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Tour du monde en 80 jours (Graded Readers), Chapitre VII À la recherche de Passepartout

Chapitre VII À la recherche de Passepartout

Phileas Fogg, le corps droit, les jambes écartées, regardait la mer agitée. La jeune femme, assise derrière lui, se sentait émue en regardant cet océan. Les voiles blanches de la Tankadère semblaient deux grandes ailes au-dessus de leurs têtes.

La nuit tombait et des nuages envahissaient une partie du ciel. Fix ne parlait pas et pensait à l'avenir. Le plan de Fogg lui semblait très simple. Au lieu de s'embarquer pour l'Angleterre, il resterait en Amérique pour profiter de la somme volée. Et lui, il ne le quitterait pas d'une semelle, c'était son devoir !

Fogg pensait à son domestique. Peut-être qu'il s'était embarqué sur le Carnatic au dernier moment. Mrs. Aouda espérait le retrouver à Yokohama.

John Bunsby examinait le ciel, un typhon était en train de se préparer et il avait pris des précautions à bord. Il voulait que ses passagers restent dans la cabine mais ceux-ci préférèrent rester sur le pont. La bourrasque de pluie et des rafales de vent tombaient. Le bateau courait au milieu des vagues à toute vitesse. La nuit, la tempête s'accentua encore et quand le jour reparut elle se déchaîna avec fureur. De temps en temps on apercevait la côte à travers les brumes, mais pas un navire en mer. La Tankadère était seule. Puis il y eut quelques signes d'accalmie et la nuit suivante fut tranquille. Le pire était passé et on voulait arriver à tout prix ! Au loin, on vit un long bateau noir d'où sortait de la fumée. C'était le paquebot américain qui sortait à l'heure prévue.

– Malédiction ! s'écria John Bunsby.

– Faisons des signaux ! dit simplement Fogg. Donnons des coups de canons et baissons le pavillon en signe de détresse.

Entre temps le Carnatic avait quitté Hong-Kong le 7 novembre. Il se dirigeait vers le Japon. Le lendemain de l'embarquement les marins avaient trouvé Passepartout, encore sous l'effet du porto et de l'opium. Il s'était traîné de la tabagie jusqu'au bateau. Revenu à lui, il s'était mis à chercher son maître et Mrs. Aouda. Leurs noms ne figuraient pas sur la liste des passagers. Il se souvint alors qu'ils ne pouvaient pas être à bord vu que le départ du Carnatic avait été avancé et qu'ils n'en savaient rien.

Arrivé à Yokohama il se retrouva seul et sans argent. Il se promena dans la ville en se demandant comment il allait faire pour gagner sa vie. Comme il savait chanter, il pensa que les Japonais apprécieraient son talent européen mais à la fin il choisit de s'offrir comme cuisinier ou domestique à bord d'un bateau en partance pour San Francisco.

Il réfléchissait quand son regard tomba sur une affiche. La troupe acrobatique des Longs-nez-longs-nez de William Batuclar allait donner une dernière représentation avant de partir pour l'Amérique. Passepartout alla directement au cirque pour chercher du travail.

– Si vous êtes français, vous savez faire des grimaces, dit Batuclar. Je peux vous prendre comme clown. Et vous savez chanter ?

– Oui monsieur, répondit Passepartout plutôt vexé.

– Mais savez-vous chanter la tête en bas, avec une toupie sur la plante du pied gauche et un sabre sur le pied droit ?

– Bien sûr ! dit Passepartout qui se rappelait les exercices de son jeune âge.

La troupe devait son nom aux longs nez en bambou que les acrobates utilisaient pour leurs exercices d'équilibre. Ce jour-là pour terminer leur spectacle, ils devaient faire la pyramide humaine mais l'un de ceux qui formaient la base avait quitté la troupe… on décida donc de le remplacer par Passepartout.

Habillé avec un costume du Moyen Age et avec un long nez sur le visage, Passepartout entra en scène et on commença à construire la pyramide. Mais au milieu des applaudissements la pyramide se mit à trembler et s'écroula comme un château de cartes. Passepartout avait vu Fogg parmi les spectateurs.

– Ah mon maître ! Mon maître ! s'écria-t-il.

– Allons au Paquebot mon garçon ! répondit Fogg.

Voilà ce qui s'était passé. Le 14 novembre, le capitaine du paquebot de Yokohama avait vu les signaux de la Tankadère et Fogg, Mrs. Aouda et Fix étaient montés à bord. Une fois à Yokohama, Fogg était allé à bord du Carnatic et il avait découvert que son domestique était arrivé la veille et il s'était mis à sa recherche. Entré par hasard dans le cirque de Batuclar, il le retrouva. Passsepartout raconta ses mésaventures à la tabagie sans parler de Fix et il s'excusa.

Finalement le General-Grant partit pour San Francisco et aucun incident nautique ne troubla la traversée. Fogg était calme et sa jeune compagne se sentait de plus en plus attachée à cet homme si silencieux à qui elle devait tout. Elle s'intéressait à ses projets et Passepartout avait compris qu'elle nourrissait un sentiment profond pour son maître.

Sur 80 jours à disposition, Fogg en avait employé 52. Mais où était passé Fix ? À Yokohama, il avait finalement trouvé son mandat d'arrêt mais ce mandat devenait inutile ! Mr. Fogg avait quitté les possessions anglaises et il fallait maintenant un acte d'extradition pour l'arrêter !

– Soit ! se dit Fix, après un premier moment de colère, mon mandat n'est plus bon ici, il le sera en Angleterre. Ce voleur croit revenir dans sa patrie après avoir dépisté la police. Bien. Je le suivrai jusque-là.

Il s'embarqua donc sur le General-Grant. Il était déjà à bord quand Fogg et Mrs. Aouda arrivèrent. Surpris, il vit Passepartout et il se cacha dans sa cabine. Mais un jour, il se retrouva face à face avec lui et Passepartout lui sauta à la gorge. Quand il eut fini de le battre, Fix se releva en assez mauvais état.

– Si vous avez fini, venez me parler dans l'intérêt de votre maître ! dit Fix. Si jusqu'ici j'ai été l'adversaire de Mr. Fogg, maintenant je suis dans le jeu !

– Enfin ! s'écria Passepartout, vous le croyez un honnête homme ?

– Non, je le crois un voleur, répondit Fix. J'ai tout fait pour le ralentir : j'ai lancé contre lui les prêtres de Bombay, je vous ai fait boire à Hong-Kong, je vous ai séparé de lui et je lui ai fait rater le paquebot de Yokohama… maintenant, Fogg semble rentrer en Angleterre mais je ne veux plus être un obstacle. Mon jeu a changé car pour pouvoir l'arrêter il doit être en Angleterre. Votre intérêt est comme le mien : c'est en Angleterre que vous saurez si vous êtes au service d'un criminel ou d'un honnête homme !

Passepartout écoutait le détective, les poings fermés. Convaincu de la bonne foi de Fix, il accepta.

– Nous ne sommes pas amis, dit-il, mais nous avons un pacte. Et à la moindre trahison je vous tordrai le cou ! dit Passepartout.

Onze jours après, le 3 décembre, le General-Grant arriva à San Francisco. Mr. Fogg n'avait encore gagné ni perdu aucun seul jour ! Il était 7h quand Phileas Fogg, Mrs. Aouda et Passepartout débarquèrent. Mr. Fogg s'informa de l'heure à laquelle partait le premier train pour New-York. C'était à 18h. Il avait donc une journée entière à dépenser dans la capitale californienne. Il fit venir une voiture pour aller vers l'International Hotel.

Passepartout observait avec curiosité cette grande ville commerçante : larges rues, maisons basses et bien alignées ; dans les rues, des voitures, des omnibus, des tramways. Certaines rues étaient bordées de magasins splendides qui offraient des produits du monde entier.

Arrivés à l'hôtel, Passepartout n'avait pas l'impression d'avoir quitté l'Angleterre. Le rez-de-chaussée de l'hôtel était occupé par un immense buffet gratuit. Mr. Fogg et Mrs. Aouda s'installèrent à une table du restaurant et furent servis abondamment.

Chapitre VII À la recherche de Passepartout Kapitel VII Auf der Suche nach Passepartout Chapter VII In search of Passepartout Capítulo VII En busca de Passepartout Capitolo VII Alla ricerca di Passepartout 第VII章 パスパルトゥーを求めて Hoofdstuk VII Op zoek naar Passepartout Rozdział VII W poszukiwaniu Passepartout Capítulo VII Em busca de Passepartout Глава VII В поисках Пассепарта Kapitel VII På jakt efter Passepartout Bölüm VII Passepartout'u Ararken Розділ VII У пошуках Passepartout 第七章 寻找路路通 第七章 尋找路路通

Phileas Fogg, le corps droit, les jambes écartées, regardait la mer agitée. Phileas Fogg blickte mit aufrechtem Körper und gespreizten Beinen auf das aufgewühlte Meer. La jeune femme, assise derrière lui, se sentait émue en regardant cet océan. Die junge Frau, die hinter ihm saß, fühlte sich beim Anblick dieses Ozeans gerührt. Les voiles blanches de la Tankadère semblaient deux grandes ailes au-dessus de leurs têtes. Die weißen Segel der Tankadère sahen aus wie zwei große Flügel über ihren Köpfen.

La nuit tombait et des nuages envahissaient une partie du ciel. Die Nacht brach herein und Wolken füllten einen Teil des Himmels. Fix ne parlait pas et pensait à l'avenir. Fix sprach nicht und dachte an die Zukunft. Le plan de Fogg lui semblait très simple. Foggs Plan erschien ihm sehr einfach. Au lieu de s'embarquer pour l'Angleterre, il resterait en Amérique pour profiter de la somme volée. Anstatt sich nach England einzuschiffen, würde er in Amerika bleiben, um von der gestohlenen Summe zu profitieren. Et lui, il ne le quitterait pas d'une semelle, c'était son devoir ! Und er würde ihm nicht von der Seite weichen, das war seine Pflicht!

Fogg pensait à son domestique. Fogg dachte an seinen Diener. Peut-être qu'il s'était embarqué sur le Carnatic au dernier moment. Vielleicht hatte er sich im letzten Moment auf die Carnatic eingeschifft. Mrs. Aouda espérait le retrouver à Yokohama. Mrs. Aouda hoffte, ihn in Yokohama wiederzufinden.

John Bunsby examinait le ciel, un typhon était en train de se préparer et il avait pris des précautions à bord. John Bunsby untersuchte den Himmel, ein Taifun war im Anmarsch und er hatte an Bord Vorsichtsmaßnahmen getroffen. Il voulait que ses passagers restent dans la cabine mais ceux-ci préférèrent rester sur le pont. Er wollte, dass seine Passagiere in der Kabine blieben, doch diese zogen es vor, auf dem Deck zu bleiben. La bourrasque de pluie et des rafales de vent tombaient. Regen und Windböen fielen. Le bateau courait au milieu des vagues à toute vitesse. Das Boot rannte mit hoher Geschwindigkeit durch die Wellen. La nuit, la tempête s'accentua encore et quand le jour reparut elle se déchaîna avec fureur. In der Nacht wurde der Sturm noch stärker und als der Tag wieder anbrach, tobte er mit voller Wucht. De temps en temps on apercevait la côte à travers les brumes, mais pas un navire en mer. Ab und zu konnte man durch den Nebel die Küste sehen, aber kein Schiff auf See. La Tankadère était seule. Puis il y eut quelques signes d'accalmie et la nuit suivante fut tranquille. Dann gab es einige Anzeichen einer Beruhigung und die nächste Nacht verlief ruhig. Le pire était passé et on voulait arriver à tout prix ! Das Schlimmste war überstanden und man wollte um jeden Preis ankommen! Au loin, on vit un long bateau noir d'où sortait de la fumée. In der Ferne war ein langes schwarzes Boot zu sehen, aus dem Rauch aufstieg. C'était le paquebot américain qui sortait à l'heure prévue. Es war das amerikanische Passagierschiff, das zur geplanten Zeit auslief.

– Malédiction ! - Fluch! s'écria John Bunsby. rief John Bunsby.

– Faisons des signaux ! - Setzen wir Signale! dit simplement Fogg. Donnons des coups de canons et baissons le pavillon en signe de détresse. Lasst uns Kanonenschüsse abgeben und die Flagge als Zeichen der Not senken.

Entre temps le Carnatic avait quitté Hong-Kong le 7 novembre. In der Zwischenzeit hatte die Carnatic Hongkong am 7. November verlassen. Il se dirigeait vers le Japon. Er war auf dem Weg nach Japan. Le lendemain de l'embarquement les marins avaient trouvé Passepartout, encore sous l'effet du porto et de l'opium. Am Tag nach der Einschiffung hatten die Matrosen Passepartout gefunden, der noch unter der Wirkung von Portwein und Opium stand. Il s'était traîné de la tabagie jusqu'au bateau. Er hatte sich von der Tabakfabrik zum Boot geschleppt. Revenu à lui, il s'était mis à chercher son maître et Mrs. Aouda. Als er wieder zu sich gekommen war, hatte er sich auf die Suche nach seinem Lehrer und Mrs. Aouda gemacht. Leurs noms ne figuraient pas sur la liste des passagers. Ihre Namen standen nicht auf der Passagierliste. Il se souvint alors qu'ils ne pouvaient pas être à bord vu que le départ du Carnatic avait été avancé et qu'ils n'en savaient rien. Dann fiel ihm ein, dass sie gar nicht an Bord sein konnten, da die Abfahrt der Carnatic vorverlegt worden war und sie nichts davon wussten.

Arrivé à Yokohama il se retrouva seul et sans argent. In Yokohama angekommen, fand er sich allein und ohne Geld wieder. Il se promena dans la ville en se demandant comment il allait faire pour gagner sa vie. Er schlenderte durch die Stadt und fragte sich, wie er seinen Lebensunterhalt verdienen sollte. Comme il savait chanter, il pensa que les Japonais apprécieraient son talent européen mais à la fin il choisit de s'offrir comme cuisinier ou domestique à bord d'un bateau en partance pour San Francisco. Da er singen konnte, dachte er, dass die Japaner sein europäisches Talent schätzen würden, aber am Ende entschied er sich dafür, sich als Koch oder Diener an Bord eines Schiffes anzubieten, das nach San Francisco fuhr.

Il réfléchissait quand son regard tomba sur une affiche. Er überlegte, als sein Blick auf ein Plakat fiel. La troupe acrobatique des Longs-nez-longs-nez de William Batuclar allait donner une dernière représentation avant de partir pour l'Amérique. William Batuclars Akrobatiktruppe der Langnasen würde eine letzte Vorstellung geben, bevor sie nach Amerika aufbrach. Passepartout alla directement au cirque pour chercher du travail. Passepartout ging direkt zum Zirkus, um sich Arbeit zu suchen.

– Si vous êtes français, vous savez faire des grimaces, dit Batuclar. - Wenn Sie Franzose sind, können Sie Grimassen schneiden", sagte Batuclar. Je peux vous prendre comme clown. Ich kann Sie als Clown nehmen. Et vous savez chanter ? Und können Sie singen?

– Oui monsieur, répondit Passepartout plutôt vexé. - Ja, Sir", antwortete Passepartout ziemlich beleidigt.

– Mais savez-vous chanter la tête en bas, avec une toupie sur la plante du pied gauche et un sabre sur le pied droit ? - Aber können Sie auch kopfüber singen, mit einem Kreisel auf der linken Fußsohle und einem Säbel auf dem rechten Fuß?

– Bien sûr ! dit Passepartout qui se rappelait les exercices de son jeune âge. sagte Passepartout, der sich an die Übungen seiner jungen Jahre erinnerte.

La troupe devait son nom aux longs nez en bambou que les acrobates utilisaient pour leurs exercices d'équilibre. Die Truppe verdankte ihren Namen den langen Bambusnasen, die die Akrobaten für ihre Gleichgewichtsübungen benutzten. Ce jour-là pour terminer leur spectacle, ils devaient faire la pyramide humaine mais l'un de ceux qui formaient la base avait quitté la troupe… on décida donc de le remplacer par Passepartout. An diesem Tag sollten sie zum Abschluss ihrer Show eine menschliche Pyramide bauen, aber einer derjenigen, die die Basis bildeten, hatte die Truppe verlassen ... also wurde beschlossen, ihn durch Passepartout zu ersetzen.

Habillé avec un costume du Moyen Age et avec un long nez sur le visage, Passepartout entra en scène et on commença à construire la pyramide. Gekleidet in ein mittelalterliches Kostüm und mit einer langen Nase im Gesicht betrat Passepartout die Bühne und man begann mit dem Bau der Pyramide. Mais au milieu des applaudissements la pyramide se mit à trembler et s'écroula comme un château de cartes. Doch inmitten des Applauses begann die Pyramide zu wackeln und fiel wie ein Kartenhaus in sich zusammen. Passepartout avait vu Fogg parmi les spectateurs. Passepartout hatte Fogg unter den Zuschauern gesehen.

– Ah mon maître ! - Ah mein Meister! Mon maître ! Mein Meister! s'écria-t-il.

– Allons au Paquebot mon garçon ! - Lass uns zum Paquebot gehen, mein Junge! répondit Fogg. antwortete Fogg.

Voilà ce qui s'était passé. Das war passiert. Le 14 novembre, le capitaine du paquebot de Yokohama avait vu les signaux de la Tankadère et Fogg, Mrs. Aouda et Fix étaient montés à bord. Am 14. November hatte der Kapitän des Dampfers aus Yokohama die Signale der Tankadère gesehen und Fogg, Mrs. Aouda und Fix waren an Bord gegangen. Une fois à Yokohama, Fogg était allé à bord du Carnatic et il avait découvert que son domestique était arrivé la veille et il s'était mis à sa recherche. Als Fogg in Yokohama an Bord der Carnatic gegangen war, hatte er entdeckt, dass sein Diener am Vortag angekommen war, und sich auf die Suche nach ihm gemacht. Entré par hasard dans le cirque de Batuclar, il le retrouva. Als er zufällig in den Zirkus von Batuclar geriet, fand er ihn wieder. Passsepartout raconta ses mésaventures à la tabagie sans parler de Fix et il s'excusa. Passsepartout erzählte von seinen Missgeschicken in der Tabakfabrik, ohne Fix zu erwähnen, und er entschuldigte sich.

Finalement le General-Grant partit pour San Francisco et aucun incident nautique ne troubla la traversée. Schließlich lief der General-Grant nach San Francisco aus und die Überfahrt wurde durch keine nautischen Zwischenfälle gestört. Fogg était calme et sa jeune compagne se sentait de plus en plus attachée à cet homme si silencieux à qui elle devait tout. Fogg war ruhig und seine junge Begleiterin fühlte sich diesem so stillen Mann, dem sie alles verdankte, immer mehr verbunden. Elle s'intéressait à ses projets et Passepartout avait compris qu'elle nourrissait un sentiment profond pour son maître. Sie interessierte sich für seine Pläne und Passepartout hatte erkannt, dass sie tiefe Gefühle für ihren Herrn hegte.

Sur 80 jours à disposition, Fogg en avait employé 52. Von den 80 Tagen, die ihm zur Verfügung standen, hatte Fogg 52 genutzt. Mais où était passé Fix ? Aber wo war Fix geblieben? À Yokohama, il avait finalement trouvé son mandat d'arrêt mais ce mandat devenait inutile ! In Yokohama hatte er schließlich seinen Haftbefehl gefunden, aber dieser Haftbefehl war nun nutzlos geworden! Mr. Fogg avait quitté les possessions anglaises et il fallait maintenant un acte d'extradition pour l'arrêter ! Mr. Fogg hatte die englischen Besitzungen verlassen und nun brauchte man einen Auslieferungsakt, um ihn zu verhaften!

– Soit ! - Sei es! se dit Fix, après un premier moment de colère, mon mandat n'est plus bon ici, il le sera en Angleterre. sagte Fix nach einem ersten Moment des Zorns, mein Mandat ist hier nicht mehr gut, es wird in England gut sein. Ce voleur croit revenir dans sa patrie après avoir dépisté la police. Dieser Dieb glaubt, dass er in sein Heimatland zurückkehrt, nachdem er die Polizei überführt hat. Bien. Gut. Je le suivrai jusque-là. Ich werde ihm bis dahin folgen.

Il s'embarqua donc sur le General-Grant. Er schiffte sich daher auf der General-Grant ein. Il était déjà à bord quand Fogg et Mrs. Aouda arrivèrent. Er war bereits an Bord, als Fogg und Mrs. Aouda eintrafen. Surpris, il vit Passepartout et il se cacha dans sa cabine. Erschrocken sah er Passepartout und versteckte sich in seiner Kabine. Mais un jour, il se retrouva face à face avec lui et Passepartout lui sauta à la gorge. Doch eines Tages stand er ihm gegenüber und Passepartout sprang ihm an die Gurgel. Quand il eut fini de le battre, Fix se releva en assez mauvais état. Als er ihn fertig geschlagen hatte, stand Fix in ziemlich schlechtem Zustand auf.

– Si vous avez fini, venez me parler dans l'intérêt de votre maître ! - Wenn Sie fertig sind, reden Sie im Interesse Ihres Herrn mit mir! dit Fix. sagte Fix. Si jusqu'ici j'ai été l'adversaire de Mr. Fogg, maintenant je suis dans le jeu ! Wenn ich bis jetzt der Gegner von Herrn Fogg war, bin ich jetzt im Spiel!

– Enfin ! - Endlich! s'écria Passepartout, vous le croyez un honnête homme ? rief Passepartout, halten Sie ihn für einen ehrlichen Mann?

– Non, je le crois un voleur, répondit Fix. - Nein, ich glaube, er ist ein Dieb", antwortete Fix. J'ai tout fait pour le ralentir : j'ai lancé contre lui les prêtres de Bombay, je vous ai fait boire à Hong-Kong, je vous ai séparé de lui et je lui ai fait rater le paquebot de Yokohama… maintenant, Fogg semble rentrer en Angleterre mais je ne veux plus être un obstacle. Ich habe alles getan, um ihn zu bremsen: Ich habe die Priester von Bombay auf ihn gehetzt, ich habe Sie in Hongkong betrunken gemacht, ich habe Sie von ihm getrennt und dafür gesorgt, dass er das Passagierschiff nach Yokohama verpasst hat... Jetzt scheint Fogg nach England zurückzukehren, aber ich will kein Hindernis mehr sein. Mon jeu a changé car pour pouvoir l'arrêter il doit être en Angleterre. Mein Spiel hat sich verändert, denn um ihn aufhalten zu können, muss er in England sein. Votre intérêt est comme le mien : c'est en Angleterre que vous saurez si vous êtes au service d'un criminel ou d'un honnête homme ! Ihr Interesse ist wie meins: In England werden Sie erfahren, ob Sie im Dienst eines Verbrechers oder eines ehrlichen Mannes stehen!

Passepartout écoutait le détective, les poings fermés. Passepartout hörte dem Detektiv mit geballten Fäusten zu. Convaincu de la bonne foi de Fix, il accepta. Da er von Fix' gutem Glauben überzeugt war, stimmte er zu.

– Nous ne sommes pas amis, dit-il, mais nous avons un pacte. Et à la moindre trahison je vous tordrai le cou ! Und beim geringsten Verrat werde ich Ihnen den Hals umdrehen! dit Passepartout.

Onze jours après, le 3 décembre, le General-Grant arriva à San Francisco. Elf Tage später, am 3. Dezember, traf der General-Grant in San Francisco ein. Mr. Fogg n'avait encore gagné ni perdu aucun seul jour ! Mr. Fogg hatte noch keinen einzigen Tag gewonnen oder verloren! Il était 7h quand Phileas Fogg, Mrs. Aouda et Passepartout débarquèrent. Es war sieben Uhr, als Phileas Fogg, Mrs. Aouda und Passepartout an Land gingen. Mr. Fogg s'informa de l'heure à laquelle partait le premier train pour New-York. Herr Fogg erkundigte sich nach der Uhrzeit, zu der der erste Zug nach New York abfahren würde. C'était à 18h. Il avait donc une journée entière à dépenser dans la capitale californienne. Er hatte also einen ganzen Tag in der kalifornischen Hauptstadt zur Verfügung. Il fit venir une voiture pour aller vers l'International Hotel.

Passepartout observait avec curiosité cette grande ville commerçante : larges rues, maisons basses et bien alignées ; dans les rues, des voitures, des omnibus, des tramways. Passepartout betrachtete neugierig diese große Handelsstadt: breite Straßen, niedrige, gut ausgerichtete Häuser; auf den Straßen Autos, Omnibusse, Straßenbahnen. Certaines rues étaient bordées de magasins splendides qui offraient des produits du monde entier. Einige Straßen waren von prächtigen Geschäften gesäumt, die Waren aus der ganzen Welt anboten.

Arrivés à l'hôtel, Passepartout n'avait pas l'impression d'avoir quitté l'Angleterre. Im Hotel angekommen, hatte Passepartout nicht das Gefühl, England verlassen zu haben. Le rez-de-chaussée de l'hôtel était occupé par un immense buffet gratuit. Im Erdgeschoss des Hotels befand sich ein riesiges kostenloses Buffet. Mr. Fogg et Mrs. Aouda s'installèrent à une table du restaurant et furent servis abondamment. Mr. Fogg und Mrs. Aouda ließen sich an einem Tisch im Restaurant nieder und wurden reichlich bedient.