×

We use cookies to help make LingQ better. By visiting the site, you agree to our cookie policy.


image

Hugo Décrypte, NÉO-NAZIS À CHARLOTTESVILLE : ce qui s'est passé - YouTube

NÉO-NAZIS À CHARLOTTESVILLE : ce qui s'est passé - YouTube

Salut c'est Hugo,

et aujourd'hui, on va revenir sur le rassemblement de néo-nazis et suprémacistes blancs aux Etats-Unis.

L'objectif de cette vidéo : rappeler les événements de ces derniers jours,

et essayer de comprendre pourquoi et comment de tels groupes peuvent manifester aux Etats-Unis ?

Pour commencer donc, petit rappel des événements de Charlottesville.

Charlottesville, c'est une ville située dans l'état de Virginie aux Etats-Unis.

C'est dans cette petite ville de 65000 habitants,

que le samedi 12 août, néo-nazis membres du Ku Klux Klan

et suprémacistes blancs, ont décidé de se réunir.

Par suprémaciste blanc, on entend ici des individus qui considèrent comme supérieures les personnes ayant la peau blanche.

Opposés à l'organisation d'un tel rassemblement, des militants antiracistes,

des anti-fascistes, et plus largement des personnes opposées à un tel rassemblement,

se sont réunis pour une contre manifestation.

Les deux manifestations se font face, et alors, la situation est très tendue.

Dans l'après midi, James Fields, un militant proche du mouvement néo-nazi,

fonce en voiture dans la foule des manifestants antiracistes.

Il blesse alors 19 personnes et tue une femme : Heather Heyer.

Les images de ces manifestants néo-nazis et les tristes conséquences de leur rassemblement ont fait le tour du monde.

Pour essayer de comprendre les événements de Charlottesville, il faut se pencher sur la question des statues des confédérés.

Parce que oui, le rassemblement de néo-nazis et suprémacistes blancs s'est tenu pour s'opposer au retrait de la statue d'un général :

le général Robert Lee.

Robert Lee, il était le chef de l'armée de la confédération.

Et la petit rappel en trente secondes, de ce qu'est la confédération, ça ne fera pas de mal.

La confédération, ou les états confédérés d'Amérique,

c'est un groupement d'états qui se sont auto-proclamés indépendants en 1861.

Pourquoi cette auto-proclamation d'indépendance ?

Et bien parce qu'ils s'opposaient à la volonté du président des Etats-Unis de l'époque,

Abraham Lincoln,

de réformer et réduire progressivement l'esclavage.

Pourquoi une telle opposition à la réduction de l'esclavage ?

Et bien principalement parce que l'économie de ces états du sud, reposait énormément sur l'esclavage pour l'agriculture.

A la fin de la guerre de sécession en 1865,

les états confédérés d'Amérique vont être intégrés à nouveau aux Etats-Unis,

ce qui marque la fin de la confédération.

Je vous l'ai dit, les néo-nazis et suprémacistes blancs qui se sont réunis à Charlottesville

souhaitaient le maintien des statues en mémoire des généraux des états confédérés.

Et vous n'aurez pas grand mal à comprendre pourquoi les personnes qui considèrent que les blancs de peau sont supérieurs,

souhaitent le maintien de symboles d'une confédération qui défendait l'esclavage.

Face à eux, des mouvements antiracistes notamment, estiment que si de telles statues ont leur place dans un musée,

puisqu'elles représentent effectivement un moment de l'histoire des Etats-Unis,

elles ne doivent pas être mises en avant dans les centres-villes puisque plus que symboliser

les états confédérés, elles sont aujourd'hui des monuments de défense d'une suprématie blanche et du maintien de l'esclavage.

Mais ce qui a aussi fait polémique : c'est la réaction de Donald Trump à tous ces événements

qui lui ont valu d'être accusé de complaisance avec ces mouvements extrémistes.

En effet, je vous en parlais il y a quelques jours dans mes débriefs quotidiens de l'actu sur instagram

Donald Trump a déclaré que les responsables des violences se trouvent, je cite, "des deux côtés"

mais aussi qu'il y avait "des gens très bien des deux côtés" ;

à comprendre donc : du côté des néo-nazis et des suprémacistes blancs et des antiracistes.

Alors, vous vous demandez probablement comment de tels rassemblements ont la possibilité de se tenir aux Etats-Unis.

Ce qu'il faut bien voir, c'est que la liberté d'expression aux Etats-Unis est bien plus large qu'en France.

En France, le port de croix gammées nazies ou le fait d'effectuer un salut nazi est puni par la loi.

Les manifestations peuvent être interdites pour menace à l'ordre public

et en France, des personnes peuvent être condamnées pour avoir nié l'existence de crimes contre l'humanité : la Shoah par exemple.

Mais aux Etats-Unis, c'est loin d'être pareil, la liberté d'expression est strictement protégée par la constitution et son premier amendement

Le principe, c'est que toutes les idées doivent pouvoir être débattues librement, y compris les plus ignobles

de façon justement pourquoi pas à les raisonner.

Pour qu'un discours soit interdit et puni, il faut par exemple qu'il incite à une violence immédiate

Mais dans tous les cas, c'est à la justice de trancher.

Et dans le cas du rassemblement de Charlottesville, la justice a opté pour le maintien de la manifestation.

Cette liberté d'expression, elle mène à des autorisations assez extrêmes, comme en 1978

quand la cour suprême a autorisé une manifestation du parti nazi américain à Skokie

une ville connue pour héberger de très nombreux survivants de l'Holocauste.

Mais si les mouvements néo-nazis ont une certaine liberté de manifester aux Etats-Unis,

pour beaucoup de politologues, l'élection de Donald Trump les a bien conforté aussi.

En effet, le discours de Donald Trump ciblant souvent les minorités - les musulmans notamment -

a pu contribuer à libérer une parole raciste qui s'est exprimé il y a quelques jours à Charlottesville.

Aussi, il y a encore quelques jours, Donald Trump comptait notamment dans son équipe

Steve Bannon, par ailleurs fondateur de Breitbart News,

un média qui assume une ligne que l'on pourrait qualifier d'extrême-droite.

En tout cas, ce qui s'est passé à Charlottesville continue d'agiter les Etats-Unis :

le dernier événement en date étant le rassemblement de milliers de manifestants antiracistes

à Boston, en opposition à un autre rassemblement, en défense, je cite,

"de la liberté d'expression", qui n'a réunit que quelques dizaines de militants.

C'est tout pour cette vidéo. J'espère qu'elle vous aura permis d'y voir plus clair.

Comme d'habitude, on suivra l'évolution de la situation sur mon compte instagram avec les debriefs de l'actualité

Si cette vidéo vous a permis d'y voir plus clair, pensez à déposer un maximum de pouces bleus,

à vous abonner, si ce n'est pas encore le cas et pourquoi pas à partager la vidéo N'hésitez pas à débattre du sujet dans les commentaires et nous on se dit à très vite.


NÉO-NAZIS À CHARLOTTESVILLE : ce qui s'est passé - YouTube NEO-NAZIS IN CHARLOTTESVILLE: what happened - YouTube

Salut c'est Hugo,

et aujourd'hui, on va revenir sur le rassemblement de néo-nazis et suprémacistes blancs aux Etats-Unis.

L'objectif de cette vidéo : rappeler les événements de ces derniers jours,

et essayer de comprendre pourquoi et comment de tels groupes peuvent manifester aux Etats-Unis ?

Pour commencer donc, petit rappel des événements de Charlottesville.

Charlottesville, c'est une ville située dans l'état de Virginie aux Etats-Unis.

C'est dans cette petite ville de 65000 habitants,

que le samedi 12 août, néo-nazis membres du Ku Klux Klan

et suprémacistes blancs, ont décidé de se réunir.

Par suprémaciste blanc, on entend ici des individus qui considèrent comme supérieures les personnes ayant la peau blanche.

Opposés à l'organisation d'un tel rassemblement, des militants antiracistes,

des anti-fascistes, et plus largement des personnes opposées à un tel rassemblement,

se sont réunis pour une contre manifestation.

Les deux manifestations se font face, et alors, la situation est très tendue.

Dans l'après midi, James Fields, un militant proche du mouvement néo-nazi,

fonce en voiture dans la foule des manifestants antiracistes.

Il blesse alors 19 personnes et tue une femme : Heather Heyer.

Les images de ces manifestants néo-nazis et les tristes conséquences de leur rassemblement ont fait le tour du monde.

Pour essayer de comprendre les événements de Charlottesville, il faut se pencher sur la question des statues des confédérés.

Parce que oui, le rassemblement de néo-nazis et suprémacistes blancs s'est tenu pour s'opposer au retrait de la statue d'un général :

le général Robert Lee.

Robert Lee, il était le chef de l'armée de la confédération.

Et la petit rappel en trente secondes, de ce qu'est la confédération, ça ne fera pas de mal.

La confédération, ou les états confédérés d'Amérique,

c'est un groupement d'états qui se sont auto-proclamés indépendants en 1861.

Pourquoi cette auto-proclamation d'indépendance ?

Et bien parce qu'ils s'opposaient à la volonté du président des Etats-Unis de l'époque,

Abraham Lincoln,

de réformer et réduire progressivement l'esclavage.

Pourquoi une telle opposition à la réduction de l'esclavage ?

Et bien principalement parce que l'économie de ces états du sud, reposait énormément sur l'esclavage pour l'agriculture.

A la fin de la guerre de sécession en 1865,

les états confédérés d'Amérique vont être intégrés à nouveau aux Etats-Unis,

ce qui marque la fin de la confédération.

Je vous l'ai dit, les néo-nazis et suprémacistes blancs qui se sont réunis à Charlottesville

souhaitaient le maintien des statues en mémoire des généraux des états confédérés.

Et vous n'aurez pas grand mal à comprendre pourquoi les personnes qui considèrent que les blancs de peau sont supérieurs,

souhaitent le maintien de symboles d'une confédération qui défendait l'esclavage.

Face à eux, des mouvements antiracistes notamment, estiment que si de telles statues ont leur place dans un musée,

puisqu'elles représentent effectivement un moment de l'histoire des Etats-Unis,

elles ne doivent pas être mises en avant dans les centres-villes puisque plus que symboliser

les états confédérés, elles sont aujourd'hui des monuments de défense d'une suprématie blanche et du maintien de l'esclavage.

Mais ce qui a aussi fait polémique : c'est la réaction de Donald Trump à tous ces événements

qui lui ont valu d'être accusé de complaisance avec ces mouvements extrémistes. which led to him being accused of complacency with these extremist movements.

En effet, je vous en parlais il y a quelques jours dans mes débriefs quotidiens de l'actu sur instagram

Donald Trump a déclaré que les responsables des violences se trouvent, je cite, "des deux côtés"

mais aussi qu'il y avait "des gens très bien des deux côtés" ; but also that there were "very good people on both sides";

à comprendre donc : du côté des néo-nazis et des suprémacistes blancs et des antiracistes.

Alors, vous vous demandez probablement comment de tels rassemblements ont la possibilité de se tenir aux Etats-Unis.

Ce qu'il faut bien voir, c'est que la liberté d'expression aux Etats-Unis est bien plus large qu'en France. What you have to see is that freedom of expression in the United States is much broader than in France.

En France, le port de croix gammées nazies ou le fait d'effectuer un salut nazi est puni par la loi.

Les manifestations peuvent être interdites pour menace à l'ordre public

et en France, des personnes peuvent être condamnées pour avoir nié l'existence de crimes contre l'humanité : la Shoah par exemple.

Mais aux Etats-Unis, c'est loin d'être pareil, la liberté d'expression est strictement protégée par la constitution et son premier amendement But in the United States, it's far from the same, freedom of expression is strictly protected by the constitution and its first amendment.

Le principe, c'est que toutes les idées doivent pouvoir être débattues librement, y compris les plus ignobles The principle is that all ideas must be able to be debated freely, including the most despicable

de façon justement pourquoi pas à les raisonner. precisely why not to reason with them.

Pour qu'un discours soit interdit et puni, il faut par exemple qu'il incite à une violence immédiate

Mais dans tous les cas, c'est à la justice de trancher.

Et dans le cas du rassemblement de Charlottesville, la justice a opté pour le maintien de la manifestation. And in the case of the Charlottesville rally, the justice system opted to maintain the demonstration.

Cette liberté d'expression, elle mène à des autorisations assez extrêmes, comme en 1978

quand la cour suprême a autorisé une manifestation du parti nazi américain à Skokie

une ville connue pour héberger de très nombreux survivants de l'Holocauste.

Mais si les mouvements néo-nazis ont une certaine liberté de manifester aux Etats-Unis,

pour beaucoup de politologues, l'élection de Donald Trump les a bien conforté aussi.

En effet, le discours de Donald Trump ciblant souvent les minorités - les musulmans notamment -

a pu contribuer à libérer une parole raciste qui s'est exprimé il y a quelques jours à Charlottesville.

Aussi, il y a encore quelques jours, Donald Trump comptait notamment dans son équipe

Steve Bannon, par ailleurs fondateur de Breitbart News,

un média qui assume une ligne que l'on pourrait qualifier d'extrême-droite.

En tout cas, ce qui s'est passé à Charlottesville continue d'agiter les Etats-Unis :

le dernier événement en date étant le rassemblement de milliers de manifestants antiracistes

à Boston, en opposition à un autre rassemblement, en défense, je cite,

"de la liberté d'expression", qui n'a réunit que quelques dizaines de militants.

C'est tout pour cette vidéo. J'espère qu'elle vous aura permis d'y voir plus clair.

Comme d'habitude, on suivra l'évolution de la situation sur mon compte instagram avec les debriefs de l'actualité

Si cette vidéo vous a permis d'y voir plus clair, pensez à déposer un maximum de pouces bleus,

à vous abonner, si ce n'est pas encore le cas et pourquoi pas à partager la vidéo N'hésitez pas à débattre du sujet dans les commentaires et nous on se dit à très vite.