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RFI: Journal en Français Facile, Journal en français facile 22/04/2020 20h00 GMT

Journal en français facile 22/04/2020 20h00 GMT

Jérome Bastion : Bienvenue sur Radio France internationale, il est 22h à Paris, 20h en temps universel, et c'est l'heure de votre Journal en français facile ! À la Une ce mardi 22 avril, la pandémie de Covid-19 qui a désormais fait plus de 181 000 victimes dans le monde, soit près de 5 600 de plus en 24h :

- les statistiques officielles donnent plus de 45 000 décès dus au coronavirus aux États-Unis, mais ces chiffres sont-ils crédibles ? Il s'avère que le SARS-cov-2 circulait dans le pays dès janvier, avant l'annonce de l'épidémie, et a fait des victimes, ce qui remet en cause le mode de comptage. - il y avait eu le Théodore Roosevelt américain, puis le Charles de Gaulle français, un sous-marin nucléaire également, il y a désormais la frégate taïwanaise Panshi dont les marins sont contaminés. La Présidente s'est excusée publiquement. - enfin nous évoquerons cette piste thérapeutique potentielle révélée par une étude médicale sur des patients du Covid-19, et qui montre que les fumeurs sont moins atteints et pourraient être protégés par la nicotine.

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JB : Déjà plus de 45 000 décès dus au coronavirus enregistrés aux États Unis. Où l'épidémie a commencé plus tôt que ce que pensaient les experts. Des autopsies pratiquées sur les corps de deux personnes décédées au début du mois de février en Californie révèlent qu'elles ont bien succombé à la maladie. Correspondance à Washington Anne Corpet.

Jusqu'à ce jour, c'est le 29 février qui marquait aux États Unis le début de la pandémie meurtrière. Le premier décès avait été recensé à cette date dans la banlieue de Seattle au nord-ouest du pays. Mais les autopsies effectuées sur le corps de deux personnes décédées les 7 et 16 février prouvent que la maladie a commencé à faire des victimes trois semaines auparavant, en Californie. Cela signifie que le virus a circulé plus tôt et plus largement que ce que pensaient les autorités américaines. Les deux victimes ont pu être infectées dès la mi-janvier, et selon les premiers éléments de l'enquête, elles n'avaient pas voyagé à l'étranger. À l'époque de leur décès, seuls les voyageurs revenant de Chine ou les personnes ayant été en contact direct avec des malades pouvaient subir un test de dépistage. « Ces décès changent notre compréhension de l'épidémie » commente le chef du service de santé du comté où vivaient les deux victimes avant d'ajouter « ils représentent le sommet d'un iceberg dont on ignore la taille ». JB : Les responsables californiens s'attendent à trouver d'autres cas anciens de Covid-19. Le responsable du comté de Santa Clara, Jeff Smith, a dit récemment que Sars-Cov-2 était sans doute arrivé en décembre sur ses côtes.

À Taïwan, les plates excuses de la présidente du pays, après celles déjà lundi du ministre de la Défense : Tsaï Ing-wen a reconnu « des carences graves dans l'Armée », après la découverte de cas de coronavirus parmi les marins de la frégate Panshi, qui s'étaient rapidement mêlés au reste de la population taïwanaise après une mission en Micronésie. Depuis, 28 marins ont été testés positifs au coronavirus et 700 sont aujourd'hui en quarantaine. Christophe Paget.

Les autorités ont contacté par texto pas moins de 200 000 taïwanais avec lesquelles les marins ont pu entrer en contact. À la mi-mars, la frégate Panshi s'était rendue avec deux autres navires dans l'archipel des Palaos en Micronésie, l'un des rares États à encore reconnaître Taïwan face à Pékin. Et à leur retour, après une quarantaine de six jours à peine, tous les marins débarquent – ils sont plus de 700. Et trois jours plus tard, samedi dernier, ils sont rappelés parce que plusieurs ont été testés positifs. L'affaire pourrait entacher le bilan de Taïwan face au coronavirus, jusqu'ici présenté comme exemplaire. Car dans le pays la polémique est vite montée sur la pertinence de cette mission dans l'archipel des Palaos en pleine pandémie. Lundi le ministre de la Défense a d'ailleurs proposé de démissionner, c'est lui qui l'avait acceptée. Et puis la Marine est soupçonnée d'avoir caché des cas de marins malades pendant le voyage – fièvres et problèmes respiratoires entre autres. Le commandant de la flotte le contre-amiral Chen Tao-hui a juré ce mercredi devant les députés n'avoir dissimulé aucune infection. Il a été démis de ses fonctions en attendant les résultats de l'enquête. Avant Taiwan, Washington et Paris avaient été confrontés au même type de problème, avec pour la France la contamination de plus de 1 000 marins sur le porte-avions Charles-de-Gaulle.

JB : Autre conséquence économique grave de la pandémie du coronavirus. Selon un rapport de la banque mondiale, les transferts d'argent des migrants vers leurs pays d'origine devraient chuter de 20 % cette année. C'est un manque de ressources important pour les pays pauvres dont l'argent envoyé par les émigrés représente des revenus vitaux pour leurs économies. Altin Lazaj.

C'est la plus importante chute de transferts d'argent de l'histoire récente, souligne la banque mondiale. La somme des envois des travailleurs migrants devraient être de 445 milliards de dollars cette année contre 554 milliards l'an dernier. Ce recul est dû essentiellement à la baisse des salaires et de l'emploi des travailleurs migrants, souvent les plus touchés par les crises économiques dans leur pays d'accueil. Selon les calculs de l'institution, les régions les plus touchées par cette baisse seront l'Europe et l'Asie centrale. Les transferts devraient y chuter de plus de 27 %. Derrière arrivent l'Afrique subsaharienne avec un recul d'environ 23 %, et l'Afrique du nord avec 19 % et demi. C'est une perte importante pour certains pays dont les revenus provenant de l'émigration peuvent représenter jusqu'à un tiers de leur économie. Pour l'an prochain la Banque mondiale se montre plus optimiste : elle prévoit un redressement des transferts d'argent, soit une progression de plus de 5 %. JB : Autre conséquence directe, économique également, du confinement imposé par les autorités pour lutter contre la propagation du Covid-19 en France : le chomage partiel qui, concerne désormais 10 millions 200 000 salariés du secteur privé - niveau jamais vu ! Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre lui aussi le niveau jamais atteint de 41 milliards d'euros cette année, selon le ministre des comptes publics Gérald Darmanin. Le gouvernement n'est pas inquiet de la situation dans la banlieue parisienne. Des violences ont éclaté dans plusieurs villes d'Ile-de-France, ces derniers jours, suite à l'accident d'un motard samedi, impliquant des policiers. Ces heurts ne sont pas « acceptables », a dit la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à l'issue du conseil des ministres de ce mercredi. Mais l'exécutif ne redoute pas un embrasement comme cela a pu avoir lieu par le passé. On écoute Sibeth Ndiaye.

Évidemment de tels agissements ne sont en aucune façon acceptables, et nous les condamnons. Nous mettons les forces de sécurité intérieures dans les quartiers du territoire national et en particulier les plus sensibles pour que l'ordre public soit évidemment en permanence assuré. Nous considérons qu'à ce stade ces agissements demeurent néanmoins de faible intensité, ils sont localisés, limités ; et donc aujourd'hui il n'y a pas lieu d'avoir des inquiétudes. Nous sommes extrêmement vigilants et nous ne laisserons en aucun cas quiconque apporter du désordre dans un moment qui par ailleurs est particulièrement difficile pour l'ensemble de nos concitoyens. JB : Propos recueillis par Marine de la Moissonnière.

Le Président Macron était en visite en province ce mercredi pour soutenir la filière agro-alimentaire : il a visité une ferme et un supermarché en Bretagne, saluant la réussite de la ferme France qui a tenu, s'est-il félicité. La nicotine pourrait avoir un effet protecteur sur le Covid-19. C'est ce que révèle une étude menée par une équipe de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris : les fumeurs seraient moins touchés par le virus ! Des essais cliniques vont démarrer prochainement pour confirmer ce qui n'est encore qu'une hypothèse. Pierre Olivier.

L'étude qui vient d'être publiée par l'Académie des Sciences porte sur 480 malades du Covid-19, dans des formes plus ou moins sévères. Parmi ces patients, le taux de fumeurs était de l'ordre de 5 % alors que dans la population générale on compte plus de 25 % de fumeurs quotidiens. Selon les auteurs, l'étude suggère donc que « les fumeurs quotidiens ont une probabilité beaucoup plus faible de développer une infection symptomatique ou grave par le Covid-19 par rapport à la population générale ». Le risque étant divisé par 5 ! Alors pourquoi ? Une étude clinique va être lancée pour percer ce mystère, mais une hypothèse est retenue pour l'instant : la nicotine interférerait avec l'attachement du coronavirus sur certains récepteurs et freinerait donc la propagation du virus. Des patchs nicotinique vont être administrés à trois publics différents : des soignants en préventif, des patients hospitalisés et d'autres en réanimation pour tester l'efficacité de la nicotine. Mais attention ! précisent les médecins, pas la peine de se mettre à la cigarette pour autant. Le tabac est responsable chaque année de la mort de 7 millions de personnes dans le monde. Bien plus pour l'instant que le coronavirus !


Journal en français facile 22/04/2020 20h00 GMT Journal in easy French 22/04/2020 20h00 GMT Notizie in francese semplice 22/04/2020 20h00 GMT Новости на легком французском языке 22/04/2020 20h00 GMT

Jérome Bastion : Bienvenue sur Radio France internationale, il est 22h à Paris, 20h en temps universel, et c'est l'heure de votre Journal en français facile ! À la Une ce mardi 22 avril, la pandémie de Covid-19 qui a désormais fait plus de 181 000 victimes dans le monde, soit près de 5 600 de plus en 24h :

- les statistiques officielles donnent plus de 45 000 décès dus au coronavirus aux États-Unis, mais ces chiffres sont-ils crédibles ? Il s'avère que le SARS-cov-2 circulait dans le pays dès janvier, avant l'annonce de l'épidémie, et a fait des victimes, ce qui remet en cause le mode de comptage. - il y avait eu le Théodore Roosevelt américain, puis le Charles de Gaulle français, un sous-marin nucléaire également, il y a désormais la frégate taïwanaise Panshi dont les marins sont contaminés. La Présidente s'est excusée publiquement. - enfin nous évoquerons cette piste thérapeutique potentielle révélée par une étude médicale sur des patients du Covid-19, et qui montre que les fumeurs sont moins atteints et pourraient être protégés par la nicotine.

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JB : Déjà plus de 45 000 décès dus au coronavirus enregistrés aux États Unis. Où l'épidémie a commencé plus tôt que ce que pensaient les experts. Des autopsies pratiquées sur les corps de deux personnes décédées au début du mois de février en Californie révèlent qu'elles ont bien succombé à la maladie. Correspondance à Washington Anne Corpet.

Jusqu'à ce jour, c'est le 29 février qui marquait aux États Unis le début de la pandémie meurtrière. Le premier décès avait été recensé à cette date dans la banlieue de Seattle au nord-ouest du pays. Mais les autopsies effectuées sur le corps de deux personnes décédées les 7 et 16 février prouvent que la maladie a commencé à faire des victimes trois semaines auparavant, en Californie. Cela signifie que le virus a circulé plus tôt et plus largement que ce que pensaient les autorités américaines. Les deux victimes ont pu être infectées dès la mi-janvier, et selon les premiers éléments de l'enquête, elles n'avaient pas voyagé à l'étranger. À l'époque de leur décès, seuls les voyageurs revenant de Chine ou les personnes ayant été en contact direct avec des malades pouvaient subir un test de dépistage. « Ces décès changent notre compréhension de l'épidémie » commente le chef du service de santé du comté où vivaient les deux victimes avant d'ajouter « ils représentent le sommet d'un iceberg dont on ignore la taille ». JB : Les responsables californiens s'attendent à trouver d'autres cas anciens de Covid-19. Le responsable du comté de Santa Clara, Jeff Smith, a dit récemment que Sars-Cov-2 était sans doute arrivé en décembre sur ses côtes.

À Taïwan, les plates excuses de la présidente du pays, après celles déjà lundi du ministre de la Défense : Tsaï Ing-wen a reconnu « des carences graves dans l'Armée », après la découverte de cas de coronavirus parmi les marins de la frégate Panshi, qui s'étaient rapidement mêlés au reste de la population taïwanaise après une mission en Micronésie. Depuis, 28 marins ont été testés positifs au coronavirus et 700 sont aujourd'hui en quarantaine. Christophe Paget.

Les autorités ont contacté par texto pas moins de 200 000 taïwanais avec lesquelles les marins ont pu entrer en contact. À la mi-mars, la frégate Panshi s'était rendue avec deux autres navires dans l'archipel des Palaos en Micronésie, l'un des rares États à encore reconnaître Taïwan face à Pékin. Et à leur retour, après une quarantaine de six jours à peine, tous les marins débarquent – ils sont plus de 700. Et trois jours plus tard, samedi dernier, ils sont rappelés parce que plusieurs ont été testés positifs. L'affaire pourrait entacher le bilan de Taïwan face au coronavirus, jusqu'ici présenté comme exemplaire. Car dans le pays la polémique est vite montée sur la pertinence de cette mission dans l'archipel des Palaos en pleine pandémie. Lundi le ministre de la Défense a d'ailleurs proposé de démissionner, c'est lui qui l'avait acceptée. Et puis la Marine est soupçonnée d'avoir caché des cas de marins malades pendant le voyage – fièvres et problèmes respiratoires entre autres. Le commandant de la flotte le contre-amiral Chen Tao-hui a juré ce mercredi devant les députés n'avoir dissimulé aucune infection. Il a été démis de ses fonctions en attendant les résultats de l'enquête. Avant Taiwan, Washington et Paris avaient été confrontés au même type de problème, avec pour la France la contamination de plus de 1 000 marins sur le porte-avions Charles-de-Gaulle.

JB : Autre conséquence économique grave de la pandémie du coronavirus. Selon un rapport de la banque mondiale, les transferts d'argent des migrants vers leurs pays d'origine devraient chuter de 20 % cette année. C'est un manque de ressources important pour les pays pauvres dont l'argent envoyé par les émigrés représente des revenus vitaux pour leurs économies. Altin Lazaj.

C'est la plus importante chute de transferts d'argent de l'histoire récente, souligne la banque mondiale. La somme des envois des travailleurs migrants devraient être de 445 milliards de dollars cette année contre 554 milliards l'an dernier. Ce recul est dû essentiellement à la baisse des salaires et de l'emploi des travailleurs migrants, souvent les plus touchés par les crises économiques dans leur pays d'accueil. Selon les calculs de l'institution, les régions les plus touchées par cette baisse seront l'Europe et l'Asie centrale. Les transferts devraient y chuter de plus de 27 %. Derrière arrivent l'Afrique subsaharienne avec un recul d'environ 23 %, et l'Afrique du nord avec 19 % et demi. C'est une perte importante pour certains pays dont les revenus provenant de l'émigration peuvent représenter jusqu'à un tiers de leur économie. Pour l'an prochain la Banque mondiale se montre plus optimiste : elle prévoit un redressement des transferts d'argent, soit une progression de plus de 5 %. JB : Autre conséquence directe, économique également, du confinement imposé par les autorités pour lutter contre la propagation du Covid-19 en France : le chomage partiel qui, concerne désormais 10 millions 200 000 salariés du secteur privé - niveau jamais vu ! Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre lui aussi le niveau jamais atteint de 41 milliards d'euros cette année, selon le ministre des comptes publics Gérald Darmanin. Le gouvernement n'est pas inquiet de la situation dans la banlieue parisienne. Des violences ont éclaté dans plusieurs villes d'Ile-de-France, ces derniers jours, suite à l'accident d'un motard samedi, impliquant des policiers. Ces heurts ne sont pas « acceptables », a dit la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à l'issue du conseil des ministres de ce mercredi. Mais l'exécutif ne redoute pas un embrasement comme cela a pu avoir lieu par le passé. On écoute Sibeth Ndiaye.

Évidemment de tels agissements ne sont en aucune façon acceptables, et nous les condamnons. Nous mettons les forces de sécurité intérieures dans les quartiers du territoire national et en particulier les plus sensibles pour que l'ordre public soit évidemment en permanence assuré. Nous considérons qu'à ce stade ces agissements demeurent néanmoins de faible intensité, ils sont localisés, limités ; et donc aujourd'hui il n'y a pas lieu d'avoir des inquiétudes. Nous sommes extrêmement vigilants et nous ne laisserons en aucun cas quiconque apporter du désordre dans un moment qui par ailleurs est particulièrement difficile pour l'ensemble de nos concitoyens. JB : Propos recueillis par Marine de la Moissonnière.

Le Président Macron était en visite en province ce mercredi pour soutenir la filière agro-alimentaire : il a visité une ferme et un supermarché en Bretagne, saluant la réussite de la ferme France qui a tenu, s'est-il félicité. La nicotine pourrait avoir un effet protecteur sur le Covid-19. C'est ce que révèle une étude menée par une équipe de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris : les fumeurs seraient moins touchés par le virus ! Des essais cliniques vont démarrer prochainement pour confirmer ce qui n'est encore qu'une hypothèse. Pierre Olivier.

L'étude qui vient d'être publiée par l'Académie des Sciences porte sur 480 malades du Covid-19, dans des formes plus ou moins sévères. Parmi ces patients, le taux de fumeurs était de l'ordre de 5 % alors que dans la population générale on compte plus de 25 % de fumeurs quotidiens. Selon les auteurs, l'étude suggère donc que « les fumeurs quotidiens ont une probabilité beaucoup plus faible de développer une infection symptomatique ou grave par le Covid-19 par rapport à la population générale ». Le risque étant divisé par 5 ! Alors pourquoi ? Une étude clinique va être lancée pour percer ce mystère, mais une hypothèse est retenue pour l'instant : la nicotine interférerait avec l'attachement du coronavirus sur certains récepteurs et freinerait donc la propagation du virus. Des patchs nicotinique vont être administrés à trois publics différents : des soignants en préventif, des patients hospitalisés et d'autres en réanimation pour tester l'efficacité de la nicotine. Mais attention ! précisent les médecins, pas la peine de se mettre à la cigarette pour autant. Le tabac est responsable chaque année de la mort de 7 millions de personnes dans le monde. Bien plus pour l'instant que le coronavirus !