il s'en moque que son adversaire

n'éprouve pas de culpabilité parce que

c'est pas son problĂšme

deux forts qui s'affrontent ne vont pas

se reprocher d'utiliser la force d'un

contre l'autre deux forts qui

s'affrontent ne vont pas aller porter

plainte

ils vont mesurer leur force l'un Ă 

l'autre et c'est le plus fort qui

triomphera et le vaincu acceptera sa

défaite au nom du fait qu'il avait

accepté cette rÚgle du jeu on voit mal

leonidas guider son armée jusqu aux

thermopyles et se plaindre d'avoir été

tués par les perses

on voit mal l'aristocrate provoquer en

duel celui qui l'aura insulté pour

ensuite se plaindre d'avoir reçu une

balle

ça n'existe pas ça n'existe pas parce

que le fort accepte l'idée que dans la

vie il est parfois nécessaire de se

confronter Ă  la force de l'autre et la

mĂȘme façon que la gazelle ne portera

jamais plainte contre le lion pour la


NIETZSCHE - La morale d'esclave 📏 (1)

bonjour Ă  tous aujourd'hui on va parler

de nietzsche on avait déjà parlé de

nietzsche dans une précédente vidéo

mais aujourd'hui on va s'intéresser plus

particuliĂšrement Ă  sa conception de la

morale donc nietzsche c'est un

philosophe allemand du 19e siĂšcle

il a exercé une grande influence sur sa

postĂ©ritĂ© et en mĂȘme temps c'est un

penseur Ă  contre-courant c'est un

penseur qui rejette l'héritage de la

plupart des philosophes considérés comme

des références à commencer par socrate

et il y avait hier que schopenhauer qui

trouve grĂące aux yeux de nietzsche

c'est le seul penseur au khalife est

dédié l'un de ses livres

bien qu'il s'en soit écartée par la

suite et en mĂȘme temps ça s'explique par

le fait que schopenhauer comme nietzsche

ont tous les deux développer une

approche naturaliste de la pensée c'est

Ă  dire que pour l'un comme pour l'autre

les idées étaient d'abord des

productions du corps ce qui veut dire

que pour comprendre une idée pour

comprendre son essence il faut

comprendre le corps dont elle Ă©mane

il faut comprendre son origine

physiologique et ça ça va nous permettre

de mettre en lumiĂšre la conception de la

morale de nietzsche parce que la morale

n'Ă©chappe pas Ă  cette rĂšgle et

comprendre la morale pour nietzsche

c'est comprendre qui a inventé la morale

c'est comprendre l'origine physiologique

de la morale et c'est ce dont on va

parler dans cette vidéo alors la

conception morale de nietzsche

elle est exposée dans son livre la

généalogie de la morale qui fait suite à

son autre livre par delĂ  le bien et le

mal est donc comme je le disais pour

nietzsche il est essentiel d'expliquer

d'oĂč vient la morale pour comprendre ce

qu'est la morale ce qu'elle est dans son

essence

il ya donc une dimension historique dans

la philosophie de nietzsche puisque pour

lui toute idée toute valeur est d'abord

le fruit d'une histoire une histoire qui

a un commencement qui a une naissance et

la naissance de la morale c'est la

religion

nietzsche est quelqu'un d'extrĂȘmement

critiques envers la religion

il est critique de maniÚre générale

envers toutes les philosophies qui

présuppose un arriÚre monde

alors qu'est ce que c'est

arriÚres monde bien c'est l'idée qu'il

existerait un monde

au delĂ  de notre monde physique et

matérielle s'est vidée par exemple qu'il

existerait un monde intelligible comme

on le trouve chez platon ou qu'il

existerait un paradis comme on le trouve

chez les chrétiens d'ailleurs pour

nietzsche platon et christianisme mĂȘme

combat mĂȘme combat parce qu'on a affaire

Ă  deux conceptions du monde dualiste

c'est Ă  dire des conceptions du monde

qui présuppose une séparation entre un

ici bas le monde matériel et un au delà

le monde spirituel le monde divin ce

dualisme nietzsche le rejette

parce qu'il considÚre que cela témoigne

d'un rejet de notre monde

vouloir qu'il existe un monde au delĂ 

d'une autre c'est d'une certaine maniĂšre

ne pas accueillir notre monde ne pas

s'en satisfaire

c'est avoir besoin d'un monde dans

lequel les difficultés que nous

rencontrons ici bas n'existeront plus et

donc ça pour nietzsche ça dénote une

inadaptation Ă  notre monde

ça dénote que nietzsche appellent leurs

sentiments

pour nietzsche toutes les philosophies

du dualisme sont des philosophies du

ressentiment

autrement dit ce sont des philosophies

qui condamne notre monde qui condamne le

monde la matiĂšre et mĂȘme au delĂ  qui

condamne la vie elle-mĂȘme leurs

sentiments c'est vouloir que la vie ne

soit pas la vie c'est vouloir que la vie

ne soit pas le terrain d'affrontement

des forces parce que c'est d'abord ça la

vie ces terrains d'affrontement de

forces qui s'opposent qui se télescopent

c'est ça la vie c'est un rapport de

force rapport de force permanent et dans

ce rapport de force il y en a qui sont

plus ou moins dotées qui sont plus ou

moins privilégiés par la nature

évidemment les moins privilégiés vont

ĂȘtre ceux qui vont le plus rejetĂ© ce

principe de l'affrontement des forces et

qui sont ceux qui vont rejeter ce

principe est bien pour nietzsche c'est

trĂšs clair ce sont les faibles alors on

pourrait dire d'accord les faibles

rejette le monde physique parce qu'il

est le lieu d'affrontements des forces

effectivement quand on est faible on a

plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă  Ă©viter le conflit

on a plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă  Ă©viter de ce conte

front tu es à des forces supérieures à

la nĂŽtre il en va de notre survie et

vous allez me dire quel rapport avec la

morale mais vous allez voir que c'est

trĂšs simple pour nietzsche l'invention

de la morale correspond d'abord Ă  une

stratégie des faibles pour se protéger

des forts alors qu'est ce que ça veut

dire ça veut dire que la morale elle est

fondée sur un ensemble d'interdits la

morale c'est ce qui nous dit tu dois est

tu ne dois pas tu peux oĂč tu ne peux pas

donc ce qui définit la morale c'est la

restriction ce qui définit la morale

c'est la limite Ă  notre comportement

la morale nous dit tu ne peux pas faire

tout ce que tu veux tu es obligé de

prendre en compte l'autre

et parce que l'autre existe tu ne peux

pas faire tout ce que tu veux tu ne peux

pas vivre comme si l'autre n'existait

pas ce qui veut dire que ce qui fonde la

morale c'est l'existence d'autrui et

c'est vrai que si vous vivez tout seul

dans la forĂȘt d'une certaine maniĂšre la

morale ne vous servira Ă  rien elle nous

servira Ă  rien parce que vous n'aurez

pas besoin d'un code de conduite

le code de conduite vous en avez besoin

quand vous ĂȘtes en rapport avec l'autre

pas quand vous ĂȘtes tout seul pas quand

votre objectif c'est la survie donc ce

qui fonde la morale c'est l'existence de

l'autre c'est la prise en compte de

l'autre et donc la morale nous dit que

parce que l'autre existe on doit le

respecter

on doit respecter sa dignité on doit

respecter la valeur de sa vie on ne peut

pas utiliser l'autre comme un moyen pour

parvenir Ă  nos fins c'est ce qu'on

retrouve dans la morale quand sienne

l'idĂ©e que l'autre ne peut jamais ĂȘtre

traité comme un moyen mais doit toujours

ĂȘtre traitĂ© comme une fin en soi je ne

peux pas utiliser l'autre comme un moyen

parce que l'autre est un autre moi mĂȘme

parce qu'il possĂšde une conscience parce

que sa valeur est au delĂ  de toute

marchandisation

au delĂ  de toute instrumentalisation et

parce que l'autre est un autre moi mĂȘme

je ne peux pas lui infliger je ne peux

pas lui faire subir ce que je ne

voudrais pas qu'on fasse subir

je suis donc obligé d'en rabattre sur

mes instincts sur mon animalité pour

laisser une place Ă  l'autre pour le

laisser exister à mes cÎtés donc ça

c'est ce qui fonde la morale et c'est

d'ailleurs ce qui fonde Ă©galement toute

vie sociale

il faut bien comprendre que la morale la

religion

ce sont Ă©galement des systĂšmes de

coexistence sociale

c'est ce qui permet aux individus de

cohabiter les uns à cÎté des autres de

maniĂšre pacifique

s'il n'y avait pas de morale il n'y

aurait pas de coexistence pacifique

entre les individus

autrement dit toute vie en société

serait impossible et c'est parce qu'il

est nécessaire de fixer des limites à

notre conduite que nous avons inventé

les notions de bien et de mal le bien et

le mal

ce sont d'abord des créations humaines

dont le but est de s'accorder sur ce que

l'on a le droit de faire et sur ce que

l'on a pas le droit de faire donc la

morale si on voulait la définir de

maniĂšre extrĂȘmement simple voire

simpliste c'est la valorisation du bien

et la dévalorisation du mal et quand je

dis dĂ©valorisation on peut mĂȘme aller

jusqu'Ă  dire condamnation la morale

condamne le mal est dans cette idée de

condamnation il ya un peu plus que

l'idée du simple rejet il y à l'idée de

la culpabilisation faire le mal doit

nous faire ou sentir coupable ce qu'on

appelle la mauvaise conscience

saissac cherche Ă  me dire la morale en

faisant le mal

on doit se sentir coupable et c'est

exactement là que réside le problÚme

selon nietzsche

le problÚme ne réside pas tant dans le

fait d'Ă©riger des rĂšgles de conduite y

parce qu'aprĂšs tout sans rĂšgles de

conduite on ne pourrait pas coexister

mais le véritable problÚme c'est

l'entreprise de culpabilisation qui

accompagne la morale est d'ailleurs

cette culpabilisation on la voit Ă 

l'oeuvre dans le champ lexical de la

morale et de la religion dans la

religion chrétienne on trouve trÚs

frĂ©quemment la notion de pĂ©chĂ© de pĂȘcher

et ans qui est censé nous conduire en

enfer et les sept péchés capitaux sont

lĂ  pour nous rappeler que

si on se laisse aller aux vices on sera

tĂŽt ou tard juger par le tout puissant

cette idée de jugement de jugement

dernier

elle aussi va dans le sens de cette

culpabilité et le jugement de celui qui

a fait le mal c'est le chĂątiment

autrement dit pour nietzsche les sens de

la morale c'est la culpabilité et

pourquoi la culpabilité et quelque chose

d'indispensable et bien nietzsche Ă  la

réponse c'est parce que la culpabilité

est le seul moyen d'empĂȘcher le fort

d'exprimer sa force

la culpabilitĂ© est fait pour empĂȘcher le

fort d'ĂȘtre fort pour l'empĂȘchĂ©

d'exprimer sa nature d'ĂȘtre fort alors

vous allez me dire on peut ĂȘtre fort

sans chercher Ă  nuire aux faibles sans

chercher Ă  faire subir aux faibles le

poids de notre force et c'est vrai mais

sauf que on l'a dit tout Ă  l'heure

la vie c'est d'abord le théùtre du

conflit

terrain d'affrontement des forces et

donc objectivement dans cette situation

le faible est pĂ©nalisĂ© si l'ĂȘtre humain

est d'abord un ĂȘtre des pulsions un ĂȘtre

de vitalitĂ© un hĂȘtre instinctif qui va

tout faire pour la survie il est Ă©vident

que dans ce jeu

l'espérance de vie du faible et réduites

lorsqu'il y as affrontements pour la

ressource

lorsqu'il y accomplit pour

l'appropriation du point d'eau le faible

il est un peu Ă  la remorque faible c'est

pas celui qui va nous faire triompher

c'est plutĂŽt celui qu'on va envoyer en

Ă©claireur et qui risquent d'y passer

on va pas se mentir donc dans une vie

terrestre qui se définit d'abord comme

le lieu d'affrontements des forces

le faible part avec un handicap on a

beau aujourd'hui vouloir nier cette

nature animal et instinctif de l'ĂȘtre

humain

il n'empĂȘche que la force que ce soit la

force physique ou la force psychologique

reste aujourd'hui un avantage Ă©volutif

quand bien mĂȘme les avancĂ©es

technologiques viendrait largement

relativisé cette valeur de la force

pour en revenir Ă  la notion de

culpabilité ce que nous dit nietzsche

c'est que l'idĂ©e mĂȘme de culpabilitĂ©

n'aurait pas pu naĂźtre

dans l'esprit d'un fort parce que le

fort ils s'en moquent de la culpabilité

il s'en moque que son adversaire

n'éprouve pas de culpabilité parce que

c'est pas son problĂšme

deux forts qui s'affrontent ne vont pas

se reprocher d'utiliser la force d'un

contre l'autre deux forts qui

s'affrontent ne vont pas aller porter

plainte

ils vont mesurer leur force l'un Ă 

l'autre et c'est le plus fort qui

triomphera et le vaincu acceptera sa

défaite au nom du fait qu'il avait

accepté cette rÚgle du jeu on voit mal

leonidas guider son armée jusqu aux

thermopyles et se plaindre d'avoir été

tués par les perses

on voit mal l'aristocrate provoquer en

duel celui qui l'aura insulté pour

ensuite se plaindre d'avoir reçu une

balle

ça n'existe pas ça n'existe pas parce

que le fort accepte l'idée que dans la

vie il est parfois nécessaire de se

confronter Ă  la force de l'autre et la

mĂȘme façon que la gazelle ne portera

jamais plainte contre le lion pour la