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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 24 juillet 2017

Journal en français facile 24 juillet 2017

Marie Casadebaig : Bonjour et bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté avec Zéphyrin Kouadio. Bonjour Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Marie, bonsoir à tous.

MC : À la une, l'audition de Jared Kushner devant le Sénat américain. Le haut conseiller de Donald Trump dément avoir eu des contacts secrets avec la Russie pendant la campagne électorale.

ZK : La situation à Jérusalem inquiète le conseil de sécurité de l'ONU. Il appelle à trouver une solution avant vendredi prochain.

MC : Et puis l'histoire d'un bébé malade, qui a ému toute la Grande-Bretagne. Ses parents ont finalement renoncé à le garder en vie.

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ZK : Jared Kushner s'est défendu aujourd'hui devant le sénat américain. Ce conseiller mais aussi gendre de Donald Trump, c'est-à-dire le mari de sa fille, est soupçonné d'entente secrète avec la Russie, pendant la campagne électorale.

MC : Dans une note, lue devant le sénat, Jared Kushner nie les faits, mais il reconnaît avoir rencontré plusieurs fois l'ambassadeur de Russie aux États-Unis et un banquier proche du président Poutine. Benjamin Delille, le gendre du président affirme que ces rendez-vous n'avaient pas d'importance mais il va en falloir plus pour convaincre le Sénat.

À en croire plusieurs avocats, le gendre de Donald Trump va devoir jouer un numéro d'équilibriste. Car tout ce qui va être dit lors de ses auditions est susceptible d'être transmis au procureur spécial Robert Mueller. C'est lui qui est en charge de l'enquête judiciaire dans l'affaire des ingérences russes dans la campagne. C'est-à-dire que ses réponses aux questions des membres du Congrès, sur la nature de ses rencontres avec des dignitaires russes, pourront ensuite nourrir l'enquête du procureur Robert Mueller pour distinguer le vrai du faux. Si Jared Kushner a accepté ses auditions, c'est pour montrer patte blanche. Il doit convaincre que ces rencontres ne concernaient que ses intérêts privés, et surtout que ces intérêts n'entraient pas en conflit avec sa place dans l'équipe de campagne du président.

ZK : Le conseil de sécurité des Nations-Unis s'est réuni aujourd'hui à New-York pour examiner la situation à Jérusalem. L'installation par Israël de matériel de sécurité à l'entrée de l'esplanade des Mosquées, un lieu saint pour les musulmans, provoque depuis une semaine des violences. Pour l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, il faut trouver une solution avant vendredi prochain et la grande prière hebdomadaire sinon la situation pourrait s'aggraver.

MC : Car vendredi dernier a été la journée la plus sanglante avec la mort de cinq palestiniens et trois israéliens ainsi que des affrontements avec la police qui ont fait 450 blessés. Guilhem Delteil s'est rendu à la clinique Makassed, le seul établissement de santé palestinien de Jérusalem. La journée de vendredi a été extrêmement tendue aussi pour l'équipe médicale.

C'est le visage marqué, les yeux rougis que Mahmoud Sharaf reçoit les condoléances devant sa maison. Ce commerçant de Ras-el-Amoud a perdu vendredi l'un de ses fils âgé de 17 ans. « Nous étions en train de prier devant la mosquée du quartier, dans la rue. Et à peine avions-nous prononcé les dernières paroles de la prière, ils ont commencé à tirer des bombes de gaz lacrymogènes. » Assis à ses côtés, Yacoub Sharaf, son neveu, évoque alors des jets de pierre sur les forces de l'ordre... Et une foule qui se dispersait. « Tout de suite après, un colon a commencé à tirer sur les gens. Mohamed était en train de courir quand il a reçu une balle dans le cou. Il gisait par terre, je l'ai mis dans la voiture et on l'a emmené au dispensaire. » Sollicité par RFI, le porte-parole de la police israélienne affirme ne pas être au courant de ce décès : aucune enquête n'a donc été ouverte. Une volonté délibérée de ne pas faire la lumière sur ce qui s'est passé estime l'oncle de la victime. « Bien sûr, ils ne veulent pas endosser la responsabilité d'une enquête. Car ils n'oseront pas donner les réponses à la famille. » Depuis vendredi, Ras el Amoud est l'un des quartiers les plus agités et pour l'oncle de Mohamed Sharaf, cette «injustice» est l'une des raisons de ces tensions. Les habitants de la colonie concernée, eux, n'ont pas souhaité répondre. Guilhem Delteil, Jérusalem, RFI.

MC : Les États-Unis ont envoyé un émissaire, un représentant dans la région. Il était à Jérusalem aujourd'hui. Il se rend maintenant en Jordanie.

ZK : À Lahore au Pakistan, au moins 25 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées après une forte explosion sur un marché aux légumes. Pour un responsable municipal, tout porte à croire qu'il s'agit d'une attaque-suicide visant la police mais l'enquête ne fait que commencer. Beaucoup de policiers s'étaient en effet déployés sur ce marché pour chasser des vendeurs à la sauvette.

MC : A Kaboul, en Afghanistan, c'est un quartier chiite de l'ouest de la capitale qui a été visé par une voiture piégée ce matin, faisant au moins 24 morts et une quarantaine de blessés. Le véhicule aurait été projeté sur un bus transportant des employés du ministère des mines. Les talibans ont revendiqué l'attaque sur twitter.

ZK : En Colombie, un après la signature d'un accord de paix avec le gouvernement, les Farc, l'ancienne guérilla marxiste, annonce qu'elles vont se lancer en politique. Le mouvement créera un parti politique le 1e septembre.

MC : Contre toute attente, le président polonais a opposé son véto à deux textes d'une réforme judiciaire votée la semaine dernière par le parlement. Cela veut dire qu'il a refusé de valider ces lois. L'Union européenne et l'opposition leurs reprochaient de mettre en danger l'indépendance de la justice. Bruxelles avait même menacé Varsovie de sanctions. Ce soir, le président Duda, dans un discours diffusé à la télévision polonaise, précise que selon lui les textes ne respectaient pas la constitution. Le chef de l'état présentera dans deux mois une nouvelle version de cette réforme judiciaire.

ZK : C'est une histoire tragique qui a fait le tour du monde.

MC : Celle d'un bébé de 11 mois, Charlie Gard, victime d'une maladie génétique dégénérative grave, c'est-à-dire une maladie qui s'aggrave avec le temps. Sa situation a provoqué un débat entre l'hôpital qui estimait qu'il ne fallait pas garder le bébé, trop malade, en vie, et la famille qui s'est battue pour qu'il reste vivant. Finalement, les parents ont annoncé aujourd'hui qu'ils mettaient un terme à leur combat. Le récit de Noé Hochet-Bodin.

« Malheureusement il est trop tard. » Par ces mots, les parents du petit Charlie Gard mettent fin à un débat médical et à un feuilleton judiciaire qui a passionné le Royaume-Uni. C'est l'histoire d'un bébé de 11 mois dont la maladie neurodégénérative le rend sourd, aveugle et l'empêche de respirer sans assistance. Un débat qui a d'abord opposé les médecins et les parents de Charlie. Pour les médecins, les souffrances étaient trop fortes et les lésions irréversibles. À l'inverse, les parents rétorquaient que les souffrances n'étaient pas prouvées et voulaient maintenir leur fils en vie. Des médecins américains se portent alors volontaires pour tester un traitement expérimental sur l'enfant. Les parents leur emboitent le pas. Mais la justice donne à chaque fois raison à l'hôpital londonien dans lequel il est soigné. Successivement la Haute Cour de Justice, la Cour d'appel, la Cour suprême du Royaume-Uni, et même la Cour européenne des droits de l'Homme tranchent en faveur de la fin du maintien en vie. Impossible donc pour les parents d'emmener le petit Charlie aux États-Unis pour l'opération de la dernière chance. Résignés après les derniers examens médicaux, ils abandonnent aujourd'hui leur bataille.

ZK : Emmanuel Macron va réunir demain les deux rivaux de la Libye; deux hommes qui se partagent le contrôle du pays. D'un côté, Fayez El Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale, une instance reconnue par la communauté internationale, de l'autre le maréchal Haftar qui domine l'Est du pays.

MC : En France, l'assemblée nationale a commencé aujourd'hui à étudier deux textes sur la moralisation de la vie publique. Pour que les français retrouvent confiance en leurs responsables politiques, après une campagne électorale où il y a eu beaucoup d'affaires. Le texte prévoit d'interdire aux politiques d'employer des membres de leur famille mais aussi la réserve parlementaire, que nous explique Raphaël Reynes.

La réserve parlementaire découle de l'article 40 de la constitution... qui interdit aux parlementaires de faire des propositions de loi susceptibles d'aggraver les finances publiques. Pour pouvoir quand même lancer des projets couteux, les députés se voient accorder une enveloppe financière à discrétion de l'assemblée. Mais au fil des ans, la réserve suscite de plus en plus de critiques, qualifiée de «clientéliste», d'opaque, sans contrôle réel ni indépendant. Soupçonnés de l'utiliser à des fins électoralistes, les députés finissent par adopter, après l'affaire Cahuzac en 2013. Une loi imposant la publication des subventions attribuées. Mais les soupçons ne s'arrêtent pas. D'autant que les montants ne cessent de croitre. L'an dernier, la réserve parlementaire atteignait 147 millions d'euros ; 130.000 € par député, 260.000 pour les vice-présidents et responsables de groupes parlementaires. Le président de l'Assemblée nationale, lui, disposait de 520.000 €. La suppression de la réserve parlementaire rencontre une importante résistance chez les élus Les Républicains et de la Nouvelle Gauche, qui réclament des compensations. Ceux de la République en Marche, du MoDem et de la France Insoumise se sont, en revanche, prononcés pour. Mais, au sein même du mouvement d'Emmanuel Macron, il y a des dissonances qui pourraient surgir lors du débat général dans l'hémicycle.

Journal en français facile 24 juillet 2017 Journal en français facile July 24, 2017

Marie Casadebaig : Bonjour et bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté avec Zéphyrin Kouadio. Bonjour Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Marie, bonsoir à tous.

MC : À la une, l’audition de Jared Kushner devant le Sénat américain. Le haut conseiller de Donald Trump dément avoir eu des contacts secrets avec la Russie pendant la campagne électorale.

ZK : La situation à Jérusalem inquiète le conseil de sécurité de l’ONU. Il appelle à trouver une solution avant vendredi prochain.

MC : Et puis l’histoire d’un bébé malade, qui a ému toute la Grande-Bretagne. Ses parents ont finalement renoncé à le garder en vie.

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ZK : Jared Kushner s’est défendu aujourd’hui devant le sénat américain. Ce conseiller mais aussi gendre de Donald Trump, c’est-à-dire le mari de sa fille, est soupçonné d’entente secrète avec la Russie, pendant la campagne électorale.

MC : Dans une note, lue devant le sénat, Jared Kushner nie les faits, mais il reconnaît avoir rencontré plusieurs fois l’ambassadeur de Russie aux États-Unis et un banquier proche du président Poutine. Benjamin Delille, le gendre du président affirme que ces rendez-vous n’avaient pas d’importance mais il va en falloir plus pour convaincre le Sénat.

À en croire plusieurs avocats, le gendre de Donald Trump va devoir jouer un numéro d’équilibriste. Car tout ce qui va être dit lors de ses auditions est susceptible d’être transmis au procureur spécial Robert Mueller. C’est lui qui est en charge de l’enquête judiciaire dans l’affaire des ingérences russes dans la campagne. C’est-à-dire que ses réponses aux questions des membres du Congrès, sur la nature de ses rencontres avec des dignitaires russes, pourront ensuite nourrir l’enquête du procureur Robert Mueller pour distinguer le vrai du faux. Si Jared Kushner a accepté ses auditions, c’est pour montrer patte blanche. Il doit convaincre que ces rencontres ne concernaient que ses intérêts privés, et surtout que ces intérêts n’entraient pas en conflit avec sa place dans l’équipe de campagne du président.

ZK : Le conseil de sécurité des Nations-Unis s’est réuni aujourd’hui à New-York pour examiner la situation à Jérusalem. L’installation par Israël de matériel de sécurité à l’entrée de l’esplanade des Mosquées, un lieu saint pour les musulmans, provoque depuis une semaine des violences. Pour l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, il faut trouver une solution avant vendredi prochain et la grande prière hebdomadaire sinon la situation pourrait s’aggraver.

MC : Car vendredi dernier a été la journée la plus sanglante avec la mort de cinq palestiniens et trois israéliens ainsi que des affrontements avec la police qui ont fait 450 blessés. Guilhem Delteil s’est rendu à la clinique Makassed, le seul établissement de santé palestinien de Jérusalem. La journée de vendredi a été extrêmement tendue aussi pour l’équipe médicale.

C’est le visage marqué, les yeux rougis que Mahmoud Sharaf reçoit les condoléances devant sa maison. Ce commerçant de Ras-el-Amoud a perdu vendredi l’un de ses fils âgé de 17 ans. « Nous étions en train de prier devant la mosquée du quartier, dans la rue. Et à peine avions-nous prononcé les dernières paroles de la prière, ils ont commencé à tirer des bombes de gaz lacrymogènes. » Assis à ses côtés, Yacoub Sharaf, son neveu, évoque alors des jets de pierre sur les forces de l’ordre... Et une foule qui se dispersait. « Tout de suite après, un colon a commencé à tirer sur les gens. Mohamed était en train de courir quand il a reçu une balle dans le cou. Il gisait par terre, je l’ai mis dans la voiture et on l’a emmené au dispensaire. » Sollicité par RFI, le porte-parole de la police israélienne affirme ne pas être au courant de ce décès : aucune enquête n’a donc été ouverte. Une volonté délibérée de ne pas faire la lumière sur ce qui s’est passé estime l’oncle de la victime. « Bien sûr, ils ne veulent pas endosser la responsabilité d’une enquête. Car ils n’oseront pas donner les réponses à la famille. » Depuis vendredi, Ras el Amoud est l’un des quartiers les plus agités et pour l’oncle de Mohamed Sharaf, cette «injustice» est l’une des raisons de ces tensions. Les habitants de la colonie concernée, eux, n’ont pas souhaité répondre. Guilhem Delteil, Jérusalem, RFI.

MC : Les États-Unis ont envoyé un émissaire, un représentant dans la région. Il était à Jérusalem aujourd’hui. Il se rend maintenant en Jordanie.

ZK : À Lahore au Pakistan, au moins 25 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées après une forte explosion sur un marché aux légumes. Pour un responsable municipal, tout porte à croire qu’il s’agit d’une attaque-suicide visant la police mais l’enquête ne fait que commencer. Beaucoup de policiers s’étaient en effet déployés sur ce marché pour chasser des vendeurs à la sauvette.

MC : A Kaboul, en Afghanistan, c’est un quartier chiite de l’ouest de la capitale qui a été visé par une voiture piégée ce matin, faisant au moins 24 morts et une quarantaine de blessés. Le véhicule aurait été projeté sur un bus transportant des employés du ministère des mines. Les talibans ont revendiqué l’attaque sur twitter.

ZK : En Colombie, un après la signature d’un accord de paix avec le gouvernement, les Farc, l’ancienne guérilla marxiste, annonce qu’elles vont se lancer en politique. Le mouvement créera un parti politique le 1e septembre.

MC : Contre toute attente, le président polonais a opposé son véto à deux textes d’une réforme judiciaire votée la semaine dernière par le parlement. Cela veut dire qu’il a refusé de valider ces lois. L’Union européenne et l’opposition leurs reprochaient de mettre en danger l’indépendance de la justice. Bruxelles avait même menacé Varsovie de sanctions. Ce soir, le président Duda, dans un discours diffusé à la télévision polonaise, précise que selon lui les textes ne respectaient pas la constitution. Le chef de l’état présentera dans deux mois une nouvelle version de cette réforme judiciaire.

ZK : C’est une histoire tragique qui a fait le tour du monde.

MC : Celle d’un bébé de 11 mois, Charlie Gard, victime d’une maladie génétique dégénérative grave, c’est-à-dire une maladie qui s’aggrave avec le temps. Sa situation a provoqué un débat entre l’hôpital qui estimait qu’il ne fallait pas garder le bébé, trop malade, en vie, et la famille qui s’est battue pour qu’il reste vivant. Finalement, les parents ont annoncé aujourd’hui qu’ils mettaient un terme à leur combat. Le récit de Noé Hochet-Bodin.

« Malheureusement il est trop tard. » Par ces mots, les parents du petit Charlie Gard mettent fin à un débat médical et à un feuilleton judiciaire qui a passionné le  Royaume-Uni. C’est l’histoire d’un bébé de 11 mois dont la maladie neurodégénérative le rend sourd, aveugle et l’empêche de respirer sans assistance. Un débat qui a d’abord opposé les médecins et les parents de Charlie. Pour les médecins, les souffrances étaient trop fortes et les lésions irréversibles. À l’inverse, les parents rétorquaient que les souffrances n’étaient pas prouvées et voulaient maintenir leur fils en vie. Des médecins américains se portent alors volontaires pour tester un traitement expérimental sur l’enfant. Les parents leur emboitent le pas. Mais la justice donne à chaque fois raison à l’hôpital londonien dans lequel il est soigné. Successivement la Haute Cour de Justice, la Cour d’appel, la Cour suprême du Royaume-Uni, et même la Cour européenne des droits de l’Homme tranchent en faveur de la fin du maintien en vie. Impossible donc pour les parents d’emmener le petit Charlie aux États-Unis pour l’opération de la dernière chance. Résignés après les derniers examens médicaux, ils abandonnent aujourd’hui leur bataille.

ZK : Emmanuel Macron va réunir demain les deux rivaux de la Libye; deux hommes qui se partagent le contrôle du pays. D’un côté, Fayez El Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale, une instance reconnue par la communauté internationale, de l’autre le maréchal Haftar qui domine l’Est du pays.

MC : En France, l’assemblée nationale a commencé aujourd’hui à étudier deux textes sur la moralisation de la vie publique. Pour que les français retrouvent confiance en leurs responsables politiques, après une campagne électorale où il y a eu beaucoup d’affaires. Le texte prévoit d’interdire aux politiques d’employer des membres de leur famille mais aussi la réserve parlementaire, que nous explique Raphaël Reynes.

La réserve parlementaire découle de l’article 40 de la constitution... qui interdit aux parlementaires de faire des propositions de loi susceptibles d’aggraver les finances publiques. Pour pouvoir quand même lancer des projets couteux, les députés se voient accorder une enveloppe financière à discrétion de l’assemblée. Mais au fil des ans, la réserve suscite de plus en plus de critiques, qualifiée de «clientéliste», d’opaque, sans contrôle réel ni indépendant. Soupçonnés de l’utiliser à des fins électoralistes, les députés finissent par adopter, après l’affaire Cahuzac en 2013. Une loi imposant la publication des subventions attribuées. Mais les soupçons ne s’arrêtent pas. D’autant que les montants ne cessent de croitre. L’an dernier, la réserve parlementaire atteignait 147 millions d’euros ; 130.000 € par député, 260.000 pour les vice-présidents et responsables de groupes parlementaires. Le président de l’Assemblée nationale, lui, disposait de 520.000 €. La suppression de la réserve parlementaire rencontre une importante résistance chez les élus Les Républicains et de la Nouvelle Gauche, qui réclament des compensations. Ceux de la République en Marche, du MoDem et de la France Insoumise se sont, en revanche, prononcés pour. Mais, au sein même du mouvement d’Emmanuel Macron, il y a des dissonances qui pourraient surgir lors du débat général dans l’hémicycle.