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InnerFrench - Vol. 1, #40 - Le métier de journaliste - interview (2)

#40 - Le métier de journaliste - interview (2)

J'avais juste le réseau que je m'étais fait en faisant des stages.

H : Tu peux expliquer ce que c'est le “réseau” ?

L : Le réseau, c'est les personnes avec qui vous avez travaillé ou votre cercle d'amis… Tous les contacts que vous pouvez activer si vous avez besoin de trouver un boulot ou un appartement. Voilà quoi. C'est les différents cercles autour de nous qui font que parfois on a des bons plans qui peuvent ou pas surgir.

H : Donc c'est vrai, on dit “le réseau” ou “le carnet d'adresses” effectivement.

L : Donc du coup moi en journalisme je n'avais pas beaucoup de réseau, j'avais les gens que j'avais connus en stage mais chez Vanity Fair comme chez La Croix il n'y avait pas de possibilité d'embauche. Et du coup, je me suis retrouvée sans… j'ai fini mon stage, j'étais plus étudiante, j'avais plus le droit de faire de stage, et je n'avais pas trouvé de travail fixe. Donc je me suis mise à mon compte.

J'ai commencé à travailler en pigiste. Donc un pigiste, c'est un journaliste freelance qui travaille tout seul et puis qui contacte différents médias pour leur vendre des sujets et…

H : Et il écrit des “piges”.

L : Et il écrit des piges ouais. Je sais pas d'où ça vient d'ailleurs étymologiquement, il faudrait qu'on regarde. Et il écrit des piges. Donc un pige ça peut être un article, un reportage, une chronique. Le terme “pige” regroupe des formats assez variés. Et le journaliste est rémunéré à la pige donc il est payé à l'article, à l'unité. Et puis ça dépend de la longueur de l'article. Et puis en plus chaque média, pour compliquer la chose, chaque média a ses propres tarifs. Donc c'est très variable. Un article peut être payée 30 euros comme 200. Et c'est pas toujours corrélé à la difficulté qui a pu avoir lieu quand on a fait l'article ou à la prise de risques. C'est très variable.

H : Est ce que tu peux nous parler d'une journée type chez 20 Minutes, à quoi ça ressemble ?

L : Beaucoup de pauses café. Non mais… Alors, la journée type à 20 Minutes, elle commence… donc on arrive à la rédaction vers 9h, 9h30 (pour une journée classique) et dans la matinée on fait une réunion de rédaction. Donc les services de la rédaction se réunissent entre eux. Donc alors les services, il y a le service actualité auquel j'appartiens, il y a le service vidéo, il y a le service sport. Donc en fait en premier dans la matinée, les chefs de ces services se réunissent entre eux. Puis chacun réunit son service. Donc moi je me réunie avec tous mes collègues du pôle actualité. Et chaque journaliste dit son programme de la journée. Donc le journaliste économie annonce ce qu'il va faire dans la journée : quels articles il va faire, quels sujets il va suivre. Pareil pour le journaliste justice, le journaliste santé, etc. Chacun à tour de rôle. Et puis il y a aussi notre chef de service qui parfois nous impose un sujet parce que, voilà il y a des sujets parfois qui s'imposent et on n'a pas le choix, il faut que quelqu'un les traite. Et après quand on sort de cette réunion, normalement on sait ce qu'on fait de la journée, on sait quels sont nos objectifs. On sait si on doit faire un article ou 2 ou 0 et juste préparer des articles pour les jours à venir.

Et du coup, on sort de cette réunion, et puis en fonction de l'objectif qui a été fixé, soit on part en reportage quelque part (donc moi ça peut être partir à l'Assemblée nationale si je veux rencontrer des députés pour un article politique), soit on fixe des interviews téléphoniques, parce que c'est quand même… c'est quelque chose qu'on fait très souvent, des interviews téléphoniques parce que ça fait gagner du temps et que ça permet dans la journée d'avoir plusieurs interlocuteurs pour nourrir un article, soit on part rencontrer des sources. On peut déjeuner avec une source, prendre un café avec une source selon une source source. C'est vrai le terme paraît peu mystérieux mais une source.

H : Qu'est-ce que c'est “une source” ?

L : Une source, c'est… bon en vrai le terme paraît un peu mystérieux mais une source, c'est quelqu'un qui est utile aux journalistes parce que c'est quelqu'un qui a des informations sur un sujet qui intéresse le journaliste. Et du coup, c'est une personne que le journaliste essaie de rencontrer régulièrement ou d'avoir au téléphone régulièrement pour être au top de l'actualité sur des dossiers. Par exemple pour un journaliste justice, une source ça peut être un avocat ou quelqu'un qui porte plainte. Ou ça peut être des syndicats de magistrats. Il y a des sources qui sont anonymes, il y en a qui sont pas anonymes. Donc une source c'est en gros une personne qu'un journaliste a régulièrement au téléphone ou a des conversations avec, et ça lui permet de faire des articles avec des infos de première main.

H : Je me demande toujours : quel est l'intérêt justement pour cette personne, pour la source, de donner toutes ces informations ? Est-ce que vous les invitez au restaurant, est-ce que..?

L : Alors je sais pas. Chaque média normalement a une charte bien précise donc a priori on n'achète pas les sources à 20 Minutes. On a une charte, on a une éthique et on ne paye pas les sources de manière générale à 20 Minutes on n'achète pas les photos ou les vidéos. Parfois certaines personnes nous proposent de nous vendre des vidéos ou des photos et on les achète pas si c'est pas des photos d'une agence professionnelle. Donc nos sources… bah leur intérêt il peut être… En fait c'est très variable. Ça dépend, je pense que ça dépend beaucoup de la personnalité. Il y a des personnes qui ont envie de parler à un journaliste, qui ont envie que leur histoire soit médiatisée. Parfois elles ont un intérêt à ce que leur histoire soient médiatisée. Une source, ça peut être une personne qui annonce qu'elle a été harcelée sexuellement par un homme politique ou qu'elle a été victime d'une agression par une star ou même victime d'une agression par quelqu'un qui n'est pas connu mais ça peut être une victime qui a envie de parler.

H : Qu'est ce que tu aimes le plus dans ton métier de journaliste ?

L : J'aime beaucoup le fait de pas avoir de routine. Bon il y a une routine parce qu'il y a une journée type que je t'ai décrite. Mais les journées se ressemblent jamais parce que l'actualité n'est jamais la même. Même si parfois il y a des petits évènements qui peuvent ressembler à des événements passés mais c'est jamais la même chose quoi. L'actualité change sans cesse donc il y a pas de routine. Tous les jours, j'apprends quelque chose même si c'est… même si c'est pas… j'apprends pas forcément des formules mathématiques complexes ou j'apprends pas des choses extrêmement complexes. Mais tous les jours je découvre des choses et j'apprends des notions parce que l'actualité change et qu'on est en permanence obligé de s'adapter et qu'on rencontre des nouvelles personnes aussi tous les jours. Donc j'aime bien ça.

Et après, j'aime toujours autant écrire même si bon, écrire des articles d'information, c'est quand même pas pareil qu'écrire de la littérature hein ! Mais c'est un plaisir d'écrire tous les jours et puis vraiment ne pas avoir de routine et être toujours un peu obligé de s'adapter, c'est quelque chose que j'aime.

H : Et parmi tes différentes expériences, les reportages que tu as pu faire, les voyages, etc. laquelle t'a le plus appris ?

L : J'ai fait un reportage au Royaume-Uni pour le Brexit parce que 20 minutes m'avait envoyée à Glasgow puis à Londres. Et je pense que c'était… j'ai du mal à dire quel reportage était celui qui m'a le plus appris mais celui-ci il était intéressant parce que déjà j'étais toute seule (parce que quand 20 minutes envoie des journalistes à l'étranger, ils partent tout seul, c'est pas une grosse équipe qui part en reportage). Dans un environnement que je connaissais quand même bien et je parle anglais donc c'était pas non plus la grosse panique, j'arrive à me débrouiller et à interroger des gens et à travailler dans des conditions tout à fait correctes parce que t'arrives à trouver du Wi-Fi. Tu peux écrire un tes articles dans un café. Donc il y a du stress mais c'est gérable.

Et après ce qui m'a beaucoup appris c'est que c'était un reportage où je pense que quand mon rédac chef m'a envoyée au Royaume-Uni pour couvrir le Brexit, je pense qu'on se disait tous que le Brexit ne pouvait pas passer. On avait tous en tête quand même scénario de : “Oui-non, c'est serré, on se fait un peu peur mais bon le leave…”

H : Tout est bien qui finit bien.

L : Ouais le leave ne va pas l'emporter. Et puis bon, on va faire des reportages mais on sait que in fine l'histoire qu'on racontera ce sera : “Tout est bien qui finit bien” comme tu dis. Et au final, ça s'est pas du tout passé comme ça. Et j'ai été obligée de réagir très vite et de réagir en changeant d'angle, en pensant à d'autres sujets, et c'était vraiment intéressant. Et je pense que pour le coup, c'était bien que je… que 20 Minutes m'ait envoyée au Royaume-Uni parce que depuis Paris, depuis la France, là où sont les lecteurs de 20 Minutes, il y avait effectivement cette idée qu'il n'y aurait pas de Brexit, que ça n'arriverait pas. Et pour le coup, moi j'étais vraiment contente d'être au contact de Britanniques qui voulaient le Brexit, qui me racontaient pourquoi. Et moi je pouvais le décrire dans des articles et je pense que c'était important de raconter ça.

H : Et qu'est ce que tu trouves le plus difficile dans ton métier ?

L : Je sais pas…

H : La pression quotidienne..?

L : Je pense que les difficultés découlent beaucoup du média… Je pense que les difficultés varient en fonction du média dans lequel le journaliste travaille et de ce qu'on attend de lui. Je pense que voilà, travailler pour une télé ou une radio, il y a des difficultés qui sont assez différentes de celles que je rencontre. Après bon, il y a une pression effectivement au quotidien parce que l'actualité n'attend pas, parce qu'il faut toujours réagir, il faut toujours s'adapter. Mais c'est pas… Bon ça peut être un peu pesant parce que c'est vrai que tu déconnectes difficilement voire jamais. Donc même quand je travaille pas, je regarde l'actu. J'ai mon téléphone greffé dans la main donc ça peut être une forme de pression. Mais pour le moment je suis jeune et je pense que ça me pèse pas encore trop. Mais nan, les difficultés, je dirais que c'est d'essayer d'avoir du recul sur ce qu'on fait en fait, parce qu'on a une grande responsabilité vis à vis de nos lecteurs, et encore plus à l'époque des fake news et voilà de toutes sortes d'informations qui peuvent circuler sur Internet sans aucune hiérarchie. Les médias sont assez critiqués. Je peux entendre… Je peux tout à fait accepter une part de critique et… mais c'est vrai que moi, oui au quotidien ce qui me met le plus la pression c'est de me dire : “Est-ce que je fais bien mon travail ? Est-ce que c'est suffisamment impartial ? Est-ce que c'est suffisamment bon pour mes lecteurs ?

H : De garder une certaine objectivité…

L : Oui. Alors après moi j'ai pas trop de… même si l'objectivité parfaite, ça n'existe pas. Mais moi ma rubrique, la politique c'est pas… je ne suis pas encartée, je ne milite pas donc je n'ai pas trop de difficultés à essayer d'être objective en tout cas, ça ne me pèse pas. C'est une matière… je couvre ça comme si je parlais pas de, je sais pas, de tricot ou de… Alors que par exemple si je couvrais des thématiques climatiques, je pense que je suis beaucoup plus militante sur l'environnement que en politique. Donc ce n'est pas tellement la difficulté. La difficulté, c'est juste de se dire que… Je sais pas comment dire ça simplement. Mais en gros, un journal c'est plusieurs journalistes. Chacun fait son métier de manière assez autonome. Chacun travaille plutôt dans son coin et c'est un travail assez solitaire. Mais la somme de tous les journalistes doit essayer d'aboutir à un journal qui soit le plus complet possible, le plus objectif, le plus rigoureux et voilà qui soit le mieux possible pour le lecteur. Et parfois voilà, ce qui est le plus dur c'est de prendre un peu de recul, de sortir de ma rubrique à moi qui est la politique, et d'essayer de me dire : “bon bah, est-ce que collectivement on arrive à faire ça ? Est-ce qu'on n'a pas oublié un sujet ? Est-ce qu'on n'est pas passé à côté de quelque chose ? Est-ce qu'on “surcouvre”, est-ce qu'on couvre trop un sujet et pas assez un autre ?” Donc c'est peut-être ça la principale difficulté dans un contexte économique ou en plus, grosso modo, on demande aux journalistes de produire plus, plus vite et avec moins de moyens. Donc ça c'est aussi une difficulté un peu… de base on va dire. H : Pour finir peut-être ce podcast est ce que tu peux recommander aux auditeurs des journaux ou des médias qui te semblent donner une bonne vision on peut dire de de l'actualité française ? L : Alors il y a les… bah je pense que quand on s'intéresse à l'actualité française, il faut lire les…comment dire ? les incontournables. Il y a Le Monde, dans les quotidiens il y a Le Monde, pondéré avec le Figaro et Libération, c'est pas mal pour avoir un journal de gauche, un journal de droite. H : Donc lequel est..? L : Alors le Figaro, donc plutôt à droite, et Libération, donc plutôt à gauche. Libération en plus ils font des belles unes. Donc la première page du journal est toujours très travaillée avec des belles photos et des titres où il y a souvent des jeux de mots ou des doubles sens. Donc si vous apprenez le français, ça peut être rigolo de vous testez sur ces titres-là. Après en radio, il y a les radios publiques Radio France, France Inter, France Culture. Il y a un site que j'aime bien et que je trouve assez intéressant parce que il donne à voir des situations que les grands médias couvrent peut être un peu moins et c'est le site Street Press (je vais y arriver) qui parle pas mal… pas uniquement, mais qui parle des banlieues ou de culture urbaine, de petits courants politiques aussi. Donc c'est à dire pas forcément que les gros partis mais aussi des petits partis ou des petits syndicats. Donc c'est assez intéressant, ça raconte une France que vous verrez peut-être pas au journal télévisé ou en première page du monde mais si vous vous intéressez à ce qui se passe dans les villes françaises et dans les banlieues, c'est pas mal. H : Moi, il y a un média que j'aime bien recommander aussi à mes élèves qui s'appelle Brut. Qu'est-ce que tu en penses ? L : Ah oui, c'est pas mal parce que c'est sous-titré. Mais maintenant tout le monde les copie ! H : C'est vrai, c'est vrai. L : Brut… C'est rigolo Brut parce que je sais plus quand ça a été créé… Il y a deux ans, ils existaient pas et aujourd'hui ils sont devenus un peu incontournables dans ce qui se fait en terme de journalisme vidéo. Ils ont complètement explosé. C'est assez fort, ce qu'ils ont fait, je trouve, parce qu'ils ont été les premiers à faire de la vidéo pour le mobile, c'est-à-dire format carré et avec les sous-titres parce que quand on est sur le mobile, on ne peut pas toujours mettre le son donc c'est bien d'avoir les sous-titres. Et puis avec ce côté “brut” comme leur nom l'indique, c'est-à-dire le montage efficace, un peu frais, un peu rigolo. H : Des sujets un peu décalés aussi… L : Des sujets un peu décalés. Et je trouve qu'ils ont complètement un peu “disrupté” le journalisme vidéo, rebattu les cartes et c'est assez fort. Et je suis curieuse de voir comment est-ce qu'ils vont évoluer. Là, ils ont déjà beaucoup grossi, ils ont recruté. Ils font de plus en plus de vidéos sur des sujets de plus en plus variés, ils font des interviews. Donc c'est vrai que c'est vraiment bien. Maintenant tout le monde les imite un petit peu aujourd'hui donc c'est vrai que c'est peut-être à eux d'innover encore et de proposer encore des choses nouvelles, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui quand j'ouvre ma timeline Facebook, j'ai beaucoup beaucoup de vidéos, et toutes ont un peu le style “Brut” et parfois voilà la valeur ajoutée de Brut, on la sent moins. Même s'ils ont été les pionniers là-dessus. H : C'est vrai, et en matière de stratégie de promotion aussi ils ont surtout utilisé Facebook aussi et les réseaux sociaux et ils ont été très bon à ce niveau-là. L : Uniquement. Ils ont pas de site web en fait. Ils ont un site web mais qui diffuse uniquement les vidéos et rien de plus. Donc c'est assez fort. Et le fondateur, enfin l'un des fondateurs de Brut, Rémi Buisine, il avait commencé en faisant des Facebook live, enfin non des Periscopes de Nuits Debout à Paris. Je ne sais pas si les auditeurs non francophones… H : Qu'est-ce que c'était “Nuit Debout” ? L : Nuit Debout, c'était un peu notre “indignados” à nous quoi, pour les hispanophones ou notre… non je crois que c'est tout… H : Occupy Wall Street. L : Notre Occupy Wall Street français. Il y a eu une période, à la fin du quinquennat de François Hollande, du Président Hollande, un moment où il y avait une forte contestation contre une loi de réforme du marché du travail et du code du travail français. Et à Paris, et dans d'autres villes de France, mais surtout à Paris, il y a eu des personnes qui ont commencé à occuper une place, la Place de la République à Paris, et qui faisaient des débats, des assemblées générales, qui voulaient un peu réinventer la politique, réinventer la vie sociale. Et en fait Rémy Buisine, il est allé sur cette place où au début peu de médias mainstream allaient, parce qu'au début tout le monde pensait que ça n'allait pas durer et que c'était un peu un truc marginal, un truc de hippies, dans les premiers jours. Et lui il était là, il filmait et en fait il a eu pas mal de succès. Et puis finalement, de fil en aiguille, ça donne Brut ensuite. Brut n'a pas grand chose à voir avec Nuit Debout mais il s'est fait connaître comme ça. Et maintenant c'est rigolo, je le croise parfois quand je suis le Président Emmanuel Macron, il est là avec son téléphone et… voilà je me suis un peu éloignée du sujet, tu pourras couper ! H : Non mais très bien, très bien ! Merci beaucoup. Je pense qu'on va s'arrêter là. C'était vraiment très très intéressant, à mon avis ça va passionner les auditeurs du podcast. Un peu plus difficile que d'habitude… L : Désolée ! H : Mais voilà ça change, un peu de diversité. Beaucoup d'expressions que je vais essayer d'expliquer dans la transcription. Donc merci beaucoup Laure pour ton temps. Peut-être qu'on fera une autre interview sur un autre sujet un peu plus tard. L : On peut. Merci Hugo, à bientôt ! Voilà c'était mon interview avec Laure Cometti du journal 20 Minutes. J'espère que ça vous a plu. Si vous voulez plus d'épisodes comme ça, n'hésitez pas à m'écrire et j'essaierai de faire d'autres interviews. J'ai plein d'autres amis qui ont des choses très intéressantes à raconter. Et je vous rappelle que vous pouvez lire la transcription sur mon site innerfrench.com pour avoir des explications de toutes les expressions qui étaient utilisées. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire, et si vous voulez me soutenir vous pouvez laisser une évaluation sur iTunes ou sur Facebook, ça me fera très plaisir ! On se retrouve dans 2 semaines pour un nouvel épisode. Et en attendant, n'oubliez pas de faire un peu de français, tous les jours ! À bientôt !

#40 - Le métier de journaliste - interview (2) #40 - Der Beruf des Journalisten - Interview (2) #40 - The profession of journalist - interview (2) #40 - La profesión periodística - entrevista (2) #40 - La professione giornalistica - intervista (2) #第40回 「ジャーナリズムという職業」インタビュー(2) #40 - Het beroep van journalist - interview (2) #40 - Zawód dziennikarza - wywiad (2) #40 - A profissão de jornalista - entrevista (2) #40 - Профессия журналиста - интервью (2) #40 - Journalistyrket - intervju (2) #40 - Gazetecilik mesleği - röportaj (2) 第40章 记者职业-采访(2)

J'avais juste le réseau que je m'étais fait en faisant des stages. لقد كان لدي للتو الشبكة التي أنشأتها لنفسي من خلال التدريب الداخلي. Měl jsem jen síť, kterou jsem si vytvořil stážemi. Ich hatte einfach das Netzwerk, das ich mir durch Praktika aufgebaut hatte. I just had the network that I had made by doing internships. 인턴십을 통해 스스로 만든 네트워크가 생겼을 뿐입니다.

H : Tu peux expliquer ce que c'est le “réseau” ? هوفان: هل يمكن أن توضح ما هي "الشبكة"؟ H: Können Sie erklären, was das „Netzwerk“ ist? H: Can you explain what the “network” is? H: "네트워크"가 무엇인지 설명해 주시겠습니까?

L : Le réseau, c'est les personnes avec qui vous avez travaillé ou votre cercle d'amis… Tous les contacts que vous pouvez activer si vous avez besoin de trouver un boulot ou un appartement. L: الشبكة هي الأشخاص الذين عملت معهم أو دائرة أصدقائك ... جميع جهات الاتصال التي يمكنك تنشيطها إذا كنت بحاجة إلى العثور على وظيفة أو شقة. L: Das Netzwerk sind die Leute, mit denen Sie gearbeitet haben oder Ihr Freundeskreis… Alle Kontakte, die Sie aktivieren können, wenn Sie einen Job oder eine Wohnung finden müssen. L: The network is the people you have worked with or your circle of friends… All the contacts that you can activate if you need to find a job or an apartment. L: 네트워크는 당신이 일했던 사람들이나 당신의 친구 서클입니다... 직장이나 아파트를 찾아야 할 때 활성화할 수 있는 모든 연락처입니다. Voilà quoi. Das ist, was. That's what. C'est les différents cercles autour de nous qui font que parfois on a des bons plans qui peuvent ou pas surgir. إن الدوائر المختلفة من حولنا تعني أحيانًا أن لدينا خططًا جيدة قد تظهر أو لا تظهر. Es sind die verschiedenen Kreise um uns herum, die manchmal bedeuten, dass wir gute Pläne haben, die entstehen können oder nicht. It's the different circles around us that sometimes make us have good plans that may or may not arise. 有时,我们周围的不同圈子意味着我们有可能会或可能不会出现的良好计划。

H : Donc c'est vrai, on dit “le réseau” ou “le carnet d'adresses” effectivement. H: إذن هذا صحيح ، نقول "الشبكة" أو "دفتر العناوين" بالفعل. H: Es ist also wahr, wir sagen tatsächlich "das Netzwerk" oder "das Adressbuch". H: So it's true, we say “the network” or “the address book” indeed.

L : Donc du coup moi en journalisme je n'avais pas beaucoup de réseau, j'avais les gens que j'avais connus en stage mais chez Vanity Fair comme chez La Croix il n'y avait pas de possibilité d'embauche. ل: فجأة لم يكن لدي الكثير من الشبكات في الصحافة ، وكان لدي الأشخاص الذين كنت أعرفهم في فترة التدريب ولكن في فانيتي فير كما في لا كروا لم تكن هناك إمكانية للتوظيف. L: So plötzlich hatte ich im Journalismus nicht mehr viel Netzwerk, ich hatte die Leute, die ich im Praktikum gekannt hatte, aber auf der Vanity Fair wie in La Croix gab es keine Möglichkeit, Mitarbeiter einzustellen. L: So suddenly in journalism I did not have a lot of network, I had the people I had known in internship but at Vanity Fair as at La Croix there was no possibility of hiring. L: Dus opeens was ik in de journalistiek. Ik had niet veel netwerk, ik had de mensen die ik kende op stage, maar bij Vanity Fair en bij La Croix was er geen mogelijkheid om iemand aan te nemen. Et du coup, je me suis retrouvée sans… j'ai fini mon stage, j'étais plus étudiante, j'avais plus le droit de faire de stage, et je n'avais pas trouvé de travail fixe. Und plötzlich fand ich mich ohne ... Ich beendete mein Praktikum, ich war kein Student mehr, ich hatte nicht mehr das Recht, ein Praktikum zu machen, und ich hatte keinen festen Job gefunden. And suddenly, I found myself without ... I finished my internship, I was more a student, I no longer had the right to do an internship, and I had not found a permanent job. En opeens zat ik zonder... Ik was klaar met mijn stage, ik was geen student meer, ik had geen recht meer om stage te lopen en ik had geen vaste baan gevonden. Donc je me suis mise à mon compte. Začal jsem tedy sám. Also habe ich mein eigenes Geschäft gegründet. So I started my own business. Dus ben ik voor mezelf begonnen.

J'ai commencé à travailler en pigiste. بدأت العمل ككاتبة مستقلة. Ich begann als Freiberufler zu arbeiten. I started to work as a freelancer. Ik ben begonnen als freelancer. Donc un pigiste, c'est un journaliste freelance qui travaille tout seul et puis qui contacte différents médias pour leur vendre des sujets et… إذن الكاتب المستقل هو صحفي مستقل يعمل بمفرده ثم يتصل بوسائل إعلام مختلفة لبيعها مواضيع و ... Ein Freelancer ist also ein freiberuflicher Journalist, der alleine arbeitet und dann verschiedene Medien kontaktiert, um ihnen Themen zu verkaufen und ... So a freelance writer is a freelance journalist who works alone and then contacts different media to sell them subjects and ...

H : Et il écrit des “piges”. H: وهو يكتب "بالقطعة". H: Und er schreibt "freiberuflich". H: And he writes “rods”. H: En hij schrijft “freelance”.

L : Et il écrit des piges ouais. L: Und er schreibt freiberuflich ja. L: And he writes freelance yeah. Je sais pas d'où ça vient d'ailleurs étymologiquement, il faudrait qu'on regarde. لا أعرف من أين تأتي من الناحية الاشتقاقية ، علينا أن ننظر. Ich weiß nicht, woher es etymologisch anderswo kommt, wir müssten suchen. I don't know where it comes from elsewhere etymologically, we would have to look. Ik weet etymologisch niet waar het vandaan komt, we zouden moeten zoeken. Et il écrit des piges. Und er schreibt freiberuflich. And he writes freelance books. Donc un pige ça peut être un article, un reportage, une chronique. لذلك يمكن أن يكون المستقل مقالة أو تقريرًا أو عمودًا. Ein Freiberufler kann also ein Artikel, ein Bericht, eine Kolumne sein. So a freelance can be an article, a report, a column. Le terme “pige” regroupe des formats assez variés. يغطي مصطلح "المستقل" تنسيقات متنوعة تمامًا. Der Begriff „freiberuflich“ umfasst ganz unterschiedliche Formate. The term “freelance” includes quite varied formats. De term "freelance" omvat nogal verschillende formaten. Et le journaliste est rémunéré à la pige donc il est payé à l'article, à l'unité. Und der Journalist wird freiberuflich bezahlt, so dass er nach dem Artikel, nach der Einheit bezahlt wird. And the journalist is paid on a freelance basis so he is paid by the article, by the unit. Et puis ça dépend de la longueur de l'article. Und dann kommt es auf die Länge des Artikels an. And then it depends on the length of the item. Et puis en plus chaque média, pour compliquer la chose, chaque média a ses propres tarifs. Und dann zusätzlich jedes Medium, um die Sache noch komplizierter zu machen, jedes Medium hat seine eigenen Tarife. And then in addition to each media, to complicate the matter, each media has its own rates. En dan nog, elk medium, om het nog ingewikkelder te maken, elk medium heeft zijn eigen tarieven. Donc c'est très variable. Es ist also sehr variabel. So it's very variable. Un article peut être payée 30 euros comme 200. يمكن دفع 30 يورو لكل مقال كـ 200. Článek lze zaplatit 30 eur jako 200. Ein Artikel kann 30 Euro als 200 Euro bezahlt werden. An article can be paid 30 euros as 200. Et c'est pas toujours corrélé à la difficulté qui a pu avoir lieu quand on a fait l'article ou à la prise de risques. Und es korreliert nicht immer mit der Schwierigkeit, die beim Schreiben des Artikels hätte auftreten können, oder mit dem Eingehen von Risiken. And it is not always correlated to the difficulty that may have occurred when we made the article or to risk taking. C'est très variable. Es ist sehr variabel. It is very variable.

H : Est ce que tu peux nous parler d'une journée type chez 20 Minutes, à quoi ça ressemble ? H: Můžete nám říct o typickém dni ve 20 minutách, jak vypadá? H: Können Sie uns etwas über einen typischen Tag in 20 Minuten erzählen, wie sieht er aus? H: Can you tell us about a typical day at 20 Minutes, what does it look like? H: Kun je ons vertellen over een typische dag op 20 Minutes, hoe die eruit ziet?

L : Beaucoup de pauses café. L: Viele Kaffeepausen. L: Lots of coffee breaks. Non mais… Alors, la journée type à 20 Minutes, elle commence… donc on arrive à la rédaction vers 9h, 9h30 (pour une journée classique) et dans la matinée on fait une réunion de rédaction. Nein, aber ... Also, der typische Tag um 20 Minuten beginnt ... also kommen wir gegen 9 Uhr, 9:30 Uhr (für einen typischen Tag) in der Redaktion an und am Morgen haben wir eine Redaktionssitzung. No but ... So, the typical day at 20 Minutes, it begins ... so we arrive at the editorial office around 9h, 9:30 am (for a classic day) and in the morning we do an editorial meeting. Nee, maar... Dus, de typische dag om 20 Minutes, het begint... dus we komen rond 9.00 uur, 9.30 uur (voor een typische dag) aan bij de redactie en 's ochtends houden we een redactievergadering. Donc les services de la rédaction se réunissent entre eux. لذلك اجتمعت أقسام التحرير معًا. Redakční oddělení se tedy spojuje. So kommen die Redaktionen zusammen. So the editorial departments come together. Zo komen de redacties bij elkaar. Donc alors les services, il y a le service actualité auquel j'appartiens, il y a le service vidéo, il y a le service sport. Also dann die Dienste, da ist der Nachrichtendienst, zu dem ich gehöre, da ist der Videodienst, da ist der Sportdienst. So then the services, there is the news service to which I belong, there is the video service, there is the sport service. Donc en fait en premier dans la matinée, les chefs de ces services se réunissent entre eux. Also treffen sich die Leiter dieser Dienste tatsächlich erst morgens untereinander. So in fact first in the morning, the heads of these services meet among themselves. Puis chacun réunit son service. Potom každý shromáždí své oddělení. Dann sammelt jeder seinen Dienst. Then everyone brings their service together. Donc moi je me réunie avec tous mes collègues du pôle actualité. Setkávám se tedy se všemi svými kolegy ze zpravodajského oddělení. Also treffe ich mich mit all meinen Kollegen aus der Nachrichtenabteilung. So I meet with all my colleagues from the news pole. Et chaque journaliste dit son programme de la journée. Und jeder Journalist sagt sein Tagesprogramm. And each journalist tells his program for the day. Donc le journaliste économie annonce ce qu'il va faire dans la journée : quels articles il va faire, quels sujets il va suivre. Also kündigt der Wirtschaftsjournalist an, was er den Tag über machen wird: welche Artikel er schreiben wird, welchen Themen er folgen wird. So the economic journalist announces what he will do during the day: what articles he will do, what subjects he will follow. Pareil pour le journaliste justice, le journaliste santé, etc. Gleiches gilt für den Justizjournalisten, den Gesundheitsjournalisten usw. Same for the justice journalist, the health journalist, etc. Chacun à tour de rôle. كل بدوره. Každý postupně. Jeder der Reihe nach. Each in turn. Et puis il y a aussi notre chef de service qui parfois nous impose un sujet parce que, voilà il y a des sujets parfois qui s'imposent et on n'a pas le choix, il faut que quelqu'un les traite. A pak je tu také náš vedoucí katedry, který nám občas nějaký předmět vnucuje, protože občas jsou předměty, které jsou zásadní a my nemáme na výběr, někdo se s nimi musí zabývat. Und dann ist da noch unser Abteilungsleiter, der uns manchmal ein Thema aufdrängt, weil es manchmal Themen gibt, die essenziell sind und wir keine Wahl haben, irgendjemand muss sich darum kümmern. And then there is also our head of service who sometimes imposes a subject on us because, there are sometimes subjects which are essential and we have no choice, someone has to deal with them. Et après quand on sort de cette réunion, normalement on sait ce qu'on fait de la journée, on sait quels sont nos objectifs. Und wenn wir dann dieses Meeting verlassen, wissen wir normalerweise, was wir den Tag über tun, wir wissen, was unsere Ziele sind. And after when we leave this meeting, normally we know what we are doing during the day, we know what our objectives are. On sait si on doit faire un article ou 2 ou 0 et juste préparer des articles pour les jours à venir. Wir wissen, ob wir einen Artikel oder 2 oder 0 schreiben und nur Artikel für die kommenden Tage vorbereiten sollten. We know if we should make an article or 2 or 0 and just prepare articles for the days to come.

Et du coup, on sort de cette réunion, et puis en fonction de l'objectif qui a été fixé, soit on part en reportage quelque part (donc moi ça peut être partir à l'Assemblée nationale si je veux rencontrer des députés pour un article politique), soit on fixe des interviews téléphoniques, parce que c'est quand même… c'est quelque chose qu'on fait très souvent, des interviews téléphoniques parce que ça fait gagner du temps et que ça permet dans la journée d'avoir plusieurs interlocuteurs pour nourrir un article, soit on part rencontrer des sources. Und plötzlich verlassen wir dieses Treffen und gehen dann, abhängig von dem gesetzten Ziel, entweder irgendwo hin, um uns zu melden (also kann es für mich sein, zur Nationalversammlung zu gehen, wenn ich Abgeordnete für ein Treffen treffen möchte politischer Artikel), entweder haben wir Telefoninterviews eingerichtet, weil es immer noch ... es ist etwas, was wir sehr oft tun, Telefoninterviews, weil es Zeit spart und es Ihnen ermöglicht Wir haben mehrere Gesprächspartner, um einen Artikel zu füttern, oder wir treffen uns mit Quellen. And suddenly, we come out of this meeting, and then depending on the objective that has been set, either we leave for a report somewhere (so me it can be going to the National Assembly if I want to meet with deputies for a political article), or we set up telephone interviews, because it's still… it's something that we do very often, telephone interviews because it saves time and that it allows during the day have several interlocutors to feed an article, or we go to meet sources. On peut déjeuner avec une source, prendre un café avec une source selon une source source. يمكننا تناول الغداء مع مصدر ، تناول قهوة مع مصدر وفقًا للمصدر. Wir können mit einer Quelle zu Mittag essen, einen Kaffee mit einer Quelle gemäß einer Quellenquelle. You can have lunch with a source, have a coffee with a source according to a source source. Je kunt lunchen met een bron, koffie drinken met een bron volgens een bron. C'est vrai le terme paraît peu mystérieux mais une source. Es ist wahr, der Begriff scheint wenig mysteriös, aber eine Quelle. It is true the term seems little mysterious but a source. Het is waar dat de term weinig mysterieus lijkt, maar een bron.

H : Qu'est-ce que c'est “une source” ? H: Was ist „eine Quelle“? H: What is “a source”?

L : Une source, c'est… bon en vrai le terme paraît un peu mystérieux mais une source, c'est quelqu'un qui est utile aux journalistes parce que c'est quelqu'un qui a des informations sur un sujet qui intéresse le journaliste. L: Eine Quelle ist … nun, der Begriff scheint eigentlich ein bisschen mysteriös zu sein, aber eine Quelle ist jemand, der für Journalisten nützlich ist, weil er jemand ist, der Informationen zu einem interessanten Thema hat, der Journalist. L: A source is… well in reality the term seems a bit mysterious but a source is someone who is useful to journalists because he is someone who has information on a subject that interests him the journalist. Et du coup, c'est une personne que le journaliste essaie de rencontrer régulièrement ou d'avoir au téléphone régulièrement pour être au top de l'actualité sur des dossiers. Und plötzlich ist es eine Person, die der Journalist versucht, regelmäßig zu treffen oder regelmäßig am Telefon zu haben, um über die Nachrichten auf dem Laufenden zu sein. And suddenly, it is a person that the journalist tries to meet regularly or to have on the phone regularly to be on top of the news on files. Par exemple pour un journaliste justice, une source ça peut être un avocat ou quelqu'un qui porte plainte. Für einen Justizjournalisten könnte eine Quelle beispielsweise ein Anwalt oder jemand sein, der eine Beschwerde einreicht. For example for a justice journalist, a source can be a lawyer or someone who files a complaint. Ou ça peut être des syndicats de magistrats. أو يمكن أن تكون نقابات القضاة. Nebo to mohou být odbory magistrátů. Oder es können Richtergewerkschaften sein. Or it could be unions of magistrates. Il y a des sources qui sont anonymes, il y en a qui sont pas anonymes. Es gibt Quellen, die anonym sind, es gibt einige, die nicht anonym sind. There are sources that are anonymous, there are some that are not anonymous. Donc une source c'est en gros une personne qu'un journaliste a régulièrement au téléphone ou a des conversations avec, et ça lui permet de faire des articles avec des infos de première main. Eine Quelle ist also im Grunde eine Person, mit der ein Journalist regelmäßig telefoniert oder sich unterhält und die es ihm ermöglicht, Geschichten mit Informationen aus erster Hand zu schreiben. So a source is basically a person that a reporter regularly has on the phone or has conversations with, and that allows him to write articles with first-hand information.

H : Je me demande toujours : quel est l'intérêt justement pour cette personne, pour la source, de donner toutes ces informations ? H: Ich frage mich immer: Was genau ist das Interesse für diese Person, für die Quelle, all diese Informationen zu geben? H: I always wonder: what is the point for this person, for the source, of giving all this information? Est-ce que vous les invitez au restaurant, est-ce que..? Lädst du sie ins Restaurant ein, oder...? Do you invite them to the restaurant, do you ...?

L : Alors je sais pas. L: Also ich weiß es nicht. L: So I don't know. Chaque média normalement a une charte bien précise donc a priori on n'achète pas les sources à 20 Minutes. Jedes Medium hat normalerweise eine sehr genaue Charta, so dass wir die Quellen a priori nicht innerhalb von 20 Minuten kaufen. Each media normally has a very precise charter so a priori we do not buy sources at 20 minutes. On a une charte, on a une éthique et on ne paye pas les sources de manière générale à 20 Minutes on n'achète pas les photos ou les vidéos. Wir haben eine Charta, wir haben eine Ethik und wir zahlen die Quellen im Allgemeinen nicht nach 20 Minuten. Wir kaufen keine Fotos oder Videos. We have a charter, we have an ethics and we don't pay sources in general at 20 Minutes, we don't buy photos or videos. Parfois certaines personnes nous proposent de nous vendre des vidéos ou des photos et on les achète pas si c'est pas des photos d'une agence professionnelle. Občas nám někteří lidé nabídnou, že nám prodají videa nebo fotografie a my je nekoupíme, pokud to nejsou fotografie od profesionální agentury. Manchmal bieten einige Leute an, uns Videos oder Fotos zu verkaufen, und wir kaufen sie nicht, wenn es sich nicht um Fotos von einer professionellen Agentur handelt. Sometimes some people offer to sell us videos or photos and we don't buy them if it's not photos from a professional agency. Soms bieden sommige mensen aan om ons video's of foto's te verkopen en we kopen ze niet als het geen foto's zijn van een professioneel bureau. Donc nos sources… bah leur intérêt il peut être… En fait c'est très variable. Also unsere Quellen ... nun, ihr Interesse mag sein ... Tatsächlich ist es sehr unterschiedlich. So our sources ... well their interest it can be ... In fact it is very variable. Ça dépend, je pense que ça dépend beaucoup de la personnalité. Es kommt darauf an, ich denke, es kommt sehr auf die Persönlichkeit an. It depends, I think it depends a lot on the personality. Il y a des personnes qui ont envie de parler à un journaliste, qui ont envie que leur histoire soit médiatisée. Es gibt Leute, die mit einem Journalisten sprechen wollen, die wollen, dass ihre Geschichte veröffentlicht wird. There are people who want to speak to a journalist, who want their story to be publicized. Parfois elles ont un intérêt à ce que leur histoire soient médiatisée. Manchmal haben sie ein Interesse daran, dass ihre Geschichte veröffentlicht wird. Sometimes they have an interest in having their story publicized. Une source, ça peut être une personne qui annonce qu'elle a été harcelée sexuellement par un homme politique ou qu'elle a été victime d'une agression par une star ou même victime d'une agression par quelqu'un qui n'est pas connu mais ça peut être une victime qui a envie de parler. Eine Quelle kann eine Person sein, die ankündigt, von einem Politiker sexuell belästigt worden zu sein oder Opfer eines Angriffs eines Stars geworden zu sein oder sogar Opfer eines Angriffs von jemandem zu sein, der nicht unbekannt ist, aber es könnte sich um ein Opfer handeln will sprechen. A source can be a person who announces that they have been sexually harassed by a politician or that they have been the victim of an assault by a star or even the victim of an assault by someone who is not not known but it can be a victim who wants to speak.

H : Qu'est ce que tu aimes le plus dans ton métier de journaliste ? H: Was gefällt Ihnen an Ihrem Job als Journalist am besten? H: What do you like most about your job as a journalist?

L : J'aime beaucoup le fait de pas avoir de routine. L: Ich mag die Tatsache, dass ich keine Routine habe. L: I really like not having a routine. Bon il y a une routine parce qu'il y a une journée type que je t'ai décrite. Nun, es gibt eine Routine, weil es einen typischen Tag gibt, den ich Ihnen beschrieben habe. Well there is a routine because there is a typical day that I described to you. Mais les journées se ressemblent jamais parce que l'actualité n'est jamais la même. Aber die Tage sind nie gleich, weil die Nachrichten nie gleich sind. But the days are never the same because the news is never the same. Même si parfois il y a des petits évènements qui peuvent ressembler à des événements passés mais c'est jamais la même chose quoi. Auch wenn es manchmal kleine Ereignisse gibt, die wie vergangene Ereignisse aussehen, aber nie dasselbe sind. Even if sometimes there are small events which can resemble past events but it is never the same thing. L'actualité change sans cesse donc il y a pas de routine. الأخبار تتغير باستمرار لذلك ليس هناك روتين. Die Nachrichten ändern sich ständig, sodass es keine Routine gibt. News is constantly changing so there is no routine. Tous les jours, j'apprends quelque chose même si c'est… même si c'est pas… j'apprends pas forcément des formules mathématiques complexes ou j'apprends pas des choses extrêmement complexes. كل يوم ، أتعلم شيئًا ما حتى لو كان ... حتى لو لم يكن ... لا أتعلم بالضرورة الصيغ الرياضية المعقدة أو أتعلم أشياء معقدة للغاية. Jeden Tag lerne ich etwas, auch wenn es … auch wenn es nicht … Ich lerne nicht unbedingt komplexe mathematische Formeln oder ich lerne keine extrem komplexen Dinge. Every day, I learn something even if it's… even if it's not… I don't necessarily learn complex mathematical formulas or I learn extremely complex things. Mais tous les jours je découvre des choses et j'apprends des notions parce que l'actualité change et qu'on est en permanence obligé de s'adapter et qu'on rencontre des nouvelles personnes aussi tous les jours. Aber jeden Tag entdecke ich Dinge und lerne Konzepte, weil sich die Nachrichten ändern und wir ständig gezwungen sind, uns anzupassen, und wir treffen auch jeden Tag neue Leute. But every day I discover things and I learn concepts because the news changes and we are constantly forced to adapt and we meet new people every day too. Donc j'aime bien ça. Also das gefällt mir gut. So I like it.

Et après, j'aime toujours autant écrire même si bon, écrire des articles d'information, c'est quand même pas pareil qu'écrire de la littérature hein ! A poté stále rád píšu, i když dobře, psát poučné články, pořád to není to samé jako psát literaturu, co! Und danach liebe ich es immer noch zu schreiben, auch wenn es gut ist, Informationsartikel zu schreiben, es ist immer noch nicht dasselbe wie Literatur zu schreiben, wie! And afterwards, I still like writing even if good, writing information articles, it's still not the same as writing literature eh! En daarna, ik hou nog steeds van schrijven, ook al is het goed, het schrijven van informatieve artikelen, het is nog steeds niet hetzelfde als literatuur schrijven, hè! Mais c'est un plaisir d'écrire tous les jours et puis vraiment ne pas avoir de routine et être toujours un peu obligé de s'adapter, c'est quelque chose que j'aime. Aber es ist eine Freude, jeden Tag zu schreiben und dann wirklich keine Routine zu haben und sich immer ein bisschen anpassen zu müssen, das gefällt mir. But it's a pleasure to write every day and then really not having a routine and always having to adapt a bit, that's something I like.

H : Et parmi tes différentes expériences, les reportages que tu as pu faire, les voyages, etc. H: Und unter deinen verschiedenen Erfahrungen, den Berichten, die du machen konntest, den Reisen usw. H: And among your different experiences, the reports that you have been able to do, the trips, etc. H: En tussen je verschillende ervaringen, de rapporten die je hebt kunnen doen, de reizen, enz. laquelle t'a le plus appris ? který tě nejvíc naučil? Welche hat dir am meisten beigebracht? which one taught you the most?

L : J'ai fait un reportage au Royaume-Uni pour le Brexit parce que 20 minutes m'avait envoyée à Glasgow puis à Londres. L: Dělal jsem ve Spojeném království zprávu o Brexitu, protože 20 minut mě poslalo do Glasgow a pak do Londýna. L: Ich habe in Großbritannien einen Bericht zum Brexit gemacht, weil mich 20 Minuten nach Glasgow und dann nach London geschickt haben. L: I did a report in the UK for Brexit because 20 minutes sent me to Glasgow and then to London. Et je pense que c'était… j'ai du mal à dire quel reportage était celui qui m'a le plus appris mais celui-ci il était intéressant parce que déjà j'étais toute seule (parce que quand 20 minutes envoie des journalistes à l'étranger, ils partent tout seul, c'est pas une grosse équipe qui part en reportage). Und ich denke, es war... Ich finde es schwer zu sagen, welcher Bericht mich am meisten gelehrt hat, aber dieser war interessant, weil ich schon ganz alleine war (denn wenn 20 Minuten Journalisten ins Ausland schickt, gehen sie alleine , es ist kein großes Team, das einen Auftrag ausführt). And I think it was… I find it hard to say which report was the one that taught me the most but this one was interesting because already I was all alone (because when 20 minutes sends journalists abroad, they go alone, it's not a big team that goes on a report). Dans un environnement que je connaissais quand même bien et je parle anglais donc c'était pas non plus la grosse panique, j'arrive à me débrouiller et à interroger des gens et à travailler dans des conditions tout à fait correctes parce que t'arrives à trouver du Wi-Fi. في بيئة ما زلت أعرفها جيدًا وأتحدث الإنجليزية ، لذا لم يكن هناك ذعر كبير أيضًا ، تمكنت من إدارة واستجواب الأشخاص والعمل في ظروف صحيحة تمامًا لأنك وصلت للعثور على شبكة Wi-Fi. In einer Umgebung, die ich noch gut kannte und die ich Englisch spreche, so dass es auch keine große Panik war, schaffe ich es, Menschen zu verwalten und zu befragen und unter absolut korrekten Bedingungen zu arbeiten, weil Sie ankommen Wi-Fi zu finden. In an environment that I knew well anyway and I speak English so it was not a big panic either, I manage to manage and question people and work in completely correct conditions because you arrive to find Wi-Fi. In een omgeving die ik nog goed kende en ik spreek Engels dus het was ook geen grote paniek, ik slaag erin om rond te komen en mensen te ondervragen en in volledig correcte omstandigheden te werken omdat je wifi komt vinden. Tu peux écrire un tes articles dans un café. Sie können Ihre Artikel in einem Café schreiben. You can write one of your articles in a cafe. Donc il y a du stress mais c'est gérable. لذلك هناك ضغط ولكن يمكن التحكم فيه. Es gibt also Stress, aber er ist überschaubar. So there is stress but it is manageable.

Et après ce qui m'a beaucoup appris c'est que c'était un reportage où je pense que quand mon rédac chef m'a envoyée au Royaume-Uni pour couvrir le Brexit, je pense qu'on se disait tous que le Brexit ne pouvait pas passer. Und was mich dann viel gelehrt hat, war, dass es eine Geschichte war, in der ich denke, als mein Redakteur mich nach Großbritannien schickte, um über den Brexit zu berichten, dachten wir alle, dass der Brexit nicht passieren könnte. And after what I learned a lot is that it was a report where I think that when my editor-in-chief sent me to the United Kingdom to cover Brexit, I think we all said that Brexit couldn't pass. On avait tous en tête quand même scénario de : “Oui-non, c'est serré, on se fait un peu peur mais bon le leave…” Všichni jsme měli na mysli stejný scénář: „Ano-ne, je to těsné, trochu se bojíme, ale hej, nechte…“ Wir alle hatten sowieso das Szenario im Sinn: "Ja-nein, es ist eng, wir haben ein wenig Angst, aber hey, lass es ..." We all had the same scenario in mind: “Yes-no, it's tight, we're a little scared but hey leave…” We hadden allemaal een scenario in gedachten: "Ja-nee, het is krap, we zijn een beetje bang, maar hey het verlof..."

H : Tout est bien qui finit bien. H: Ende gut, alles gut. H: All is well which ends well. H: Eind goed al goed.

L : Ouais le leave ne va pas l'emporter. L: Jo, dovolená nevyhraje. L: Ja, der Urlaub wird nicht gewinnen. L: Yeah the leave is not going to win. L: Ja, het verlof gaat niet winnen. Et puis bon, on va faire des reportages mais on sait que in fine l'histoire qu'on racontera ce sera : “Tout est bien qui finit bien” comme tu dis. A dobře, chystáme se dělat reportáže, ale víme, že příběh, který budeme vyprávět, bude nakonec: „Všechno je v pořádku a končí dobře“, jak říkáte. Und dann werden wir Berichte machen, aber wir wissen, dass die Geschichte, die wir am Ende erzählen werden, lautet: „Alles ist gut, das endet gut“, wie Sie sagen. And then hey, we are going to do reports but we know that in the end the story we will tell will be: “Everything is good that ends well” as you say. En hey, we gaan reportages maken, maar we weten dat uiteindelijk het verhaal dat we zullen vertellen zal zijn: "eind goed, al goed", zoals je zegt. Et au final, ça s'est pas du tout passé comme ça. Und am Ende ist es gar nicht so gekommen. And in the end, it didn't go like that at all. En zo is het uiteindelijk helemaal niet geworden. Et j'ai été obligée de réagir très vite et de réagir en changeant d'angle, en pensant à d'autres sujets, et c'était vraiment intéressant. A musel jsem reagovat velmi rychle a reagovat změnou úhlu pohledu, přemýšlením o jiných předmětech, a to bylo opravdu zajímavé. Und ich musste sehr schnell reagieren und reagieren, indem ich den Blickwinkel ändere, über andere Themen nachdenke, und das war wirklich interessant. And I had to react very quickly and react by changing angles, thinking about other subjects, and it was really interesting. Et je pense que pour le coup, c'était bien que je… que 20 Minutes m'ait envoyée au Royaume-Uni parce que depuis Paris, depuis la France, là où sont les lecteurs de 20 Minutes, il y avait effectivement cette idée qu'il n'y aurait pas de Brexit, que ça n'arriverait pas. Und ich denke für den Moment, es war gut, dass ich … dass 20 Minutes mich nach Großbritannien geschickt hat, denn aus Paris, aus Frankreich, wo die Leser von 20 Minutes sind, gab es tatsächlich diese Idee, dass es keinen Brexit geben würde, das es würde nicht passieren. And I think for the time being, it was good that I… that 20 Minutes sent me to the United Kingdom because from Paris, from France, where the readers of 20 Minutes are, there was indeed this idea that there would be no Brexit, that it would not happen. En ik denk dat het voor dit moment goed was dat ik... dat 20 Minutes me naar het Verenigd Koninkrijk stuurde, want vanuit Parijs, vanuit Frankrijk, waar de lezers van 20 Minutes zijn, was er inderdaad het idee dat er geen Brexit zou zijn, dat het zou niet gebeuren. Et pour le coup, moi j'étais vraiment contente d'être au contact de Britanniques qui voulaient le Brexit, qui me racontaient pourquoi. Und einmal war ich wirklich froh, mit den Briten in Kontakt zu sein, die den Brexit wollten, und die mir sagten, warum. And for once, I was really happy to be in contact with the British who wanted Brexit, who told me why. En voor een keer was ik heel blij om in contact te zijn met Britten die Brexit wilden, die me vertelden waarom. Et moi je pouvais le décrire dans des articles et je pense que c'était important de raconter ça. Und ich könnte es in Artikeln beschreiben und ich denke, es war wichtig, das zu sagen. And I could describe it in articles and I think it was important to tell that.

H : Et qu'est ce que tu trouves le plus difficile dans ton métier ? H: Und was fällt Ihnen in Ihrem Job am schwersten? H: And what do you find most difficult in your job?

L : Je sais pas… R: Ich weiß nicht... R: I don't know...

H : La pression quotidienne..? ح: الضغط اليومي ..؟ H: Der tägliche Druck ..? H: The daily pressure ..?

L : Je pense que les difficultés découlent beaucoup du média… Je pense que les difficultés varient en fonction du média dans lequel le journaliste travaille et de ce qu'on attend de lui. L: Myslím, že potíže pramení hodně z média... Myslím, že potíže se liší podle média, ve kterém novinář pracuje a co se od něj očekává. L: Ich denke, dass die Schwierigkeiten sehr vom Medium herrühren … Ich denke, die Schwierigkeiten variieren je nach Medium, in dem der Journalist arbeitet, und was von ihm erwartet wird. L: I think the difficulties stem a lot from the media ... I think the difficulties vary depending on the media in which the journalist works and what is expected of him. Je pense que voilà, travailler pour une télé ou une radio, il y a des difficultés qui sont assez différentes de celles que je rencontre. Ich denke, das ist es, bei der Arbeit für Fernsehen oder Radio gibt es ganz andere Schwierigkeiten als die, denen ich begegne. I think that here, working for a TV or a radio, there are difficulties which are quite different from those which I meet. Après bon, il y a une pression effectivement au quotidien parce que l'actualité n'attend pas, parce qu'il faut toujours réagir, il faut toujours s'adapter. Schließlich gibt es tatsächlich täglich Druck, weil die Nachrichten nicht warten, weil man immer reagieren muss, sich immer anpassen muss. After all, there is actually daily pressure because the news does not wait, because you always have to react, you always have to adapt. Daarna is er eigenlijk dagelijks druk omdat het nieuws niet wacht, omdat je altijd moet reageren, je altijd moet aanpassen. Mais c'est pas… Bon ça peut être un peu pesant parce que c'est vrai que tu déconnectes difficilement voire jamais. Ale není... No, může to být trochu těžké, protože je pravda, že se odpojujete s obtížemi, pokud vůbec někdy. Aber es ist nicht ... Nun, das kann ein bisschen schwer sein, weil es wahr ist, dass Sie kaum oder gar nicht trennen. But it's not ... Well, it can be a little heavy because it's true that you hardly ever disconnect. Maar het is niet... Nou, het kan een beetje zwaar zijn, want het is waar dat je de verbinding met moeite, of nooit, verbreekt. Donc même quand je travaille pas, je regarde l'actu. Auch wenn ich nicht arbeite, schaue ich mir die Nachrichten an. So even when I'm not working, I watch the news. J'ai mon téléphone greffé dans la main donc ça peut être une forme de pression. Ich habe mein transplantiertes Telefon in meiner Hand, also kann es eine Form von Druck sein. I have my phone grafted in my hand so it can be a form of pressure. Mais pour le moment je suis jeune et je pense que ça me pèse pas encore trop. Aber im Moment bin ich jung und ich denke, dass es mich noch nicht zu sehr belastet. But at the moment I'm young and I don't think it weighs too much on me yet. Mais nan, les difficultés, je dirais que c'est d'essayer d'avoir du recul sur ce qu'on fait en fait, parce qu'on a une grande responsabilité vis à vis de nos lecteurs, et encore plus à l'époque des fake news et voilà de toutes sortes d'informations qui peuvent circuler sur Internet sans aucune hiérarchie. Aber nein, die Schwierigkeiten, ich würde sagen, es ist der Versuch, eine Perspektive auf das zu gewinnen, was wir eigentlich tun, denn wir haben eine große Verantwortung gegenüber unseren Lesern, und noch mehr Ära der gefälschten Nachrichten und hier sind alle Arten von Informationen, die im Internet kursieren können ohne Hierarchie. But no, the difficulties, I would say that it is to try to have a perspective on what we do with it, because we have a great responsibility towards our readers, and even more to the era of fake news and that's all kinds of information that can circulate on the Internet without any hierarchy. Les médias sont assez critiqués. Die Medien sind recht kritisch. The media are fairly criticized. Je peux entendre… Je peux tout à fait accepter une part de critique et… mais c'est vrai que moi, oui au quotidien ce qui me met le plus la pression c'est de me dire : “Est-ce que je fais bien mon travail ? Ich kann hören... Ich kann einige Kritik durchaus akzeptieren und... aber es stimmt, dass ich, ja, jeden Tag am meisten Druck auf mich ausübe, mir selbst zu sagen: "Mache ich meine Arbeit gut? I can hear ... I can totally accept a share of criticism and ... but it's true that I, yes on a daily basis what puts me the most pressure is to say to myself: "Am I doing well my work ? Est-ce que c'est suffisamment impartial ? Ist es unparteiisch genug? Is it sufficiently impartial? Est-ce que c'est suffisamment bon pour mes lecteurs ? Ist es gut genug für meine Leser? Is it good enough for my readers?

H : De garder une certaine objectivité… H: Abychom si zachovali určitou objektivitu… H: Um eine gewisse Objektivität zu bewahren… H: To keep a certain objectivity ...

L : Oui. L: Ja. Alors après moi j'ai pas trop de… même si l'objectivité parfaite, ça n'existe pas. Nach mir habe ich also nicht allzu viele … auch wenn es keine vollkommene Objektivität gibt. So after me I don't have too many… even if perfect objectivity doesn't exist. Mais moi ma rubrique, la politique c'est pas… je ne suis pas encartée, je ne milite pas donc je n'ai pas trop de difficultés à essayer d'être objective en tout cas, ça ne me pèse pas. C'est une matière… je couvre ça comme si je parlais pas de, je sais pas, de tricot ou de… Alors que par exemple si je couvrais des thématiques climatiques, je pense que je suis beaucoup plus militante sur l'environnement que en politique. Donc ce n'est pas tellement la difficulté. La difficulté, c'est juste de se dire que… Je sais pas comment dire ça simplement. Mais en gros, un journal c'est plusieurs journalistes. Chacun fait son métier de manière assez autonome. Chacun travaille plutôt dans son coin et c'est un travail assez solitaire. Mais la somme de tous les journalistes doit essayer d'aboutir à un journal qui soit le plus complet possible, le plus objectif, le plus rigoureux et voilà qui soit le mieux possible pour le lecteur. Et parfois voilà, ce qui est le plus dur c'est de prendre un peu de recul, de sortir de ma rubrique à moi qui est la politique, et d'essayer de me dire : “bon bah, est-ce que collectivement on arrive à faire ça ? Est-ce qu'on n'a pas oublié un sujet ? Est-ce qu'on n'est pas passé à côté de quelque chose ? Est-ce qu'on “surcouvre”, est-ce qu'on couvre trop un sujet et pas assez un autre ?” Donc c'est peut-être ça la principale difficulté dans un contexte économique ou en plus, grosso modo, on demande aux journalistes de produire plus, plus vite et avec moins de moyens. Donc ça c'est aussi une difficulté un peu… de base on va dire. H : Pour finir peut-être ce podcast est ce que tu peux recommander aux auditeurs des journaux ou des médias qui te semblent donner une bonne vision on peut dire de de l'actualité française ? L : Alors il y a les… bah je pense que quand on s'intéresse à l'actualité française, il faut lire les…comment dire ? les incontournables. Il y a Le Monde, dans les quotidiens il y a Le Monde, pondéré avec le Figaro et Libération, c'est pas mal pour avoir un journal de gauche, un journal de droite. H : Donc lequel est..? L : Alors le Figaro, donc plutôt à droite, et Libération, donc plutôt à gauche. Libération en plus ils font des belles unes. Donc la première page du journal est toujours très travaillée avec des belles photos et des titres où il y a souvent des jeux de mots ou des doubles sens. Donc si vous apprenez le français, ça peut être rigolo de vous testez sur ces titres-là. Après en radio, il y a les radios publiques Radio France, France Inter, France Culture. Il y a un site que j'aime bien et que je trouve assez intéressant parce que il donne à voir des situations que les grands médias couvrent peut être un peu moins et c'est le site Street Press (je vais y arriver) qui parle pas mal… pas uniquement, mais qui parle des banlieues ou de culture urbaine, de petits courants politiques aussi. Donc c'est à dire pas forcément que les gros partis mais aussi des petits partis ou des petits syndicats. Donc c'est assez intéressant, ça raconte une France que vous verrez peut-être pas au journal télévisé ou en première page du monde mais si vous vous intéressez à ce qui se passe dans les villes françaises et dans les banlieues, c'est pas mal. H : Moi, il y a un média que j'aime bien recommander aussi à mes élèves qui s'appelle Brut. Qu'est-ce que tu en penses ? L : Ah oui, c'est pas mal parce que c'est sous-titré. Mais maintenant tout le monde les copie ! H : C'est vrai, c'est vrai. L : Brut… C'est rigolo Brut parce que je sais plus quand ça a été créé… Il y a deux ans, ils existaient pas et aujourd'hui ils sont devenus un peu incontournables dans ce qui se fait en terme de journalisme vidéo. Ils ont complètement explosé. C'est assez fort, ce qu'ils ont fait, je trouve, parce qu'ils ont été les premiers à faire de la vidéo pour le mobile, c'est-à-dire format carré et avec les sous-titres parce que quand on est sur le mobile, on ne peut pas toujours mettre le son donc c'est bien d'avoir les sous-titres. Et puis avec ce côté “brut” comme leur nom l'indique, c'est-à-dire le montage efficace, un peu frais, un peu rigolo. H : Des sujets un peu décalés aussi… L : Des sujets un peu décalés. Et je trouve qu'ils ont complètement un peu “disrupté” le journalisme vidéo, rebattu les cartes et c'est assez fort. Et je suis curieuse de voir comment est-ce qu'ils vont évoluer. Là, ils ont déjà beaucoup grossi, ils ont recruté. Ils font de plus en plus de vidéos sur des sujets de plus en plus variés, ils font des interviews. Donc c'est vrai que c'est vraiment bien. Maintenant tout le monde les imite un petit peu aujourd'hui donc c'est vrai que c'est peut-être à eux d'innover encore et de proposer encore des choses nouvelles, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui quand j'ouvre ma timeline Facebook, j'ai beaucoup beaucoup de vidéos, et toutes ont un peu le style “Brut” et parfois voilà la valeur ajoutée de Brut, on la sent moins. Même s'ils ont été les pionniers là-dessus. H : C'est vrai, et en matière de stratégie de promotion aussi ils ont surtout utilisé Facebook aussi et les réseaux sociaux et ils ont été très bon à ce niveau-là. L : Uniquement. Ils ont pas de site web en fait. Ils ont un site web mais qui diffuse uniquement les vidéos et rien de plus. Donc c'est assez fort. Et le fondateur, enfin l'un des fondateurs de Brut, Rémi Buisine, il avait commencé en faisant des Facebook live, enfin non des Periscopes de Nuits Debout à Paris. Je ne sais pas si les auditeurs non francophones… H : Qu'est-ce que c'était “Nuit Debout” ? L : Nuit Debout, c'était un peu notre “indignados” à nous quoi, pour les hispanophones ou notre… non je crois que c'est tout… H : Occupy Wall Street. L : Notre Occupy Wall Street français. Il y a eu une période, à la fin du quinquennat de François Hollande, du Président Hollande, un moment où il y avait une forte contestation contre une loi de réforme du marché du travail et du code du travail français. Et à Paris, et dans d'autres villes de France, mais surtout à Paris, il y a eu des personnes qui ont commencé à occuper une place, la Place de la République à Paris, et qui faisaient des débats, des assemblées générales, qui voulaient un peu réinventer la politique, réinventer la vie sociale. Et en fait Rémy Buisine, il est allé sur cette place où au début peu de médias mainstream allaient, parce qu'au début tout le monde pensait que ça n'allait pas durer et que c'était un peu un truc marginal, un truc de hippies, dans les premiers jours. Et lui il était là, il filmait et en fait il a eu pas mal de succès. Et puis finalement, de fil en aiguille, ça donne Brut ensuite. Brut n'a pas grand chose à voir avec Nuit Debout mais il s'est fait connaître comme ça. Et maintenant c'est rigolo, je le croise parfois quand je suis le Président Emmanuel Macron, il est là avec son téléphone et… voilà je me suis un peu éloignée du sujet, tu pourras couper ! H : Non mais très bien, très bien ! Merci beaucoup. Je pense qu'on va s'arrêter là. C'était vraiment très très intéressant, à mon avis ça va passionner les auditeurs du podcast. Un peu plus difficile que d'habitude… L : Désolée ! H : Mais voilà ça change, un peu de diversité. Beaucoup d'expressions que je vais essayer d'expliquer dans la transcription. Donc merci beaucoup Laure pour ton temps. Peut-être qu'on fera une autre interview sur un autre sujet un peu plus tard. L : On peut. Merci Hugo, à bientôt ! Voilà c'était mon interview avec Laure Cometti du journal 20 Minutes. J'espère que ça vous a plu. Si vous voulez plus d'épisodes comme ça, n'hésitez pas à m'écrire et j'essaierai de faire d'autres interviews. J'ai plein d'autres amis qui ont des choses très intéressantes à raconter. Et je vous rappelle que vous pouvez lire la transcription sur mon site innerfrench.com pour avoir des explications de toutes les expressions qui étaient utilisées. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire, et si vous voulez me soutenir vous pouvez laisser une évaluation sur iTunes ou sur Facebook, ça me fera très plaisir ! On se retrouve dans 2 semaines pour un nouvel épisode. Et en attendant, n'oubliez pas de faire un peu de français, tous les jours ! À bientôt ! Aber mein Bereich, Politik, ist nicht … Ich bin kein Karteninhaber, ich bin kein Aktivist, also habe ich keine allzu großen Schwierigkeiten, auf jeden Fall zu versuchen, objektiv zu sein, es stört mich nicht. Es ist ein Thema... Ich behandele es, als würde ich nicht über, ich weiß nicht, Stricken oder... sprechen, während ich zum Beispiel, wenn ich Klimathemen behandelt habe, denke, dass ich viel kämpferischer bin Umwelt als in der Politik. Das ist also nicht so sehr die Schwierigkeit. Die Schwierigkeit besteht darin, sich selbst zu sagen, dass … ich weiß nicht, wie ich es einfach ausdrücken soll. Aber im Grunde besteht eine Zeitung aus mehreren Journalisten. Jeder erledigt seine Arbeit selbstständig. Jeder arbeitet mehr in seiner Ecke und es ist ein ziemlich einsamer Job. Aber die Summe aller Journalisten muss versuchen, eine möglichst vollständige, objektive, strenge und für den Leser bestmögliche Zeitung zu erreichen. Und manchmal ist es das Schwierigste, einen Schritt zurückzutreten, aus meinem eigenen Bereich, der Politik, herauszukommen und zu versuchen, mir zu sagen: „Nun, kollektiv, schaffen wir das? Haben wir ein Thema vergessen? Haben wir nicht etwas verpasst? Überdecken wir, decken wir ein Thema zu viel und ein anderes zu wenig ab?“ Das ist vielleicht die Hauptschwierigkeit in einem wirtschaftlichen Kontext, in dem Journalisten außerdem, grob gesagt, aufgefordert werden, mehr, schneller und mit weniger Ressourcen zu produzieren. Das ist also auch eine etwas … grundlegende Schwierigkeit, sagen wir mal. H: Abschließend, vielleicht ist dieser Podcast das, was Sie Hörern von Zeitungen oder Medien empfehlen können, die Ihnen eine gute Vision zu geben scheinen, wir können von französischen Nachrichten sagen? L: Da sind also die … naja, ich denke, wenn man sich für französische Nachrichten interessiert, muss man die … wie soll ich sagen? das unvermeidliche. Es gibt Le Monde, in den Tageszeitungen gibt es Le Monde, gewichtet mit Le Figaro und Libération, es ist nicht schlecht, eine linke Zeitung zu haben, eine rechte Zeitung. H: Also welches ist...? L: Also Le Figaro, also mehr rechts, und Libération, also mehr links. Befreiung zusätzlich machen sie schöne Schlagzeilen. So ist die Titelseite der Zeitung immer sehr aufwendig mit schönen Fotos und Titeln, wo es oft Wortspiele oder Doppeldeutigkeiten gibt. Wenn Sie also Französisch lernen, kann es Spaß machen, sich an diesen Titeln zu testen. Dann gibt es beim Radio die öffentlich-rechtlichen Radiosender Radio France, France Inter, France Culture. Es gibt eine Seite, die ich mag und die ich ziemlich interessant finde, weil sie Situationen zeigt, über die die Mainstream-Medien vielleicht etwas weniger berichten, und es ist die Street Press-Seite (da komme ich hin), die nicht schlecht redet… nicht nur, aber die spricht der Vorstädte oder der urbanen Kultur, auch kleiner politischer Strömungen. Also nicht unbedingt nur die großen Parteien, sondern auch kleine Parteien oder kleine Gewerkschaften. Es ist also ziemlich interessant, es erzählt von einem Frankreich, das Sie vielleicht nicht in den Fernsehnachrichten oder auf den Titelseiten der Welt sehen, aber wenn Sie daran interessiert sind, was in französischen Städten und Vororten passiert, ist es nicht böse. H: Ich selbst, es gibt ein Medium, das ich meinen Studenten auch gerne empfehle, nämlich Brut. Was denkst du darüber ? L: Ah ja, es ist nicht schlecht, weil es untertitelt ist. Aber jetzt kopieren sie alle! H: Es ist wahr, es ist wahr. L: Brut… Es ist komisch Brut, weil ich nicht mehr weiß, wann es entstanden ist… Vor zwei Jahren gab es sie noch nicht und heute sind sie ein bisschen unvermeidlich geworden in dem, was in Sachen Videojournalismus gemacht wird. Sie sind komplett explodiert. Es ist ziemlich stark, was sie getan haben, denke ich, weil sie die ersten waren, die Videos für Handys gemacht haben, das heißt im quadratischen Format und mit Untertiteln, denn wenn man auf dem Handy ist, kann man den Ton nicht immer so einstellen, wie er ist gut, dass es Untertitel gibt. Und dann mit dieser „rohen“ Seite, wie der Name schon sagt, also der effektvollen Bearbeitung, ein bisschen frisch, ein bisschen komisch. H: Themen, die auch ein bisschen ausgefallen sind… L: Themen, die ein bisschen ausgefallen sind. Und ich finde, sie haben den Videojournalismus ein bisschen komplett „disruptiert“, die Karten neu gemischt und das ist ziemlich stark. Und ich bin gespannt, wie sie sich entwickeln werden. Dort sind sie schon sehr gewachsen, sie haben rekrutiert. Sie machen immer mehr Videos zu immer vielfältigeren Themen, sie machen Interviews. Es stimmt also, dass es wirklich gut ist. Jetzt ahmt sie heute jeder ein bisschen nach, also ist es vielleicht an ihnen, wieder innovativ zu sein und immer noch neue Dinge anzubieten, denn es stimmt, dass ich heute, wenn ich meine Facebook-Timeline öffne, viele, viele Videos habe, und sie alle haben ein bisschen einen „Brut“-Stil und manchmal ist das der Mehrwert von Brut, man spürt ihn weniger. Obwohl sie die Pioniere darauf waren. H: Das stimmt, und in Bezug auf die Werbestrategie haben sie auch hauptsächlich Facebook und soziale Netzwerke genutzt, und darin waren sie sehr gut. L: Nur. Sie haben nicht wirklich eine Website. Sie haben eine Website, die aber nur die Videos zeigt und nicht mehr. Es ist also ziemlich stark. Und der Gründer, schließlich einer der Gründer von Brut, Rémi Buisine, begann damit, Facebook live zu machen, nun ja, nicht Periscopes of Nuits Debout in Paris. Ich weiß nicht, ob nicht französischsprachige Zuhörer… H: Was war „Nuit Debout“? L: Nuit Debout, es war ein bisschen wie unsere eigenen „Empörten“, für die spanischsprachigen oder unsere … nein, ich denke, das ist alles … H: Occupy Wall Street. L: Unsere Franzosen besetzen die Wall Street. Am Ende der fünfjährigen Amtszeit von Präsident Hollande, François Hollande, gab es eine Zeit, in der heftig gegen ein Gesetz zur Reform des Arbeitsmarktes und des französischen Arbeitsgesetzbuches protestiert wurde. Und in Paris und in anderen Städten Frankreichs, aber besonders in Paris, gab es Menschen, die begannen, einen Ort zu besetzen, den Place de la République in Paris, und die Debatten und Generalversammlungen abhielten, die die Politik etwas neu erfinden, neu erfinden wollten soziales Leben. Und tatsächlich ging Rémy Buisine an diesen Ort, wo am Anfang nur wenige Mainstream-Medien hingingen, weil am Anfang alle dachten, dass es nicht von Dauer sein würde und dass es ein bisschen eine marginale Sache sei, eine Sache der Hippies die frühen Tage. Und er war dort, er hat gefilmt und tatsächlich hatte er viel Erfolg. Und schließlich, eins führt zum anderen, gibt es Brut als nächstes. Brut hat nicht viel mit Nuit Debout zu tun, aber er machte sich so bemerkbar. Und jetzt ist es lustig, ich sehe ihn manchmal, wenn ich Präsident Emmanuel Macron bin, er ist mit seinem Telefon da und … nun, ich bin etwas vom Thema abgekommen, Sie können es kürzen! H: Nein, aber sehr gut, sehr gut! Vielen Dank. Ich denke, wir werden dort aufhören. Es war wirklich sehr sehr interessant, meiner Meinung nach wird es die Hörer des Podcasts faszinieren. Etwas schwieriger als sonst… L: Tut mir leid! H: Aber das ändert sich, ein bisschen Vielfalt. Viele Ausdrücke, die ich versuchen werde, in der Transkription zu erklären. Also vielen Dank Laura für deine Zeit. Vielleicht führen wir später ein weiteres Interview zu einem anderen Thema. Man kann. Danke Hugo, bis bald! Das war mein Interview mit Laure Cometti von der Zeitung 20 Minutes. Ich hoffe, es hat euch gefallen. Wenn Sie mehr Episoden wie diese wollen, zögern Sie nicht, mir zu schreiben, und ich werde versuchen, weitere Interviews zu führen. Ich habe viele andere Freunde, die sehr interessante Dinge zu erzählen haben. Und ich erinnere Sie daran, dass Sie die Transkription auf meiner Website innerfrench.com lesen können, um Erklärungen zu allen verwendeten Ausdrücken zu erhalten. Wenn Sie Fragen haben, zögern Sie nicht, mir zu schreiben, und wenn Sie mich unterstützen möchten, können Sie eine Bewertung auf iTunes oder auf Facebook hinterlassen, das freut mich sehr! Wir sehen uns in 2 Wochen für eine neue Folge. Und vergessen Sie in der Zwischenzeit nicht, jeden Tag ein bisschen Französisch zu lernen! Bis bald ! But my section, politics isn't… I'm not a cardholder, I'm not an activist so I don't have too much difficulty trying to be objective in any case, it doesn't bother me. It's a subject… I cover it as if I weren't talking about, I don't know, knitting or… Whereas, for example, if I covered climate themes, I think I'm much more militant on the environment than in Politics. So that's not so much the difficulty. The difficulty is just telling yourself that… I don't know how to put it simply. But basically, a newspaper is several journalists. Everyone does their job independently. Everyone works more in their corner and it's a pretty solitary job. But the sum of all the journalists must try to achieve a newspaper that is as complete as possible, the most objective, the most rigorous and that is the best possible for the reader. And sometimes here it is, what's the hardest thing is to take a step back, to get out of my own section, which is politics, and to try to say to myself: "Well, collectively, do we manage to do that? Have we forgotten a topic? Didn't we miss something? Do we “overcover”, do we cover one subject too much and another not enough?” So that's perhaps the main difficulty in an economic context where moreover, roughly speaking, journalists are asked to produce more, faster and with less resources. So that's also a somewhat… basic difficulty, let's say. H: Finally, maybe this podcast is what you can recommend to listeners of newspapers or media that seem to give you a good vision, we can say of French news? L: So there are the…well, I think that when you're interested in French news, you have to read the…how can I put it? the unavoidable. There's Le Monde, in the dailies there's Le Monde, weighted with Le Figaro and Liberation, it's not bad to have a leftist newspaper, a rightist newspaper. H: So which one is...? L: So Le Figaro, so more on the right, and Liberation, so more on the left. Liberation in addition they make beautiful headlines. So the front page of the newspaper is always very elaborate with beautiful photos and titles where there are often puns or double meanings. So if you are learning French, it can be fun to test yourself on these titles. Then in radio, there are the public radio stations Radio France, France Inter, France Culture. There is a site that I like and that I find quite interesting because it shows situations that the mainstream media cover maybe a little less and it's the Street Press site (I'll get there) that talks not bad… not only, but which speaks of the suburbs or of urban culture, of small political currents too. So that is to say not necessarily only the big parties but also small parties or small unions. So it's quite interesting, it tells about a France that you may not see on the television news or on the front page of the world, but if you're interested in what's happening in French cities and in the suburbs, it's not evil. H: Me, there is a medium that I also like to recommend to my students, called Brut. What do you think about it ? L: Ah yes, it's not bad because it's subtitled. But now everyone is copying them! H: It's true, it's true. L: Brut… It's funny Brut because I don't know anymore when it was created… Two years ago, they didn't exist and today they have become somewhat unavoidable in what is being done in terms of video journalism. They completely exploded. It's quite strong, what they did, I think, because they were the first to make video for mobile, that is to say square format and with subtitles because when you're on mobile, you can't always put the sound on so it's good to have subtitles. And then with this “raw” side as their name suggests, that is to say the effective editing, a little fresh, a little funny. H: Subjects that are a little offbeat too… L: Subjects that are a little offbeat. And I think they completely “disrupted” video journalism a bit, reshuffled the cards and that's pretty strong. And I'm curious to see how they will evolve. There, they have already grown a lot, they have recruited. They are making more and more videos on more and more varied subjects, they are doing interviews. So it's true that it's really good. Now everyone imitates them a little bit today so it's true that it's perhaps up to them to innovate again and to still offer new things, because it's true that today when I open my Facebook timeline, I have lots and lots of videos, and they all have a bit of a “Brut” style and sometimes that's the added value of Brut, you feel it less. Even though they were the pioneers on it. H: It's true, and in terms of promotional strategy, they mainly used Facebook too and social networks and they were very good at that. L: Only. They don't actually have a website. They have a website but that only shows the videos and nothing more. So it's quite strong. And the founder, finally one of the founders of Brut, Rémi Buisine, he started by doing Facebook live, well not Periscopes of Nuits Debout in Paris. I don't know if non-French-speaking listeners… H: What was “Nuit Debout”? L: Nuit Debout, it was a bit like our own “indignados”, for the Spanish speakers or our… no, I think that's all… H: Occupy Wall Street. L: Our French Occupy Wall Street. There was a period, at the end of the five-year term of François Hollande, of President Hollande, a time when there was a strong protest against a law reforming the labor market and the French labor code. And in Paris, and in other cities of France, but especially in Paris, there were people who started to occupy a place, the Place de la République in Paris, and who held debates, general assemblies, who wanted to somewhat reinvent politics, reinvent social life. And in fact Rémy Buisine, he went to this place where at the beginning few mainstream media went, because at the beginning everyone thought that it was not going to last and that it was a bit of a marginal thing, a thing of hippies, in the early days. And he was there, he was filming and in fact he had a lot of success. And then finally, one thing leading to another, it gives Brut next. Brut doesn't have much to do with Nuit Debout but he made himself known that way. And now it's funny, I see him sometimes when I'm President Emmanuel Macron, he's there with his phone and... well, I got a bit off topic, you can cut it! H: No, but very well, very well! Thank you so much. I think we'll stop there. It was really very very interesting, in my opinion it will fascinate the listeners of the podcast. A little more difficult than usual… L: Sorry! H: But that's changing, a bit of diversity. Many expressions that I will try to explain in the transcription. So thank you very much Laura for your time. Maybe we'll do another interview on another subject later. One can. Thank you Hugo, see you soon! This was my interview with Laure Cometti from the 20 Minutes newspaper. I hope you liked it. If you want more episodes like this, don't hesitate to write to me and I'll try to do other interviews. I have plenty of other friends who have very interesting things to tell. And I remind you that you can read the transcription on my site innerfrench.com to have explanations of all the expressions that were used. If you have any questions, don't hesitate to write to me, and if you want to support me you can leave a rating on iTunes or on Facebook, that will make me very happy! See you in 2 weeks for a new episode. And in the meantime, don't forget to do a bit of French, every day! See you soon !