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Le Magicien d’Oz, CHAPITRE 3: COMMENT DOROTHEE SAUVA L'ÉPOUVANTAIL

CHAPITRE 3: COMMENT DOROTHEE SAUVA L'ÉPOUVANTAIL

Quand Dorothée se retrouva seule, elle commença à ressentir la faim. Elle alla donc au buffet et se prépara une tartine de pain beurrée. Elle en donna un morceau à Toto, puis de l'étagère, elle décrocha un seau qu'elle alla remplir d'eau claire et brillante au petit ruisseau. Toto partit en courant, japper après les oiseaux perchés sur les arbres. En allant à sa recherche, Dorothée aperçut, pendant aux branches, des fruits délicieux ; elle en cueillit quelques-uns, se disant que cela ferait l'affaire pour son petit déjeuner. Puis elle retourna à la maison et, sans oublier Toto, se servit un bon verre de cette eau fraîche et limpide, après quoi elle commença ses préparatifs pour le voyage vers la Cité d'Émeraude. Dorothée n'avait qu'une robe de rechange ; par chance, celle-ci était propre et se trouvait accrochée sur un portemanteau à côté du lit. Elle était en guingan, à carreaux bleus et blancs, et si le bleu avait quelque peu passé à force d'être lavé, elle était encore très mettable. La fillette fit une grande toilette, passa la robe de guingan et noua sur sa tête son béguin rose. Elle prit un petit panier qu'elle remplit du pain du buffet et le recouvrit d'un torchon bleu. Puis elle regarda ses pieds : ses chaussures étaient bien vieilles et bien usées. - Jamais elles ne supporteront un long voyage, Toto, dit elle. Toto la fixa avec ses petits yeux noirs en remuant la queue, pour montrer qu'il

avait compris. Au même instant, Dorothée aperçut sur la table les souliers d'argent qui avaient appartenu à la Sorcière de l'Est. - Pourvu qu'ils m'aillent ! dit-elle à Toto. C'est juste ce qu'il faut pour faire une longue promenade, car ils doivent être inusables. Elle enleva ses vieilles chaussures de cuir et essaya les souliers d'argent : on eût dit qu'ils avaient été faits pour elle. Enfin elle prit son panier. - En route, Toto, dit-elle, nous partons pour la Cité d'Émeraude demander au grand Oz comment retourner au Kansas. Elle ferma la porte à double tour et mit précieusement la clé dans la poche de sa robe. Et c'est ainsi qu'en compagnie de Toto, trottinant sagement derrière elle, elle commença son voyage. Il y avait plusieurs routes non loin de là, mais elle eut vite fait de trouver celle qui était pavée de briques jaunes. Peu après ; elle cheminait d'un pas alerte en direction de la Cité d'Émeraude, tandis que ses souliers d'argent cliquetaient joyeusement sur les durs pavés jaunes de la chaussée. Le soleil brillait fort, les oiseaux chantaient gentiment et notre Dorothée ne se sentait pas trop désemparée, pour une petite fille arrachée subitement à son pays et larguée au milieu d'une contrée étrangère. Au fur et à mesure qu'elle avançait, la beauté du pays l'étonnait. De chaque côté de la route, des barrières fraîchement peintes, d'un bleu délicat, entouraient des champs qui regorgeaient de céréales et de légumes. Visiblement, les Muntchkinz étaient de bons fermiers, capables de produire d'abondantes récoltes. Parfois, lorsqu'elle passait devant une maison, les gens sortaient pour la regarder et lui faire une grande révérence ; car tous savaient que, grâce à elle, la Méchante Sorcière avait été anéantie et ils avaient recouvré la liberté. Les demeures des Muntchkinz avaient un aspect étrange : toutes étaient rondes, coiffées d'un gros dôme en guise de toit, et peintes en bleu, car le bleu était la couleur préférée, dans ce pays de l'Est. Vers le soir, comme Dorothée se ressentait de la fatigue de sa longue promenade et commençait à se demander où elle passerait la nuit, elle arriva devant une maison un peu plus grande que les autres. De nombreux couples dansaient sur le gazon. Cinq petits musiciens jouaient du crincrin aussi fort que possible, et les gens étaient occupés à rire et à chanter, tandis que, non loin de là, se dressait une grande table chargée de fruits, de noix, de tartes et de gâteaux savoureux et de bien d'autres délices. Les gens accueillirent Dorothée aimablement et l'invitèrent à souper et passer la nuit en leur compagnie ; il faut dire que c'était la demeure d'un des plus riches Muntchkinz de tout le pays et il avait convié ses amis pour célébrer leur délivrance du joug de la Méchante Sorcière. Dorothée avala un copieux souper et fut servie par le riche Muntchkin en personne ; il s'appelait Boq. Puis elle s'assit sur un canapé et regarda les gens danser. Boq remarqua ses souliers d'argent. - Vous devez être une grande enchanteresse, dit-il. - Pourquoi ? demanda la fillette. - Parce que vous portez des souliers d'argent et que vous avez tué la Méchante Sorcière. Ce n'est pas tout : votre robe a des carreaux blancs ; or, seules les sorcières et les enchanteresses portent du blanc. - Ma robe a aussi des carreaux bleus, dit

Dorothée en défroissant sa robe. - C'est gentil à vous de porter ça, dit Boq. Le bleu est la couleur des Muntchkinz et le blanc, celle des sorcières : c'est la preuve pour nous que vous êtes une sorcière amie. Dorothée ne trouvait rien à répondre ; tout le monde semblait la prendre pour une sorcière, mais elle savait pertinemment qu'elle n'était qu'une petite fille comme les autres, arrivée dans une étrange contrée par le hasard d'un cyclone. Quand elle fut lasse de regarder les danseurs, Boq la fit entrer chez lui et lui donna une chambre avec un joli petit lit. Les draps étaient de toile bleue et Dorothée y dormit jusqu'au matin d'un profond sommeil, avec Toto roulé en boule sur le tapis bleu, à côté d'elle. Elle avala un copieux déjeuner et remarqua un amour de bébé Muntchkin qui jouait avec Toto, lui tirant la queue, poussant des cris et riant, ce qui amusait beaucoup Dorothée. Pour tout le monde, Toto était une bête curieuse, car personne n'avait jamais vu de chien auparavant. - Est-ce loin, la Cité d'Émeraude ? fit-elle. - Je ne sais pas, répondit Boq gravement, car je n'y suis jamais allé. Les gens préfèrent éviter Oz, sauf s'ils ont affaire à lui. Mais c'est loin d'ici et cela vous prendra des jours et des jours. Notre pays est riche et agréable ; par contre, il vous faudra traverser des endroits inhospitaliers et dangereux, avant d'arriver au terme de votre voyage. Voilà qui inquiétait un peu Dorothée, mais seul Oz le Grand pouvait l'aider à retourner au Kansas ; s'armant de courage, elle résolut donc de ne pas rebrousser chemin. Elle fit ses adieux à ses amis et reprit la route de briques jaunes. Au bout de quelques lieues, elle s'arrêta pour se reposer, grimpa sur une barrière en bordure de la route, et s'assit. Un grand champ de blé s'étendait de l'autre côté de la clôture ; non loin de là, elle aperçut un Épouvantail, qu'on avait perché au bout d'un pieu pour éloigner les oiseaux du blé mûr. Le menton dans la main, Dorothée examinait pensivement l'Épouvantail. Un petit sac bourré de paille lui servait de tête, sur lequel on avait peint des yeux, un nez, une bouche, pour lui faire un visage. Un vieux chapeau pointu et bleu, ayant appartenu à quelque Muntchkin, était juché sur son crâne ; le reste du personnage consistait en un costume usé, d'un bleu délavé, et pareillement empaillé. Aux pieds, on lui avait mis des bottes à revers bleus, comme chacun en portait dans le pays. Un pieu piqué dans son dos maintenait ce mannequin au-dessus des épis. Comme Dorothée dévisageait gravement l'étrange face peinte de l'Épouvantail, elle eut la surprise de le voir cligner lentement de l'oeil dans sa direction. Tout d'abord, elle crut s'être trompée : au Kansas aucun Épouvantail ne cligne de l'oeil ; mais voilà que le mannequin lui adressait un signe amical de la tête. Elle descendit alors de la barrière et s'approcha, tandis que Toto courait autour du pieu en aboyant. - Bonne journée, dit l'Épouvantail d'une voix plutôt enrouée. - Vous avez parlé ? demanda la fillette, très étonnée. - Sans doute, répondit l'Épouvantail ; comment allez-vous ? - Assez bien, merci, répliqua poliment Dorothée ; et vous ? - Ça ne va pas fort, dit l'Épouvantail en souriant, car c'est bien ennuyeux d'être là, perché nuit et jour, à effrayer les corbeaux. - Vous ne pouvez

pas descendre ? - Non, ce pieu est enfoncé dans mon dos. Si vous vouliez bien me l'ôter, je vous en serais très reconnaissant. Dorothée se hissa jusqu'aux deux bras et enleva le mannequin, qui, bourré de paille, ne pesait pas lourd. - Merci beaucoup, dit l'Épouvantail, une fois posé à terre. Je me sens un autre homme. Dorothée était très intriguée ; un homme en paille qui parlait, qui s'inclinait et lui emboîtait le pas, tout cela lui paraissait plutôt bizarre. - Qui êtes-vous ? demanda l'Épouvantail en bâillant, après s'être étiré, et où allez-vous ? - Mon nom est Dorothée, dit la fillette, et je me rends à la Cité d'Émeraude pour demander à Oz le Grand de me renvoyer au Kansas. - Où est la Cité d'Émeraude ? questionnat-il, et qui est Oz ? - Comment, vous ne savez pas ? répliquat-elle, surprise. - Bien sûr que non, je ne sais rien du tout. Voyez-vous, je suis empaillé. Je n'ai donc pas de cervelle, répondit-il tristement. - Oh, dit Dorothée, j'en suis navrée pour vous. - Pensez-vous, demanda-t-il, que si j'allais avec vous à la Cité d'Émeraude, Oz me donnerait un peu de cervelle ? - Je ne peux pas vous l'assurer, fit-elle, mais vous pouvez toujours m'accompagner. Si Oz refuse de vous donner de la cervelle, vous n'en serez pas plus mal pour autant. - C'est juste, dit l'Épouvantail. Voyez-vous, ajouta-t-il sur le ton de la confidence, ça ne me dérange pas d'avoir les jambes, les bras et le corps empaillés, au contraire : on ne risque pas de me faire du mal. Si on me marche sur les orteils ou qu'on m'enfonce une épingle, ça n'a aucune importance, puisque je ne sens rien. Mais je ne veux pas qu'on me traite de sot, et si ma tête, au lieu d'avoir une cervelle comme la vôtre, reste bourrée de paille, comment apprendrai-je jamais quelque chose ? - Je vous comprends, dit la petite fille qui était vraiment désolée pour lui. Si vous voulez venir avec moi, je demanderai à Oz de faire pour vous tout ce qui sera en son pouvoir. - Merci, répondit-il avec reconnaissance. Ils regagnèrent la route, Dorothée l'aidant à franchir la barrière, et prirent le chemin de briques jaunes qui menait à la Cité d'Émeraude. Toto, au début, n'apprécia guère le nouveau venu. Il grognait en le reniflant comme si un nid de rats avait logé dans sa paille. - Ne faites pas attention à Toto, dit Dorothée à son nouvel ami, il ne mord jamais. - Oh, je n'ai pas peur, répliqua l'Épouvantail, il ne peut pas faire de mal à ma paille. Je vous en prie, laissez-moi porter votre panier. Ce ne sera pas une corvée pour moi, car j'ignore la fatigue. Je vais vous confier un secret, ajoutat-il, tout en marchant ; il n'y a qu'une chose au monde qui me fasse peur. - Qu'est-ce que c'est ? demanda Dorothée. Le fermier Muntchkin qui vous a fabriqué ? - Non, répondit l'Épouvantail ; c'est une allumette enflammée.

CHAPITRE 3: COMMENT DOROTHEE SAUVA L’ÉPOUVANTAIL KAPITEL 3: WIE DOROTHEE DIE VOGELSCHEUCHE RETTETE CHAPTER 3: HOW DOROTHEE SAVED THE SCARECROW CAPÍTULO 3: CÓMO DOROTHEE SALVÓ AL ESPANTAPÁJAROS CAPITOLO 3: COME DOROTEA SALVÒ LO SPAVENTAPASSERI HOOFDSTUK 3: HOE DOROTHEE DE VOGELVERSCHRIKKER REDDE CAPÍTULO 3: COMO A DOROTEIA SALVOU O ESPANTALHO KAPITEL 3: HUR DOROTHEE RÄDDADE FÅGELSKRÄMMAN 第三章:多萝西如何拯救稻草人

Quand Dorothée se retrouva seule, elle commença à ressentir la faim. Als Dorothea allein war, begann sie, Hunger zu verspüren. When Dorothy found herself alone, she began to feel hungry. Elle alla donc au buffet et se prépara une tartine de pain beurrée. Sie ging also zum Buffet und bereitete sich eine Scheibe Brot mit Butter zu. So she went to the buffet and prepared a slice of buttered bread. Elle en donna un morceau à Toto, puis de l'étagère, elle décrocha un seau qu'elle alla remplir d'eau claire et brillante au petit ruisseau. Sie gab Toto ein Stück davon, dann hängte sie vom Regal einen Eimer ab und ging zum kleinen Bach, um ihn mit klarem, glänzendem Wasser zu füllen. She gave a piece of it to Toto, then from the shelf she took down a bucket which she went to fill with clear, shiny water at the little stream. Toto partit en courant, japper après les oiseaux perchés sur les arbres. Toto rannte los und kläffte nach den Vögeln, die auf den Bäumen saßen. Toto took off running, yapping at the birds perched in the trees. Тото пустился бежать, преследуя птиц, сидящих на деревьях. En allant à sa recherche, Dorothée aperçut, pendant aux branches, des fruits délicieux ; elle en cueillit quelques-uns, se disant que cela ferait l'affaire pour son petit déjeuner. Als Dorothea nach ihm suchte, sah sie an den Zweigen köstliche Früchte hängen. Sie pflückte ein paar davon und dachte, dass sie gut für ihr Frühstück wären. Going in search of it, Dorothea saw delicious fruits hanging from the branches; she picked a few, thinking it would do for her breakfast. По дороге Доротея заметила на ветвях вкусные фрукты и сорвала несколько штук, решив, что они станут хорошим завтраком. Puis elle retourna à la maison et, sans oublier Toto, se servit un bon verre de cette eau fraîche et limpide, après quoi elle commença ses préparatifs pour le voyage vers la Cité d'Émeraude. Dann ging sie zurück ins Haus und schenkte sich, ohne Toto zu vergessen, ein gutes Glas von dem frischen, klaren Wasser ein, woraufhin sie mit den Vorbereitungen für die Reise in die Smaragdstadt begann. Then she returned to the house and, without forgetting Toto, poured herself a good glass of this cool, clear water, after which she began her preparations for the journey to the Emerald City. Dorothée n'avait qu'une robe de rechange ; par chance, celle-ci était propre et se trouvait accrochée sur un portemanteau à côté du lit. Dorothea hatte nur ein Kleid zum Wechseln; zum Glück war es sauber und hing auf einem Kleiderständer neben dem Bett. Dorothy only had one spare dress; luckily it was clean and hung on a coat rack next to the bed. Elle était en guingan, à carreaux bleus et blancs, et si le bleu avait quelque peu passé à force d'être lavé, elle était encore très mettable. Es war aus Guingan, blau-weiß kariert, und obwohl das Blau durch das Waschen etwas verblasst war, war es noch gut tragbar. She was in gingham, with blue and white checks, and if the blue had faded somewhat from being washed, she was still very wearable. La fillette fit une grande toilette, passa la robe de guingan et noua sur sa tête son béguin rose. Das Mädchen machte eine große Toilette, zog das Guingan-Kleid an und band sich den rosafarbenen Schwarm auf den Kopf. The little girl made a full toilet, put on the gingham dress and tied her pink bonnet on her head. Elle prit un petit panier qu'elle remplit du pain du buffet et le recouvrit d'un torchon bleu. Sie nahm einen kleinen Korb, füllte ihn mit dem Brot vom Buffet und deckte ihn mit einem blauen Tuch ab. She took a small basket which she filled with bread from the buffet and covered it with a blue tea towel. Puis elle regarda ses pieds : ses chaussures étaient bien vieilles et bien usées. Dann betrachtete sie ihre Füße: Ihre Schuhe waren sehr alt und abgenutzt. Then she looked at her feet: her shoes were very old and well worn. - Jamais elles ne supporteront un long voyage, Toto, dit elle. - Niemals würden sie eine lange Reise überstehen, Toto", sagte sie. - They will never endure a long journey, Toto, she said. Toto la fixa avec ses petits yeux noirs en remuant la queue, pour montrer qu'il Toto starrte sie mit seinen kleinen schwarzen Augen an und wedelte mit dem Schwanz, um zu zeigen, dass er Toto stared at her with his little black eyes, wagging his tail, to show that he

avait compris. verstanden hatte. had understood. Au même instant, Dorothée aperçut sur la table les souliers d'argent qui avaient appartenu à la Sorcière de l'Est. Im selben Moment erblickte Dorothea auf dem Tisch die silbernen Schuhe, die der Osthexe gehört hatten. At the same moment, Dorothy saw on the table the silver shoes that had belonged to the Witch of the East. - Pourvu qu'ils m'aillent ! - Ich hoffe, sie passen zu mir! - Provided that they go to me! dit-elle à Toto. sagte sie zu Toto. she said to Toto. C'est juste ce qu'il faut pour faire une longue promenade, car ils doivent être inusables. Das ist genau das Richtige für einen langen Spaziergang, denn sie müssen unverwüstlich sein. It's just what you need for a long walk, because they must be indestructible. Elle enleva ses vieilles chaussures de cuir et essaya les souliers d'argent : on eût dit qu'ils avaient été faits pour elle. Sie zog ihre alten Lederschuhe aus und probierte die silbernen Schuhe an: Sie sahen aus, als wären sie für sie gemacht worden. She took off her old leather shoes and tried on the silver shoes: they looked as if they had been made for her. Enfin elle prit son panier. Schließlich nahm sie ihren Korb. Finally she picked up her basket. - En route, Toto, dit-elle, nous partons pour la Cité d'Émeraude demander au grand Oz comment retourner au Kansas. - Auf geht's, Toto", sagte sie, "wir machen uns auf den Weg in die Smaragdstadt, um den großen Oz zu fragen, wie wir nach Kansas zurückkehren können. - Come on, Toto," she says, "we're off to the Emerald City to ask the great Oz how to get back to Kansas. Elle ferma la porte à double tour et mit précieusement la clé dans la poche de sa robe. Sie schloss die Tür doppelt ab und steckte den Schlüssel sorgfältig in die Tasche ihres Kleides. She double-locked the door and carefully put the key in her dress pocket. Et c'est ainsi qu'en compagnie de Toto, trottinant sagement derrière elle, elle commença son voyage. Und so begann sie zusammen mit Toto, der brav hinter ihr her trottete, ihre Reise. And so, in the company of Toto, trotting wisely behind her, she began her journey. Il y avait plusieurs routes non loin de là, mais elle eut vite fait de trouver celle qui était pavée de briques jaunes. Es gab mehrere Straßen in der Nähe, aber sie fand schnell die mit gelben Ziegeln gepflasterte. There were several roads nearby, but she quickly found the one paved with yellow bricks. Peu après ; elle cheminait d'un pas alerte en direction de la Cité d'Émeraude, tandis que ses souliers d'argent cliquetaient joyeusement sur les durs pavés jaunes de la chaussée. Ihre silbernen Schuhe klapperten fröhlich auf den harten gelben Pflastersteinen der Straße. A little after ; she strode briskly toward the Emerald City, her silver shoes clattering happily on the hard yellow cobblestones of the pavement. Le soleil brillait fort, les oiseaux chantaient gentiment et notre Dorothée ne se sentait pas trop désemparée, pour une petite fille arrachée subitement à son pays et larguée au milieu d'une contrée étrangère. Die Sonne schien kräftig, die Vögel sangen lieblich und unsere Dorothea fühlte sich nicht allzu hilflos für ein kleines Mädchen, das plötzlich aus seiner Heimat gerissen und mitten in einem fremden Land abgesetzt wurde. The sun was shining brightly, the birds were singing nicely and our Dorothy did not feel too helpless, for a little girl suddenly torn from her country and dropped in the middle of a foreign country. Au fur et à mesure qu'elle avançait, la beauté du pays l'étonnait. Als sie weiterging, war sie erstaunt über die Schönheit des Landes. As she advanced, the beauty of the country amazed her. De chaque côté de la route, des barrières fraîchement peintes, d'un bleu délicat, entouraient des champs qui regorgeaient de céréales et de légumes. Zu beiden Seiten der Straße umgaben frisch gestrichene Zäune in zartem Blau Felder, auf denen es von Getreide und Gemüse nur so wimmelte. On either side of the road, freshly painted gates, a delicate blue, surrounded fields that overflowed with grain and vegetables. Visiblement, les Muntchkinz étaient de bons fermiers, capables de produire d'abondantes récoltes. Offensichtlich waren die Muntchkinz gute Bauern, die reiche Ernten einfahren konnten. Clearly, the Muntchkinz were good farmers, capable of producing abundant harvests. Parfois, lorsqu'elle passait devant une maison, les gens sortaient pour la regarder et lui faire une grande révérence ; car tous savaient que, grâce à elle, la Méchante Sorcière avait été anéantie et ils avaient recouvré la liberté. Manchmal, wenn sie an einem Haus vorbeikam, kamen die Leute heraus, um sie anzusehen und einen großen Knicks zu machen; denn alle wussten, dass dank ihr die Böse Hexe vernichtet worden war und sie ihre Freiheit wiedererlangt hatten. Sometimes, when she passed a house, people would come out to look at her and curtsy; for they all knew that, thanks to her, the Wicked Witch had been annihilated and they had regained their freedom. Les demeures des Muntchkinz avaient un aspect étrange : toutes étaient rondes, coiffées d'un gros dôme en guise de toit, et peintes en bleu, car le bleu était la couleur préférée, dans ce pays de l'Est. Die Häuser der Muntschkinz sahen seltsam aus: Sie waren alle rund, hatten eine große Kuppel als Dach und waren blau gestrichen, weil Blau in diesem östlichen Land die bevorzugte Farbe war. The Muntchkinz dwellings had a strange appearance: they were all round, topped with a large dome for a roof, and painted blue, as blue was the favorite color in this eastern country. Vers le soir, comme Dorothée se ressentait de la fatigue de sa longue promenade et commençait à se demander où elle passerait la nuit, elle arriva devant une maison un peu plus grande que les autres. Gegen Abend, als Dorothea die Müdigkeit von ihrem langen Spaziergang spürte und sich zu fragen begann, wo sie die Nacht verbringen würde, kam sie vor einem Haus an, das etwas größer war als die anderen. Towards evening, as Dorothée was feeling the fatigue of her long walk and was beginning to wonder where she would spend the night, she arrived in front of a house a little larger than the others. De nombreux couples dansaient sur le gazon. Viele Paare tanzten auf dem Rasen. Many couples were dancing on the grass. Cinq petits musiciens jouaient du crincrin aussi fort que possible, et les gens étaient occupés à rire et à chanter, tandis que, non loin de là, se dressait une grande table chargée de fruits, de noix, de tartes et de gâteaux savoureux et de bien d'autres délices. Fünf kleine Musiker spielten so laut wie möglich auf der Kringel und die Leute waren mit Lachen und Singen beschäftigt, während in der Nähe ein großer Tisch stand, der mit Obst, Nüssen, schmackhaften Kuchen und vielen anderen Köstlichkeiten beladen war. Five little musicians were playing the crincrin as loudly as they could, and the people were busy laughing and singing, while not far away stood a large table laden with fruit, nuts, pies and tasty cakes and sweets. many other delights. Les gens accueillirent Dorothée aimablement et l'invitèrent à souper et passer la nuit en leur compagnie ; il faut dire que c'était la demeure d'un des plus riches Muntchkinz de tout le pays et il avait convié ses amis pour célébrer leur délivrance du joug de la Méchante Sorcière. Die Leute begrüßten Dorothea freundlich und luden sie zum Abendessen und Übernachten ein. Es war das Haus eines der reichsten Muntschkinz im ganzen Land und er hatte seine Freunde eingeladen, um ihre Befreiung vom Joch der bösen Hexe zu feiern. The people received Dorothy kindly and invited her to supper and spend the night with them; it must be said that it was the home of one of the richest Muntchkinz in the whole country and he had invited his friends to celebrate their deliverance from the yoke of the Wicked Witch. Dorothée avala un copieux souper et fut servie par le riche Muntchkin en personne ; il s'appelait Boq. Dorothea schluckte ein üppiges Abendessen und wurde von dem reichen Muntschkin persönlich bedient; sein Name war Boq. Dorothée ate a hearty supper and was served by the wealthy Muntchkin himself; his name was Boq. Puis elle s'assit sur un canapé et regarda les gens danser. Dann setzte sie sich auf ein Sofa und beobachtete die Leute beim Tanzen. Then she sat down on a sofa and watched people dance. Boq remarqua ses souliers d'argent. Boq bemerkte seine silbernen Schuhe. Boq noticed his silver shoes. - Vous devez être une grande enchanteresse, dit-il. - Sie müssen eine große Zauberin sein", sagte er. - You must be a great enchantress," he says. - Pourquoi ? - Warum? - Why? demanda la fillette. fragte das Mädchen. - Parce que vous portez des souliers d'argent et que vous avez tué la Méchante Sorcière. - Weil du silberne Schuhe trägst und die böse Hexe getötet hast. - Because you're wearing silver shoes and you killed the Wicked Witch. Ce n'est pas tout : votre robe a des carreaux blancs ; or, seules les sorcières et les enchanteresses portent du blanc. Das ist noch nicht alles: Ihr Kleid hat weiße Karos; weiß tragen aber nur Hexen und Zauberinnen. That's not all: your dress has white checks; however, only witches and enchantresses wear white. - Ma robe a aussi des carreaux bleus, dit - Mein Kleid hat auch blaue Karos, sagt - My dress also has blue checks," says

Dorothée en défroissant sa robe. Dorothée beim Glätten ihres Kleides. - C'est gentil à vous de porter ça, dit Boq. - Es ist nett von Ihnen, dass Sie das tragen", sagte Boq. - It's nice of you to wear that, said Boq. Le bleu est la couleur des Muntchkinz et le blanc, celle des sorcières : c'est la preuve pour nous que vous êtes une sorcière amie. Blau ist die Farbe der Muntchkinz und Weiß die Farbe der Hexen: Das ist für uns der Beweis, dass Sie eine befreundete Hexe sind. Blue is the color of the Muntchkinz and white is the color of witches: it's proof for us that you're a friendly witch. Dorothée ne trouvait rien à répondre ; tout le monde semblait la prendre pour une sorcière, mais elle savait pertinemment qu'elle n'était qu'une petite fille comme les autres, arrivée dans une étrange contrée par le hasard d'un cyclone. Dorothea fiel nichts ein, worauf sie antworten konnte; alle schienen sie für eine Hexe zu halten, aber sie wusste ganz genau, dass sie nur ein kleines Mädchen wie alle anderen war, das durch den Zufall eines Wirbelsturms in ein seltsames Land gekommen war. Dorothy found nothing to answer; everyone seemed to take her for a witch, but she knew full well that she was just a little girl like the others, arrived in a strange country by the chance of a cyclone. Quand elle fut lasse de regarder les danseurs, Boq la fit entrer chez lui et lui donna une chambre avec un joli petit lit. Als sie es leid war, den Tänzern zuzusehen, nahm Boq sie mit in sein Haus und gab ihr ein Zimmer mit einem hübschen kleinen Bett. When she tired of watching the dancers, Boq took her into his home and gave her a room with a nice little bed. Les draps étaient de toile bleue et Dorothée y dormit jusqu'au matin d'un profond sommeil, avec Toto roulé en boule sur le tapis bleu, à côté d'elle. Die Laken waren aus blauem Leinen und Dorothea schlief darin bis zum Morgen tief und fest, während Toto zusammengerollt auf dem blauen Teppich neben ihr lag. The sheets were blue linen and Dorothy slept there until morning in a deep sleep, with Toto curled up on the blue carpet beside her. Elle avala un copieux déjeuner et remarqua un amour de bébé Muntchkin qui jouait avec Toto, lui tirant la queue, poussant des cris et riant, ce qui amusait beaucoup Dorothée. Sie schlang ein herzhaftes Mittagessen hinunter und bemerkte ein süßes Muntschkin-Baby, das mit Toto spielte, an seinem Schwanz zog, schrie und lachte, was Dorothea sehr amüsierte. She downed a hearty lunch and noticed a baby love Muntchkin playing with Toto, pulling his tail, screaming and laughing, much to Dorothy's amusement. Pour tout le monde, Toto était une bête curieuse, car personne n'avait jamais vu de chien auparavant. Für alle war Toto ein neugieriges Tier, denn niemand hatte je zuvor einen Hund gesehen. To everyone, Toto was a curious beast, because no one had ever seen a dog before. - Est-ce loin, la Cité d'Émeraude ? - Wie weit ist es bis zur Smaragdstadt? - How far is the Emerald City? fit-elle. sagte sie. she said. - Je ne sais pas, répondit Boq gravement, car je n'y suis jamais allé. - Das weiß ich nicht", antwortete Boq ernst, "denn ich war noch nie dort. - I don't know," Boq replied gravely, "because I've never been there. Les gens préfèrent éviter Oz, sauf s'ils ont affaire à lui. Die Leute meiden Oz lieber, außer wenn sie mit ihm zu tun haben. People prefer to avoid Oz unless they have to deal with him. Mais c'est loin d'ici et cela vous prendra des jours et des jours. Aber es ist weit weg von hier und es wird Sie Tage und Tage kosten. But it's a long way from here and will take days and days. Notre pays est riche et agréable ; par contre, il vous faudra traverser des endroits inhospitaliers et dangereux, avant d'arriver au terme de votre voyage. Unser Land ist reich und angenehm, aber es gibt auch unwirtliche und gefährliche Orte, die Sie durchqueren müssen, bevor Sie am Ende Ihrer Reise ankommen. Our country is rich and pleasant; on the other hand, you will have to cross inhospitable and dangerous places, before arriving at the end of your journey. Voilà qui inquiétait un peu Dorothée, mais seul Oz le Grand pouvait l'aider à retourner au Kansas ; s'armant de courage, elle résolut donc de ne pas rebrousser chemin. Das beunruhigte Dorothy ein wenig, aber nur Oz der Große konnte ihr helfen, nach Kansas zurückzukehren, und so nahm sie ihren Mut zusammen und beschloss, nicht umzukehren. This worried Dorothy a bit, but only Oz the Great could help her get back to Kansas; Arming herself with courage, she therefore resolved not to turn back. Elle fit ses adieux à ses amis et reprit la route de briques jaunes. Sie verabschiedete sich von ihren Freunden und setzte ihre Reise auf der gelben Ziegelsteinstraße fort. She bade farewell to her friends and set off down the yellow brick road. Au bout de quelques lieues, elle s'arrêta pour se reposer, grimpa sur une barrière en bordure de la route, et s'assit. Nach ein paar Meilen hielt sie an, um sich auszuruhen, kletterte auf einen Zaun am Straßenrand und setzte sich hin. After a few leagues, she stopped to rest, climbed over a barrier at the edge of the road, and sat down. Un grand champ de blé s'étendait de l'autre côté de la clôture ; non loin de là, elle aperçut un Épouvantail, qu'on avait perché au bout d'un pieu pour éloigner les oiseaux du blé mûr. In der Nähe sah sie eine Vogelscheuche, die auf einem Pfahl saß, um die Vögel von dem reifen Weizen fernzuhalten. A large field of wheat lay beyond the fence; Not far from there, she saw a Scarecrow, which had been perched on the end of a stake to keep the birds away from the ripe wheat. Le menton dans la main, Dorothée examinait pensivement l'Épouvantail. Das Kinn in die Hand gestützt, betrachtete Dorothea nachdenklich die Vogelscheuche. Chin in hand, Dorothy studied the Scarecrow thoughtfully. Un petit sac bourré de paille lui servait de tête, sur lequel on avait peint des yeux, un nez, une bouche, pour lui faire un visage. Als Kopf diente ein kleiner, mit Stroh gefüllter Sack, auf den Augen, Nase und Mund gemalt worden waren, um ihm ein Gesicht zu geben. A small bag stuffed with straw served as his head, on which eyes, a nose, a mouth had been painted, to make a face for him. Un vieux chapeau pointu et bleu, ayant appartenu à quelque Muntchkin, était juché sur son crâne ; le reste du personnage consistait en un costume usé, d'un bleu délavé, et pareillement empaillé. Der Rest der Figur bestand aus einem abgenutzten, verwaschenen blauen Anzug, der ebenfalls ausgestopft war. An old pointed blue hat, having belonged to some Muntchkin, was perched on his head; the rest of the figure consisted of a worn, faded blue suit, similarly stuffed. Aux pieds, on lui avait mis des bottes à revers bleus, comme chacun en portait dans le pays. An den Füßen hatte man ihm blaue Stulpenstiefel angezogen, wie sie jeder im Land trug. On his feet they had put on boots with blue lapels, such as everyone wore in the country. Un pieu piqué dans son dos maintenait ce mannequin au-dessus des épis. Ein Pfahl, der in seinen Rücken gepiekt wurde, hielt diese Puppe über den Ähren. A stake stuck in his back held this mannequin above the ears of corn. Comme Dorothée dévisageait gravement l'étrange face peinte de l'Épouvantail, elle eut la surprise de le voir cligner lentement de l'oeil dans sa direction. Als Dorothea ernst in das seltsam bemalte Gesicht der Vogelscheuche starrte, sah sie zu ihrer Überraschung, dass er langsam in ihre Richtung blinzelte. As Dorothy stared gravely at the Scarecrow's strangely painted face, she was surprised to see him wink slowly in her direction. Tout d'abord, elle crut s'être trompée : au Kansas aucun Épouvantail ne cligne de l'oeil ; mais voilà que le mannequin lui adressait un signe amical de la tête. Zuerst dachte sie, sie hätte sich geirrt: In Kansas blinzelt keine Vogelscheuche, aber jetzt nickte ihr die Schaufensterpuppe freundlich zu. At first she thought she was wrong: in Kansas no Scarecrow winks; but now the dummy was giving her a friendly nod. Elle descendit alors de la barrière et s'approcha, tandis que Toto courait autour du pieu en aboyant. Dann kletterte sie vom Zaun herunter und näherte sich, während Toto bellend um den Pfahl herumlief. She then climbed down from the barrier and approached, while Toto ran around the stake barking. - Bonne journée, dit l'Épouvantail d'une voix plutôt enrouée. - Einen schönen Tag noch", sagte die Vogelscheuche mit ziemlich heiserer Stimme. - Good day, said the Scarecrow in a rather hoarse voice. - Vous avez parlé ? - Haben Sie sich unterhalten? - Did you say something? demanda la fillette, très étonnée. fragte das Mädchen sehr erstaunt. the little girl asked, very surprised. - Sans doute, répondit l'Épouvantail ; comment allez-vous ? - Zweifellos", antwortete die Vogelscheuche; "wie geht es Ihnen? - No doubt," replied the Scarecrow, "but how are you? - Assez bien, merci, répliqua poliment Dorothée ; et vous ? - Ziemlich gut, danke", erwiderte Dorothea höflich; und Sie? - Quite well, thank you," replied Dorothée politely, "and you? - Ça ne va pas fort, dit l'Épouvantail en souriant, car c'est bien ennuyeux d'être là, perché nuit et jour, à effrayer les corbeaux. - Das ist nicht sehr gut", sagte die Vogelscheuche lächelnd, "denn es ist sehr langweilig, Tag und Nacht hier oben zu sitzen und die Krähen zu verscheuchen. - It's not going well, said the Scarecrow, smiling, because it's very boring to be there, perched night and day, scaring the crows. - Vous ne pouvez - Sie können nicht - You cannot

pas descendre ? nicht herunterkommen? - Non, ce pieu est enfoncé dans mon dos. - Nein, der Pfahl steckt in meinem Rücken. - No, this stake is driven into my back. Si vous vouliez bien me l'ôter, je vous en serais très reconnaissant. Wenn Sie ihn mir abnehmen würden, wäre ich Ihnen sehr dankbar. If you would take it away from me, I would be very grateful. Dorothée se hissa jusqu'aux deux bras et enleva le mannequin, qui, bourré de paille, ne pesait pas lourd. Dorothea zog sich bis zu den beiden Armen hoch und nahm die Puppe ab, die, mit Stroh gestopft, nicht viel wog. Dorothée hoisted herself up to both arms and lifted the dummy, which, stuffed with straw, did not weigh much. - Merci beaucoup, dit l'Épouvantail, une fois posé à terre. - Vielen Dank", sagte die Vogelscheuche, nachdem sie auf dem Boden gelandet war. - Thank you very much," said the Scarecrow, once he'd landed. Je me sens un autre homme. Ich fühle mich wie ein anderer Mensch. I feel like a new man. Dorothée était très intriguée ; un homme en paille qui parlait, qui s'inclinait et lui emboîtait le pas, tout cela lui paraissait plutôt bizarre. Dorothea war sehr fasziniert; ein Mann im Stroh, der sprach, sich verbeugte und ihr folgte, das kam ihr alles ziemlich seltsam vor. Dorothée was very intrigued; a straw man talking, bowing and following him, it all seemed rather odd to him. - Qui êtes-vous ? - Wer sind Sie? - Who are you ? demanda l'Épouvantail en bâillant, après s'être étiré, et où allez-vous ? fragte die Vogelscheuche gähnend, nachdem sie sich gestreckt hatte, und wohin gehst du? asked the Scarecrow, yawning, after stretching, and where are you going? - Mon nom est Dorothée, dit la fillette, et je me rends à la Cité d'Émeraude pour demander à Oz le Grand de me renvoyer au Kansas. - Mein Name ist Dorothea", sagte das Mädchen, "und ich bin auf dem Weg in die Smaragdstadt, um Oz den Großen zu bitten, mich nach Kansas zurückzuschicken. - My name is Dorothea, said the girl, and I am going to the Emerald City to ask Oz the Great to send me back to Kansas. - Où est la Cité d'Émeraude ? - Wo ist die Smaragdstadt? - Where is the Emerald City? questionnat-il, et qui est Oz ? fragte er, und wer ist Oz? he asked, and who is Oz? - Comment, vous ne savez pas ? - Wie, Sie wissen es nicht? - What do you mean, you don't know? répliquat-elle, surprise. erwiderte sie überrascht. she replied, surprised. - Bien sûr que non, je ne sais rien du tout. - Natürlich nicht, ich weiß gar nichts. - Of course not, I don't know anything. Voyez-vous, je suis empaillé. Sehen Sie, ich bin ausgestopft. You see, I'm stuffed. Je n'ai donc pas de cervelle, répondit-il tristement. Ich habe also kein Gehirn", antwortete er traurig. So I have no brains, he answered sadly. - Oh, dit Dorothée, j'en suis navrée pour vous. - Oh", sagte Dorothea, "das tut mir sehr leid für Sie. - Oh, said Dorothy, I'm sorry for you. - Pensez-vous, demanda-t-il, que si j'allais avec vous à la Cité d'Émeraude, Oz me donnerait un peu de cervelle ? - Glaubt ihr", fragte er, "wenn ich mit euch in die Smaragdstadt gehe, würde Oz mir ein bisschen Hirn geben? - Do you think, he asked, that if I went with you to the Emerald City, Oz would give me some brains? - Je ne peux pas vous l'assurer, fit-elle, mais vous pouvez toujours m'accompagner. - Ich kann es Ihnen nicht versichern", bemerkte sie, "aber Sie können mich jederzeit begleiten. - I can't assure you, she said, but you can always come with me. Si Oz refuse de vous donner de la cervelle, vous n'en serez pas plus mal pour autant. Wenn Oz sich weigert, Ihnen Hirn zu geben, geht es Ihnen deswegen nicht schlechter. If Oz refuses to give you brains, you won't be any worse for it. - C'est juste, dit l'Épouvantail. - Das ist richtig", sagte die Vogelscheuche. - That's right," says Scarecrow. Voyez-vous, ajouta-t-il sur le ton de la confidence, ça ne me dérange pas d'avoir les jambes, les bras et le corps empaillés, au contraire : on ne risque pas de me faire du mal. Sehen Sie", fügte er im vertraulichen Ton hinzu, "es macht mir nichts aus, wenn meine Beine, Arme und mein Körper ausgestopft sind, im Gegenteil: Man kann mir nichts anhaben. You see, he added in a tone of confidence, I don't mind having my legs, arms and body stuffed, on the contrary: no one risks hurting me. Si on me marche sur les orteils ou qu'on m'enfonce une épingle, ça n'a aucune importance, puisque je ne sens rien. Wenn mir jemand auf die Zehen tritt oder mir eine Stecknadel in die Hand drückt, spielt das keine Rolle, da ich nichts spüre. If someone steps on my toes or sticks a pin in me, it doesn't matter, since I don't feel anything. Mais je ne veux pas qu'on me traite de sot, et si ma tête, au lieu d'avoir une cervelle comme la vôtre, reste bourrée de paille, comment apprendrai-je jamais quelque chose ? Aber ich will nicht, dass man mich einen Narren nennt, und wenn mein Kopf, statt ein Gehirn wie Ihres zu haben, mit Stroh gestopft bleibt, wie soll ich dann jemals etwas lernen? But I don't want to be called a fool, and if my head, instead of having a brain like yours, remains stuffed with straw, how will I ever learn anything? - Je vous comprends, dit la petite fille qui était vraiment désolée pour lui. - Ich verstehe Sie", sagte das kleine Mädchen, das wirklich Mitleid mit ihm hatte. - I understand you, said the little girl who was really sorry for him. Si vous voulez venir avec moi, je demanderai à Oz de faire pour vous tout ce qui sera en son pouvoir. Wenn Sie mit mir kommen wollen, werde ich Oz bitten, alles für Sie zu tun, was in seiner Macht steht. If you want to come with me, I will ask Oz to do everything in his power for you. - Merci, répondit-il avec reconnaissance. - Danke", antwortete er dankbar. - Thank you," he replied gratefully. Ils regagnèrent la route, Dorothée l'aidant à franchir la barrière, et prirent le chemin de briques jaunes qui menait à la Cité d'Émeraude. Sie kehrten zur Straße zurück, wobei Dorothea ihm über den Zaun half, und nahmen den gelben Ziegelsteinweg, der zur Smaragdstadt führte. They returned to the road, Dorothy helping them through the barrier, and took the yellow brick path that led to the Emerald City. Toto, au début, n'apprécia guère le nouveau venu. Toto mochte den Neuankömmling anfangs nicht besonders. Toto, at first, didn't like the newcomer very much. Il grognait en le reniflant comme si un nid de rats avait logé dans sa paille. Er grunzte und schnüffelte daran, als hätte sich ein Rattennest in seinem Stroh eingenistet. He growled, sniffing it as if a rat's nest had lodged in his straw. - Ne faites pas attention à Toto, dit Dorothée à son nouvel ami, il ne mord jamais. - Achte nicht auf Toto", sagte Dorothea zu ihrem neuen Freund, "er beißt nie. - Don't mind Toto," said Dorothée to her new friend, "he never bites. - Oh, je n'ai pas peur, répliqua l'Épouvantail, il ne peut pas faire de mal à ma paille. - Oh, ich habe keine Angst", erwiderte die Vogelscheuche, "er kann meinem Stroh nichts anhaben. - Oh, I'm not afraid, replied the Scarecrow, he can't hurt my straw. Je vous en prie, laissez-moi porter votre panier. Bitte lassen Sie mich Ihren Korb tragen. Please let me carry your basket. Ce ne sera pas une corvée pour moi, car j'ignore la fatigue. Das wird für mich keine lästige Pflicht sein, denn ich kenne keine Müdigkeit. It will not be a chore for me, because I ignore fatigue. Je vais vous confier un secret, ajoutat-il, tout en marchant ; il n'y a qu'une chose au monde qui me fasse peur. Ich verrate Ihnen ein Geheimnis", fügte er im Gehen hinzu, "es gibt nur eine Sache auf der Welt, die mir Angst macht. I am going to confide a secret to you, he added, while walking; there's only one thing in the world that scares me. - Qu'est-ce que c'est ? - Was ist das? - What is it? demanda Dorothée. fragte Dorothea. Le fermier Muntchkin qui vous a fabriqué ? Der Bauer Muntschkin, der Sie hergestellt hat? Farmer Muntchkin who made you? - Non, répondit l'Épouvantail ; c'est une allumette enflammée. - Nein", antwortete die Vogelscheuche; es ist ein brennendes Streichholz. "No," answered the Scarecrow; it is a burning match.