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Youtube Videos, MACHIAVEL - L'art de gouverner 📏 (2)

MACHIAVEL - L'art de gouverner 📏 (2)

et ses sentiments et ça ne sert à rien

de faire semblant ça ne sert à rien de

se voiler la face et de vouloir que

l'homme soit autre chose que ce qu'il

est on va pas se leurrer on ne va pas

s'illusionner sur la nature humaine on

constate on accepte que l'homme est

égoïste on accepte la réalité de ce

qu'il est et on l'utilisera notre

avantage c'est vraiment ça l'idée est

retenue c'est vraiment ce qu'on pourrait

appeler ici un opportunisme politique

opportunisme qui va consistait Ă  tirer

profit davis alors mĂȘme que lĂ©vis Ă©tait

autrefois considérée comme un obstacle à

la politique

donc on est vraiment comme au judo c'est

à dire qu'on va récupérer recycler la

force de l'autre Ă  notre profit et pour

terminer lĂ  dessus donc parmi les

auteurs sont repris Ă  leur compte

ce pessimisme anthropologique ou ce

réalisme anthropologique

ça dépend du point de vue on pourra

citer thomas hobbes philosophe anglais

du xviie siĂšcle qui justement utilise la

mĂȘme mĂ©thodologie dans son ouvrage

léviathan c'est à dire qu'ils commencent

par se livrer Ă  une petite analyse de la

nature humaine pour finalement se rendre

compte que la seule chose qui peut faire

que l'homme va se comporter correctement

c'est la peur de la mort c'est l'idée

que nous sommes tous d'intarissables

Ă©goĂŻste que nous sommes tous en train de

nous entretuer en permanence pour

prendre au voisin ce qu'il a et que nous

n'avons pas parce que nous sommes jaloux

parce que nous sommes possessif parce

que nous voulons renvoyer nage

avantageuse de nous et c'est seulement

parce que l'homme Ă  force de s'entretuer

a développé une angoisse de la mort

qu'il a décidé de remettre son pouvoir à

l'état pour qui le protÚge c'est ça

vraiment le le fondement anthropologique

de la doctrine de pops

c'est l'idée qu'il faut tenir compte de

la nature humaine prendre en compte l'

Ă©goĂŻsme de l'homme et s'appuyer sur cet

Ă©goĂŻsme s'appuyer sur cette nature

humaine pour le gouvernent et donc on

maquille label c'est exactement la mĂȘme

chose il ne s'agit pas de dire au peuple

ce qu'il doit ĂȘtre

il s'agit de comprendre ce que le peuple

est pour pouvoir le gouvernement

et de la mĂȘme façon le peuple on va pas

s'intéresser à style doit vouloir ou à

ce qui devrait vouloir on va

s'intéresser à ce qu'il veut réellement

parce que pour gouverner un peuple il

faut savoir ce que veut le peuple il

faut lui donner ce qu'il veut il faut

lui donner ce qu'il veut ou en tout cas

il faut lui en donner l'impression

parce que pour machiavel on n'est pas

tenu de dire la vérité au peuple

on n'est pas tenu d'ĂȘtre juste envers le

peuple pour machiavel

on est tenu de garder pouvoir selon

machiavel l'ĂȘtre humain rĂ©agit d'abord

aux apparences il ne réagit pas à la

rĂ©alitĂ© l'ĂȘtre humain ne rĂ©agit pas de

maniĂšre rationnelle

il réagit à l'affect il réagit aux

sentiments il réagit aux apparences

donc le bon gouvernant n'est pas celui

qui va donner au peuple ce qu'il veut le

bon gouvernant et celui qui va réussir à

faire croire au peuple qui lui donne ce

qu'il veut

le bon gouvernant cette année

illusionniste le mont gouvernance et

celui qui maĂźtrise l'art des apparences

parce que ce sont les apparences qui ont

un impact somme parce que nous réalisons

d'abord aux apparences pour alice ont

d'abord aux impressions la plupart de

nos opinions sont construites sur des

apparences on construction des faux

semblants sont construites sur des

illusions et quel est le matériau du

gouvernement sinon l'opinion

quel meilleur moyen de contrĂŽler un

peuple que de s'appuyer sur ses opinions

l'opinion du peuple c'est la donnée

fondamentale Ă  partir de laquelle les

gouvernants vont pouvoir organiser la

domination du peuple

et d'ailleurs ce n'est pas un hasard si

machiavel s'est beaucoup intéressé à la

psychologie humaine et notamment Ă  ce

qu'on appelait autrefois les humeurs et

les humeurs sa désigner les fluides

corporels

si influencer nos Ă©motions et notre

tempérament

et donc si l'ĂȘtre humain fonctionne Ă 

l'humeur si l'ĂȘtre humain fonctionne au

aux Ă©motions et aux sentiments

Ă  ce moment lĂ  il n'a pas besoin de

donner au peuple ce qu'il veut il ya

simplement besoin de lui faire croire

qu'on y donne ce qu'il veut de lui faire

croire qu'on est juste de lui faire

croire qu'on veut son bien il n'y a pas

besoin d'agir

effectivement dans le sens de l'intĂ©rĂȘt

du peuple il ya simplement besoin que le

peuple soit persuadé que le gouvernement

agit selon ses intĂ©rĂȘts c'est tout ce

qui compte

le reste se serait delĂ  de la vertu mal

placé et un gouvernant n'a pas le temps

de se laisser bercer de chimĂšres

il n'a pas le temps il a pas le temps de

s'encombrer avec ce genre de chose il

n'a pas le temps de s'encombrer avec la

morale parce que son but c'Ă©tait pas

d'idée le peuple vers le bien son but

c'est de le gouverner alors c'est lĂ 

qu'on en arrive aux deux principaux

leviers que machiavel va identifier pour

réussir à se faire obéir du peuple le

premier levier c'est celui de la

sympathie le deuxiĂšme levier c'est celui

de la crainte donc on retrouve lĂ  les

ressorts habituels du comportement

humain c'est-Ă -dire l'amour et la peur

donc la sympathie c'est Ă  dire aimer le

peuple et en a trimé ou plus exactement

vous l'aurez compris lui donner

l'impression qu'on lĂšve pour en ĂȘtre

aimĂ© mais Ă©galement ĂȘtre craints par le

peuple est d'ailleurs machiavel précise

bien que des deux leviers l'amour et la

peur c'est la peur qui est le plus

solide ĂȘtre craint c'est plus efficace 4

mm parce qu'il n'ya rien de plus

puissant en l'homme que la peur de la

mort face Ă  la peur de la mort il n'y a

plus aucun amour qui tient donc pour

machiavel

nous ne sommes pas des héros nous ne

sommes pas aptes au sacrifice

ça ce sont des cas marginaux des cas

exceptionnels sur lesquels on ne peut

pas fonder une action politique c'est

pas possible de se baser sur des cas

aussi minoritaire pour construire les

fondations de la cité donc puisque les

ĂȘtres humains ont peur de la mort il

faut savoir jouer sur leurs peurs pour

pouvoir les conformer pour pouvoir les

rendre dociles et obéissants

parce que vous trouverez beaucoup de

personnes qui accepteront de faire

quelque chose par amour vous en voulez

encore plus qui accepteront de faire la

mĂȘme chose par crainte donc lĂ 

j'insisterai simplement sur cette idée

que vous avez maintenant je pense bien

intégré qui est que la morale n'était

pas un problĂšme pour machiavel

c'est pas un problĂšme c'est pas la

mauvaise conscience qu'ils Ă©touffent

qu'on soit bien clair il faut vraiment

intégré cette idée là parce que sinon on

va parler dans le vent comprendre que la

politique selon mme attias welz est

totalement indépendant de la morale

ça signifie que si dans une certaine

situation la morale est utile pour

gouverner le peuple

Ă  ce moment lĂ  on fera le choix de la

morale mais si dans une autre situation

c'est l'immoralité qui peut servir à

gouverner les hommes on ira dans

l'immoralité

lĂ  pas de problĂšme il n'y a pas de

jugement a priori sur la nature du bien

et la nature du mal chez machiavel il y

a un point de vue pragmatique une

approche rationnelle qui consiste Ă  se

demander quelle est la stratégie la plus

efficace

quel est le moyen le plus efficace

d'augmenter notre emprise sur le peuple

c'est ça la seule question y en a pas

d'autre et c'est pour ça qu'on parle

d'un réalisme politique est un

pragmatisme politique parce qu'on a

totalement Ă©vacuĂ© la notion mĂȘme de

transcendance il ya plus de

transcendance dans l'Ă©tat de machiavel

la plus transcendant ce parce qu'il n'ya

plus d'Ă©chelle de valeur

il n'y a plus d'idées du bien donc s'il

n'ya pas bien il n'a pas de mal

et s'il n'ya ni bien ni mal il n'y a

aucun obstacle

il n'y a aucun empĂȘchement Ă  l'action du

gouvernement il n'y a aucune contrainte

si ce n'est celle de l'efficacité

si ce n'est celle du résultat qu'on

souhaite obtenir c'est ça le critÚre de

l'action politique chez machiavel c'est

l'efficacité

l'efficacité en termes de conservation

et de consolidation du pouvoir

donc il est faux de dire que la

philosophie de machiavel est un

immoralisme ce n'est pas un immoralisme

c'est un amoralisme c'est une doctrine

qui se passe de la morale c'est une

autre et qui Ă©vacue la question morale

et non pas une doctrine qui

chercheraient Ă  s'opposer

systématiquement à la morale c'est trÚs

différent

on a presque ici ce que j'appellerais un

proto utilitarisme un utilitarisme avant

l'heure un utilitarisme avant l'heure

parce que on Ă©value une action au juge

sa valeur non pas Ă  partir des principes

qui la motive mais des résultats

qu'elles engendrent salle critĂšres

d'Ă©valuation moral chez les

utilitaristes c'est le résultat en

termes de bonheur produit bon avec

machiavel c'est pas la quantité de

bonheur qui compte c'est la quantité de

pouvoir tout simplement

donc on conseille pas aux gouvernements

de faire le mal pour faire le mal on

conseille aux gouvernants de faire le

mal quand ça peut avoir un résultat

positif sur la consolidation de son

pouvoir qu'il n'a pas de bien ou de mal

en soi n'y a pas de bien de mal avec une

majuscule

il y a des moyens pour atteindre un but

qui est conservation et consolidation du

pouvoir

alors lĂ  ça peut ĂȘtre le moment de vous

lire un petit extrait d'un texte de

machiavel un extrait qui va vous donner

une idée assez nette de la pensée de

machiavel sur justement cette absence de

distinction entre le bien et le mal

cette idée que le bien le mal ne sont

que des moyens pour atteindre un but un

prince bien avisés ne doit point

accomplir sa promesse lorsque cet

accomplissement lui seraient nuisibles

et que les raisons qui l'on déterminé à

promettre n'existe plus ne serait pas

bon sans doute si les hommes Ă©taient

tous gens de bien mais comme ils sont

méchants qu'assurément et ne vous

tiendrez point leur parole

pourquoi devriez-vous tenir la vĂŽtre ce

qui est absolument nécessaire

c'est de savoir bien déguisé cette

nature de renard est de posséder

parfaitement l'art de simuler et de

dissimuler on doit bien comprendre qu'il

n'est pas possible Ă  un prince

d'observer dans sa conduite tout ce qui

fait que les hommes sont réputés gens de

bien et qu'il est souvent obligé pour

maintenir l'Ă©tat d'agir contre

l'humanité contre la charité contre la

religion mĂȘme il faut donc qu'ils aient

l'esprit assez flexibles pour se tourner

Ă  toute chose selon que le vent et les

accidents de la fortune le commande

il faut comme je les dis autant qu'il le

peut il ne s'Ă©carte pas de la voie du

bien mais qu au besoin ils sachent

entrer dans celle du mal voilĂ  donc on a

un texte totalement explicite sur le

pragmatisme politique de machiavel sur

l'absence de référence à une entité

morale ou à une autorité divine celle

exposée absolument claire de

l'opportunisme morale dont le gouvernant

doit devenir un maĂźtre s'il veut

conserver son pouvoir

alors vont marquer le champ lexical qui

est assez intéressant machiavel dit que

le dirigeant doit se montrer

suffisamment flexibles flexible

signifiant ici qui doit savoir fermer

les yeux sur le mal fermé les yeux sur

ce que la morale réprouve

fermer les yeux sur le vice c'est assez

drĂŽle de relever un un terme comme celui

ci qui se veut totalement neutre

justement parce que la démarche de

machiavel se veut moralement neutre se

veut axiologiquement neutre parce

qu'encore une fois on ne gouverne bien

les hommes que quand on comprend ce sont

les hommes


MACHIAVEL - L'art de gouverner 📏 (2) MACHIAVEL - The art of governing 📏 (2)

et ses sentiments et ça ne sert à rien

de faire semblant ça ne sert à rien de

se voiler la face et de vouloir que

l'homme soit autre chose que ce qu'il

est on va pas se leurrer on ne va pas

s'illusionner sur la nature humaine on

constate on accepte que l'homme est

égoïste on accepte la réalité de ce

qu'il est et on l'utilisera notre

avantage c'est vraiment ça l'idée est

retenue c'est vraiment ce qu'on pourrait

appeler ici un opportunisme politique

opportunisme qui va consistait Ă  tirer

profit davis alors mĂȘme que lĂ©vis Ă©tait

autrefois considérée comme un obstacle à

la politique

donc on est vraiment comme au judo c'est

à dire qu'on va récupérer recycler la

force de l'autre Ă  notre profit et pour

terminer lĂ  dessus donc parmi les

auteurs sont repris Ă  leur compte

ce pessimisme anthropologique ou ce

réalisme anthropologique

ça dépend du point de vue on pourra

citer thomas hobbes philosophe anglais

du xviie siĂšcle qui justement utilise la

mĂȘme mĂ©thodologie dans son ouvrage

léviathan c'est à dire qu'ils commencent

par se livrer Ă  une petite analyse de la

nature humaine pour finalement se rendre

compte que la seule chose qui peut faire

que l'homme va se comporter correctement

c'est la peur de la mort c'est l'idée

que nous sommes tous d'intarissables

Ă©goĂŻste que nous sommes tous en train de

nous entretuer en permanence pour

prendre au voisin ce qu'il a et que nous

n'avons pas parce que nous sommes jaloux

parce que nous sommes possessif parce

que nous voulons renvoyer nage

avantageuse de nous et c'est seulement

parce que l'homme Ă  force de s'entretuer

a développé une angoisse de la mort

qu'il a décidé de remettre son pouvoir à

l'état pour qui le protÚge c'est ça

vraiment le le fondement anthropologique

de la doctrine de pops

c'est l'idée qu'il faut tenir compte de

la nature humaine prendre en compte l'

Ă©goĂŻsme de l'homme et s'appuyer sur cet

Ă©goĂŻsme s'appuyer sur cette nature

humaine pour le gouvernent et donc on

maquille label c'est exactement la mĂȘme

chose il ne s'agit pas de dire au peuple

ce qu'il doit ĂȘtre

il s'agit de comprendre ce que le peuple

est pour pouvoir le gouvernement

et de la mĂȘme façon le peuple on va pas

s'intéresser à style doit vouloir ou à

ce qui devrait vouloir on va

s'intéresser à ce qu'il veut réellement

parce que pour gouverner un peuple il

faut savoir ce que veut le peuple il

faut lui donner ce qu'il veut il faut

lui donner ce qu'il veut ou en tout cas

il faut lui en donner l'impression

parce que pour machiavel on n'est pas

tenu de dire la vérité au peuple

on n'est pas tenu d'ĂȘtre juste envers le

peuple pour machiavel

on est tenu de garder pouvoir selon

machiavel l'ĂȘtre humain rĂ©agit d'abord

aux apparences il ne réagit pas à la

rĂ©alitĂ© l'ĂȘtre humain ne rĂ©agit pas de

maniĂšre rationnelle

il réagit à l'affect il réagit aux

sentiments il réagit aux apparences

donc le bon gouvernant n'est pas celui

qui va donner au peuple ce qu'il veut le

bon gouvernant et celui qui va réussir à

faire croire au peuple qui lui donne ce

qu'il veut

le bon gouvernant cette année

illusionniste le mont gouvernance et

celui qui maĂźtrise l'art des apparences

parce que ce sont les apparences qui ont

un impact somme parce que nous réalisons

d'abord aux apparences pour alice ont

d'abord aux impressions la plupart de

nos opinions sont construites sur des

apparences on construction des faux

semblants sont construites sur des

illusions et quel est le matériau du

gouvernement sinon l'opinion

quel meilleur moyen de contrĂŽler un

peuple que de s'appuyer sur ses opinions

l'opinion du peuple c'est la donnée

fondamentale Ă  partir de laquelle les

gouvernants vont pouvoir organiser la

domination du peuple

et d'ailleurs ce n'est pas un hasard si

machiavel s'est beaucoup intéressé à la

psychologie humaine et notamment Ă  ce

qu'on appelait autrefois les humeurs et

les humeurs sa désigner les fluides

corporels

si influencer nos Ă©motions et notre

tempérament

et donc si l'ĂȘtre humain fonctionne Ă 

l'humeur si l'ĂȘtre humain fonctionne au

aux Ă©motions et aux sentiments

Ă  ce moment lĂ  il n'a pas besoin de

donner au peuple ce qu'il veut il ya

simplement besoin de lui faire croire

qu'on y donne ce qu'il veut de lui faire

croire qu'on est juste de lui faire

croire qu'on veut son bien il n'y a pas

besoin d'agir

effectivement dans le sens de l'intĂ©rĂȘt

du peuple il ya simplement besoin que le

peuple soit persuadé que le gouvernement

agit selon ses intĂ©rĂȘts c'est tout ce

qui compte

le reste se serait delĂ  de la vertu mal

placé et un gouvernant n'a pas le temps

de se laisser bercer de chimĂšres

il n'a pas le temps il a pas le temps de

s'encombrer avec ce genre de chose il

n'a pas le temps de s'encombrer avec la

morale parce que son but c'Ă©tait pas

d'idée le peuple vers le bien son but

c'est de le gouverner alors c'est lĂ 

qu'on en arrive aux deux principaux

leviers que machiavel va identifier pour

réussir à se faire obéir du peuple le

premier levier c'est celui de la

sympathie le deuxiĂšme levier c'est celui

de la crainte donc on retrouve lĂ  les

ressorts habituels du comportement

humain c'est-Ă -dire l'amour et la peur

donc la sympathie c'est Ă  dire aimer le

peuple et en a trimé ou plus exactement

vous l'aurez compris lui donner

l'impression qu'on lĂšve pour en ĂȘtre

aimĂ© mais Ă©galement ĂȘtre craints par le

peuple est d'ailleurs machiavel précise

bien que des deux leviers l'amour et la

peur c'est la peur qui est le plus

solide ĂȘtre craint c'est plus efficace 4

mm parce qu'il n'ya rien de plus

puissant en l'homme que la peur de la

mort face Ă  la peur de la mort il n'y a

plus aucun amour qui tient donc pour

machiavel

nous ne sommes pas des héros nous ne

sommes pas aptes au sacrifice

ça ce sont des cas marginaux des cas

exceptionnels sur lesquels on ne peut

pas fonder une action politique c'est

pas possible de se baser sur des cas

aussi minoritaire pour construire les

fondations de la cité donc puisque les

ĂȘtres humains ont peur de la mort il

faut savoir jouer sur leurs peurs pour

pouvoir les conformer pour pouvoir les

rendre dociles et obéissants

parce que vous trouverez beaucoup de

personnes qui accepteront de faire

quelque chose par amour vous en voulez

encore plus qui accepteront de faire la

mĂȘme chose par crainte donc lĂ 

j'insisterai simplement sur cette idée

que vous avez maintenant je pense bien

intégré qui est que la morale n'était

pas un problĂšme pour machiavel

c'est pas un problĂšme c'est pas la

mauvaise conscience qu'ils Ă©touffent

qu'on soit bien clair il faut vraiment

intégré cette idée là parce que sinon on

va parler dans le vent comprendre que la

politique selon mme attias welz est

totalement indépendant de la morale

ça signifie que si dans une certaine

situation la morale est utile pour

gouverner le peuple

Ă  ce moment lĂ  on fera le choix de la

morale mais si dans une autre situation

c'est l'immoralité qui peut servir à

gouverner les hommes on ira dans

l'immoralité

lĂ  pas de problĂšme il n'y a pas de

jugement a priori sur la nature du bien

et la nature du mal chez machiavel il y

a un point de vue pragmatique une

approche rationnelle qui consiste Ă  se

demander quelle est la stratégie la plus

efficace

quel est le moyen le plus efficace

d'augmenter notre emprise sur le peuple

c'est ça la seule question y en a pas

d'autre et c'est pour ça qu'on parle

d'un réalisme politique est un

pragmatisme politique parce qu'on a

totalement Ă©vacuĂ© la notion mĂȘme de

transcendance il ya plus de

transcendance dans l'Ă©tat de machiavel

la plus transcendant ce parce qu'il n'ya

plus d'Ă©chelle de valeur

il n'y a plus d'idées du bien donc s'il

n'ya pas bien il n'a pas de mal

et s'il n'ya ni bien ni mal il n'y a

aucun obstacle

il n'y a aucun empĂȘchement Ă  l'action du

gouvernement il n'y a aucune contrainte

si ce n'est celle de l'efficacité

si ce n'est celle du résultat qu'on

souhaite obtenir c'est ça le critÚre de

l'action politique chez machiavel c'est

l'efficacité

l'efficacité en termes de conservation

et de consolidation du pouvoir

donc il est faux de dire que la

philosophie de machiavel est un

immoralisme ce n'est pas un immoralisme

c'est un amoralisme c'est une doctrine

qui se passe de la morale c'est une

autre et qui Ă©vacue la question morale

et non pas une doctrine qui

chercheraient Ă  s'opposer

systématiquement à la morale c'est trÚs

différent

on a presque ici ce que j'appellerais un

proto utilitarisme un utilitarisme avant

l'heure un utilitarisme avant l'heure

parce que on Ă©value une action au juge

sa valeur non pas Ă  partir des principes

qui la motive mais des résultats

qu'elles engendrent salle critĂšres

d'Ă©valuation moral chez les

utilitaristes c'est le résultat en

termes de bonheur produit bon avec

machiavel c'est pas la quantité de

bonheur qui compte c'est la quantité de

pouvoir tout simplement

donc on conseille pas aux gouvernements

de faire le mal pour faire le mal on

conseille aux gouvernants de faire le

mal quand ça peut avoir un résultat

positif sur la consolidation de son

pouvoir qu'il n'a pas de bien ou de mal

en soi n'y a pas de bien de mal avec une

majuscule

il y a des moyens pour atteindre un but

qui est conservation et consolidation du

pouvoir

alors lĂ  ça peut ĂȘtre le moment de vous

lire un petit extrait d'un texte de

machiavel un extrait qui va vous donner

une idée assez nette de la pensée de

machiavel sur justement cette absence de

distinction entre le bien et le mal

cette idée que le bien le mal ne sont

que des moyens pour atteindre un but un

prince bien avisés ne doit point

accomplir sa promesse lorsque cet

accomplissement lui seraient nuisibles

et que les raisons qui l'on déterminé à

promettre n'existe plus ne serait pas

bon sans doute si les hommes Ă©taient

tous gens de bien mais comme ils sont

méchants qu'assurément et ne vous

tiendrez point leur parole

pourquoi devriez-vous tenir la vĂŽtre ce

qui est absolument nécessaire

c'est de savoir bien déguisé cette

nature de renard est de posséder

parfaitement l'art de simuler et de

dissimuler on doit bien comprendre qu'il

n'est pas possible Ă  un prince

d'observer dans sa conduite tout ce qui

fait que les hommes sont réputés gens de

bien et qu'il est souvent obligé pour

maintenir l'Ă©tat d'agir contre

l'humanité contre la charité contre la

religion mĂȘme il faut donc qu'ils aient

l'esprit assez flexibles pour se tourner

Ă  toute chose selon que le vent et les

accidents de la fortune le commande

il faut comme je les dis autant qu'il le

peut il ne s'Ă©carte pas de la voie du

bien mais qu au besoin ils sachent

entrer dans celle du mal voilĂ  donc on a

un texte totalement explicite sur le

pragmatisme politique de machiavel sur

l'absence de référence à une entité

morale ou à une autorité divine celle

exposée absolument claire de

l'opportunisme morale dont le gouvernant

doit devenir un maĂźtre s'il veut

conserver son pouvoir

alors vont marquer le champ lexical qui

est assez intéressant machiavel dit que

le dirigeant doit se montrer

suffisamment flexibles flexible

signifiant ici qui doit savoir fermer

les yeux sur le mal fermé les yeux sur

ce que la morale réprouve

fermer les yeux sur le vice c'est assez

drĂŽle de relever un un terme comme celui

ci qui se veut totalement neutre

justement parce que la démarche de

machiavel se veut moralement neutre se

veut axiologiquement neutre parce

qu'encore une fois on ne gouverne bien

les hommes que quand on comprend ce sont

les hommes