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Le Magicien d’Oz, CHAPITRE 7: EN ROUTE VERS LA CITÉ D’ÉMERAUDE

CHAPITRE 7: EN ROUTE VERS LA CITÉ D'ÉMERAUDE

Cette nuit-là, il leur fallut dormir à la belle étoile sous un grand arbre dans la forêt, car il n'y avait point de maisons aux alentours. L'arbre formait un toit touffu qui les protégeait contre la rosée ; le Bûcheron-en-fer-blanc coupa un gros tas de bois et Dorothée alluma un feu magnifique qui lui réchauffa aussi le coeur. Toto et elle finirent ce qu'il leur restait de pain et elle ignorait à présent de quoi le déjeuner serait fait. - Si cela vous dit, fit le Lion, j'irai dans la forêt tuer un daim pour vous.

Vous pouvez le rôtir sur le feu car vous, avec vos goûts bizarres, préférez la viande cuite ; cela vous fera un excellent déjeuner. - Ne faites surtout pas cela, supplia le Bûcheron-en-fer-blanc. Je suis certain de pleurer si vous tuez un pauvre daim et mes mâchoires vont se remettre à rouiller. Mais le Lion s'enfonça dans la forêt et choisit son propre menu. Nul ne sut jamais de quoi il dîna, car il se montra très discret à ce sujet. Quant à l'Épouvantail, il trouva un arbre couvert de noisettes, et en remplit le panier de Dorothée ; ces provisions la mettaient pour un temps à l'abri de la faim. Elle fut touchée par les attentions délicates de l'Épouvantail, mais la maladresse avec laquelle ce malheureux cueillit les noisettes la fit bien rire. Ses mains rembourrées le rendaient si gauche et les noisettes étaient si petites qu'il en laissait tomber la moitié à côté du panier. Mais il ne se pressait pas de le remplir, car pendant ce temps, il restait à l'écart du feu, craignant qu'une étincelle ne saute dans sa paille et le transforme en torche. Il se tenait donc à une bonne distance des flammes et ne s'en rapprocha que pour recouvrir Dorothée de feuilles sèches quand elle s'allongea pour dormir. Bien au chaud, elle dormit d'un profond sommeil jusqu'au matin. Quand il fit jour, la fillette fit sa toilette dans l'onde ridée d'un petit ruisseau, et bientôt, tout le monde se mit en route en direction de la Cité d'Émeraude. La journée allait être mouvementée pour nos voyageurs.

Au bout d'une heure environ de marche, ils aperçurent devant eux un grand fossé qui coupait la route et partageait la forêt à perte de vue. C'était un très large fossé ; ils grimpèrent au bord et virent qu'il était aussi très profond et tout tapissé de grosses roches déchiquetées. Ses parois étaient si abruptes qu'il était impossible d'y descendre. Un instant, ils crurent que leur voyage allait s'arrêter là. - Qu'allons-nous faire ? demanda Dorothée au désespoir. - Je n'en ai pas la moindre idée, dit le Bûcheron-en-fer-blanc. Le Lion secoua sa crinière en bataille, d'un air pensif.

Mais l'Épouvantail dit : - Nous ne pouvons voler, c'est sûr : nous ne pouvons pas non plus escalader les parois de ce gouffre. Par conséquent, si nous ne pouvons pas le franchir d'un bond, impossible d'aller plus loin. - J'ai l'impression que je peux sauter pardessus, dit le Lion Poltron, après avoir bien mesuré la largeur du regard. - Nous voilà sauvés, répondit l'Épouvantail, vous pouvez nous porter tous sur votre dos, à tour de rôle. - Je peux toujours essayer, dit le Lion. Qui veut commencer ? - Moi, dit l'Épouvantail : si par hasard, vous n'arriviez pas à franchir ce gouffre, Dorothée serait tuée ou le Bûcheron-en-fer-blanc irait se fracasser sur les rochers. Mais avec moi, cela n'a pas d'importance, car si je tombe, je ne risque pas de me faire mal. - Quant à moi, j'ai terriblement peur de tomber, dit le Lion Poltron, mais la seule chose à faire à mon avis, c'est d'essayer. Montez donc sur mon dos et tentons l'expérience. L'Épouvantail s'assit sur le dos du Lion ; la grosse bête avança jusqu'au bord de l'abîme et s'accroupit. - Vous ne prenez pas votre élan pour sauter ? demanda l'Épouvantail. - Non, ce n'est pas la façon dont nous nous y prenons, nous autres Lions, répliqua-t-il. Alors, se détendant comme un ressort, il franchit les airs et atterrit sain et sauf de l'autre côté. Tous furent soulagés de voir l'aisance avec laquelle il s'en était tiré ; après avoir déposé l'Épouvantail, le Lion refranchit le fossé d'un bond. Dorothée décida que c'était maintenant son tour ; elle prit donc Toto dans ses bras et se hissa sur le dos du Lion, en s'agrippant d'une main à sa crinière. L'instant d'après, elle eut l'impression de voler dans les airs, et avant même qu'elle ait eu le temps de dire ouf, elle se retrouva saine et sauve de l'autre côté. Le Lion revint une troisième fois pour chercher le Bûcheron-en-ferblanc ; puis ils s'assirent tous quelques instants pour permettre à l'animal de se reposer ; car l'effort l'avait essoufflé, et il haletait comme un gros chien qui aurait trop couru. De ce bord-ci, la forêt était dense ; elle semblait sombre et sinistre. Une fois le Lion reposé, ils reprirent la route de briques jaunes, et chacun, dans son for intérieur, s'interrogeait en silence : parviendraient-ils un jour à franchir ces bois et reverraient-ils jamais le beau soleil ? Pour ajouter à leur angoisse, ils entendirent bientôt des bruits étranges venant des profondeurs de la forêt, et dans un murmure, le Lion leur confia que cette partie du pays était habitée par les Kalidahs. - Qui sont les Kalidahs ? demanda la fillette. - Ce sont des bêtes monstrueuses avec des corps d'ours et des têtes de tigres, expliqua le Lion, et de leurs griffes longues et acérées, ils pourraient me déchirer en deux aussi facilement que je pourrais tuer Toto. J'ai horriblement peur des Kalidahs. - Comme je vous comprends, répliqua Dorothée ; ces bêtes doivent être effrayantes. Le Lion s'apprêtait à répondre quand soudain ils s'arrêtèrent : un autre gouffre leur coupait la route ; mais cette fois, il était trop large et trop profond, et le Lion comprit aussitôt qu'il ne pourrait pas le franchir en sautant. Ils s'assirent donc pour chercher une solution et, après mûre réflexion, l'Épouvantail dit : - Voici un grand arbre, là tout près du fossé. Si le Bûcheron peut l'abattre et le faire tomber de l'autre côté, il nous est possible de le franchir facilement. - Ça, c'est une idée géniale, dit le Lion. Ma parole, c'est à croire que vous avez dans la tête de la cervelle, et non de la paille. Le Bûcheron se mit à l'oeuvre sur-le-champ, et sa hache aiguisée tailla dans le tronc à toute volée ; puis le Lion s'arc-bouta avec ses grosses pattes de devant contre l'arbre, et poussa de toute sa force : alors, lentement, le grand arbre bascula et s'abattit avec fracas en travers du fossé. Ils commençaient seulement à franchir ce pont improvisé lorsqu'un grognement hargneux leur fit lever les yeux ; comble d'horreur, accourant vers eux, ils aperçurent deux énormes bêtes aux corps d'ours et aux têtes de tigres.

- Les Kalidahs ! dit le Lion Poltron en se mettant à trembler. - Vite ! cria l'Épouvantail, traversons. Dorothée passa donc la première, en tenant Toto dans ses bras ; puis ce fut au tour du Bûcheron, suivi bientôt de l'Épouvantail. Le Lion, malgré sa frayeur certaine, se retourna face aux Kalidahs ; il poussa un rugissement si terrible que Dorothée se mit à crier et que l'Épouvantail en tomba à la renverse ; même les monstres féroces s'arrêtèrent, pétrifiés. Mais ils étaient plus gros que le Lion ; en outre ils étaient deux, alors qu'il ne faisait qu'un à lui tout seul : rassurés, les Kalidahs se lancèrent à sa poursuite. Le Lion franchit le tronc, et se retourna pour voir ce qu'ils allaient faire. Sans perdre une seconde, les bêtes féroces entamaient déjà la traversée. Le Lion dit à Dorothée : - Nous sommes perdus, ils vont sûrement nous mettre en pièces de leurs griffes acérées. Mais restez juste derrière moi, je vais lutter avec eux jusqu'à mon dernier souffle. - J'ai une idée, cria l'Épouvantail. J'ai bien réfléchi : voilà ce qu'il faut faire. Il demanda au Bûcheron de trancher l'extrémité de l'arbre qui reposait de ce côté du fossé. L'Homme-en-fer-blanc passa aussitôt à l'action, et au moment où les deux Kalidahs allaient achever leur traversée, l'arbre croula au fond du gouffre dans un grand craquement, emportant avec lui ces monstres hideux qui s'écrasèrent sur les rochers. - Eh bien, dit le Lion Poltron en poussant un long soupir de soulagement, notre dernière heure n'est pas encore arrivée et j'en suis bien content, ce doit être bien gênant d'être mort. Ces créatures m'ont fait terriblement peur : mon coeur en palpite encore. - Ah, dit tristement le Bûcheron-en-ferblanc, comme j'aimerais avoir un coeur qui palpite. Après cette aventure, nos voyageurs avaient plus que jamais envie de sortir de la forêt et ils marchaient trop vite pour Dorothée qui, fatiguée, dut monter sur le dos du Lion. A leur grande joie, les arbres se faisaient plus rares et, au cours de l'après-midi, ils débouchèrent sur une large rivière aux eaux rapides. De l'autre côté de l'eau, ils apercevaient la route pavée de briques jaunes serpentant à travers un pays de belles prairies, parsemées de fleurs éclatantes : des deux côtés, la route était bordée d'arbres chargés de fruits délicieux. Ce spectacle les enchanta.

- Comment allons-nous franchir cette rivière ? demanda Dorothée. - Ce n'est pas difficile, répliqua l'Épouvantail. Le Bûcheron n'a qu'à nous construire un radeau, nous pourrons ainsi flotter jusqu'à l'autre rive. Le Bûcheron prit donc sa hache et se mit à abattre de petits arbres pour fabriquer un radeau ; pendant qu'il était occupé à cette tâche, l'Épouvantail découvrit sur le bord de la rivière un arbre couvert de beaux fruits. Ce fut une aubaine pour Dorothée qui, de toute la journée, n'avait mangé que des noisettes et put se régaler de fruits mûrs. Mais cela prend du temps de faire un radeau, même quand on est un Bûcheron laborieux et infatigable, et quand la nuit vint, l'ouvrage n'était pas terminé. Ils cherchèrent donc un endroit douillet sous les arbres pour y dormir jusqu'au matin ; Dorothée vit en rêve la Cité d'Émeraude et Oz le bon Magicien, qui la renverrait bientôt chez elle.


CHAPITRE 7: EN ROUTE VERS LA CITÉ D’ÉMERAUDE KAPITEL 7: ROUTE ZUR EMERALD CITY CHAPTER 7: EN ROUTE TO EMERALD CITY CAPÍTULO 7: EL CAMINO HACIA CIUDAD ESMERALDA CAPITOLO 7: LA STRADA PER LA CITTÀ DI SMERALDO HOOFDSTUK 7: DE WEG NAAR EMERALD CITY CAPÍTULO 7: O CAMINHO PARA A CIDADE ESMERALDA 第 7 章:前往翡翠城的路上 第 7 章:前往翡翠城的路上

Cette nuit-là, il leur fallut dormir à la belle étoile sous un grand arbre dans la forêt, car il n'y avait point de maisons aux alentours. In dieser Nacht mussten sie unter freiem Himmel unter einem großen Baum im Wald schlafen, da es in der Umgebung keine Häuser gab. That night, they had to sleep under the stars under a big tree in the forest, because there were no houses around. L'arbre formait un toit touffu qui les protégeait contre la rosée ; le Bûcheron-en-fer-blanc coupa un gros tas de bois et Dorothée alluma un feu magnifique qui lui réchauffa aussi le coeur. Der Baum bildete ein buschiges Dach, das sie vor dem Tau schützte; der Holzfäller-in-Weißeisen hackte einen großen Haufen Holz und Dorothea entzündete ein prächtiges Feuer, das auch ihr Herz erwärmte. The tree formed a thick roof which protected them against the dew; The Tin Woodcutter cut a large pile of wood and Dorothy lit a magnificent fire which also warmed his heart. Toto et elle finirent ce qu'il leur restait de pain et elle ignorait à présent de quoi le déjeuner serait fait. Toto und sie aßen ihr restliches Brot auf und sie wusste jetzt nicht, was das Mittagessen sein würde. Toto and she finished what they had left of bread and she didn't know what lunch would be made of. - Si cela vous dit, fit le Lion, j'irai dans la forêt tuer un daim pour vous. - Wenn Sie Lust haben", sagte der Löwe, "gehe ich in den Wald und erlege ein Reh für Sie. - If you like, said the Lion, I will go to the forest to kill a deer for you.

Vous pouvez le rôtir sur le feu car vous, avec vos goûts bizarres, préférez la viande cuite ; cela vous fera un excellent déjeuner. Sie können es auf dem Feuer braten, denn Sie mit Ihrem seltsamen Geschmack bevorzugen gekochtes Fleisch; das wird Ihnen ein ausgezeichnetes Mittagessen bescheren. You can roast it over the fire because you, with your weird tastes, prefer cooked meat; it will make you an excellent lunch. - Ne faites surtout pas cela, supplia le Bûcheron-en-fer-blanc. - Tun Sie das auf keinen Fall!", flehte der Holzfäller-in-Weiß. - Above all, don't do that, begged the Tin Woodcutter. Je suis certain de pleurer si vous tuez un pauvre daim et mes mâchoires vont se remettre à rouiller. Ich werde bestimmt weinen, wenn Sie ein armes Reh töten, und meine Kiefer werden wieder anfangen zu rosten. Mais le Lion s'enfonça dans la forêt et choisit son propre menu. Doch der Löwe ging in den Wald und wählte sein eigenes Menü. But the Lion went deep into the forest and chose his own menu. Nul ne sut jamais de quoi il dîna, car il se montra très discret à ce sujet. Niemand erfuhr je, was er zu Abend gegessen hatte, da er sich in dieser Hinsicht sehr bedeckt hielt. No one ever knew what he dined on, because he was very discreet about it. Quant à l'Épouvantail, il trouva un arbre couvert de noisettes, et en remplit le panier de Dorothée ; ces provisions la mettaient pour un temps à l'abri de la faim. Die Vogelscheuche fand einen Baum mit Haselnüssen und füllte Dorotheas Korb mit diesen Vorräten. As for the Scarecrow, he found a tree covered with hazelnuts, and filled Dorothy's basket with them; these provisions shielded her from hunger for a time. Elle fut touchée par les attentions délicates de l'Épouvantail, mais la maladresse avec laquelle ce malheureux cueillit les noisettes la fit bien rire. Sie war gerührt von der feinfühligen Aufmerksamkeit der Vogelscheuche, aber die Ungeschicklichkeit, mit der der Unglückliche die Nüsse pflückte, brachte sie zum Lachen. She was touched by the Scarecrow's delicate attentions, but the awkwardness with which this unfortunate man picked the hazelnuts made her laugh. Ses mains rembourrées le rendaient si gauche et les noisettes étaient si petites qu'il en laissait tomber la moitié à côté du panier. Seine gepolsterten Hände machten ihn so unbeholfen und die Haselnüsse waren so klein, dass er die Hälfte davon neben den Korb fallen ließ. His padded hands made him so awkward and the nuts were so small he dropped half of them next to the basket. Mais il ne se pressait pas de le remplir, car pendant ce temps, il restait à l'écart du feu, craignant qu'une étincelle ne saute dans sa paille et le transforme en torche. Aber er beeilte sich nicht, ihn zu füllen, denn währenddessen hielt er sich vom Feuer fern, weil er befürchtete, dass ein Funke in sein Stroh springen und ihn in eine Fackel verwandeln würde. But he was in no hurry to fill it, for during this time he stayed away from the fire, fearing that a spark would jump into his straw and turn him into a torch. Il se tenait donc à une bonne distance des flammes et ne s'en rapprocha que pour recouvrir Dorothée de feuilles sèches quand elle s'allongea pour dormir. Er hielt sich also in sicherer Entfernung von den Flammen auf und näherte sich ihnen nur, um Dorothea mit trockenen Blättern zu bedecken, als sie sich zum Schlafen niederlegte. He therefore kept a good distance from the flames and only came closer to cover Dorothy with dry leaves when she lay down to sleep. Bien au chaud, elle dormit d'un profond sommeil jusqu'au matin. Warm eingepackt schlief sie einen tiefen Schlaf bis zum Morgen. Quand il fit jour, la fillette fit sa toilette dans l'onde ridée d'un petit ruisseau, et bientôt, tout le monde se mit en route en direction de la Cité d'Émeraude. Als es hell wurde, wusch sich das Mädchen in den runzligen Wellen eines kleinen Baches und bald machten sich alle auf den Weg in Richtung Smaragdstadt. When it was day, the little girl washed herself in the rippled water of a small stream, and soon everyone was on their way to the Emerald City. La journée allait être mouvementée pour nos voyageurs. Es sollte ein ereignisreicher Tag für unsere Reisenden werden. The day was going to be eventful for our travelers.

Au bout d'une heure environ de marche, ils aperçurent devant eux un grand fossé qui coupait la route et partageait la forêt à perte de vue. Nach etwa einer Stunde Fußmarsch sahen sie vor sich einen großen Graben, der die Straße durchschnitt und den Wald teilte, so weit das Auge reichte. After walking for about an hour, they saw in front of them a large ditch which cut off the road and divided the forest as far as the eye could see. C'était un très large fossé ; ils grimpèrent au bord et virent qu'il était aussi très profond et tout tapissé de grosses roches déchiquetées. Sie kletterten an den Rand und sahen, dass der Graben auch sehr tief war und mit großen, zerklüfteten Felsen bedeckt war. Ses parois étaient si abruptes qu'il était impossible d'y descendre. Seine Wände waren so steil, dass es unmöglich war, hinabzusteigen. Un instant, ils crurent que leur voyage allait s'arrêter là. Einen Moment lang glaubten sie, dass ihre Reise hier enden würde. - Qu'allons-nous faire ? - Was sollen wir tun? - What are we going to do ? demanda Dorothée au désespoir. fragte Dorothea verzweifelt. - Je n'en ai pas la moindre idée, dit le Bûcheron-en-fer-blanc. - Ich habe nicht die leiseste Ahnung", sagte der Holzfäller-in-Weiß. Le Lion secoua sa crinière en bataille, d'un air pensif. Der Löwe schüttelte nachdenklich seine wilde Mähne. The Lion shook his messy mane thoughtfully.

Mais l'Épouvantail dit : - Nous ne pouvons voler, c'est sûr : nous ne pouvons pas non plus escalader les parois de ce gouffre. Aber die Vogelscheuche sagte: - Wir können nicht fliegen, das ist sicher: Wir können auch nicht die Wände dieses Abgrunds hinaufklettern. Par conséquent, si nous ne pouvons pas le franchir d'un bond, impossible d'aller plus loin. Wenn wir also nicht über sie hinwegspringen können, ist es unmöglich, weiterzugehen. Therefore, if we can't jump over it, we can't go any further. - J'ai l'impression que je peux sauter pardessus, dit le Lion Poltron, après avoir bien mesuré la largeur du regard. - Ich habe das Gefühl, dass ich darüber springen kann", sagte der Hängebauchige Löwe, nachdem er die Weite des Blicks genau gemessen hatte. - I have the impression that I can jump over it, said the Cowardly Lion, after having carefully measured the width of his gaze. - Nous voilà sauvés, répondit l'Épouvantail, vous pouvez nous porter tous sur votre dos, à tour de rôle. - Wir sind gerettet", antwortete die Vogelscheuche, "du kannst uns alle abwechselnd auf deinem Rücken tragen. - We are saved, answered the Scarecrow, you can carry us all on your back, in turn. - Je peux toujours essayer, dit le Lion. - Ich kann es ja mal versuchen", sagte der Löwe. - I can always try, said the Lion. Qui veut commencer ? Wer möchte anfangen? - Moi, dit l'Épouvantail : si par hasard, vous n'arriviez pas à franchir ce gouffre, Dorothée serait tuée ou le Bûcheron-en-fer-blanc irait se fracasser sur les rochers. - Ich", sagte die Vogelscheuche, "wenn ihr es zufällig nicht über den Abgrund schafft, wird Dorothea getötet oder der Holzfäller-aus-Weißblech wird an den Felsen zerschellen. Mais avec moi, cela n'a pas d'importance, car si je tombe, je ne risque pas de me faire mal. Aber bei mir spielt das keine Rolle, denn wenn ich falle, kann ich mich nicht verletzen. But with me, it doesn't matter, because if I fall, I don't risk hurting myself. - Quant à moi, j'ai terriblement peur de tomber, dit le Lion Poltron, mais la seule chose à faire à mon avis, c'est d'essayer. - Was mich betrifft, so habe ich schreckliche Angst davor, zu fallen", sagte der feige Löwe, "aber das Einzige, was ich tun kann, ist, es zu versuchen. Montez donc sur mon dos et tentons l'expérience. Steigen Sie also auf meinen Rücken und lassen Sie uns das Experiment wagen. Climb on my back and try the experiment. L'Épouvantail s'assit sur le dos du Lion ; la grosse bête avança jusqu'au bord de l'abîme et s'accroupit. Die Vogelscheuche setzte sich auf den Rücken des Löwen; das große Tier ging bis zum Rand des Abgrunds und hockte sich hin. - Vous ne prenez pas votre élan pour sauter ? - Nehmen Sie beim Springen keinen Schwung mit? demanda l'Épouvantail. fragte die Vogelscheuche. - Non, ce n'est pas la façon dont nous nous y prenons, nous autres Lions, répliqua-t-il. - Nein, das ist nicht die Art und Weise, wie wir Löwen vorgehen", erwiderte er. "No, that's not how we Lions do it," he replied. Alors, se détendant comme un ressort, il franchit les airs et atterrit sain et sauf de l'autre côté. Dann entspannt er sich wie eine Feder, überwindet die Luft und landet sicher auf der anderen Seite. So, unwinding like a spring, he soars through the air and lands safe and sound on the other side. Tous furent soulagés de voir l'aisance avec laquelle il s'en était tiré ; après avoir déposé l'Épouvantail, le Lion refranchit le fossé d'un bond. Nachdem er die Vogelscheuche abgesetzt hatte, sprang der Löwe wieder über den Graben. All were relieved to see the ease with which he had pulled through; after having laid down the Scarecrow, the Lion jumped back over the ditch. Dorothée décida que c'était maintenant son tour ; elle prit donc Toto dans ses bras et se hissa sur le dos du Lion, en s'agrippant d'une main à sa crinière. Dorothea beschloss, dass sie jetzt an der Reihe war, also nahm sie Toto auf den Arm und kletterte auf den Rücken des Löwen, wobei sie sich mit einer Hand an seiner Mähne festhielt. L'instant d'après, elle eut l'impression de voler dans les airs, et avant même qu'elle ait eu le temps de dire ouf, elle se retrouva saine et sauve de l'autre côté. Im nächsten Moment hatte sie das Gefühl, durch die Luft zu fliegen, und bevor sie auch nur pfeifen konnte, war sie sicher auf der anderen Seite. Le Lion revint une troisième fois pour chercher le Bûcheron-en-ferblanc ; puis ils s'assirent tous quelques instants pour permettre à l'animal de se reposer ; car l'effort l'avait essoufflé, et il haletait comme un gros chien qui aurait trop couru. Der Löwe kam ein drittes Mal zurück, um den Holzfäller im Weißen zu holen, und dann setzten sie sich alle kurz hin, damit das Tier sich ausruhen konnte, denn die Anstrengung hatte es außer Atem gebracht, und es hechelte wie ein großer Hund, der zu viel gelaufen ist. De ce bord-ci, la forêt était dense ; elle semblait sombre et sinistre. Auf dieser Seite war der Wald dicht; er wirkte düster und unheimlich. Une fois le Lion reposé, ils reprirent la route de briques jaunes, et chacun, dans son for intérieur, s'interrogeait en silence : parviendraient-ils un jour à franchir ces bois et reverraient-ils jamais le beau soleil ? Nachdem sich der Löwe ausgeruht hatte, gingen sie wieder auf die gelbe Ziegelsteinstraße und jeder fragte sich im Stillen: Würden sie es jemals schaffen, durch diese Wälder zu kommen und würden sie jemals wieder die schöne Sonne sehen? Once the Lion rested, they took the yellow brick road again, and each, in his heart of hearts, wondered in silence: would they one day manage to cross these woods and would they ever see the beautiful sun again? Pour ajouter à leur angoisse, ils entendirent bientôt des bruits étranges venant des profondeurs de la forêt, et dans un murmure, le Lion leur confia que cette partie du pays était habitée par les Kalidahs. Um ihre Angst noch zu verstärken, hörten sie bald seltsame Geräusche aus den Tiefen des Waldes, und in einem Flüstern vertraute ihnen der Löwe an, dass dieser Teil des Landes von den Kalidahs bewohnt wurde. - Qui sont les Kalidahs ? - Wer sind die Kalidahs? demanda la fillette. fragte das Mädchen. - Ce sont des bêtes monstrueuses avec des corps d'ours et des têtes de tigres, expliqua le Lion, et de leurs griffes longues et acérées, ils pourraient me déchirer en deux aussi facilement que je pourrais tuer Toto. - Sie sind monströse Tiere mit den Körpern von Bären und den Köpfen von Tigern", erklärte der Löwe, "und mit ihren langen, scharfen Krallen könnten sie mich genauso leicht in zwei Teile reißen, wie ich Toto töten könnte. - They are monstrous beasts with the bodies of bears and the heads of tigers, explained the Lion, and with their long and sharp claws, they could tear me in two as easily as I could kill Toto. J'ai horriblement peur des Kalidahs. Ich habe schreckliche Angst vor den Kalidahs. - Comme je vous comprends, répliqua Dorothée ; ces bêtes doivent être effrayantes. - Wie ich Sie verstehe", erwiderte Dorothea, "diese Tiere müssen furchterregend sein. "As I understand you," replied Dorothy; those beasts must be scary. Le Lion s'apprêtait à répondre quand soudain ils s'arrêtèrent : un autre gouffre leur coupait la route ; mais cette fois, il était trop large et trop profond, et le Lion comprit aussitôt qu'il ne pourrait pas le franchir en sautant. Der Löwe wollte gerade antworten, als sie plötzlich stehen blieben: Ein weiterer Abgrund schnitt ihnen den Weg ab; doch diesmal war er zu breit und zu tief, und der Löwe erkannte sofort, dass er ihn nicht mit einem Sprung überbrücken konnte. Ils s'assirent donc pour chercher une solution et, après mûre réflexion, l'Épouvantail dit : - Voici un grand arbre, là tout près du fossé. Sie setzten sich also hin, um nach einer Lösung zu suchen, und nach reiflicher Überlegung sagte die Vogelscheuche: "Hier ist ein großer Baum, dort ganz nah am Graben. So they sat down to look for a solution and, after mature reflection, the Scarecrow said: - Here is a big tree, there very close to the ditch. Si le Bûcheron peut l'abattre et le faire tomber de l'autre côté, il nous est possible de le franchir facilement. Wenn der Holzfäller ihn fällen und auf die andere Seite bringen kann, ist es uns möglich, ihn leicht zu überqueren. If the Lumberjack can knock it down and knock it over to the other side, we can get through it easily. - Ça, c'est une idée géniale, dit le Lion. - Das ist eine tolle Idee", sagte der Löwe. Ma parole, c'est à croire que vous avez dans la tête de la cervelle, et non de la paille. Mein Wort, es ist zu glauben, dass Sie in Ihrem Kopf Gehirn und nicht Stroh haben. My word, it's like you have brains in your head, not straw. Le Bûcheron se mit à l'oeuvre sur-le-champ, et sa hache aiguisée tailla dans le tronc à toute volée ; puis le Lion s'arc-bouta avec ses grosses pattes de devant contre l'arbre, et poussa de toute sa force : alors, lentement, le grand arbre bascula et s'abattit avec fracas en travers du fossé. Der Holzfäller machte sich sofort an die Arbeit und seine scharfe Axt hieb mit voller Wucht in den Stamm; dann beugte sich der Löwe mit seinen großen Vorderpfoten gegen den Baum und stieß mit aller Kraft zu: Dann kippte der große Baum langsam um und fiel krachend quer über den Graben. The Woodcutter set to work immediately, and his sharp ax hacked into the trunk at full speed; then the Lion braced himself with his big front paws against the tree, and pushed with all his might: then, slowly, the big tree tipped over and crashed down across the ditch. Ils commençaient seulement à franchir ce pont improvisé lorsqu'un grognement hargneux leur fit lever les yeux ; comble d'horreur, accourant vers eux, ils aperçurent deux énormes bêtes aux corps d'ours et aux têtes de tigres. Sie begannen gerade, die improvisierte Brücke zu überqueren, als ein lautes Knurren sie aufschauen ließ und sie zu ihrem Entsetzen zwei riesige Tiere mit Bärenkörpern und Tigerköpfen erblickten. They were just beginning to cross this improvised bridge when a snarling growl made them look up; in horror, running towards them, they saw two enormous beasts with the bodies of bears and the heads of tigers.

- Les Kalidahs ! dit le Lion Poltron en se mettant à trembler. sagte der Feigling Löwe und begann zu zittern. - Vite ! - Schnell! cria l'Épouvantail, traversons. rief die Vogelscheuche, lass uns hinübergehen. cried the Scarecrow, let's cross. Dorothée passa donc la première, en tenant Toto dans ses bras ; puis ce fut au tour du Bûcheron, suivi bientôt de l'Épouvantail. Dorothea ging mit Toto auf dem Arm als Erste vorbei, dann kam der Holzfäller und bald darauf die Vogelscheuche. Dorothée therefore went first, holding Toto in her arms; then it was the turn of the Woodcutter, soon followed by the Scarecrow. Le Lion, malgré sa frayeur certaine, se retourna face aux Kalidahs ; il poussa un rugissement si terrible que Dorothée se mit à crier et que l'Épouvantail en tomba à la renverse ; même les monstres féroces s'arrêtèrent, pétrifiés. Der Löwe drehte sich trotz seiner sicheren Angst vor den Kalidahs um; er brüllte so schrecklich, dass Dorothea zu schreien begann und die Vogelscheuche umkippte; selbst die wilden Monster blieben wie versteinert stehen. The Lion, despite his certain fright, turned to face the Kalidahs; he let out such a terrible roar that Dorothea cried out and the Scarecrow fell backwards; even the ferocious monsters stopped, petrified. Mais ils étaient plus gros que le Lion ; en outre ils étaient deux, alors qu'il ne faisait qu'un à lui tout seul : rassurés, les Kalidahs se lancèrent à sa poursuite. Aber sie waren größer als der Löwe; außerdem waren sie zu zweit, während er allein eins war: Beruhigt verfolgten die Kalidahs ihn. But they were bigger than the Lion; moreover, there were two of them, whereas he was one on his own: reassured, the Kalidahs set off in pursuit. Le Lion franchit le tronc, et se retourna pour voir ce qu'ils allaient faire. Der Löwe überquerte den Baumstamm und drehte sich um, um zu sehen, was sie tun würden. The Lion crossed the trunk, and turned to see what they were going to do. Sans perdre une seconde, les bêtes féroces entamaient déjà la traversée. Ohne eine Sekunde zu verlieren, begannen die wilden Tiere bereits mit der Überfahrt. Le Lion dit à Dorothée : - Nous sommes perdus, ils vont sûrement nous mettre en pièces de leurs griffes acérées. Der Löwe sagte zu Dorothea: - Wir sind verloren, sie werden uns bestimmt mit ihren scharfen Krallen in Stücke reißen. The Lion said to Dorothée: - We are lost, they will surely tear us to pieces with their sharp claws. Mais restez juste derrière moi, je vais lutter avec eux jusqu'à mon dernier souffle. Aber bleiben Sie einfach hinter mir, ich werde bis zu meinem letzten Atemzug mit ihnen kämpfen. But stay right behind me, I will fight with them until my last breath. - J'ai une idée, cria l'Épouvantail. - Ich habe eine Idee!", rief die Vogelscheuche. J'ai bien réfléchi : voilà ce qu'il faut faire. Ich habe es mir gut überlegt: Das ist es, was wir tun müssen. Il demanda au Bûcheron de trancher l'extrémité de l'arbre qui reposait de ce côté du fossé. Er bat den Holzfäller, das Ende des Baumes, der auf dieser Seite des Grabens lag, abzuschneiden. He asked the Woodcutter to cut off the end of the tree that lay on this side of the ditch. L'Homme-en-fer-blanc passa aussitôt à l'action, et au moment où les deux Kalidahs allaient achever leur traversée, l'arbre croula au fond du gouffre dans un grand craquement, emportant avec lui ces monstres hideux qui s'écrasèrent sur les rochers. Gerade als die beiden Kalidahs ihre Reise beenden wollten, stürzte der Baum mit einem lauten Krachen in den Abgrund und riss die hässlichen Monster mit sich, die auf den Felsen zerschellten. - Eh bien, dit le Lion Poltron en poussant un long soupir de soulagement, notre dernière heure n'est pas encore arrivée et j'en suis bien content, ce doit être bien gênant d'être mort. - Nun", sagte der Hänfling und seufzte erleichtert auf, "unsere letzte Stunde ist noch nicht gekommen und ich bin froh darüber. - Well, said the Cowardly Lion with a long sigh of relief, our last hour hasn't arrived yet and I'm very happy about it, it must be very embarrassing to be dead. Ces créatures m'ont fait terriblement peur : mon coeur en palpite encore. Diese Kreaturen haben mir schreckliche Angst gemacht: Mein Herz klopft immer noch. These creatures frightened me terribly: my heart still beats. - Ah, dit tristement le Bûcheron-en-ferblanc, comme j'aimerais avoir un coeur qui palpite. - Ach", sagte der Holzfäller in Weiß traurig, "wie gerne hätte ich ein pulsierendes Herz. - Ah, said the Tin Woodcutter sadly, how I wish I had a beating heart. Après cette aventure, nos voyageurs avaient plus que jamais envie de sortir de la forêt et ils marchaient trop vite pour Dorothée qui, fatiguée, dut monter sur le dos du Lion. Nach diesem Abenteuer wollten unsere Reisenden mehr denn je aus dem Wald heraus und sie gingen zu schnell für Dorothea, die müde wurde und auf den Rücken des Löwen steigen musste. After this adventure, our travelers wanted to get out of the forest more than ever and they were walking too fast for Dorothée who, tired, had to climb on the back of the Lion. A leur grande joie, les arbres se faisaient plus rares et, au cours de l'après-midi, ils débouchèrent sur une large rivière aux eaux rapides. Zu ihrer Freude wurden die Bäume immer seltener und im Laufe des Nachmittags mündeten sie auf einen breiten, schnell fließenden Fluss. De l'autre côté de l'eau, ils apercevaient la route pavée de briques jaunes serpentant à travers un pays de belles prairies, parsemées de fleurs éclatantes : des deux côtés, la route était bordée d'arbres chargés de fruits délicieux. Auf der anderen Seite des Wassers sahen sie die mit gelben Ziegeln gepflasterte Straße, die sich durch ein Land mit schönen Wiesen schlängelte, die mit leuchtenden Blumen übersät waren: Auf beiden Seiten war die Straße von Bäumen gesäumt, die mit köstlichen Früchten beladen waren. Across the water they could see the road paved with yellow bricks winding through a country of beautiful meadows, dotted with bright flowers: on both sides the road was lined with trees laden with delicious fruit. Ce spectacle les enchanta. Dieser Anblick verzauberte sie.

- Comment allons-nous franchir cette rivière ? - Wie sollen wir diesen Fluss überqueren? demanda Dorothée. fragte Dorothea. - Ce n'est pas difficile, répliqua l'Épouvantail. - Das ist nicht schwer", erwiderte die Vogelscheuche. Le Bûcheron n'a qu'à nous construire un radeau, nous pourrons ainsi flotter jusqu'à l'autre rive. Der Holzfäller muss uns nur ein Floß bauen, dann können wir uns ans andere Ufer treiben lassen. Le Bûcheron prit donc sa hache et se mit à abattre de petits arbres pour fabriquer un radeau ; pendant qu'il était occupé à cette tâche, l'Épouvantail découvrit sur le bord de la rivière un arbre couvert de beaux fruits. Der Holzfäller nahm also seine Axt und begann, kleine Bäume zu fällen, um ein Floß zu bauen. Während er damit beschäftigt war, entdeckte die Vogelscheuche am Ufer des Flusses einen Baum, der mit schönen Früchten bedeckt war. Ce fut une aubaine pour Dorothée qui, de toute la journée, n'avait mangé que des noisettes et put se régaler de fruits mûrs. Das war ein Glücksfall für Dorothea, die den ganzen Tag über nur Haselnüsse gegessen hatte und sich nun an reifen Früchten laben konnte. This was a godsend for Dorothée who, all day, had eaten nothing but hazelnuts and was able to feast on ripe fruit. Mais cela prend du temps de faire un radeau, même quand on est un Bûcheron laborieux et infatigable, et quand la nuit vint, l'ouvrage n'était pas terminé. Aber es dauert lange, ein Floß zu bauen, selbst wenn man ein fleißiger und unermüdlicher Holzfäller ist, und als die Nacht kam, war das Werk noch nicht vollendet. But it takes time to make a raft, even when one is an industrious and indefatigable Logger, and when the night came, the work was not finished. Ils cherchèrent donc un endroit douillet sous les arbres pour y dormir jusqu'au matin ; Dorothée vit en rêve la Cité d'Émeraude et Oz le bon Magicien, qui la renverrait bientôt chez elle. Dorothea sah im Traum die Smaragdenstadt und Oz, den guten Zauberer, der sie bald nach Hause schicken würde.