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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 25 octobre 2017

Journal en français facile 25 octobre 2017

Sébastien Duhamel : RFI, il est 22 heures ici à Paris, 20 heures en temps universel.

Bonsoir et bienvenue dans votre journal en Français facile. A mes côtés, Zéphyrin Kouadio qui me rejoindra pour le présenter. Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Sébastien, bonsoir à tous !

SD : Et à la une ce soir, ce nouveau décret signé par l'administration américaine.

Washington va suspendre pour un certain temps les procédures d'admission des réfugiés provenant de onze pays différents. Dans le même temps, les États-Unis rouvrent leurs portes à d'autres réfugiés. Nous verrons cette mesure en détail dès le début de ce journal. Le Secrétaire d'État américain Rex Tillerson était en visite en Inde aujourd'hui, dans la capitale économique. La lutte anti-terroriste et le dossier pakistanais ont notamment été évoqués... L'Union européenne tranchera plus tard le sort du glyphosate. Faute d'un consensus, d'une position suffisamment partagée par les États membres de l'Union, l'avenir de cet herbicide controversé reste donc, pour le moment, en suspens. Et puis une page culture également dans ce journal. Une page naturellement consacrée à cette légende de la musique qui nous a quittés aujourd'hui. Le pianiste et chanteur américain Fats Domino est mort à l'âge de 89 ans. -----

ZK : Et on commence Sébastien avec les États-Unis qui vont donc suspendre, temporairement, les procédures d'admission des réfugiés originaires de onze pays, jugés à risque.

SD : En janvier, ce qu'on appelle en anglais le « travel-ban » de Donald Trump avait fait couler beaucoup d'encre.

Il permettait notamment aux autorités américaines de bloquer l'accès du territoire américain aux ressortissants de six pays. Aujourd'hui, les États-Unis rouvrent ainsi leurs portes aux réfugiés, sauf pour 11 états. C'est ce qu'a indiqué aujourd'hui la Maison-Blanche. On fait le point sur les changements à attendre après ce nouveau décret avec Victor Zammit. Par rapport aux précédents, il n'y a pas de virage à 180 degrés.

Alors oui, le système d'admission des réfugiés est relancé - nous ne sommes plus dans une interdiction quasi totale comme ça avait été le cas -, mais la philosophie reste à peu près la même : à savoir limiter le flux d'étrangers admis aux États-Unis pour des raisons de sécurité. Cette limitation passe par trois choses : d'abord, renforcer la vérification des demandes d'asile. Les services américains de l'immigration mèneront une étude plus approfondie sur l'utilisation des réseaux sociaux et les historiques de connexion des demandeurs d'asile. Ensuite, cette limitation passe par une coupe importante dans le nombre d'admissions. Obama avait fixé la limite à 110.000 réfugiés pour 2017, Trump l'avait divisée par deux dès son arrivée. Aujourd'hui, elle descend à 45.000. Enfin, et c'est sans aucun doute ce point qui fera le plus polémique : 11 pays sont interdits de territoire pour une durée de 90 jours. L'administration américaine a refusé de les énumérer, mais, selon les ONG, à part la Corée du Nord, il s'agirait uniquement de pays à majorité musulmane. Pourtant, c'est précisément de ces pays-là que provenaient près de la moitié des réfugiés acceptés en 2017 : surtout de Syrie, d'Irak, d'Iran et de Somalie. SD : Victor Zammit.

ZK : Donald Trump, le président américain a téléphoné au chef de l'État chinois aujourd'hui.

SD : Oui, un appel téléphonique rapporté par la Maison-Blanche après que Xi Jinping a été reconduit pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du Parti communiste chinois et, donc, du pays.

Xi Jinping qui assoit ainsi encore un peu son pouvoir, car, au sein du nouveau Comité Permanent du Politbureau, la plus haute instance du parti État, il ne sera désormais entouré que de proches alliés. ZK : Rex Tillerson était, lui, en Inde aujourd'hui.

SD : Le secrétaire d'État américain effectuait une visite officielle à New Delhi, après un déplacement en Afghanistan et un passage au Pakistan hier.

Le Pakistan qui fermerait les yeux sur les agissements de certains groupes extrémistes implantés sur son territoire, à en croire Rex Tillerson. Aux côtés de Sushma Swaraj, la ministre indienne des Affaires étrangères, le secrétaire d'État américain a affirmé que les États-Unis continueront la lutte anti-terorriste aux côtés de l'Inde. Ce sont donc des enjeux sécuritaires qui unissent les deux pays, mais, par la même, des enjeux économiques aussi. À New Delhi, les précisions de Sébastien Farcis... Les États-Unis se sont rapprochés de l'Inde sous l'administration de Barack Obama.

Cette relation s'annonce encore plus chaleureuse sous Donald Trump, qui veut faire de New Delhi son principal allié régional. Il faut dire que Washington mène une guerre froide à la Chine sur les questions commerciales et s'inquiète de l'expansion de Pékin vers l'Europe par sa nouvelle Route de la soie. L'Inde est également, comme les États-Unis, très impliquée en Afghanistan. Enfin, Washington durcit le ton envers le Pakistan, qu'il accuse maintenant d'héberger des terroristes. Les États-Unis viennent donc d'accepter le principe de vendre 22 drones militaires de surveillance à l'Inde, appelé Guardian. Rex Tillerson, secrétaire d'État américain :"Nous sommes disposés et capables de fournir à l'Inde des technologies avancées pour la modernisation de son armée. Cela inclut les offres ambitieuses de la part des industries américaines concernant les chasseurs F16 et F 18. Les Eetats-Unis vont continuer à épauler l'Inde dans la lutte contre le terrorisme. Et nous ne tolérerons pas la présence de sanctuaire pour les terroristes. " Des divergences existent cependant entre les deux démocraties, concernant l'Iran par exemple, que Washington voudrait isoler, alors que ce pays que devenu un important fournisseur de pétrole pour l'Inde. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI. ZK : C'est sa première tournée sur le continent africain...

SD : L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU - l'Organisation des Nations-Unies - Nikki Haley, était aujourd'hui au Soudan du Sud et ses mots étaient forts : « Nous sommes déçus par ce que nous voyons.

Nous pensions avoir investi en faveur d'une société juste et libre où la population serait en sécurité, et le Soudan du Sud est tout l'opposé de ça. » Ce sont donc les mots que Nikki Haley a prononcés après avoir rencontré le président Salva Kiir à Juba. Nikki Haley qui était en début de semaine en Éthiopie, elle doit ensuite se rendre en République démocratique du Congo. ZK : L'avenir du glyphosate n'a pas été décidé aujourd'hui à Bruxelles.

SD : Les experts, représentant les États membres de l'Union européenne, devaient voter en faveur ou non du renouvellement de la licence d'utilisation de cet herbicide controversé.

Hier, le parlement européen, lors d'un vote consultatif, avait appelé à la disparition de ce produit d'ici cinq ans. Mais aujourd'hui, les désaccords étaient trop importants et, face à un risque de vote négatif, la Commission européenne a donc repoussé la consultation à une date ultérieure. Les explications de Pierre Bénazet. Les 28 experts du comité permanent pour les végétaux et les aliments ont procédé, à l'ouverture de leur réunion, à un premier tour de table, et leur vote n'a pas permis de dégager une majorité.

Pour emporter la décision, il faut réunir 55% des États qui doivent représenter 65% de la population européenne. L'Allemagne, avec ses 80 millions d'habitants, s'est abstenue et si seize États ont voté en faveur du renouvellement de la licence, dix Etats emmenés par la France, l'Italie et l'Autriche ont voté contre. Mais aucun de ces deux camps n'a réussi à rassembler plus qu'une minorité de blocage. La décision est donc reportée et la Commission européenne veut organiser une nouvelle réunion rapidement, avant la fin de la licence actuelle qui arrive à échéance le 31 décembre. D'ici là, les deux camps vont devoir intensifier leurs efforts diplomatiques pour convaincre d'autres pays de les rejoindre. Le temps presse, car, faute de majorité claire dans un sens ou dans l'autre, la Commission n'a d'autre choix que de prolonger le statu quo, c'est-à-dire décider de sa propre autorité de renouveler la licence du glyphosate. Pierre Bénazet, Bruxelles, RFI. ZK : Le président catalan, l'indépendantiste Carles Puigdemont, ne se rendra pas devant le sénat espagnol demain.

SD : C'est en tout cas ce qu'affirme désormais un des porte-parole du gouvernement régional catalan alors que des bruits inverses circulaient plus tôt.

Et cela alors que le gouvernement espagnol a enclenché le processus de mise sous tutelle de la Catalogne, il manque le feu vert du Sénat qui doit se pencher sur la question vendredi. ZK : Vous avez peut-être reconnu cette chanson, il s'agit de «So Long» interprétée par Fats Domino.

SD : Oui, Fats Domino, le célèbre pianiste et chanteur américain qui est mort aujourd'hui à l'âge de 89 ans.

C'est une véritable légende qui s'éteint : il restera dans l'esprit des Américains, et plus largement des amateurs des musiques, comme le père du Ryhth'n'Blues, comme l'un de ceux qui ont inspiré le rock'n'roll. Retour sa carrière exceptionnelle avec Éric de Salve. Ses notes de piano ont marqué l'histoire musicale.

Sa voix a influencé les plus grands noms, à commencer par celui d'Elvis Priesley. Le King avait d'ailleurs dit de lui qu'il était le véritable roi du rock'n'roll. Fats Domino était d'abord le roi du rythm'n'blues, cette musique issue de la souffrance des noirs aux États-Unis, dont s'est ensuite inspiré le rock des blancs dans les années 50. De John Lennon à Paul McCartney, les plus grandes légendes ont rendu hommage à son héritage en reprenant ses chansons. Antoine Domino junior, de son vrai nom, est né en 1928 à La Nouvelle-Orléans. Il découvre le gospel dans l'église où ses parents, ouvriers dans une plantation de sucre, l'emmènent chaque dimanche avec ses 7 frères et soeurs. Lui, travaille dès 11 ans à l'usine et apprend seul le piano sur un vieux gramophone familial. Trois ans plus tard, il commence à jouer dans les clubs de la New-Orleans. Cette ville dont il contribue à construire la renommée mondiale avec son nom de scène «Fats», attribué en raison de sa forte corpulence : plus de 100 kilos pour moins d'un mètre 60. Avec des titres comme Blueberry Hill, Aint it a shame ou encore Fat Man, Fats Domino a vendu plus 65 millions de disques et figure dans le classement officiel des rock of fame, parmi les 10 plus grands artistes du rock n roll. Eric De Salve, San Francisco, RFI. SD : Voilà, on dit donc adieu à Fats Domino.

Il est 22 heures 10 ici à Paris, 20 heures 10 en temps universel. Merci d'écouter RFI, et merci à Zéphyrin Kouadio d'avoir présenté ce journal avec moi.

Journal en français facile 25 octobre 2017 Journal en français facile October 25, 2017

Sébastien Duhamel : RFI, il est 22 heures ici à Paris, 20 heures en temps universel.

Bonsoir et bienvenue dans votre journal en Français facile. A mes côtés, Zéphyrin Kouadio qui me rejoindra pour le présenter. Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Sébastien, bonsoir à tous !

SD : Et à la une ce soir, ce nouveau décret signé par l’administration américaine.

Washington va suspendre pour un certain temps les procédures d’admission des réfugiés provenant de onze pays différents. Dans le même temps, les États-Unis rouvrent leurs portes à d’autres réfugiés. Nous verrons cette mesure en détail dès le début de ce journal. Le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson était en visite en Inde aujourd’hui, dans la capitale économique. La lutte anti-terroriste et le dossier pakistanais ont notamment été évoqués... L’Union européenne tranchera plus tard le sort du glyphosate. Faute d’un consensus, d’une position suffisamment partagée par les États membres de l’Union, l’avenir de cet herbicide controversé reste donc, pour le moment, en suspens. Et puis une page culture également dans ce journal. Une page naturellement consacrée à cette légende de la musique qui nous a quittés aujourd’hui. Le pianiste et chanteur américain Fats Domino est mort à l’âge de 89 ans. -----

ZK : Et on commence Sébastien avec les États-Unis qui vont donc suspendre, temporairement, les procédures d’admission des réfugiés originaires de onze pays, jugés à risque.

SD : En janvier, ce qu’on appelle en anglais le « travel-ban » de Donald Trump avait fait couler beaucoup d’encre.

Il permettait notamment aux autorités américaines de bloquer l’accès du territoire américain aux ressortissants de six pays. Aujourd’hui, les États-Unis rouvrent ainsi leurs portes aux réfugiés, sauf pour 11 états. C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui la Maison-Blanche. On fait le point sur les changements à attendre après ce nouveau décret avec Victor Zammit. Par rapport aux précédents, il n’y a pas de virage à 180 degrés.

Alors oui, le système d’admission des réfugiés est relancé - nous ne sommes plus dans une interdiction quasi totale comme ça avait été le cas -, mais la philosophie reste à peu près la même : à savoir limiter le flux d’étrangers admis aux États-Unis pour des raisons de sécurité. Cette limitation passe par trois choses : d’abord, renforcer la vérification des demandes d’asile. Les services américains de l’immigration mèneront une étude plus approfondie sur l’utilisation des réseaux sociaux et les historiques de connexion des demandeurs d’asile. Ensuite, cette limitation passe par une coupe importante dans le nombre d’admissions. Obama avait fixé la limite à 110.000 réfugiés pour 2017, Trump l’avait divisée par deux dès son arrivée. Aujourd’hui, elle descend à 45.000. Enfin, et c’est sans aucun doute ce point qui fera le plus polémique : 11 pays sont interdits de territoire pour une durée de 90 jours. L’administration américaine a refusé de les énumérer, mais, selon les ONG, à part la Corée du Nord, il s’agirait uniquement de pays à majorité musulmane. Pourtant, c’est précisément de ces pays-là que provenaient près de la moitié des réfugiés acceptés en 2017 : surtout de Syrie, d’Irak, d’Iran et de Somalie. SD : Victor Zammit.

ZK : Donald Trump, le président américain a téléphoné au chef de l’État chinois aujourd’hui.

SD : Oui, un appel téléphonique rapporté par la Maison-Blanche après que Xi Jinping a été reconduit pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du Parti communiste chinois et, donc, du pays.

Xi Jinping qui assoit ainsi encore un peu son pouvoir, car, au sein du nouveau Comité Permanent du Politbureau, la plus haute instance du parti État, il ne sera désormais entouré que de proches alliés. ZK : Rex Tillerson était, lui, en Inde aujourd’hui.

SD : Le secrétaire d’État américain effectuait une visite officielle à New Delhi, après un déplacement en Afghanistan et un passage au Pakistan hier.

Le Pakistan qui fermerait les yeux sur les agissements de certains groupes extrémistes implantés sur son territoire, à en croire Rex Tillerson. Aux côtés de Sushma Swaraj, la ministre indienne des Affaires étrangères, le secrétaire d’État américain a affirmé que les États-Unis continueront la lutte anti-terorriste aux côtés de l’Inde. Ce sont donc des enjeux sécuritaires qui unissent les deux pays, mais, par la même, des enjeux économiques aussi. À New Delhi, les précisions de Sébastien Farcis... Les États-Unis se sont rapprochés de l’Inde sous l’administration de Barack Obama.

Cette relation s’annonce encore plus chaleureuse sous Donald Trump, qui veut faire de New Delhi son principal allié régional. Il faut dire que Washington mène une guerre froide à la Chine sur les questions commerciales et s’inquiète de l’expansion de Pékin vers l’Europe par sa nouvelle Route de la soie. L’Inde est également, comme les États-Unis, très impliquée en Afghanistan. Enfin, Washington durcit le ton envers le Pakistan, qu’il accuse maintenant d’héberger des terroristes. Les États-Unis viennent donc d’accepter le principe de vendre 22 drones militaires de surveillance à l’Inde, appelé Guardian. Rex Tillerson, secrétaire d’État américain :"Nous sommes disposés et capables de fournir à l’Inde des technologies avancées pour la modernisation de son armée. Cela inclut les offres ambitieuses de la part des industries américaines concernant les chasseurs F16 et F 18. Les Eetats-Unis vont continuer à épauler l’Inde dans la lutte contre le terrorisme. Et nous ne tolérerons pas la présence de sanctuaire pour les terroristes. " Des divergences existent cependant entre les deux démocraties, concernant l’Iran par exemple, que Washington voudrait isoler, alors que ce pays que devenu un important fournisseur de pétrole pour l’Inde. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI. ZK : C’est sa première tournée sur le continent africain...

SD : L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU - l’Organisation des Nations-Unies - Nikki Haley, était aujourd’hui au Soudan du Sud et ses mots étaient forts : « Nous sommes déçus par ce que nous voyons.

Nous pensions avoir investi en faveur d’une société juste et libre où la population serait en sécurité, et le Soudan du Sud est tout l’opposé de ça. » Ce sont donc les mots que Nikki Haley a prononcés après avoir rencontré le président Salva Kiir à Juba. Nikki Haley qui était en début de semaine en Éthiopie, elle doit ensuite se rendre en République démocratique du Congo. ZK : L’avenir du glyphosate n’a pas été décidé aujourd’hui à Bruxelles.

SD : Les experts, représentant les États membres de l’Union européenne, devaient voter en faveur ou non du renouvellement de la licence d’utilisation de cet herbicide controversé.

Hier, le parlement européen, lors d’un vote consultatif, avait appelé à la disparition de ce produit d’ici cinq ans. Mais aujourd’hui, les désaccords étaient trop importants et, face à un risque de vote négatif, la Commission européenne a donc repoussé la consultation à une date ultérieure. Les explications de Pierre Bénazet. Les 28 experts du comité permanent pour les végétaux et les aliments ont procédé, à l’ouverture de leur réunion, à un premier tour de table, et leur vote n’a pas permis de dégager une majorité.

Pour emporter la décision, il faut réunir 55% des États qui doivent représenter 65% de la population européenne. L’Allemagne, avec ses 80 millions d’habitants, s’est abstenue et si seize États ont voté en faveur du renouvellement de la licence, dix Etats emmenés par la France, l’Italie et l’Autriche ont voté contre. Mais aucun de ces deux camps n’a réussi à rassembler plus qu’une minorité de blocage. La décision est donc reportée et la Commission européenne veut organiser une nouvelle réunion rapidement, avant la fin de la licence actuelle qui arrive à échéance le 31 décembre. D’ici là, les deux camps vont devoir intensifier leurs efforts diplomatiques pour convaincre d’autres pays de les rejoindre. Le temps presse, car, faute de majorité claire dans un sens ou dans l’autre, la Commission n’a d’autre choix que de prolonger le statu quo, c’est-à-dire décider de sa propre autorité de renouveler la licence du glyphosate. Pierre Bénazet, Bruxelles, RFI. ZK : Le président catalan, l’indépendantiste Carles Puigdemont, ne se rendra pas devant le sénat espagnol demain.

SD : C’est en tout cas ce qu’affirme désormais un des porte-parole du gouvernement régional catalan alors que des bruits inverses circulaient plus tôt.

Et cela alors que le gouvernement espagnol a enclenché le processus de mise sous tutelle de la Catalogne, il manque le feu vert du Sénat qui doit se pencher sur la question vendredi. ZK : Vous avez peut-être reconnu cette chanson, il s’agit de «So Long» interprétée par Fats Domino.

SD : Oui, Fats Domino, le célèbre pianiste et chanteur américain qui est mort aujourd’hui à l’âge de 89 ans.

C’est une véritable légende qui s’éteint : il restera dans l’esprit des Américains, et plus largement des amateurs des musiques, comme le père du Ryhth’n’Blues, comme l’un de ceux qui ont inspiré le rock’n’roll. Retour sa carrière exceptionnelle avec Éric de Salve. Ses notes de piano ont marqué l’histoire musicale.

Sa voix a influencé les plus grands noms, à commencer par celui d’Elvis Priesley. Le King avait d’ailleurs dit de lui qu’il était le véritable roi du rock’n’roll. Fats Domino était d’abord le roi du rythm’n’blues, cette musique issue de la souffrance des noirs aux États-Unis, dont s’est ensuite inspiré le rock des blancs dans les années 50. De John Lennon à Paul McCartney, les plus grandes légendes ont rendu hommage à son héritage en reprenant ses chansons. Antoine Domino junior, de son vrai nom, est né en 1928 à La Nouvelle-Orléans. Il découvre le gospel dans l’église où ses parents, ouvriers dans une plantation de sucre, l’emmènent chaque dimanche avec ses 7 frères et soeurs. Lui, travaille dès 11 ans à l’usine et apprend seul le piano sur un vieux gramophone familial. Trois ans plus tard, il commence à jouer dans les clubs de la New-Orleans. Cette ville dont il contribue à construire la renommée mondiale avec son nom de scène «Fats», attribué en raison de sa forte corpulence : plus de 100 kilos pour moins d’un mètre 60. Avec des titres comme Blueberry Hill, Aint it a shame ou encore Fat Man, Fats Domino a vendu plus 65 millions de disques et figure dans le classement officiel des rock of fame, parmi les 10 plus grands artistes du rock n roll. Eric De Salve, San Francisco, RFI. SD : Voilà, on dit donc adieu à Fats Domino.

Il est 22 heures 10 ici à Paris, 20 heures 10 en temps universel. Merci d’écouter RFI, et merci à Zéphyrin Kouadio d’avoir présenté ce journal avec moi.