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Le Mystère de la chambre jaune, Chapitre 9. Reporter et policier

Chapitre 9. Reporter et policier

Chapitre 9. Reporter et policier

Nous retournâmes tous trois du côté du pavillon. À une centaine de mètres du bâtiment, le reporter nous arrêta, et, nous montrant un petit bosquet sur notre droite, il nous dit :

« Voilà d'où est parti l'assassin pour entrer dans le pavillon. Comme il y avait d'autres bosquets de cette sorte entre les grands chênes, je demandai pourquoi l'assassin avait choisi celui-ci plutôt que les autres ; Rouletabille me répondit en me désignant le sentier qui passait tout près de ce bosquet et qui conduisait à la porte du pavillon.

« Ce sentier est garni de graviers, comme vous voyez, fit-il. Il faut que l'homme ait passé par là pour aller au pavillon, puisqu'on ne trouve pas la trace de ses pas du voyage aller , sur la terre molle. Cet homme n'a point d'ailes. Il a marché ; mais il a marché sur le gravier qui a roulé sous sa chaussure sans en conserver l'empreinte : ce gravier, en effet, a été roulé par beaucoup d'autres pieds puisque le sentier est le plus direct qui aille du pavillon au château. Quant au bosquet, formé de ces sortes de plantes qui ne meurent point pendant la mauvaise saison — lauriers et fusains — il a fourni à l'assassin un abri suffisant en attendant que le moment fût venu, pour celui-ci, de se diriger vers le pavillon. C'est, caché dans ce bosquet, que l'homme a vu sortir M. et Mlle Stangerson, puis le père Jacques. On a répandu du gravier jusqu'à la fenêtre — presque — du vestibule. Une empreinte des pas de l'homme, parallèle au mur, empreinte que nous remarquions tout à l'heure, et que j'ai déjà vue, prouve qu'« il » n'a eu à faire qu'une enjambée pour se trouver en face de la fenêtre du vestibule, laissée ouverte par le père Jacques. L'homme se hissa alors sur les poignets, et pénétra dans le vestibule.

— Après tout, c'est bien possible ! fis-je...

— Après tout, quoi ? après tout, quoi ? ... s'écria Rouletabille, soudain pris d'une colère que j'avais bien innocemment déchaînée... Pourquoi dites-vous : après tout, c'est bien possible !... Je le suppliai de ne point se fâcher, mais il l'était déjà beaucoup trop pour m'écouter, et il déclara qu'il admirait le doute prudent avec lequel certaines gens (moi) abordaient de loin les problèmes les plus simples, ne se risquant jamais à dire : « ceci est »ou « ceci n'est pas », de telle sorte que leur intelligence aboutissait tout juste au même résultat qui aurait été obtenu si la nature avait oublié de garnir leur boîte crânienne d'un peu de matière grise. Comme je paraissais vexé, mon jeune ami me prit par le bras et m'accorda « qu'il n'avait point dit cela pour moi, attendu qu'il m'avait en particulière estime ».

« Mais enfin ! reprit-il, il est quelquefois criminel de ne point, quand on le peut , raisonner à coup sûr ! ... Si je ne raisonne point, comme je le fais, avec ce gravier, il me faudra raisonner avec un ballon ! Mon cher, la science de l'aérostation dirigeable n'est point encore assez développée pour que je puisse faire entrer, dans le jeu de mes cogitations, l'assassin qui tombe du ciel ! Ne dites donc point qu'une chose est possible, quand il est impossible qu'elle soit autrement. Nous savons, maintenant, comment l'homme est entré par la fenêtre, et nous savons aussi à quel moment il est entré. Il y est entré pendant la promenade de cinq heures. Le fait de la présence de la femme de chambre qui vient de faire la Chambre Jaune , dans le laboratoire, au moment du retour du professeur et de sa fille, à une heure et demie, nous permet d'affirmer qu'à une heure et demie, l'assassin n'était pas dans la chambre, sous le lit, à moins qu'il n'y ait complicité de la femme de chambre. Qu'en dites-vous, Monsieur Robert Darzac ? M. Darzac secoua la tête, déclara qu'il était sûr de la fidélité de la femme de chambre de Mlle Stangerson, et que c'était une fort honnête et fort dévouée domestique.

« Et puis, à cinq heures, M. Stangerson est entré dans la chambre pour chercher le chapeau de sa fille ! ajouta-t-il...

— Il y a encore cela ! fit Rouletabille.

— L'homme est donc entré, dans le moment que vous dites, par cette fenêtre, fis-je, je l'admets, mais pourquoi a-t-il refermé la fenêtre, ce qui devait, nécessairement, attirer l'attention de ceux qui l'avaient ouverte ?

— il se peut que la fenêtre n'ait point été refermée « tout de suite », me répondit le jeune reporter. Mais, s'il a refermé la fenêtre, il l'a refermée à cause du coude que fait le sentier garni de gravier, à vingt-cinq mètres du pavillon, et à cause des trois chênes qui s'élèvent à cet endroit.

— Que voulez-vous dire ? » demanda M. Robert Darzac qui nous avait suivis, et qui écoutait Rouletabille avec une attention presque haletante.

« Je vous l'expliquerai plus tard, monsieur, quand j'en jugerai le moment venu ; mais je ne crois pas avoir prononcé de paroles plus importantes sur cette affaire, si mon hypothèse se justifie .

— Et quelle est votre hypothèse ?

— Vous ne la saurez jamais si elle ne se révèle point être la vérité. C'est une hypothèse beaucoup trop grave, voyez-vous, pour que je la livre tant qu'elle ne sera qu'hypothèse.

— Avez-vous, au moins, quelque idée de l'assassin ?

— Non, monsieur, je ne sais pas qui est l'assassin, mais ne craignez rien, monsieur Robert Darzac , je le saurai . » Je dus constater que M. Robert Darzac était très ému ; et je soupçonnai que l'affirmation de Rouletabille n'était point pour lui plaire. Alors, pourquoi, s'il craignait réellement qu'on découvrît l'assassin (je questionnais ici ma propre pensée), pourquoi aidait-il le reporter à le retrouver ? Mon jeune ami sembla avoir reçu la même impression que moi, et il dit brutalement :

« Cela ne vous déplaît pas, monsieur Robert Darzac, que je découvre l'assassin ?

— Ah ! je voudrais le tuer de ma main ! s'écria le fiancé de Mlle Stangerson, avec un élan qui me stupéfia.

— Je vous crois ! fit gravement Rouletabille, mais vous n'avez pas répondu à ma question. Nous passions près du bosquet, dont le jeune reporter nous avait parlé à l'instant ; j'y entrai et lui montrai les traces évidentes du passage d'un homme qui s'était caché là. Rouletabille, une fois de plus, avait raison.

« Mais oui ! fit-il, mais oui ! ... Nous avons affaire à un individu en chair et en os, qui ne dispose pas d'autres moyens que les nôtres, et il faudra bien que tout s'arrange ! Ce disant, il me demanda la semelle de papier qu'il m'avait confiée et l'appliqua sur une empreinte très nette, derrière le bosquet. Puis il se releva en disant : « Parbleu ! Je croyais qu'il allait, maintenant, suivre à la piste « les pas de la fuite de l'assassin », depuis la fenêtre du vestibule, mais il nous entraîna assez loin vers la gauche, en nous déclarant que c'était inutile de se mettre le nez sur cette fange, et qu'il était sûr, maintenant, de tout le chemin de la fuite de l'assassin.

« Il est allé jusqu'au bout du mur, à cinquante mètres de là, et puis il a sauté la haie et le fossé ; tenez, juste en face ce petit sentier qui conduit à l'étang. C'est le chemin le plus rapide pour sortir de la propriété et aller à l'étang.

— Comment savez-vous qu'il est allé à l'étang ?

— Parce que Frédéric Larsan n'en a pas quitté les bords depuis ce matin. Il doit y avoir là de fort curieux indices. Quelques minutes plus tard, nous étions près de l'étang.

C'était une petite nappe d'eau marécageuse, entourée de roseaux, et sur laquelle flottaient encore quelques pauvres feuilles mortes de nénuphar. Le grand Fred nous vit peut-être venir, mais il est probable que nous l'intéressions peu, car il ne fit guère attention à nous et continua de remuer, du bout de sa canne, quelque chose que nous ne voyions pas...

« Tenez, fit Rouletabille, voilà à nouveau les pas de la fuite de l'homme ; ils tournent l'étang ici, reviennent et disparaissent enfin, près de l'étang, juste devant ce sentier qui conduit à la grande route d'Épinay. L'homme a continué sa fuite vers Paris...

— Qui vous le fait croire, interrompis-je, puisqu'il n'y a plus les pas de l'homme sur le sentier ? ...

— Ce qui me le fait croire ? Mais ces pas-là, ces pas que j'attendais ! s'écria-t-il, en désignant l'empreinte très nette d'une « chaussure élégante »... Voyez ! ... »

Et il interpella Frédéric Larsan.

— Monsieur Fred, cria-t-il... « ces pas élégants » sur la route sont bien là depuis la découverte du crime ?

— Oui, jeune homme ; oui, ils ont été relevés soigneusement, répondit Fred sans lever la tête. Vous voyez, il y a les pas qui viennent, et les pas qui repartent...

— Et cet homme avait une bicyclette ! » s'écria le reporter...

Ici, après avoir regardé les empreintes de la bicyclette qui suivaient, aller et retour, les pas élégants, je crus pouvoir intervenir.

« La bicyclette explique la disparition des pas grossiers de l'assassin, fis-je. L'assassin, aux pas grossiers, est monté à bicyclette... Son complice, « l'homme aux pas élégants », était venu l'attendre au bord de l'étang, avec la bicyclette. On peut supposer que l'assassin agissait pour le compte de l'homme aux pas élégants ?

— Non ! non ! répliqua Rouletabille avec un étrange sourire... J'attendais ces pas-là depuis le commencement de l'affaire. Je les ai, je ne vous les abandonne pas. Ce sont les pas de l'assassin !

— Et les autres pas, les pas grossiers, qu'en faites-vous ?

— Ce sont encore les pas de l'assassin.

— Alors, il y en a deux ?

—Non ! Il n'y en a qu'un, et il n'a pas eu de complice...

— Très fort ! très fort ! cria de sa place Frédéric Larsan.

— Tenez, continua le jeune reporter, en nous montrant la terre remuée par des talons grossiers ; l'homme s'est assis là et a enlevé les godillots qu'il avait mis pour tromper la justice, et puis, les emportant sans doute avec lui, il s'est relevé avec ses pieds à lui et, tranquillement, a regagné, au pas, la grande route, en tenant sa bicyclette à la main. Il ne pouvait se risquer, sur ce très mauvais sentier, à courir à bicyclette. Du reste, ce qui le prouve, c'est la marque légère et hésitante de la bécane sur le sentier, malgré la mollesse du sol. S'il y avait eu un homme sur cette bicyclette, les roues fussent entrées profondément dans le sol... Non, non, il n'y avait là qu'un seul homme : L'assassin, à pied !

— Bravo ! Bravo ! » fit encore le grand Fred...

Et, tout à coup, celui-ci vint à nous, se planta devant M. Robert Darzac et lui dit :

« Si nous avions une bicyclette ici... nous pourrions démontrer la justesse du raisonnement de ce jeune homme, monsieur Robert Darzac... Vous ne savez pas s'il s'en trouve une au château ?

— Non ! répondit M. Darzac, il n'y en a pas ; j'ai emporté la mienne, il y a quatre jours, à Paris, la dernière fois que je suis venu au château avant le crime.

— C'est dommage ! » répliqua Fred sur le ton d'une extrême froideur.

Et, se retournant vers Rouletabille :

« Si cela continue, dit-il, vous verrez que nous aboutirons tous les deux aux mêmes conclusions. Avez-vous une idée sur la façon dont l'assassin est sorti de la « Chambre Jaune » ?

— Oui, fit mon ami, une idée...

— Moi aussi, continua Fred, et ce doit être la même. Il n'y a pas deux façons de raisonner dans cette affaire. J'attends, pour m'expliquer devant le juge, l'arrivée de mon chef.

— Ah ! Le chef de la Sûreté va venir ?

— Oui, cet après-midi, pour la confrontation dans le laboratoire, devant le juge d'instruction, de tous ceux qui ont joué ou pu jouer un rôle dans le drame. Ce sera très intéressant. Il est malheureux que vous ne puissiez y assister.

— J'y assisterai, affirma Rouletabille.

— Vraiment... vous êtes extraordinaire... pour votre âge ! répliqua le policier sur un ton non dénué d'une certaine ironie... Vous feriez un merveilleux policier... si vous aviez un peu plus de méthode... Si vous obéissiez moins à votre instinct et aux bosses de votre front. C'est une chose que j'ai déjà observée plusieurs fois, monsieur Rouletabille : vous raisonnez trop... Vous ne vous laissez pas assez conduire par votre observation... Que dites-vous du mouchoir plein de sang et de la main rouge sur le mur ? Vous avez vu, vous, la main rouge sur le mur ; moi, je n'ai vu que le mouchoir... Dites...

— Bah ! fit Rouletabille, un peu interloqué, l'assassin a été blessé à la main par le revolver de Mlle Stangerson !

— Ah ! observation brutale, instinctive... Prenez garde, vous êtes trop « directement » logique, monsieur Rouletabille ; la logique vous jouera un mauvais tour si vous la brutalisez ainsi. Il est de nombreuses circonstances dans lesquelles il faut la traiter en douceur, « la prendre de loin »... Monsieur Rouletabille, vous avez raison quand vous parlez du revolver de Mlle Stangerson. Il est certain que « la victime » a tiré. Mais vous avez tort quand vous dites qu'elle a blessé l'assassin à la main...

— Je suis sûr ! » s'écria Rouletabille...

Fred, imperturbable, l'interrompit :

« Défaut d'observation ! ... défaut d'observation ! ...

L'examen du mouchoir, les innombrables petites taches rondes, écarlates, impressions de gouttes que je retrouve sur la trace des pas, au moment même où le pas pose à terre , me prouvent que l'assassin n'a pas été blessé. « L'assassin, monsieur Rouletabille, a saigné du nez ! ... »

Le grand Fred était sérieux. Je ne pus retenir, cependant, une exclamation.

Le reporter regardait Fred qui regardait sérieusement le reporter. Et Fred tira aussitôt une conclusion :

« L'homme qui saignait du nez dans sa main et dans son mouchoir, a essuyé sa main sur le mur. La chose est fort importante, ajouta-t- il, car l'assassin n'a pas besoin d'être blessé à la main pour être l'assassin ! Rouletabille sembla réfléchir profondément, et dit :

« Il y a quelque chose, monsieur Frédéric Larsan, qui est beaucoup plus grave que le fait de brutaliser la logique, c'est cette disposition d'esprit propre à certains policiers qui leur fait, en toute bonne foi, « plier en douceur cette logique aux nécessités de leurs conceptions ». Vous avez votre idée, déjà, sur l'assassin, monsieur Fred, ne le niez pas... et il ne faut pas que votre assassin ait été blessé à la main, sans quoi votre idée tomberait d'elle-même... Et vous avez cherché, et vous avez trouvé autre chose. C'est un système bien dangereux, monsieur Fred, bien dangereux, que celui qui consiste à partir de l'idée que l'on se fait de l'assassin pour arriver aux preuves dont on a besoin ! ... Cela pourrait vous mener loin... Prenez garde à l'erreur judiciaire, Monsieur Fred ; elle vous guette ! ... »

Et, ricanant un peu, les mains dans les poches, légèrement goguenard, Rouletabille, de ses petits yeux malins, fixa le grand Fred.

Frédéric Larsan considéra en silence ce gamin qui prétendait être plus fort que lui ; il haussa les épaules, nous salua, et s'en alla, à grandes enjambées, frappant la pierre du chemin de sa grande canne.

Rouletabille le regardait s'éloigner ; puis le jeune reporter se retourna vers nous, la figure joyeuse et déjà triomphante :

« Je le battrai ! nous jeta-t-il... Je battrai le grand Fred, si fort soit-il ; je les battrai tous... Rouletabille est plus fort qu'eux tous ! ... Et le grand Fred, l'illustre, le fameux, l'immense Fred... l'unique Fred raisonne comme une savate ! ... comme une savate ! ... comme une savate ! Et il esquissa un entrechat ; mais il s'arrêta subitement dans sa chorégraphie... Mes yeux allèrent où allaient ses yeux ; ils étaient attachés sur M. Robert Darzac qui, la face décomposée, regardait sur le sentier, la marque de ses pas, à côté de la marque « du pas élégant ». IL N'Y AVAIT PAS DE DIFFÉRENCE !

Nous crûmes qu'il allait défaillir ; ses yeux, agrandis par l'épouvante, nous fuirent un instant, cependant que sa main droite tiraillait d'un mouvement spasmodique le collier de barbe qui entourait son honnête et douce et désespérée figure. Enfin, il se ressaisit, nous salua, nous dit d'une voix changée, qu'il était dans la nécessité de rentrer au château et partit.

« Diable ! » fit Rouletabille.

Le reporter, lui aussi, avait l'air consterné. Il tira de son portefeuille un morceau de papier blanc, comme je le lui avais vu faire précédemment, et découpa avec ses ciseaux les contours de « pieds élégants » de l'assassin, dont le modèle était là, sur la terre. Et puis il transporta cette nouvelle semelle de papier sur les empreintes de la bottine de M. Darzac. L'adaptation était parfaite et Rouletabille se releva en répétant : « Diable » !

Je n'osais pas prononcer une parole, tant j'imaginais que ce qui se passait, dans ce moment, dans les bosses de Rouletabille était grave.

Il dit :

« Je crois pourtant que M. Robert Darzac est un honnête homme... »

Et il m'entraîna vers l'auberge du « Donjon », que nous apercevions à un kilomètre de là, sur la route, à côté d'un petit bouquet d'arbres.

Chapitre 9. Kapitel 9. Reporter und Polizist Chapter 9. Reporter and policeman Capítulo 9. Reportero y policía 第9章.記者と警察官 Capítulo 9. Repórter e polícia Reporter et policier

Chapitre 9. Reporter et policier Reporter and policeman

Nous retournâmes tous trois du côté du pavillon. The three of us returned to the side of the pavilion. Todos os três voltamos para o lado do pavilhão. À une centaine de mètres du bâtiment, le reporter nous arrêta, et, nous montrant un petit bosquet sur notre droite, il nous dit : About a hundred yards from the building, the reporter stopped us, and, showing us a small grove on our right, he said to us: Примерно в ста ярдах от дома репортер остановил нас и, показав небольшую рощу справа от нас, сказал:

« Voilà d’où est parti l’assassin pour entrer dans le pavillon. "This is where the assassin left to enter the pavilion. Comme il y avait d’autres bosquets de cette sorte entre les grands chênes, je demandai pourquoi l’assassin avait choisi celui-ci plutôt que les autres ; Rouletabille me répondit en me désignant le sentier qui passait tout près de ce bosquet et qui conduisait à la porte du pavillon. As there were other groves of this kind between the large oaks, I asked why the assassin had chosen this one rather than the others; Rouletabille replied by pointing to the path which passed close to this grove and which led to the door of the pavilion. Como havia outros bosques semelhantes entre os grandes carvalhos, perguntei por que o assassino havia escolhido este entre os outros; Rouletabille respondeu-me apontando para o caminho que passava muito perto deste arvoredo e que conduzia à porta do pavilhão.

« Ce sentier est garni de graviers, comme vous voyez, fit-il. "This path is lined with gravel, as you see," he said. «Как видите, эта дорога выложена гравием», - сказал он. Il faut que l’homme ait passé par là pour aller au pavillon, puisqu’on ne trouve pas la trace de ses pas du voyage aller , sur la terre molle. The man must have passed there to go to the pavilion, since we cannot find his footsteps from the outward journey, on soft earth. Cet homme n’a point d’ailes. This man has no wings. Este homem não tem asas. Il a marché ; mais il a marché sur le gravier qui a roulé sous sa chaussure sans en conserver l’empreinte : ce gravier, en effet, a été roulé par beaucoup d’autres pieds puisque le sentier est le plus direct qui aille du pavillon au château. He walked ; but he walked on the gravel which rolled under his shoe without preserving its imprint: this gravel, in fact, was rolled by many other feet since the path is the most direct which goes from the pavilion to the castle. Quant au bosquet, formé de ces sortes de plantes qui ne meurent point pendant la mauvaise saison — lauriers et fusains — il a fourni à l’assassin un abri suffisant en attendant que le moment fût venu, pour celui-ci, de se diriger vers le pavillon. As for the grove, formed of these kinds of plants which do not die during the bad season - laurels and charcoals - it provided the assassin with sufficient shelter while waiting for the moment for him to move towards Pavilion. Что касается рощи, состоящей из тех растений, которые не умирают в плохое время года - лавра и древесного угля, - она предоставила убийце достаточное убежище, пока ему не пришло время двигаться к Павильону. C’est, caché dans ce bosquet, que l’homme a vu sortir M. et Mlle Stangerson, puis le père Jacques. It was hidden in this grove that the man saw Mr. and Miss Stangerson, then Father Jacques come out. On a répandu du gravier jusqu’à la fenêtre — presque — du vestibule. Gravel was spread to the window - almost - of the hallway. O cascalho foi espalhado por todo o caminho até a janela - quase - no corredor. Une empreinte des pas de l’homme, parallèle au mur, empreinte que nous remarquions tout à l’heure, et que j’ai déjà vue, prouve qu'« il » n’a eu à faire qu’une enjambée pour se trouver en face de la fenêtre du vestibule, laissée ouverte par le père Jacques. An imprint of human footprints, parallel to the wall, an imprint that we noticed earlier, and that I have already seen, proves that "he" only had to take one stride to find himself in front of the vestibule window, left open by Father Jacques. Uma marca dos passos do homem, paralela à parede, uma marca que notamos há pouco, e que já vi, prova que "ele" só teve de dar um passo para se encontrar. Em frente à janela do vestíbulo, deixada aberta pelo Padre Jacques. Отпечаток шагов человека, параллельный стене, отпечаток, который мы заметили некоторое время назад и который я уже видел, доказывает, что «ему» достаточно было сделать один шаг, чтобы найти себя. Напротив окна вестибюля, оставлено открытым от отца Жака. L’homme se hissa alors sur les poignets, et pénétra dans le vestibule. The man then hoisted himself on the wrists, and entered the hall. O homem então se içou nos pulsos e entrou no corredor.

— Après tout, c’est bien possible ! - After all, it is possible! fis-je...

— Après tout, quoi ? - After all, what? après tout, quoi ? ... s’écria Rouletabille, soudain pris d’une colère que j’avais bien innocemment déchaînée... Pourquoi dites-vous : après tout, c’est bien possible !... ... cried Rouletabille, suddenly seized with an anger which I had very innocently unleashed ... Why do you say: after all, it is very possible! ... Je le suppliai de ne point se fâcher, mais il l’était déjà beaucoup trop pour m’écouter, et il déclara qu’il admirait le doute prudent avec lequel certaines gens (moi) abordaient de loin les problèmes les plus simples, ne se risquant jamais à dire : « ceci est »ou « ceci n’est pas », de telle sorte que leur intelligence aboutissait tout juste au même résultat qui aurait été obtenu si la nature avait oublié de garnir leur boîte crânienne d’un peu de matière grise. Ich bat ihn, nicht wütend zu werden, aber er war schon viel zu wütend, um mir zuzuhören, und er sagte, er bewundere den vorsichtigen Zweifel, mit dem manche Menschen (ich) aus der Ferne an die einfachsten Probleme herangingen und nie zu sagen wagten: "Dies ist" oder "Dies ist nicht", so dass ihre Intelligenz gerade einmal zu demselben Ergebnis führte, das erzielt worden wäre, wenn die Natur vergessen hätte, ihren Schädel mit ein wenig grauer Substanz auszustatten. I begged him not to be angry, but he was already too angry to listen to me, and he declared that he admired the cautious doubt with which certain people (me) approached the simplest problems from afar, did not never risking to say: "this is" or "this is not", so that their intelligence barely led to the same result that would have been obtained if nature had forgotten to garnish their skull with a little matter grey. Implorei-lhe que não se zangasse, mas ele já estava zangado demais para me ouvir e declarou que admirava a dúvida cautelosa com que algumas pessoas (eu) abordavam de longe os problemas mais simples, e não pensavam assim. Nunca arriscando dizer: "isto é" ou "isto não é", de modo que sua inteligência resultou exatamente no mesmo resultado que teria sido obtido se a natureza se esquecesse de enfeitar seu crânio com um pouco de matéria cinza. Я умолял его не сердиться, но он уже был слишком зол, чтобы слушать меня, и заявил, что восхищается осторожным сомнением, с которым некоторые люди (я) подходят к простейшим проблемам издалека, и никогда так не думал. рискуют сказать: «это есть» или «это не», чтобы их разум привел к точно такому же результату, который был бы получен, если бы природа забыла украсить их череп небольшим количеством серого вещества. Comme je paraissais vexé, mon jeune ami me prit par le bras et m’accorda « qu’il n’avait point dit cela pour moi, attendu qu’il m’avait en particulière estime ». Als ich beleidigt schien, nahm mich mein junger Freund am Arm und gab mir zu verstehen, "dass er das nicht meinetwegen gesagt habe, da er mich in besonderer Achtung habe". As I seemed annoyed, my young friend took me by the arm and granted me "that he had not said that for me, since he had me in particular esteem". Parecendo aborrecido, o meu jovem amigo agarrou-me pelo braço e garantiu-me "que não o tinha dito por mim, visto que me tinha em particular estima". Поскольку я казался раздраженным, мой юный друг взял меня за руку и признал, что «он не сказал этого за меня, так как очень уважал меня».

« Mais enfin ! "Aber endlich! " But finally ! reprit-il, il est quelquefois criminel de ne point, quand on le peut , raisonner à coup sûr ! Er sagte: "Manchmal ist es ein Verbrechen, nicht zu argumentieren, wenn man es kann. he went on, "it is sometimes criminal not to, when you can, reason without fail!" "continuou ele," às vezes é criminoso não raciocinar com certeza quando é possível! ... Si je ne raisonne point, comme je le fais, avec ce gravier, il me faudra raisonner avec un ballon ! ... Wenn ich mit diesem Kies nicht so argumentiere, wie ich es tue, muss ich mit einem Ballon argumentieren! ... If I do not reason, as I do, with this gravel, I will have to reason with a ball! ... Se eu não raciocinar, como faço, com esse cascalho, terei que raciocinar com um balão! Mon cher, la science de l’aérostation dirigeable n’est point encore assez développée pour que je puisse faire entrer, dans le jeu de mes cogitations, l’assassin qui tombe du ciel ! Mein Lieber, die Wissenschaft der lenkbaren Luftschifffahrt ist noch nicht so weit entwickelt, dass ich den Mörder, der vom Himmel fällt, in das Spiel meiner Überlegungen einbeziehen könnte! My dear, the science of airship ballooning is not yet developed enough for me to bring into the game of my cogitations, the assassin who falls from the sky! Ne dites donc point qu’une chose est possible, quand il est impossible qu’elle soit autrement. Sagen Sie also nicht, dass etwas möglich ist, wenn es unmöglich ist, dass es anders ist. Do not therefore say that a thing is possible, when it is impossible that it is otherwise. Nous savons, maintenant, comment l’homme est entré par la fenêtre, et nous savons aussi à quel moment il est entré. We now know how the man entered through the window, and we also know when he entered. Il y est entré pendant la promenade de cinq heures. Le fait de la présence de la femme de chambre qui vient de faire la Chambre Jaune , dans le laboratoire, au moment du retour du professeur et de sa fille, à une heure et demie, nous permet d’affirmer qu’à une heure et demie, l’assassin n’était pas dans la chambre, sous le lit, à moins qu’il n’y ait complicité de la femme de chambre. The fact of the presence of the maid who has just done the Yellow Room, in the laboratory, at the time of the return of the professor and his daughter, at an hour and a half, allows us to affirm that at an hour and half, the assassin was not in the room, under the bed, unless there was complicity of the maid. O facto da presença da camareira que acaba de fazer a Sala Amarela, no laboratório, quando o professor e a sua filha regressam à uma e meia, permite-nos afirmar que à uma hora e meia o assassino estava não no quarto, debaixo da cama, a menos que houvesse a cumplicidade da empregada. Qu’en dites-vous, Monsieur Robert Darzac ? What do you say, Mr. Robert Darzac? M. Darzac secoua la tête, déclara qu’il était sûr de la fidélité de la femme de chambre de Mlle Stangerson, et que c’était une fort honnête et fort dévouée domestique. M. Darzac shook his head, declared that he was sure of the fidelity of Miss Stangerson's chambermaid, and that she was a very honest and very devoted servant. M. Darzac sacudiu a cabeça, declarou que tinha certeza da fidelidade da empregada de Mlle Stangerson e que ela era uma criada muito honesta e devotada.

« Et puis, à cinq heures, M. Stangerson est entré dans la chambre pour chercher le chapeau de sa fille ! "And then, at five o'clock, Mr. Stangerson entered the room to look for his daughter's hat! «А потом, в пять часов, мистер Стэнджерсон вошел в спальню за шляпой своей дочери!» ajouta-t-il...

— Il y a encore cela ! - Das gibt es noch! - There is still that! - Ainda existe isso! fit Rouletabille.

— L’homme est donc entré, dans le moment que vous dites, par cette fenêtre, fis-je, je l’admets, mais pourquoi a-t-il refermé la fenêtre, ce qui devait, nécessairement, attirer l’attention de ceux qui l’avaient ouverte ? - Aber warum hat er das Fenster wieder geschlossen, was doch zwangsläufig die Aufmerksamkeit derer auf sich ziehen musste, die es geöffnet hatten? - The man therefore entered, in the moment you say, through this window, I said, I admit it, but why did he close the window, which must, necessarily, attract the attention of those who opened it? - Итак, человек вошел, в тот момент, когда вы говорите, через это окно, я сказал, я признаю это, но почему он закрыл окно, которое обязательно должно привлечь внимание тех, кто его открыл?

— il se peut que la fenêtre n’ait point été refermée « tout de suite », me répondit le jeune reporter. - Es könnte sein, dass das Fenster nicht "sofort" geschlossen wurde", antwortete der junge Reporter. - the window may not have been closed "right away," replied the young reporter. Mais, s’il a refermé la fenêtre, il l’a refermée à cause du coude que fait le sentier garni de gravier, à vingt-cinq mètres du pavillon, et à cause des trois chênes qui s’élèvent à cet endroit. Aber wenn er das Fenster wieder geschlossen hat, dann wegen des Knicks, den der Kiesweg 25 Meter vom Pavillon entfernt macht, und wegen der drei Eichen, die dort stehen. But, if he closed the window, he closed it because of the bend in the gravel path, twenty-five meters from the pavilion, and because of the three oak trees that rise there. Mas, se fechou a janela, fechou-a de novo por causa da curva do caminho de cascalho, a vinte e cinco metros do pavilhão, e por causa dos três carvalhos que ali estão.

— Que voulez-vous dire ? - What do you mean ? » demanda M. Robert Darzac qui nous avait suivis, et qui écoutait Rouletabille avec une attention presque haletante. Asked Mr. Robert Darzac, who had followed us, and who listened to Rouletabille with almost breathless attention.

« Je vous l’expliquerai plus tard, monsieur, quand j’en jugerai le moment venu ; mais je ne crois pas avoir prononcé de paroles plus importantes sur cette affaire, si mon hypothèse se justifie . "Ich werde es Ihnen später erklären, Sir, wenn ich die Zeit für gekommen halte; aber ich glaube nicht, dass ich in dieser Angelegenheit wichtigere Worte gesprochen habe, wenn meine Vermutung stimmt. “I will explain it to you later, sir, when I judge when the time comes; but I do not believe I have spoken more important words on this affair, if my hypothesis is justified. “Explicarei a você mais tarde, senhor, quando eu julgar o tempo; mas não creio ter pronunciado palavras mais importantes sobre este assunto, se minha hipótese for justificada.

— Et quelle est votre hypothèse ?

— Vous ne la saurez jamais si elle ne se révèle point être la vérité. - Sie werden sie nie erfahren, wenn sie sich nicht als Wahrheit erweist. - You will never know if it does not turn out to be the truth. C’est une hypothèse beaucoup trop grave, voyez-vous, pour que je la livre tant qu’elle ne sera qu’hypothèse. It is a hypothesis much too serious, you see, for me to deliver it as long as it is only hypothesis.

— Avez-vous, au moins, quelque idée de l’assassin ?

— Non, monsieur, je ne sais pas qui est l’assassin, mais ne craignez rien, monsieur Robert Darzac , je le saurai . » Je dus constater que M. Robert Darzac était très ému ; et je soupçonnai que l’affirmation de Rouletabille n’était point pour lui plaire. "Ich musste feststellen, dass Herr Robert Darzac sehr gerührt war, und ich vermutete, dass ihm die Aussage von Rouletabille nicht gefiel. I had to see that Mr. Robert Darzac was very moved; and I suspected that Rouletabille's assertion was not to please him. Alors, pourquoi, s’il craignait réellement qu’on découvrît l’assassin (je questionnais ici ma propre pensée), pourquoi aidait-il le reporter à le retrouver ? Warum also half er dem Reporter bei der Suche nach dem Mörder, wenn er wirklich befürchtete, dass der Mörder gefunden werden könnte (ich habe hier meine eigenen Gedanken in Frage gestellt)? So why, if he really feared that the murderer would be discovered (I was questioning my own thought here), why was he helping the reporter find him? Entonces, ¿por qué, si realmente temía que se encontrara al asesino (aquí me estaba cuestionando mi propio pensamiento), estaba ayudando al periodista a encontrarlo? Mon jeune ami sembla avoir reçu la même impression que moi, et il dit brutalement : My young friend seemed to have received the same impression as me, and he said brutally: Мой юный друг, казалось, произвел такое же впечатление, как и я, и прямо сказал:

« Cela ne vous déplaît pas, monsieur Robert Darzac, que je découvre l’assassin ? "Do you not mind, Mr. Robert Darzac, that I discover the murderer?" - Não se importa, Sr. Robert Darzac, que eu encontre o assassino? "Вы не возражаете, мистер Роберт Дарзак, что я найду убийцу?"

— Ah ! je voudrais le tuer de ma main ! I would like to kill him with my hand! s’écria le fiancé de Mlle Stangerson, avec un élan qui me stupéfia. cried Miss Stangerson's fiancé, with a dash that amazed me.

— Je vous crois ! - I believe you ! fit gravement Rouletabille, mais vous n’avez pas répondu à ma question. Nous passions près du bosquet, dont le jeune reporter nous avait parlé à l’instant ; j’y entrai et lui montrai les traces évidentes du passage d’un homme qui s’était caché là. We were passing near the grove, of which the young reporter had spoken to us just now; I entered it and showed him the obvious traces of the passage of a man who had hidden there. Estávamos passando perto do bosque, sobre o qual o jovem repórter acabara de nos falar; Entrei e mostrei-lhe os vestígios óbvios da passagem de um homem que ali se escondera. Rouletabille, une fois de plus, avait raison. Rouletabille, once again, was right.

« Mais oui ! fit-il, mais oui ! ... Nous avons affaire à un individu en chair et en os, qui ne dispose pas d’autres moyens que les nôtres, et il faudra bien que tout s’arrange ! ... Wir haben es hier mit einer Person aus Fleisch und Blut zu tun, die keine anderen Mittel zur Verfügung hat als wir, und es wird sich alles zum Guten wenden müssen! ... We are dealing with an individual in the flesh, who has no other means than ours, and everything will have to be arranged! ... Estamos lidando com um indivíduo na carne, que não tem outro meio senão o nosso, e tudo terá que ser resolvido! Ce disant, il me demanda la semelle de papier qu’il m’avait confiée et l’appliqua sur une empreinte très nette, derrière le bosquet. So saying, he asked me for the paper sole he had given me and applied it to a very clear imprint behind the grove. Dizendo isso, ele me pediu a sola de papel que havia me dado e aplicou em uma marca bem clara atrás do bosque. Puis il se releva en disant : « Parbleu ! Then he got up, saying, "God! Je croyais qu’il allait, maintenant, suivre à la piste « les pas de la fuite de l’assassin », depuis la fenêtre du vestibule, mais il nous entraîna assez loin vers la gauche, en nous déclarant que c’était inutile de se mettre le nez sur cette fange, et qu’il était sûr, maintenant, de tout le chemin de la fuite de l’assassin. Ich dachte, er würde jetzt vom Fenster des Vorraums aus den "Fluchtweg des Mörders" verfolgen, aber er zog uns ziemlich weit nach links und erklärte, dass es sinnlos sei, die Nase in den Dreck zu stecken, und dass er sich jetzt des gesamten Fluchtwegs des Mörders sicher sei. I thought he was now going to follow the trail "the steps of the murderer's flight" from the window of the hall, but he led us far enough to the left, telling us that it was useless to put his nose on this mire, and that he was sure, now, all the way from the assassin's escape. Achei que agora ele iria seguir a trilha "nas pegadas da fuga do assassino" da janela do corredor, mas ele nos levou bem longe para a esquerda, dizendo-nos que era inútil. Colocar o nariz neste atoleiro e que ele tinha certeza, agora, de todo o caminho para o assassino escapar. Я думал, что теперь он пойдет по следу «по следам бегства убийцы» из окна холла, но он повел нас довольно далеко влево, сказав, что бесполезно. что теперь он был уверен, что убийца сможет сбежать.

« Il est allé jusqu’au bout du mur, à cinquante mètres de là, et puis il a sauté la haie et le fossé ; tenez, juste en face ce petit sentier qui conduit à l’étang. "Er ist bis zum Ende der Mauer gegangen, fünfzig Meter entfernt, und dann ist er über die Hecke und den Graben gesprungen; hier, genau gegenüber dieser kleine Pfad, der zum Teich führt. “He went to the end of the wall, fifty meters away, and then he jumped the hedge and the ditch; hold, just opposite this small path which leads to the pond. C’est le chemin le plus rapide pour sortir de la propriété et aller à l’étang. Dies ist der schnellste Weg, um vom Grundstück zum Teich zu gelangen. It is the quickest way out of the property and to the pond. Это самый быстрый выход из дома к пруду.

— Comment savez-vous qu’il est allé à l’étang ? - How do you know he went to the pond?

— Parce que Frédéric Larsan n’en a pas quitté les bords depuis ce matin. - Denn Frédéric Larsan ist seit heute Morgen nicht mehr von der Seite gewichen. - Because Frédéric Larsan hasn't left the shore since this morning. Il doit y avoir là de fort curieux indices. Es muss sehr merkwürdige Hinweise geben. There must be some very curious clues there. Там должны быть очень любопытные зацепки. Quelques minutes plus tard, nous étions près de l’étang.

C’était une petite nappe d’eau marécageuse, entourée de roseaux, et sur laquelle flottaient encore quelques pauvres feuilles mortes de nénuphar. It was a small sheet of marshy water, surrounded by reeds, and on which still floated some poor dead leaves of water lily. Это был небольшой лист болотистой воды, окруженный тростником, на котором все еще плавали несколько убогих мертвых кувшинок. Le grand Fred nous vit peut-être venir, mais il est probable que nous l’intéressions peu, car il ne fit guère attention à nous et continua de remuer, du bout de sa canne, quelque chose que nous ne voyions pas... The great Fred may see us coming, but it is likely that we did not interest him much, because he paid little attention to us and continued to move, with the end of his cane, something that we did not see ... Великий Фред, возможно, видел, что мы приближаемся, но, вероятно, мы не очень его интересовали, потому что он мало обращал на нас внимания и продолжал шевелить кончиком своей трости, чего мы не видели ...

« Tenez, fit Rouletabille, voilà à nouveau les pas de la fuite de l’homme  ; ils tournent l’étang ici, reviennent et disparaissent enfin, près de l’étang, juste devant ce sentier qui conduit à la grande route d’Épinay. "Here," said Rouletabille, "here again are the steps of man's flight; they turn the pond here, come back and finally disappear, near the pond, just in front of this path which leads to the main road to Épinay. “Aqui”, disse Rouletabille, “aqui estão as etapas do vôo do homem novamente; aqui viram a lagoa, voltam e finalmente desaparecem, perto da lagoa, mesmo à frente deste caminho que conduz à estrada principal de Épinay. L’homme a continué sa fuite vers Paris...

— Qui vous le fait croire, interrompis-je, puisqu’il n’y a plus les pas de l’homme sur le sentier ? - Wer lässt Sie das glauben", unterbrach ich, "da es keine menschlichen Schritte mehr auf dem Pfad gibt? - Who makes you believe, I interrupted, since there are no more human footsteps on the path? - Quem te faz acreditar, interrompi, já que não há mais os passos do homem no caminho? ...

— Ce qui me le fait croire ? - Was lässt mich das glauben? - What makes me believe? Mais ces pas-là, ces pas que j’attendais ! Aber diese Schritte, diese Schritte, auf die ich gewartet habe! But these steps, these steps that I expected! s’écria-t-il, en désignant l’empreinte très nette d’une « chaussure élégante »... Voyez ! rief er und deutete auf den deutlichen Abdruck eines "eleganten Schuhs"... Sehen Sie! he cried, pointing to the very clear imprint of an "elegant shoe" ... See! ele gritou, apontando para a marca muito nítida de um "sapato elegante" ... Veja! ... »

Et il interpella Frédéric Larsan. Und er rief Frédéric Larsan zu sich. And he challenged Frédéric Larsan. E ele chamou Frédéric Larsan.

— Monsieur Fred, cria-t-il... « ces pas élégants » sur la route sont bien là depuis la découverte du crime ? - Mr. Fred, he shouted ... "these elegant steps" on the road are there since the discovery of the crime?

— Oui, jeune homme ; oui, ils ont été relevés soigneusement, répondit Fred sans lever la tête. - Yes, young man; yes, they were carefully picked up, replied Fred without looking up. Vous voyez, il y a les pas qui viennent, et les pas qui repartent... See, there are the steps that come, and the steps that go away ...

— Et cet homme avait une bicyclette ! » s’écria le reporter...

Ici, après avoir regardé les empreintes de la bicyclette qui suivaient, aller et retour, les pas élégants, je crus pouvoir intervenir. Here, after looking at the footprints of the bicycle that followed, back and forth, the elegant steps, I thought I could intervene.

« La bicyclette explique la disparition des pas grossiers de l’assassin, fis-je. "The bicycle explains the disappearance of the assassin's rude steps," I said. "A bicicleta explica o desaparecimento dos passos grosseiros do assassino", disse eu. L’assassin, aux pas grossiers, est monté à bicyclette... Son complice, « l’homme aux pas élégants », était venu l’attendre au bord de l’étang, avec la bicyclette. The assassin, with rough steps, rode a bicycle ... His accomplice, "the man with elegant steps", had come to wait for him at the edge of the pond, with the bicycle. O assassino, com passos grosseiros, subiu na bicicleta ... Seu cúmplice, "o homem dos passos elegantes", viera esperá-lo na beira do lago, com a bicicleta. On peut supposer que l’assassin agissait pour le compte de l’homme aux pas élégants ? We can suppose that the assassin acted on behalf of the man with elegant steps? Можно ли предположить, что убийца действовал от имени человека с элегантными шагами?

— Non ! non ! no ! répliqua Rouletabille avec un étrange sourire... J’attendais ces pas-là depuis le commencement de l’affaire. replied Rouletabille with a strange smile. "I've been waiting for these steps since the beginning of the affair." respondeu Rouletabille com um sorriso estranho ... Eu estava esperando por esses passos desde o início do caso. Je les ai, je ne vous les abandonne pas. I have them, I'm not giving them up to you. Ce sont les pas de l’assassin ! These are the assassin's steps!

— Et les autres pas, les pas grossiers, qu’en faites-vous ? - And the other steps, the rude steps, what do you do with it?

— Ce sont encore les pas de l’assassin. - These are still the footsteps of the assassin.

— Alors, il y en a deux ? - So there are two?

—Non ! Il n’y en a qu’un, et il n’a pas eu de complice... There is only one, and he had no accomplice ...

— Très fort ! - Very strong ! très fort ! cria de sa place Frédéric Larsan.

— Tenez, continua le jeune reporter, en nous montrant la terre remuée par des talons grossiers ; l’homme s’est assis là et a enlevé les godillots qu’il avait mis pour tromper la justice, et puis, les emportant sans doute avec lui, il s’est relevé avec ses pieds à lui et, tranquillement, a regagné, au pas, la grande route, en tenant sa bicyclette à la main. - Here, continued the young reporter, showing us the earth moved by coarse heels; the man sat there and took off the boots that he had put on to mislead justice, and then, taking them probably with him, he got up with his feet to himself and, quietly, returned, in step, the main road, holding his bicycle in his hand. "Aqui", continuou o jovem repórter, mostrando-nos a terra agitada por saltos grossos; o homem sentou-se e tirou as botas que calçara para enganar a justiça, e então, levando-as sem dúvida consigo, levantou-se com os próprios pés e, calmamente, voltou, caminhando pela estrada principal, segurando sua bicicleta. na mão dele. Il ne pouvait se risquer, sur ce très mauvais sentier, à courir à bicyclette. He could not risk, on this very bad path, to run on a bicycle. Ele não podia correr o risco de correr de bicicleta por esse péssimo caminho. Du reste, ce qui le prouve, c’est la marque légère et hésitante de la bécane sur le sentier, malgré la mollesse du sol. Besides, what proves it is the slight and hesitant mark of the bike on the trail, despite the softness of the ground. Além disso, o que prova isso é a marca leve e hesitante da moto na trilha, apesar da maciez do solo. S’il y avait eu un homme sur cette bicyclette, les roues fussent entrées profondément dans le sol... Non, non, il n’y avait là qu’un seul homme : L’assassin, à pied ! If there had been a man on this bicycle, the wheels would have entered deep into the ground ... No, no, there was only one man there: The assassin, on foot!

— Bravo ! Bravo ! » fit encore le grand Fred... Said the great Fred again ...

Et, tout à coup, celui-ci vint à nous, se planta devant M. Robert Darzac et lui dit : And suddenly this one came to us, stood in front of Mr. Robert Darzac and said to him: И вдруг последний подошел к нам, встал перед господином Робертом Дарзаком и сказал ему:

« Si nous avions une bicyclette ici... nous pourrions démontrer la justesse du raisonnement de ce jeune homme, monsieur Robert Darzac... Vous ne savez pas s’il s’en trouve une au château ? "If we had a bicycle here ... we could demonstrate the correctness of the reasoning of this young man, Mr. Robert Darzac ... You do not know if there is one at the castle?

— Non ! répondit M. Darzac, il n’y en a pas ; j’ai emporté la mienne, il y a quatre jours, à Paris, la dernière fois que je suis venu au château avant le crime. antwortete Herr Darzac, es gibt keine; ich habe meine vor vier Tagen in Paris mitgenommen, als ich das letzte Mal vor dem Verbrechen im Schloss war. replied M. Darzac, there is none; I took mine with me four days ago in Paris, the last time I came to the chateau before the crime.

— C’est dommage ! - Too bad ! » répliqua Fred sur le ton d’une extrême froideur. Replied Fred in an extremely cold tone.

Et, se retournant vers Rouletabille :

« Si cela continue, dit-il, vous verrez que nous aboutirons tous les deux aux mêmes conclusions. "If this continues," he said, "you will see that we will both come to the same conclusions. Avez-vous une idée sur la façon dont l’assassin est sorti de la « Chambre Jaune » ? Do you have any idea how the assassin got out of the "Yellow Room"?

— Oui, fit mon ami, une idée... - Yes, said my friend, an idea ...

— Moi aussi, continua Fred, et ce doit être la même. Il n’y a pas deux façons de raisonner dans cette affaire. There are no two ways to reason in this matter. J’attends, pour m’expliquer devant le juge, l’arrivée de mon chef. I wait, to explain myself to the judge, the arrival of my boss.

— Ah ! Le chef de la Sûreté va venir ?

— Oui, cet après-midi, pour la confrontation dans le laboratoire, devant le juge d’instruction, de tous ceux qui ont joué ou pu jouer un rôle dans le drame. - Yes, this afternoon, for the confrontation in the laboratory, before the examining magistrate, of all those who played or could play a role in the drama. Ce sera très intéressant. Il est malheureux que vous ne puissiez y assister. It is unfortunate that you cannot attend.

— J’y assisterai, affirma Rouletabille. "I'll be there," said Rouletabille.

— Vraiment... vous êtes extraordinaire... pour votre âge ! répliqua le policier sur un ton non dénué d’une certaine ironie... Vous feriez un merveilleux policier... si vous aviez un peu plus de méthode... Si vous obéissiez moins à votre instinct et aux bosses de votre front. erwiderte der Polizist in einem Ton, der einer gewissen Ironie nicht entbehrte... Sie wären ein wunderbarer Polizist ... wenn Sie ein bisschen mehr Methode hätten ... Wenn Sie weniger auf Ihren Instinkt und die Beulen auf Ihrer Stirn hören würden. replied the policeman in a tone not without a certain irony ... You would make a wonderful policeman ... if you had a little more method ... If you were less obedient to your instincts and to the bumps in your forehead. respondeu o policial num tom não desprovido de certa ironia ... Você daria um policial maravilhoso ... se tivesse um pouco mais de método ... Se você obedecesse menos aos seus instintos e às saliências na testa. C’est une chose que j’ai déjà observée plusieurs fois, monsieur Rouletabille : vous raisonnez trop... Vous ne vous laissez pas assez conduire par votre observation... Que dites-vous du mouchoir plein de sang et de la main rouge sur le mur ? This is something that I have already observed several times, Mr. Rouletabille: you reason too much ... You do not let your observation lead you enough ... What do you say about the handkerchief full of blood and the red hand on the wall ? Vous avez vu, vous, la main rouge sur le mur ; moi, je n’ai vu que le mouchoir... Dites... You saw the red hand on the wall; I only saw the handkerchief ... Say ...

— Bah ! fit Rouletabille, un peu interloqué, l’assassin a été blessé à la main par le revolver de Mlle Stangerson ! said Rouletabille, a little taken aback, the assassin was wounded in the hand by Miss Stangerson's revolver! disse Rouletabille, um pouco perplexo, o assassino foi ferido na mão pelo revólver de Mlle Stangerson!

— Ah ! observation brutale, instinctive... Prenez garde, vous êtes trop « directement » logique, monsieur Rouletabille ; la logique vous jouera un mauvais tour si vous la brutalisez ainsi. brutal, instinctive observation ... Take care, you are too "directly" logical, Mr. Rouletabille; logic will play a trick on you if you brutalize it like this. observación brutal, instintiva... Cuidado, es usted demasiado "directamente" lógico, Monsieur Rouletabille; la lógica le jugará una mala pasada si la embrutece de ese modo. Il est de nombreuses circonstances dans lesquelles il faut la traiter en douceur, « la prendre de loin »... Monsieur Rouletabille, vous avez raison quand vous parlez du revolver de Mlle Stangerson. There are many circumstances in which you must treat it gently, "take it from afar" ... Mr. Rouletabille, you are right when you speak of Miss Stangerson's revolver. Il est certain que « la victime » a tiré. Es steht fest, dass "das Opfer" geschossen hat. It is certain that "the victim" fired. É certo que "a vítima" disparou. Mais vous avez tort quand vous dites qu’elle a blessé l’assassin à la main... But you are wrong when you say that she injured the assassin in the hand ... Mas você se engana quando diz que ela feriu o assassino na mão ...

— Je suis sûr ! » s’écria Rouletabille...

Fred, imperturbable, l’interrompit :

« Défaut d’observation ! "Failure to observe!" ... défaut d’observation ! ...

L’examen du mouchoir, les innombrables petites taches rondes, écarlates, impressions de gouttes que je retrouve sur la trace des pas, au moment même où le pas pose à terre , me prouvent que l’assassin n’a pas été blessé. The examination of the handkerchief, the countless small round, scarlet spots, impressions of drops that I find on the footprints, at the very moment when the step poses on the ground, prove to me that the assassin was not injured. O exame do lenço, os inúmeros pequenos redondos, manchas escarlates, impressões de gotas que encontro nos rastros dos degraus, no preciso momento em que o degrau é pousado no chão, provam-me que o assassino não foi ferido. « L’assassin, monsieur Rouletabille, a saigné du nez ! "The assassin, Mr. Rouletabille, has bled from the nose!" ... »

Le grand Fred était sérieux. Je ne pus retenir, cependant, une exclamation. I could not restrain an exclamation, however.

Le reporter regardait Fred qui regardait sérieusement le reporter. Et Fred tira aussitôt une conclusion : And Fred immediately drew a conclusion:

« L’homme qui saignait du nez dans sa main et dans son mouchoir, a essuyé sa main sur le mur. “The man who was bleeding from his nose in his hand and in his handkerchief, wiped his hand on the wall. La chose est fort importante, ajouta-t- il, car l’assassin n’a pas besoin d’être blessé à la main pour être l’assassin ! The thing is very important, he added, because the assassin does not need to be injured by hand to be the assassin! Rouletabille sembla réfléchir profondément, et dit :

« Il y a quelque chose, monsieur Frédéric Larsan, qui est beaucoup plus grave que le fait de brutaliser la logique, c’est cette disposition d’esprit propre à certains policiers qui leur fait, en toute bonne foi, « plier en douceur cette logique aux nécessités de leurs conceptions ». "There is something, Mr. Frédéric Larsan, which is much more serious than the fact of brutalizing logic, it is this disposition of mind specific to certain police officers which makes them, in all good faith," gently fold this logical to the necessities of their designs ”. "Há algo, Sr. Frédéric Larsan, que é muito mais sério do que o fato de brutalizar a lógica, é essa disposição de espírito específica de certos policiais que os faz, de boa fé," dobrar gentilmente essa lógica às necessidades de seus projetos ”. Vous avez votre idée, déjà, sur l’assassin, monsieur Fred, ne le niez pas... et il ne faut pas que votre assassin ait été blessé à la main, sans quoi votre idée tomberait d’elle-même... Et vous avez cherché, et vous avez trouvé autre chose. Sie haben schon Ihre Idee, wer der Mörder ist, Herr Fred, leugnen Sie es nicht ... und Ihr Mörder darf nicht an der Hand verletzt worden sein, sonst würde Ihre Idee von selbst fallen ... Und Sie haben gesucht, und Sie haben noch etwas anderes gefunden. You already have your idea on the assassin, Mr. Fred, do not deny it ... and your assassin must not have been injured in the hand, otherwise your idea would fall by itself ... And you searched, and you found something else. C’est un système bien dangereux, monsieur Fred, bien dangereux, que celui qui consiste à partir de l’idée que l’on se fait de l’assassin pour arriver aux preuves dont on a besoin ! Es ist ein sehr gefährliches System, Herr Fred, ein sehr gefährliches System, wenn man von der Vorstellung, die man sich von einem Mörder macht, ausgeht, um zu den Beweisen zu gelangen, die man braucht! It is a very dangerous system, Mr. Fred, very dangerous, that which consists in starting from the idea that one has of the assassin to arrive at the proofs which one needs! É um sistema muito perigoso, Sr. Fred, muito perigoso, aquele que consiste em partir da ideia que se tem do assassino para chegar às provas de que se precisa! ... Cela pourrait vous mener loin... Prenez garde à l’erreur judiciaire, Monsieur Fred ; elle vous guette ! ... Das könnte Sie weit bringen ... Hüten Sie sich vor einem Justizirrtum, Herr Fred; er lauert auf Sie! ... It could take you far ... Beware of miscarriage of justice, Mr. Fred; she is watching you! ... »

Et, ricanant un peu, les mains dans les poches, légèrement goguenard, Rouletabille, de ses petits yeux malins, fixa le grand Fred. Und ein wenig kichernd, die Hände in den Taschen, leicht spöttisch, starrte Rouletabille mit seinen kleinen, klugen Augen den großen Fred an. And, sneering a little, his hands in his pockets, slightly mocking, Rouletabille, with his clever little eyes, stared at the big Fred. E, com um pouco de desprezo, as mãos nos bolsos, um pouco zombeteiro, Rouletabille, com seus olhinhos astutos, fitou o grande Fred. И, слегка насмехаясь, засунув руки в карманы, слегка насмехаясь, Рультабий своими проницательными глазками уставился на большого Фреда.

Frédéric Larsan considéra en silence ce gamin qui prétendait être plus fort que lui ; il haussa les épaules, nous salua, et s’en alla, à grandes enjambées, frappant la pierre du chemin de sa grande canne. Frédéric Larsan silently considered this boy who claimed to be stronger than him; he shrugged, greeted us, and walked away, striding, hitting the stone with his long cane. Frédéric Larsan olhou em silêncio para o garoto que afirmava ser mais forte do que ele; ele encolheu os ombros, cumprimentou-nos e afastou-se, batendo na pedra do caminho com a sua grande bengala. Фредерик Ларсан молча смотрел на этого ребенка, который утверждал, что он сильнее его; он пожал плечами, поздоровался с нами и зашагал прочь, ударив по камню своей большой тростью.

Rouletabille le regardait s’éloigner ; puis le jeune reporter se retourna vers nous, la figure joyeuse et déjà triomphante : Rouletabille watched him go; then the young reporter turned to us, his face cheerful and already triumphant: Рультабий смотрел, как он уходит; Затем молодой репортер обратился к нам с радостным и уже торжествующим лицом:

« Je le battrai ! "I will beat him!" nous jeta-t-il... Je battrai le grand Fred, si fort soit-il ; je les battrai tous... Rouletabille est plus fort qu’eux tous ! he threw us ... I will beat the great Fred, however strong he may be; I will beat them all ... Rouletabille is stronger than them all! ... Et le grand Fred, l’illustre, le fameux, l’immense Fred... l’unique Fred raisonne comme une savate ! ... And the great Fred, the illustrious, the famous, the immense Fred ... the only Fred reasons like a savate! ... comme une savate ! ... like a savate! ... comme une savate ! Et il esquissa un entrechat ; mais il s’arrêta subitement dans sa chorégraphie... Mes yeux allèrent où allaient ses yeux ; ils étaient attachés sur M. Robert Darzac qui, la face décomposée, regardait sur le sentier, la marque de ses pas, à côté de la marque « du pas élégant ». And he sketched an entrechat; but he suddenly stopped in his choreography ... My eyes went where his eyes went; they were attached to Mr. Robert Darzac who, his face decomposed, looked on the path, the mark of his steps, next to the mark of "elegant step". E ele desenhou um entrechat; mas ele parou de repente em sua coreografia ... Meus olhos foram para onde seus olhos estavam indo; estavam ligados a M. Robert Darzac, que, com o rosto em decomposição, olhava para o caminho, a marca dos seus passos, junto à marca "do passo elegante". И он нарисовал антрешат; но он внезапно остановился в своей хореографии ... Мои глаза переместились туда, где были его глаза; они были привязаны к господину Роберту Дарзаку, который с разложившимся лицом смотрел на тропинку, след своих шагов, рядом с отметкой «изящной ступеньки». IL N’Y AVAIT PAS DE DIFFÉRENCE ! THERE WAS NO DIFFERENCE!

Nous crûmes qu’il allait défaillir ; ses yeux, agrandis par l’épouvante, nous fuirent un instant, cependant que sa main droite tiraillait d’un mouvement spasmodique le collier de barbe qui entourait son honnête et douce et désespérée figure. We thought he was going to fail; his eyes, enlarged by terror, fled from us for a moment, while his right hand tugged with a spasmodic movement the beard collar which surrounded his honest and gentle and desperate figure. Creímos que iba a desmayarse; sus ojos, abiertos de par en par por el susto, huyeron de nosotros por un momento, mientras su mano derecha tiraba espasmódicamente del collar de barba que rodeaba su rostro honesto, dulce y desesperado. Achamos que ele fosse desmaiar; seus olhos, dilatados de terror, fugiram de nós por um momento, enquanto sua mão direita espasmodicamente puxava a gola da barba que circundava seu rosto honesto, gentil e desesperado. Мы думали, что он упадет в обморок; его глаза, увеличенные от ужаса, на мгновение скрылись от нас, а правая рука судорожно дернула за воротник бороды, окружавшей его честное, нежное и отчаянное лицо. Enfin, il se ressaisit, nous salua, nous dit d’une voix changée, qu’il était dans la nécessité de rentrer au château et partit. Finally, he pulled himself together, greeted us, told us in a changed voice, that he was in need of returning to the castle and left. Por fim, recuperou-se, cumprimentou-nos, disse-nos com uma voz diferente que tinha de voltar ao castelo e partir.

« Diable ! » fit Rouletabille.

Le reporter, lui aussi, avait l’air consterné. The reporter, too, looked dismayed. Il tira de son portefeuille un morceau de papier blanc, comme je le lui avais vu faire précédemment, et découpa avec ses ciseaux les contours de « pieds élégants » de l’assassin, dont le modèle était là, sur la terre. He took from his wallet a piece of white paper, as I had seen him do before, and cut with his scissors the outlines of "elegant feet" of the assassin, whose model was there, on the ground. Tirou da carteira um pedaço de papel branco, como eu já o vira fazer antes, e com a tesoura recortou no chão os contornos dos "pés elegantes" do assassino, cujo modelo estava ali. Et puis il transporta cette nouvelle semelle de papier sur les empreintes de la bottine de M. Darzac. And then he carried this new paper sole over the imprints of Mr. Darzac's boot. E então ele carregou esta nova sola de papel sobre as impressões das botas do sr. Darzac. А потом он пронес эту новую бумажную подошву поверх отпечатков ботинок М. Дарзака. L’adaptation était parfaite et Rouletabille se releva en répétant : « Diable » !

Je n’osais pas prononcer une parole, tant j’imaginais que ce qui se passait, dans ce moment, dans les bosses de Rouletabille était grave. Ich wagte nicht, ein Wort zu sagen, so sehr stellte ich mir vor, wie ernst es war, was in diesem Moment in den Höckern von Rouletabille vor sich ging. I did not dare to say a word, as I imagined that what was happening, at this moment, in the bumps of Rouletabille was serious. Não me atrevi a dizer uma palavra, tanto imaginei que o que se passava, naquele momento, nos solavancos de Rouletabille fosse grave. Я не осмеливался сказать ни слова, так сильно я представлял себе, что происходящее в тот момент на кочках Рультабиля было серьезным.

Il dit : He said:

« Je crois pourtant que M. Robert Darzac est un honnête homme... » "Yet I believe that Mr. Robert Darzac is an honest man ..." "Mesmo assim, acredito que o Sr. Robert Darzac é um homem honesto ..."

Et il m’entraîna vers l’auberge du « Donjon », que nous apercevions à un kilomètre de là, sur la route, à côté d’un petit bouquet d’arbres. And he led me towards the inn of the "Donjon", which we saw a kilometer away, on the road, next to a small bouquet of trees. E ele me levou até a pousada do "Donjon", que vimos a um quilômetro de distância, na estrada, ao lado de um pequeno arvoredo. И он повел меня к гостинице «Донжон», которую мы увидели в километре от нас, на дороге, рядом с небольшой группой деревьев.