L'incroyable vie de Charles Lightoller : l'aventurier de la malchance
Mes chers camarades, bien le bonjour !
Si vous pensez avoir une vie bien remplie, prenez donc le temps d'écouter les ancêtres… Les témoins
de la première moitié du XXe siècle ont souvent beaucoup à raconter, eux qui ont traversé deux
guerres mondiales et des changements politiques, culturels et techniques assez imprévisibles. Mais
certains ont plus à raconter que d'autres, et c'est, de façon évidente, le cas du marin
Charles Herbert Lightoller ! Un type qui a été tour à tour naufragé sur une île déserte,
chercheur d'or au Canada, officier du Titanic, capitaine de torpilleur, éleveur de poules,
espion à temps partiel et qui a même participé, à la fin de sa vie, à l'évacuation de Dunkerque
en 1940. Et autant vous dire qu'une vie aussi agitée mérite bien un petit épisode !
Charles Herbert Lightoller, que l'on appelait généralement par son deuxième prénom à l'époque,
est né en mars 1874 à Chorley, dans le Lancaster. Depuis plusieurs générations, sa famille s'est
enrichie dans l'industrie du coton, et possède plusieurs filatures dans la région. Lui-même
devrait donc suivre les traces de son père, mais, esprit rebelle, il préfère tenter un coup de bluff
et, à l'âge de 13 ans, il annonce à sa famille son intention de devenir marin. Contre toute attente,
ses parents acceptent : peut-être, comme il le suppose dans ses mémoires, étaient-ils
trop heureux de se débarrasser de lui ! L'apprentissage de la marine n'est jamais
chose facile, en particulier au temps de la marine à voile. Cela commence très jeune,
pour des voyages de plusieurs mois, voire parfois près d'un an. La mer est dangereuse, agitée,
et le climat n'est pas toujours clément. Il faut accepter de s'exposer aux dangers, de monter dans
les mâts sans craindre le vertige, mais aussi de risquer les maladies et la faim. La mer n'est
pas une maîtresse bien tendre, et c'est à bord du Primrose Hill, un grand et récent voilier,
que Lightoller connaît son premier voyage, en 1888 : un périple jusqu'à San Francisco via
le cap Horn, qui va durer près d'un an. Sa vie de mousse n'est pas facile : il
découvre bien vite les joies du mal de mer, qui font regretter à plus d'un débutant son
choix de carrière ! Rats et cafards sont des compagnons fréquents, et l'une des activités
favorites des jeunes consiste à améliorer leur ration ordinaire en volant de la nourriture.
Lightoller raconte dans ses mémoires qu'il a été pris sur le fait par son capitaine alors qu'il
dérobait des biscuits. Pour tenter de s'en sortir, il prétexte qu'il est somnambule mais autant vous
dire que son capitaine y croit moyen...résultat : six semaines de veille de nuit !
Le passage du cap Horn n'est pas plus tendre puisque Lightoller déclare que le navire est
presque entré en collision avec le « père de tous les icebergs ». Quant à l'escale à San Francisco,
elle n'est, comme il se doit, que débauche dans un port de perdition.
Pourtant, ce premier voyage semble bien paisible par rapport au deuxième, qu'il effectue en 1889
sur le Holt Hill, le jumeau du précédent. Cette fois-ci, le navire qui doit d'abord se rendre à
Rio est pris dans une tempête et perd un mât, ce qui entraîne d'importantes réparations. Une
épidémie de variole éclate ensuite à bord et coûte la vie de plusieurs marins, mais Lightoller y
échappe. Puis la malédiction s'abat véritablement sur le fier voilier alors qu'il traverse l'Océan
Indien pour sa nouvelle destination, Calcutta : mi-novembre, en pleine tempête, le navire
heurte des rochers et coule près de l'île Saint Paul, une île de 8 km², dénuée d'habitants.
Dans la débandade qui s'ensuit, le second meurt, et ses compagnons parviennent à trouver refuge sur
l'île, qu'ils explorent tant bien que mal. Les marins affamés et assoiffés finissent
par trouver une étendue d'eau potable et se nourrissent tant bien que mal, tout en s'abritant
dans des cabanes vraisemblablement abandonnées depuis très longtemps.
Au bout de plus d'une semaine, finalement, ils sont repérés par un navire passant à proximité,
qui les amène jusqu'en Australie. Perso j'ai fais un BTS en alternance ce qui m'a
vraiment aidé à apprendre mon métier, mais quand je vois l'apprentissage de
Lightoller...clairement ça donne pas envie ! Fort heureusement, son voyage suivant lui laisse
plus de répit, et lui permet même de passer son certificat d'officier, lors d'une longue escale
à Calcutta, en 1892. Mais deux ans plus tard, son premier voyage comme officier, à bord du Knight of
St. Michael, tourne mal : sa cargaison de charbon prend feu et l'équipage doit conduire en toute
hâte ce brasier flottant jusqu'à Bahia Blanca, en Argentine, pour éteindre l'incendie et réparer les
dégâts. Pendant les réparations, Lightoller semble avoir vécu quelques aventures dans la pampa,
notamment une excursion nocturne entre amis qui se finit par son arrestation pour meurtre : le
sifflet d'officier qu'il portait l'aurait en effet fait confondre avec un tueur recherché !
Vous commencez à le sentir le sacré poissard là non ? Bref, quand il n'est pas arrêté pour
des crimes qu'il n'a pas commis, Lightoller apprend également des passe-temps classiques
de marins, comme la pêche. À la dynamite. À partir de 1895, Lightoller quitte les voiliers
pour les navires à vapeur. Ce n'est pas sans regrets : les machines bruyantes et odorantes lui
semblent sans âme par rapport aux voiles gonflées par le vent. Mais il ne faut pas être bien malin,
à l'époque, pour voir que l'avenir est dans la vapeur, et que celle-ci apporte un confort
matériel : des voyages moins difficiles, moins fatigants, plus courts, et par conséquent de la
meilleure nourriture. C'est sur les navires de l'Elder Dempster Line qu'il connaît son
baptême de la vapeur, principalement à destination de l'Afrique de l'Ouest.
Il situe dans ces années une aventure difficile : à bord du Niagara, il aurait été soumis à un
capitaine extrêmement violent et détesté. Lors de l'escale à Grand-Bassam, en Côte-d'Ivoire,
la cargaison devait être embarquée par une mer très agitée sur laquelle les locaux
avaient l'habitude d'utiliser des embarcations particulières, qui demandent une très grande
maîtrise. Le capitaine aurait alors mis au défi Lightoller de se livrer à l'exercice,
et il aurait échappé de peu à la noyade, tandis que ses quatre compagnons périssaient.
Tout ça, on le sait parce que Lightoller l'a écrit. L'histoire paraît vraie et les détails
semblent trop précis pour être inventés mais il y a quand même quelque chose qui cloche : la
compagnie n'avait pas, à l'époque, de navire de ce nom. Mais bon, Lightoller avait tendance à
souvent se tromper sur ce genre de chose, et il n'est pas impossible que l'histoire soit exacte,
mais qu'elle ait eu lieu sur un autre navire. Quoi qu'il en soit, les aventures sur les
côtes africaines se révèlent pour lui rapidement éprouvantes. Lors d'un de ses derniers voyages,
en 1898, il contracte même la malaria et manque d'en mourir, mais est sauvé par ses
collègues qui l'emballent de force dans des couvertures jusqu'à ce que la fièvre retombe.
Et après tout ça, il décide qu'il en a assez de la mer : il a en effet de
bien plus ambitieuses aspirations. Les dernières années du XIXe siècle
voient en effet une véritable ruée vers l'or au Klondike, dans le nord-ouest du Canada.
Des dizaines de milliers de prospecteurs partent pour la région, espérant s'enrichir rapidement,
mais ceux qui atteignent leur destination sont bien moins nombreux, et ceux qui trouvent
effectivement de l'or le sont encore moins. Malgré tout, ayant appris qu'il y avait des
prix avantageux pour voyager jusqu'à Halifax, et en dépit des moqueries de ses collègues et
proches qui le voient abandonner une carrière solide pour tenter sa chance, Lightoller quitte
la marine pour partir à la chasse aux pépites. Twist que vous n'avez pas vu venir... son
aventure tourne vite court, après plusieurs semaines d'errance avec un autre marin nommé
Bill. Entre montagnes et rivières, les vivres viennent à manquer et le seul « or » trouvé
n'est que de la pyrite sans valeur. Mais notre bon Charles, il a pas dit son dernier mot !
Dépité, sans ressources, Lightoller met à profit ses compétences de cavalier et se fait
temporairement cow-boy : contre de l'argent, il conduit de vastes troupeaux de vaches dans
les prairies canadiennes. Son objectif reste cependant de retrouver son foyer, et pour cela,
il voyage clandestinement dans des trains… ...où il se fait voler tous ses biens,
à l'exception de son banjo ! Finalement, après avoir trouvé un emploi comme
vacher à bord d'un navire au départ de Montréal, il parvient à regagner l'Angleterre. Sa ruée vers
l'or l'a laissé sans le moindre sou. Fin 1898, il reprend donc son poste à l'Elder Dempster Line,
et, ayant désormais décidé de faire sa vie dans la marine, il passe l'année suivante son brevet
de capitaine, susceptible de lui permettre de devenir officier pour de plus grandes compagnies.
À 25 ans, en effet, il est décidé à donner à sa vie un tour respectable, et c'est ainsi qu'il
frappe à la porte de la White Star Line en 1900. À cette époque, la White Star est l'une des plus
importantes compagnies maritimes au monde : ses paquebots transatlantiques sont renommés pour leur
luxe et leur fiabilité, et être officier à bord de l'un d'eux est bien plus prestigieux qu'être
capitaine de tous les navires sur lesquels Lightoller a voyagés jusque-là. En 1900,
peu après avoir contacté la compagnie, il devient officier sur le Medic, un navire
récent qui dessert l'Australie en passant par le Cap. Sa carrière prend un nouveau tournant.
Mais Lightoller reste malgré tout un petit farceur et, en octobre 1900, il va se retrouver
au centre d'un événement qui fait du bruit ! L'Empire britannique est alors très tendu du fait
de la guerre des Boers qui fait rage en Afrique du sud. Lors de l'escale de son navire dans le port
de Sydney, Lightoller aperçoit le Fort Denison, désaffecté, et lui et ses camarades décident de
jouer un tour à la population locale. Ils achètent de la poudre, chacun en petite quantité pour ne
pas attirer l'attention, et se rendent de nuit au fort, dont ils font tirer un canon, après
avoir hissé le drapeau des Boers. L'effet est garanti : le lendemain, les journaux en parlent
et s'interrogent sur l'origine de l'événement. On ignore si Lightoller a été finalement
démasqué après avoir fait le malin? Il raconte en tout cas dans ses mémoires
que son sévère capitaine l'a convoqué, lui a fait comprendre qu'il avait identifié les
coupables… puis l'a félicité pour cette blague qui l'avait bien fait rire ! Bonjour l'équipe….
Dans les années qui suivent, Lightoller poursuit son ascension au sein de la White Star, devenant
notamment, pendant plusieurs années, deuxième, puis premier officier du prestigieux Oceanic,
l'un des paquebots les plus populaires du moment. Il n'y perd pas son sens de l'humour et aime bien,
quand il a plu et que la passerelle de navigation est bien humide, y glisser en
évitant les divers instruments… jusqu'au jour où il heurte le commandant, qui lui passe un
savon monumental. Mais tout cela n'entrave pas sa carrière, et en avril 1912, il est affecté
à un poste de prestige : premier officier sur le tout nouveau navire de la compagnie, le Titanic.
Oui...le titanic... Fin mars, il est ainsi à Belfast pour
les essais du navire, mais très vite, une mauvaise nouvelle tombe : un nouveau chef officier a été
nommé à bord, Henry Wilde, et Lightoller doit donc être rétrogradé deuxième officier pour laisser la
place à son camarade Murdoch, qui devient le premier. A bord, l'ambiance est bonne, et la
traversée s'annonce glorieuse. Wilde, Murdoch et Lightoller alternent leurs quarts de quatre heures
durant lesquels ils ont la charge du navire, sous la direction du capitaine Edward Smith, le plus
renommé de son temps. Mais la suite des événements est connue : des avis de glace parviennent au
Titanic, qui ne ralentit pourtant pas, ni ne change sa route, et, le 14 avril à 23 h 40, le
paquebot heurte un iceberg et commence à couler. De là à dire que c'est la faute de
Lightoller...faudrait pas exagérer mais bon...le type est
capable de porter malheur à un chat noir... En réalité lorsque l'iceberg s'est présenté,
Lightoller était de repos, mais il est réveillé par la collision et est très vite appelé par le
commandant pour préparer les canots de sauvetage. Dès qu'il est confirmé que le Titanic va couler,
en deux heures à peine, l'évacuation est ordonnée. Tandis que Murdoch se charge des canots tribord,
qu'il tente de remplir au mieux de femmes et d'enfants avant d'y faire monter des hommes
pour compléter, Lightoller est chargé de bâbord avec Wilde et le capitaine Smith,
et semble appliquer de façon très stricte la règle des femmes et des enfants « seulement » : aucun
homme, ou presque, à part les marins chargés des canots, ne quitte le Titanic par bâbord,
quitte à ce que les embarcations partent sous remplies. Certains des canots de Lightoller
ne partent qu'avec une vingtaine de passagers à leur bord, pour une capacité de plus de 60.
Malgré tout, l'officier mouille sa chemise toute la nuit pour sauver un maximum de monde,
et refuse catégoriquement de monter dans un canot lorsqu'un supérieur le lui ordonne. Lorsque le
Titanic entame son plongeon final, Lightoller se retrouve à l'eau, est aspiré vers le fond,
repoussé par une masse d'air expulsée du navire, et arrive près d'un canot pliant qu'il n'avait
pas eu le temps de préparer et qui flotte, retourné coque en l'air. Sur ce canot, le B,
Lightoller et une trentaine d'hommes trouvent refuge et survivent pendant quelques heures, tant
bien que mal, l'officier essayant d'équilibrer les passagers en les faisant se pencher à gauche et à
droite selon les vagues. Il a, très certainement, sauvé plusieurs vies par cette action. Au lever
du jour, les naufragés sont récupérés par un autre canot, puis par le Carpathia.
Arrivé à New York, Lightoller est sommé de témoigner : il est en effet l'officier le
plus gradé à avoir survécu. Mais il décide de défendre sa compagnie et ses collègues disparus,
quitte à se révéler très évasif, voire à mentir, dans ses témoignages. Cette défense
acharnée de son entreprise n'est pourtant pas récompensée : comme tous les officiers
rescapés du naufrage, Lightoller ne montera jamais au-dessus du grade de chef officier.
Avoir survécu au Titanic semble interdire définitivement
d'obtenir un commandement. Tant pis pour lui ! Malgré tout, Lightoller reste un temps officier de
la White Star, à bord de l'Oceanic, lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale. Le navire est alors
transformé en croiseur auxiliaire, et son équipage décide de rester à son bord. Mais
la mission est de courte durée. Dès la fin du mois d'août 1914, le paquebot s'échoue lamentablement
sur des rochers et est irrécupérable. Dépité de perdre ainsi son navire préféré, Lightoller ne le
quitte qu'après avoir piqué l'horloge qui ornait sa cabine, qu'il décide de conserver en souvenir.
Il est ensuite affecté au Campania, un paquebot transformé en porte-avions expérimental. Les
missions ne sont pas glorieuses, les avions Short Type 184 finissant souvent à l'eau au décollage,
mais Lightoller parvient à mener quelques missions comme observateur,
et aurait même été le premier à repérer de la sorte des navires ennemis. Fin 1915,
il devient capitaine du HMTB117, un torpilleur, et en juillet 1916, il s'illustre en combattant
un Zeppelin venu bombarder Londres. Si le Zeppelin survit aux coups de canon,
il est obligé de bombarder sans succès le navire et ne peut donc atteindre la capitale.
Et sinon vous avez fait quoi vous la semaine dernière ? Parce que Charles, lui, il s'est
battu contre un zeppelin ! Et ouais ! Nommé capitaine du torpilleur Falcon,
il participe à la « Dover Patrol » chargée d'escorter les troupes et le ravitaillement
britanniques sur la Manche. Mais en avril 1918, le Falcon heurte un autre navire et
coule durant une mission. Lightoller y perd son navire, mais aussi ses meubles, qu'il avait
entreposés à bord en vue d'un déménagement ! Le type...déménage...en torpilleur...Je
me souviens avoir trouvé mon cousin ambitieux quand il m'a annoncé qu'il
voulait déménager en RER...finalement c'était pas si impressionnant que ça…
Lightoller reçoit enfin le commandement du destroyer Garry, avec lequel il
éperonne un U-Boat allemand : l'exploit lui vaut une médaille, mais aussi une polémique,
car l'équipage de Lightoller est soupçonné d'avoir tiré à vue sur les naufragés.
Bon, on a dit qu'il était malchanceux, pas que c'était un enfant de coeur...
Après la guerre, Lightoller comprend vite que sa carrière à la White Star n'ira pas loin,
et il quitte la compagnie. Avec sa femme Sylvia, rencontrée lors d'un voyage vers l'Australie,
il ouvre une chambre d'hôtes, et se met à l'élevage de poules. Il investit également dans
un petit yacht dont il rêvait depuis longtemps, le Sundowner, et connaît ainsi une vie confortable.
Dans les années 1930, sur pression de sa femme, il publie ses mémoires, sous le titre Titanic & Other Ships, et raconte également son histoire à la BBC mais, malheureusement, ses souvenirs sont
parfois inexacts et enjolivés. Puis vient la Deuxième Guerre
mondiale ! Lightoller a alors 65 ans, mais à la fin de l'été 1939, il met à profit le Sundowner
pour espionner les côtes allemandes. Pendant que Sylvia tricote et étend son linge sur le pont, il
est en-dessous, photographiant et cartographiant. Une patrouille allemande tente bien de les
inspecter, mais la vue du vieux marin qui déboule en faisant semblant de tituber, une bouteille
à la main, les convainc qu'il est inoffensif. Peu après, la guerre éclate. Dès le 4 septembre,
son fils Brian meurt en bombardant le nord de l'Allemagne. Mais malgré le deuil, Lightoller ne
reste pas inactif : lorsque survient la débandade de juin 1940, son Sundowner est réquisitionné pour
rapatrier des troupes depuis Dunkerque au sein de la flottille de « small ships ». Lightoller
accepte… à condition de commander son navire avec son fils aîné. Le petit yacht,
échappant aux attaques aériennes ennemies, arrive dans le port français et embarque pas moins de 130
soldats avant de repartir en esquivant autant que possible les bombes. Autant dire qu'à leur arrivée
de l'autre côté de la Manche, les autorités ont été surprises de voir sortir autant de gens
des quatre coins de ce petit bateau qui n'avait jamais transporté plus d'une vingtaine de gens.
Pour l'anecdote, son aventure a été adaptée dans le film Dunkerque de Christopher Nolan,
même s'il n'est pas nommé, et ouais ! Si Lightoller est un des héros de Dunkerque,
il connait cependant une fin de guerre amère puisqu'un autre de ses fils meurt au combat en
mars 1945… Après-guerre, septuagénaire, il reprend un petit chantier naval avec lequel
il répare des bateaux de la police locale. Après une vie très agitée, de Saint-Paul
à Dunkerque en passant par le Titanic, c'est finalement dans son lit que Charles Lightoller
meurt, à 78 ans, en 1952. Quelques années plus tard, il tient le rôle principal du
film A Night to Remember, sur le naufrage du Titanic, sous les traits de Kenneth
More. Une vie aussi active ne pouvait que le faire accéder à une certaine immortalité.
Quant au Sundowner, il est encore parfaitement préservé et continue à participer fièrement aux
commémorations de Dunkerque. Dedans trônerait encore l'horloge que Lightoller a piquée,
il y a plus d'un siècle, à bord de l'Oceanic… Merci à tous d'avoir suivi cet épisode préparé
par Antoine de la chaîne Histony, je vous mets son boulot en description c'est vachement bien
et on a déjà pas mal d'épisodes ensemble sur la transatlantique sur Nota Bene. On compte sur vous
pour vous abonner, partager et commenter. A très vite pour de nouvelles vidéos ! Ciao