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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 04/08/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 04/08/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Mehdi Meddeb, bonsoir Mehdi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une ce soir, les talibans revendiquent l'attentat qui a touché Kaboul hier mardi. Une attaque qui visait le ministre de la Défense, celui-ci n'a pas été touché. Cela intervient alors que l'offensive des talibans s'accélère en Afghanistan.

MM : 370 millions de dollars pour le Liban. Soit plus de 310 millions d'euros. C'est l'engagement des pays qui ont participé aujourd'hui à une conférence en ligne, organisée par la France. Un évènement qui intervenait un an jour pour jour après l'explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts.

RA : Dans cette édition également, l'État français condamné à payer 10 millions d'euros pour sa politique insuffisante an matière de lutte contre la pollution de l'air.

MM : Et aux Jeux olympiques de Tokyo encore un bilan mitigé pour les Français avec une seule médaille. Tous les détails à la fin de ce journal.

-----

MM : C'est la première attaque à Kaboul d'une telle ampleur revendiquée par les talibans depuis plusieurs mois.

RA : Hier soir, un véhicule piégé a explosé non loin du domicile du ministre afghan de la Défense. Plusieurs assaillants ont ensuite réussi à entrer dans une maison voisine. Des assaillants qui ont tous été tués par les forces de sécurité, mais après plusieurs heures d'échanges de tirs. Le ministre de la Défense est sain et sauf. Et ce matin, les talibans ont revendiqué l'attaque. Le reportage à Kaboul de Sonia Ghezali.

Une partie de la résidence du ministre de la Défense est détruite. La maison qui la jouxte où les attaquants se sont cachés est criblée de balles. Dans le quartier peu de vitres ont résisté à la déflagration. Les habitants rassemblent les débris, nettoient leurs maison, comme Neema Soratgar : « Quand il y a eu la première explosion, j'ai eu tellement peur pour mes enfants. Ma fille était avec moi. Mon fils était dans la chambre. Beaucoup de vitres ont explosé là-bas. Il n'arrivait plus à parler. Il mettait ses mains sur ses oreilles comme ça pour ne plus entendre le bruit des explosions et des tirs. » Dans la rue voisine, un homme nous emmène dans son arrière-cour sinistrée. « Je me demande comment ça a pu se produire ici. C'est une zone très sécurisée. Personne n'est autorisée à circuler ici ne serait-ce qu'avec un couteau. Comment une telle explosion a pu avoir lieu. Je ne comprends pas. Je suis très étonné. » Avec cette attaque, les talibans ont montré leur force de frappe au cour de la capitale afghane alors qu'ils enchainent les conquêtes dans les provinces de l'Afghanistan. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

RA : Plusieurs capitales provinciales sont aujourd'hui encerclées par les talibans, c'est-à-dire qu'ils se trouvent autour de ces capitales, c'est une stratégie de guerre dans le but de contrôler ces zones. Cette poussée des talibans intervient alors que d'ici la fin du mois toutes les troupes étrangères auront quitté le pays.

MM : Au Liban, c'était une journée de deuil et de commémoration.

RA : Un an jour pour jour après l'explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts. La colère reste forte, en témoigne les violences qui ont émaillé une manifestation à laquelle des milliers de Libanais ont participé. Le Liban confronté à une très grave crise politique et économique. Sandra dirige une ONG de reconstruction et de soutien psychologique aux victimes du drame de Beyrouth :

« Aujourd'hui, nous sommes de tout cœur avec les familles des victimes. Nous voulons que justice soit faite, nous voulons savoir qu'est ce qui a causé la destruction de toute la capitale de notre pays et pourquoi tant de personnes sont mortes. C'est notre droit en tant que citoyen de savoir ce qui s'est vraiment passé. Un an plus tard, on ne sait toujours pas, on n'a pas de réponses. Personnellement, c'est beaucoup de douleur, c'est beaucoup de tristesse parce qu'on revit le 4 août chaque minute, chaque seconde. Et on se rappelle ces moments atroces que nous avons vécu et vu. Et surtout cette année qui a été extrêmement difficile pour pouvoir travailler à tous les niveaux un peu partout et être sur tous les fronts. » RA : Témoignage d'une dirigeante d'ONG qui vient en aide aux victimes de l'explosion du port de Beyrouth. Propos recueillis dans la capitale libanaise par Nicolas Falez.

MM : Et en ce jour anniversaire, une conférence internationale d'aide au Liban avait lieu à l'appel de la France.

RA : L'objectif étant de rassembler des fonds pour aider le pays à faire face à la crise. Ce soir, l'Élysée annonce que les pays participants se sont engagés à donner 370 millions de dollars pour les besoins immédiats de la population : l'alimentaire, l'éducation, la santé et l'assainissement de l'eau.

MM : RFI, 22h06 à Paris. En France, une décision historique en faveur de l'environnement.

RA : L'État a été condamné à payer 10 millions d'euros pour ses manquements répétés dans la lutte contre la pollution de l'air. C'est une décision du Conseil d'État. La pollution de l'air est un fléau qui fait 40 000 morts chaque année en France. Matthieu Limongi.

Jamais une telle somme n'avait été imposée à l'État par la justice administrative. Une décision historique, saluée par les ONG et qui découle d'un long processus entamé dès 2015. À l'époque, l'association les Amis de la terre saisit le Conseil d'État pour alerter sur la forte concentration de dioxyde d'azote dans l'air, qui dépasse le seuil fixé par les directives européennes. Première injonction des juges administratifs deux ans plus tard, qui ordonnent à l'État de faire le nécessaire, avant l'ultimatum. L'ultimatum lui arrive deux ans plus tard : juillet 2020, la juridiction donne six mois au gouvernement pour agir, sans quoi l'État devra régler 10 millions d'euros par semestre de retard. Malgré une amélioration de la qualité de l'air dans plusieurs zones, huit régions françaises restent aujourd'hui au-dessus du seuil en terme de pollution de l'air, ce qui explique la décision rendue mercredi. Concernant les 10 millions d'euros demandés à l'État, ils seront quant à eux répartis entre plusieurs institutions publiques nationales qui œuvrent contre cette pollution, Une somme record qui pourra être renouvelée dans six mois, si la situation ne s'améliore pas.

MM : Enfin les Jeux olympiques de Tokyo. Et encore une journée mitigée pour les Français.

RA : Avec une seule médaille, en bronze, remportée en voile par Camille Lecointre et Aloïse Retornaz. La grande inquiétude concerne Kevin Mayer, le Français détient le record du monde dans l'épreuve du décathlon, mais il est diminué par une blessure au dos. Ce soir, il se classe à la 5e place d'un programme qui doit se terminer demain. Et puis des motifs d'espoir pour les Français en sports collectifs : puisque l'équipe de France féminine de handball et celle de basket-ball se sont qualifiées pour les demi-finales. Elles rejoignent, à ce stade de la compétition, l'équipe de France masculine de basket, de handball et de volley.

MM : Une grande finale qui avait lieu aujourd'hui : celle du 200m masculin.

RA : Avec la victoire du Canadien André De Grasse. Il était régulièrement à la 2e ou 3e place mais jamais sur la 1ère, le voilà en or. Il succède à la légende du sprint le Jamaïcain Usain Bolt avec qui il a longtemps entretenu une grande complicité. Envoyé spécial de RFI à Tokyo Christophe Jousset.

La photo date de 2016 à Rio : dans cette demi-finale du 200 mètres, André De Grasse oblige Usain Bolt à accélérer plus que prévu pour conserver sa première place. Tout en passant la ligne, la légende jamaïquaine lève le doigt comme pour dire à son cadet : « désolé, pas cette fois-ci ». Les deux sprinteurs échangent un large sourire. En finale encore, le Canadien restera sagement derrière, médaillé d'argent, il attendra son tour. Cinq ans plus tard, le Jamaïquain regarde les finales olympiques à la télé, l'heure de De Grasse a sonné. À 26 ans, il connaît enfin le bonheur d'une médaille d'or. La première de ce métal dans une riche collection de huit médailles mondiales ou olympiques. À Tokyo, trois jours après sa troisième place sur 100 mètres, il a parfaitement maîtrisé le demi-tour de piste, produisant son effort dans la ligne droite pour aller battre, une deuxième fois dans ces Jeux, le record du Canada en 19 secondes 62. Né à Toronto d'une mère originaire de Trinité-et-Tobago et d'un père originaire de la Barbade, De Grasse offre à son pays son premier titre olympique sur la distance depuis 1928. Christophe Jousset Tokyo RFI.

RA : Un rendez-vous à suivre la nuit prochaine en direct sur RFI : la finale du 110m haies. Avec deux français au départ Pascal Martinot-Lagarde et Aurel Manga. Rendez-vous à 2h55 TU.

Fin du journal en français facile.


Journal en français facile 04/08/2021 20h00 GMT Easy French News 04/08/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Mehdi Meddeb, bonsoir Mehdi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une ce soir, les talibans revendiquent l'attentat qui a touché Kaboul hier mardi. Une attaque qui visait le ministre de la Défense, celui-ci n'a pas été touché. Cela intervient alors que l'offensive des talibans s'accélère en Afghanistan.

MM : 370 millions de dollars pour le Liban. Soit plus de 310 millions d'euros. C'est l'engagement des pays qui ont participé aujourd'hui à une conférence en ligne, organisée par la France. Un évènement qui intervenait un an jour pour jour après l'explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts.

RA : Dans cette édition également, l'État français condamné à payer 10 millions d'euros pour sa politique insuffisante an matière de lutte contre la pollution de l'air.

MM : Et aux Jeux olympiques de Tokyo encore un bilan mitigé pour les Français avec une seule médaille. Tous les détails à la fin de ce journal.

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MM : C'est la première attaque à Kaboul d'une telle ampleur revendiquée par les talibans depuis plusieurs mois.

RA : Hier soir, un véhicule piégé a explosé non loin du domicile du ministre afghan de la Défense. Plusieurs assaillants ont ensuite réussi à entrer dans une maison voisine. Des assaillants qui ont tous été tués par les forces de sécurité, mais après plusieurs heures d'échanges de tirs. Le ministre de la Défense est sain et sauf. Et ce matin, les talibans ont revendiqué l'attaque. Le reportage à Kaboul de Sonia Ghezali.

Une partie de la résidence du ministre de la Défense est détruite. La maison qui la jouxte où les attaquants se sont cachés est criblée de balles. Dans le quartier peu de vitres ont résisté à la déflagration. Les habitants rassemblent les débris, nettoient leurs maison, comme Neema Soratgar : « Quand il y a eu la première explosion, j'ai eu tellement peur pour mes enfants. Ma fille était avec moi. Mon fils était dans la chambre. Beaucoup de vitres ont explosé là-bas. Il n'arrivait plus à parler. Il mettait ses mains sur ses oreilles comme ça pour ne plus entendre le bruit des explosions et des tirs. » Dans la rue voisine, un homme nous emmène dans son arrière-cour sinistrée. « Je me demande comment ça a pu se produire ici. C'est une zone très sécurisée. Personne n'est autorisée à circuler ici ne serait-ce qu'avec un couteau. Comment une telle explosion a pu avoir lieu. Je ne comprends pas. Je suis très étonné. » Avec cette attaque, les talibans ont montré leur force de frappe au cour de la capitale afghane alors qu'ils enchainent les conquêtes dans les provinces de l'Afghanistan. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

RA : Plusieurs capitales provinciales sont aujourd'hui encerclées par les talibans, c'est-à-dire qu'ils se trouvent autour de ces capitales, c'est une stratégie de guerre dans le but de contrôler ces zones. Cette poussée des talibans intervient alors que d'ici la fin du mois toutes les troupes étrangères auront quitté le pays.

MM : Au Liban, c'était une journée de deuil et de commémoration.

RA : Un an jour pour jour après l'explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts. La colère reste forte, en témoigne les violences qui ont émaillé une manifestation à laquelle des milliers de Libanais ont participé. Le Liban confronté à une très grave crise politique et économique. Sandra dirige une ONG de reconstruction et de soutien psychologique aux victimes du drame de Beyrouth :

« Aujourd'hui, nous sommes de tout cœur avec les familles des victimes. Nous voulons que justice soit faite, nous voulons savoir qu'est ce qui a causé la destruction de toute la capitale de notre pays et pourquoi tant de personnes sont mortes. C'est notre droit en tant que citoyen de savoir ce qui s'est vraiment passé. Un an plus tard, on ne sait toujours pas, on n'a pas de réponses. Personnellement, c'est beaucoup de douleur, c'est beaucoup de tristesse parce qu'on revit le 4 août chaque minute, chaque seconde. Et on se rappelle ces moments atroces que nous avons vécu et vu. Et surtout cette année qui a été extrêmement difficile pour pouvoir travailler à tous les niveaux un peu partout et être sur tous les fronts. » RA : Témoignage d'une dirigeante d'ONG qui vient en aide aux victimes de l'explosion du port de Beyrouth. Propos recueillis dans la capitale libanaise par Nicolas Falez.

MM : Et en ce jour anniversaire, une conférence internationale d'aide au Liban avait lieu à l'appel de la France.

RA : L'objectif étant de rassembler des fonds pour aider le pays à faire face à la crise. Ce soir, l'Élysée annonce que les pays participants se sont engagés à donner 370 millions de dollars pour les besoins immédiats de la population : l'alimentaire, l'éducation, la santé et l'assainissement de l'eau.

MM : RFI, 22h06 à Paris. En France, une décision historique en faveur de l'environnement.

RA : L'État a été condamné à payer 10 millions d'euros pour ses manquements répétés dans la lutte contre la pollution de l'air. C'est une décision du Conseil d'État. La pollution de l'air est un fléau qui fait 40 000 morts chaque année en France. Matthieu Limongi.

Jamais une telle somme n'avait été imposée à l'État par la justice administrative. Une décision historique, saluée par les ONG et qui découle d'un long processus entamé dès 2015. À l'époque, l'association les Amis de la terre saisit le Conseil d'État pour alerter sur la forte concentration de dioxyde d'azote dans l'air, qui dépasse le seuil fixé par les directives européennes. Première injonction des juges administratifs deux ans plus tard, qui ordonnent à l'État de faire le nécessaire, avant l'ultimatum. L'ultimatum lui arrive deux ans plus tard : juillet 2020, la juridiction donne six mois au gouvernement pour agir, sans quoi l'État devra régler 10 millions d'euros par semestre de retard. Malgré une amélioration de la qualité de l'air dans plusieurs zones, huit régions françaises restent aujourd'hui au-dessus du seuil en terme de pollution de l'air, ce qui explique la décision rendue mercredi. Concernant les 10 millions d'euros demandés à l'État, ils seront quant à eux répartis entre plusieurs institutions publiques nationales qui œuvrent contre cette pollution, Une somme record qui pourra être renouvelée dans six mois, si la situation ne s'améliore pas.

MM : Enfin les Jeux olympiques de Tokyo. Et encore une journée mitigée pour les Français.

RA : Avec une seule médaille, en bronze, remportée en voile par Camille Lecointre et Aloïse Retornaz. La grande inquiétude concerne Kevin Mayer, le Français détient le record du monde dans l'épreuve du décathlon, mais il est diminué par une blessure au dos. Ce soir, il se classe à la 5e place d'un programme qui doit se terminer demain. Et puis des motifs d'espoir pour les Français en sports collectifs : puisque l'équipe de France féminine de handball et celle de basket-ball se sont qualifiées pour les demi-finales. Elles rejoignent, à ce stade de la compétition, l'équipe de France masculine de basket, de handball et de volley.

MM : Une grande finale qui avait lieu aujourd'hui : celle du 200m masculin.

RA : Avec la victoire du Canadien André De Grasse. Il était régulièrement à la 2e ou 3e place mais jamais sur la 1ère, le voilà en or. Il succède à la légende du sprint le Jamaïcain Usain Bolt avec qui il a longtemps entretenu une grande complicité. Envoyé spécial de RFI à Tokyo Christophe Jousset.

La photo date de 2016 à Rio : dans cette demi-finale du 200 mètres, André De Grasse oblige Usain Bolt à accélérer plus que prévu pour conserver sa première place. Tout en passant la ligne, la légende jamaïquaine lève le doigt comme pour dire à son cadet : « désolé, pas cette fois-ci ». Les deux sprinteurs échangent un large sourire. En finale encore, le Canadien restera sagement derrière, médaillé d'argent, il attendra son tour. Cinq ans plus tard, le Jamaïquain regarde les finales olympiques à la télé, l'heure de De Grasse a sonné. À 26 ans, il connaît enfin le bonheur d'une médaille d'or. La première de ce métal dans une riche collection de huit médailles mondiales ou olympiques. À Tokyo, trois jours après sa troisième place sur 100 mètres, il a parfaitement maîtrisé le demi-tour de piste, produisant son effort dans la ligne droite pour aller battre, une deuxième fois dans ces Jeux, le record du Canada en 19 secondes 62. Né à Toronto d'une mère originaire de Trinité-et-Tobago et d'un père originaire de la Barbade, De Grasse offre à son pays son premier titre olympique sur la distance depuis 1928. Christophe Jousset Tokyo RFI.

RA : Un rendez-vous à suivre la nuit prochaine en direct sur RFI : la finale du 110m haies. Avec deux français au départ Pascal Martinot-Lagarde et Aurel Manga. Rendez-vous à 2h55 TU.

Fin du journal en français facile.