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Pure Politique, Entre Borne et Macron, rien ne va plus

Entre Borne et Macron, rien ne va plus

Elle fait la saignée, et puis ensuite elle s'en étonne.

Je le dis clairement, et en toute fraternité :

Mêlez-vous de vos affaires.

Notre profil doit être quelque chose de plus…

qui incarne plus le fait de gouverner.

Ca ne peut pas être, pour nous, un interlocuteur comme il l'a été avant.

Emmanuel Macron et Élisabeth Borne au bord du divorce,

Darmanin qui fait peur à une partie de la Macronie,

Fabien Roussel qui désoriente la Nupes,

le retour des morts-vivants au Parti socialiste,

Adrien Quatennens qui s'apprête à reprendre place parmi ses camarades.

C'est le sommaire du numéro 22 de Pol'Express.

Convalescence.

Élisabeth Borne appelle au respect d'une période de convalescence.

C'était jeudi, au cours d'un entretien informel avec des journalistes.

Convalescence de qui ? Du pays ? Du gouvernement ?

Ou de la Première ministre elle-même.

Du pays si l'on en croit le reste des propos rapportés par le Monde.

Élisabeth Borne a explicité sa réflexion en ces termes :

“Nous devons être extrêmement attentifs à ne pas brusquer les choses,

il faut laisser reposer. Le pays a besoin d'apaisement.”

Ce qui fait sourire l'opposition.

Le terme de “convalescence”, c'est le médecin malgré lui.

Elle fait la saignée et puis ensuite elle s'en étonne.

Donc la première des choses c'est que pour panser le malade

il faut, et pour lui permettre la convalescence,

il faut peut-être retirer l'écharde qu'on lui a mis dans le pied.

La Première ministre aura certainement été trahie par son inconscient.

Car s'il y a une grande blessée politique de la réforme des retraites,

c'est bien elle.

Élisabeth Borne avait promis le dialogue,

ça s'est terminé à coup de 49-3 et de matraques.

Une réussite…

Depuis la Chine où les nuits ne sont pas toujours câlines,

Emmanuel Macron s'est ému de l'emploi du mot convalescence.

Vendredi, l'entourage du chef de l'État a donc rappelé

que celui-ci avait fixé un cap lors de son entretien sur TF1 et France 2.

Et qu'il avait assigné une mission à sa Première ministre.

En déplacement à Rodez,

Borne a accusé réception du missile intercontinental tiré par l'Élysée :

"Le président de la République fixe le cap,

je travaille à un programme de gouvernement et à un agenda législatif.

On partage les mêmes objectifs : apaiser le pays

et apporter des réponses concrètes et rapides aux Français".

Ce qui ne veut rien dire.

S'il s'agit d'élargir la majorité, c'est sans espoir.

Les Républicains se sont révélés des partenaires défaillants.

Au point qu'Élisabeth Borne a préféré recourir au 49-3

pour éviter un vote sur son projet de loi.

Pourquoi seraient-ils plus fiables à présent ?

Et s'il s'agit de renouer avec les syndicats,

c'est impossible tant que la réforme des retraites n'est pas retirée.

Samedi, dans les colonnes du Parisien, abdiquant toute dignité,

la Première ministre a hissé le drapeau blanc :

“Je suis à ma tâche. Pas pour répondre à un plan de carrière, j'ai passé l'âge.

Mais parce que je pense encore être utile dans la crise que traverse notre pays.”

Gardez-moi, nôt' bon maître, je peux encore vous servir !

Dans les colonnes du Monde, le député européen Pascal Canfin,

qui est aussi secrétaire général délégué de Renaissance

livrait samedi la grille de lecture de cette étrange représentation.

Une comédie qui pourrait s'appeler : “Un pas en avant, deux pas en arrière”.

Il s'agit, pour le courant le moins droitier de la Macronie,

de barrer la route de Matignon à Gérald Darmanin.

Et le meilleur moyen d'empêcher le ministre de l'Intérieur de prendre du galon,

c'est de conserver Élisabeth Borne à son poste.

Voici ce que déclare Pascal Canfin :

“Il n'y aurait aucun bénéfice politique à changer la Première ministre,

sauf pour changer de ligne.

Nous ne devons pas tomber dans une hystérisation du débat,

dans la conflictualité et dans la stratégie de la tension.

Dans le cas contraire, nous ferons le jeu de l'extrémisme

et de l'affaiblissement de la démocratie.

En clair, dit le député macroniste,

si on continue à braconner sur le territoire du Rassemblement national,

on va se faire bouffer par Marine Le Pen.

Le chef des braconniers, c'est bien sûr Gérald Darmanin.

La fracture entre l'Élysée et Matignon se double donc d'un conflit au sein de la Macronie.

Il y a d'un côté ceux qui pensent pouvoir aspirer la droite

et s'emparer de son espace politique.

Et de l'autre, ceux qui veulent que Renaissance conserve une position centrale

entre le RN et la Nupes.

Je vous rassure : il n'y a rien de philosophique dans ce débat.

C'est juste une question. Simple, mais essentielle.

Comment survivre au départ d'Emmanuel Macron en 2027 ?

À gauche aussi, on se tire dans les pattes.

Fabien Roussel n'a pas digéré que Manuel Bompard,

le coordinateur de la France insoumise,

s'adresse aux militants de son parti réunis en congrès à Marseille.

Dans une lettre ouverte, le numéro 2 des insoumis

déclare avoir reçu “avec stupéfaction et gravité”

les déclarations de Fabien Roussel sur Bernard Cazeneuve et Gérald Darmanin.

Pour mémoire, concernant le premier,

le secrétaire national du PCF envisage la possibilité d'une alliance.

Quant au second, il saurait “écouter les gens”

si l'on s'en tient à une déclaration récente du patron des communistes dans Libération.

Le courrier des insoumis a fait bondir le chef des communistes :

Et à celles et ceux qui veulent polémiquer

et qui se permettent même, ces dernières heures,

de s'adresser directement aux adhérents du Parti Communiste Français,

aux congressistes, à vous,

pour se mêler de notre congrès, de nos choix, de notre stratégie,

je le dis clairement, et en toute fraternité :

Mêlez-vous de vos affaires.

L'histoire ne s'arrête pas là.

Nicolas Mayer-Rossignol, le numéro deux du PS, en conflit ouvert avec Olivier Faure,

multiplie ces jours-ci dans la presse les déclarations favorables à Fabien Roussel.

Objectif partagé des deux hommes : prendre en étau un Jean-Luc Mélenchon

dont ils ne supportent plus la position hégémonique à gauche.

Une alliance de circonstance, donc.

Fort de la victoire de Martine Froger en Ariège contre la candidate officielle de la Nupes,

Nicolas Mayer-Rossignol s'emploie activement à structurer son courant, Refondations.

Un vrai parti dans le Parti socialiste.

En juin, le maire de Rouen organisera même

des “états généraux de la transformation sociale et écologique” dans le sud de la France.

Un contexte que le retour jeudi prochain d'Adrien Quatennens

dans les rangs des députés insoumis vient passablement compliquer.

Eh oui, le 13 avril, le dauphin de Jean-Luc Mélenchon revient parmi les siens.

Après tout, c'est Pâques.

Nicolas Mayer-Rossignol et ses amis attendent la direction du PS au tournant :

Comment leur parti peut-il accepter le retour dans les rangs de la Nupes de Quatennens

et refuser que Martine Froger, la dissidente socialiste, siège sur les bancs socialistes ?

C'est à la lumière de cette bagarre interne aux socialistes

qu'il faut apprécier la charge de Boris Vallaud, dimanche, contre le retour de Quatennens.

Il y a peut-être une question de principe.

Mais il y a surtout la volonté d'éviter le piège tendu par Nicolas Mayer-Rossignol

et les zombies du hollandisme qui le soutiennent.

Il s'agit pour la direction du PS d'afficher qu'elle est aussi sévère

avec un allié fautif, Adrien Quatennens, qu'avec une dissidente, Martine Froger.

Ca ne peut pas être, pour nous, un interlocuteur comme il l'a été avant,

de cet intergroupe de la Nupes.

Ce serait quand même un peu particulier.

Après, je mesure bien toute la difficulté

entre la sanction juridique et la sanction politique.

Est-ce que, finalement, le meilleur juge ce n'est pas l'électeur lui-même ?

À ce tableau sur la gauche, il faut ajouter la zone de turbulences

vers laquelle s'achemine la France insoumise.

Le débat interne entamé avant la séquence des retraites reprend.

En gros, la question est de savoir comment le mouvement

peut passer d'une culture protestataire à l'incarnation d'un futur gouvernement.

Écoutez attentivement Raquel Garrido à ce sujet.

Il serait bien étonnant que ses remarques ne rencontrent pas un écho

dans les semaines qui viennent.

La France insoumise, elle a dans son ADN la conquête du pouvoir,

et elle l'a montré trois fois avec une candidature à la présidentielle.

Le fait d'être formaté pour la présidentielle

montre en réalité une grande ambition, en matière de prise de pouvoir.

Cependant, c'est vrai qu'il faut ajuster cette ambition-là avec plusieurs choses,

d'abord l'existence d'autres types d'élections,

qui sont des élections intermédiaires où il n'y a pas qu'un seul candidat

mais une grande multitude de candidatures.

Et aussi avec cette idée que dans le parlementarisme

et dans une notion plus démocratique d'un gouvernement,

il y a un caractère chorale.

Notre profil doit être quelque chose de plus…

qui incarne plus le fait de gouverner.

On n'est pas que le contre pouvoir, on est le pouvoir aussi.

Pour l'instant, ce n'est pas dit que la France insoumise accepte de se reformater.

Mais ça, ça renvoie à des débats qu'on a commencé déjà en hiver

et qui se poursuivront nécessairement.

La gauche française est aujourd'hui en dessous de 30 %.

La question qui se pose à elle est de parvenir à s'élargir sans se renier.

Personne ne dit que c'est facile.

Mardi, Emmanuel Macron s'envole pour les Pays-Bas.

Élisabeth Borne poursuit ses consultations politiques en recevant Marine Le Pen.

Et le groupe parlementaire de la France insoumise

devrait se prononcer sur la réintégration d'Adrien Quatennens.

Jeudi, c'est la 12e journée de mobilisation appelée par l'intersyndicale.

Ça va encore piquer les yeux.

Vendredi, enfin, le Conseil constitutionnel rend sa décision

sur les recours présentés contre la réforme des retraites.

Quelle que soit l'issue, la soirée risque d'être animée.

Merci d'avoir regardé cette chronique.

Si vous l'avez appréciée, partagez-la.

Et n'oubliez pas de mettre des pouces.

Vous pouvez encore vous abonner à la chaîne.

Et en cliquant sur la cloche, qui n'est pas en chocolat,

vous recevrez les notifications.

Vous pouvez également nous suivre sur Facebook et Twitter.

Les liens sont dans la description.

Pour nous soutenir financièrement, c'est sur Donorbox que ça se passe.

On a vraiment besoin de vous pour continuer à vous proposer

une info impertinente et professionnelle.

Je vous dis à jeudi pour le Bourbon de Serge.


Entre Borne et Macron, rien ne va plus Zwischen Borne und Macron geht nichts mehr Borne and Macron are at loggerheads

Elle fait la saignée, et puis ensuite elle s'en étonne. She does the bleeding, and then she's surprised.

Je le dis clairement, et en toute fraternité : I say it clearly, and in all fraternity:

Mêlez-vous de vos affaires. Mind your own business.

Notre profil doit être quelque chose de plus…

qui incarne plus le fait de gouverner. who embodies more the act of governing.

Ca ne peut pas être, pour nous, un interlocuteur comme il l'a été avant.

Emmanuel Macron et Élisabeth Borne au bord du divorce, Emmanuel Macron and Élisabeth Borne on the brink of divorce,

Darmanin qui fait peur à une partie de la Macronie,

Fabien Roussel qui désoriente la Nupes,

le retour des morts-vivants au Parti socialiste, the return of the living dead to the Socialist Party,

Adrien Quatennens qui s'apprête à reprendre place parmi ses camarades.

C'est le sommaire du numéro 22 de Pol'Express.

Convalescence.

Élisabeth Borne appelle au respect d'une période de convalescence. Élisabeth Borne calls for a convalescence period to be respected.

C'était jeudi, au cours d'un entretien informel avec des journalistes.

Convalescence de qui ? Du pays ? Du gouvernement ?

Ou de la Première ministre elle-même.

Du pays si l'on en croit le reste des propos rapportés par le Monde.

Élisabeth Borne a explicité sa réflexion en ces termes : Elisabeth Borne explained her thinking in the following terms:

“Nous devons être extrêmement attentifs à ne pas brusquer les choses,

il faut laisser reposer. Le pays a besoin d'apaisement.”

Ce qui fait sourire l'opposition.

Le terme de “convalescence”, c'est le médecin malgré lui. The term "convalescence" is the doctor in spite of himself.

Elle fait la saignée et puis ensuite elle s'en étonne.

Donc la première des choses c'est que pour panser le malade So the first thing to do is to bandage the patient

il faut, et pour lui permettre la convalescence, and to allow him to convalesce,

il faut peut-être retirer l'écharde qu'on lui a mis dans le pied.

La Première ministre aura certainement été trahie par son inconscient.

Car s'il y a une grande blessée politique de la réforme des retraites, Because if there's one major political casualty of the pension reform, it's the women,

c'est bien elle.

Élisabeth Borne avait promis le dialogue,

ça s'est terminé à coup de 49-3 et de matraques.

Une réussite…

Depuis la Chine où les nuits ne sont pas toujours câlines, From China, where nights are not always cuddly,

Emmanuel Macron s'est ému de l'emploi du mot convalescence.

Vendredi, l'entourage du chef de l'État a donc rappelé On Friday, the head of state's entourage reiterated

que celui-ci avait fixé un cap lors de son entretien sur TF1 et France 2.

Et qu'il avait assigné une mission à sa Première ministre.

En déplacement à Rodez,

Borne a accusé réception du missile intercontinental tiré par l'Élysée :

"Le président de la République fixe le cap,

je travaille à un programme de gouvernement et à un agenda législatif.

On partage les mêmes objectifs : apaiser le pays We share the same goals: to appease the country

et apporter des réponses concrètes et rapides aux Français".

Ce qui ne veut rien dire.

S'il s'agit d'élargir la majorité, c'est sans espoir.

Les Républicains se sont révélés des partenaires défaillants.

Au point qu'Élisabeth Borne a préféré recourir au 49-3

pour éviter un vote sur son projet de loi.

Pourquoi seraient-ils plus fiables à présent ?

Et s'il s'agit de renouer avec les syndicats,

c'est impossible tant que la réforme des retraites n'est pas retirée.

Samedi, dans les colonnes du Parisien, abdiquant toute dignité, Saturday, in the columns of Le Parisien, abdicating all dignity,

la Première ministre a hissé le drapeau blanc :

“Je suis à ma tâche. Pas pour répondre à un plan de carrière, j'ai passé l'âge. "I'm doing my job. Not to fulfill a career plan, I'm past my prime.

Mais parce que je pense encore être utile dans la crise que traverse notre pays.”

Gardez-moi, nôt' bon maître, je peux encore vous servir !

Dans les colonnes du Monde, le député européen Pascal Canfin,

qui est aussi secrétaire général délégué de Renaissance who is also Deputy General Secretary of Renaissance

livrait samedi la grille de lecture de cette étrange représentation.

Une comédie qui pourrait s'appeler : “Un pas en avant, deux pas en arrière”.

Il s'agit, pour le courant le moins droitier de la Macronie,

de barrer la route de Matignon à Gérald Darmanin.

Et le meilleur moyen d'empêcher le ministre de l'Intérieur de prendre du galon,

c'est de conserver Élisabeth Borne à son poste.

Voici ce que déclare Pascal Canfin :

“Il n'y aurait aucun bénéfice politique à changer la Première ministre,

sauf pour changer de ligne.

Nous ne devons pas tomber dans une hystérisation du débat,

dans la conflictualité et dans la stratégie de la tension.

Dans le cas contraire, nous ferons le jeu de l'extrémisme

et de l'affaiblissement de la démocratie.

En clair, dit le député macroniste,

si on continue à braconner sur le territoire du Rassemblement national,

on va se faire bouffer par Marine Le Pen.

Le chef des braconniers, c'est bien sûr Gérald Darmanin.

La fracture entre l'Élysée et Matignon se double donc d'un conflit au sein de la Macronie.

Il y a d'un côté ceux qui pensent pouvoir aspirer la droite On the one hand, there are those who think they can suck in the right wing

et s'emparer de son espace politique.

Et de l'autre, ceux qui veulent que Renaissance conserve une position centrale

entre le RN et la Nupes.

Je vous rassure : il n'y a rien de philosophique dans ce débat.

C'est juste une question. Simple, mais essentielle.

Comment survivre au départ d'Emmanuel Macron en 2027 ?

À gauche aussi, on se tire dans les pattes.

Fabien Roussel n'a pas digéré que Manuel Bompard,

le coordinateur de la France insoumise,

s'adresse aux militants de son parti réunis en congrès à Marseille.

Dans une lettre ouverte, le numéro 2 des insoumis

déclare avoir reçu “avec stupéfaction et gravité”

les déclarations de Fabien Roussel sur Bernard Cazeneuve et Gérald Darmanin.

Pour mémoire, concernant le premier,

le secrétaire national du PCF envisage la possibilité d'une alliance.

Quant au second, il saurait “écouter les gens”

si l'on s'en tient à une déclaration récente du patron des communistes dans Libération.

Le courrier des insoumis a fait bondir le chef des communistes : The Insoumis mail has made the Communist leader jump:

Et à celles et ceux qui veulent polémiquer

et qui se permettent même, ces dernières heures,

de s'adresser directement aux adhérents du Parti Communiste Français,

aux congressistes, à vous,

pour se mêler de notre congrès, de nos choix, de notre stratégie,

je le dis clairement, et en toute fraternité :

Mêlez-vous de vos affaires.

L'histoire ne s'arrête pas là.

Nicolas Mayer-Rossignol, le numéro deux du PS, en conflit ouvert avec Olivier Faure,

multiplie ces jours-ci dans la presse les déclarations favorables à Fabien Roussel.

Objectif partagé des deux hommes : prendre en étau un Jean-Luc Mélenchon

dont ils ne supportent plus la position hégémonique à gauche.

Une alliance de circonstance, donc.

Fort de la victoire de Martine Froger en Ariège contre la candidate officielle de la Nupes,

Nicolas Mayer-Rossignol s'emploie activement à structurer son courant, Refondations. Nicolas Mayer-Rossignol is actively structuring his Refondations current.

Un vrai parti dans le Parti socialiste.

En juin, le maire de Rouen organisera même

des “états généraux de la transformation sociale et écologique” dans le sud de la France.

Un contexte que le retour jeudi prochain d'Adrien Quatennens

dans les rangs des députés insoumis vient passablement compliquer.

Eh oui, le 13 avril, le dauphin de Jean-Luc Mélenchon revient parmi les siens.

Après tout, c'est Pâques.

Nicolas Mayer-Rossignol et ses amis attendent la direction du PS au tournant : Nicolas Mayer-Rossignol and his friends are waiting for the PS leadership to turn the corner:

Comment leur parti peut-il accepter le retour dans les rangs de la Nupes de Quatennens

et refuser que Martine Froger, la dissidente socialiste, siège sur les bancs socialistes ?

C'est à la lumière de cette bagarre interne aux socialistes

qu'il faut apprécier la charge de Boris Vallaud, dimanche, contre le retour de Quatennens.

Il y a peut-être une question de principe.

Mais il y a surtout la volonté d'éviter le piège tendu par Nicolas Mayer-Rossignol

et les zombies du hollandisme qui le soutiennent.

Il s'agit pour la direction du PS d'afficher qu'elle est aussi sévère

avec un allié fautif, Adrien Quatennens, qu'avec une dissidente, Martine Froger.

Ca ne peut pas être, pour nous, un interlocuteur comme il l'a été avant,

de cet intergroupe de la Nupes.

Ce serait quand même un peu particulier. That would be a bit special.

Après, je mesure bien toute la difficulté

entre la sanction juridique et la sanction politique.

Est-ce que, finalement, le meilleur juge ce n'est pas l'électeur lui-même ?

À ce tableau sur la gauche, il faut ajouter la zone de turbulences

vers laquelle s'achemine la France insoumise.

Le débat interne entamé avant la séquence des retraites reprend.

En gros, la question est de savoir comment le mouvement

peut passer d'une culture protestataire à l'incarnation d'un futur gouvernement.

Écoutez attentivement Raquel Garrido à ce sujet.

Il serait bien étonnant que ses remarques ne rencontrent pas un écho

dans les semaines qui viennent.

La France insoumise, elle a dans son ADN la conquête du pouvoir,

et elle l'a montré trois fois avec une candidature à la présidentielle.

Le fait d'être formaté pour la présidentielle

montre en réalité une grande ambition, en matière de prise de pouvoir.

Cependant, c'est vrai qu'il faut ajuster cette ambition-là avec plusieurs choses,

d'abord l'existence d'autres types d'élections,

qui sont des élections intermédiaires où il n'y a pas qu'un seul candidat

mais une grande multitude de candidatures.

Et aussi avec cette idée que dans le parlementarisme

et dans une notion plus démocratique d'un gouvernement,

il y a un caractère chorale.

Notre profil doit être quelque chose de plus…

qui incarne plus le fait de gouverner.

On n'est pas que le contre pouvoir, on est le pouvoir aussi.

Pour l'instant, ce n'est pas dit que la France insoumise accepte de se reformater.

Mais ça, ça renvoie à des débats qu'on a commencé déjà en hiver

et qui se poursuivront nécessairement.

La gauche française est aujourd'hui en dessous de 30 %. The French left is now below 30%.

La question qui se pose à elle est de parvenir à s'élargir sans se renier. The question for her is how to expand without denying herself.

Personne ne dit que c'est facile.

Mardi, Emmanuel Macron s'envole pour les Pays-Bas.

Élisabeth Borne poursuit ses consultations politiques en recevant Marine Le Pen.

Et le groupe parlementaire de la France insoumise

devrait se prononcer sur la réintégration d'Adrien Quatennens.

Jeudi, c'est la 12e journée de mobilisation appelée par l'intersyndicale.

Ça va encore piquer les yeux.

Vendredi, enfin, le Conseil constitutionnel rend sa décision

sur les recours présentés contre la réforme des retraites.

Quelle que soit l'issue, la soirée risque d'être animée.

Merci d'avoir regardé cette chronique.

Si vous l'avez appréciée, partagez-la.

Et n'oubliez pas de mettre des pouces.

Vous pouvez encore vous abonner à la chaîne.

Et en cliquant sur la cloche, qui n'est pas en chocolat,

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