ALBERT CAMUS - L'absurde 📏 (2)
c'est le résultat direct de notre
conscience sans conscience pas de
questionnements pas de réflexion
sens de l'être et donc pas de remise en
cause de la valeur de notre existence
si les animaux
bien moins malheureux que nous c'est
parce que leur rapport au monde n'est
pas altérée n'est pas télescoper par la
conscience de leur existence
les animaux n'ont pas conscience de
suivre un chemin qui aboutit à la mort
la mort n'est pas pour eux un objet de
conscience elle est donc pas un objet
d'angoise et lorsque l'animal se
dans une situation où sa vie est mise en
danger un danger immédiat
l'animal n'a pas le temps d'éprouver
l'angoissé existentielle sa peur est une
réaction mécanique automatique dont le
but est de le faire réagir pour éviter
la mort dans une situation de danger
imminent de stress intense
c'est l'adrénaline qui nous domine pas
l' angoisse l'angoissé le fruit de la
conscience donc d'une certaine manière
la conscience
c'est le début des problèmes a
conscience c'est ce qui fait de l'homme
quelqu'un qui ne se contente pas d'être
mais qui veut savoir pourquoi il est le
fait que l'homme soit un être conscient
rend son existence beaucoup plus
précaire est beaucoup plus inconfortable
que s'il était dépourvu de cette
conscience la conscience nous fait nous
poser des questions qui n'entreraient
même pas en ligne de compte si nous
étions des animaux et la phrase heureux
les simples d'esprit illustre
parfaitement cette facilité d'être con
les personnes qui ne se posent pas de
questions inutiles sur le sens de leur
existence facilité d'être con les
personnes qui ne se posent pas de
questions contre difficulté d'être voir
douleur d'être des personnes qui veulent
des réponses la conscience humaine
c'est l'origine de notre angoisse face à
l'absence de réponse
mais l'appel
1 c'est en même temps l'appel à l'aide
l'appel au secours
l'appel au secours de celui qui se sait
condamné à mort mais qui ignore de quoi
il est accusé
parce qu'autant l'homme vit dans
l'ignorance des raisons de son existence
autant la mort ajoute à cette existence
une absurdité qui dépasse toutes les
ignorances et pourquoi la mort hante l
existence absurde parce que la mort
c'est ce qui rend tout ce que nous
faisons inutile parce que la mort
détruites ou parce que la mort
notre existence le champ de
l'impermanence et parce que là mais
spirituellement câblé pour rechercher la
permanence à quoi bon exister si c'est
pour que le temps nous efface la raison
s'accorde mal de l'impermanence la
raison
je l'unité elle recherche la fixité elle
rhj
l'éternité et ce beau
que william james appelez notre
tempérament idéaliste et directement
contrarié par l'inéluctabilité de la
mort absurde c'est ce qui n'est de notre
espoir contrarier d'éternité regard des
autres
et observer ces gens qui vivent comme
s'ils n'allaient pas mourir
nous vivons
non pas mourir nous vivons
si aujourd'hui allait se répéter
indéfiniment comme si demain ne portait
pas le poid d'hier nous vivons
si nous n'allions pas mourir parce que
l'idée de la mort est un coup de canif
dans notre contrat métaphysique idéal
nous vivons
si nous n'allions pas mourir nous
oublions que nous allons mourir parce
que cette idée nous condamne à l'avance
elle nous condamne à voir l'absurde
en face et le divertissement pascalien
le besoin de détourner les yeux de notre
condition mortelle
c'est une des solutions de survie pour
l'être humain on se donne des choses à
faire des tâches à accomplir s'occupe
comme on
tant que ça nous permet de détourner le
regard de l'absurdité fondamental de
notre existence tard quand on affronte
l'absurde contre ont fait un pas de côté
pour constaté l'inutilité radical et
l'absence de sens de tout ce que nous
faisons
le risque est grand de sombrer dans la
folie
l'absence de sens
ce n'est pas seulement un problème pour
l'être humain
un problème qu'il serait capable de
gérer comme on dit l'absence de sens
c'est l'amputation d'une de nos
aspirations essentielles et c'est
pourquoi je disais que tous les
problèmes disparaîtrait si nous n'avions
pas de conscience sans conscience pas de
questionnement sur le sens sans con
chance à l'absurdité l'absurde est un
problème humain c'est le problème humain
qu'en championnat
le principe de l'existence est absurde
quand ils réalisent que quels que soient
les efforts déployés par notre raison
nous sommes fondamentalement incapable
d'accéder au sens il préconise à
l'humanité de cesser de se reproduire
il préconise à l'humanité de se suicider
collectivement
cette préconisation est l'expression
d'un désespoir le désespoir de celui qui
avait placé dans le monde des attentes
auxquelles le monde n'a pas daigné
répondre
depuis l'aube de l'humanité
les hommes ont projeté sur les
phénomènes incompréhensible qui se
présentaient à eux des explications des
explications permettant de colmater
l'absurdité partout où elle apparaissait
c'étaient les religions qui avait en
charge la signification des phénomènes
aujourd'hui c'est la science mais dans
tous les
1 ce qui est à l'oeuvre c'est un
1 deux sens et ce besoin
va au-delà de la simple recherche de
causes au phénomène observable le besoin
de sens c'est plus qu'une liste de lois
physiques et de mécanisme de
transformation biologique le besoin
ce c'est un an
ciel le besoin d'eux
ce n'est pas de savoir le comment le
besoin de sens c'est de savoir le
pourquoi et entendait bien que le
pourquoi peut également se lire comme le
pourquoi
en d'autres termes trouver le pourquoi
ces trouvait la finalité c'est trouver
la destination
c'est ça le besoin de sens trouvez la
finalité qui donne une raison d'être
savoir que
résultat d'une combinaison de cellules
donc à héberger accidentellement une
propriété qu'on appelle la conscience ça
ne satisfait pas notre besoin de sens
voilà pourquoi
dire que l'absurde ce n'est pas le
constat d'une absence de cause c'est le
constat d'une absence de raison d'être
très différents une raison d'être c'est
plus qu'une cause il cause c'est
accidentel
il cause c'est impersonnel une cause ne
donne pas de valeur seule une raison
d'être donne une valeur et c'est
pourquoi la religion a eu historiquement
autant de pouvoir et qu'elle a exercé au
temps de domination sur les consciences
parce que la religion ne proposait pas
seulement une cause elle proposait une
raison d'être si dieu nous aime ce n'est
pas
chose que si dieu nous a créés par ce
qu'il a fait tomber deux éprouvette par
terre si dieu nous promet la vie
éternelle dans l'au delà
si la ce projet là pour nous c'était pas
pareil que si dieu nous fait courir
indéfiniment sur un tapis roulant dans 5
à notre existence a un sens dans l'autre
elle est absurde dieu c'était
précisément ce qui permettait d'abreuver
le puits des consciences en ce sens de
leur donner leur dose de sens si on veut
déroulait la métaphore de marx sur
l'opium du peuple
et si on veut comprendre ce qui fait que
la religion a historiquement autant
peser sur nos consciences et rappelons
qu'aujourd'hui encore l'athéisme reste
minoritaire dans le monde
ce serait une erreur de ne pas prendre
en compte le besoin humain de sens qui
conditionne la structure même de notre
rapport à l'existence et quand la
religion a commencé à se faire doubler
par les apports de la science en la
science a commencé à produire des
explications sur l'univers qui n'avait
pas été prévu par la religion au point
d'être devenu une nouvelle autorité en
matière de réponse aux interrogations
humaine un problème s'est posé un
problème de taille c'est classe
ne donne pas de raison d'être à notre
existence
la science
et comment nous sommes apparus sur terre
par quel mécanisme biophysique la vie à
émerger la science peut donner des
causes à notre existence mais la science
ne s'occupe pas de savoir s'il y a une
raison derrière tout ça la science ne
travaille pas sur le pourquoi elle
travaille sur le comment et comme elle
exclut de sa méthodologie même le
recours à des explications finalistes
c'est à dire à des explications qui
suppose l'idée d'une volonté à l'oeuvre
derrière les phénomènes elle se trouve
fondamentalement incapable de répondre à
la question du sens elle en est
incapable
parce que ça n'entre pas dans son cahier
des charges c'est pas son boulot
la science n'a pas vous
à répondre à la question métaphysique
pourquoi y at il quelque chose plutôt
que rien parce que si elle voulait
répondre à cette question sont pourquoi
se transformerait aussitôt en commun si
les anciens ont inventé le mot de
métaphysique pour distinguer l'étude des
choses visibles de l'étude des choses
invisibles
c'était déjà une manière d'avertir d'une
différence de nature entre physique et
métaphysique et donc privé de réponse
par la science et refusant le saut dans
la fois l'homme chute dans l'absurde est
lâché
l'homme dans l'absurde c'est la chute
originelle c'est la chute d'adam et eve
qui vivaient en harmonie avec l'éternel
dans le jardin d'éden qui vivait
littéralement sans se poser de question
pour qui l'existence allait de soi et
qui du jour au lendemain se retrouvèrent
plonger dans le monde de la matière et
du temps dans lequel il dû retravailler
et souffrir pour survivre un monde dans
lequel
aimanté la mort et la reproduction comme
unique moyen de perpétuation dans le
temps l'homme travaillait souffre en
chassant la nourriture la femme
travaillait souffre en accouchant de la
progéniture et le cycle des générations
se perpétue ainsi entre travail
souffrance est mort l'absurde c'est
quand l'existence devient la répétition
d'un cycle une répétition indéfinie qui
finit par nous faire oublier le pourquoi
de tout ceci
on a tous déjà éprouvée cette impression
de répétition cyclique
cette impression
d'éternel recommencement qui ne rime à
rien c'est ça au fond qui définit
l'absurdité l'éternel
la répétition des mêmes actions la
révolution des planètes
le site
génération nous habitons un monde
cyclique
un monde où tout ce qui est fait sera
défait c'est ça qui illustre le mythe de
sisyphe thoune et kate
elle répétition sisyphe condamné à faire
rouler un rocher au sommet d'une
montagne et à le voir retomber au pied
de la montagne indéfiniment c'est une
sion de l'absurde nous sommes tous
décisifs qui s'ignorent décisif qui font
rouler leurs rochers jusqu'au sommet de
la montagne pour finalement voir le
rocher redescendre avant de se dire à
quoi bon telle est la question
mais face à nous l'absurdité de la
condition humaine à quoi bon dans
l'étranger camus
en présence d'un personnage morceau qui
mène son existence comme si elle n'avait
pas de sens et qu'il accepte pour ce
qu'ils ont
salut l'étranger c'est l'histoire d'un
homme qui n'a justement pas d'histoire
on ne sait pas grand chose de lui
ni ce qu'il a vécu ni ce qu'il a
ressenti en réaction à ce qu'il a vécu
et un jour alors qu'il marchait sur une
plage cet homme sans histoire va abattre
un autre homme de cinq balles dans le
corps
et si ce roman est d'une grande richesse
pour éclairer la question de l'absurde
chez camille c'est parce qu'il fait de
meursault un personnage philosophique
autant qu'un personnage littéraire lab
sur deux ce sont par exemple les deux
première phrase du roman
aujourd'hui maman est morte ou peut-être
fière je ne sais pas l'absurde c'est ce
qui transparaît
si comme une indifférence à un événement
supposé provoqué l'effondrement
2 c'est le souci que porte morceaux à
des détails pratiques de son existence
sans jamais avoir l'air de se préoccuper
des choses supposé essentiel de la vie
tout ça le laisse de marbre tout ça le
laissent insensible
meursault insensible leurs sauts détaché
du monde et des grandes questions
existentielles détacher les grandes
questions existentielles comme s'il
savait déjà que ces questions ne
pourrait le mener au désespoir
meursault n'est pas le personnage du
désespoir leur souhait le personnage de
l'absence d'espoir ce qui anime morceaux
ce n'est pas une vague mélancolie
provoquée par la subite prise de