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Tour du monde en 80 jours (Graded Readers), Chapitre III La mésaventure de Passepartout

Chapitre III La mésaventure de Passepartout

Le lendemain du départ de Suez, le 10 octobre. Passepartout rencontra Fix et leurs conversations reprirent.

– Vous connaissez l'Inde monsieur Fix ? demanda Passepartout.

– Mais…oui…, répondit Fix. C'est un pays curieux avec ses mosquées, ses minarets, ses temples, ses fakirs, ses pagodes, ses tigres, ses serpents et ses danseuses sacrées. Aurez-vous le temps de visiter le pays ?

– Je l'espère, répondit Passepartout. Toute cette gymnastique cessera à Bombay, vous verrez.

– Comment va monsieur Fogg ? interrogea Fix. Je ne le vois jamais sur le pont. Peut-être qu'il cache une mission secrète.

– Il va très bien monsieur, dit Passepartout. Écoutez, je l'avoue, cela ne m'intéresse pas.

Le paquebot avançait et le port de Moka apparaissait dans sa ceinture de murailles. Au loin, on voyait les champs de caféiers. La ville ressemblait à une énorme demi-tasse. La nuit suivante, le Mongolia franchit le détroit Bab-el-Mandeb, « la porte des larmes ». Le lendemain ils firent escale quatre heures à Steamer Point pour se réapprovisionner de combustible.

Le 15 octobre, à Aden, Mr. Fogg et son domestique descendirent à terre pour faire viser le passeport. Fogg remonta à bord et Passepartout flâna. À six heures du soir, le Mongolia repartit et le 20 octobre il arriva à Bombay deux jours avant la date prévue. Fogg inscrivit son itinéraire dans son carnet.

Le train de Calcutta partait à 22h précises et Fogg demanda à Passepartout d'aller faire quelques courses pendant que lui-même allait vers le bureau des passeports. Fogg ne visitait rien, ni l'hôtel de ville, ni la magnifique bibliothèque, ni les forts, ni les bazars, ni les mosquées… Non ! Rien. En sortant du bureau des passeports il alla dîner à la gare.

Fix aussi avait débarqué et couru chez le directeur de la police de Bombay. Aucun mandat d'arrêt n'était arrivé et Fix resta fort déconcerté. Il décida de ne pas perdre de vue son succès mais Fogg n'avait aucune intention de séjourner à Bombay !

Par contre Passepartout se promenait dans la ville au milieu d'une grande foule qui célébrait une sorte de carnaval religieux avec processions et divertissements. Malheureusement, sa curiosité allait risquer de compromettre le voyage de son maître. Passant devant l'admirable pagode de Malebar Hill, un édifice religieux bouddhique, il décida d'entrer pour la visiter.

Il ignorait deux choses : d'abord que l'entrée de certaines pagodes indoues est interdite aux chrétiens, et ensuite que les croyants eux-mêmes ne peuvent y entrer sans avoir laissé leurs chaussures à la porte.

Passepartout entra avec ses chaussures et trois prêtres se précipitèrent sur lui pour les lui arracher. Pendant qu'ils le rouaient de coups et hurlaient, le Français réussit à se relever, renversa ses adversaires et s'élança hors de la pagode.

Quelques minutes avant le départ du train, Passepartout arrivait à la gare sans chapeau, pieds nus, ayant perdu ses courses dans la bagarre. Quand il rejoignit son maître, il lui raconta sa mésaventure.

– J'espère que cela ne vous arrivera plus, répondit simplement Phileas Fogg en s'asseyant dans le wagon.

Fix allait monter dans un autre wagon mais, ayant tout entendu, il modifia son projet de départ.

– Non, je reste, se dit-il. Un délit commis sur le territoire indien… Je tiens mon homme !

La locomotive lança un sifflet vigoureux et le train disparut dans la nuit, à l'heure prévue. Passepartout occupait le même compartiment que son maître et un troisième voyageur occupait la place opposée. C'était le brigadier général sir Francis Cromarty, l'un des joueurs de whist pendant la traversée de Suez à Bombay. Phileas Fogg lui avait raconté son projet de voyage autour du monde. Le brigadier avait trouvé ce pari une excentricité sans but utile.

Pendant que le train s'engageait dans les montagnes, les deux hommes échangeaient quelques paroles au sujet de la mésaventure de Passepartout qui dormait entortillé dans une couverture.

– Le gouvernement anglais est très sévère pour ce genre de délit, dit sir Francis Cromatry. Il tient à ce que l'on respecte les coutumes religieuses des Indous, et si votre domestique avait été fait prisonnier…

– Il aurait été condamné et il aurait subi sa peine, continua Fogg, puis il serait revenu en Europe. Je ne vois pas en quoi cela aurait pu me retarder !

La conversation tomba. Le train arriva à Burhampour et Passepartout s'y acheta une paire de babouches. Il est opportun de raconter quelles pensées il avait en tête : jusqu'à son arrivée à Bombay, il croyait que le voyage se terminerait là. Mais maintenant que le train filait à toute vapeur à travers l'Inde, il changeait d'avis, prenait au sérieux les projets de son maître et croyait au pari. Il apparaissait plus inquiet que lui et comptait les jours.

Au hameau de Kolby, le conducteur du train fit descendre les voyageurs. Le chemin de fer n'étant pas terminé il fallait continuer le voyage autrement pour arriver à Allahabad et prendre ainsi le train pour Calcutta. Sir Francis Comatry était furieux et Passepartout aurait volontiers assommé le conducteur.

– Monsieur Fogg, il s'agit d'un retard préjudiciable à vos intérêts, dit sir Francis.

– Non sir Francis, cela était prévu. Je savais que tôt ou tard un obstacle surgirait sur la route. Rien n'est compromis, j'ai deux jours d'avance à sacrifier. Un bateau part de Calcutta pour Hong-Kong le 25 à midi. Nous arriverons à temps.

La plupart des voyageurs connaissaient cette interruption de la voie et en descendant du train ils s'étaient jetés sur des véhicules de toutes sortes : des charrettes traînées par des zébus, des chars de voyage qui ressemblaient à des pagodes, des poneys… Mr. Fogg et sir Francis ne trouvèrent rien mais Passepartout trouva la solution.

– Monsieur, je crois que j'ai trouvé un moyen de transport, dit-il à Fogg.

– Lequel ? répondit son maître.

– Un Indien qui vit près d'ici possède un éléphant qui s'appelle Kiouni, ajouta Passepartout.

– Allons voir l'éléphant, dit Fogg.

Mais les éléphants sont chers en Inde et lorsque Mr. Fogg demanda à l'Indien s'il voulait lui louer le sien, l'Indien refusa net. Fogg insistait en offrant un prix exorbitant mais l'Indien ne se laissait pas tenter. La somme importante faisait bondir Passepartout.

Fogg, sans s'agiter en aucune façon, proposa alors à l'Indien de lui acheter son éléphant en lui offrant d'abord mille livres mais ce dernier ne voulait pas vendre ! Finalement, à deux mille livres, l'Indien accepta. Passepartout était pâle d'émotion.

L'affaire conclue, il ne restait qu'à trouver un guide. Un jeune Parsi, un indien originaire de la Perse, offrit ses services. Mr. Fogg lui promit une belle somme d'argent. On apporta l'éléphant et on l'équipa tout de suite. Le Parsi couvrit le dos de l'éléphant et mit de chaque côté deux cacolets peu confortables, c'est-à-dire deux espèces de sièges.

Phileas Fogg sortit des billets de banque de son sac pour payer l'Indien… on aurait dit qu'il arrachait les entrailles de Passepartout ! Puis il proposa à sir Francis Cromatry de l'accompagner à la gare d'Allahabad. Le brigadier accepta et on alla acheter des vivres à Kolby. Sir Francis et Phileas Fogg s'assirent dans les cacolets et Passepartout se mit à califourchon entre les deux. Le Parsi monta sur le cou de l'éléphant qui s'enfonça dans la forêt épaisse.

Chapitre III La mésaventure de Passepartout Kapitel III Passepartouts Missgeschick Chapter III Passepartout's misadventure Capítulo III La desventura de Picaporte Capitolo III La disavventura di Passepartout 第三章 パスパルトゥーの不運 Hoofdstuk III De tegenspoed van Passepartout Rozdział III Nieszczęśliwy wypadek Passepartout Capítulo III A desventura de Passepartout Глава III Злоключения Пассепарту Kapitel III Passepartouts missöde Bölüm III Passepartout'nun yanlış macerası 第三章 路路通的不幸遭遇 第三章 路路通的不幸遭遇

Le lendemain du départ de Suez, le 10 octobre. Am Tag nach der Abreise aus Suez, am 10. Oktober. Passepartout rencontra Fix et leurs conversations reprirent. Passepartout traf Fix und ihre Gespräche wurden fortgesetzt.

– Vous connaissez l'Inde monsieur Fix ? - Kennen Sie sich in Indien aus Herr Fix? demanda Passepartout. fragte Passepartout.

– Mais…oui…, répondit Fix. - Aber... ja...", antwortete Fix. C'est un pays curieux avec ses mosquées, ses minarets, ses temples, ses fakirs, ses pagodes, ses tigres, ses serpents et ses danseuses sacrées. Es ist ein kurioses Land mit Moscheen, Minaretten, Tempeln, Fakiren, Pagoden, Tigern, Schlangen und heiligen Tänzerinnen. Aurez-vous le temps de visiter le pays ? Werden Sie genügend Zeit haben, um das Land zu besuchen?

– Je l'espère, répondit Passepartout. - Das hoffe ich", antwortete Passepartout. Toute cette gymnastique cessera à Bombay, vous verrez. All diese Gymnastik wird in Bombay aufhören, Sie werden sehen.

– Comment va monsieur Fogg ? - Wie geht es Herrn Fogg? interrogea Fix. Je ne le vois jamais sur le pont. Ich sehe ihn nie auf der Brücke. Peut-être qu'il cache une mission secrète. Vielleicht verbirgt er eine geheime Mission.

– Il va très bien monsieur, dit Passepartout. - Es geht ihm sehr gut, Herr", sagte Passepartout. Écoutez, je l'avoue, cela ne m'intéresse pas. Hören Sie, ich gebe zu, dass mich das nicht interessiert.

Le paquebot avançait et le port de Moka apparaissait dans sa ceinture de murailles. Der Dampfer fuhr vorwärts und der Hafen von Moka tauchte in seinem Mauergürtel auf. Au loin, on voyait les champs de caféiers. In der Ferne sah man die Felder mit den Kaffeebäumen. La ville ressemblait à une énorme demi-tasse. Die Stadt sah aus wie eine riesige halbe Tasse. La nuit suivante, le __Mongolia__ franchit le détroit Bab-el-Mandeb, « la porte des larmes ». In der folgenden Nacht durchquert die Mongolia die Meerenge Bab-el-Mandeb, das "Tor der Tränen". Le lendemain ils firent escale quatre heures à Steamer Point pour se réapprovisionner de combustible. Am nächsten Tag legten sie vier Stunden in Steamer Point an, um sich mit Brennstoff zu versorgen.

Le 15 octobre, à Aden, Mr. Fogg et son domestique descendirent à terre pour faire viser le passeport. Am 15. Oktober gingen Herr Fogg und sein Diener in Aden an Land, um den Pass abstempeln zu lassen. Fogg remonta à bord et Passepartout flâna. Fogg ging wieder an Bord und Passepartout schlenderte weiter. À six heures du soir, le __Mongolia__ repartit et le 20 octobre il arriva à Bombay deux jours avant la date prévue. Um sechs Uhr abends legte die Mongolia wieder ab und kam am 20. Oktober zwei Tage früher als geplant in Bombay an. Fogg inscrivit son itinéraire dans son carnet. Fogg trug seine Route in sein Notizbuch ein.

Le train de Calcutta partait à 22h précises et Fogg demanda à Passepartout d'aller faire quelques courses pendant que lui-même allait vers le bureau des passeports. Der Zug nach Kalkutta fuhr pünktlich um 22 Uhr ab und Fogg bat Passepartout, ein paar Besorgungen zu machen, während er selbst zum Passamt ging. Fogg ne visitait rien, ni l'hôtel de ville, ni la magnifique bibliothèque, ni les forts, ni les bazars, ni les mosquées… Non ! Fogg besuchte nichts, nicht das Rathaus, nicht die prächtige Bibliothek, nicht die Forts, nicht die Basare, nicht die Moscheen ... Nein! Rien. Nichts. En sortant du bureau des passeports il alla dîner à la gare. Als er das Passamt verließ, ging er zum Bahnhof, um dort zu Abend zu essen.

Fix aussi avait débarqué et couru chez le directeur de la police de Bombay. Auch Fix war von Bord gegangen und zum Polizeidirektor von Bombay gelaufen. Aucun mandat d'arrêt n'était arrivé et Fix resta fort déconcerté. Es war kein Haftbefehl eingetroffen und Fix war ziemlich verwirrt. Il décida de ne pas perdre de vue son succès mais Fogg n'avait aucune intention de séjourner à Bombay ! Er beschloss, seinen Erfolg nicht aus den Augen zu verlieren, aber Fogg hatte nicht die Absicht, sich in Bombay aufzuhalten! Hij besloot zijn succes niet uit het oog te verliezen, maar Fogg was niet van plan om in Bombay te blijven!

Par contre Passepartout se promenait dans la ville au milieu d'une grande foule qui célébrait une sorte de carnaval religieux avec processions et divertissements. Passepartout hingegen spazierte durch die Stadt inmitten einer großen Menschenmenge, die eine Art religiösen Karneval mit Prozessionen und Unterhaltung feierte. Malheureusement, sa curiosité allait risquer de compromettre le voyage de son maître. Leider würde seine Neugierde die Reise seines Herrn gefährden. Passant devant l'admirable pagode de Malebar Hill, un édifice religieux bouddhique, il décida d'entrer pour la visiter. Als er an der bewundernswerten Malebar Hill Pagode, einem religiösen buddhistischen Gebäude, vorbeikam, beschloss er, hineinzugehen und sie zu besichtigen.

Il ignorait deux choses : d'abord que l'entrée de certaines pagodes indoues est interdite aux chrétiens, et ensuite que les croyants eux-mêmes ne peuvent y entrer sans avoir laissé leurs chaussures à la porte. Er wusste zwei Dinge nicht: erstens, dass Christen der Zutritt zu einigen indischen Pagoden verboten ist, und zweitens, dass die Gläubigen selbst diese nicht betreten dürfen, ohne ihre Schuhe an der Tür abzustellen.

Passepartout entra avec ses chaussures et trois prêtres se précipitèrent sur lui pour les lui arracher. Passepartout kam mit seinen Schuhen herein und drei Priester stürzten auf ihn zu, um sie ihm abzunehmen. Pendant qu'ils le rouaient de coups et hurlaient, le Français réussit à se relever, renversa ses adversaires et s'élança hors de la pagode. Während sie ihn verprügelten und anschrieen, gelang es dem Franzosen, sich aufzurichten, seine Gegner umzuwerfen und aus der Pagode zu rennen. Terwijl ze op hem sloegen en schreeuwden, wist de Fransman overeind te komen, sloeg zijn tegenstanders neer en rende de pagode uit.

Quelques minutes avant le départ du train, Passepartout arrivait à la gare sans chapeau, pieds nus, ayant perdu ses courses dans la bagarre. Einige Minuten vor der Abfahrt des Zuges kam Passepartout ohne Hut und barfuß am Bahnhof an, da er seine Einkäufe in der Schlägerei verloren hatte. Quand il rejoignit son maître, il lui raconta sa mésaventure. Als er zu seinem Herrn kam, erzählte er ihm von seinem Missgeschick.

– J'espère que cela ne vous arrivera plus, répondit simplement Phileas Fogg en s'asseyant dans le wagon. - Ich hoffe, dass Ihnen das nicht noch einmal passiert", antwortete Phileas Fogg schlicht und setzte sich in den Waggon.

Fix allait monter dans un autre wagon mais, ayant tout entendu, il modifia son projet de départ. Fix wollte in einen anderen Waggon steigen, aber als er alles mitbekommen hatte, änderte er seinen ursprünglichen Plan. Fix wilde net in een andere wagon stappen, maar toen hij alles had gehoord, veranderde hij zijn oorspronkelijke plan.

– Non, je reste, se dit-il. - Nein, ich bleibe", sagte er zu sich selbst. - Nee, ik blijf, dacht hij. Un délit commis sur le territoire indien… Je tiens mon homme ! Ein Vergehen, das auf indischem Territorium begangen wurde... Ich habe meinen Mann! Een overtreding begaan op Indiaans grondgebied... Ik heb mijn man!

La locomotive lança un sifflet vigoureux et le train disparut dans la nuit, à l'heure prévue. Die Lokomotive stieß einen kräftigen Pfiff aus und der Zug verschwand pünktlich in der Nacht. Passepartout occupait le même compartiment que son maître et un troisième voyageur occupait la place opposée. Passepartout saß im selben Abteil wie sein Herr und ein dritter Reisender belegte den gegenüberliegenden Platz. C'était le brigadier général sir Francis Cromarty, l'un des joueurs de whist pendant la traversée de Suez à Bombay. Es war der Brigadegeneral Sir Francis Cromarty, einer der Whist-Spieler während der Überfahrt von Suez nach Bombay. Phileas Fogg lui avait raconté son projet de voyage autour du monde. Phileas Fogg hatte ihm von seinem Plan erzählt, um die Welt zu reisen. Le brigadier avait trouvé ce pari une excentricité sans but utile. Der Brigadier hatte diese Wette für eine Exzentrik ohne nützlichen Zweck gehalten. De brigadier vond deze weddenschap een excentriciteit zonder nuttig doel.

Pendant que le train s'engageait dans les montagnes, les deux hommes échangeaient quelques paroles au sujet de la mésaventure de Passepartout qui dormait entortillé dans une couverture. Während der Zug in die Berge fuhr, wechselten die beiden Männer einige Worte über das Missgeschick von Passepartout, der in eine Decke gewickelt schlief. Terwijl de trein zich een weg door de bergen baande, wisselden de twee mannen een paar woorden over Passepartouts ongeluk om in een deken gewikkeld te slapen.

– Le gouvernement anglais est très sévère pour ce genre de délit, dit sir Francis Cromatry. - Die englische Regierung ist bei solchen Vergehen sehr streng", sagte Sir Francis Cromatry. - De Engelse overheid is erg streng als het gaat om dit soort overtredingen," zegt Sir Francis Cromatry. Il tient à ce que l'on respecte les coutumes religieuses des Indous, et si votre domestique avait été fait prisonnier… Er legt Wert darauf, dass die religiösen Bräuche der Inder respektiert werden, und wenn Ihr Diener gefangen genommen worden wäre... Hij wil dat we de religieuze gebruiken van de Hindoes respecteren, en als uw bediende gevangen was genomen...

– Il aurait été condamné et il aurait subi sa peine, continua Fogg, puis il serait revenu en Europe. - Er wäre verurteilt worden und hätte seine Strafe abgesessen", fuhr Fogg fort, "und dann wäre er nach Europa zurückgekehrt. - Hij zou zijn veroordeeld en zijn straf hebben uitgezeten," vervolgde Fogg, "en daarna zijn teruggekeerd naar Europa. Je ne vois pas en quoi cela aurait pu me retarder ! Ich weiß nicht, inwiefern mich das aufgehalten hätte! Ik snap niet hoe dat me heeft kunnen vertragen!

La conversation tomba. Das Gespräch fiel ab. Het gesprek viel stil. Le train arriva à Burhampour et Passepartout s'y acheta une paire de babouches. Der Zug kam in Burhampour an und Passepartout kaufte sich dort ein Paar Babuschen. De trein kwam aan in Burhampour en Passepartout kocht een paar babouches. Il est opportun de raconter quelles pensées il avait en tête : jusqu'à son arrivée à Bombay, il croyait que le voyage se terminerait là. Es ist angebracht, zu erzählen, welche Gedanken er im Kopf hatte: Bis zu seiner Ankunft in Bombay glaubte er, dass die Reise dort enden würde. Het is de moeite waard om te vertellen wat er door zijn hoofd ging: totdat hij in Bombay aankwam, dacht hij dat zijn reis daar zou eindigen. Mais maintenant que le train filait à toute vapeur à travers l'Inde, il changeait d'avis, prenait au sérieux les projets de son maître et croyait au pari. Aber jetzt, wo der Zug mit Volldampf durch Indien raste, änderte er seine Meinung, nahm die Pläne seines Herrn ernst und glaubte an die Wette. Maar nu de trein door India raasde, veranderde hij van gedachten, nam de plannen van zijn meester serieus en geloofde in de weddenschap. Il apparaissait plus inquiet que lui et comptait les jours. Er erschien besorgter als er selbst und zählte die Tage. Hij zag er bezorgder uit dan hij was en telde de dagen.

Au hameau de Kolby, le conducteur du train fit descendre les voyageurs. Im Weiler Kolby ließ der Zugführer die Reisenden aussteigen. Bij het gehucht Kolby liet de machinist de passagiers uitstappen. Le chemin de fer n'étant pas terminé il fallait continuer le voyage autrement pour arriver à Allahabad et prendre ainsi le train pour Calcutta. Da die Eisenbahn noch nicht fertiggestellt war, musste die Reise auf andere Weise fortgesetzt werden, um nach Allahabad zu gelangen und so den Zug nach Kalkutta zu erreichen. Omdat de spoorweg nog niet klaar was, moest de reis op een andere manier worden voortgezet om Allahabad te bereiken en de trein naar Calcutta te nemen. Sir Francis Comatry était furieux et Passepartout aurait volontiers assommé le conducteur. Sir Francis Comatry war wütend und Passepartout hätte den Fahrer am liebsten niedergeschlagen. Sir Francis Comatry was woedend en Passepartout had de bestuurder graag bewusteloos geslagen.

– Monsieur Fogg, il s'agit d'un retard préjudiciable à vos intérêts, dit sir Francis. - Herr Fogg, es handelt sich um eine Verzögerung, die Ihren Interessen abträglich ist", sagte Sir Francis. - Meneer Fogg, deze vertraging schaadt uw belangen," zei Sir Francis.

– Non sir Francis, cela était prévu. - Nein, Sir Francis, das war geplant. - Nee, Sir Francis, dat was het plan. Je savais que tôt ou tard un obstacle surgirait sur la route. Ich wusste, dass früher oder später ein Hindernis auf der Straße auftauchen würde. Ik wist dat er vroeg of laat een obstakel in de weg zou staan. Rien n'est compromis, j'ai deux jours d'avance à sacrifier. Nichts ist gefährdet, ich habe zwei Tage Vorsprung, die ich opfern muss. Niets komt in gevaar, ik heb twee dagen om op te offeren. Un bateau part de Calcutta pour Hong-Kong le 25 à midi. Ein Schiff fährt am 25. um 12 Uhr mittags von Kalkutta nach Hongkong. Op de 25e vertrekt er 's middags een boot van Calcutta naar Hong Kong. Nous arriverons à temps. Wir werden rechtzeitig ankommen. We zijn er ruim op tijd.

La plupart des voyageurs connaissaient cette interruption de la voie et en descendant du train ils s'étaient jetés sur des véhicules de toutes sortes : des charrettes traînées par des zébus, des chars de voyage qui ressemblaient à des pagodes, des poneys… Mr. Fogg et sir Francis ne trouvèrent rien mais Passepartout trouva la solution. Die meisten Reisenden kannten diese Unterbrechung der Strecke und als sie aus dem Zug stiegen, hatten sie sich auf die verschiedensten Fahrzeuge gestürzt: Karren, die von Zebus gezogen wurden, Reisewagen, die wie Pagoden aussahen, Ponys... Mr. Fogg und Sir Francis fanden nichts, aber Passepartout fand die Lösung. De meeste reizigers wisten van deze onderbreking in de lijn en toen ze uit de trein stapten stortten ze zich op allerlei soorten voertuigen: karren getrokken door zeboe's, reiswagens die eruitzagen als pagodes, pony's... Mr. Fogg en Sir Francis konden niets vinden, maar Passepartout vond de oplossing.

– Monsieur, je crois que j'ai trouvé un moyen de transport, dit-il à Fogg. - Sir, ich glaube, ich habe eine Transportmöglichkeit gefunden", sagte er zu Fogg. - Meneer, ik denk dat ik een transportmiddel heb gevonden," zei hij tegen Fogg.

– Lequel ? - Welche? - Welke? répondit son maître. antwortete sein Meister. antwoordde zijn meester.

– Un Indien qui vit près d'ici possède un éléphant qui s'appelle Kiouni, ajouta Passepartout. - Ein Indianer, der hier in der Nähe lebt, besitzt einen Elefanten namens Kiouni", fügte Passepartout hinzu. - Een Indiaan die hier vlakbij woont heeft een olifant die Kiouni heet," voegde Passepartout eraan toe.

– Allons voir l'éléphant, dit Fogg. - Laten we naar de olifant gaan kijken," zei Fogg.

Mais les éléphants sont chers en Inde et lorsque Mr. Fogg demanda à l'Indien s'il voulait lui louer le sien, l'Indien refusa net. Aber Elefanten sind in Indien teuer und als Mr. Fogg den Inder fragte, ob er ihm seinen Elefanten vermieten wolle, lehnte der Inder entschieden ab. Maar olifanten zijn duur in India en toen Mr. Fogg de Indiër vroeg of hij hem de zijne wilde verhuren, weigerde de Indiër botweg. Fogg insistait en offrant un prix exorbitant mais l'Indien ne se laissait pas tenter. Fogg bestand darauf, einen überhöhten Preis zu bieten, aber der Inder ließ sich nicht verleiten. Fogg stond erop en bood een exorbitante prijs, maar de Indiër liet zich niet verleiden. La somme importante faisait bondir Passepartout. Die hohe Summe ließ Passepartout aufspringen. Het grote bedrag deed Passepartout opspringen.

Fogg, sans s'agiter en aucune façon, proposa alors à l'Indien de lui acheter son éléphant en lui offrant d'abord mille livres mais ce dernier ne voulait pas vendre ! Fogg, ohne sich in irgendeiner Weise zu erregen, schlug dem Inder daraufhin vor, ihm seinen Elefanten abzukaufen, indem er ihm zunächst tausend Pfund bot, aber der Inder wollte nicht verkaufen! Fogg stelde toen, zonder zich ook maar iets aan te trekken, aan de Indiaan voor om zijn olifant van hem te kopen en bood hem eerst duizend pond, maar die wilde niet verkopen! Finalement, à deux mille livres, l'Indien accepta. Schließlich, bei zweitausend Pfund, nahm der Inder an. Passepartout était pâle d'émotion. Passepartout war blass vor Aufregung. Passepartout was bleek van emotie.

L'affaire conclue, il ne restait qu'à trouver un guide. Als das Geschäft abgeschlossen war, musste nur noch ein Führer gefunden werden. Toen de deal rond was, moest er alleen nog een gids worden gevonden. Un jeune Parsi, un indien originaire de la Perse, offrit ses services. Ein junger Parsi, ein aus Persien stammender Inder, bot seine Dienste an. Een jonge Parsi, een Indiër die oorspronkelijk uit Perzië kwam, bood zijn diensten aan. Mr. Fogg lui promit une belle somme d'argent. Herr Fogg versprach ihm eine schöne Summe Geld. Mr. Fogg beloofde hem een mooie som geld. On apporta l'éléphant et on l'équipa tout de suite. Man brachte den Elefanten und rüstete ihn sofort aus. De olifant werd binnengebracht en meteen uitgerust. Le Parsi couvrit le dos de l'éléphant et mit de chaque côté deux cacolets peu confortables, c'est-à-dire deux espèces de sièges. Der Parsi bedeckte den Rücken des Elefanten und stellte auf jeder Seite zwei unbequeme Kakolets, d. h. zwei Arten von Sitzgelegenheiten, auf. De Parsi bedekte de rug van de olifant en plaatste twee ongemakkelijke cacolets, of zitplaatsen, aan weerszijden.

Phileas Fogg sortit des billets de banque de son sac pour payer l'Indien… on aurait dit qu'il arrachait les entrailles de Passepartout ! Phileas Fogg holte Geldscheine aus seiner Tasche, um den Inder zu bezahlen... es sah aus, als würde er Passepartout die Eingeweide herausreißen! Phileas Fogg haalde bankbiljetten uit zijn tas om de Indiaan te betalen... het was alsof hij Passepartouts ingewanden eruit scheurde! Puis il proposa à sir Francis Cromatry de l'accompagner à la gare d'Allahabad. Dann schlug er Sir Francis Cromatry vor, ihn zum Bahnhof von Allahabad zu begleiten. Toen bood hij aan om Sir Francis Cromatry te vergezellen naar het station van Allahabad. Le brigadier accepta et on alla acheter des vivres à Kolby. Der Brigadier stimmte zu und wir gingen nach Kolby, um Lebensmittel zu kaufen. Sir Francis et Phileas Fogg s'assirent dans les cacolets et Passepartout se mit à califourchon entre les deux. Sir Francis und Phileas Fogg setzten sich in die Cacolets und Passepartout setzte sich rittlings zwischen die beiden. Sir Francis en Phileas Fogg gingen in de cacoletten zitten en Passepartout zat tussen hen in. Le Parsi monta sur le cou de l'éléphant qui s'enfonça dans la forêt épaisse. Der Parsi stieg auf den Hals des Elefanten, der in den dichten Wald hineinritt. De Parsi klom op de nek van de olifant en deze dook het dichte bos in.