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Le Magicien d’Oz, CHAPITRE 8: LA PRAIRIE DES PAVOTS MALÉFIQUES

CHAPITRE 8: LA PRAIRIE DES PAVOTS MALÉFIQUES

Notre petit groupe de voyageurs se réveilla le lendemain matin, ragaillardi et plein d'espoir ; et grâce aux pêches et aux prunes qu'offraient les arbres au bord de la rivière, Dorothée déjeuna comme une princesse. Ils avaient laissé derrière eux la sombre forêt qu'ils avaient réussi à traverser sans encombre, même si, souvent, ils avaient connu le découragement ; par contre, s'étendait maintenant, devant eux, un pays charmant et inondé de soleil, qui semblait les inviter à se rendre à la Cité d'Émeraude. Mais pour l'instant, la large rivière les séparait de ce beau pays ; le radeau était presque achevé, le Bûcheron coupa encore quelques rondins, les fixa à l'aide de chevilles en bois, et ils purent repartir. Dorothée s'assit au milieu du radeau, tenant Toto dans ses bras. Le Lion Poltron, en montant sur le radeau, le fit basculer dangereusement, car il était gros et lourd ; mais l'Épouvantail et le Bûcheron-en-fer-blanc s'installèrent à l'autre bout pour faire contrepoids et, au moyen de longues perches, ils firent avancer le radeau. Tout alla très bien au début ; mais, au beau milieu de la rivière, le courant rapide les entraîna vers l'aval, les éloignant de plus en plus de la route pavée de briques jaunes ; et les longues perches, à cet endroit, n'atteignaient plus le fond de la rivière. - C'est ennuyeux, dit le Bûcheron-en-ferblanc, car si nous ne pouvons pas toucher la rive, nous serons entraînés jusqu'au pays de la Méchante Sorcière de l'Ouest, qui nous ensorcellera pour faire de nous ses esclaves. - Et moi, je n'aurai pas de cervelle, dit l'Épouvantail. - Et moi, je n'aurai pas de courage, dit le Lion Poltron. - Et moi, je n'aurai pas de coeur, dit le Bûcheron-en-fer-blanc. - Et moi, je ne retournerai jamais au Kansas, fit Dorothée. - Il faut absolument aller à la Cité d'Émeraude si nous le pouvons, poursuivit l'Épouvantail. Il appuya si fort sur sa longue perche qu'elle resta enfoncée dans la vase, mais avant qu'il ait pu la retirer ou lâcher prise, le radeau fut emporté et le pauvre Épouvantail resta accroché à la perche, au beau milieu de la rivière. - Adieu, leur cria-t-il. Ils eurent beaucoup de peine de l'abandonner ; en effet, le Bûcheron-en-fer-blanc se mit à pleurer, puis se souvenant à temps qu'il risquait de rouiller, il sécha ses larmes sur le tablier de Dorothée. L'Épouvantail était dans une fâcheuse posture. - Je suis encore plus à plaindre que lors de ma rencontre avec Dorothée, se disait-il. J'étais alors perché dans un champ de blé où, du moins, je pouvais faire semblant d'effrayer les corbeaux ; mais à quoi sert un Épouvantail perché au milieu d'une rivière ? Je n'aurai jamais de cervelle, en fin de compte. Le radeau continuait sa descente et le pauvre Épouvantail était déjà loin derrière eux, quand le Lion dit : - Il faut absolument faire quelque chose pour nous en sortir. Je crois que je suis capable de nager jusqu'à la rive en tirant le radeau après moi ; vous n'avez qu'à vous accrocher au bout de ma queue. Il bondit donc dans l'eau et le Bûcheron-enfer- blanc empoigna sa queue ; puis le Lion se mit à nager de toute sa force vers la berge. En dépit de sa forte taille, il devait fournir un gros effort ; mais, peu à peu, il réussit à les arracher au courant et Dorothée prit la longue perche du Bûcheron et aida à pousser le radeau vers la terre. Épuisés, ils atteignirent enfin la rive, et débarquèrent sur le beau gazon verdoyant ; mais ils constatèrent que le courant les avait charriés loin de la route de briques jaunes qui menait à la Cité d'Émeraude. - Et maintenant, qu'allons-nous faire ? demanda le Bûcheron-en-fer-blanc. Pendant ce temps, le Lion étendu dans l'herbe, se séchait au soleil. - Il nous faut retrouver la route coûte que coûte, dit Dorothée. - Le meilleur moyen est de longer la rivière, fit remarquer le Lion. Après un moment de repos, Dorothée reprit donc son panier et ils remontèrent le long de la rive herbeuse pour rejoindre la route dont le courant les avait détournés.

Quel charmant pays, plein de fleurs, d'arbres fruitiers et de soleil radieux ! Sans la peine qu'ils éprouvaient pour le pauvre Épouvantail, leur bonheur eût été parfait. Ils se hâtaient ; Dorothée s'arrêta une fois seulement pour cueillir une belle fleur ; au bout d'un moment, le Bûcheron-en-fer-blanc s'écria : - Regardez ! Tous regardèrent la rivière et aperçurent F Épouvantail juché sur sa perche au milieu de l'eau, l'air triste et abandonné. - Que peut-on faire pour le sauver ? demanda Dorothée. Le Lion et le Bûcheron secouèrent tous les deux la tête, ils ne trouvaient rien. Ils s'assirent au bord de l'eau et contemplaient pensivement l'Épouvantail, lorsque vint à passer une cigogne qui, les voyant, descendit se poser près d'eux. - Qui êtes-vous et où allez-vous ? demandat- elle. - Je m'appelle Dorothée, répondit la fillette, et voici mes amis, le Bûcheron-en-fer-blanc et le Lion Poltron ; nous nous rendons à la Cité d'Émeraude. - Ce n'est pas le bon chemin, dit la Cigogne en tordant son long cou pour les examiner l'un après l'autre. - Je le sais, répliqua Dorothée, mais nous avons perdu l'Épouvantail et nous nous demandons comment le récupérer. - Où est-il ? demanda la Cigogne. - Là-bas, dans la rivière, répondit la fillette. - S'il n'était pas aussi gros et aussi lourd, je vous le ramènerais volontiers, fit remarquer la Cigogne. - Il est léger comme une plume, dit Dorothée avec empressement, car il est empaillé ; si vous pouvez nous le rapporter, nous vous en serons très reconnaissants. - Je vais toujours essayer, dit la Cigogne, mais si je le trouve trop lourd, je serai obligée de le lâcher dans la rivière. Le grand oiseau s'envola et arriva à l'endroit où l'Épouvantail était toujours accroché à sa perche. Puis, de ses grandes serres, la Cigogne saisit l'Épouvantail par le bras, l'emporta dans les airs et le déposa sur la rive où Dorothée, le Lion et le Bûcheron-en-fer-blanc étaient assis. Quand l'Épouvantail se retrouva au milieu de ses amis, de bonheur, il les serra tous dans ses bras, même le Lion et Toto ; et tandis qu'ils se remettaient à cheminer, notre rescapé tout joyeux chantait.

- J'ai bien cru que j'allais rester dans la rivière pour toujours, dit-il, mais la brave Cigogne m'a sauvé, et si jamais j'ai de la cervelle, je la retrouverai pour lui témoigner ma reconnaissance. - Vous plaisantez, dit la Cigogne qui les suivait en volant. Cela me fait plaisir d'aider les gens dans l'embarras. Mais maintenant je dois vous quitter, car mes petits m'attendent au nid. Je vous souhaite de trouver la Cité d'Émeraude et j'espère qu'Oz vous aidera. - Merci, répliqua Dorothée. Là-dessus, la brave Cigogne s'envola et disparut rapidement. Chemin faisant, ils écoutaient le chant des oiseaux aux plumages rutilants et regardaient les fleurs magnifiques qui formaient un épais tapis. On voyait de gros bourgeons jaunes, blancs, bleus et pourpres, à côté de grosses touffes de pavots écarlates, dont les couleurs éclatantes éblouissaient les yeux de Dorothée. - Que c'est beau ! s'exclama la fillette en humant le parfum enivrant des fleurs. - Vous avez sans doute raison, ajouta l'Épouvantail. Quand j'aurai de la cervelle, je les aimerai probablement davantage.

- Si seulement j'avais un coeur, je les adorerais, précisa le Bûcheron-en-fer-blanc.

- J'ai toujours beaucoup aimé les fleurs, dit le Lion. Elles ont l'air si innocentes et si fragiles. Je n'en ai pas vu d'aussi belles dans la forêt. A mesure qu'ils avançaient, les gros pavots écarlates devenaient de plus en plus nombreux, et les autres fleurs se faisaient rares ; bientôt, ce ne fut plus qu'une prairie de pavots. Or, c'est bien connu, lorsque ces fleurs sont nombreuses, elles dégagent une senteur si puissante qu'il suffit de la respirer pour s'endormir, et si l'on n'éloigne pas le dormeur, il ne se réveillera jamais plus. Mais Dorothée ignorait cela, et d'ailleurs comment aurait-elle pu les éviter, les pavots l'entouraient à perte de vue ; bientôt ses paupières s'alourdirent et elle eut envie de s'asseoir et de dormir. Mais le Bûcheron-en-fer-blanc ne la laissa pas faire. - Nous devons nous dépêcher de rejoindre la route de briques jaunes avant la nuit, dit-il. L'Épouvantail était du même avis. Ils continuèrent donc à cheminer jusqu'à ce que Dorothée n'en puisse plus. Ses yeux se fermaient malgré elle, elle ne savait plus où elle était et finit par s'endormir au milieu des pavots. - Qu'allons-nous faire ? demanda le Bûcheron- en-fer-blanc. - Si nous la laissons là, elle va mourir, dit le Lion. L'odeur de ces fleurs est en train de nous tuer tous. J'arrive à peine moi-même à maintenir mes yeux ouverts, et le chien est déjà endormi. En effet, Toto était tombé à côté de sa petite maîtresse.

Mais l'odeur des fleurs ne gênait pas l'Épouvantail ni le Bûcheron-en-fer-blanc, puisqu'ils n'étaient pas faits de chair. - Courez vite, dit l'Épouvantail au Lion, et éloignez-vous dès maintenant de ces fleurs dangereuses. Nous nous chargerons de la petite fille, mais si vous devez vous endormir, on ne pourra pas vous porter : vous êtes trop gros. Le Lion se releva donc et bondit aussi vite qu'il put. Il disparut en un instant. - Faisons une chaise de nos mains pour la porter, dit l'Épouvantail.

Ils ramassèrent Toto et le mirent sur les genoux de Dorothée ; ils firent ensuite la chaise, leurs mains servant de siège et leurs bras d'accoudoirs, et c'est ainsi qu'ils traversèrent le champ, portant la fillette endormie. Ils cheminèrent longtemps, longtemps, le grand tapis de ces fleurs maléfiques semblait ne devoir jamais finir. Ils suivirent la rivière et tombèrent enfin sur leur ami le Lion, dormant d'un profond sommeil au milieu des pavots. L'odeur puissante des fleurs avait terrassé l'énorme bête, qui s'était affalée presque à la lisière du champ, là où le gazon déroulait à nouveau ses prairies verdoyantes. - Nous ne pouvons rien pour lui, dit tristement le Bûcheron-en-fer-blanc, car il est trop lourd à soulever. Nous devons le laisser ici, endormi à jamais, et peut-être rêvera-t-il qu'il a enfin trouvé du courage. - Je suis navré, dit l'Épouvantail ; tout poltron qu'il était, le Lion était un excellent camarade. Mais poursuivons notre chemin. Ils portèrent la fillette endormie jusqu'à un endroit charmant au bord de la rivière, assez éloigné du champ de pavots : elle ne risquait plus de respirer le poison des fleurs ; ils la déposèrent doucement sur le gazon, attendant que la fraîcheur de la brise la réveille.


CHAPITRE 8: LA PRAIRIE DES PAVOTS MALÉFIQUES KAPITEL 8: DIE MOHNBLUMENWIESE CHAPTER 8: THE MEADOW OF EVIL POPPIES CAPÍTULO 8: EL PRADO DE LAS AMAPOLAS MALIGNAS CAPÍTULO 8: O PRADO DAS PAPOILAS DO MAL

Notre petit groupe de voyageurs se réveilla le lendemain matin, ragaillardi et plein d'espoir ; et grâce aux pêches et aux prunes qu'offraient les arbres au bord de la rivière, Dorothée déjeuna comme une princesse. Unsere kleine Reisegruppe erwachte am nächsten Morgen erfrischt und voller Hoffnung. Dank der Pfirsiche und Pflaumen, die die Bäume am Flussufer boten, frühstückte Dorothea wie eine Prinzessin. Ils avaient laissé derrière eux la sombre forêt qu'ils avaient réussi à traverser sans encombre, même si, souvent, ils avaient connu le découragement ; par contre, s'étendait maintenant, devant eux, un pays charmant et inondé de soleil, qui semblait les inviter à se rendre à la Cité d'Émeraude. Sie hatten den dunklen Wald hinter sich gelassen, den sie sicher durchquert hatten, obwohl sie oft entmutigt gewesen waren. Stattdessen lag nun ein bezauberndes, sonnenüberflutetes Land vor ihnen, das sie einzuladen schien, zur Smaragdstadt zu reisen. They had left behind them the dark forest which they had managed to cross without difficulty, even if, often, they had experienced discouragement; instead, there now lay before them a lovely, sun-drenched land that seemed to invite them to come to the Emerald City. Mais pour l'instant, la large rivière les séparait de ce beau pays ; le radeau était presque achevé, le Bûcheron coupa encore quelques rondins, les fixa à l'aide de chevilles en bois, et ils purent repartir. Aber im Moment trennte sie der breite Fluss von diesem schönen Land; das Floß war fast fertig, der Holzfäller hackte noch ein paar Stämme ab, befestigte sie mit Holzdübeln und schon konnten sie weiterfahren. But for now the wide river separated them from this beautiful country; the raft was almost finished, the woodcutter cut a few more logs, fixed them with wooden pegs, and they were able to set off again. Dorothée s'assit au milieu du radeau, tenant Toto dans ses bras. Dorothea setzte sich in die Mitte des Floßes und hielt Toto in ihren Armen. Dorothy sat down in the middle of the raft, holding Toto in her arms. Le Lion Poltron, en montant sur le radeau, le fit basculer dangereusement, car il était gros et lourd ; mais l'Épouvantail et le Bûcheron-en-fer-blanc s'installèrent à l'autre bout pour faire contrepoids et, au moyen de longues perches, ils firent avancer le radeau. Als der feige Löwe auf das Floß stieg, kippte es gefährlich um, denn er war groß und schwer; aber die Vogelscheuche und der Holzfäller-aus-Weißblech setzten sich ans andere Ende, um ein Gegengewicht zu bilden, und mit langen Stangen brachten sie das Floß in Bewegung. The Cowardly Lion, climbing onto the raft, made it tip over dangerously, for it was big and heavy; but the Scarecrow and the Tin-Woodman took up position at the other end as a counterweight, and by means of long poles they propelled the raft forward. Tout alla très bien au début ; mais, au beau milieu de la rivière, le courant rapide les entraîna vers l'aval, les éloignant de plus en plus de la route pavée de briques jaunes ; et les longues perches, à cet endroit, n'atteignaient plus le fond de la rivière. Anfangs ging alles gut, aber mitten im Fluss trieb die schnelle Strömung sie flussabwärts, immer weiter weg von der mit gelben Ziegeln gepflasterten Straße, und die langen Stangen erreichten an dieser Stelle nicht mehr den Grund des Flusses. Everything went very well at first; but, right in the middle of the river, the rapid current carried them downstream, further and further away from the yellow-brick road; and the long poles at this point no longer reached the bottom of the river. - C'est ennuyeux, dit le Bûcheron-en-ferblanc, car si nous ne pouvons pas toucher la rive, nous serons entraînés jusqu'au pays de la Méchante Sorcière de l'Ouest, qui nous ensorcellera pour faire de nous ses esclaves. - Das ist ärgerlich", sagte der Holzfäller-in-Weiß, "denn wenn wir das Ufer nicht erreichen können, werden wir in das Land der bösen Hexe des Westens getrieben, die uns verzaubern und zu ihren Sklaven machen wird. - It's annoying, said the Tin Woodcutter, because if we can't touch the shore, we will be dragged to the land of the Wicked Witch of the West, who will bewitch us to make us her slaves. - Et moi, je n'aurai pas de cervelle, dit l'Épouvantail. - Und ich werde kein Gehirn haben", sagte die Vogelscheuche. "And I won't have any brains," said the Scarecrow. - Et moi, je n'aurai pas de courage, dit le Lion Poltron. - Und ich werde keinen Mut haben", sagte der feige Löwe. - Et moi, je n'aurai pas de coeur, dit le Bûcheron-en-fer-blanc. - Und ich werde kein Herz haben", sagte der Holzfäller-in-Weißblech. - Et moi, je ne retournerai jamais au Kansas, fit Dorothée. - Und ich werde nie wieder nach Kansas gehen", sagte Dorothea. - Il faut absolument aller à la Cité d'Émeraude si nous le pouvons, poursuivit l'Épouvantail. - Wir müssen unbedingt zur Smaragdstadt reisen, wenn wir können", fuhr die Vogelscheuche fort. - We absolutely must go to the Emerald City if we can, continued the Scarecrow. Il appuya si fort sur sa longue perche qu'elle resta enfoncée dans la vase, mais avant qu'il ait pu la retirer ou lâcher prise, le radeau fut emporté et le pauvre Épouvantail resta accroché à la perche, au beau milieu de la rivière. Er drückte so fest auf seine lange Stange, dass sie im Schlick stecken blieb, aber bevor er sie herausziehen oder loslassen konnte, wurde das Floß weggespült und die arme Vogelscheuche blieb an der Stange mitten im Fluss hängen. He pressed his long pole so hard that it stuck in the mud, but before he could pull it out or let go, the raft was swept away and poor Scarecrow was left clinging to the pole, right in the middle of the river. . - Adieu, leur cria-t-il. - Adieu!", rief er ihnen zu. - Goodbye, he cried to them. Ils eurent beaucoup de peine de l'abandonner ; en effet, le Bûcheron-en-fer-blanc se mit à pleurer, puis se souvenant à temps qu'il risquait de rouiller, il sécha ses larmes sur le tablier de Dorothée. Es fiel ihnen sehr schwer, ihn zu verlassen; tatsächlich fing der Holzfäller-in-Weißblech an zu weinen, dann erinnerte er sich rechtzeitig daran, dass er Gefahr lief, zu verrosten, und trocknete seine Tränen an Dorotheas Schürze. They had great difficulty in abandoning him; indeed, the Tin Woodcutter began to cry, then remembering in time that he was in danger of rusting, he dried his tears on Dorothy's apron. L'Épouvantail était dans une fâcheuse posture. Die Vogelscheuche befand sich in einer misslichen Lage. The Scarecrow was in an awkward position. - Je suis encore plus à plaindre que lors de ma rencontre avec Dorothée, se disait-il. - Ich bin noch mehr zu bedauern als bei meiner Begegnung mit Dorothea, sagte er sich. "I'm even more to be pitied than when I met Dorothy," he said to himself. J'étais alors perché dans un champ de blé où, du moins, je pouvais faire semblant d'effrayer les corbeaux ; mais à quoi sert un Épouvantail perché au milieu d'une rivière ? Ich saß dann in einem Weizenfeld, wo ich zumindest so tun konnte, als würde ich Krähen verscheuchen; aber was nützt eine Vogelscheuche, die in der Mitte eines Flusses hockt? I was then perched in a field of wheat where, at least, I could pretend to scare away the crows; but what good is a Scarecrow perched in the middle of a river? Je n'aurai jamais de cervelle, en fin de compte. Ich werde wohl doch nie ein Gehirn haben. I'll never have brains after all. Le radeau continuait sa descente et le pauvre Épouvantail était déjà loin derrière eux, quand le Lion dit : - Il faut absolument faire quelque chose pour nous en sortir. Das Floß fuhr weiter abwärts und die arme Vogelscheuche war schon weit hinter ihnen, als der Löwe sagte: - Wir müssen unbedingt etwas tun, um hier rauszukommen. The raft continued its descent and the poor Scarecrow was already far behind them, when the Lion said: - We absolutely have to do something to get out of this. Je crois que je suis capable de nager jusqu'à la rive en tirant le radeau après moi ; vous n'avez qu'à vous accrocher au bout de ma queue. Ich glaube, ich bin in der Lage, ans Ufer zu schwimmen und das Floß hinter mir herzuziehen; Sie müssen sich nur an meiner Schwanzspitze festhalten. I think I can swim to shore pulling the raft after me; you just have to hang on to the end of my tail. Il bondit donc dans l'eau et le Bûcheron-enfer- blanc empoigna sa queue ; puis le Lion se mit à nager de toute sa force vers la berge. Er sprang ins Wasser und der Holzfäller packte seinen Schwanz. So he leapt into the water and the White-Hellwoodcutter grabbed his tail; then the Lion began to swim with all its strength towards the bank. En dépit de sa forte taille, il devait fournir un gros effort ; mais, peu à peu, il réussit à les arracher au courant et Dorothée prit la longue perche du Bûcheron et aida à pousser le radeau vers la terre. Trotz seiner großen Körpergröße musste er sich sehr anstrengen; aber nach und nach gelang es ihm, sie der Strömung zu entreißen, und Dorothea nahm die lange Stange des Holzfällers und half, das Floß an Land zu schieben. Despite his large size, he had to put in a lot of effort; but gradually he succeeded in dragging them out of the current, and Dorothy took the woodcutter's long pole and helped to push the raft ashore. Épuisés, ils atteignirent enfin la rive, et débarquèrent sur le beau gazon verdoyant ; mais ils constatèrent que le courant les avait charriés loin de la route de briques jaunes qui menait à la Cité d'Émeraude. Erschöpft erreichten sie schließlich das Ufer und landeten auf dem schönen grünen Rasen; doch sie stellten fest, dass die Strömung sie weit von der gelben Ziegelsteinstraße, die zur Smaragdstadt führte, weggetrieben hatte. Exhausted, they finally reached the shore, and landed on the beautiful green lawn; but they found that the current had carried them away from the yellow brick road that led to the Emerald City. - Et maintenant, qu'allons-nous faire ? - Was sollen wir nun tun? - And now, what are we going to do? demanda le Bûcheron-en-fer-blanc. fragte der Holzfäller-aus-Weißblech. Pendant ce temps, le Lion étendu dans l'herbe, se séchait au soleil. Währenddessen lag der Löwe im Gras und trocknete sich in der Sonne. Meanwhile, the Lion lying in the grass, drying himself in the sun. - Il nous faut retrouver la route coûte que coûte, dit Dorothée. - Wir müssen den Weg zurückfinden, koste es, was es wolle", sagte Dorothea. - We have to find the road at all costs, said Dorothée. - Le meilleur moyen est de longer la rivière, fit remarquer le Lion. - Der beste Weg ist, am Fluss entlang zu gehen", bemerkte der Löwe. - The best way is to follow the river, remarked the Lion. Après un moment de repos, Dorothée reprit donc son panier et ils remontèrent le long de la rive herbeuse pour rejoindre la route dont le courant les avait détournés. Nach einer Weile des Ausruhens nahm Dorothea also ihren Korb wieder auf und sie stiegen das grasbewachsene Ufer hinauf, um die Straße zu erreichen, von der die Strömung sie abgelenkt hatte. After a moment's rest, Dorothy picked up her basket again and they went up along the grassy bank to rejoin the road from which the current had diverted them.

Quel charmant pays, plein de fleurs, d'arbres fruitiers et de soleil radieux ! Was für ein bezauberndes Land voller Blumen, Obstbäume und strahlendem Sonnenschein! What a charming country, full of flowers, fruit trees and radiant sunshine! Sans la peine qu'ils éprouvaient pour le pauvre Épouvantail, leur bonheur eût été parfait. Ohne den Schmerz, den sie um die arme Vogelscheuche empfanden, wäre ihr Glück perfekt gewesen. Without the pain they felt for poor Scarecrow, their happiness would have been perfect. Ils se hâtaient ; Dorothée s'arrêta une fois seulement pour cueillir une belle fleur ; au bout d'un moment, le Bûcheron-en-fer-blanc s'écria : - Regardez ! Sie eilten; Dorothea blieb nur einmal stehen, um eine schöne Blume zu pflücken; nach einer Weile rief der Holzfäller-in-Weißblech: - Seht! They hurried; Dorothée only stopped once to pick a beautiful flower; After a while, the Tin Woodcutter exclaimed: - Look! Tous regardèrent la rivière et aperçurent F Épouvantail juché sur sa perche au milieu de l'eau, l'air triste et abandonné. Alle schauten auf den Fluss und sahen F Vogelscheuche, die auf ihrer Stange mitten im Wasser saß und traurig und verlassen aussah. Everyone looked at the river and saw F Scarecrow perched on his perch in the middle of the water, looking sad and abandoned. - Que peut-on faire pour le sauver ? - Was kann man tun, um ihn zu retten? - What can we do to save him? demanda Dorothée. fragte Dorothea. Le Lion et le Bûcheron secouèrent tous les deux la tête, ils ne trouvaient rien. Der Löwe und der Holzfäller schüttelten beide den Kopf, sie konnten nichts finden. The Lion and the Woodcutter both shook their heads, they couldn't find anything. Ils s'assirent au bord de l'eau et contemplaient pensivement l'Épouvantail, lorsque vint à passer une cigogne qui, les voyant, descendit se poser près d'eux. Sie saßen am Ufer und betrachteten nachdenklich die Vogelscheuche, als ein Storch vorbeiflog und sich neben ihnen niederließ. They sat down at the edge of the water and contemplated the Scarecrow pensively, when a stork passed by and, seeing them, descended and landed near them. - Qui êtes-vous et où allez-vous ? - Wer sind Sie und wohin gehen Sie? - Who are you and where are you going? demandat- elle. fragte sie. - Je m'appelle Dorothée, répondit la fillette, et voici mes amis, le Bûcheron-en-fer-blanc et le Lion Poltron ; nous nous rendons à la Cité d'Émeraude. - Ich heiße Dorothea", antwortete das Mädchen, "und das sind meine Freunde, der Holzfäller in Weiß und der Taumelnde Löwe; wir sind auf dem Weg in die Smaragdstadt. - My name is Dorothy, replied the little girl, and here are my friends, the Tin Woodcutter and the Cowardly Lion; we go to the Emerald City. - Ce n'est pas le bon chemin, dit la Cigogne en tordant son long cou pour les examiner l'un après l'autre. - Das ist nicht der richtige Weg", sagte der Storch und verdrehte seinen langen Hals, um sie nacheinander zu untersuchen. - This is not the right way, said the Stork, twisting its long neck to examine them one after the other. - Je le sais, répliqua Dorothée, mais nous avons perdu l'Épouvantail et nous nous demandons comment le récupérer. - Das weiß ich", erwiderte Dorothea, "aber wir haben die Vogelscheuche verloren und fragen uns, wie wir sie zurückbekommen können. - I know it, replied Dorothy, but we have lost the Scarecrow and we are wondering how to get it back. - Où est-il ? - Wo ist er? demanda la Cigogne. fragte der Storch. - Là-bas, dans la rivière, répondit la fillette. - Dort drüben im Fluss", antwortete das Mädchen. - S'il n'était pas aussi gros et aussi lourd, je vous le ramènerais volontiers, fit remarquer la Cigogne. - Wenn er nicht so groß und schwer wäre, würde ich ihn Ihnen gerne zurückbringen", bemerkte der Storch. "If it weren't so big and heavy, I'd gladly bring it back to you," remarked the Stork. - Il est léger comme une plume, dit Dorothée avec empressement, car il est empaillé ; si vous pouvez nous le rapporter, nous vous en serons très reconnaissants. - Er ist leicht wie eine Feder", sagte Dorothea eifrig, denn er ist ausgestopft; wenn Sie ihn uns mitbringen können, wären wir Ihnen sehr dankbar. - He is light as a feather, said Dorothea eagerly, for he is stuffed; if you can bring it back to us, we will be very grateful. - Je vais toujours essayer, dit la Cigogne, mais si je le trouve trop lourd, je serai obligée de le lâcher dans la rivière. - Ich werde es immer versuchen", sagte der Storch, "aber wenn ich ihn zu schwer finde, muss ich ihn in den Fluss lassen. - I will always try, said the Stork, but if I find it too heavy, I will have to drop it in the river. Le grand oiseau s'envola et arriva à l'endroit où l'Épouvantail était toujours accroché à sa perche. Der große Vogel flog auf und kam zu der Stelle, an der die Vogelscheuche noch immer an ihrer Stange hing. The large bird flew away and came to where the Scarecrow was still clinging to its perch. Puis, de ses grandes serres, la Cigogne saisit l'Épouvantail par le bras, l'emporta dans les airs et le déposa sur la rive où Dorothée, le Lion et le Bûcheron-en-fer-blanc étaient assis. Dann packte der Storch mit seinen großen Krallen die Vogelscheuche am Arm, trug sie durch die Luft und setzte sie am Ufer ab, wo Dorothea, der Löwe und der Holzfäller aus Weißblech saßen. Then, with its great claws, the Stork seized the Scarecrow by the arm, carried him in the air and deposited him on the bank where Dorothy, the Lion and the Tin Woodcutter were seated. Quand l'Épouvantail se retrouva au milieu de ses amis, de bonheur, il les serra tous dans ses bras, même le Lion et Toto ; et tandis qu'ils se remettaient à cheminer, notre rescapé tout joyeux chantait. Als die Vogelscheuche sich inmitten ihrer Freunde befand, umarmte sie vor Glück alle, sogar den Löwen und Toto. When the Scarecrow found himself among his friends, he happily hugged them all, even the Lion and Toto; and while they started to walk again, our joyful survivor sang.

- J'ai bien cru que j'allais rester dans la rivière pour toujours, dit-il, mais la brave Cigogne m'a sauvé, et si jamais j'ai de la cervelle, je la retrouverai pour lui témoigner ma reconnaissance. - Ich dachte schon, ich würde für immer im Fluss bleiben", sagte er, "aber der tapfere Storch hat mich gerettet, und wenn ich jemals wieder Verstand habe, werde ich sie finden und ihr meine Dankbarkeit zeigen. - I really thought I was going to stay in the river forever, he said, but the brave Stork saved me, and if I ever have brains, I'll find her to show her my gratitude. - Vous plaisantez, dit la Cigogne qui les suivait en volant. - Sie scherzen", sagte der Storch, der ihnen im Flug folgte. - You're kidding, said the Stork who was following them while flying. Cela me fait plaisir d'aider les gens dans l'embarras. Es macht mir Freude, Menschen in Not zu helfen. It makes me happy to help people in trouble. Mais maintenant je dois vous quitter, car mes petits m'attendent au nid. Aber jetzt muss ich euch verlassen, denn meine Jungen warten im Nest auf mich. But now I must leave you, because my little ones are waiting for me in the nest. Je vous souhaite de trouver la Cité d'Émeraude et j'espère qu'Oz vous aidera. Ich wünsche Ihnen, dass Sie die Smaragdstadt finden, und hoffe, dass Oz Ihnen dabei helfen wird. I wish you find the Emerald City and I hope Oz will help you. - Merci, répliqua Dorothée. - Danke", erwiderte Dorothea. Là-dessus, la brave Cigogne s'envola et disparut rapidement. Daraufhin flog der tapfere Storch auf und verschwand schnell. Thereupon the brave Stork flew away and quickly disappeared. Chemin faisant, ils écoutaient le chant des oiseaux aux plumages rutilants et regardaient les fleurs magnifiques qui formaient un épais tapis. Along the way, they listened to the chirping of birds with gleaming feathers and looked at the magnificent flowers that formed a thick carpet. On voyait de gros bourgeons jaunes, blancs, bleus et pourpres, à côté de grosses touffes de pavots écarlates, dont les couleurs éclatantes éblouissaient les yeux de Dorothée. Man sah große gelbe, weiße, blaue und purpurne Knospen neben großen Büscheln scharlachroten Mohns, dessen leuchtende Farben Dorotheas Augen blendeten. Big yellow, white, blue and purple buds could be seen, next to big tufts of scarlet poppies, the brilliant colors of which dazzled Dorothy's eyes. - Que c'est beau ! - Wie schön! s'exclama la fillette en humant le parfum enivrant des fleurs. rief das Mädchen aus und atmete den berauschenden Duft der Blumen ein. - Vous avez sans doute raison, ajouta l'Épouvantail. - Sie haben wahrscheinlich recht", fügte die Vogelscheuche hinzu. Quand j'aurai de la cervelle, je les aimerai probablement davantage. Wenn ich etwas Hirn habe, werde ich sie wahrscheinlich mehr lieben. When I have brains, I'll probably like them more.

- Si seulement j'avais un coeur, je les adorerais, précisa le Bûcheron-en-fer-blanc. - Wenn ich nur ein Herz hätte, würde ich sie anbeten", sagte der Holzfäller in Weiß. - If only I had a heart, I would adore them, specified the Lumberjack-in-tin-plate.

- J'ai toujours beaucoup aimé les fleurs, dit le Lion. - Ich habe Blumen schon immer sehr geliebt", sagte der Löwe. - I have always been very fond of flowers, said the Lion. Elles ont l'air si innocentes et si fragiles. Sie sehen so unschuldig und zerbrechlich aus. They look so innocent and so fragile. Je n'en ai pas vu d'aussi belles dans la forêt. Ich habe im Wald keine so schönen gesehen. I have not seen such beautiful ones in the forest. A mesure qu'ils avançaient, les gros pavots écarlates devenaient de plus en plus nombreux, et les autres fleurs se faisaient rares ; bientôt, ce ne fut plus qu'une prairie de pavots. Als sie weitergingen, wurden die großen scharlachroten Mohnblumen immer zahlreicher und die anderen Blumen immer seltener; bald war es nur noch eine Mohnwiese. As they advanced, the large scarlet poppies became more and more numerous, and the other flowers became rare; soon it was nothing more than a meadow of poppies. Or, c'est bien connu, lorsque ces fleurs sont nombreuses, elles dégagent une senteur si puissante qu'il suffit de la respirer pour s'endormir, et si l'on n'éloigne pas le dormeur, il ne se réveillera jamais plus. Es ist bekannt, dass viele dieser Blumen einen so starken Duft verströmen, dass man sie nur einatmen muss, um einzuschlafen, und wenn man den Schläfer nicht vertreibt, wird er nie wieder aufwachen. Now, it is well known, when these flowers are numerous, they release a scent so powerful that it is enough to breathe it to fall asleep, and if we do not move the sleeper away, he will never wake up again. . Mais Dorothée ignorait cela, et d'ailleurs comment aurait-elle pu les éviter, les pavots l'entouraient à perte de vue ; bientôt ses paupières s'alourdirent et elle eut envie de s'asseoir et de dormir. Aber Dorothea wusste das nicht, und außerdem, wie hätte sie ihnen auch ausweichen können, die Mohnblumen umgaben sie, soweit das Auge reichte; bald wurden ihre Augenlider schwer und sie wollte sich hinsetzen und schlafen. But Dorothée did not know that, and anyway how could she have avoided them, the poppies surrounded her as far as the eye could see; soon her eyelids grew heavy and she wanted to sit down and sleep. Mais le Bûcheron-en-fer-blanc ne la laissa pas faire. Aber der Holzfäller-in-Weiß ließ sie nicht. But the Tin Woodcutter wouldn't let her. - Nous devons nous dépêcher de rejoindre la route de briques jaunes avant la nuit, dit-il. - Wir müssen uns beeilen, um noch vor Einbruch der Dunkelheit die gelbe Ziegelsteinstraße zu erreichen", sagte er. - We must hurry to reach the yellow brick road before dark, he said. L'Épouvantail était du même avis. Die Vogelscheuche war derselben Meinung. The Scarecrow was of the same opinion. Ils continuèrent donc à cheminer jusqu'à ce que Dorothée n'en puisse plus. So setzten sie ihren Weg fort, bis Dorothea es nicht mehr aushielt. So they kept walking until Dorothy couldn't take it anymore. Ses yeux se fermaient malgré elle, elle ne savait plus où elle était et finit par s'endormir au milieu des pavots. Ihre Augen schlossen sich gegen ihren Willen, sie wusste nicht mehr, wo sie war, und schlief schließlich inmitten der Mohnblumen ein. Her eyes closed in spite of herself, she no longer knew where she was and ended up falling asleep among the poppies. - Qu'allons-nous faire ? - Was sollen wir tun? - What are we going to do ? demanda le Bûcheron- en-fer-blanc. fragte der Holzfäller-aus-weißem-Eisen. asked the Tin Woodcutter. - Si nous la laissons là, elle va mourir, dit le Lion. - Wenn wir sie hier lassen, wird sie sterben", sagte der Löwe. - If we leave her there, she will die, said the Lion. L'odeur de ces fleurs est en train de nous tuer tous. Der Geruch dieser Blumen bringt uns alle um. The smell of those flowers is killing us all. J'arrive à peine moi-même à maintenir mes yeux ouverts, et le chien est déjà endormi. Ich kann selbst kaum meine Augen offen halten, und der Hund ist bereits eingeschlafen. I can barely keep my eyes open myself, and the dog is already asleep. En effet, Toto était tombé à côté de sa petite maîtresse. Toto war nämlich neben seine kleine Geliebte gefallen. Indeed, Toto had fallen beside his little mistress.

Mais l'odeur des fleurs ne gênait pas l'Épouvantail ni le Bûcheron-en-fer-blanc, puisqu'ils n'étaient pas faits de chair. Aber der Geruch der Blumen störte weder die Vogelscheuche noch den Holzfäller-aus-Weißblech, da sie nicht aus Fleisch bestanden. But the smell of flowers didn't bother Scarecrow or Tin Woodcutter, since they weren't made of flesh. - Courez vite, dit l'Épouvantail au Lion, et éloignez-vous dès maintenant de ces fleurs dangereuses. - Lauf schnell", sagte die Vogelscheuche zum Löwen, "und halte dich jetzt schon von diesen gefährlichen Blumen fern. - Run quickly, said the Scarecrow to the Lion, and get away from these dangerous flowers now. Nous nous chargerons de la petite fille, mais si vous devez vous endormir, on ne pourra pas vous porter : vous êtes trop gros. Wir kümmern uns um das kleine Mädchen, aber wenn Sie einschlafen müssen, können wir Sie nicht tragen: Sie sind zu dick. We'll take care of the little girl, but if you have to fall asleep, we can't carry you: you're too fat. Le Lion se releva donc et bondit aussi vite qu'il put. Der Löwe stand also auf und sprang so schnell er konnte. So the Lion got up and jumped as fast as he could. Il disparut en un instant. Er verschwand in einem Augenblick. He disappeared in an instant. - Faisons une chaise de nos mains pour la porter, dit l'Épouvantail. - Lass uns mit unseren Händen einen Stuhl machen, um ihn zu tragen", sagte die Vogelscheuche. - Let's make a chair from our hands to carry it, said the Scarecrow.

Ils ramassèrent Toto et le mirent sur les genoux de Dorothée ; ils firent ensuite la chaise, leurs mains servant de siège et leurs bras d'accoudoirs, et c'est ainsi qu'ils traversèrent le champ, portant la fillette endormie. Sie hoben Toto auf und setzten ihn auf Dorotheas Schoß; dann bauten sie den Stuhl, wobei ihre Hände als Sitz und ihre Arme als Armlehnen dienten, und so gingen sie über das Feld und trugen das schlafende Mädchen. They picked up Toto and put him on Dorothy's lap; they then made the chair, their hands serving as a seat and their arms as armrests, and that is how they crossed the field, carrying the sleeping little girl. Ils cheminèrent longtemps, longtemps, le grand tapis de ces fleurs maléfiques semblait ne devoir jamais finir. Sie gingen lange, lange Zeit, der große Teppich aus diesen bösen Blumen schien nie enden zu wollen. They walked for a long, long time, the great carpet of these evil flowers seemed never to end. Ils suivirent la rivière et tombèrent enfin sur leur ami le Lion, dormant d'un profond sommeil au milieu des pavots. Sie folgten dem Fluss und trafen schließlich auf ihren Freund, den Löwen, der inmitten von Mohnblumen einen tiefen Schlaf schlief. They followed the river and finally came upon their friend the Lion, sleeping soundly amid the poppies. L'odeur puissante des fleurs avait terrassé l'énorme bête, qui s'était affalée presque à la lisière du champ, là où le gazon déroulait à nouveau ses prairies verdoyantes. Der starke Geruch der Blumen hatte das riesige Tier niedergestreckt, sodass es fast am Rand des Feldes zusammensackte, wo das Gras wieder seine saftigen Wiesen ausrollte. The powerful smell of the flowers had overwhelmed the huge beast, which had collapsed almost to the edge of the field, where the grass again unrolled its green meadows. - Nous ne pouvons rien pour lui, dit tristement le Bûcheron-en-fer-blanc, car il est trop lourd à soulever. - Wir können nichts für ihn tun", sagte der Holzfäller-in-Weißblech traurig, "denn er ist zu schwer, um ihn hochzuheben. - We can't do anything for him, said the Tin Woodcutter sadly, because he's too heavy to lift. Nous devons le laisser ici, endormi à jamais, et peut-être rêvera-t-il qu'il a enfin trouvé du courage. Wir müssen ihn hier lassen, für immer schlafend, und vielleicht träumt er dann, dass er endlich Mut gefunden hat. We must leave him here, asleep forever, and perhaps he will dream that he has finally found courage. - Je suis navré, dit l'Épouvantail ; tout poltron qu'il était, le Lion était un excellent camarade. - Es tut mir leid", sagte die Vogelscheuche, "der Löwe war ein guter Kamerad, so feige er auch war. - I'm sorry, said the Scarecrow; cowardly as he was, the Lion was an excellent comrade. Mais poursuivons notre chemin. Aber setzen wir unseren Weg fort. But let's continue on our way. Ils portèrent la fillette endormie jusqu'à un endroit charmant au bord de la rivière, assez éloigné du champ de pavots : elle ne risquait plus de respirer le poison des fleurs ; ils la déposèrent doucement sur le gazon, attendant que la fraîcheur de la brise la réveille. Sie trugen das schlafende Mädchen zu einem hübschen Platz am Flussufer, der weit genug vom Mohnfeld entfernt war, sodass sie nicht mehr Gefahr lief, das Gift der Blumen einzuatmen; sie legten sie sanft auf das Gras und warteten darauf, dass die kühle Brise sie weckte. They carried the sleeping little girl to a charming place by the river, far enough from the poppy field: she was no longer in danger of breathing in the poison of the flowers; they laid her gently on the grass, waiting for the cool breeze to wake her.